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Extraits du livre de SPURGEON,

LE SECRET D’UN MINISTERE FECOND

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Règles de WESLEY

Conseils aux prédicateurs par BRAMWELL

Quelques conseils destinés aux prédicateurs « ELIM »

Quelques aides aux prédicateurs par D.R. SCOTT

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« Si quelqu’un sert, que ce soit par la force que Dieu lui accorde, afin qu’en toutes choses Dieu soit glorifié par Jésus-Christ, à qui appartiennent la gloire et la puissance aux siècles des siècles. Amen ! » 1 Pierre 4,11

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SOMMAIRE

Première partie. 4

LE SECRET D’UN MINISTERE FECOND.. 4

1 L’APPEL  DE DIEU ET LA VOCATION PASTORALE.. 4

COMMENT UN JEUNE HOMME PEUT-IL SAVOIR S’IL EST, OUI OU NON,  APPELE A REMPLIR LES FONCTIONS DU MINISTERE EVANGELIQUE ?. 4

N’entrez pas dans le ministère si vous pouvez faire autrement. Si parmi les étudiants en théologie, il s’en trouve un qui se contenterait aisément d’être journaliste, épicier en gros, fermier, sénateur ou roi, qu’il entre dans l’une ou l’autre de ces fonctions, car le ministère deviendrait bien vite pour lui un fardeau. 4

2 LA VIGILANCE A EXERCER SUR SOI-MEME DANS L’EXERCICE DU MINISTERE.. 5

3 LE ROLE DE LA PRIERE DANS LA VIE DU PASTEUR.. 8

4 LA PRIERE DANS LE CULTE PUBLIC.. 9

5 LE CHOIX D’UN TEXTE POUR LA PREDICATION.. 11

6 CE QUE DOIT ETRE LA PREDICATION ET LES ECUEILS A EVITER.. 12

7 L’EMPLOI DANS LA PREDICATION DES IMAGES, 13

DES COMPARAISONS, DES ANECDOTES. 13

8 L’IMPROVISATION.. 15

9 COMMENT FAIRE POUR FIXER ET CONSERVER JUSQU’AU BOUT L’ATTENTION D’UN AUDITOIRE.. 17

10 L’ORGANE DE LA VOIX ET LES SOINS QU’IL RECLAME.. 19

11 L’ATTITUDE, LE GESTE, L’ACTION CHEZ L’ORATEUR.. 21

12 LE FEU SACRE DE L’ENTHOUSIASME.. 23

OU L’ONCTION DU SAINT-ESPRIT.. 23

13 LES ACCES DE DECOURAGEMENT DANS LA VIE DU PASTEUR.. 26

14- FAIRE LA SOURDE OREILLE.. 28

APPENDICE.. 31

REGLES DE WESLEY.. 31

CONSEILS AUX PREDICATEURS. 32

QUELQUES CONSEILS DESTINES AUX PREDICATEURS. 33

QUELQUES AIDES AUX PREDICATEURS. 34

Deuxième partie. 36

L’ETUDE DE LA BIBLE EN VUE dE La predIcATION.. 36

1 LES METHODES D’ETUDE.. 36

a.       Méthode par énumération. 36

b.       Méthode par expansion. 37

c.       Méthode par extension. 39

d.       Méthode en questionnant 40

e.       Méthode en suivant (ou en commentant) 41

f.       Méthode par analyse. 42

g.       Méthode par énumération. 42

Troisième partie. 45

AU SECOURS DES ÂMES. 45

1 L’ESPRIT DE LA CURE D’ÂMES. 45

1- L’esprit de la cure d’âmes. 45

ENTRETIENS  SPIRITUELS. 46

QUELQUES PROBLEMES de la CURE D’AME.. 47

Conceptions catholiques officielles de la cure d’âmes. 48

II - Thérapeutique morale ou « Art de guérir ». 49

Le souci des âmes : 51

L’INSPIRATEUR DE LA CURE : JESUS ! 53

LA PRATIQUE DES ENTRETIENS SPIRITUELS. 54

LES DIFFERENTES CATEGORIES de PERSONNES. 56

COMMENT AGIR AVEC LES AMES QUI CHERCHENT LE SALUT, MAIS NE SAVENT PAS  COMMENT   L’OBTENIR   56

CEUX QUI CROIENT, MAIS QUI NE POSSEDENT PAS L’ASSURANCE DU SALUT. 58

LES AMES ANGOISSEES , MAIS ARRETEES PAR DIVERS OBSTACLES. 61

ceux qui veulent se perfectionner avant de venir à Christ 62

Ceux qui s’imaginent avoir commis le péché contre le Saint Esprit ?. 63

Ceux qui disent : « Je crains de perdre mes amis ». 65

Ceux qui disent : « Je serai persécuté et tourné en ridicule ». 65

Ceux qui disent : « Je ne sens absolument rien ». 66

Quelques autre obstacles. 66

Les TEMPORISATEURS. 68

Les UTOPISTES. 69

Les indifférents. 70

les âmes imparfaitement converties. 71

Les rétrogrades. 73

Les Récriminateurs : 75

Les  Sceptiques : 76

Les ATHEES et les AGNOSTIQUES. 79

Les Ames  révoltées. 79

Comment se maintenir dans la vie spirituelle. 82

Conseils généraux à adapter à chaque cas particulier 82


Première partie

LE SECRET D’UN MINISTERE FECOND

1 L’APPEL  DE DIEU ET LA VOCATION PASTORALE

CONSEIL 1

Tout croyant est appelé à être un témoin de la vérité. Mais tous ne sont pas appelés à agir par la parole publique et par l’enseignement.

CONSEIL 2

Seuls ceux qui ont reçu les dons indispensables à ce genre de travail, ont le devoir de consacrer leur vie entière à ce grand travail, de renoncer complètement à toute vocation terrestre et de compter sur l’Eglise pour subvenir à leurs besoins matériels.

CONSEIL 3

S’il en était autrement, le Seigneur pourrait leur dire : «  Je ne vous ai point envoyé, je ne vous ai point donné d’ordre et vous n’êtes d’aucune utilité pour ce peuple » (Jérémie 23/32)

Personne ne doit entrer dans le ministère, avant de s’être livré à une enquête sérieuse à cet égard.

COMMENT UN JEUNE HOMME PEUT-IL SAVOIR S’IL EST, OUI OU NON,  APPELE A REMPLIR LES FONCTIONS DU MINISTERE EVANGELIQUE ?

PREMIER SIGNE : « Désir intense et profond de travailler à l’œuvre de Dieu »

CONSEIL  1

N’entrez pas dans le ministère si vous pouvez faire autrement. Si parmi les étudiants en théologie, il s’en trouve un qui se contenterait aisément d’être journaliste, épicier en gros, fermier, sénateur ou roi, qu’il entre dans l’une ou l’autre de ces fonctions, car le ministère deviendrait bien vite pour lui un fardeau.

Mais si vous pouvez affirmer, que pour tout l’or du monde vous ne voudriez pas remplir d’autres fonctions que celle de prédicateur, alors vous avez le signe de l’apostolat, car il faut que nous puissions dire : « Malheur à moi si je n’annonce pas l’Evangile ».

La Parole de Dieu doit être comme une flamme ardente dans nos os, sinon une fois entrés dans le ministère, nous nous sentirions malheureux, nous aurions un cœur mécontent, fatigué d’une existence monotone, nous serions hors d’état d’accepter les renoncements journaliers que le ministère nous impose et nous serions de très peu d’utilité à ceux au milieu desquels nous exerçons notre mission.

« Si vous n’avez pas cette vocation surnaturelle et irrésistible, vous mènerez une existence misérable. »

CONSEIL 2

Ce désir doit être mûri et réfléchi de notre part. Ce ne doit pas être une impulsion soudaine et inconsidérée, mais l’aspiration de notre cœur dans ses meilleurs moments, la réalisation de nos plus chères ambitions est le sujet de nos plus ferventes prières ; il doit persister au-dedans de nous, alors même qu’il entre en conflit avec des offres séduisantes de confort et de richesses.

Ce que beaucoup de jeunes gens ambitionnent, c’est le respect, la considération, l’aisance.

Les esprits faibles subissent assez souvent une sorte de fascination de ce genre et prennent une fantaisie de leur imagination pour un appel d’En haut ou une inspiration du Saint-Esprit.

CONSEIL 3

Il doit revêtir un caractère de désintéressement absolu.

CONSEIL 4

Il doit être durable, qu’il résiste à l’épreuve du temps et revête le caractère d’une nécessité impérieuse à laquelle nous ne pouvons échapper, même lorsque nous essayons de nous y soustraire et qui grandit avec les années jusqu’au moment où elle se transforme en un espoir, en une faim et une soif d’annoncer l’Evangile.

DEUXIEME SIGNE : « Le concours providentiel des circonstances en ce qui concerne les démarches à faire, l’époque à choisir et l’endroit où notre ministère s’exercera. »

CONSEIL 1

La grande affaire, c’est de ne pas nous laisser séduire par les premières apparences venues.

Si le Seigneur se propose de vous appeler à le servir. Il a déjà choisi la place et le genre de travail qu’Il veut vous confier et si vous l’ignorez à cette heure, vous le saurez au moment voulu. Quand même vous auriez les talents d’un ange du ciel, vous ne pourriez faire aucun bien tant que votre heure n’est pas venue et que Dieu ne vous a pas conduit par la main au milieu de ceux qu’Il veut bénir par votre entremise.

Un sentiment d’amour pour votre Divin Maître et de pitié pour les pécheurs, peut nous pousser à nous décider trop vite. Il vaut mieux ne pas trop se hâter.

