KADÈS ou KADÈS-BARNÉA

1.
Aujourd'hui Am Qou-deis. Ville citée dès l'époque
d'Abraham (Ge 14:7 16:14) et qui était le centre d'une oasis du
désert sud-palestinien. Ce fut un point de campement pour les
Israélites marchant dans le désert (No 20:1,De 1:46). Les
espions envoyés par Moïse partirent de là (No 32:8) et y
revinrent (No 13:26). Kadès était à l'extrémité du territoire
édomite (No 20:16) et le roi d'Édom refusa le passage à
Moïse (Jug 11:16 et suivant), ce qui contraignit le peuple à un
mouvement tournant et l'amena en face de Moab. Le séjour à Kadès
avait été de longue durée (De 1:46) et marqué d'événements
divers: mort de Marie (No 20:1), rébellion de Coré (No 16),
etc. Kadès-Barnéa était à la limite S. du territoire des Amoréens
(De 1:19), marquait la frontière méridionale du pays de
Canaan (No 34:4) et celle de la zone attribuée à Juda (Jos
15:3 14:7) après que Josué eut conquis le pays (Jos 10:41).
Dans sa frontière idéale, Ézéchiel la citait entre Tamar et le
torrent vers la grande mer: ouâdi el-Arîch, se jetant dans la
Méditerranée (Eze 47:19 48:28). Le nom de En-Mispat (source
ou fontaine du jugement) donné aussi à Kadès (Ge 14:7) est une
allusion à un fait passé inconnu.

2.
Kadès sur l'Oronte; forteresse hittite. Retrouvée à Tell Nébi
Mena
(fouilles Pezard), mais jusqu'ici imparfaitement connue, les
travaux n'ayant pu être poursuivis. Le document le plus important
sorti des fouilles est un fragment de stèle au nom de Séti I er
(1320-1300 av. J.-C). A l'époque gréco-romaine, Kadès s'appela
Laodicea ad Libanum. Voir Hodsi. A. P.