CUISSES, HANCHES

Au cours de sa lutte avec l'ange, à Péniel (Ge 32:25), Jacob eut
l'emboîture de la hanche démise et c'est à ce fait qu'on attribue la
coutume juive de ne pas manger le muscle de la cuisse (verset 32).

L'épée était portée au côté et reposait sur la cuisse;
(Ex 32:27,Ps 45:4,Ca 3:8) Éhud, qui était gaucher, portait la sienne au
côté droit (Jug 3:16,21).

Si un Israélite soupçonnait sa femme de s'être rendue coupable
d'adultère, il la soumettait à l'épreuve de jalousie (voir ce mot),
dont le résultat, en cas de faute, était l'amaigrissement des
hanches, exemple de malédiction parmi le peuple (No 5:11,31). Se
frapper sur la hanche est un geste de terreur ou de
désespoir (Jer 31:19,Eze 21:17).

Chez les Hébreux, les enfants d'un homme sont représentés comme
issus de sa cuisse (Ge 46:28,Ex 1:6,Jug 8:30), euphémisme pour
désigner les organes de la procréation. Ceci explique la coutume des
serments faits en plaçant la main sous la cuisse (Ge 24:2-9
47:29), c-à-d. sous les parties génitales, doublement sacrées parce
qu'elles détiennent les sources de la vie et qu'elles sont les
témoins de la continuité de l'espèce: un parjure devait redouter la
vengeance des descendants de l'homme qu'il avait touché. Cette
coutume se rencontrait aussi chez d'autres peuples de l'Orient:
Égyptiens, Syriens, Arabes, D'après le témoignage des anciens
(Reuss).

Dans le N.T. le mot «cuisse» ne se rencontre que dans
Ap 19:16, dont la signification est sans doute que le nom était écrit
sur la partie du vêtement qui couvrait la cuisse. Voir Jambe.