Il ne suffit pas d’éprouver le désir d’être pasteur, il faut encore être capable d’instruire les autres et posséder les aptitudes nécessaires pour l’enseignement public.

Je ne prétends pas que celui qui monte en chair pour la première fois soit tenu d’être ce jour-là un parfait orateur, beaucoup de débutants devenus célèbres, n’ont pas été très éloquents à leurs débuts.

Pour prêcher, il faut une certaine dose de facilité de parole ; sans doute l’habitude peut contribuer à l’accroître beaucoup, mais si ce don n’existe en aucune mesure et à aucun degré quelconque, il ne peut être dans la suite d’aucun progrès.

Il faut nous garder de nous fier trop à notre sentiment intime et à notre jugement car nous sommes en cette matière de mauvais juges.

NE SONT PAS APPELES :

-          Les candidats qui sont poussés vers le ministère par des mobiles terrestres et qui n’y voient qu’une estrade sur laquelle ils pourront parader. « La chaire chrétienne n’est pas une échelle pour les ambitions »

-          Les candidats qui ont un esprit peu pondéré, flottant à tout vent de doctrine.

-          Les cerveaux brûlés, sensitifs.

-          La main finement gantée.

2 LA VIGILANCE A EXERCER SUR SOI-MEME DANS L’EXERCICE DU MINISTERE

Pareils à des officiers qui surveillent le tranchant de leur sabre et en font disparaître les moindres tâches de rouille, nous devons examiner de près cette vie intérieure qui est notre épée de combat.

Y-a-t-il lieu de s’étonner que l’Evangile passant par le cœur d’un homme dont la vie intérieure laisse à désirer, puisse être pollué et devenir pour ceux qui l’entendent prêcher une parole inefficace ?

CONSEIL 1

Une première condition pour devenir pasteur, c’est d’être converti soi-même, car un proverbe rabbinique dit « qu’il faut mettre sa toilette en ordre, avant de songer à celle des autres. » Si votre vie intérieure est peu développée, la sécheresse de vos discours trahira celle de votre âme.

CONSEIL 2

Il faut aussi une piété ferme et solide, car ayant été désigné à un poste des plus périlleux, il est tenu de posséder une mesure de force divine, qui soit en rapport avec les fonctions qu’il est appelé à remplir.

Des hommes à l’esprit faible, d’une sensibilité maladive et peu équilibrés dans leur jugement, ne feront jamais de bons pasteurs.

Qu’une montre marche mal, elle ne fait de tort qu’à son propriétaire, mais qu’une horloge publique marche de travers, une multitude de gens se trouveront déroutés. Le pasteur est l’horloge de la paroisse, beaucoup de gens se règlent sur lui… il sera responsable dans une grande mesure des péchés qui en seront la conséquence.

Bien loin d’être comme on le prétend un refuge contre les tentations de la vie, il nous fait courir des périls plus nombreux et plus graves que ceux de la vie ordinaire.

LES PIEGES :

CONSEIL 1

Il y a de grossiers pièges tels que ceux de la chair, comme le danger continuel que court un jeune pasteur non encore marié, au milieu d’une armée de jeunes filles, pleines d’admiration enthousiaste pour lui. Mais il y a d’autres pièges plus raffinés.

CONSEIL 2

L’officialisme : cette habitude de lire la Bible, de prier, d’accomplir tous les actes religieux, comme s’il s’agissait d’une fonction où notre personnalité est absente.

CONSEIL 3

L’ennemi de nos âmes. Il est sans cesse en œuvre pour ruiner le ministère du pasteur. Quel triomphe pour lui s’il peut rendre un ministère de l’Evangile paresseux et infidèle et de le faire tomber dans quelques scandales, pour dire à l’Eglise «  vois tes prédicateurs sacrés. »

CONSEIL 4

Votre vie doit être en parfaite harmonie avec votre ministère. On raconte qu’un acteur de le l’ancienne Smyrne, lorsqu’il prononçait le mot ciel, dirigeait son doigt vers la terre ; n’est-ce pas là  ce que l’on peut dire de ceux qui enseignent bien et qui agissent mal ? Ils ont beau avoir le mot « ciel » sur leur langue, ils montrent « la terre » avec leur doigt.

Que Dieu nous préserve de ces Janus à double face ! Qu’Il nous préserve d’être des prêtres de l’Eternel devant l’autel et des serviteurs de Baal en dehors de l’enceinte du tabernacle !

Un vrai ministre de l’Evangile ne l’est pas à certaines heures seulement, mais partout et toujours.

Les hommes n’ajoutent point foi à ceux dont les paroles sont en désaccord avec leur manière de vivre et une existence mal vécue parle plus haut que la voix des prédicateurs les plus éloquents ; ce que nous sommes produit plus d’impression que ce que nous disons.

Ce qui a survécu à la vie des Apôtres, ce sont leurs actes plutôt que leurs discours (lisez à cet effet les Actes des Apôtres). Faisons aussi que nos actes survivent à nos discours et qu’au « grand jour », ils puissent être inscrits sur « le grand livre ».

Ce n’est pas seulement dans les grandes choses, mais aussi dans les petites, dans les plus petits détails de notre vie, évitez les dettes, les discussions oiseuses, les familiarités déplacées, les allures brutales et extravagantes, de manquer à votre parole donnée.

Attitude du pasteur dans ses relations avec ceux du monde :

CONSEIL 1

Il faut qu’il se montre simple, naturel et sans prétention, en évitant les allures sacerdotales.

CONSEIL 2

Le pasteur ne doit jamais oublier, même aux heures de récréation, qu’il est un ministère de l’Evangile. Il lui est permis de détendre la corde, afin de pouvoir reprendre toute son élasticité, mais il ne doit jamais la briser ; il y a sans doute une manière de rester sans rien faire et qui est un excellent remède pour les cerveaux fatigués, un repos de cette espèce-là, ne mérite pas plus le nom de pervers que le sommeil réparateur de la nuit, mais même à ce moment-là, il doit être prêt à faire quelque bien si l’occasion se présente.

CONSEIL 3

Il doit être un homme éminemment sociable, son influence doit être ce que le sel est pour les aliments, pénétrer dans la société et lui donner de la saveur. Si Jésus-Christ ne s’est pas refusé à prendre part à des réjouissances multiples et à s’asseoir à la table des pécheurs, de quel droit nous tiendrons-nous à l’écart des manifestations légitimes de la société humaine ? Le pasteur est un homme avec lequel on aimerait s’entretenir de longues heures.

Les enfants se sentent attirés vers lui comme les mouches vers un pot de miel ; il a une bonne parole à adresser à chaque membre de la famille, aux grands comme aux jeunes gens, aux jeunes filles, aux fillettes, aux garçonnets.

On ne peut s’imaginer le bien que peut produire un sourire bienveillant, un propos empreint de cordialité et de bonne grâce.

Pour être pasteur, il faut avoir des entrailles capables de s’émouvoir, un cœur chaud et aimant, dont le contact nous réchauffe comme la flamme de votre foyer.

CONSEIL 4

Il faut aussi être gai et de bonne humeur, car autant la légèreté d’esprit et la frivolité sont condamnables, autant une gaieté d’aloi est propre à attirer les âmes vers l’Evangile. Cela vaut mieux en tout cas que l’attitude de ces moines qui lorsqu’ils se rencontraient, se disaient les uns aux autres : « Frères, il nous faudra mourir un jour »

Ce qu’il faut éviter :

CONSEIL 1

N’accaparez pas la conversation. Les pasteurs ne doivent pas oublier que ceux avec lesquels ils causent, n’aiment pas à recevoir perpétuellement de conseils et sont aisés de pouvoir mettre leur mot dans la conversation et aiment à ce qu’on les écoute avec patience ; c’est un moyen de gagner leur confiance et d’exercer par la suite une influence salutaire.

CONSEIL 2

Ne soyez pas non plus muets, comme figés, lorsque vous vous trouvez dans la société des gens du monde, donnez à la conversation un tour utile ; vous avez à cet égard une responsabilité personnelle.

Saisissez au vol les occasions qui se présentent et sans en avoir l’air, conduisez-les dans une bonne voie, en élevant tout bas votre cœur vers Dieu pour lui demander son aide.

CONSEIL 3

Ne pas se faire inviter fréquemment chez les riches de ce monde sous prétexte de gagner leur confiance et de devenir l’hôte habituel des soirées et des amusements mondains. Comment peut-on se plonger dans cette atmosphère de mondanité, lorsqu’il y a tout près de soi des malades, des pauvres qui réclament vos soins.

Sacrifier l’étude à la vie de salon, c’est une attitude coupable et aussi, c’est dresser un guet-apens aux riches de votre entourage…

CONSEIL 4

Evitez les conversations qui amènent des discussions, le pasteur doit apporter aux discussions un ton aimable, en évitant la violence du langage et l’irritation, car ces choses sont signe non de force mais de faiblesse. Il doit exposer sa manière de voir nettement, mais il doit aussi laisser aux autres d’exposer la leur. Il doit avoir des principes bien arrêtés et il doit être prêt à les défendre dans n’importe quel milieu.

CONSEIL 5

Nous devons être bien décidés à ne jamais aller là où notre Seigneur ne peut venir avec nous.

CONSEIL 6

Evitez de faire dire de nous que nous sommes un personnage charmant, occupés sans cesse à rendre la vie douce et agréable à ceux qui nous entourent, sans leur causer jamais le moindre sentiment de malaise, quelque mondaine et peu sérieuse que soit leur manière de vivre.

CONSEIL 7

Ce qui est coupable pour un pasteur, c’est de fréquenter les gens du monde et de prendre part à leurs amusements, alors qu’on devrait mener deuil sur leur conduite et leur adresser de salutaires avertissements. Mais si nous savons éviter ce piège, nous pouvons en causant avec eux leur faire beaucoup de bien.

