CABANE

L'hébreu souccâ, proprement un «entrelacement», (cf. Ne
8:15) désigne la simple construction de branchages (fig. 50), pour
le repos abrité (Jon 4:5), pour la garde au milieu d'une
vigne (Esa 1:8), etc. Toujours précaire, elle devient bientôt le
symbole de la maison détruite du méchant (Job 27:18), ou de la
dynastie déchue (Am 9:11; Vers. Syn. 1922 a changé à tort en:
humble chaumière); voir Concombre. Elle peut servir au bétail (Ge
33:17; VS.: enclos) ou aux troupes en campagne (2Sa 11:11;
VS.: tentes). Aussi cette trad. «tentes» est-elle assez fréquente dans
nos vers. (1Ro 20:12-16,Esa 4:6,Ps 31:21 etc.), quoique le mot
original ne s'applique pas à des ouvrages de toile. Ce sont ces
tentes de feuillage, dressées pour célébrer en plein air la fête
d'automne israélite, qui ont donné leur nom à cette fête des Souccoth,
(cf. Le 23:42 et suivant, etc.) maintenant
appelée, D'après la Vulgate, des Tabernacles (De 16:13); voir
Fêtes.

--Dans Esa 24:20 et Jer 9:2, la cabane est comme dans
nos Alpes un abri où l'on passe la nuit; les deux prophètes en
évoquent l'un la fragilité, l'autre la solitude. Dans Ca 1:8,
c'est par un usage poét. que les cabanes des bergers sont appelées
michkanôth, litt. «demeures»: terme par lequel la législation
sacerdotale désigne le Tabernacle, construction compliquée en bois et
en métal précieux, faite pour durer, donc très différente des huttes
champêtres, toutes provisoires, de la primitive et joyeuse fête des
Souccoth.