ARÉTAS

Transcription grec du nom araméen Kharethath. Plusieurs rois
nabatéens, d'Arabie, dont la capitale était Pétra, portent ce nom.
Leur peuple parlait un dialecte araméen, qui facilitait l'écriture et
les relations commerciales.

Arétas I er doit être le roi mentionné par 2Ma 5:8.
Arétas II, le plus connu, s'empara d'une partie de la Syrie vers 84
av. J.-C, prit le titre de «roi de Damas» que conservèrent ses
successeurs. Dans la guerre des Macchabées, il se joignit à Hyrcan
contre Aristobule et menaça Jérusalem. Un des officiers de Pompée lui
fit échec et s'empara de Damas vers 64. Moyennant un tribut, Arétas
II conserva son titre de roi de Damas. La province de Syrie ne fut
réunie à l'empire romain que sous Trajan, vers 105 ap. J.-C.

Arétas IV, qui régna de 9 à 40, partit en guerre contre Hérode
Antipas (voir Hérodes), qui avait répudié sa femme, soeur d'Arétas,
pour épouser sa propre nièce Hérodias. (cf. Mr 6:17) Vitellius,
procurateur de Syrie, marcha au secours d'Hérode contre Arétas. C'est
cet Arétas IV qui faisait garder Damas (2Co 11:32) pour empêcher
Paul de s'évader, lorsque le dévouement des «frères» le fit échapper
dans un panier (Ac 9:25). On s'est étonné de voir un roi
d'Arabie commander à Damas, qui appartenait à la province romaine de
Syrie; mais l'absence de monnaies romaines à Damas de 34 à 62 permet
de supposer qu'elle était alors occupée par les Nabatéens: une
occupation même momentanée suffirait pour justifier le témoignage
précis de saint Paul. Du reste les auteurs qui persistent à croire
qu'à cette époque Arétas ne gouvernait pas Damas, supposent qu'il
surveillait l'apôtre à cause de son voyage en Arabie (Ga 1:17),
dans son territoire, et qu'il avait fait établir des embuscades à
l'extérieur de la ville par celui que Paul appelle son «ethnarque»,
ce qui peut désigner un simple représentant aussi bien qu'un
«gouverneur» officiel (Bbl. Cent.).