3 LE ROLE DE LA PRIERE DANS LA VIE DU PASTEUR

Ce qui doit distinguer un pasteur des autres hommes :

C’est qu’il est avant tout un homme de prière, il doit prier sans cesse.

Il vit dans une atmosphère de supplication continuelle, il ne peut manger et boire, se reposer, se livrer au sommeil, ouvrir les yeux à la lumière du jour, sans éprouver de saintes ambitions et se sentir saisi d’une sorte d’anxiété grave, en songeant aux responsabilités de son ministère. Plus qu’un autre, il a besoin de prier à cause des tentations spéciales auxquelles il est exposé sans cesse, des difficultés particulières qu’il rencontre sur sa route et des devoirs d’un ministre dont les obligations sont plus hautes que celles de toute autre vocation.

La prière sera pour vous une aide précieuse :

CONSEIL 1

Quand vous préparez votre sermon, si vous avez appris à méditer à genoux, vous ferez du bon ouvrage et votre discours sera éloquent. La prière fera surgir devant vous des sujets variés, vous aidera à en choisir un et projettera sur eux un jet de lumière. Il y a des textes dont les trésors restent scellés jusqu’au moment où nous faisons tourner la clef de la prière. Les commentaires nous sont fort utiles, mais Dieu lui-même l’est bien davantage lorsque nous le consultons directement.

CONSEIL 2

Quand vous prêcher votre sermon : si au moment où nous l’avons préparé, des sources nouvelles de pensées ont jailli sous l’action de la prière, il en sera de même au moment où nous le prononcerons. Les idées les plus riches et les plus originales d’un discours ne sont pas toujours celles que l’on a recueillies à l’avance, mais celles que nous rencontrons en chemin et qui volent pour ainsi dire à notre secours.

CONSEIL 3

Quand le sermon a été prononcé : comment un prédicateur consciencieux pourra-t-il donner essor aux sentiments de son âme, autrement qu’en priant pour ceux à qui il vient d’adresser son message ? S’il est attristé par la crainte d’avoir mal prêché, qui pourra mieux le réconforter sinon le fait de monter vers Dieu sa plainte découragée. Que de fois ne nous est-il pas arrivé de nous retourner sur notre couche pendant une nuit presque entière en songeant aux faiblesses de notre prédication ? Que de fois nous n’avons pas eu comme un désir fou de remonter en courant dans notre chaire, pour y redire avec chaleur commutative, ce que nous avions articulé avec tant de froideur !

CONSEIL 4

En dehors des sermons : les sujets de prière ne manquent pas, les visites que vous recevez, les âmes souffrantes, les malades, les inconvertis, les personnes travaillées dans leur conscience, les esprits découragés, ceux qui sont retournés en arrière, les larmes des veuves et des orphelins. Il faut que pareils aux prêtres de l’A.T., nous portions sur notre poitrine l’éphod sur lequel seront inscrits les noms des enfants d’Israël.

4 LA PRIERE DANS LE CULTE PUBLIC 

Il y a deux modes d’oraisons en usage dans le culte : la prière liturgique, la prière d’abondance. La prière du cœur est sans contredit la plus scripturaire et la meilleure.

Dans les assemblées de premiers chrétiens, la prière n’avait aucune forme préparée à l’avance.

Tertullien dit à ce propos : «  Nous prions sans que personne nous suggère ce que nous avons à dire ; nous prions du fond de notre cœur » et Justin (martyr) déclare que « L’Ancien qui présidait le culte, priait selon la puissance qui lui était donnée ».

Il n’est pas possible de déterminer l’époque à laquelle les liturgies ont fait leur apparition, car elles se sont introduites dans le culte d’une manière graduelle, à mesure que la foi des premiers jours a été en s’affaiblissant.

Quand nous prions en public,  notre être entier doit s’élever et monter vers Dieu, pendant que l’Esprit-Saint nous fait sentir sa douce influence. Tout ce qui ressemble à de la négligence, à de l’inconscience, à de la froideur, la préoccupation de parler dans la prière plus ou moins longtemps, dans les seul but de remplir un espace vide, est une  fatigue pour l’auditeur et une abomination aux yeux de Dieu.

Comment prier :

CONSEIL 1

Prions avec sérieux et de tout notre cœur. Il n’y rien de pire que la prière consciente…pour dégoûter du culte. Soyez en priant tout à votre affaire et efforcez-vous d’entraîner à votre suite, comme par une attraction divine jusqu’au trône de Dieu, en vous faisant l’organe de tous ces cœurs, qui battent à l’unisson et sont pleins d’une ferveur céleste.

CONSEIL 2

Evitons d’avoir trop en vue l’auditoire et ne prions point dans le but de lui plaire.

CONSEIL 3

Gardons-nous en priant, de faire des dissertations sur la prière. A chaque chose sa place : à l’heure du sermon, prêchons, mais à celle de la prière, prions, prions réellement. Gardons-nous de faire de la prière une forme de sermon indirect ; les belles prières sont souvent de mauvaises prières.

CONSEIL 4

Quand nous sommes en présence de l’Eternel, il ne nous sied pas d’ornements de notre style, pour attirer des applaudissements.

CONSEIL 5

Nos prières doivent avoir Dieu directement pour objet  et nous ne devons songer à nos auditeurs, que pour nous faire les interprètes de leurs besoins spirituels et de les déposer aux pieds du Seigneur.

CONSEIL 6

Il arrive parfois que des gens peu cultivés se laissent aller à dire des choses qui choquent les oreilles. Il suffit souvent en pareil cas, d’un petit avertissement amical donné à propos, pour prévenir le retour de ces images risquées.

CONSEIL 7

Evitez la répétition fastidieuse d’un trop grand nombre de termes expliquant l’idée de supplications. Lorsqu’on entend revenir souvent : Seigneur, cher Seigneur… cela fait tache. Une pareille habitude est une violation du commandement du Seigneur, interdisant de prendre le nom du Seigneur en vain et nous ne devons jamais le prononcer dans le but de suppléer aux mots qui nous manquent.

CONSEIL 8

Ne priez pas trop longuement : Si vous priez avec ferveur, soyez court, parce que ceux qui vous entendent sont incapables de vous suivre longtemps, sur les hauteurs d’une spiritualité aussi élevée et si votre prière est froide, soyez court également, de peur de fatiguer ceux qui vous écoutent.

Les longues prières, pleines d’explications oiseuses au sujet de ce que Dieu demande ou n’exige pas, dégénèrent souvent en sermons indirects à cette seule différence près, que le pasteur a d’habitude les yeux fermés en priant, tandis qu’il les ouvre quand il prêche.

CONSEIL 9

Il n’est pas nécessaire dans les prières, de citer des textes de l’Ecriture Sainte, de faire intervenir Job, St-Paul, St-Pierre et de prolonger notre oraison, jusqu’au moment où chacun est impatient d’entendre l’amen final.

CONSEIL 10

Ce qui produit aussi un fâcheux effet, c’est d’avoir l’air de finir, alors qu’on prend un élan pendant cinq nouvelles minutes ; il n’y a rien de plus maladroit et de plus déplaisant, qu’une telle manière d’agir.

CONSEIL 11

Fuyez aussi la tentation qui consiste à produire en priant par des procédés artificiels, une explosion de ferveur dans l’assemblée, ne vous efforcez pas de paraître plein d’onction et si vous êtes froid et mal disposé, dites-le au Seigneur, en lui demandant une mesure nouvelle de vie, vouloir simuler un divin enthousiasme, est le pire de tous les mensonges.

CONSEIL 12

Préparez vos prières : Il ne faut pas sans doute les écrire et les apprendre par cœur, mais il y a une autre manière de les préparer, c’est de se pénétrer à l’avance du caractère solennel de cet acte, méditer sur les besoins de l’âme humaine et se mettre en mémoire les promesses de Dieu. Cela vaut mieux en tout cas, que de paraître en sa présence comme au hasard et de nous précipiter au petit bonheur devant son trône.

En résumé, que nos prières soient sincères, ferventes, simples et senties, de telle sorte que si vos auditeurs étaient tentés de se plaindre de votre sermon, en trouvant qu’il n’était pas à la hauteur ordinaire, ils puissent se dire que votre prière a rétabli l’équilibre et compensé les lacunes de votre discours.

5 LE CHOIX D’UN TEXTE POUR LA PREDICATION

C’est pour tout prédicateur un sujet de vive préoccupation, que le choix d’un texte approprié à son auditoire.

La difficulté vient non pas de ce qu’il manque de textes, mais de ce qu’ils sont trop nombreux et de ce que nous hésitons à nous décider pour l’un ou pour l’autre. Nous ressemblons à un amateur de belles fleurs, environné de jardins magnifiques et à qui on ne permettrait que d’en cueillir une seule ; Comme il serait embarrassé et quelle peine il aurait à faire son choix parmi ces milliers de fleurs aux teintes si délicates !

J’ai souvent ce sentiment là, ce trouble que nous cause l’embarras des richesses et j’ai passé des heures à veiller et à prier, à propos d’un texte de sermon.

Comment faire pour trouver le texte désiré :

CONSEIL 1

Prier à ce sujet et demander à Dieu ses lumières.

CONSEIL 2

Considérer attentivement l’état d’âme de l’auditoire et préparer les aliments spirituels répondant le mieux aux nécessités de l’heure présente.

CONSEIL 3

Lorsqu’un passage de l’Ecriture nous donne comme une cordiale accolade dont nous ne pouvons nous affranchir, nous n’avons pas à chercher plus loin.

