Une personne
peut avoir un «zèle sans connaissance,» et une autre la connaissance sans le
zèle. Si j'avais à choisir entre ces deux grâces, je crois que je préférerais
la première. Mais avec une Bible ouverte, nul ne doit être privé de la
connaissance de la volonté de Dieu et de ses desseins. Le but de ce livre est
d'indiquer la source de la vraie puissance, afin que notre zèle et notre
connaissance s'accroissent dans le service du Maître.
Paul a dit que «
toute l'Ecriture est inspirée de Dieu, et utile, » mais je crois que le sujet
que nous allons traiter a été trop laissé de côté comme n'étant pas assez
pratique; il en est résulté un manque de puissance dans le témoignage de
l'Eglise et dans son oeuvre. Si nous désirons
travailler pour Christ, non «comme battant l'air,» mais avec un but bien
défini, nous serons revêtus de la vertu d'en haut. Sans cette vertu, notre
service sera une corvée; avec elle, il deviendra une douce tâche et un travail
joyeux.
MOODY.
Le privilège le
plus grand et le plus puissant que possède l'Eglise de Dieu en ce monde, c'est
la présence au milieu d'elle du Saint-Esprit; l'oeuvre
de cet Esprit manifeste le mieux les preuves du christianisme. On dit que les
miracles ont cessé, mais le Saint-Esprit est un miracle permanent dans
l'Église. Je ne veux rien dire contre les hommes de science qui défendent la
religion par le moyen de preuves extérieures; ils rendent un bon service, et je
leur souhaite toutes sortes de bénédictions. Mais quant à ma propre âme, je
puis affirmer qu'elle n'a jamais été raffermie dans sa foi par toutes les
démonstrations tirées de l'histoire ou d'ailleurs. Le Saint-Esprit a enlevé le
fardeau de dessus mes épaules et m'a donné la paix et la liberté. Voilà pour
moi l'évidence. Les preuves extérieures, nous pouvons les indiquer aux autres
cependant, pour Pierre et Jean c'était assez que le peuple rassemblé vit
l'impotent guéri, sans qu'ils sentissent le besoin d'expliquer qu'ils étaient
des envoyés de Dieu. C.-H. SPURGEON.
«Vous
recevrez la puissance du Saint-Esprit qui viendra sur vous.» (Ac 1:8)
« Si l'âme n'est
pas vivifiée par une force divine, toutes les cérémonies les plus grandioses du
culte ne sont pour elle que les mouvements que le galvanisme imprime à un
cadavre. »
Je cite cette
parole d'un écrivain inconnu, parce qu'elle me fait entrer sans préambule dans
mon sujet. Qu'est-ce qu'être vivifié? Qu'est cette puissance dont nous avons
besoin ? D'où procède-t-elle? Je réponds en nommant l'Esprit de Dieu. Je crois
au Saint-Esprit, comme s'exprime le symbole des apôtres.
Quelqu'un a fort
bien dit encore:
Que sont nos
âmes sans la grâce? une branche morte, où la sève ne circule pas. Qu'est
l'Eglise sans elle ? un sol aussi aride et nu qu'un champ sur lequel ne tombe
ni rosée ni pluie. »
On s'est
beaucoup occupé dernièrement du Saint-Esprit, et des milliers ont étudié ce
grand sujet. J'espère que nos recherches nous disposeront à demander une plus
complète manifestation de sa puissance sur l'Église. Nous l'avons déshonoré,
nous avons méconnu son amour et sa présence. Nous avons entendu parler de lui,
sans avoir compris ses attributs, son oeuvre et ses
rapports avec nous. Je crains que pour bien des chrétiens de profession, son
existence ne soit pas une réalité actuelle, ni qu'il ne leur soit connu comme
l'une des trois personnes de
Le Saint-Esprit
communique d'abord la vie, une vie spirituelle. Il la donne, et il la
maintient. Là où n'est pas cette vie, il ne saurait, y avoir de puissance;
comme le dit Salomon: « Un chien vivant vaut mieux qu'un lion mort. » Mais
quand l'Esprit a produit la vie, il ne la laisse pas défaillir et mourir, car
il en entretient constamment la flamme. Il demeure avec nous et nous n'ignorons
ni sa puissance, ni son action.
PERSONNALITÉ
ET IDENTITÉ
Nous lisons dans
1Jean 5:7 : « Il y en a trois qui rendent témoignage dans le ciel: le Père,
Les trois
personnes sont indiquées dans l'Ecriture comme étant distinctes. Dans Matthieu
3:15,17, nous voyons Jésus qui se soumet à être baptisé, le SAINT-ESPRIT qui
descend sur lui, et la voix du PÈRE qui approuve, disant: «C'est ici mon fils
bien-aimé. » Jésus dit ensuite dans Jean 14:16: «. Je prierai mon Père qui vous
donnera un autre Consolateur. » C'est aussi par Christ, que les Juifs et les
gentils ont accès auprès du Père dans un même Esprit. (Eph
2:18.) Les trois personnes de
Si l'on me demande:
Comprenez-vous cette doctrine de l'Ecriture ? je répondrai que non mais ma foi
s'incline devant
Quelques
sceptiques affirment que la force physique est l'unique énergie vitale dans le
monde, tandis que des milliers de milliers qui ne peuvent se tromper, ont reçu
une vie spirituelle par une puissance qui n'est ni matérielle ni mentale. Des
hommes morts dans leurs péchés, des ivrognes qui avaient perdu l'énergie de
leur volonté, des blasphémateurs, des débauchés sans moralité, des incrédules
qui mettent leur gloire dans ce qui est leur confusion, ont senti la puissance
du Saint-Esprit et marchent noblement comme des chrétiens devant tous, séparés
par une infinie distance de leur vie précédente. Que d'autres méconnaissent à
leurs risques et périls cette impérissable vérité! quant à moi, je crois
toujours davantage qu'une puissance créatrice, divine et miraculeuse, réside
dans le Saint-Esprit. C'est lui qui gouverne et édifie l'Eglise, en parfaite
harmonie avec les lois naturelles qu'il domine, avec la création et la
providence; il accomplit un ministère de vie plus glorieux que celui de la loi.
(2Co 3: 6-10.) Comme le Fils, il est éternel et possède la vie en lui-même; il
peut donc agir d'après les conseils de sa propre volonté, et pour la gloire de
Il a les
traits distinctifs d'une personne, le pouvoir de comprendre, de vouloir,
d'agir, d'appeler, de sentir d'aimer. Une simple influence ne possède point ces
choses-là. Ses attributs et ses actes ne peuvent provenir d'un agent mécanique
ou d' une pure influence.
L'AGENT ET
L'INSTRUMENT
«C'est l'Esprit
qui vivifie; la chair ne sert de rien. » (Jean 6:63.) Ceci nous montre que la
proclamation de l'Evangile est liée intimement avec l'action de l'Esprit; si
celui-ci ne l'accompagne pas de sa puissance, elle est vaine, et le langage
persuasif de l'éloquence humaine n'est dans ce cas qu'un piège mortel. Le
prophète pouvait prêcher aux os secs, mais le souffle d'en haut devait seul les
animer. (Eze 37: 9.)
Dans 1Pi 3:18:
nous lisons: « Christ a souffert une fois pour les péchés, lui juste pour les
injustes, afin qu'il nous amenât à Dieu, étant mort selon la chair, mais ayant
été vivifié par l'Esprit. »
Nous voyons donc
que le même puissant Esprit qui a ressuscité le corps de Jésus, ressuscitera
nos âmes mortes, et leur rendra la vie; aucune autre puissance sur la terre ne
peut opérer une pareille transformation. Et si nous désirons que nos amis
encore ensevelis dans leurs péchés y aient part, regardons à Dieu et non à
l'homme pour obtenir le réveil de leurs âmes. Si nous comptons pour cette oeuvre sur les pasteurs ou sur les chrétiens: nous serons
déçus; mais si nous attendons tout de la puissance de l'Esprit de Dieu, nous
honorerons cet Esprit, et il fera lui même le travail.
LE SECRET DU
SUCCÈS
Je crois qu'un
grand nombre de chrétiens désirent de voir plus de résultats dans l'oeuvre qu'ils accomplissent pour le Seigneur. Notre but est
de montrer à ceux qui ont ce désir de quelle source ils doivent attendre la
puissance. Jésus a dit à ses disciples en les quittant: « Allez donc, et
instruisez toutes les nations: les baptisant au nom du Père, du Fils et
du Saint-Esprit. » (Mat 28: 19.) Ici le Fils et l'Esprit sont égaux au Père, un
avec lui. Jésus donne une dernière mission à ses disciples; il va les laisser,
car son oeuvre est terminée sur la terre, et il est
prêt à s'asseoir à la droite de Dieu. « Toute puissance m'est donnée dans le
ciel et sur la terre: » leur dit-il. Toute puissance! Il la possède donc. S'il
n'eût été qu'un simple homme comme quelques-uns le prétendent c'eût été un
blasphème de se faire ainsi égal au Père. Je vois ici trois choses;
Bien des gens
n'observent que ce qui leur plaît à l'égard de Christ et laissent de côté ce
qui les embarrasse. Mais Jésus dit aux siens d'enseigner à toutes les nations à
observer tout ce qu'il leur avait commandé. Et quel droit a un envoyé de
modifier son message? Si je charge mon serviteur d'un message, et qu'il ne le
trouve pas de son goût, - un peu trop rude peut-être: - et qu'il y fasse
quelque changement, je renverrai promptement ce serviteur. De même, lorsqu'un
ambassadeur de Christ modifie son message parce qu'il s'imagine qu'il n'est pas
exactement ce qu'il doit être, se croyant ainsi plus sage que Dieu, Dieu
démettra cet homme de ses fonctions.
Plusieurs des
messagers de Christ n'ont pas enseigné « toutes choses. » Ils en ont omis
quelques-unes parce qu'elles ne s'accordaient pas avec leur raison. Mais nous
devons prendre
C'est l'oeuvre de l'Esprit de toucher nos coeurs,
et d'y faire pénétrer
Quelques-uns se
figurent que cet Esprit n'a été manifesté que durant la dispensation présente,
et qu'il n'agissait pas avant que Christ eût été glorifié Mais il est dit du
vieillard Siméon qu'il vint dans le temple amené par l'Esprit de Dieu: et que
cet Esprit lui a révélé qu'il ne mourrait point sans avoir vu le Christ. « Les
saints hommes de Dieu étant poussés par le Saint-Esprit, ont parlé,» dit
Pierre. Nous le retrouvons dans
SA
PERSONNALITÉ
J'étais converti
bien longtemps avant de savoir que l'Esprit saint était une personne. De nos
jours encore un grand nombre ne paraissent pas l'avoir compris; mais, si vous
étudiez votre Bible, vous trouverez que le Sauveur a toujours parlé du
Saint-Esprit comme étant une personne et jamais une simple influence. Il en est
qui le considèrent comme un attribut de Dieu tel que sa miséricorde, par
exemple, ou une vertu venant de lui. Mais Christ dit: « Je prierai mon Père qui
vous donnera un autre Consolateur, afin qu'il demeure éternellement avec vous.
» (Jea 14: 16.) Et encore au verset 17: « Savoir
l'Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu'il ne le voit point
et ne le connaît point; mais vous le connaissez, parce qu'il demeure avec vous:
et qu'il sera en vous. » (Jea 14:17) Et plus loin: il
est dit au verset 25: «Mais le Consolateur: qui est le Saint-Esprit que le Père
enverra en mon nom: vous enseignera toutes choses, et vous remettra en mémoire
toutes celles que je vous ai dites. » (Jea 14:25)
Remarquez les
mots il et lui. Je désire appeler votre attention sur ce fait que
Jésus parle du Saint-Esprit comme étant une personne et non une influence; honorons-le
donc comme une part de la divine Trinité.
DE LUI
PROCÈDE L'AMOUR
Le premier des
dons de l'Esprit, c'est « l'amour. » Dieu est amour, Christ est amour; ne soyez
pas surpris de ce que l'Ecriture parle de « l'amour de l'Esprit. » (Ro 15:30.) Quel précieux attribut est celui-là! Oserai-je
l'appeler le dôme du temple de la grâce? Mieux encore, il est la couronne des
couronnes de
Nous lisons dans
Romains 5: 5 : « Or, l'espérance ne confond. point, parce que l'amour de Dieu
est répandu dans nos coeurs par le Saint-Esprit qui
nous a été donné. » Si donc nous sommes ouvriers avec Dieu, nous devons
posséder cet amour-là. On peut être un avocat distingué sans avoir d'amour pour
ses clients: un médecin habile, et être sans affection pour ses patients; un
commerçant très heureux en affaires, sans avoir aucune tendresse pour ses
pratiques; mais nul ne peut coopérer avec Dieu dans l'oeuvre
sans avoir de l'amour. Si notre service n'est qu'une simple profession, le plus
tôt que nous y renoncerons sera le mieux.
L'amour, sans
lequel nous ne pouvons travailler pour Dieu, est le seul arbre sur notre terre
maudite qui puisse produire du fruit acceptable aux yeux du Maître. Si je
n'aime pas mon Maître ni mes compagnons de misère, je ne puis rien faire qui
soit agréé; je ne suis que l'airain qui résonne et la cymbale qui retentit. Si
cet amour est « répandu dans nos coeurs par le
Saint-Esprit, » nous sommes prêts pour le service de Dieu; sinon nous ne sommes
pas prêts du tout. Il est si facile d'atteindre le coeur
d'une personne quand nous l'aimons réellement! toutes les barrières sont alors
rompues et emportées.....
« Que les
vieillards soient purs dans la foi, dans la charité, dans la patience, » dit
saint Paul à Tite. J'ai remarqué que de nos jours l'Eglise est parfois très
jalouse de la pureté de la doctrine. Si un homme n'est pas saint dans la foi,
elle tire l'épée ecclésiastique et le retranche; mais cet homme pourra manquer
de charité, et nul ne dira rien contre lui. Il manquera de patience, il sera
irritable et inquiet constamment, sans qu'on pense à le reprendre pour cela.
Cependant,
Je suppose que
quelqu'un vienne me dire: - Monsieur Moody, un tel m'a dit aujourd'hui que vous
étiez le dernier des hommes. Si je ne possédais pas une bonne mesure de la
grâce divine dans mon coeur, je sais qu'aussitôt
j'éprouverais contre cette personne des sentiments d'aigreur: et que je serais
tenté de parler mal d'elle. La haine produit la haine.
Mais supposons
qu'on vienne me dire: - Monsieur Moody, savez-vous qu'un tel que je viens de
rencontrer pense beaucoup de bien de vous ?
Quoique je ne
connaisse pas cet homme-là, je l'aimerai tout aussitôt. L'amour produit
l'amour; nous savons tous cela: mais il me faut la grâce de Dieu pour aimer une
personne qui me calomnie, qui me méprise, qui flétrit ma réputation. C'est le
péché qu'il faut haïr. Faites la différence entre le péché et le pécheur, car
l'un doit être haï d'une parfaite haine, et l'autre aimé; sans cela vous ne
ferez aucun bien.
Vous savez que
c'est l'amour qui donne au nouveau converti sa première impulsion. Le jour où
vous fûtes pardonné, comme votre coeur fut rempli de
douce paix et d'ardentes affections!
LE COEUR QUI
DÉBORDE
Je me souviens
de la matinée où je sortis de ma chambre après m'être confié en Christ pour la
première fois. Il me semblait que ce vieux soleil brillait d'un plus vif
éclat qu'à l'ordinaire; il me souriait. J'allai me promener dans les champs, et
je crus que les petits oiseaux qui chantaient dans les arbres entonnaient un
hymne pour moi. Le croiriez-vous? - je sentis que j'aimais ces oiseaux, tandis
que jusque-là je ne m'étais pas soucié d'eux. J'affectionnais la création tout
entière; je n'avais plus aucun sentiment amer contre aucun homme, et j'étais
prêt à les presser tous contre mon coeur. Si quelqu'un
n'a pas cet amour répandu dans son cœur, il n'a jamais été régénéré. Si une
personne se lève dans une réunion de prières et qu'elle se mette à parler des
défauts d'autrui, vous pouvez douter de la réalité de sa conversion. Cette
conversion n'est qu'une contrefaçon; car elle n'a pas le vrai sceau. Le premier
sentiment d'une âme convertie, c'est l'amour, et non le désir de trouver les
autres en faute et de s'en plaindre.
