NAAMAN

Nom de personne, dont le sens peut se rendre par «agrément» ou
«délice». Il a pu être employé comme épithète d'Adonis ou de Thammuz.

1.

Descendant de Benjamin (Ge 46:21,1Ch 8:4,7), ancêtre de la
famille des Naamites (No 26:40).

2.

Ce nom est connu essentiellement comme celui d'un général et haut
fonctionnaire du roi de Damas (lequel?), qui fut guéri de la lèpre
par le prophète Elisée (2Ro 5:1,27). Apitoyée sur l'infortune de
son maître, une petite esclave israélite vante à sa maîtresse le
pouvoir miraculeux du «prophète de Samarie». Naaman, muni d'une
lettre de recommandation de son souverain, se rend à Samarie auprès
du roi d'Israël (lequel?), qui l'envoie à Elisée. Sans daigner le
recevoir, le prophète Elisée lui fait dire d'aller se baigner sept
fois dans le Jourdain. D'abord irrité par cet accueil hautain et
dérouté par la simplicité du remède, Naaman se laisse persuader par
son entourage d'essayer néanmoins le traitement indiqué. Il sort du
Jourdain guéri et s'empresse de retourner auprès d'Elisée pour lui
exprimer sa reconnaissance. Le prophète ayant refusé tout cadeau,
Naaman sollicite l'autorisation d'emporter à Damas de la terre du
pays d'Israël afin de pouvoir adorer chez lui Jéhovah (en érigeant
probablement un autel sur cette, terre, ou en se prosternant sur
elle), car, dit-il: «Je vois bien maintenant qu'il n'y a point de
Dieu sur toute la terre si ce n'est en Israël» (2Ro 5:15). «Ton
serviteur ne veut plus offrir d'holocauste ni de sacrifice à un autre
Dieu qu'à l'Éternel» (2Ro 5:17). C'est le plus ancien cas
biblique de prosélyte, et Jésus l'a cité comme exemple d'étranger
guéri par Elisée alors que tant d'Israélites ne l'ont pas été (Lu
4:27) Toutefois un scrupule retient Naaman. Ses fonctions
l'obligent à accompagner son souverain dans le temple de Rimmon, le
dieu syrien de Damas, et de se prosterner avec lui devant cette
divinité. Jéhovah s'en offensera-t-il?--«Va en paix!» lui répond
Elisée, parole qu'on peut comprendre soit comme un acquiescement,
tout à fait dans la manière du temps, soit comme un espoir que Dieu
lui-même éclairera Naaman sur la conduite à tenir.