GRÊLE
Phénomène météorologique, encore mal expliqué, qui se manifeste par
la chute d'amas, en formes variées (ovoïdes, sphéroïdes irréguliers),
de glace plus ou moins mêlée de neige (voir ce mot) et plus ou moins
cristallisée. Ce phénomène délicat paraît dépendre de conditions
physiques particulières (surfusion) qu'il suffit de troubler
légèrement (paragrêles) pour en entraver la réalisation et réduire en
pluie les menaces de grêle.
La chute de grêle, toujours brève, est très souvent précédée d'un
ouragan et quelquefois accompagne un orage; beaucoup plus rare, mais
plus abondante, dans les pays tropicaux que dans les régions
tempérées, où elle survient généralement au moment le plus chaud de
la journée, elle a toujours des effets désastreux sur les cultures,
et, même sur le bétail lorsque (exceptionnellement) les grêlons
atteignent la grosseur d'un oeuf de poule et un poids de plusieurs
centaines de grammes.
Bible.
Ces circonstances expliquent les passages bibliques. La grêle qui
constitua l'une des plaies d'Egypte (Ex 9:18,35, cf. Ps 78:47
105:32 et suivant, Sag 16:16) y fut d'autant plus terrible qu'en ce
pays le phénomène est rarissime (voir Plaies d'Egypte).
La défaite des Amoréens à Gabaon fut changée en déroute par la chute
des «pierres de grêle» (Jos 10:11, cf. Sir 46:6 et
suivant).
La grêle, peut-être conçue dans Ps 147:17 comme consistant en
morceaux de glace, est parfois associée à la foudre et au tonnerre
(Ps 148:8, Sir 43:16 et suivant, Sag 16:22).
Aussi est-elle citée, au propre ou au figuré, parmi les châtiments de
Dieu (Job 38:22,Ps 18:13 et suivant, Esa 28:2,17 32:19,Eze
13:11 38:22,Ag 2:17, Sir 39:29, Sag 5:22, Ap 11:19 8:7 qui est
une citation modifiée de Ex 9:24,16:21 où la vision imagine des
grêlons de plus de 40 kg.).