Mais il nous est
difficile de vivre toujours dans cette pure atmosphère. Voici quelqu'un qui
vient et qui nous traite injustement; peut-être serons-nous disposé
à le haïr ? car nous n'avons pas profité des moyens de grâce, et nous ne nous
sommes pas nourris de
C'est cet Esprit
qui produit l'amour. Paul a pu dire : « La charité de Christ me presse » (1Co
5:14) ; aussi ne pouvait-il s'empêcher d'aller prêcher l'Évangile de ville en
ville. Jérémie a dit un jour qu'il ne parlerait plus au nom de l'Eternel. (Jer 20: 9.) Il avait assez souffert, pensait-il, et son
peuple ne se souciait pas de
Maintenant nous
posons cette question Avons-nous l'amour de Dieu répandu dans nos coeurs ? disons-nous la vérité sous l'impulsion de cet
amour?
Quelques-uns
parlent de la vérité d'une manière si froide et si éteinte, qu'ils ne font de
bien à personne. D'autres restent attachés à beaucoup de choses terrestres, et
laissent de côté une partie de cette vérité. Mais il nous faut en parler avec
amour, même si nous devions tout perdre par notre fidélité; si nous faisons
ainsi, Dieu nous bénira.
Un grand nombre
essayent d'acquérir cet amour, et de le produire par leurs efforts. Il n'y réussissent pas. S'il est profondément enraciné dans
notre nouvelle nature, ses effets seront spontanés. Je n'ai pas eu besoin
d'apprendre à aimer mes enfants; je ne puis m'empêcher de les aimer. Une jeune
fille disait qu'elle ne pouvait aimer Dieu, que c'était pour elle très
difficile.
- Est-ce
difficile pour vous d'aimer votre mère ? lui demandai-je. Avez-vous besoin de
l'apprendre ?
Elle regarda
vers le ciel avec des yeux pleins de larmes, et dit :
- Non, je ne
puis faire autrement; c'est un sentiment spontané.
- Eh bien?
repris-je, lorsque le Saint-Esprit allumera l'amour dans votre coeur, vous ne pourrez faire autrement que d'aimer Dieu; ce
sera spontané. Quand cet Esprit vient dans une âme comme la vôtre et la mienne,
il nous devient aisé de servir le Seigneur.
Le premier des
fruits de l'Esprit c'est « l'amour, » comme il est dit dans Galates 5. Neuf
grâces différentes sont énumérées dans le même verset, et Paul met l'amour en
tête de la liste. Il est donc le fruit le plus beau de cette précieuse grappe.
On est allé jusqu'à dire que les huit autres étaient renfermées dans ce mot:
amour.
L'ESPÉRANCE
TRIOMPHANTE
L'apôtre dit
dans Romains 15: 13:
Que le Dieu
d'espérance vous remplisse donc de toute sorte de joie et de paix dans la foi,
afin que vous abondiez en espérance par la puissance du Saint-Esprit. » Ce qui
vient ensuite: c'est donc L'ESPÉRANCE.
Avez-vous
remarqué que ceux qui perdent cette grâce ne sont plus jamais employés dans l'oeuvre par le Maître? J'ai observé partout où je suis allé
que ceux qui travaillent pour le Seigneur, hommes ou femmes, et qui ont perdu
l'espérance, ont très peu de succès. Considérez-les! Je n'en ai pas vus qui
aient réussi à édifier le royaume de Dieu sur la terre. L'espérance est
nécessaire, et c'est le Saint-Esprit qui la donne. Que cet Esprit descende sur
une Eglise où il n'y a pas eu de conversions depuis des années, et qu'il
transforme plusieurs personnes, vous verrez alors comme l'espérance sera tout
de suite ravivée! Un homme rempli de l'Esprit sera aussi plein d'espérance; il regardera vers l'avenir
avec joie, parce qu'il le verra tout brillant, persuadé qu'il est que le Dieu
de toute grâce fera de grandes choses. Il est donc important pour nous de
posséder l'espérance.
Quand un
chrétien l'a perdue, il a perdu aussi sa communion avec Dieu; l'Esprit ne
repose pas sur lui quand il fait l'oeuvre. Il est
peut-être sauvé, mais tellement découragé qu'il est incapable de faire un
service utile. Savez-vous qu'il n'est dit nulle part dans les Ecritures que
Dieu ait employé une personne découragée ?
J'étais, il y a
quelques années, très découragé dans mon œuvre, et prêt à suspendre ma harpe
aux saules du rivage. Depuis plusieurs semaines mon esprit était affaissé et
oppressé, quand je reçus la visite d'un ami qui dirigeait une classe biblique
très considérable. J'examinais d'ordinaire ses notes de l'école du dimanche,
qui équivalaient à un sermon. Il me dit en entrant :
- Sur quel sujet
avez-vous prêché hier : Je le lui dis.
- Et moi sur
Noé, reprit-il. Avez-vous jamais parlé sur ce texte et étudié ce caractère ?
- Non, je n'ai
pas étudié cette vie d'une manière particulière.
- Eh bien, elle
est des plus étonnantes; il vous serait bon de la méditer, faites-le!
Dès qu'il fut
sorti ; je pris ma Bible, et je lus l'histoire de Noé. Je fus saisi par l'idée
qu'il avait travaillé cent vingt années sans avoir converti une seule personne,
et malgré cela il n'avait point été découragé.
- Eh bien ! me
dis-je: je ne dois pas me décourager non plus! Je fermai ma Bible, et je sortis
pour aller à la réunion de prières; le nuage était dissipé.....
Quelqu'un y
raconta que dans une petite ville une centaine de jeunes convertis s'étaient
joints à l'Eglise, et je me dis :
- Noé
n'aurait-il pas désiré d'entendre une pareille chose ? et cependant il
travailla cent vingt ans sans se décourager!
En ce moment, un
homme traversa la nef, et se tenant debout dit :
- Mes amis , priez pour moi, je suis perdu..... Et je me dis: Noé
n'aurait-il pas désiré d'entendre cette parole ?
Il ne l'a jamais
entendue, et n'a pourtant pas été découragé. Oh! chers enfants de Dieu, ne le
soyons pas nous-mêmes! Demandons au Seigneur de nous pardonner si nous l'avons
été ; demandons-lui qu'il mette en nos coeurs
l'espérance, afin que nous ayons toujours confiance en l'avenir. Il m'est bon
de serrer la main aux amis que je rencontre quand je les vois joyeux dans
l'espérance; tandis que d'autres me communiquent une sombre impression,
accablés qu'ils sont parce qu'ils ne voient que le mauvais côté des choses, les
obstacles et les difficultés du chemin.
Un autre don du
Saint-Esprit c'est
Quand l'Evangile
est prêché, les gens se mettent à critiquer comme ils le feraient pour une
pièce de théâtre; et c'est ainsi que bien des chrétiens de profession ne
pensent jamais à écouter ce que l'homme de Dieu a à leur dire. C'est une tâche
ardue que d'annoncer
Très souvent une
dame écoute une centaine de bonnes idées dans un sermon, et n'est frappée que
d'une seule toute petite qui est hors de propos. Elle revient chez elle, se met
à table, et exprime hautement sa désapprobation sur cette regrettable chose
même devant ses enfants, sans dire un mot des bonnes qu'elle a entendues. Voilà
ce que font les personnes disposées à la critique. Dieu n'emploie pas des
captifs pour son oeuvre.
Ils ressemblent
à Lazare sortant de son sépulcre tout lié de bandelettes. Ces bandes lui
fermaient la bouche et il ne pouvait parler. Il avait pourtant la vie, vous ne
pouvez le nier. De même, plusieurs chrétiens vous diront quand vous les
presserez de travailler pour le Maître :
- J'ai la vie,
je suis chrétien!
Vous ne pouvez
mettre cela en doute, mais ils ont encore les pieds et les mains liés.
Que Dieu brise
ces fers, et mette ses chers enfants en liberté ! Je crois qu'il veut le faire,
afin d'avoir des ouvriers qui travaillent et qui parlent pour lui. Combien
voudraient se lever et dire quelques mots pour Christ dans une réunion intime
de prières! Mais il y a un tel esprit de critique dans leur Eglise qu'ils
n'osent le faire, et ainsi ils manquent de liberté. S'ils se lèvent, ils
ont tellement peur de ces critiques qu'ils tremblent et se rasseyent; ils n'ont
pas le courage de parler. Tout cela ne vaut rien.... L'Esprit est venu
justement pour nous donner la liberté. (Esa 61:1); vous trouverez cette liberté
partout ou l'oeuvre de Dieu prospère. Les gens ne
craignent plus alors de prendre la parole; et quand la réunion est terminée,
ils ne s'empressent pas de mettre leur chapeau pour partir au plus vite, mais
ils se serrent la main; c'est là un signe de liberté. Un grand nombre vont aux
réunions de prières avec un sentiment légal qui les glace. « C'est mon devoir
d'y aller, disent-ils; » et ils oublient que c'est un glorieux privilège de se
réunir pour prier, de se fortifier et de s'aider mutuellement dans le désert de
la vie.
Nous avons
besoin d'AMOUR. Ne sentons-nous pas que nous en avons besoin ? Ne désirons-nous
pas aussi de voir briller l'ESPÉRANCE sur notre sentier ? N'avons-nous pas
besoin de LIBERTÉ ? Eh bien, toutes ces grâces sont des dons du Saint-Esprit!
Prions pour les recevoir.
Nous lisons dans
l'épître aux Hébreux Heb 10:19 « Nous avons par le
sang de Jésus la liberté d'entrer dans les lieux saints. » L'accès est donc
libre pour pénétrer dans le sanctuaire et pour demander l'amour, la liberté et
une glorieuse espérance! Nous n'aurons pas de repos jusqu'à ce que nous ayons
reçu de Dieu une puissance pour pouvoir travailler pour lui.
Si je connais
bien mon propre coeur, je puis dire que je
préférerais mourir plutôt que de vivre comme autrefois: étant un chrétien de
nom que Dieu n'employait pas pour avancer son royaume. Vivre pour l'amour de
soi, est une pauvre vie bien vide....
Cherchons donc à
être utiles, des vases prêts à être mis au service du Maître, brillants de la
gloire de Dieu et du Saint-Esprit.
Ah! si ton coeur est seul, si son amour
immense,
Aspire à se donner, va calmer la souffrance
De tous les malheureux....
Parle-leur de Jésus, de ses trésors de vie,
Soutiens leur faible coeur, relève,
fortifie,
Et travaille pour eux....
Oui, je ne puis dans ma faiblesse
Jésus vivre un instant sans toi !
Soutiens mon coeur par ta tendresse,
Dans ta main garde-le sans cesse,
Car ta force suffit pour moi.
Mes besoins, Seigneur, sont immenses,
Mais la plénitude est en toi !
Dans mes luttes, dans mes souffrances,
Je crois malgré mes défaillances
Que ta grâce suffit pour moi.
Oh! combien douce est ta Parole,
Quand mon coeur se confie en toi!
Elle est sur mon front l'auréole
Qui me conduit, qui me console,
Un roc qui suffit à ma foi.
Dieu saint! mon âme te désire
Et ne peut se passer de toi;
Ton Esprit en elle soupire,
Ton amour si profond l'inspire,
Cet amour est assez pour moi.
Vous vous
rappelez cet exil étrange et à demi involontaire de Moïse dans le désert de
Madian lorsqu'il s'enfuit en Egypte ? Vous vous souvenez aussi de ces années de
solitude presque aussi étranges, que Paul passa en Arabie quand, humainement
parlant, une prompte activité semblait nécessaire? Et vous savez cet ordre du
Seigneur à ses disciples avant de monter dans sa gloire: « Demeurez à
Jérusalem. » Personne n'aurait été surpris d'entendre Pierre si ardent à
prendre la parole, ou Jacques si brûlant de zèle lui dire: Tarder, Seigneur? Et
combien de temps? Tarder? mais n'y a-t-il pas
un monde qui périt, qui soupire après la bonne nouvelle? T'avons-nous bien
compris, Seigneur? Se hâter, ne serait-ce point le vrai mot?
« Et les ayant
assemblés, il leur commanda de ne point partir de Jérusalem, mais d'y attendre
la promesse du Père.» (Actes 1:4.) GROSART.
Le Saint-Esprit
habitant au dedans de nous est une vérité clairement enseignée dans les
Ecritures, et le Saint-Esprit demeurant sur nous pour accomplir l'oeuvre de Dieu, est une autre tout à fait distincte.
Dans Exode 40:
33, nous lisons: « Ainsi Moïse acheva l'ouvrage. Et la nuée couvrit le
tabernacle d'assignation: et la gloire de l'Eternel remplit le pavillon,
tellement que Moïse ne put entrer au tabernacle d'assignation, car la nuée se
tenait dessus, et la gloire de l'Eternel remplissait le pavillon.
Au moment où le
tabernacle fut érigé, la nuée, Scekinah glorieuse,
descendit et le remplit, tellement que Moïse ne put se tenir en la présence de
l'Eternel. Je crois aussi très fermement qu'à d'instant même où nos coeurs sont vidés de leur orgueil et de leur égoïsme, de
leur ambition et de toute recherche d'eux-mêmes, en un mot de ce qui est
contraire à la loi de Dieu, c'est alors que le Saint-Esprit vient pour en
occuper tous les replis. Mais si nous gardons de l' orgueil, de l'ambition, si nous aimons les plaisirs du
monde, il ne reste plus de place pour Dieu. Je ne doute pas que bien des
chrétiens ne prient pour obtenir cette grâce: mais ils sont déjà encombrés par
mille autres choses. Avant donc de demander que notre coeur
soit plein de l'Esprit, il faut désirer qu'il soit dépouillé. Il doit être
retourné d'abord, afin que ce qui est contraire à la loi divine en sorte. Le
Saint-Esprit viendra seulement à cette heure pour le remplir de sa gloire,
comme autrefois pour le tabernacle. Nous lisons dans 2Ch 5:13 : «Comme donc ils
étaient assemblés avec ceux qui sonnaient des trompettes et qui chantaient et
faisaient retentir leur voix d'un même accord, pour louer et pour célébrer
l'Eternel, et comme ils élevaient leur voix en jouant des trompettes, des
cymbales et autres instruments de musique, et qu'ils louaient l'Eternel disant:
Qu'il est bon, et que sa miséricorde demeure à toujours: il arriva que la
maison de l'Eternel fut remplie d'une nuée; de sorte que les sacrificateurs ne
se pouvaient tenir debout pour faire le service à cause de la nuée; car la
gloire de l'Eternel avait rempli la maison de Dieu.»
LOUER DIEU
Dès que Salomon
eut achevé de bâtir le temple, et que tout fut prêt pour y célébrer le service
divin, ceux qui étaient présents se mirent à exalter l'Eternel d'un même coeur. Les chantres et les prêtres n'avaient qu'une seule
pensée, celle de louer Dieu: et alors la gloire de l'Eternel vint remplir le
temple comme elle avait rempli déjà le tabernacle.
En étudiant le
Nouveau Testament nous voyons qu'au lieu d'habiter dans des tabernacles ou des
temples, le Saint-Esprit vient faire maintenant sa demeure dans le coeur des croyants. Le jour de
Saint-Esprit, d'un amour céleste
Ah! viens inonder notre coeur;
Allume une flamme qui reste
Et qui ranime notre ardeur!
Cette prière me
semble parfaitement bonne, cependant si nous disons au Saint-Esprit de
redescendre du ciel, nous avons tort, parce qu'il est déjà ici-bas, et qu'il
n'a pas été absent de cette terre depuis dix-huit cents ans. Il est demeuré
dans l'Eglise et dans le coeur de tous les croyants.
Les croyants ont été appelés à sortir du monde, et chacun d'eux est devenu le
temple du Saint-Esprit. Jésus a dit :
« C'est l'Esprit
de vérité que le monde ne peut recevoir parce qu'il ne le voit point et ne le
connaît point, mais vous le connaissez parce qu'il demeure avec vous et qu'il
sera en vous. » (Jean 14:17.) « Celui qui est en vous est plus puissant que
celui qui est dans le monde, » a dit saint Jean; et s'il demeuré en nous, il
nous rendra vainqueur de la chair, du monde et de tous nos ennemis. »
Ne savez-vous pas
que vous êtes le temple de Dieu, et que l'Esprit de Dieu habite en vous ? (1Co
3:16)
Des hommes
étaient occupés à ensevelir un vieux chrétien; ce chrétien était pauvre selon
le monde, mais il possédait au-delà de la tombe de grandes richesses, des richesses
que les vers ni la rouille ni les voleurs ne pouvaient ravir. Ces hommes se
hâtaient de l'enterrer sans user de ménagement, quand le bon pasteur qui
faisait le service des funérailles, leur dit :
- Allez plus
doucement, car vous portez le temple du Saint-Esprit!