Il en est de nous comme des pêcheurs à la ligne ; quand le bouchon de liège, au lieu de s’agiter simplement à la surface de l’eau, plonge sérieusement, toute hésitation disparaît.

Quand un texte prend possession de nous, nous pouvons être assurés que nous le tenons à notre tour et nous pouvons avoir l’esprit tranquille.

CONSEIL 4

Ayons soin en choisissant un texte, de nous remettre en mémoire ceux que nous avons déjà traités. Il faut nous garder de prêcher trop souvent sur les mêmes textes, comme ce pasteur qui ayant composé 52 discours, les prononçait de dimanche en dimanche en suivant un ordre méthodique et cela plusieurs années de suite. Avec des habitudes pareilles, le pasteur perd toute efficacité, car il est impossible que les auditeurs ne sentent pas passer sur eux le souffle glacial, au contact de ces vieux discours, rongés par le temps et marmottés à leurs oreilles.

CONSEIL 5

Notre ambition doit-être de donner à chaque portion de l’Ecriture la place à laquelle elle a droit, dans notre esprit et dans notre cœur.

CONSEIL 6

Doctrines, préceptes, histoires, allégories, psaumes, proverbes, récits d’expériences, promesses et appels, menaces et répréhension, tout cela doit rentrer dans le cycle de notre prédication, de manière que tous ces actes forment un ensemble symétrique et harmonieux.

CONSEIL 7

Un prédicateur de l’Evangile, qui ne fait rien du lundi au samedi et qui s’imagine naïvement qu’un messager céleste lui apportera son texte dans les dernières heures de la semaine, tente Dieu en agissant de cette manière et mérite de rester court le dimanche suivant. Si vous avez négligé votre travail de préparation pendant la semaine, vous n’avez pas le droit de compter sur son assistance.

CONSEIL 8

Si vous avez fait tout ce que vous pouviez utilement : Il ne se peut qu’Il ne vienne à votre secours.

Et à supposer que vous ayez même lutté et prié pour trouver un texte sans arriver à aucun résultat, ce n’est pas une raison pour vous désespérer. Si vous aviez à livrer bataille pour votre compte personnel, ce serait désastreux d’être à court de poudre la veille d’un combat, mais nous avons un capitaine qui dirige les opérations et qui ne peut manquer de nous en fournir en cas de besoin urgent et au moment voulu, les munitions nécessaires.

CONSEIL 9

Il faut que nous apprenions à butiner comme les abeilles, à noter sur une feuille les passages de l’Ecriture, des plans de discours et d’en faire provision afin de n’être jamais à court. Il y a des plans de sermons que nous pouvons discerner, les contours dans les choses qui nous entourent. Soyez à l’affût de textes nouveaux quand vous allez à la campagne ou quand vous parcourez une ville ; ce monde est plein de sujets de sermons, à nous de les saisir en vol, de les attraper au passage.

6 CE QUE DOIT ETRE LA PREDICATION ET LES ECUEILS A EVITER

CONSEIL 1

Nos prédications doivent toujours renfermer un enseignement solide et substantiel. Les discours les plus éloquents, lorsqu’ils ne s’adressent qu’aux sentiments et que la doctrine du pardon est absente, ne sont qu’un bel effet manqué.

CONSEIL 2

Il y a tel prédicateur de nos jours, qui prêche d’une manière si vague qu’on ne peut arriver à se rendre compte de ce qu’il croit ou ne croit pas. C’est une grande lacune que ces affirmations indistinctes au sujet des réalités éternelles. Si vous n’êtes pas au clair la-dessus, votre ministère sera stérile, vous serez comme Néron qui jouait de la flûte pendant que Rome brûlait sous ses yeux.

CONSEIL 3

Il faut aussi que le contenu de nos sermons soit en accord avec le texte, qu’il jaillisse de ses entrailles et reste jusqu’au bout en relation étroite avec lui. Il n’y a que trop de prédicateurs qui, après avoir lu leur texte à haute voix, le mettent résolument de côté, lui tirent en quelque sorte la révérence et prennent leur vol à travers champs. Agir ainsi, c’est manquer de respect à la Bible.

CONSEIL 4

Il n’est pas nécessaire chaque fois que nous montons en chaire, d’exposer des enseignements qui ne sont pas de première importance, au point de vue du salut des âmes et ne sont pas susceptibles d’application pratique. Il faut donner à chacune des vérités la place qui lui convient, à ne pas mettre des doctrines secondaires au premier plan et à ne pas peindre les effets du lointain avec les mêmes coups de pinceau et la même pâte que le premier plan, qui doit être mis fortement en relief. Ce qui est fâcheux aussi, c’est de discuter du haut de la chaire l’authenticité de tel texte ou la réalité de tel miracle de la Bible.

CONSEIL 5

Ne chargez pas non plus vos discours d’un poids lourd de matériaux. Faites en sorte que vos auditeurs en retournant chez eux, au lieu de sentir la fatigue, éprouvent le désir d’en entendre davantage. Un clou bien enfoncé vaut mieux qu’une quantité de pointes plantées au hasard, mal assujetties.

CONSEIL 6

Il y a une progression à suivre dans la marche des discours. Il ne faut pas que les applications pratiques précèdent les exposés de doctrine, la pensée doit s’élever et monter toujours plus haut, jusqu’aux vérités les plus hautes.

Il faut que tout dans la prédication ait une place et chaque chose bien à sa place et que nos idées ne se présentent jamais sous la forme d’un pêle-mêle confus.

CONSEIL 7

Bannir toute explication des prophéties, toute théorie ecclésiastique ou dogmatique ayant pour effet de m’empêcher de me glorifier dans la seule chose nécessaire : la Croix de Christ.

En résumé, prêchez toujours Christ, car en Lui est résumé l’Evangile.

Heureux le ministre dont Jésus est l’objet unique et qui le remplit tout entier.

7 L’EMPLOI DANS LA PREDICATION DES IMAGES,

DES COMPARAISONS, DES ANECDOTES

BUT 1

Eclairer les discours : Les comparaisons et les images sont pour un discours, ce que sont les fenêtres pour une maison : elles y font entrer la lumière. Quand un développement abstrait ne réussit pas à pénétrer l’esprit de nos auditeurs, il suffit souvent pour y réussir d’une image bien choisie. C’était la méthode du Seigneur Jésus : ses discours sont remplis de similitudes et nous pouvons nous autoriser de son exemple pour agir de même aujourd’hui. S’il est vrai que les gravures d’une revue illustrée nous donnent une idée bien plus nette de son contenu, que tous les récits qui se trouvent dans le texte lui-même, il est telle vérité de l’Evangile qui nous est bien plus facile à saisir, lorsqu’elle est développée dans une image ou accompagnée d’un exemple bien choisi.

BUT 2

Eviter d’être ennuyeux : Quand un discours est entièrement dépourvu d’images, il risque fort d’ennuyer l’assistance, mais aussitôt qu’elles apparaissent, les visages s’illuminent et les enfants eux-mêmes sont tout oreille, car leur cœur est réjoui à travers les fenêtres du discours.

BUT 3

Eviter d’avoir devant soi une assemblée somnolente. Il n’y a rien de pire qu’une assemblée somnolente ; pour éviter cet inconvénient, il n’y a pas de meilleur moyen que de raconter une histoire intéressante. Il est bon aussi d’ajouter aux histoires des images, des anecdotes et des comparaisons.

BUT 4

Donner de la vie aux prédications : C’est là ce qui caractérisait l’enseignement du Seigneur Jésus, c’était quelque chose d’extraordinairement vivant, une succession de tableaux très colorés de la vie réelle, où tout était mis en saillie et en relief.

BUT 5

Faire comprendre aux intelligences lentes à comprendre : Les anecdotes sont d’un grand secours, pour expliquer et faire toucher du doigt, la signification de certaines vérités et de bon nombre de devoirs qui leur échappent.

BUT 6

Intéresser même les indifférents et les légers : Il y a souvent dans l’assemblée des auditeurs indifférents et inattentifs, des esprits légers et frivoles sur lesquels la prédication ne porte pas et que des récits captivants peuvent atteindre.

BUT 7

Arracher nos auditeurs à toutes nos occupations terrestres : Pour les arracher à leurs multiples occupations et faire entendre l’Evangile dans ces cœurs doublement verrouillés, il n’y a rien de tel, une fois de plus, que des anecdotes bien choisies et frappantes.

COMMENT LES EMPLOYER :

CONSEIL 1

Se servir d’images simples et d’une compréhension facile : C’était le cas pour les paraboles du Seigneur Jésus, il n’empruntait ni au Talmud ses légendes, ni à la Perse ses contes, mais restait au milieu de ses disciples et parlait des choses qu’ils voyaient de leurs yeux, dans le langage qui leur était familier. Faisons comme lui, sachons ouvrir nos yeux et nous découvrirons autour de nous une grande richesse d’images et de comparaisons de toutes sortes.

CONSEIL 2

Il n’est pas défendu, en certains cas, de recourir à des anecdotes historiques. L’ironie est une arme puissante à la défense de la vérité.

CONSEIL 3

Si les anecdotes sont très utiles, c’est à une condition cependant, c’est que l’on ne répète pas  trop souvent les mêmes histoires.

CONSEIL 4

Les images ne doivent pas constituer toutefois la trame de la prédication et y occuper une place trop importante. Il y a des sermons dont l’effet est affaibli par une trop grande abondance de métaphores. Il faut en faire un usage discret et modéré et ne jamais remplacer les gerbes de blé par des plates-bandes fleuries.

Détourner l’esprit de nos auditeurs du sujet proposé à leur attention en faisant miroiter devant leurs yeux des images chatoyantes, c’est risquer de leur faire plus de mal que de bien.

