CANA

Village de Galilée, patrie de Nathanaël (Jn 21:2);

Jésus y changea de l'eau en vin pendant un repas de noces (Jn
2:1,11) et de là il guérit à distance le fils d'un personnage royal
de Capernaüm (Jn 4:46-54).

L'identification traditionnelle et consacrée par l'Église est
Kefr-Kenna (fig. 132), à 8 km. au Nord-E. de Nazareth, sur la
route actuelle de Tibériade par le N.; deux églises, latine et
grecque, et une chapelle y prétendent conserver des souvenirs
évangéliques, qu'il faut pourtant reconnaître pour apocryphes
(emplacement du repas de noces, vases de pierre de ce repas, maison
de Nathanaël). Cette identification se défend au nom des données
topographiques de pèlerins du VI e siècle (La Palest., guide des
prof, de N.-D. de France, p. 524); mais Kbirbet-Kana
(ou Kânat-el-Djelîl), sur une crête à 14 km. au Nord de Nazareth, a
en sa faveur des indications de Josèphe, la tradition des Croisés, le
rapprochement possible avec le Kana de Jos 16:8 et une
topographie correspondant mieux à la «descente» de Cana vers
Capernaüm (Jn 2:12 4:47). On a aussi parlé d'Aïn-Kana, tout
près de Nazareth.--Voir Dalman, Itin., ch. V