Partout où vous
trouvez un croyant, vous voyez le temple du Saint-Esprit.
Dans 1Co 6: 19,
20, nous lisons encore: « Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du
Saint-Esprit qui est en vous et qui vous a été donné de Dieu, et que vous
n'êtes point à vous-mêmes? Car vous avez été rachetés à un grand prix.
Glorifiez donc Dieu en votre corps et en votre esprit qui appartiennent à
Dieu.»
Nous savons
ainsi qu'un hôte divin habite dans chaque croyant. Cette vérité est clairement
enseignée dans les Ecritures. Nous pouvons contrister le Saint-Esprit, ou ne
pas le glorifier assez, mais cependant il demeure toujours en nous. Je veux
maintenant attirer votre attention sur ce fait que les chrétiens, hommes et
femmes, possèdent tous le Saint-Esprit en eux, mais cet Esprit n'agit pas
toujours avec pouvoir, en d'autres termes, un grand nombre d'enfants de Dieu
vivent sans puissance.
DE QUOI
ONT-ILS BESOIN ?
Les neuf
dixièmes des chrétiens au moins ne pensent jamais à parler de Christ. S'ils
voient un homme, peut-être un proche parent, marcher vers sa ruine rapidement,
ils n'ont pas assez d'amour pour lui montrer qu'il est coupable et pour
l'amener à Jésus. Il y a là certainement quelque chose de condamnable; et
cependant quand vous causez avec eux, vous voyez qu'ils ont foi: et vous ne
pouvez dire qu'ils ne sont pas des enfants de Dieu ; ce qui leur manque c'est
la puissance, c'est la liberté, c'est l'amour, que tout vrai disciple de Christ
doit avoir. Un grand nombre pensent qu'il nous faudrait
de nouveaux moyens, de nouvelles Eglises, de nouvelles orgues, de nouveaux choeurs; mais ce n'est point là ce dont nous avons besoin
de nos jours! Il nous faut la vieille puissance que reçurent les apôtres; si
nous l'avions, nos Eglises posséderaient une nouvelle vie. Il nous faut de
nouveaux pasteurs, les mêmes vieux pasteurs puissamment renouvelés, et remplis
de l'Esprit.
Je me souviens
qu'à Chicago l'oeuvre était faite activement, mais le
char du salut ne paraissait pas se mouvoir. Un pasteur poussa un jour ce cri
des profondeurs de son coeur :
Seigneur! mets un nouveau pasteur dans chaque chaire!
Le lundi suivant
deux ou trois hommes se levèrent et dirent :
- Nous avons eu
dimanche un nouveau pasteur!
C'était le même
vieux pasteur revêtu d'une nouvelle puissance.
Je suis
convaincu que nous avons besoin en tout pays, de pasteurs renouvelés dans la
chaire, et d'auditeurs renouvelés sur les bancs. Il faut que l'Esprit qui
vivifie descende du ciel, et prenne possession des enfants de Dieu pour leur
communiquer de la puissance.
Un homme rempli
de l'Esprit sait comment manier l'épée de
Lisez dans Eph 6:11-17: «Soyez donc fermes, ayant la vérité pour
ceinture de vos reins, et étant revêtus de la cuirasse de la justice; et ayant
pour chaussure les dispositions que donne l'Évangile de paix; prenant
par-dessus tout cela le bouclier de la foi, par le moyen duquel vous puissiez
éteindre tous les traits enflammés du malin. Prenez aussi le casque du salut et
l'épée de l'Esprit, qui est
L'ARME
L'épée de
l'Esprit, c'est
- Je ne crois
pas à ce livre, monsieur.
Mais l'homme de
Dieu continua à lui donner encore plus de passages, malgré ses négations
répétées. Enfin cet impie fut atteint, et le chrétien put dire ensuite :
- Quand j'ai
éprouvé la bonté d'une épée, je dois toujours la tenir droite et ferme en
l'employant.
- Voilà ce que
nous devons faire aussi.
Les incrédules
affirment qu'ils ne croient pas à
Mais telle n'est
pas la méthode de Dieu; c'est l'épée de l'Éternel et de Gédéon, c'est l'Éternel
et Gédéon qui doivent ensemble accomplir l'oeuvre. Si nous voulons laisser le Seigneur se servir de
nous, il s'en servira.
NON PLUS
MOI
Vous remarquerez
en lisant
Vous voyez qu'il
cite
Marie et
Elisabeth, l'une et l'autre remplies du Saint-Esprit, parlent ensemble du
Sauveur et des Écritures. Siméon, animé de ce même Esprit, cite des promesses;
et lorsque Pierre se tint debout le jour de
Les disciples de
Jésus publièrent au loin
LES FLEUVES
D'EAU VIVE
Un homme peut
recevoir tout juste le salut et être satisfait; je crois qu'un grand nombre de
chrétiens sont dans ce cas. Nicodème, quand il vint trouver Jésus, reçut une
mesure de vie, mais trop faible pour lui donner le courage de contester
hardiment son Maître; il avait la foi sans la puissance que communique le
Saint-Esprit. Voyons dans le IVe chapitre de Jean l'histoire de
Si vous désirez
trouver la peinture la plus parfaite de la vie chrétienne, allez au chapitre 7.
Là il est dit que celui qui reçoit l'Esprit par la foi en Jésus, des fleuves
d'eau vive découleront de lui. On peut creuser un puits de deux manières. Je me
souviens que lorsque j'étais un petit garçon employé dans une ferme de
Dieu veut que
ses enfants deviennent des puits artésiens qui n'aient pas besoin de l'effort
d'une pompe, mais desquels la grâce puisse jaillir sans peine. N'avez-vous pas
vu des ministres en chaire pomper, pomper et pomper, encore ? J'en ai vu bien
des fois, j'ai fait aussi comme eux, et je sais comment cela se pratique. Ils
se tiennent debout, et parlent, parlent, parlent, tandis que leurs auditeurs
s'endorment à tel point qu'ils ne peuvent les réveiller.
Où est donc la
difficulté? Pourquoi n'ont-ils pas de l'eau vive? c'est qu'ils pompent là où il n'y a pas d'eau. Vous ne sauriez en
trouver dans une source desséchée; vous n'en tirerez jamais rien si elle ne
contient rien. J'ai vu d'excellentes gens qui sont obligés de mettre de l'eau
tout d'abord dans leurs pompes de bois pour en faire sortir quelques gouttes.
Puis ils demandent pourquoi ils n'ont aucune puissance dans leurs discours, et
s'en étonnent. Ils se lèvent dans une réunion pour parler, et ne disent rien en
réalité; ils avouent qu'ils n'avaient rien à dire, et vous le découvrez assez
tôt; ils n'avaient donc pas besoin de vous l'affirmer. Ils parlent, parce
qu'ils pensent que c'est leur devoir de le faire, et ils ne disent rien en
vérité.
Mais quand
l'Esprit de Dieu nous a oint pour un service, il demeure sur nous et c'est
alors que nous pouvons faire de grandes choses: « Je répandrai des eaux sur
celui qui est altéré, dit le Seigneur. » (Esa 44:3.) Oh! quelle douce pensée de savoir que celui qui a faim et soif de la justice
sera rassasié!
LES EAUX JAILLISSANTES
J'aime à voir un
chrétien plein jusqu'au bord de cette eau vive, si plein qu'il ne peut plus se
contenir, et qu'il est comme contraint de publier l'Evangile de la grâce de
Dieu. Quand une personne en est réellement remplie elle est propre à accomplir
pour Dieu n'importe quel service. Pendant que je prêchais à Chicago, le Dr
Gibson demanda dans une réunion pour les personnes qui désirent se convertir,
comment on pourrait reconnaître les âmes altérées de paix et de grâce: - Si un
garçon, ajouta-t-il, venait ici et traversait la salle avec un seau plein d'eau
et un gobelet, nous verrions tout de suite ceux qui ont soif se lever pour
aller boire. Mais si vous portiez un seau vide, il vous serait impossible de
discerner leurs besoins, car voyant que vous n'avez pas d'eau à offrir, nul ne
remuerait de sa place. Je pense que la cause de notre peu de succès dans notre
ministère, c'est que nous apportons nos seaux vides ; les gens voient que nous
n'avons pas d'eau vive à leur présenter et ils ne s'approchent pas.
Je crois que
ceci renferme une vérité importante. Nos auditeurs comprennent que nous ne
possédons rien de plus qu'eux, et ne viennent pas à nous tant que nous ne
sommes pas remplis nous-mêmes. Il faut que l'Esprit de Dieu repose sur nous, et
alors nous aurons une puissance qui nous fera vaincre le monde, la chair, le
démon, nos vivacités de caractère, nos imaginations, et tout espèce de mal;
quand nous pourrons fouler ces péchés sous nos pieds, les gens viendront à nous
et nous diront: « Comment avez-vous acquis cette force? j'en ai besoin. Vous possédez une chose que je n'ai pas, et que je veux
avoir. » Oh! que Dieu nous applique cette vérité!
Avons-nous travaillé toute la nuit? Jetons le filet du bon côté, et demandons
le pardon de nos péchés à Dieu afin qu'il nous accorde une puissance qui vienne
d'en haut. » Cependant remarquez bien qu'il ne la donnera pas à celui qui est
impatient, ni à un égoïste, ni à un ambitieux avant qu'il soit vidé de
lui-même, de son orgueil et de ses pensées mondaines. Cherchons la gloire de
Dieu et non la nôtre; et quand nous en serons là, avec quelle promptitude le
Seigneur nous bénira ! La mesure se remplira. Savez-vous quelle est la mesure
des biens célestes? elle est pressée et
secouée, et se répand par dessus. (Luc 6:38). Si nos coeurs
sont remplis de
Nous lisons dans
Jean 20:22: « Et quand il eut dit cela, il souffla sur eux et leur dit: recevez
le Saint-Esprit ! » Voyez maintenant dans Luc 24:48 « Voici je vais vous
envoyer ce que mon Père vous a promis. En attendant, demeurez dans la ville de
Jérusalem jusqu'à ce que vous soyez revêtus de la vertu d'en haut. »
Après avoir
élevé sur ses disciples ses mains percées, il souffla sur eux et dit: «Recevez
le Saint-Esprit. » Je n'ai pas le moindre doute qu'ils ne reçurent alors une
mesure de l'Esprit, mais non une puissance semblable à celle qui leur fut
donnée plus tard pour être rendus capables d'accomplir leur oeuvre.
Ce ne fut pas une plénitude; et s'ils avaient ressemblé à un bon nombre d'entre
nous, ils auraient dit :
C'est assez
maintenant! nous n'avons rien à
attendre de plus; mettons-nous à l'oeuvre.
Quelques-uns croiraient perdre leur temps s'ils attendaient la puissance d'en
haut. Ils vont et ils travaillent sans onction, sans aucune onction et sans la
moindre puissance. Cependant après avoir soufflé l'Esprit sur ses disciples, le
Sauveur leur dit d'attendre à Jérusalem la vertu du Saint-Esprit, qui allait
descendre sur eux. (Act 1:8.) L'Esprit leur avait été
déjà donné, autrement ils n'auraient pu croire, ils ne se seraient pas mis du
côté de Dieu, et n'auraient pu supporter les moqueries et les dédains. Mais
voici ce que Jésus ajoute: « Vous recevrez la vertu du Saint-Esprit qui
descendra sur vous, et vous me servirez de témoins, tant à Jérusalem que dans
Mais ils
attendirent dix jours, à Jérusalem. Et quoi! dites-vous, pendant que le monde périt autour de moi, dois-je
attendre? Qu'est-ce que Dieu vous dit? qu'il est inutile de courir avant d'être envoyé, de travailler avant
d'avoir la puissance. Un homme qui n'a pas cette onction du Saint-Esprit, s'il
fait une oeuvre, perd son temps après tout. Il ne
perd rien en vérité s'il attend la vertu d'en haut. C'est le premier point de
notre service d'attendre jusqu'à ce que nous recevions cette énergie divine qui
nous rendra capables de devenir des témoins. Pensez-vous que les apôtres après
Quelqu'un met
peut-être en question la possibilité de l'obtenir à cette heure même, et croit
que l'Esprit n'est pas descendu depuis lors, et ne peut descendre avec un tel
pouvoir.
NOUVELLES
EFFUSI0NS
Dans Actes 4:31;
nous trouvons que l'Esprit est venu une seconde fois, que le lieu où étaient
alors les disciples a tremblé, et qu'ils ont été remplis de puissance.
Dans le fait:
nous sommes des vases percés qui ont besoin de se tenir constamment sous la
fontaine pour avoir de nouvelles ondées, et être toujours remplis de Christ.
Plusieurs sont trompés par l'idée qu'il nous faut accomplir l'oeuvre avec la grâce que nous avons reçue il y a dix ans,
et continuer toujours avec cette même grâce. Mais nous avons besoin de
nouvelles provisions, d'une onction toute fraîche, d'une force renouvelée. Si
nous recherchons ces choses de tout notre coeur, nous
les aurons. Les convertis de l'Eglise primitive furent enseignés de cette
manière. Philippe se rendit en Samarie, et on apprit à Jérusalem que plusieurs
âmes avaient été amenées là au Sauveur. Alors Pierre et Jean s'y rendirent,
imposèrent les mains à ces nouveaux disciples et ils reçurent le Saint-Esprit
pour faire leur oeuvre. (Act
8) Je pense que nous devons tous demander cet Esprit, afin qu'il nous rende
propres à accomplir notre service pour édifier avec courage l'Eglise, et hâter
la manifestation de la gloire du Maître.
Douze chrétiens
d'Ephèse déclarèrent que depuis qu'ils avaient cru, ils n'avaient pas ouï dire
qu'il y avait un Saint-Esprit. Je crains que bien des personnes auxquelles on
adresserait de nos jours cette question: « Avez-vous reçu le Saint-Esprit
depuis que vous avez cru? » n'aient sujet de répondre: « Je ne sais ce que vous
voulez-dire! » Comme ces Ephésiens, ils n'ont jamais compris le rapport
particulier qui existe entre le Saint-Esprit et les chrétiens sous cette
dernière dispensation. Je suis fermement persuadé que l'Église a laissé cette
vérité de côté, et que c'est pour cela qu'elle est sans puissance. Vous pouvez
joindre cent membres de plus à votre Eglise sans qu'ils ajoutent rien à sa
force. C'est un malheur! S'ils étaient oints, du Saint-Esprit, cette centaine
de convertis apporteraient avec eux une grande mesure de puissance.
LES CHAMPS
VERTS
Quand j'étais en
Californie, et que je descendis pour la première fois des montagnes de
La grande
question est pour nous celle-ci: Désirons-nous cette bénédiction ? Lorsque je
dirigeai ma première classe biblique en Angleterre, un grand nombre de pasteurs
étaient là devant moi. Comme je ne connaissais pas leurs idées théologiques, je
craignais de heurter leur credo surtout sur le sujet qui nous occupe, savoir le
don du Saint-Esprit pour accomplir l'oeuvre de Dieu.
L'un de ces
pasteurs demeura tout le temps avec sa tête dans ses mains; je pensais que ce
bon chrétien était quelque peu honteux de m'entendre, et cela me troublait.
Quand j'eus fini de parler, il prit son chapeau et s'en alla. Je me dis: « Je
ne le reverrai plus sans doute! » A la prochaine séance je le cherchai des
yeux, mais je ne le vis pas, ainsi qu'à celle qui suivit, je crus qu'il avait
été blessé par ma manière d'enseigner. Quelques jours après, à la grande
réunion de prières, il se leva avec un visage rayonnant comme s'il avait été
avec Dieu sur la montagne. Je fus remplis de joie en
le voyant: Il raconta qu'à la classe biblique il avait appris qu'il pouvait
recevoir une nouvelle puissance pour prêcher l'Evangile. Il s'était dit que si
cette grâce lui était promise, il l'aurait. Rentré chez lui, il avait regardé
au Seigneur, et avait eu un terrible combat contre lui-même. Il avait demandé à
Dieu de lui montrer la méchanceté de son coeur qu'il
ne connaissait pas, et crié avec énergie pour être vidé de lui-même et rempli
de l'Esprit.
- Le Seigneur a
exaucé ma prière! ajouta-t-il. Six mois plus
tard, je le rencontrai à Edimbourg. Il me dit qu'il avait prêché depuis lors
chaque soir, et jamais sans voir quelques personnes rester pour lui parler de
leur âme. On l'avait engagé pour les quatre mois suivants à donner chaque jour
des prédications dans diverses églises.