8 L’IMPROVISATION

1 DEFINITION

C’est la prédication sans préparation, jaillissant spontanément de notre cerveau et de notre esprit.

2 CONSEILS

CONSEIL 1

Impossible de recommander une telle méthode comme règle générale. Adopter cette méthode, c’est faire le vide autour de soi.

CONSEIL 2

Si pouvant travailler notre sermon, nous ne le méditons pas avec soin, ce serait une étrange prétention de notre part, que de réclamer l’intervention d’un agent divin pour combler les vides creusés par notre paresse et notre extravagance.

CONSEIL 3

La meilleure méthode consiste à emmagasiner dans notre esprit la matière de notre discours et à le développer en public avec les expressions qui nous viennent à l’esprit au même moment. Ce n’est pas là à proprement parler « improviser », les expressions ont bien ce caractère, mais les pensées sont le résultat d’une étude approfondie.

Il n’y a que les esprits superficiels, qui trouvent que ce mode de prédication est facile ; il nécessite au contraire un grand effort, mais il est supérieur à tout autre.

CONSEIL 4

Si je vous déconseille de lire vos sermons, je ne puis que vous recommander comme un exercice salutaire, d’en écrire un certain nombre et de les revoir ensuite avec attention. Préparons soigneusement nos prédications et disons-nous bien que dans ce domaine, Dieu ne nous demande pas des offrandes qui ne nous coûtent rien.

3 L’IMPROVISATION EST-ELLE UTILE ?

REPONSE

Ce qu’un homme de loi peut faire en faveur d’un client ou un homme politique en faveur de son pays, ne le pouvons-nous pas lorsqu’il s’agit de défendre la vérité ?

L’improvisation rend le serviteur capable de s’exprimer sur-le-champ correctement, dans une circonstance donnée et ces occasions ne sont pas rares :

-          Il peut se produire un accident dans le culte le mieux organisé.

-          Des circonstances imprévues peuvent modifier le cours de nos réflexions.

-          Il y a des cas où l’on est obligé de changer de sujet.

-          Pour réparer le mal causé par la prédication sotte et ennuyeuse d’un frère.

-          Lorsqu’on est obligé de prêcher du jour au lendemain, par suite de la maladie d’un frère ou de son arrivée tardive.

-          Lorsqu’on se sent poussé à parler au cours d’une réunion, alors qu’on était décidé à ne pas le faire.

Lorsque la vieille route est barrée et qu’il faut absolument en frayer une nouvelle pour y passer votre attelage, si vous n’êtes pas habitué à conduire vos chevaux aussi bien dans un champ labouré que dans une rue mécanisée, vous risquez fort d’être renversé de votre siège et de précipiter vos voyageurs dans le fossé.

4 POUVONS-NOUS L’ACQUERIR ?

REPONSE 1

Dans la plupart des cas on ne peut l’acquérir. Certaines personnes la possèdent, mais c’est toutefois un don assez rare. Il y a des hommes qui n’y parviendront jamais. Pour pouvoir parler d’abondance, il faut en effet une prédisposition native. L’exercice peut accroître le don de la parole, mais il ne le crée pas, c’est un talent inné. Il y a des gens qui sont faits pour s’exprimer facilement comme l’oiseau a été créé pour chanter, l’abeille pour faire son miel…

REPONSE 2

Il faut s’y exercer chaque jour : On peut le faire soi-même sans autres auditeurs que les choses et les livres de son cabinet de travail, car c’est la parole qui dessine les contours de la pensée et à ce point de vue, il est bon de penser et de lire tout haut quand on est seul.

REPONSE 3

Il faut étudier beaucoup et avoir une connaissance approfondie de la Bible, de la vie chrétienne et surtout de Jésus-Christ.

REPONSE 4

Choisir un sujet facile à traiter, qui nous soit familier et se présente clairement à notre esprit. Nous ne serons pas en peine en effet de présenter et d’exposer des vérités qui sont le pain quotidien de notre âme.

REPONSE 5

Ne pas avoir peur : On gaspille beaucoup de talents dans ce monde, faute d’un peu de courage, le Seigneur nous a appelés au ministère, pourquoi avoir peur ainsi ? Nous avons à transmettre son message avec la force qu’Il nous donnera et une fois la chose faite, nous n’avons de compte à rendre qu’à lui-même.

REPONSE 6

Compter sur l’assistance du Saint-Esprit et toute crainte des hommes disparaîtra.

REPONSE 7

S’il vous échappe une incorrection de langage, ne vous reprenez pas et continuer de parler.

REPONSE 8

Et si vous avez été heureux d’acquérir le don de parler d’abondance, rappelez-vous que vous pouvez facilement le perdre, que votre facilité de parole peut subir des éclipses. Votre langue aujourd’hui, semblable à la plume d’un habile écrivain, sera peut-être demain congelée.

Le grand avantage de ces éclipses possibles de notre facilité d’élocution, c’est qu’elles nous obligent de Lui demander son secours et à regarder sans cesse et humblement vers Lui seul.

REPONSE 9

Il vous arrivera plus d’une fois de croire que vous avez mal prêché et peut-être découvrirez-vous par la suite, que c’est justement alors que le succès a été le plus grand.

REPONSE 10

Il y a des discours d’abondance qui sont pareils à des nuages sans pluie et à des fontaines sans eau ; ce ne sont que des bavardages spirituels et l’habitude de parler pour rien dire. Mieux vaut cent fois perdre ou n’avoir jamais possédé le don de l’improvisation que de nous ravaler au rang du moulin à paroles et d’être selon l’expression de l’apôtre « Un airain qui résonne et une cymbale qui retentit. »

9 COMMENT FAIRE POUR FIXER ET CONSERVER JUSQU’AU BOUT L’ATTENTION D’UN AUDITOIRE

CONSEIL 1

Il faut arriver à intéresser ceux qui vous écoutent. Les enfants eux-mêmes doivent nous écouter avec plaisir ; il y a toujours moyen de glisser dans notre discours une petite histoire à leur intention et lorsqu’ils commencent à s’agiter, de les calmer avec un sourire.

CONSEIL 2

Si vous voulez qu’on vous écoute, ne craignez pas d’énoncer le plan de votre discours et de disposer clairement votre sujet.

CONSEIL 3

Exprimer-vous dans un langage simple et populaire, évitez les tournures de phrases compliquées, il y a un plus grand nombre d’efforts à faire pour parler à un homme sans éducation, simplement, que pour employer le langage des gens cultivés ; ce qui importe c’est de marcher dans un sentier où vos auditeurs puissent cheminer avec vous, au lieu d’enfourcher un cheval et de caracoler par-dessus leurs têtes.

CONSEIL 4

Efforcez-vous de varier autant que possible votre débit, de bannir tout ce qui ressemble à la monotonie, de nuancer souvent vos intonations ; évitez le ton pleurard, modifiez aussi le timbre de votre voix, usez de notes basses et laissez-en gronder les profondes sonorités, mais à d’autres moments, parlez des lèvres et sur le ton de la conversation ordinaire.

CONSEIL 5

Evitez de faire de longs exordes. « Le pasteur a employé, tant de temps pour mettre le couvert, qu’il m’a fait perdre l’appétit », disait naïvement une brave femme. Finissez donc promptement avec la cliquette des couteaux et des fourchettes et venez en au fait.

CONSEIL 6

Prenez bien garde dans vos discours de ne pas vous répéter. Si ce que vous avez déjà dit avait de la valeur, pourquoi le redire et si c’était insignifiant, pourquoi le servir une seconde fois ?

CONSEIL 7

Evitez de prêcher trop longuement. Il y a des paroisses où les fermiers ont besoin de traire leurs vaches ! Les bêtes à cornes doivent patienter dans l’étable lorsque le pasteur allonge son discours. « Aimerait-il ça disait l’un d’eux s’il était une vache… ? »

Il y a entre votre auditoire et vous, une sorte de contrat tacite, en vertu duquel vous ne devez pas dépasser une demi-heure. Et si vous me demandez par quel moyen vous pouvez arriver à raccourcir vos messages, je vous dirai : « en les travaillant davantage ». C’est souvent quand nous avons le moins à dire que nous sommes les plus longs.

CONSEIL 8

Prenez intérêt vous-même à ce que vous dites. Quand vos auditeurs verront que vous y êtes tout entier, ils y entreront tout entier aussi.

CONSEIL 9

Réveillez parfois l’attention par le saisissement, comme un mouvement de surprise, en disant une chose à laquelle on ne s’attendait pas du tout.

CONSEIL 10

Un autre moyen de soutenir l’attention, c’est de s’arrêter de temps à autre en faisant une pause. Arrêtez brusquement une voiture et ceux qui y sommeillent s’éveilleront aussitôt.

CONSEIL 11

Une mauvaise ventilation peut aussi être la cause du sommeil de votre auditoire.

CONSEIL 12

Il faut pour fixer l’attention d’un auditoire, s’efforcer de faire comprendre à chacun qu’il est intéressé personnellement et directement par le message.

CONSEIL 13

Il y a aussi les arrivés tardives de ceux qui entrent à toute heure, qui distraient un grand nombre.

CONSEIL 14

Le bruit que l’on peut faire à l’extérieur, est une autre cause de l’inattention de vos auditeurs.

CONSEIL 15

Si tel dimanche où la chaleur est suffocante, vous voyez vos auditeurs s’endormir, soyez très bref, faîtes chanter plus que d’habitude et demandez à quelqu’un de faire la prière.

CONSEIL 16

Si vos auditeurs sont animés d’un esprit de prière actif, sérieux, zélé, ils s’assiéront à leur place dans une attitude recueillie et vous écouteront jusqu’au bout sans se lasser.

