PRÉCURSEUR

Le mot français, dérivé du latin, correspond exactement au terme grec
prodromos =celui qui court devant, fréquent chez les auteurs
classiques pour désigner un éclaireur en reconnaissance, un héraut
annonçant l'arrivée du roi et veillant à ce que la route soit libre.
Ce terme grec est appliqué dans Sag 12:8 aux frelons «avant-coureurs»
des châtiments de Dieu sur l'Egypte.

1. Jean-Baptiste (voir art.) a été le précurseur du
Christ. Toutefois le terme même de précurseur_ne lui est jamais
appliqué dans le N.T. Il est le «messager», envoyé «devant la face»
du Seigneur «pour préparer son chemin» (Mt 11:10,Mr 1:2,Lu 7:27
1:76, cf. Mal 3:1), pour exhorter les hommes «à aplanir ses
sentiers» (Mr 1:3, cf. Esa 40:3).

2. Le mot «précurseur» ne se trouve qu'une seule
fois dans le N.T., dans l'épître aux Hébreux (Heb 6:20), et désigne
le Christ, marquant ainsi l'un des aspects de son oeuvre rédemptrice.
De même que le grand-prêtre pénètre seul une fois par an dans le plus
profond sanctuaire du Temple, «au delà du voile», afin d'y
représenter le peuple devant Dieu et d'intercéder pour lui, de même
Jésus-Christ est entré dans le monde céleste afin d'y être pour
toujours notre précurseur, et nous y obtenir miséricorde. La même
idée se retrouve, sans que le mot de précurseur soit employé, dans
Jn 14:2, où l'évangéliste rappelle que le Christ est allé
préparer une place dans les demeures célestes pour ceux qui croient
en Lui.