Vous auriez pu
tirer un boulet de canon à travers l'édifice où il prêchait avant qu'il fut oint du Saint-Esprit, sans atteindre quelqu'un. Mais un mois après
son église était comble. Son seau était plein d'eau vive, et le peuplé
accourait en foule pour en prendre.
Je vous le
répète, nous ne pouvons élever le torrent plus haut que sa source. Ce dont nous
avons besoin, c'est d'obtenir de
- J'ai une
maladie de coeur et ne puis prêcher plus d'une fois
par semaine.
Il avait un
suffragant qui prêchait pour lui, et faisait des visites. Il entendit parler de
l'onction du Saint-Esprit, et il dit :
- J'aimerais la
recevoir pour le jour de ma sépulture, et prêcher encore une fois avant de
mourir avec cette puissance-là.
Il pria pour
être rempli de l'Esprit. Je le rencontrai bientôt après, et il me dit :
- J'ai donné
depuis lors en moyenne huit prédications par semaine, et j'ai toujours eu des
conversions.
L'Esprit était
venu sur lui. Je ne pense pas que cet homme ait été tout d'abord usé par trop
de travail, mais plutôt parce qu'il avait employé ses ressorts sans graisser la
machine. Ce n'est pas l'excès de travail qui tue les ministres, mais c'est de
travailler sans la vertu d'en haut. Que Dieu répande l'onction sur son peuple! non pas seulement les pasteurs, mais les
fidèles. Tous en ont besoin. Il n'y a pas une mère qui n'en ait besoin pour
diriger sa famille, pas un moniteur dans son école du dimanche, tout autant
qu'un ministre dans sa chaire. N'ayons donc aucun repos, ni la nuit, ni le
jour, jusqu'à ce que nous possédions cette onction. Si ce désir devient le
suprême désir de nos coeurs, Dieu l'accomplira; il
répondra à notre faim et à notre soif, et nous dirons:
« Avec l'aide du
Seigneur, je n'aurai pas de repos jusqu'à ce que je sois revêtu de la puissance
d'en haut. »
MAITRE ET
SERVITEUR
J'aime à penser
à l'intéressante histoire d'Elie et d'Elisée. Au moment où Elie devait être
enlevé, il dit à Elisée de demeurer à Guilgal où se trouvait un séminaire de
prophètes, mais celui-ci répondit: « Je ne te laisserai pas! » Il savait que
son maître allait le quitter. Il me semble les voir marcher ensemble en se
donnant le bras jusqu'au bord du Jourdain, qui se divisa et les laissa passer à
la vue des cinquante fils de prophètes.
- Demande-moi ce
que je puis faire pour toi avant d'être enlevé d'avec loi ? dit Elie.
- Ah! puisse-je avoir une
double portion de ton esprit! répondit Elisée.
Il pensait sans
doute en lui-même: « Maintenant que j'ai le choix, je veux demander le plus
possible! » Il avait une bonne mesure de l'Esprit, mais il voulut en avoir une
double portion.
- Tu demandes
une chose difficile, reprit Elie. Si tu peux me voir enlever d'avec toi, il te
sera fait ainsi.
Croyez-vous
qu'il eût été facile de les séparer dans ce moment-là ? Je les vois marcher
bien près l'un de l'autre jusqu'à l'instant où un char de feu vint prendre
Elie. Elisée saisit le vieux manteau qui était tombé, en frappa les eaux du
Jourdain qui se divisèrent, et les fils de prophètes dirent: « L'esprit d'Elie
repose sur Elisée ! » C'était une double portion de cet Esprit.
Puisse-t-il
reposer sur nous! Si nous le demandons, nous l'aurons. Que le Dieu d'Elie
réponde maintenant par le feu et consume les mondanités de nos Eglises, toute
notre écume, et nous rende des chrétiens pleinement consacrés!
Que notre prière
en famille et notre prière particulière soit: « Seigneur, que ton Esprit vienne
sur nous! » Crions avec force pour en avoir une double
portion, afin que nous ne soyons plus satisfaits de notre piété mondaine. Comme
Samson, secouons nos chaînes et sortons du monde, afin d'être remplis de la
puissance de Dieu.
LE MESSAGER
FIDÈLE
Va! ceins tes reins,
messager de la grâce,
Et parle à tous de l'amour du Sauveur!
Tiens-toi toujours sous ta croix : c'est ta place,
Pour la montrer à l'indigne pécheur.
Reste en repos, l'oeil fixé sur ton
Maître,
Pour mieux répondre à ses moindres souhaits
C'est son doux nom que tu feras connaître,
Et son amour qui ne change jamais.
Dans le désert, son Esprit de lumière
Te guidera pas à pas vers les cieux;
Sa main divine aplanit ta carrière,
Marche, lavé dans son sang précieux.
Soldat du Christ, que tes chants d'allégresse,
Malgré l'effort des puissants ennemis,
Dans les combats retentissent sans cesse,
Car tu vaincras, ton Chef te l'a promis.
Il a gravé ton nom sur sa poitrine,
Pour toi son coeur ici-bas fut percé;
Ne doute pas de sa force divine,
Il est fidèle, et n'est jamais lassé.
Oui, ceins tes reins, joyeux, plein d'espérance,
Chante, et redis ton message d'amour;
Veille! il est tard, c'est
la nuit qui s'avance,
Parle aux pécheurs, parle-leur chaque jour!
Imité d'Anna Shipton.
Si nous n'avions
pas le Saint-Esprit, il vaudrait mieux fermer nos églises, en clouer les
portes, mettre une croix noire au-dessus, et dire « O Dieu! aie pitié de nous !
» Si vous, les pasteurs, vous ne possédez pas cet Esprit, ne prêchez pas! et vous, les
auditeurs, restez chez vous. Je ne crois pas m'exprimer trop fortement en
disant qu'une Eglise sans Esprit de Dieu est, dans un pays, plutôt une malédiction
qu'une bénédiction. Si vous n'avez pas l'Esprit de Dieu, vous qui travaillez
dans l'oeuvre, souvenez-vous que vous tenez la place
d'un autre ; vous êtes un arbre planté là où un arbre productif pourrait
croître. L'oeuvre du Maître est une chose sérieuse ;
il faut pour la faire le Saint-Esprit, ou elle n'est rien, et pire que rien. La
mort et la condamnation pèsent sur une Eglise qui ne soupire pas après
l'Esprit, qui ne crie pas, qui ne gémit pas jusqu'à ce qu'il descende au milieu
d'elle avec puissance. Il est sur la terre, et n'est plus remonté au ciel
depuis
L'Eglise ne
comprend pas assez ce que c'est que de rendre témoignage avec la puissance du
Saint-Esprit. Jusqu'à ce que nous soyons plus au clair sur ce point, nous
travaillerons avec désavantage. Si vous lisez dans Jean 15:26, vous trouverez
ces paroles: «Mais lorsque le Consolateur sera venu, lequel je vous enverrai de
la part de mon Père, savoir l'Esprit de vérité qui procède de mon Père, c'est
lui qui rendra témoignage de moi. Et vous aussi vous rendrez témoignage, parce
que vous êtes dès le commencement avec moi. »
Nous voyons ici
que le Saint-Esprit, après sa venue, devait rendre témoignage à Christ. Dans le
second chapitre des Actes, nous lisons qu'au jour de
CE QU'EST LE
TÉMOIGNAGE
Quand nous laissons
de côté les vérités évangéliques, et ne plaçons pas Christ devant nos
auditeurs, le Saint-Esprit n'a pas d'oeuvre à faire.
Au jour de
UNE PLUS
GRAND OEUVRE
Le témoignage de
l'Esprit est une puissance. Je ne comprenais pas autrefois pourquoi Jésus avait
dit que ceux qui croiraient en lui feraient de plus
grandes oeuvres que les siennes. Ces paroles étaient
une pierre d'achoppement pour moi. Je me disais: Mais quelles oeuvres plus grandes que celles du Maître un chrétien
peut-il faire? Qui peut par une seule parole ressusciter un mort déjà corrompu?
Pourtant je reconnais toujours mieux qu'influencer une volonté humaine opposée
à celle de Dieu, la voir se briser et se soumettre, est une oeuvre
plus grande que la résurrection d'un mort. Celui qui a créé un monde peut
vivifier une âme morte; cependant je crois que le plus grand miracle, c'est
La loi juive
exigeait toujours deux témoins dans une procédure; quand Pierre prêchait, nous
voyons avec lui un second témoin. L'apôtre rendait témoignage de Christ, et
l'Esprit rendait témoignage en même temps de l'incarnation, du ministère de la
mort et de la résurrection du Sauveur; le résultat fut la conversion d'une
multitude. De nos jours, si des multitudes ne se convertissent pas, c'est que
les prédicateurs oublient de parler de la croix., et voilent le
Christ lui-même derrière des sermons sans saveur écrits dans un langage
raffiné. Ils ne le présentent pas tel qu'il est devant leurs auditeurs, et je
crois que c'est pour cela que l'Esprit de Dieu n'agit pas avec puissance dans
nos Eglises. Ce qu'il faut à un monde qui se perd, c'est qu'on lui montre Christ.
Le monde peut se passer de vous et de moi; mais il ne peut se passer de Christ,
et c'est pour cela que nous devons rendre notre témoignage à ce précieux
Sauveur.
Je suis
convaincu que les âmes ont faim et soif de cette grâce qui seule peut les satisfaire.
Des milliers sont assis dans les ténèbres sans voir la grande lumière, et quand
nous leur prêchons Jésus sincèrement, fidèlement, le montrant lui et non
nous-mêmes, l'exaltant lui et non nos théories, nos opinions ou quelque fausse
doctrine, c'est alors que le Saint-Esprit vient apporter son témoignage pour
confirmer la vérité de ce que nous annonçons; il l'accompagne de résultats.
C'est la preuve la plus évidente de la divinité de notre Evangile, puisque
Christ a déclaré que l'Esprit le glorifierait et témoignerait pour lui. Dans
Actes 2:36, au moment même où Pierre prêcha Christ, nous voyons le Saint-Esprit
descendre sur la multitude, et montrer par des signes visibles de puissance que
tout ce qui venait d'être dit était la vérité.
UN GUIDE SÛR
« Quand celui-là
sera venu, savoir l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité;
car il ne parlera point par lui-même, mais il dira tout ce qu'il aura entendu,
et vous annoncera les choses à venir. » (Jean 16:13.) « Il vous conduira dans toute
la vérité. » Il n'existe donc aucune vérité nécessaire que l'Esprit ne s'engage
à nous révéler si nous le laissons agir en nous livrant à ses directions. Nous
aurions eu bien moins de sombres heures si nous l'avions pris pour notre
conseiller et notre guide.
Lot ne serait
pas allé à Sodome, et David ne serait pas tombé dans le péché et n'aurait pas
eu tant de chagrins de famille, s'ils avaient été conduits par l'Esprit.
Nos Eglises sont
remplies de personnes qui marchent dans les ténèbres pour avoir fait comme eux.
Que penseriez-vous d'un messager qu'un époux enverrait à sa femme, et qui ne
parlerait à celle-ci que de lui-même en oubliant et celui qui l'envoie et le
message dont il est chargé? Si donc nous parlons par le Saint-Esprit, nous
rendrons témoignage de Christ. C'est cet Esprit qui sur cette sombre terre nous
révèle ce qui concerne le Sauveur absent, et nous conduit dans toute la vérité.
RAMPER DANS
LES TÉNÈBRES
De nos jours un
grand nombre d'enfants de Dieu commettent un grand péché sans même s'en douter.
Puisque l'Esprit doit nous enseigner la vérité, nous n'avons pas besoin de
chercher un autre guide. Pourquoi donc nous cacher pour consulter un médium qui
évoque les esprits des morts ? Savez-vous bien les menaces de
Le châtiment de
Saül raconté dans 1Ch 10:13,14, ne fut-il pas bien terrible'? Il commit un
double péché contre le Seigneur et sa Parole, en recherchant les évocateurs des
morts au lieu de consulter Dieu. C'est pourquoi l'Eternel le fit mourir et
transféra le royaume à David.
Il mourut donc
pour ces deux forfaits. De nos jours un grand nombre de chrétiens de profession
ne croient pas mal faire en allant interroger un médium qui prétend faire
parler ceux qui ne sont plus de ce monde. C'est un déshonneur pour celui qui
nous donne l'Esprit pour nous enseigner toutes choses! Tout ce que je dois
savoir, tout ce qu'il m'est bon de connaître, l'Esprit me le révèle par le
moyen de
« Que s'ils vous
disent: enquérez-vous des esprits de Python et des diseurs de bonne aventure
qui marmottent et qui parlent bas; le peuple ne s'enquerra-t-il pas plutôt de
son Dieu? Quoi! aller aux morts pour
les vivants? A la loi et au témoignage ! » (Esa 8:19.)
Que sont ces
tables tournantes et ces mystères occultes? Croyez-vous que Dieu ferait
éteindre toutes les lampes s'il voulait vous envoyer un message? Le Maître
n'enseignait rien en secret. (Jean 18: 20) « Il n'y a pas de lumière pour eux
s'ils ne parlent pas selon l'Ecriture,» ajoute le prophète.
Si quelqu'un,
homme ou femme, vient à nous avec une fausse doctrine, il est du diable et
ennemi de toute justice. Ceux qui consultent les esprits, attaquent
«L'Esprit dit
expressément que dans les derniers temps quelques-uns se révolteront de la foi
s'attachant à des esprits séducteurs et aux doctrines des démons. » (1Ti 4:1)
N'est-ce pas très clair « doctrines des démons? » Beaucoup d'autres textes nous
avertissent des tromperies de Satan. Rappelons-nous donc que l'Esprit nous
conduira dans la connaissance de la vérité: et que nous n'avons pas besoin
d'autre guide. Plusieurs pensent que la conscience suffit pour nous diriger
sans
LE GUIDE
INFAILLIBLE
Les voyageurs
racontent qu'en traversent les Alpes, si un endroit est trop périlleux, le
guide les attache tous à lui, et
marche le premier.
C'est ainsi que
le chrétien est lié à son guide infaillible pour être en sûreté. Nul ne peut
parcourir le labyrinthe de Mammouth dans le Kentuky
sans tenir ferme son conducteur; s'il s'en séparait, il mourrait certainement.
Dans ces grottes, il y a des gouffres et de profonds torrents; personne ne peut
les parcourir sans un guide ou une lampe. Nous n'avons aussi aucune chance de
traverser seuls le désert de ce monde en sûreté, si nous n'avons
Il nous faut
donc étudier l'Ecriture qui est la lumière de l'Esprit. Il est dit expressément
que cet Esprit nous enseignera toutes choses, et nous remettra en mémoire
toutes celles qui nous ont été dites. (Jean 16.)
IL NOUS
ENSEIGNERA LES CHOSES A VENIR
Beaucoup de gens
pensent que
La presse nous
donne les événements du jour, mais
Mais je n'avais
aucune garantie pour une telle prière. Plusieurs font de même; ils ne demandent
pas selon les Ecritures ni selon l'enseignement de l'Esprit.
C'est lui qui
nous dit comment il faut répondre à nos ennemis. Si quelqu'un me frappe, je ne
dois pas tirer mon revolver et le tuer, car l'Esprit de Dieu m'enseigne à ne
pas me venger moi-même, à ne pas tirer mon épée pour défendre mon droit. On
pourra m'appeler un lâche, mais Christ me dit de présenter l'autre joue à celui
qui m'a frappé, et j'obéis à son enseignement et non à ceux des hommes. Je ne
pense pas qu'on gagne à s'armer pour se défendre; assez de vies ont été
sacrifiées pour nous apprendre cette leçon-là.
UN SECOURS
POUR NOTRE MÉMOIRE
Quelle douce
pensée de savoir que l'Esprit nous remettra en mémoire toutes choses! (Jean
14:25.) Je crois qu'un grand nombre de chrétiens ont fait l'expérience de cette
précieuse promesse. Pendant qu'ils parlaient de Christ, ils se sont rappelé bien des choses que Jésus a dites, et en ont été comme remplis.
Quand cet Esprit repose sur nous, nous pouvons nous exprimer avec autorité et
avec puissance, et le Seigneur honore notre travail en le bénissant. Dieu
emploie peu d'ouvriers de cette manière, parce que chez la plupart ne se trouve
pas la puissance dont Dieu a besoin pour agir lui-même. Il ne se sert pas de
nos propres idées, mais quand nous avons sa Parole dans nos coeurs,
alors le Saint-Esprit allume une flamme qui rend notre témoignage abondant,
plein de fraîcheur et de suavité;
C'est là
précisément ce que fait le Saint-Esprit.