CONSEIL 17

Je vous ai donné une règle d’or, en voici une de diamant :

Soyez revêtus de l’Esprit de Dieu et vous n’aurez pas à vous mettre en peine de la manière dont on vous écoutera. Si en sortant de votre cabinet de travail, vous êtes tout imprégné de Dieu, il y aura des oreilles pour vous écouter. Quand Dieu parle, les hommes doivent écouter, alors même qu’Il se sert d’un instrument faible et imparfait.

Il y a des dimanches où nous nous sentons comme enveloppés d’un manteau de ferveur quand nous prêchons, nous avons alors des auditeurs attentifs, mais quand nous ne sommes pas revêtus de cette puissance spirituelle, nous sommes comme des musiciens qui leur jouent des beaux airs, mais sans faire vibrer les fibres de leurs âmes, or, si vous ne touchez pas les cœurs, vous lasserez bien vite les oreilles.

10 L’ORGANE DE LA VOIX ET LES SOINS QU’IL RECLAME

Il faudra garder d’attribuer au rôle de la voix dans la prédication une importance exagérée, mais les vérités les plus précieuses peuvent être gâtées par un son de voix terne et monotone.

Il faut en effet une mesure peu ordinaire de grâce divine, pour qu’un auditoire puisse en pareil cas, résister à la tentation de dormir.

CE QU’IL FAUT FAIRE :

CONSEIL 1

Parler naturellement. Hélas, il n’y a que trop de prédicateurs qui ont adopté un ton de circonstances pour le dimanche ; ils ont deux timbres de voix différents, l’un pour le dimanche, l’autre pour la vie journalière.

L’affectation oratoire peut revêtir diverses formes ; celle du style doctoral, olympien, solennel, ampoulé et celle d’un débit efféminé, délicat, langoureux, tout en menaces et en demi-tons.

Il nous faut garder de cette déplorable habitude et apprendre à faire retentir du haut de la chaire toutes les notes de la gamme de notre voix ordinaire.

CONSEIL 2

Evitez les sons rauques qui viennent de la gorge, l’habitude de manger ses mots et cette manière sépulcrale d’user de sa voix, qui pourrait faire sortir un Lazare de sa tombe.

CONSEIL 3

Si votre accent est défectueux, essayez de l’améliorer. Il y a des pasteurs qui rapportent de la campagne un accent rustique, une prononciation provinciale, qui bien qu’elle ait une certaine saveur, n’en est pas moins très fâcheuse.

CONSEIL 4

Bien ouvrir la bouche en parlant, car c’est le secret d’une bonne prononciation. Etudiez-vous à bien prononcer les consonnes, car ce sont elles qui donnent de la consistance aux mots ; cela est plus nécessaire encore que pour les voyelles qui sonnent naturellement et qui se font entendre sans effort.

CONSEIL 5

Si le fait de parler trop lentement est une détestable habitude et s’il est douloureux d’écouter quelqu’un qui se traîne misérablement sur la route à raison de 1 km/h, un débit de train express ne vaut guère mieux et l’essoufflement qui en résulte est non moins déplorable.

La netteté de débit est une chose d’une extrême importance.

CONSEIL 6

Parler toujours de manière à être entendu et articuler distinctement. Inutile de donner toute sa voix en se déchirant le gosier et s’abîmer le larynx par des éclats de voix inutiles, sachez économiser sagement vos réserves et dîtes-vous bien que pour tenir vos auditeurs en éveil, il n’est pas nécessaire de leur crever le tympan.

Sachez adapter à l’assistance le volume de voix nécessaire si vous avez devant vous plusieurs milliers de personnes parlez à pleine voix, mais évitez de le faire dans un petit local et devant une modeste assemblée. Si vous pouvez constater que ceux qui sont assis sur les derniers rangs vous entendent bien et suivent le fil de votre discours, vous êtes certain que ceux qui sont plus près de vous peuvent aussi entendre.

Dîtes-vous qu’il peut y avoir dans l’auditoire des personnes souffrantes et qu’il faut les épargner en n’élevant pas la voix, autrement elles pourraient être tentées de dire comme un malade qui venait d’avoir la visite du pasteur : « Oh ! comme je souffre de la tête, comme je suis content qu’il soit parti. Le Psaume qu’il m’a lu était sans doute bien beau et bien consolant, mais ces coups de tonnerre m’ont presque foudroyé ».

CONSEIL 7

Graduer sa voix, jadis, on proposait en principe qu’il faut débuter doucement, enfler peu à peu le ton et lâcher dans la péroraison tous les registres. C’est là une règle absurde. Parlez doucement ou fort selon que l’émotion du moment vous pousse et ne vous laissez jamais emprisonner par l’arbitraire des règles fantaisistes et artificielles.

Ne donnez pas sans doute toute votre voix en commençant, car vous serez hors d’état d’en fournir dans la suite.

Ce qui rend un discours expressif, c’est moins la force de la voix que l’accent qu’on y met.

CONSEIL 8

Moduler ses intonations et changer souvent de ton de manière à éviter la monotonie. Il y a de quoi devenir fou, que d’entendre un bourdonnement d’insectes retentir constamment à vos oreilles et cela produit fatalement le sommeil.

Nous savons que le bruit de l’eau courante, le murmure de la mer, le bruissement du vent dans les pins … nous procurent un engourdissement délicieux. Il en est de même de l’influence soporifique que produisent sur nous de longues dissertations sans aucun changement d’intonation dans la voix.

Il y a d’ailleurs un autre motif, c’est que cette monotonie oratoire a pour conséquence des maladies de la gorge et du larynx, la voix en effet est comme un tambour, si celui qui le fait résonner le touchait toujours au même endroit, la peau serait bien vite crevée, tandis qu’en promenant ses baguettes sur toute la surface, il le fait durer plus longtemps.

L’irritation de la gorge si fréquente chez les prédicateurs, est causée par les violents efforts qu’ils font en parlant sur un ton qui n’est pas naturel. Les acteurs, les avocats, les hommes publics, sont moins souvent atteints de ce genre de maladie.

CONSEIL 9

Redressez en parlant vos épaules en arrière, comme le font les chanteurs de profession. Ne vous penchez pas sur le bord de la chaire et ne laissez jamais votre tête pencher en avant. Pas de cravate trop serrée, ni de gilet trop étroit, comprimant le libre jeu des poumons.

Ne vous enveloppez pas le cou outre mesure, les marins qui portent un col rabattu ne s’en portent pas plus mal.

Ne craignez pas de laisser pousser votre barbe, c’est une coutume conforme à la nature scripturaire, virile et salutaire.

CONSEIL 10

Tachez d’avoir quelqu’ami sincère qui puisse vous signaler vos défauts de prononciation, ou encore un adversaire aux aguets pour les dénoncer sans pitié.

En résumé, je suis convaincu que beaucoup de difficultés relatives à la voix, qui se posent quand nous sommes encore dans la période de la jeunesse, disparaîtront avec les années. Je ne puis qu’encourager tous ceux qui ont une véritable vocation pastorale, à aller de l’avant, en se disant qu’ils triompheront avec le temps et des efforts persévérants, de tous les obstacles, non seulement du bégaiement, mais aussi de la timidité qui, si souvent, nous paralyse et nous décourage.

11 L’ATTITUDE, LE GESTE, L’ACTION CHEZ L’ORATEUR

CONSEIL 1

L’attitude et l’action sont relativement sans importance. L’onction de l’Esprit sur le prédicateur et sur l’auditeur, sont infiniment plus important qu’aucun détail antérieur. Préservons néanmoins notre ministère, des moucherons qui font sentir mauvais les parfums des petits renards qui dévastent nos vignes, car le grand public s’arrête à des menues bizarreries dans la manière et le geste, que les gens de sens s’efforcent de ne pas voir.

CONSEIL 2

Une grande sobriété dans l’action peut accompagner une grande force dans l’éloquence. Mieux vaudrait pour vous, être à l’état de momie impassible, que de devenir des incarnations remuantes et même véhémentes du grotesque, comme cela est arrivé à quelques-uns de nos frères. Je suis étonné que leurs femmes ne les contrefassent en particulier pour les en délivrer.

CONSEIL 3

Si vous ne tenez pas à arriver à la perfection dans l’action, soyez au moins assez avisés pour vous débarrasser de ce qui est grotesque ou affecté. Je ne vous conseille pas non plus d’étudier vos postures devant une glace, ni d’imiter le prédicateur à la mode, ni de singer les beaux messieurs, mais il n’est pas besoin d’autre part que vous soyez vulgaire ou baroque.

CONSEIL 4

Quoiqu’en haillon, un homme est toujours un homme. Cependant, vous n’irez pas vous affubler de haillons ; vous pouvez vous offrir des vêtements convenables.

CAUSES DES GAUCHERIES :

CAUSE 1

Quelques-uns sont gauches de nature : cela tient à leur éducation. Il y a des gens dont la nature est faîte de massivité. Vous n’en feriez pas des élégants, quand même vous les broieriez dans un mortier avec un pilon parmi des grains de froment.

CAUSE 2

La faiblesse de l’organe vocal et le sentiment nerveux de cette faiblesse, peut en être une des causes. La modestie engendre la défiance de soi, laquelle à son tour entrave l’action, donne de l’hésitation à la parole et la gêne.

CAUSE 3

La peur rend incontestablement gauches beaucoup d’hommes. Se présenter, parler en public, quelle torture pour quelques-uns, tous leurs nerfs sont excités, tout leur corps tremble, leurs mains surtout les gênent ; ils vont, ils viennent t s’agitent d’une façon désordonnée.

