PROMESSE

La langue hébraïque, faute de mot spécial pour désigner une promesse,
emploie des termes généraux (dâbar, etc.) signifiant: parler,
dire, parole, etc. Mais le grec du N.T. possède les termes
classiques: epaggelia et mots apparentés.

Le cas ordinaire, de promesse faite par un homme à son prochain,
apparaît ici et là (Ne 5:12,Est 4:7, 2Ma 4:27,Sir 20:23,
Mt 14:7,Mr 14:11,2Pi 2:19). La promesse de l'homme à Dieu est une
prière d'engagement (De 23:23,Ps 119:106 etc.) qui peut se
confondre avec un serment ou un voeu (voir ces mots). Mais la notion
biblique de promesse est surtout celle d'une assurance donnée par
Dieu à l'homme, notamment la garantie qui comporte toutes les
bénédictions du royaume du Messie (Ac 2:39 7:17 etc.). D'où
l'expression: «hériter la promesse», déjà employée par les Ps de
Salomon (13:8), à propos de la rédemption messianique, avant de
l'être dans le N.T (Ga 3:29,Heb 6:12 11:9). Le sens de cette
autre expression: «la promesse du Père», est plus limité: elle se
rapporte au don du Saint-Esprit (Lu 24:48,Ac 1:4,Ga 3:14,Eph
1:13), comme Pierre le démontre le jour de la Pentecôte (Ac
2:14,33,39).

Les promesses de Dieu sont souvent mentionnées dans l'épître aux
Hébreux: si Abraham possède les promesses (Heb 7:6), si pour lui
la naissance d'Isaac présage l'accomplissement d'une promesse
divine (Heb 6:15), il est pourtant de ces croyants de l'ancienne
alliance qui n'ont pas reçu pleinement les grâces promises (Heb 11
13,39), leur accomplissement définitif ne pouvant se réaliser qu'en
Jésus-Christ (telles, les promesses de Heb 4:1 8:6 9:15
10:23-36, etc.). Avant l'auteur anonyme de cette épître, son maître
l'apôtre Paul avait aussi montré en Christ l'accomplissement des
promesses de Dieu (Ac 13:23,32,Ro 9:8,Ga 4:28,Eph 3:6) et
fortement précisé la notion de «la promesse». Devant Agrippa, il la
définit comme la préoccupation centrale de la pensée religieuse
juive (Ac 26:6 et suivant). Dieu a donné l'assurance qu'il
visiterait son peuple en la personne du Messie; cette promesse se
réalisa en Jésus de Nazareth.

Pour l'apôtre, promesse et Évangile sont deux termes équivalents:
ce qui était promesse avant la venue du Christ est devenu Évangile
une fois accomplie la mission du Sauveur; inversement, ce qui est
Évangile depuis la résurrection était promesse dans l'A.T, (Il faut
remarquer qu'en grec, l'Évangile et la promesse, euaggelion et
epaggelia, sont deux termes de même famille, et des plus
proches). Ainsi, pour Paul, la promesse est le point de départ de
l'oeuvre du salut; dans l'A.T., les hommes sont sauvés non par la
loi, mais par la foi en la promesse. Celle-ci a été faite à Abraham
avant la promulgation de la loi, et son accomplissement ne dépend pas
de l'observance de la loi (Ga 3:15,29,Ro 4:13,16). Les
Israélites étaient les enfants de la promesse (Ro 9:4,8, cf. Sag
12:21); mais grâce à Jésus-Christ les païens peuvent aussi bien y
participer (Eph 2:12 3:6).

Les promesses de Dieu sont nombreuses (2Co 1:20); elles sont
vastes et précieuses (2Pi 1:4). Elles doivent encourager les
fidèles à tendre vers la sainteté (2Co 7:1) et à persévérer dans
la confiance (Heb 10:35 et suivant), car à «ceux qui l'aiment»
Dieu a promis «la couronne de vie» (Jas 1:12). La promesse non
réalisée encore de son retour (2Pi 3:4,9), des nouveaux cieux et
de la nouvelle terre (2Pi 3:13), doit aussi nous faire avancer
dans la sanctification (2Pi 3:14) en nous maintenant dans la
vigilance (2Pi 3:17).

Car sa promesse, c'est la vie éternelle (1Jn 2:25, cf.
1Ti 4:8,2Ti 1:1,Tit 1:2,Jas 2:5, etc.).

La promesse de Dieu fait partie intégrante de l'alliance conclue
entre Lui et son peuple; c'est Son affirmation de la part qu'il
prendra dans l'alliance. L'homme doit, dans un» amen» sans réserve,
se l'approprier par la foi et travailler à son accomplissement. Le
développement de ce sujet aboutit à la vue d'ensemble de la prophétie
dans l'A.T, (voir l'art, suivant).