LONGUE OU
COURTE VUE
L'Esprit nous
révèle les biens que Dieu nous a préparés. J'ai entendu il y 'a quelque temps
un discours sur Abraham. Le prédicateur disait :
- Abraham ne fut
pas tenté par les plaines fertiles de Sodome, parce qu'il avait une longue vue,
et discernait la cité qui a des fondements et dont Dieu est l'architecte et le
fondateur. Plusieurs dans l'Eglise de Jésus-Christ sont des gens à courte vue,
comme Lot, et ne voient que les biens qui sont autour d'eux. Abraham
contemplait la cité céleste; Moïse laissa les palais de l'Egypte pour
s'identifier avec le peuple de Christ, - pauvre peuple esclave alors; - mais le
prophète avait la vue longue, et voyait des bénédictions en réserve.
Il en est qui
ont à la fois une longue et une courte vue; j'ai un ami qui d'un oeil voit de loin, et de l'autre de près; l'Eglise est
remplie de ces gens-là qui ont un oeil pour le monde,
et un autre pour le royaume de Dieu. Pour eux tout est confus, et ils voient
marcher les hommes comme des arbres.
Saint-Etienne
avait la vue longue, il voyait clair dans les cieux; et quand il mourait, ses
ennemis ne purent le convaincre que Jésus n'était pas à la droite du Père. Il
le voyait là assis.
- Regardez! regardez! disait-il. Il est là!
Le monde était
sous ses pieds et ne pouvait le séduire. Paul avait la vue longue aussi; car,
ravi dans le troisième ciel, il avait entendu des paroles ineffables, des
paroles étonnantes et glorieuses.
Je puis vous
dire que lorsque l'Esprit de Dieu repose sur nous, le monde nous semble bien
vide; il a peu d'empire, et nous commençons à le lâcher; nous laissons les
choses visibles pour saisir celles qui sont éternelles. C'est ce que doit faire
l'Eglise en nos jours. Elle a besoin de la puissante énergie de l'Esprit pour
consumer l'écume qui est dans les coeurs. Oh! qu'il descende comme un feu, et qu'il brûle
tout ce qui est contraire à la volonté de Dieu et à sa Parole!
L'Esprit est
appelé le Consolateur pour la première fois dans Jean 1:16. Jusque-là c'est
Christ qui porte ce nom. Sept cents ans auparavant, Esaïe
le prophète avait dit de lui qu'il viendrait guérir les coeurs
brisés. Le monde n'a pas voulu du premier Consolateur; il l'a pris et l'a cloué
sur la croix du Calvaire. Mais en quittant cette terre, Jésus dit à ses
disciples: « Je vous enverrai un autre Consolateur; - vous ne serez point
orphelins; - ne crains point, petit troupeau, car il a plu à votre Père de vous
donner le royaume. »
Ces textes
donnent du courage aux enfants de Dieu, et les font monter au-dessus des brouillards
du monde. Quel Consolateur que le Saint-Esprit!
L'AMI FIDÈLE
Il nous reprend
aussi, afin de nous élever plus haut dans la sanctification. « Il convaincra le
monde de péché:» est-il écrit. Mais une certaine classe de gens n'aiment pas cette oeuvre
de l'Esprit. Savez-vous pourquoi? Parce qu'il les convainc de péché, ce dont ils ne se soucient pas. Ce qu'ils désirent, c'est qu'on
les console et qu'on leur dise des choses agréables pour les laisser vivre
tranquilles. Ils veulent qu'on leur prêche la paix quand la guerre est, aux
portes, que tout va aller au mieux, que le monde ira s'améliorant, que la
lumière luit quand les ténèbres s'épaississent. Les hommes se croient plus
excellents que leurs pères, et cela leur plaît, car la nature humaine est
remplie d'orgueil: - Mon père était un vieux puritain trop strict, disent-ils;
les gens étaient alors trop rigides. Nous sommes devenus plus larges qu'eux;
ils ne voyageaient pas le dimanche, mais nous croyons pouvoir le faire et
fouler aux pieds les lois de Dieu.
Voilà le langage
que plusieurs aiment, et des prédicateurs s'y conforment. Quand vous leur
parlez fidèlement, selon l'Écriture, et que l'Esprit leur applique des paroles
sévères, ils disent: - Je n'ai pas de goût pour ce genre-là ! je ne reviendrai plus. - Quelquefois ils
s'en vont avant la fin du sermon, parce qu'ils n'aiment pas ce que vous dites.
Mais quand le Saint-Esprit est à l'oeuvre, il
convainc les hommes de péché, de justice et de jugement: - non parce qu'ils
sont menteurs, voleurs, ivrognes ou meurtriers, - mais « parce qu'ils n'ont pas
cru en Moi: » dit Jésus. Voilà le vrai péché:
LE PLUS GRAND
PECHE DU MONDE
Beaucoup de
personnes considèrent l'incrédulité comme une sorte d'infortune, mais elles ne
comprennent pas, si je puis m'exprimer ainsi, que c'est le péché qui damne le
monde de nos jours, et qu'il est le père de tous les autres. Si l'incrédulité
n'existait pas, vous ne verriez pas les ivrognes et les femmes de mauvaise vie
parcourir nos rues; il n'y aurait pas de meurtriers; l'incrédulité, contient
tous les péchés en germe. Ne croyez pas un seul
instant qu'elle n'est qu'un malheur, mais sachez qu'elle est un affreux péché;
parce qu'elle fait Dieu menteur. Un homme frappera celui qui l'aura accusé
d'être un menteur, et nous accusons Dieu de mensonge! Il en est qui semblent se
jouer de leur incrédulité, et qui pensent être très convenables, en doutant de
Oh! que le Saint-Esprit vienne les convaincre
de péché! Nous avons besoin de la puissance qui convainc; je suis très
reconnaissant de ce que Dieu n'a pas mis cette puissance-là en nos mains. Si je
l'avais je serais découragé de prêcher, et je retournerais à mon commerce. Mon oeuvre, c'est de tenir ferme la croix et de rendre
témoignage à Christ, mais c'est celle de l'Esprit de convaincre les hommes de
péché et de les conduire à Jésus. J'ai remarqué une chose, c'est que les
conversions qui n'aboutissent pas n'ont pas été amenées par la conviction de
péché; c'est le sol pierreux qui ne peut produire de fruits. La moindre
persécution, la plus légère opposition, fait retourner dans le monde ces
convertis-là.
Prions, chers
amis chrétiens, que le Saint-Esprit vienne convaincre tellement les hommes
qu'ils renoncent à leur incrédulité. Je préfère voir cent personnes vraiment
converties, plutôt que mille qui font profession de piété et que le
Saint-Esprit n'a pas convaincues de péché. Ne disons pas: « Paix, paix! là où il n'y a. point de paix. » N'allons
pas persuader ceux qui vivent dans la révolte qu'il leur suffit de se lever et
de se dire convertis s'ils ne haïssent pas le mal. Demandons à Dieu qu'il
montre à chacun la plaie de son coeur; alors notre oeuvre sera réelle, profonde, et elle supportera le
terrible jugement qui doit mettre à l'épreuve notre travail.
Nous venons de
voir que l'oeuvre de l'Esprit est de donner la vie,
de produire l'espérance et la liberté, de nous faire rendre témoignage, de nous
guider, de nous enseigner, de nous consoler, et de convaincre le inonde de
péché.
O Saint-Esprit! c'est ta pure lumière
Qui vint un jour resplendir dans mon coeur
;
Un chaud rayon dans ce coeur solitaire
Perçant la nuit de ma sombre carrière,
Vint me montrer que j'étais un pécheur.
Tu m'as conduit sous cette croix sanglante
Où mon Sauveur pour moi fut attaché;
Là, j'adorai la victime mourante,
Et je reçus cette foi confiante
Qui me rassure; et m'ôte mon péché.
O Saint-Esprit ! ta divine présence
Remplit mon âme et l'inonde de paix;
Tu donnes seul une sûre espérance,
De saints désirs, la douceur, la prudence,
L'amour sacré qui ne s'éteint jamais.
J'entends vibrer ta voix si pure et tendre
Dans les replis de mon coeur étonné;
Elle me dit ce que je dois apprendre.
Et me console et m'enseigne à comprendre
Tout ce qu'en Christ le Père m'a donné.
L'Esprit en moi, c'est une vive flamme
Qui me réchauffe et réjouit mon coeur;
Elle consume, en brûlant dans mon âme,
Tous vains désirs; - et quand ma voix proclame
Le grand salut, Dieu bénit mon labeur.
Esprit divin! ô source
jaillissante
Ou je m'abreuve à grands flots chaque
jour,
Ah! remplis-moi de ton eau
débordante,
Et que je sois l'onde rafraîchissante
Qui donne à tous ta vie et ton amour.
« Vous n'êtes
plus à vous-mêmes. - Vos corps sont les temples du Saint-Esprit. » Sont-ce là
des métaphores vides de sens ou des expressions qui dépassent la réalité ?
Quand le Saint-Esprit entre dans une âme, le ciel y entre avec lui. Notre coeur est comparé à un temple dans lequel Dieu ne vient
jamais sans ses serviteurs. La repentance nettoie la maison, la foi
l'approvisionne, la vigilance est le portier qui la garde, la prière est l'actif
messager qui s'informe de ce qui manque, et part pour le chercher. La foi lui
dit ou il faut aller, et il ne revient jamais à vide. La joie est le musicien
du temple qui chante les louanges de Dieu et de l'Agneau. Et un jour ce temple
terrestre sera transporté damas le céleste, car «la trompette sonnera, et les
morts ressusciteront.» ROWLAND HILL.
Elle agit par le
Saint-Esprit qui est tout-puissant. Quand elle est à l'oeuvre,
c'est par l'action même de l'Esprit: et cette action produit des fruits bénis.
Saint Paul écrit aux Galates : (Gal 5:16-18, 22-25) « Marchez selon l'Esprit,
et vous n'accomplirez point les désirs de la chair. Car la chair a des désirs
contraires à ceux de l'Esprit, et l'Esprit en a de contraires à ceux de la
chair, et ces deux choses sont opposées l'une à l'autre; de sorte que vous ne
faites point les choses que vous voudriez. Que si vous êtes conduits par
l'Esprit, vous n'êtes point sous la loi. « Mais les fruits de l'Esprit, sont la
charité, la joie, la paix, la patience, la douceur, la bonté, la fidélité, la
bénignité, la tempérance. La loi n'est point contre ces choses. Or, ceux qui
sont à Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses convoitises. Si
nous vivons par l'Esprit, marchons aussi selon l'Esprit. »
Il existe donc
une vie de paix parfaite, de parfaite joie et de parfait amour; cette vie est
le but que tout enfant de Dieu doit atteindre, et en dehors duquel il ne
saurait trouver un seul moment de repos. C'est le niveau où le Seigneur veut
nous élever. Trois de ces neuf grâces, l'amour, la paix et la joie, forment nos
rapports avec Dieu; il attend ces fruits de nous, fruits seuls acceptables à
ses yeux et sans lesquels nous ne pouvons lui plaire. Les trois grâces qui suivent - la -patience, la douceur, la bouté, -
concernent nos rapports avec les hommes; elles composent les sentiments
intérieurs qui dirigent ces rapports journaliers. Les trois dernières grâces: -
la fidélité, la bénignité, la tempérance ont rapport à nous-mêmes. Cette
manière de les diviser peut nous être utile. En posant le pied sur le seuil du
royaume de Dieu, nous rencontrons donc tout d'abord les trois premières grâces:
L'AMOUR,
Dès qu'une
personne abandonne le péché pour se tourner vers le Seigneur de tout son coeur, elle rencontre ces trois grâces à l'entrée même de
sa vie spirituelle. Examinons-nous pour savoir si nous les possédons.
Nous ne saurions les produire, et plusieurs se donnent beaucoup de tourments
parce qu'ils essaient de les créer, mais elles ne peuvent germer sur le sol de
notre coeur naturel et descendent d'en haut. C'est
Dieu qui dit une parole, et il produit l'amour, et la paix, et la joie. Nous
possédons toutes choses en recevant Jésus-Christ dans nos coeurs
par la foi; alors le Saint-Esprit y entre aussi et apporte ses fruits bénis.
Si l'Eglise tout
entière vivait de la vie divine, telle que le Seigneur la demande, elle
deviendrait la plus grande puissance que le monde ait connue. C'est justement
l'abaissement du niveau spirituel chez les chrétiens qui fait tout le mal. Un
si grand nombre n'ont qu'une vie éteinte ! ils ressemblent à des arbres plantés dans
un sol ingrat, un terrain dur et pierreux où les racines ne peuvent atteindre
les riches engrais qui leur sont nécessaires. - Ces chrétiens-là n'ont pas
attendu les grâces précieuses dont nous parlons.
Vous donc de
même, y apportant tous vos soins, ajoutez la vertu à votre foi, et à la vertu
la science, et à la science la tempérance, et à la tempérance la patience, et à
la patience la piété, et à la piété l'amour fraternel, et à l'amour fraternel
la charité. Car si ces choses sont en vous et qu'elles y abondent, elles ne
vous laisseront point oisifs ni stériles dans la connaissance de notre Seigneur
Jésus-Christ. »
Si donc ces
choses sont en nous, nous porterons continuellement de bons fruits, non un
petit fruit de temps à autre quand nous serons dans d'heureuses dispositions,
et que nous ferons quelque oeuvre dans un moment
d'excitation pour devenir aussitôt après découragés; mais nous ne serons point
stériles, et donnerons des fruits constamment; nous croîtrons dans la grâce,
étant remplis de l'Esprit.
CE QUI PEUT
LES GAGNER
Un grand nombre
de parents m'ont demandé comment ils pourront gagner à Christ leurs enfants.
Ils leur ont parlé, les ont grondés, leur ont donné de bonnes lectures, et rien
n'a réussi. Je pense que le moyen le plus sûr de gagner nos familles, nos
voisins, et ceux dont nous aimons les âmes, c'est de faire honorer la doctrine
du Seigneur par la sainteté de notre vie en croissant dans les dons de
l'Esprit. Si nous possédons la paix, la joie, l'amour, la douceur et la
tempérance, - la tempérance dans le manger, dans le boire et dans notre
langage; - si nous vivons chez nous, jour après jour, d'une vie chrétienne telle
que Jésus la demande, nous exercerons une puissante et paisible influence qui
contraindra ceux qui nous entourent à croire en Christ.
Mais une vie
inégale, ardente aujourd'hui et froide demain, ne peut que repousser les gens
du monde. Le monde contemple l'Église, et rien n'est pire pour ceux que nous
voulons gagner à Christ, que de nous voir par moment reculer en arrière et nous
refroidir. Ce n'est point là l'état normal du chrétien, et ce n'est pas non
plus l'intention de Dieu que cet état existe puisqu'il désire que nous
croissions dans toutes les grâces à la fois. La vie chrétienne réelle et
joyeuse, c'est de croître continuellement dans l'amour et dans la faveur du
Seigneur.
Même les plus
vils des hommes reconnaissent la puissance des fruits de l'Esprit. Ils peuvent
les condamner et être poussés parfois à blasphémer, mais au fond de leur coeur ils comprennent que ceux qui vivent de la vie divine
leur sont supérieurs. Les choses du monde ne peuvent les satisfaire, et si nous
pouvons leur montrer que Jésus nous suffit dans la vie présente, ce sera là une
prédication plus éloquente que tous les discours de ceux qui n'ont de la piété
que la profession extérieure. Un homme peut parler comme un ange, mais s'il ne
pratique, pas ce qu'il dit soit chez lui, soit au milieu des affaires, son
témoignage n'aura nul effet, et les gens diront qu'il n'est après tout qu'un
hypocrite. Les paroles sont vides sans les actes qui doivent les suivre; il
faut être conséquent avec les vérités qu'on professe. Prions afin que Dieu nous
élève au-dessus de cet état de froideur et de formalisme dans lequel nous avons
vécu, pour nous placer constamment dans une atmosphère céleste où nous verrons
sa face; alors nous traverserons le monde en y faisant briller notre lumière,
et en réfléchissant la grâce et la gloire.
La première des
neuf grâces énumérées dans les Galates et la dernière citée par Pierre, c'est
la charité ou l'amour. Sans elle nous ne pouvons ni servir Dieu ni travailler
pour lui; c'est la clef qui ouvre le coeur humain. Si
je puis prouver à un homme que je ne viens vers lui que par amour, il sera
bientôt attiré. Si une mère persuade à son fils qu'elle ne l'avertit que par
amour, il sera conduit à mener une vie différente; si cet amour n'est point
égoïste et ne veut que la gloire de Dieu, l'influence de cette mère sera
bientôt toute-puissante sur l'enfant pour le faire réfléchir, car la charité
touche un coeur plus vite que tout autre chose.