Le prédicateur doit essayer de dompter le mal, plutôt que d’essayer d’en cacher les manifestations. La pratique est un grand remède, la foi en Dieu, une cure encore plus puissante. Quand le prédicateur s’est habitué en public, il se tient avec aisance ; quant à ses mains et à ses jambes, il n’y pense plus.

CAUSE 4

La difficulté  de trouver le mot qui doit suivre, provoque aussi accidentellement des bizarreries dans la posture et le geste, se gratter la tête ou claquer ses doigts.

CAUSE 5

L’habitude  parvient aussi à façonner les orateurs des pratiques très singulières. Jouer avec le bouton de son gilet ou tortiller les doigts, etc.…

CAUSE 6

Les chaires sont une cause essentielle de la gaucherie. C’est une horrible invention que les chaires. Si nous pouvions un jour les supprimer, nous aurions le droit d’en dire ce que disait Josué de Jéricho : « Maudit soit celui qui rebâtira ce Jéricho. »

« Si un homme était obligé –dit St Augustin- de parler à une assemblée derrière une étroite fenêtre où il lui serait impossible de remuer, d’étendre les bras et d’avancer la tête, il lui serait impossible de donner de l’élégance à ses gestes. »

Un conseil : Lorsque nous constatons chez un frère des défauts qui paraissent inévitables, n’y prenons pas trop garde.

L’ACTION :

CONSEIL 1

Elle ne doit jamais être exagérée. Lorsque votre sermon exige des gestes imitatifs, ayez particulièrement soin de ne pas aller trop loin dans ce sens, car vous pouvez dépasser le but avant même de vous en apercevoir.

CONSEIL 2

Elle doit être expressive et avoir de l’à propos. Nous ne pouvons exprimer autant de choses par l’action que par le langage, mais nous pouvons en exprimer quelques-unes plus fortement par l’une que par l’autre.

CONSEIL 3

Vous devez fixer les yeux sur vos auditeurs. Quand vous êtes à l’exhortation, il est des parties du sermon où la sublimité du sujet peut réclamer l’exaltation du regard et il en est d’autres où vous pouvez laisser le regard sans but. Mais quand vous exhortez, il ne faut pas regarder autre chose que les personnes à qui vous en avez.

Quel malheur pour les ministres lorsqu’ils ne peuvent pas regarder leur monde !

C’est singulier de les entendre supplier des personnes qu’ils ne voient pas !

CONSEIL 4

N’allez pas admirer sottement un ministre admiré, cela vous jetterait hors du bon chemin. Tout débutant est d’abord un copiste, mais l’action de chaque orateur doit s’harmoniser avec sa personne et être en rapport avec son individualité. Vous n’êtes pas envoyé pour faire des sourires, mais pour gagner des âmes, Votre Maître n’est pas le professeur de danse, mais le Saint-Esprit.


12 LE FEU SACRE DE L’ENTHOUSIASME

OU L’ONCTION DU SAINT-ESPRIT

La qualité la plus essentielle chez un pasteur pour lui assurer le succès au point de vue de la conquête des âmes, c’est « le feu sacré ».

CONSEIL 1

Il y a des prédicateurs qui malgré leur popularité et les auditoires nombreux qu’ils attirent, sont cotés très bas au point de vue de la conversion des âmes, parce qu’il leur manque le feu sacré et ils seraient mieux à leur place comme conférencier politicien.

CONSEIL 2

Certains autres ont su mettre leurs talents et leur savoir au service de Dieu grâce à une consécration complète de toutes leurs forces et ont été puissamment aidés par ses auxiliaires.

CONSEIL 3

D’autres de capacité fort médiocre et très peu doués, ont été de terribles échardes dans la vie d’une église, cependant quelques-uns aussi peu doués, grâce à leur énergie indomptable et à leur zèle, sont devenus puissants prédicateurs de l’Evangile.

La clef du véritable succès, c’est :

CLEF 1

Le désir ardent du salut des âmes et un enthousiasme passionné pour la cause de Dieu.

CLEF 2

L’enthousiasme personnel en ce qui concerne nos prédications. Notre grand souci à nous prédicateurs de l’Evangile, doit être de conserver notre puissance de parole, car il ne nous servirait de rien d’être des pasteurs actifs si nous ne sommes pas des prédicateurs vivants.

CLEF 3

Il faut qu’au moment où nous prêchons, notre âme vibre tout entière, car le ton et l’attitude du prédicateur, produisent souvent plus d’impression que son texte. Monter en chaire avec l’air insouciant, c’est tout ce qu’il y a de plus funeste.

Nous ne pouvons pas nous attendre en effet, à ce que la flamme divine monte des bancs jusqu’à la chaire du prédicateur ; il faut qu’elle descende de notre cœur dans celui de nos auditeurs et nos chaires doivent être autant de foyers incandescents grâce auxquels avec l’aide de Dieu, nous faisons passer sur l’Assemblée un courant de vie.

CLEF 4

Cette chaleur communicative qu’il faut apporter à la prédication, ne peut pas être contrefaites, on ne peut pas essayer de l’imiter, mais quiconque a un grain de bon sens s’aperçoit bien vite de cette supercherie. Frapper du pied, secouer son pupitre, parler fort, crier, essuyer dans ses yeux de fausses larmes, tout cela ne parviendra jamais à passer pour les effusions d’une âme en agonie et pour une tendresse véritable envers le pêcheur. Quelle prétention, quelle audace, de remplacer par d’habiles artifices les sentiments vrais inspirés par le Saint-Esprit.

Le zèle exubérant que l’on tient en réserve pour les occasions extraordinaires, est comme le gaz qui s’accumule, fait explosion et tue celui qui en fait usage. Il ne doit y avoir dans la maison de Dieu, que des choses vraies et de bon aloi ; tout élément artificiel est indigne du Dieu de vérité.

Soyez plein de ferveur et l’on sentira que vous l’êtes ; un cœur brûlant saura bientôt créer un manque de flamme pour l’instrument, mais ne feignez jamais une ardeur que vous n’éprouvez pas. Parlez lentement et d’une voix ferme et monotone si c’est l’expression de votre état d’âme du moment et dîtes-vous bien que tout vaut mieux, que de faire de votre ministère une mascarade et de votre personne un acteur qui joue son rôle.

Les causes du refroidissement et d’enthousiasme :

CAUSE 1

L’isolement d’une paroisse en campagne.

CAUSE 2

Et en ville : la trop grande multiplicité de nos devoirs, les coups de sonnette incessants, les visites des gens désœuvrés.

CAUSE 3

La monotonie inhérente à un travail toujours le même poursuivi pendant de longues années sans interruption.

« Je sais fort bien –dit Wesley, que si je devais me faire entendre pendant une année entière au même endroit, je prêcherais tout endormi en face de mon auditoire.»

Dieu seul peut nous conserver jusqu’au bout notre entrain des premiers jours, de poursuivre notre course en avant, sans lassitude.

CAUSE 4

Le peu de soin que nous apportons à l’étude de la Parole de Dieu, car si nous négligeons de nous en nourrir journellement, notre ardeur ira en diminuant de jour en jour.

N’oublions pas, toutefois, que l’étude peut avoir aussi pour effet de nous refroidir, si nous nourrissons notre esprit aux dépens de notre cœur.

Ne devenons pas des rats de bibliothèques, car c’est là le plus sûr moyen d’éteindre le feu sacré au-dedans de nous.

CAUSE 5

            Les conversions légères auxquelles nous prenons part. Si la gaîté de bon aloi est une chose permise, une liberté d’allure et de langage poussée trop loin, peut porter un grand préjudice à notre âme.

CAUSE 6

            Le contact de la froideur spirituelle des chrétiens qui nous entourent. Combien n’est-il pas parmi eux, qui nous font l’effet d’un drap mouillé jeté sur nos épaules. Vous vous figurez naïvement que vos paroles ont remué des pierres et vous devez constater avec tristesse, que ces gens-là n’ont rien senti, alors que votre cœur brûlait en dedans de vous, le leur était comme un glaçon.

CAUSE 7

            L’attitude de l’auditoire qui n’apprécie pas comme il le devrait les élans de votre cœur et exerce sur vous une action déprimante.

CAUSE 8

            Les bancs vides sont pour notre foi une véritable épreuve. Il y a bien peu de pasteurs qui sont capables de faire entendre leur voix dans le désert.

CAUSE 9

            L’agitation qui se produit souvent dans les assemblées, le bruit de sabot, une canne qui tombe, le cri des enfants, etc.… Le manque de ponctualité, la moitié des assistants qui arrivent en retard.

CAUSE 10

            Il n’est pas rare qu’un état de malaise physique nous plonge dans un marasme spirituel apparent, alors qu’en réalité, notre cœur n’a rien perdu de sa chaleur première. Une nuit sans sommeil, un brusque changement de température ou une remarque désobligeante faite sur notre compte, suffisant à nous déprimer, mais le seul fait du chagrin que nous fait éprouver la crainte d’être devenu tiède, est une preuve que notre cœur est resté chaud. Evitez sans doute d’être trop facilement satisfait de vous-même et de votre état spirituel et soyez sévère envers vous mais n’allez pas vous calomnier, car ce serait le sûr moyen de laisser le découragement vous envahir.

CAUSE 11

            La lassitude que nous avons, causée par un travail poursuivi pendant de longues années sans succès visible ou apparent. Si cet insuccès nous humilie, c’est fort bien mais s’il a pour résultat de nous décourager en nous faisant faire d’amères comparaisons avec la situation de frères plus favorisés que nous ; il faut veiller soigneusement sur nous-mêmes.

CAUSE 12

            En face d’un gros sujet de tristesse et de découragement, on se ressaisit et on se jette dans les bras de Dieu pour être revêtu de sa force, tandis qu’en présence d’une petite contrariété, on perd pied et on se laisse abattre facilement.

