REINS

1.

Les reins, au sens anatomique de rognons, constituaient dans les
sacrifices un morceau de choix réservé à Dieu seul (Le 3:4,10,
etc., Esa 34:6). Ils symbolisaient en effet l'être intime de
l'homme, ce que nous appelons aujourd'hui, par une métaphore tout
aussi peu fondée, le coeur ou les entrailles (voir ce mot), siège des
émotions, des joies et des douleurs (Job 19:27, hébreu: mes
reins, Job 31:20,Ps 38:8,Pr 23:16,Esa 21:3). Dieu est capable de
scruter les coeurs et les reins, c'est-à-dire de pénétrer les pensées
et les sentiments les plus secrets (Ps 7:10,Jer 17:9,Ap 2:23,
etc.). Les Hébreux situaient aussi dans les reins la source de la
vie (Ge 35:11,Heb 7:10).

2.

La Bible, comme la langue courante, nomme aussi reins la région
lombaire (Eze 47:4), la taille, où se fixe l'écritoire (Eze
9:2), la ceinture (Ex 12:11,Lu 12:35 etc.). En ce sens, ils
représentent la force physique (De 33:11,1Ro 12:10,Ps 66:11) et
la vigueur morale (Esa 11:5,Eph 6:14). L'Oriental se «ceint les
reins» en relevant sa robe jusqu'à la ceinture pour pouvoir avancer
vite (Ex 12:11,1Ro 18:46,2Ro 4:29,Pr 31:17); au figuré, cette
expression évoque les dispositions de courage, de vaillance, de
vigilance, d'activité, etc. (Job 38:3 40:2,Esa 32:11,Lu 12:35,1Pi
1:13);

Voir VÊTEMENT.