L'amour est une
marque que Christ donne à ses disciples; tandis que souvent ceux-ci en
fabriquent eux-mêmes de leur invention. Les uns s'habillent d'une certaine
manière afin qu'on les reconnaisse pour être des chrétiens, d'autres portent un
crucifix ou quelque chose de semblable; mais l'amour est le sceau qui sert à
manifester les enfants de Dieu: « C'est à cela que tous reconnaîtront que vous
êtes mes disciples: si vous avez de l'amour les uns pour les autres. »
C'est pourquoi
si un homme se tient devant un auditoire, et parle avec l'éloquence d'un Démosthène
ou du plus grand orateur qui soit au monde, sans que l'amour anime ses paroles,
il n'est que l'airain qui résonne ou la cymbale qui retentit. Je voudrais
recommander à tous les chrétiens d'étudier le 13e chapitre de la 1re épître aux
Corinthiens nuit et jour; non pas une nuit et un jour, mais continuellement,
l'été et l'hiver, durant les douze mois de l'année. C'est alors que la
puissance du Christ et du christianisme se ferait sentir comme elle ne l'a
jamais fait dans l'histoire du monde! Voyez ce que dit saint Paul:
« Quand même je
parlerais toutes les langues des hommes et même des anges, si je n'ai point la
charité, je ne suis que comme l'airain qui résonne ou comme une cymbale qui
retentit. Et quand même j'aurais le don de prophéties et que je connaîtrais
tous les mystères de la science de toutes choses; et quand même j'aurais toute
la foi jusqu'à transporter les montagnes, si je n'ai point la charité je ne
suis rien. » (1Co 13)
Un grand nombre prient pour avoir la foi; ils demandent une foi extraordinaire,
remarquable, et ils oublient que l'amour est plus excellent qu'elle. La charité
dont parle ce chapitre c'est l'amour, ce fruit de l'Esprit qui est le grand et
puissant principe de la vie divine. L'Eglise a besoin aujourd'hui de cet amour,
de plus d'amour pour Dieu et pour les hommes. Mieux nous aimons Dieu, et mieux
aussi nous aimons nos frères; nul ne peut mettre cela en doute. Je pensais
autrefois que j'aurais voulu vivre du temps des prophètes, que j'aurais aimé
d'être un prophète pour voir les gloires des cieux et les décrire aux autres.
Mais la manière dont je comprends maintenant les Ecritures me conduit à penser
qu'il vaut beaucoup mieux pour moi de vivre dans ce 13e chapitre aux
Corinthiens, et de posséder brûlant dans mon âme, comme une flamme
inextinguible, cet amour dont parle Paul afin que je puisse enseigner les
autres et les gagner pour le ciel.
Un homme peut
avoir une étonnante mesure de connaissance, sonder les mystères de
LES
MERVEILLEUX EFFETS DE L'AMOUR
« La charité est
patiente, elle est pleine de bonté; la charité n'est point envieuse, elle n'est
point insolente, elle ne s'enfle point d'orgueil; elle n'est point malhonnête,
elle ne cherche point son intérêt, elle ne s'aigrit point, elle ne soupçonne
point le mal.
Ce sont là les
fruits de l'amour qu'il n'est pas aisé de détruire; celui qui ne possède pas
cet amour en son coeur est très facilement offensé.
Peut-être si quelque membre de son Eglise ne le traite pas convenablement ou ne
le salue pas dans la rue, il s'irritera. L'amour supporte tout, et quand nous
l'avons; ces petites misères ne nous séparent pas du peuple de Dieu; elles ne
sont que la poussière qui s'attache à une balance. Les froides manières des
hypocrites formalistes ne peuvent éteindre mon amour pour le Seigneur, et s'il
brûle sur l'autel de nos coeurs, nous n'irons pas
chercher à trouver les autres en faute, ni à critiquer ce qu'ils ont fait.
TROUVER EN
FAUTE
L'amour rejette
le mal, mais ne s'en réjouit pas ; il peut manquer de patience à l'égard du
péché, mais non à l'égard du. pécheur. L'habitude de
condamner constamment les autres cause un très grand dommage à notre vie
spirituelle; c'est la disposition la plus avilissante et la moins digne. La
meilleure de nos oeuvres pourrait toujours être mieux
faite. Je n'ai jamais rien fait en ma vie, - quand j'ai prêché par exemple, - sans être
convaincu que j'aurais pu mieux réussir, et sans me le reprocher souvent à
moi-même. Mais nous asseoir pour trouver des défauts chez les autres, quand
nous ne faisons rien nous-mêmes, quand nous ne levons pas seulement la main
pour sauver une seule personne, n'est-ce pas une mauvaise chose, contraire à
l'amour saint, patient et divin?
L'amour est
indulgent, c'est pourquoi chassons de nos coeurs et
de l'Eglise l'esprit de critique et de jugement; vivons comme devant répondre à
Dieu chacun pour notre compte et non pour tous quand viendra le dernier jour. «
L'amour est patient, il est plein de bonté; » il s'oublie et ne s'attache pas à
lui-même. La femme qui apporta son vase d'albâtre à Jésus ne pensait nullement
à elle, j'en suis sûr; elle comprenait à peine ce qu'elle faisait. Son amour
pour le Maître était son unique mobile; elle oublia ceux qui l'entouraient,
brisa le vase et remplit la maison de parfum. En mémoire d'elle, ce qu'elle a
fait a traversé dix-huit siècles, et le parfum du vase est ici et dans le monde
encore aujourd'hui. Il valait à peu près deux cent cinquante francs, somme
assez forte alors pour une pauvre femme. Judas vendit son Maître pour moins de
cent francs Cette femme donnait tout à Jésus, et ne se préoccupait que de lui,
sans s'inquiéter de ce qu'on pourrait penser d'elle. Ainsi, lorsque nous
agissons en regardant simplement à la gloire du Seigneur, sans rechercher les
fautes des autres et en faisant tout sous l'impulsion de l'amour, nos oeuvres pour Dieu parlent; le monde reconnaît que nous
vivons avec Jésus et que son amour glorieux est répandu dans nos coeurs.
Cet amour pour
Christ, il nous le faut pour aimer sa Parole et son Eglise; nous vivons alors
dans un esprit de charité, et nous ne cherchons pas à médire des autres et à
leur faire ainsi du mal.
APRÈS
L'AMOUR, QU'Y A-T-IL ?
Après l'amour
vient la paix. Un grand nombre essaient de faire leur
paix, tandis qu'elle est déjà faite. Dieu ne nous a pas laissé ce travail à
accomplir; nous n'avons qu'à l'accepter, telle est l'unique condition. Au lieu
de nous tourmenter pour la produire, cessons tout effort et entrons
paisiblement en elle.
Si je découvre
un homme dans une cave qui se plaint d'être dans le froid et l'humidité, je lui
dis : - Mon ami, sors de là! En haut tu trouveras un chaud soleil, une belle
journée de printemps rayonnante de lumière; monte et jouis-en.
Il répondra
peut-être :
- Oh! non, monsieur. J'essaie pour voir si je
puis produire de la lumière ici, et je travaille à me réchauffer.
Le voilà qui
continue à faire des efforts, et cela pourra bien durer toute une semaine. Mon
lecteur sourit, mais c'est en reconnaissant son portrait - peut-être, car
chaque jour j'en rencontre qui s'évertuent à se donner la paix et des
sentiments de joie. La paix est une condition dans laquelle nous entrons; c'est
un état; et au lieu de faire notre possible pour la créer, croyons
Il n'y a point
de paix pour le méchant, a dit mon Dieu.» (Esa 48:22; 57: 21.) Les méchants
sont semblables à la mer agitée qui ne peut rester en repos, et qui jette de
l'écume et de la fange sans cesser. Mais la paix de Dieu. qui est par la foi en Jésus-Christ, - la
paix qui vient de la connaissance du pardon des péchés, - est semblable à un
roc; les flots s'y brisent, s'élèvent et passent outre tandis que le roc
demeure. Nous ne saurions rencontrer la paix sur le terrain de notre excellence
naturelle; elle nous vient du dehors et elle entre en nous. Dans Jean 16:33,
nous lisons: « Je vous dis ces choses afin que vous ayez la, paix en moi. »
Jésus est donc l'auteur de la paix; il procure la paix, son Évangile est un
Évangile de paix. « Je vous annonce une grande joie qui sera pour tout le
peuple, c'est qu'aujourd'hui dans la ville de David, le Sauveur qui est le
Christ, le Seigneur, vous est né.» Alors on entendit un choeur
dans les cieux: « Gloire soit à Dieu au plus haut des cieux, paix sur la terre,
bonne volonté envers les hommes. » (Luc 2: 10, 11,14) Jésus nous apporte la
paix. «Vous aurez des afflictions dans le monde, mais prenez courage, j'ai
vaincu le monde.» (Jean 16:33.) Que cette parole est vraie! Avez-vous des
afflictions, des inquiétudes, des chagrins? Souvenez-vous que c'est là notre lot
sur cette terre. Paul a eu des tribulations, et d'autres des épreuves; en
serions-nous exempts nous-mêmes? Malgré cela, la paix règne au-dedans de nous
inaltérable. Si la douleur est notre portion, la paix est notre héritage; Jésus
nous la donne. La différence est grande entre sa paix et la nôtre; celle-ci
peut être troublée; mais la sienne jamais! Telle est la paix qu'il nous a
laissée; rien ne peut ébranler ceux qui se confient en Christ.
PAS AISÉMENT
ÉBRANLÉ
« Il y a une
grande paix pour ceux qui aiment ta loi, et il n'y a rien qui les fasse tomber,» dit le psalmiste. (Ps 119: 65.) Ce qui assure cette
paix, c'est l'étude de
Je suis étonné
en voyant comme il faut peu de chose pour détruire la paix d'un chrétien ! Une
médisance peut suffire; mais si cette paix est celle de Dieu même le monde ne
saurait nous l'ôter. Il ne peut la donner et ne peut la ravir. Sa source est
au-dessus de la terre., elle provient
de Christ, et c'est une « grande paix. » Il a dit: « Heureux celui qui ne se
scandalisera pas de moi! » (Mat 11:6.) Si maintenant vous trouvez un chrétien
bien enseigné par sa Bible, qui l'a remplie de marques et qui s'en nourrit
chaque jour, la méditant avec prières, vous verrez qu'il n'est pas facilement
ébranlé. Ceux qui font ainsi croissent et travaillent.
Mais ceux qui
n'ouvrent pas le saint Livre ou qui ne l'étudient pas, sont vite troublés; ils
passent des moments difficiles et s'en étonnent. Ils vous diront que le christianisme
n'est pas tel qu'on leur avait dit, ni ce qu'ils attendaient. Le mal vient de
ce qu'ils n'ont pas médité
Je rencontrai un
jour un homme qui me dit que son âme ne s'était nourrie de rien depuis quarante
ans.
- Ah! lui dis-je, c'est particulièrement dur pour
une âme de ne rien manger du tout!
Cet homme est
semblable à des milliers de milliers d'autres pauvres âmes qui ne se
nourrissent de rien! Nous soignons très bien le corps que nous habitons pour si
peu de temps et qu'il faudra sitôt laisser. Nous lui donnons à manger trois
fois par jour; nous l'habillons, nous le garantissons alors qu'il s'approche
d'un moment à l'autre de la tombe où il sera dévoré par les vers; tandis que
nous laissons s'amaigrir et s'affamer l'homme intérieur qui marche vers une vie
éternelle.
DOUCES
PAROLES
Nous lisons dans
Nombres 16:23-26 ces mots: « Vous bénirez ainsi les enfants d'Israël en leur
disant: L'Eternel te bénisse et te garde! L'Eternel tourne sa face vers toi et
te fasse grâce! L'Eternel tourne sa face vers toi et te donne la paix ! »
Ce sont là, je
le crois, les paroles les plus douces de l'Ancien Testament. Il y a bien des
années que je les ai marquées dans ma Bible, et je les ai souvent relues. «
L'Eternel tourne sa face vers toi et te donne la paix! » Les Juifs en entrant
dans une maison la saluaient en disant :
« La paix soit
sur cette maison! » et quand ils sortaient, l'hôte leur disait: « Allez en
paix! » Jésus a dit encore: « Je vous laisse la paix, je. vous donne ma paix; je ne vous la donne pas
comme le monde la donne. Que votre coeur ne se
trouble point, et ne craignez point. » (Jean 14:27.) Ces paroles sont un
précieux héritage pour tous ses disciples. Hommes, femmes et enfants peuvent y
avoir part s'ils croient en Christ; il leur est donné et il leur appartient
pour jamais.
Voici le dessein
de Dieu et sa promesse: « Je vous donne ma paix! » Je vous la donne et je ne
vous la retirerai pas; je vais vous la laisser. - Quand un homme fait son
testament et lègue ses propriétés, il peut se trouver des avocats assez rusés
pour s'emparer de ce testament et l'annuler, une cour de justice et des jurés
pour l'anéantir, et alors l'héritage appartient à d'autres. Mais le testament
de Christ, nul ne peut le détruire, ni homme, ni démon. Il nous a promis sa
paix, et des milliers rendent ce témoignage : - J'ai une part en son héritage!
J'ai sa paix; je suis venu à lui et je l'ai reçue. Je suis allé à lui, dans mes
ténèbres, dans mes troubles et mes angoisses; je traversais alors un épais
nuage de souffrance; il m'a dit: « Paix! sois tranquille! » et dès cette heure
la paix a régné dans mon âme. - Des milliers ont joui de cette précieuse
promesse après avoir accepté cette invitation de Jésus: « Venez à moi vous tous
qui êtes travaillés et chargés; et je vous soulagerai, et vous trouverez le
repos de vos âmes. » (Mat 11:28.) Ils ont trouvé le repos dès qu'ils sont
venus, car c'est Jésus qui crée le repos et la paix, et nulle puissance ne
saurait annuler son Testament. L'incrédulité peut mettre ce privilège en
question, mais Christ se lève pour exécuter sa propre volonté; dès lors l'homme
contesterait en vain. Les impies et les sceptiques peuvent nous dire que
l'Evangile n'est qu'un mythe sans réalité, mais la glorieuse nouvelle est
répétée à tous: «Paix sur la terre, bonne volonté envers les hommes! » les
pauvres, les malheureux et les affligés y ont part.
Ainsi, lecteur;
vous n'avez pas besoin d'attendre plus longtemps pour avoir cette paix. Entrez
en elle aujourd'hui même. Ne vous efforcez plus de la produire; vous ne le
pouvez, et c'est là une fatale erreur. Elle a été déjà faite par Christ et vous
a été annoncée.
DÉCLARATION
DE PAIX
Pendant que là
France était en guerre avec l'Angleterre, un baleinier français était parti
pour un voyage de long cours. A son retour, l'eau vint à manquer, et l'équipage
se voyant à proximité d'un port anglais craignait d'être pris captif s'il
abordait pour s'approvisionner. On aperçut leur signal de détresse et on leur
répondit de ne rien redouter, que la guerre était terminée et que
la paix était faite. Mais les matelots avaient grand' peine à le croire et
n'osaient s'approcher malgré leur disette. Ils se décidèrent enfin à entrer
dans le port et à perdre leur cargaison et leur liberté plutôt que de mourir de
soif sur la mer. Mais en débarquant ils furent convaincus qu'en effet la paix
était signée et que ce qu'on leur avait dit était vrai.
C'est ainsi que
bien des gens ne croient pas à la bonne nouvelle de la paix. Christ sur la
croix a satisfait les exigences de là loi qui nous condamnait vous et moi, et
l'a accomplie. Il a fait la paix, et il veut que nous en jouissions et que nous
y croyions. Qu'est-ce qui peut nous en empêcher? Nous n'avons qu'à entrer dans
cette bénédiction dès maintenant pour avoir une paix parfaite. Voici la
promesse: «C'est une délibération arrêtée que tu conserveras la vraie paix, car
on se confie en toi. Confiez-vous en l'Éternel à perpétuité, car le rocher des
siècles est en l'Eternel notre Dieu. » (Esa 26:3, 4.) Tant que nous n'avons
pensé qu'à notre cher moi; nous n'avons jamais eu de paix; plusieurs s'occupent
plus d'eux-mêmes que du reste du monde. C'est le moi le matin, le moi à midi, le
moi le soir; le moi quand ils veillent et quand ils vont se livrer au sommeil;
ils regardent toujours à eux-mêmes au lieu de « regarder à Jésus. » La foi
porte notre regard hors de nous ; elle n'a pas les yeux tournés en dedans, mais
en dehors. Ce n'est ni ce que je pense, ni ce que je sens, ni ce que j'ai fait,
mais ce que Christ est et ce qu'il a fait qui importe. Alors nous pouvons nous
confier en celui qui est notre force, une force qui ne défaille jamais. Après
sa résurrection, il dit par trois fois à ses disciples: « La paix soit avec
vous! » (Jean 20:19; 21:26.) Son sang donne la paix à nos consciences, et son
amour à nos coeurs.
