CONSOLATION

Le terme hébreu qui l'exprime le plus souvent est le verbe
nâkham, à divers modes; très répandu, il signifie: compassion, soulagement,
consolation morale ou spirituelle (Ge 24:67 37:35,Ps 77:3,
etc.). Il est souvent rendu dans le N.T. par le verbe parakaleïn
et ses dérivés, dont le sens varie entre: exhorter, consoler,
encourager, supplier (Mt 5:4,Ro 1:12 15:4,Ac 16:9 etc.); c'est
ainsi que Barnabas est appelé «fils de consolation» ou
«d'exhortation» (Ac 4:36); voir aussi Paraclet. D'autres termes
expriment la svmpa-thie dans le chagrin (Jn 11:29-31,1Th 5:14),
l'adoucissement (Col 4:11), etc.

La consolation a en effet des aspects très variés. Non seulement
en ce monde incapable de consoler (Job 16:2,Ps 69:21,Za 10:2,Ec
4:1), le croyant dans l'épreuve a besoin d'un Dieu
consolateur (Ps 23:4 71:21 86:17), mais encore le peuple
d'Israël, quand sa destinée tourne au tragique, attend le Messager
divin qui le consolera (Esa 40:1 51:12 61:2 etc.).

Le Messie est attendu comme «le Consolateur», ou «la consolation
d'Israël» (Lu 2:25). C'est ce programme que Jésus prend à son
compte (Lu 4:16 et suivants), les conditions qu'il pose étant
toutes spirituelles (Mt 5:3 et suivants). Comme Dieu
console (2Co 7:6), Christ aussi console (2Th 2:16 et
suivant
), le Saint-Esprit est le Consolateur (Jn 14:26); la
consolation est apportée par les Écritures (Ps 119:50), par les
apôtres (1Th 2: et suivant), par les fidèles (1Th 4:18);
mais sa source est toujours dans l'amour de Dieu le Père, décrit en
des comparaisons délicates et tendres: (Esa 66:13) il conserve,
protège, bénit et fait revivre. La consolation biblique n'est pas
faite de patience seulement ou de résignation, elle est positive,
active, due à une intervention de la puissance divine qui s'accomplit
dans la faiblesse humaine. Le passage classique sur la consolation
chrétienne est l'émouvante entrée en matière de la deuxième ép. aux
Cor (2Co 1:3-7).