DOCTEUR

Ce titre a toujours dans la Bible le sens du latin doctor=
instructeur, jamais celui de médecin.

Rare dans l'A.T. (Esd 8:18, sens pr.; Hab 2:18, sens
fig.), il représente dans le N.T. les mots grec: didaskalos, qui
est assez souvent aussi traduit» maître», comme équivalent de
l'araméen «rabbi»; nomo-didaskalos et nomikos, toujours
traduits «docteurs de la loi»; une fois pseudodidaskalos
=faux-docteur (2Pi 2:1) et païdeutês =éducateur (Ro
2:20).

Ces docteurs sont d'abord les instructeurs juifs, ordinairement
des scribes, dans les synagogues (Lu 5:17 10:25 14:3) et au
Temple (Lu 2:46,Mt 22:35); ce pouvaient être des maîtres
éminents, comme Gamaliel (Ac 5:34) et Nicodème (Jn 3:10),
qui reçoit de Jésus, dans un léger reproche, le titre qu'il lui avait
donné par hommage à son autorité divine (verset 2). Par contre, le
plus grand nombre de ces docteurs, par leur hostilité au Christ, sont
déchus de leur mission de confiance (Lu 7:30 11:45,52).

L'Église chrétienne compte à son tour dès le début des docteurs,
instructeurs, à côté des prophètes, prédicateurs (Ac 13:1,1Co
12:28,Eph 4:11); l'apôtre Paul se considère comme tel pour les
païens (1Ti 2:7,2Ti 1:11). Mais ces fonctions d'instructeurs
peuvent aussi introduire des erreurs et des abus dans les Églises:
les apôtres mettent celles-ci en garde contre les mauvais ou les faux
docteurs (1Ti 1:7,2Ti 4:3,Jas 3:1,2Pi 2:1). Quant à Zénas,
«docteur de la loi» (Tit 3:13), l'emploi de son titre de
nomikos dans les écrits du temps autorise à y voir un
professionnel de la loi civile, c-à-d. un juriste. Voir Éducation,
Maître.