Souvenez-vous
donc que l'amour est une puissance, et la paix aussi. Mais je veux maintenant
appeler votre attention sur un autre fruit du Saint-Esprit qui est encore une
puissance, - la grâce de
Quand le Seigneur
envoya les soixante-dix pour prêcher le salut, ils obtinrent des succès et
revinrent remplis de joie parce que les démons leur étaient assujettis. Jésus
paraît les reprendre en leur disant: «Réjouissez-vous encore plus de ce que vos
noms sont écrits dans les cieux! » (Luc 10:20.) Ils avaient donc un sujet de se
réjouir, et ceci fortifie notre assurance. Dieu nous donne un bon motif de
joie: car il ne veut pas que nous n'en ayons aucun. Que penseriez-vous d'une
personne qui paraîtrait très joyeuse et qui ne pourrait vous en dire le motif?
Supposez que je rencontre quelqu'un dans la rue qui me prenne les deux mains
d'un air heureux, et qui me dise:
- Béni soit le
Seigneur! Je suis rempli de joie...
- Et qu'est-ce
qui vous rend si joyeux?
- Mais je n'en
sais rien.
- Vous ne le
savez pas?
- Non; mais je
suis si heureux que je ne sais si je pourrai le supporter.
Ne
trouverez-vous pas cette personne déraisonnable ?
Il en est qui
voudraient sentir qu'ils sont convertis avant de l'être, et faire des
expériences chrétiennes. Ils désirent avoir la joie du Seigneur avant d'avoir
reçu Jésus-Christ. Mais tel n'est pas l'ordre indiqué par l'Evangile. Le
Sauveur apporte la joie dans une âme quand il y entre; elle ne peut la posséder
sans lui, car il en est l'auteur, et c'est en lui que nous trouvons cette
grâce.
Il existe trois
genres de joies. D'abord la joie du salut. Après l'avoir goûtée j'ai cru
qu'elle était la plus délicieuse que j'eusse jamais
éprouvée, et que je pusse éprouver jamais. Plus tard j'ai trouvé que la joie de
sauver les autres était encore plus grande. Oh! quel précieux privilège lorsque Dieu se sert de nous pour gagner une
âme à Christ! quel ravissement
nous avons lorsque nous voyons une personne délivrée de ses liens par le moyen
d'un acte ou d'une parole de notre part C'est le plus grand honneur que Dieu
puisse nous faire que de condescendre à nous rendre ouvrier avec lui. Saint
Jean dit qu'il n'a pas de plus grande joie que de voir ses disciples marcher
dans la vérité (3Jn 1:4), montrant ainsi que sauver les autres est un bonheur
supérieur à tout. Ceux qui ont conduit des âmes à Christ, comprendront ce que
je veux dire. Jeunes disciples, marchez dans la vérité, et vous serez joyeux
tout le long de vos jours!
Je crois qu'il y
a une différence entre le bonheur et la joie. Le bonheur nous arrive par le
moyen des circonstances qui se produisent autour de nous, et il peut être
atteint aussi par des circonstances. Tandis que la joie subsiste malgré les
épreuves; elle jaillit au sein des ténèbres, de nuit comme de jour, au milieu
des oppositions et des persécutions; elle coule sans cesse parce qu'elle est
une source qui bouillonne au fond de nos coeurs,
source cachée que le monde ne peut voir ni connaître. Le Seigneur donne aux
siens une joie permanente s'ils marchent dans l'obéissance.
Elle est
sustentée par
Il mangeait les
paroles de Dieu, et qu'en est-il résulté? elles ont été la joie et l'allégresse de son coeur.
Il nous faut donc chercher cette joie dans
Saint Luc dit: «
Vous serez bienheureux lorsque les hommes vous haïront, qu'ils vous
retrancheront de leur synagogue, qu'ils vous diront des outrages et rejetteront
votre nom comme mauvais à cause du Fils de l'homme. Réjouissez-vous en ce
temps-là et tressaillez de joie, car voici que votre récompense sera grande
dans le ciel, et c'est ainsi que leurs pères traitaient les prophètes. » (Luc
16:23, 24.)
Le chrétien ne
reçoit pas ici-bas sa récompense. Nous devons nous opposer directement au
courant que suit le monde. Nous serons critiqués peut-être, et obligés d'entrer
en conflit avec quelques-uns de nos meilleurs amis si nous vivons en Christ
saintement. Mais quand nous serons persécutés pour le Maître, une joie
constante jaillira du fond de nos coeurs, une joie
permanente et abondante que le monde ne peut faire tarir.
Si Christ est
dans notre âme, nous porterons des fruits. Plus je vis, et plus je suis
convaincu que les chrétiens sanctifiés ne sont pas appréciés de nos ,jours, mais que leurs oeuvres
les suivront et que leur influence sera sentie même lorsqu'ils seront partis de
ce monde. Daniel fait pour son. Dieu mille fois davantage maintenant que
lorsqu'il était captif à Babylone, et Abraham que lorsqu'il dressait ses tentes
et son autel dans la plaine. Ils ont encore vécu durant les siècles écoulés
depuis; c'est pourquoi il est dit: « Heureux dès à présent les morts qui
meurent au Seigneur! Oui, dit l'Esprit, car ils se reposent de leurs travaux et
leurs oeuvres lés suivent. » (Apo 14: 13.) Que le
courant de la grâce coule encore quand nous ne serons plus! Si nous sommes
persécutés, allons en avant avec courage, et notre récompense sera grande. Oh! souvenons-nous que le Seigneur Jésus, créateur
des cieux et de la terre, a dit :
« Ta récompense
sera grande! » Il l'appelle grande. Si un de nos amis parlait ainsi, nous
pourrions trouver la récompense petite, mais quand c'est le Dieu tout puissant
qui donne cette appréciation, combien doit-elle être justement nommée pour ceux
qui le servent! Il la tient en réserve, et c'est là un motif de joie si nous
sommes réellement ses disciples.
Un chrétien
abattu n'est pas propre pour l'oeuvre de Dieu, parce
qu'il travaille avec un visage triste. C'est « la joie de l'Eternel qui est
notre force. » Il nous faut une Eglise joyeuse; une telle Eglise foulera l'oeuvre de Satan, et nous verrons alors l'Evangile pénétrer
dans les plus sombres repaires, dans les plus misérables réduits ; les
ivrognes, les joueurs, les femmes de mauvaise vie s'empresseront d'entrer dans
le royaume de Dieu. Ce qui retarde les progrès du christianisme, c'est notre
air abattu et le froncement de nos sourcils. Oh ! qu'en tous lieux une grande joie remplisse le coeur
des croyants,. afin qu'ils éclatent en chants de triomphe jour et nuit! Une Eglise joyeuse,
ah ! prions pour l'avoir! et alors nous constaterons des succès. Si nous n'avons pas
notre récompense ici-bas: rappelons-nous constamment qu'elle ne nous manquera
pas plus tard. Si du temps d'Abraham on avait demandé à ses contemporains quel
était le plus grand des hommes, ils auraient dit Enoch et non Abraham; durant
les jours de Moïse ils auraient dit: C'est Abraham ! Durant ceux d'Elie et de
Daniel, ils auraient nommé Moïse. Du temps du Sauveur, Jean-Baptiste et les
apôtres n'étaient point considérés par le monde
qui les méprisait, et cependant voyez ce qu'ils sont devenus! De même nous ne
serons pas appréciés peut-être durant notre vie, mais travaillons constamment
avec joie.
Si cette joie
nous fait défaut, disons au Seigneur : « Rends-moi la joie de ton salut, et que
l'esprit franc me soutienne. J'enseignerai tes voies aux méchants, et les
pécheurs se convertiront à toi.» (Ps. 51:14) Jésus nous répète encore: «Je vous
ai dit ces choses afin que ma joie demeure en vous, et que votre joie soit accomplie.
» (Jean 14:11.) Et encore en Jean 16:22 « Vous êtes maintenant dans la
tristesse: mais je vous verrai de nouveau, et votre coeur
se réjouira, et personne ne vous ravira votre joie. »
Je suis si
heureux de posséder une joie que le monde ne peut m'ôter, un trésor qu'il ne
peut me ravir, que ni les hommes ni les démons n'ont la puissance de
me prendre! « Personne ne vous ravira votre joie.»
C'était pendant
le second siècle. On amena un martyr devant un roi qui essaya de lui faire
renier Christ; mais cet homme résista avec fermeté.
- Si tu
n'abjures pas, dit le prince, je te bannirai !
- Vous ne pouvez
me bannir, dit le saint homme en souriant, me bannir loin de mon Sauveur, car
il m'a dit qu'il ne me laisserait point et qu'il ne m'abandonnerait point.
- Alors je
confisquerai tes biens et te les ôterai tous! reprit le monarque irrité.
- Mes trésors
sont en haut, et vous ne pouvez les prendre.
- Eh bien! je te ferai mourir !
- Ah! dit le
martyr: il y a quarante ans que je suis mort! Je suis mort avec Jésus, je suis
mort au monde et ma vie est cachée avec Christ en Dieu; vous ne pouvez y
toucher.
Nous devons donc
nous réjouir parce que nous sommes ressuscités avec Christ. Que la persécution
et la contradiction viennent, rien ne nous ôtera notre joie. Rappelons-nous que
notre récompense sera grande, et qu'elle est mise en réserve pour nous jusqu'au
jour où Celui qui est notre vie apparaîtra, et que nous apparaîtrons nous aussi
avec lui dans la gloire.
Charité! divine étrangère,
C'est sur le front d'Emmanuel
Que ton nom si doux et austère,
Brille d'un éclat immortel.
Comme la goutte de rosée
Qui tombe sur l'herbe épuisée.
Tu descends et soutiens mon coeur;
Tu lui chantes de saints cantiques,
Et par des accents sympathiques
Tu sais ranimer sa ferveur.
C'est une ardente et vive flamme,
Qui vient pénétrer dans mon âme
Pour la ravir et l'embraser;
Invincible! dans la mort même
Elle atteint, saisit ceux qu'elle aime,
Lien que nul ne peut briser....
Douce, indulgente, tendre, aimable,
Elle pardonne le coupable,
Unit les coeurs d'un saint accorda
Cet amour des élus me reste,
Le seul dont la fibre céleste
Ne se brise pas dans ta mort.
Les coups de
l'épée de l'Esprit ne visent qu'à la conscience, mais le tranchant est oint
d'un baume qui guérit toutes les blessures que cette épée a
faites. Dr J. Harris.
Toute pensée
vaine, toute parole inutile et tout acte coupable, sont des gouttes qui
éteignent l'Esprit de Dieu. Les uns l'éteignent au moyen des convoitises de la
chair, d'autres avec leurs inquiétudes, d'autres par leurs longs délais; au
lieu de suivre son impulsion, on laisse les mauvaises pensées se mettre en
travers des bonnes, et on fait ce que l'Esprit ne dit pas de faire. - Cet
Esprit est souvent contristé avant d'être éteint. H. Smith.
Autrefois on
employait le roulement des tambours pour couvrir la voix des martyrs, afin que
le témoignage qu'ils adressaient à. la foule de dessus le bûcher ne fût pas
entendu. Bien des personnes étouffent de la même manière la voix de leur
conscience, en essayant de réduire ainsi au silence le Saint-Esprit quand il
leur dit la vérité. Arnot.
Le peuple juif
limita le saint d'Israël; il irrita, contrista l'Esprit et se révolta contre
son autorité. (Ps 28:41; Esa 63:10.) Mais on peut commettre un péché spécial
contre lui que nous allons considérer de près. C'est dans Mat 12: 22, qu'il est
mentionné pour la première fois.
LE PÉCHÉ
IRRÉMISSIBLE
« Cet homme
chasse les démons par le prince des démons! » s'écrièrent les pharisiens après
que Jésus eut guéri le démoniaque aveugle et muet. Le Seigneur termina son
argumentation contre eux par cette parole :
« Tout péché et
tout blasphème sera pardonné aux hommes, mais le blasphème contre l'Esprit ne
leur sera point pardonné. »
Lisons
maintenant dans Marc 3: 22
« Il est possédé
de Belzébul, et il chasse les démons par le prince des démons.»
Le mot Béelzébul désignait le prince des esprits immondes. Ainsi
les scribes accusaient le Seigneur non seulement d'être possédé par un mauvais
esprit: mais par un esprit immonde. Le Sauveur leur explique par le moyen d'une
parabole que Satan ne peut chasser Satan, et il termine en disant: «Je vous dis
en vérité que toutes sortes de péchés seront pardonnés aux enfants des hommes,
et toutes sortes de blasphèmes par lesquels ils auront blasphémé; mais
quiconque aura blasphémé contre le Saint-Esprit, il n'en obtiendra jamais le
pardon, mais il sera sujet à une condamnation éternelle. »
Si
J'ai rencontré
en ma vie bien des athées, des sceptiques, des déistes et des incrédules, mais
jamais nulle part un homme ou une femme qui m'ait dit
que Jésus-Christ était possédé d'un esprit immonde. En avez-vous trouvé? Je ne
le pense pas. Plusieurs m'ont dit des choses révoltantes contre le Christ, mais
je n'ai jamais vu personne se lever et affirmer qu'il était possédé du démon,
ou qu'il chassait les démons par la puissance du démon. Je ne crois donc pas
que quelqu'un puisse dire qu'il a commis le péché contre le Saint-Esprit, à
moins d'avoir malicieusement, avec préméditation et ferme décision, dit que
Jésus avait en lui un démon et qu'il chassait les démons par cette puissance
même. Vous avez peut-être entendu raconter que le Saint-Esprit avait abandonné
une personne qui l'avait contristé et qui lui avait résisté, et vous avez dit:
- Elle a commis le péché irrémissible!
CE QU'IL
N'EST PAS
J'admets qu'on
puisse résister à l'Esprit de Dieu jusqu'à l'obliger de s'en aller; mais quand
cet Esprit a réellement quitté une âme, cette âme n'est plus tourmentée par le
sentiment de ses fautes. Le seul fait qu'elle en est encore troublée montre que
l'Esprit ne l'a pas abandonnée, car c'est lui seul qui convainc de péché. Satan
n'a jamais dit à quelqu'un qu'il est un pécheur; il nous persuade que nous sommes
assez bons sans Dieu, en sûreté sans Christ et que nous n'avons nul besoin
d'être sauvés. Mais quand un homme est assez réveillé pour comprendre qu'il est
un pécheur perdu, vous pouvez être sûr que c'est l'Esprit qui a fait en lui
cette oeuvre; si cet Esprit l'avait quitté; il
n'éprouverait pas de repentir. Le fait seul qu'une personne désire devenir
chrétienne est un signe certain que l'Esprit de Dieu l'attire.
Si le péché
irrémissible consistait seulement à résister à l'Esprit, nous l'aurions tous commis,
et il n'y aurait d'espérance pour aucun chrétien. Je suis persuadé qu'il
n'existe pas un pasteur ni un ouvrier du Seigneur, qui n'ait résisté au
Saint-Esprit plusieurs fois en sa vie et ne l'ait contristé. Résister donc est
une chose et « blasphémer contre l'Esprit » en est une autre. Nous devons
comparer ces deux péchés d'après les Écritures. Quelques-uns disent: - J'ai des
pensées blasphématoires, de terribles idées contre Dieu qui me viennent à
l'esprit malgré moi! Et ils croient que c'est là le péché irrémissible!
LES MAUVAISES
PENSÉES
Nous ne pourrons
être condamnés pour les mauvaises pensées qui nous arrivent. Si nous les
accueillions volontiers, ce serait différent; mais si le démon nous en décoche
une comme un dard, et que nous disions aussitôt: - Seigneur, aide-moi ! - ce
péché ne nous est pas imputé. Qui n'a eu de telles tentations dirigées contre
son esprit ou son coeur, et n'ait été appelé à les
combattre ?
Un vieux
théologien a dit :
- Vous n'êtes
pas à blâmer parce que les oiseaux volent sur votre tête, mais seulement si
vous les laissez construire leur nid dans vos cheveux; vous êtes coupables si
vous ne les chassez pas.
Il en est ainsi
des mauvaises pensées, qui nous traversent l'esprit; nous devons les combattre
et non leur donner asile. Ces idées ne sont pas la preuve que j'ai commis le
péché irrémissible. Si je les aimais et les accueillais, si j'accusais Jésus
d'être un blasphémateur, je serais responsable pour m'être rendu coupable d'une
grande iniquité. Mais si je dis qu'il est le prince des démons, alors je
commets le péché irrémissible.
L'AMI FIDÈLE
Attrister le Saint-Esprit est antre chose que de lui résister. Saint-Etienne
accusa les Juifs de « résister à l'Esprit.» (Act
7:51.) Dans tous les temps le monde lui a opposé la même résistance; son
histoire nous le monstre, et de nos jours il en fait encore tout autant.
« Les blessures
faites par celui qui aime sont fidèles. » (Pro 27:6.) Le Saint-Esprit révèle à
ce pauvre monde ses fautes comme un ami doit le faire, et c'est pour cela même
que le monde le hait. L'Esprit met la plaie des coeurs
à découvert; il les convainc de péché ou les
condamne, et ils luttent contre lui. Je crois que bien des gens lui résistent;
je crois que de nos jours un grand nombre combattent contre lui.
« N'attristez
point le Saint-Esprit de Dieu par lequel vous avez été scellés pour le jour de
la rédemption. Que toute aigreur, toute animosité, toute colère, toute crierie,
toute médisance et toute malice: soient bannies du milieu de vous. Mais soyez
bons les uns envers les autres: pleins de compassion: vous pardonnant les uns
aux autres, comme Dieu vous a aussi pardonnés par Christ. »
Remarquez ce qui
est dit à l'Église d'Ephèse (Eph 4:30) : «
N'attristez pas le Saint-Esprit de Dieu par lequel vous avez été scellés pour
le jour de la rédemption. » Je crois que maintenant l'Église chrétienne tout
entière attriste le Saint-Esprit. Un grand nombre de croyants d'Eglises
diverses s'étonnent de ce que l'oeuvre de Dieu n'est
point ravivée.
N'ATTRISTEZ
PAS L'ESPRIT
Si nous
cherchons bien, nous trouverons ce qui attriste l'Esprit; c'est un schisme
peut-être, ou quelque mauvaise doctrine ou quelque division. J'ai remarqué une
chose durant mes voyages, c'est que je n'ai jamais vu le Saint-Esprit à l'oeuvre là où les enfants de Dieu n'étaient pas d'accord
entre eux. Si donc nous désirons, qu'il agisse au milieu de nous, commençons
par être unis. Que les membres divisés d'une Eglise cherchent immédiatement à
se rapprocher pour enlever l'obstacle. Si le pasteur ne peut parvenir à le
faire, si ceux des membres qui sont mécontents ne veulent pas entrer dans
l'union proposée, il vaut mieux que ce pasteur-là se retire. Un grand nombre
d'entre eux perdent leur temps; durant des mois, des années mêmes, ils ne
voient pas de fruit de leur travail, et ils n'en verront point parce qu'ils ont
une Eglise divisée. Une telle Eglise ne peut croître dans les choses divines,
car l'Esprit n'agit pas où il y a des divisions. Il faut de nos jours l'esprit
d'union parmi les enfants de Dieu, afin que le Seigneur puisse se mettre à l'oeuvre.
LES
AMUSEMENTS MONDAINS
Ce qui attriste
encore le Saint-Esprit, c'est la fâcheuse habileté avec laquelle on introduit
dans les Eglises certains amusements. Ce sont des loteries, par exemple; en
sorte que si quelqu'un aime le jeu il n'aura pas besoin d'aller dans des
cercles. On y trouve quelque fois des foires, des bazars comme on les appelle.
Si même quelqu'un aime les drames, il n'a pas besoin d'aller au théâtre, car
certains lieux de culte sont transformés en théâtres; on peut y rester le soir
pour jouir du spectacle. Je crois que ces choses attristent le Saint-Esprit.
Quand nous abaissons l'Eglise au niveau du monde, nous affligeons cet Esprit et
nous le perdons.
Mais quelqu'un
dira :
- Si nous
prenons cette position élevée dont vous parlez, bien des personnes
abandonneront nos Eglises !
- Je le crois
aussi, mais plutôt elles s'en retireront et mieux cela vaudra. Le monde a
envahi l'Eglise comme un fleuve. On y trouve même des choeurs
formés de gens inconvertis qui chantent pour
l'assemblée! Avoir la pensée d'employer un inconverti
pour chanter les louanges de Dieu! Il n'y a pas fort longtemps que j'ai entendu
parler d'une paroisse qui avait un choeur formé de
gens du monde. Le pasteur, ayant aperçu quelque chose qui ne lui plaisait pas,
en dit un mot au chef d'orchestre qui lui répondit :
- Vous êtes là
pour les affaires de votre Eglise, et moi pour mes propres affaires
Vous ne pouvez
attendre que le Saint-Esprit se mette à l'oeuvre dans
une pareille Eglise !
LES CHORISTES
INCONVERTIS
«Si donc je ne
sais ce que ces mots signifient, je serai barbare pour celui qui parle: et
celui qui parle sera barbare pour moi. » (1Co 14:11)
Ne serons-nous
pas aussi des barbares si nous avons des choeurs qui
chantent dans une langue inconnue? Je suis allé dans des églises où j'ai
entendu chanter un choeur cinq où dix minutes sans
comprendre un seul mot; durant tout ce temps les gens avaient des regards
distraits.
Peut-être
quelques personnes très passionnées de belle musique, chercheront à introduire
l'opéra dans la maison de Dieu ? L'église aura donc des airs d'opéra, et le
peuple nonchalant et endormi, ne prendra aucune part au chant. On loue des
hommes inconvertis, impies même, qui apportent leur
journal, le déposent sur l'orgue pour le reprendre et le lire dès que le
pasteur commence son sermon, s'ils peuvent toutefois se tenir éveillés. Et le
pasteur s'étonne ensuite de ce que Dieu ne ravive pas son oeuvre,
de ce que lui-même n'a plus d'influence sur ses auditeurs, de ce que les gens
ne viennent pas en foule dans le lieu de culte au lieu de courir après les
amusements du monde! Le mal vient de ce que nous ne nous sommes pas maintenus à
la hauteur de notre position, et avons ainsi attristé le Saint-Esprit. Un seul
acte de puissance qui vienne de Dieu est plus précieux que tout ce que
produisent nos moyens artificiels. Ce que l'Eglise doit faire maintenant, c'est
de s'humilier dans la poussière en confessant son péché et en se séparant du
monde; vous verrez alors si nous manquerons de puissance envers Dieu et envers
les hommes!
QU'EST-CE QUE
LE SUCCÈS.
L'Évangile n'a
pas perdu sa puissance; il en a tout autant aujourd'hui qu'il n'en eut jamais.
Nous n'avons pas besoin de doctrine nouvelle c'est toujours le vieil Evangile
que la vieille puissance du Saint-Esprit accompagne. Si les Eglises voulaient
seulement confesser leurs infidélités et y renoncer, si elles élevaient leur
profession au lieu d'en rabaisser le niveau et priaient pour obtenir une vie
spirituelle plus sainte, alors la crainte du Seigneur saisirait tous ceux qui
nous entourent. Quand Jacob tourna sa face vers Béthel et détruisit tous les
dieux des étrangers; la terreur de Dieu tomba sur tous ceux qui demeuraient là.
(Ge 35:3.) De même lorsque les chrétiens se tournent vers le Seigneur, et
cessent d'attrister le Saint-Esprit afin qu'il puisse accomplir son oeuvre, nous avons, des conversions continuellement, et des
âmes sont amenées à Christ chaque jour.
Qu'il est
affligeant le spectacle désolé qu'offre la chrétienté! Il y a si peu de vie
spirituelle: et de puissance spirituelle! Un si grand nombre ne désirent pas
même la puissance de l'Esprit dont nous parlons. Ils aspirent à posséder une
puissance intellectuelle, à avoir dans leurs lieux de culte des choeurs qui « attirent », quelque prédicateur distingué qui
« attire », sans prendre souci de sauver les âmes. Pour eux ceci n'est pas la
question! Ils cherchent à remplir les bancs d'auditeurs, à faire venir la bonne
société, les gens comme il faut du monde; des personnes qu'on rencontre un soir
au théâtre et le lendemain à l'opéra. Ils n'aiment pas les réunions de prières,
ils les détestent même. Si le pasteur leur fait des conférences ou des sermons,
cela leur suffit.
Il y a quelque
temps que je dis à un homme:
- Comment
marche votre Eglise?
- Oh! c'est splendide! me répondit-il.
- Avez-vous
beaucoup de conversions?
- Eh bien, eh
bien, sur ce point cela ne va pas d'une manière aussi satisfaisante. Mais nous
avons loué tous nos bancs et soldé nos dépenses courantes; c'est splendide!
Voilà ce que les
gens du monde appellent splendide, quand ils louent tous leurs bancs, qu'ils
paient leur pasteur et bouclent leurs dépenses courantes. Les conversions! mais ce n'est pas de cela qu'on s'occupe...
Un jour un
villageois entra dans une superbe église, et comme la concierge lui montrait
l'édifice, cet homme lui demanda:
- Avez-vous
beaucoup de conversions ici?
- Beaucoup de
quoi ?
- De
conversions.
- Ah! ceci n'est pas une chapelle méthodiste !
Vous pouvez
aller vous informer dans une quantité d'Églises en Europe et en Amérique, s'il
y a là beaucoup de conversions. On ne saura pas ce que vous voulez dire, car on
ne désire pas d'avoir de conversions et on ne les attend pas.
NAUFRAGE
Combien de
nouveaux convertis ont fait naufrage dans de telles Eglises! Au lieu d'être
pour eux un port assuré, elles les ont dirigés vers des lueurs
trompeuses qui les ont conduits dans le sentier de la destruction. Le moment
n'est-il pas venu de nous agenouiller devant Dieu, et de crier à lui pour qu'il
nous pardonne ? Le plutôt que nous le ferons ne sera que le meilleur. On vous
invite à une soirée où vous ne rencontrez peut-être que des membres de
l'Église. Sur quel sujet va rouler la conversation? Oh! je suis si fatigué de semblables
distractions que je les ai abandonnées depuis des années! Je n'ai pas la
moindre idée de passer une soirée de cette manière, c'est une perte de temps,
car c'est à peine si on a une occasion de dire un mot pour le maître. Quand
vous parlez d'un Christ personnel et vivant, tout le monde semble offusqué; les
gens n'aiment pas ce sujet-là. Ce qu'ils aiment, c'est que vous les entreteniez
de ce qui se passe dans la ville, du pasteur qui plaît, de l'Église la plus en
vogue des meilleures orgues, et du choeur qui marche
le mieux. Mais ces choses-là ne réchauffent pas un coeur
chrétien! Le fait est que le monde a envahi l'Église et pris possession d'elle;
et nous avons besoin de demander que Dieu nous pardonne pour avoir ainsi
attristé le Saint-Esprit.
Cher lecteur,
examinez-vous avec soir, et dites: Ai-je en quelque manière attristé le
Saint-Esprit? Si vous l'avez fait, que Dieu. vous le montre dès aujourd'hui! Il est nécessaire que vous puissiez le
voir maintenant même, afin de vous humilier devant Dieu en lui demandant de
vous pardonner et de vous donner la force de renoncer à votre péché. J'ai assez
vécu pour arriver à cette conviction que si je ne pouvais avoir la puissance du
Saint-Esprit pour m'aider dans l'oeuvre, je
préférerais mourir; oui, je voudrais mourir plutôt que de vivre pour l'amour de
la vie! Combien de personnes qui sont aujourd'hui membres d'une Eglise depuis
quinze ou vingt ans, n'ont jamais fait la moindre chose pour Jésus-Christ !
Elles ne pourraient désigner une seule âme qui ait reçu du bien par leur moyen,
qui ait été convertie par elles.
N'ETEIGNEZ
POINT L'ESPRIT
Ce texte est
dans 1Th 5:19.
Je suis
convaincu que ce sont les soucis de ce monde qui éteignent l'Esprit chez
beaucoup de chrétiens. Ils disent:
- Je ne m'occupe
pas du monde!
Ce ne sont
peut-être pas les plaisirs du monde autant que les soucis de la vie qui les
détournent; mais ils ont laissé entrer les inquiétudes dans leur coeur, et elles ont éteint l'Esprit. Tout ce qui vient
s'interposer entre Dieu et moi, entre Dieu et mon âme, éteint l'Esprit. Ce sera
ma famille peut-être. Vous direz:
Mais y a-t-il
quelque danger à aimer trop sa famille?
Non, si nous
aimons le Seigneur plus qu'elle, car le Seigneur doit avoir la première place.
Si j'aime ma famille plus que Dieu, j'éteins l'Esprit au-dedans de moi; si
j`aime les richesses, si j'aime la renommée, les honneurs, ma position, le
plaisir, moi-même plus que le Dieu qui m'a créé et qui m'a sauvé, je commets un
péché. Non seulement j'attriste le Saint-Esprit, mais je l'éteins en dérobant
mon âme à son influence.
LES EMBLEMES
DE L'ESPRIT
Je veux attirer
votre attention sur ces emblèmes. Un emblème représente un objet, comme une
balance, par exemple, représente la justice, une couronne la royauté, un
sceptre le pouvoir. Nous trouvons dans Ex 17:6; que l'eau est l'emblème de
l'Esprit. Quand Moïse frappa le rocher au désert, l'oeuvre
de la trinité fut rendue sensible par un emblème.
Paul déclare que
ce rocher était Christ (2Co 10:4); il représentait Christ. Dieu avait dit: « Je
me tiendrai sur le rocher; » et dès que Moïse eut frappé le rocher, l'eau en
jaillit. Cette eau était un emblème du Saint-Esprit; elle coula à travers le
camp; et le peuple s'y abreuva. L'eau purifie, elle fertilise elle rafraîchit;
elle fut abondante et gratuitement donnée. L'esprit aussi purifie, fertilise,
rafraîchit et ranime. Il fut donné gratuitement après que le Christ eut été
frappé et glorifié.
Le feu est
encore un emblème de ce même Esprit. Il purifie, il éclaire, il sonde. Nous
parlons de sonder nos coeurs, mais nous ne pouvons le
faire nous-mêmes; il faut que Dieu opère cette oeuvre.
Oh! qu'il apporte à la
lumière les choses cachées, secrètes, celles qui s'amassent au fond de notre
conscience!
Le vent est un
autre emblème. Il est indépendant, puissant, ses effets sont sensibles; il est
vivifiant et semblable au Saint-Esprit, qui est vraiment vivifiant quand il
descend sur les membres découragés d'une Eglise!
La pluie et la
rosée sont encore d'autres emblèmes de L'Esprit; elles sont fertilisantes,
rafraîchissantes, abondantes. Et la colombe si douce aussi, qui est plus doux
qu'elle ? L'agneau est doux, innocent, il se laisse tuer; il est un emblème de
Christ.
Puissions-nous
le connaître dans toute la plénitude de ses richesses et de ses bénédictions!
C'est ma prière pour moi-même et pour vous... Prenons garde à ces mots du grand
apôtre: « Ma parole et ma prédication n'ont point consisté dans des discours
persuasifs de la sagesse humaine, mais dans une démonstration d'esprit et de
puissance; afin que votre foi fût fondée, non sur la sagesse des hommes, irais
sur la puissance de Dieu. » (1Co 2:4, 5.)
L'Esprit-Saint; ô pécheur!
Déborde de tendresse,
C'est dans ton pauvre coeur
Qu'il la verse sans cesse.
Ne lui résiste pas!
Jette-toi dans ses bras!
Ne le fais plus attendre
Il veut sur toi descendre.
Toi, fils du Roi des rois,
Le monde te réclame;
N'écoute point sa voix!
Et l'Esprit dans ton âme
A flots pressés viendra
Lui seul t'enrichira,
Car il aime et console,
Attristé, il s'envole....
Le temple est dépouillé,
Plus de céleste flamme
Sur son autel souillé!
Mais l'Esprit dans ton âme
Rallume chaque jour,
D'un pur et saint amour
La lueur immortelle;
N'éteins pas l'étincelle!
(Imité de P.-P. Bliss.)
Numérisation
Yves PETRAKIAN
Copie
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