Que devons-nous faire pour gagner le feu sacré ?

CONSEIL 1

            Ranimer ce feu au contact du foyer inextinguible de l’amour de Dieu en Jésus-Christ, de la grâce divine.

            Notre amour pour les âmes et pour Jésus ne s’éteindra jamais, si c’est lui-même qui nous l’inspire.

CONSEIL 2

            Avoir une foi pleine et entière dans les vérités que nous prêchons et dans la puissance du Saint-Esprit, pour les faire pénétrer dans les cœurs. Celui qui doute de la vérité de son message et le met sur le même pied qu’un enseignement humain, ne peut faire qu’un triste prédicateur.

            N’enseignons jamais aux autres ce que le Seigneur n’a pas enseigné à nous-mêmes. Ce doit être un travail bien rebutant, que de réciter chaque dimanche comme autant de perroquets, l’exposé de la doctrine auquel nos âmes demeurent indifférentes et qui n’ont pas convaincu notre esprit.

CONSEIL 3

            Attiser le feu qui existe en vous en vous livrant à de maintes pensées, à des réflexions sérieuses au sujet du caractère de l’œuvre que vous poursuivez… Méditez sur l’amour de Dieu, sur les conséquences de la mort du Seigneur, en ce qui concerne le salut des pécheurs et sur l’action de l’Esprit dans les cœurs. Cherchez à vous représenter aussi la triste condition du pécheur ; jetez avec Abraham un regard sur la fumée de Sodome, qui s’élève à l’horizon.

            Si l’homme n’est qu’un singe perfectionné, comme on le prétend, laissez-le périr sans avoir pitié de lui, mais si vous trouvez qu’il a été créé à l’image de Dieu et si son âme est immortelle, comment pourriez-vous ne pas être en agonie à son sujet ?

CONSEIL 4

            Entreprendre des œuvres nouvelles. Si vous ne voulez pas vous user trop vite et conserver longtemps votre puissance d’action, il n’y a rien de tel pour affranchir de la routine. Surtout ne dîtes pas : « j’en ai bien assez comme cela », mais faîtes plutôt tout ce que vous pouvez et quelque chose de plus encore.

            Un jardinier est vite fatigué de son travail, s’il n’a pas la liberté d’introduire de nouvelles fleurs dans ses serres et de changer la disposition de ses plates-bandes.

CONSEIL 5

            Les lits de morts sont aussi pour nous une précieuse école et comme un breuvage fortifiant qui nous pousse à déployer plus d’activité. En sortant d’une chambre mortuaire, il nous semble que tout le train de ce monde est une folie, nous prenons en pitié l’ardeur fébrile avec laquelle les hommes poursuivent les biens terrestres.

Conclusion

            Le ministère n’est pas un métier comme les autres si vous y voyez une mission divine ; demandez-vous s’il ne vaut pas la peine d’être pauvre, comme l’a dit Saint Paul, pour pouvoir enrichir plusieurs.

13 LES ACCES DE DECOURAGEMENT DANS LA VIE DU PASTEUR

            Quelque soit notre entrain habituel, nous avons parfois de mauvais moments ; les hommes les plus forts se trouvent à certains jours sans vigueur, les plus sages peu disposés, les plus courageux sans hardiesse, les plus joyeux tristes et découragés.

            J’ai moi-même connu ces heures d’abattement et de tristesse. Tel nous apparaît Elie se couchant sous un genêt et s’écriant : « O Dieu prends ma vie ».

RAISONS POUR LESQUELLES DIEU LAISSE PARFOIS LES ENFANTS DE LUMIERE CHEMINER DANS UNE VALLEE PLEINE D’OBSCURITE

RAISON 1

            Pour nous rappeler que nous sommes des hommes sujets à l’infirmité et accessibles à notre faiblesse.

RAISON 2

            Il nous est bon d’avoir de temps en temps un lourd fardeau à porter sur nos épaules afin de sentir d’autant mieux le besoin d’implorer le secours divin promis à notre faiblesse.

RAISON 3

            Tous ceux qui vivent dans la piété, doivent s’attendre à rencontrer des tribulations. Les pasteurs doivent avoir une plus large part que les autres, parce qu’ils doivent apprendre par-là à compatir aux tristesses des enfants de Dieu et à bander les plaies de leur troupeau.

            Dieu n’a pas envoyé des anges inaccessibles à la morsure du serpent ancien pour faire entendre l’Evangile, mais il a choisi des hommes sujets à infirmité.

RAISON 4

            La plupart des pasteurs sont d’une constitution faible et maladive, souffrant de misères physiques ou intellectuelles, qui ont pour effet de faire naître en eux des pensées de découragement.

RAISON 5

            Le sérieux du travail que nous poursuivons :

-          Le  poids des âmes qui se perdent, leur conversion qui se fait attendre, d’autres bien disposés à tourner le dos à l’Evangile ou s’enorgueillir de leur conduite.

-          Des hommes pieux se refroidir, des croyants abuser de leurs privilèges religieux.

-          Le Royaume du Seigneur qui ne vient pas aussi vite que nous le voudrions, son Nom n’est pas honoré comme il le devrait, notre message n’est pas cru. Comment donc ne pas attrister et ne pas avoir des larmes dans nos yeux ?

RAISON 6

            Tout travail intellectuel produit à la longue des effets déprimants, mais celui dont nous avons à nous occuper est plus qu’un labeur de l’esprit, il s’accomplit dans les profondeurs de notre cœur et dans les sources cachées de notre âme.

            Que de fois le dimanche nous nous sentons sans force et découragé après avoir prêché !

RAISON 7

            La disposition que le ministre de l’Evangile occupe dans l’Eglise, qui le voue à un isolement fort pénible ; les membres les plus fidèles de son troupeau sont incapables de s’associer à ses pensées. Pareils à ces hauts sommets qui sont sans point de contact avec les chaînes de montagnes environnantes, les serviteurs de Dieu s’élèvent au-dessus du niveau religieux du monde qui les entoure, pour entrer en communion plus étroite avec les réalités célestes, souffrant à certaines heures d’être si peu et si mal compris de ceux au milieu desquels ils vivent habituellement.

            Comme leur Maître en Gethsémané, ils ont leurs moments d’agonie, où ils font vainement appel aux disciples endormis…, ce n’est qu’auprès de Dieu qu’ils peuvent trouver quelque réconfort.

            Cet isolement, que bien des âmes pieuses ne soupçonnant même pas, est une cruelle épreuve qui peut nous conduire au découragement, aussi est-il bon de lui opposer le contrepoids  salutaire des rencontres fraternelles entre pasteurs.

RAISON 8

   Les habitudes trop sédentaires affaiblissent notre courage et paralysent notre entrain. Le seul fait de rester longtemps de suite dans la même position, courbé sur un livre, ou penché une plume à la main sur une feuille de papier, est déjà une chose contre nature, à combien plus forte raison lorsqu’on se trouve dans une chambre mal ventilée et mal éclairée.

            Une bonne journée passée à humer l’air vivifiant de la campagne, quelques heures de rafraîchissement à l’ombre des grands bois, suffisent à balayer les toiles d’araignées qui s’étendent sur l’esprit de bon nombre de pasteurs… ; une petite provision d’oxygène voilà le remède le plus propre à les mettre sur pied.

RAISON 9

            Le découragement qui est le plus à craindre, est celui qui fait suite au grand succès ; à la vision des choses ineffables dont parle Saint-Paul, succède l’écharde et l’ange de Satan qui nous soufflette.

            Dieu, en exerçant à notre égard une discipline paternelle, juge bon devant le risque de notre orgueil grandissant, de déchaîner contre notre navire chargé de propre justice, un de ces vents violents qui nous jette nus et voués à l’impuissance sur ce rocher divin où nous trouvons toujours un refuge.

RAISON 10

            Au moment de nous lancer dans une grande entreprise, la pensée des difficultés qui se dressent devant nous à cette heure là, produit souvent un effondrement dans nos âmes.

RAISON 11

            Un travail poursuivi sans interruption, peut aussi briser le ressort de notre âme ; le repos est aussi indispensable à notre esprit que le sommeil à notre corps. Nos dimanches sont nos jours de labeur et si nous ne nous reposons pas un autre jour de la semaine, notre ardeur finira par fléchir. Le Seigneur sait avoir pitié de la faiblesse de ses disciples en leur disant : « allons dans quelque lieu désert pour y prendre un peu de repos ».

            Le temps consacré au repos n’est pas du temps perdu, c’est le moyen de recouvrer des forces nouvelles pour le travail.

            Accusera-t-on de fainéantise le faucheur qui, lorsque l’herbe s’amoncelle devant lui, fait une pose pour aiguiser sa faux ou le pêcheur qui s’assied sur le rivage pour raccommoder ses filets.

            Le repos est pour nous impérieux devoir, dont nous ne devons pas nous laisser détourner par de faux scrupules de notre conscience.

RAISON 12

            Les épreuves qui surgissent au sein des Assemblées. Un membre en qui nous avions confiance, se révèle par exemple comme un perfide ; tel autre membre qui se trouve pris dans une faute grave, les schismes, les divisions, les médisances… sont autant de dards enfoncés dans le cœur du pasteur.

RAISON 13

            Lorsque les épreuves se multiplient et qu’aux précédentes s’ajoutent les épreuves personnelles du pasteur, comme dans l’histoire de Job : une femme malade, perte d’un enfant, difficultés matérielles, médisances pour son compte, etc.… et si les épreuves ne le laissent reprendre haleine entre chaque coup, alors il perd pied.

            Les gouttes d’eau tombant sans interruption finissent par user les pierres les plus dures.

RAISON 14

            Le découragement nous envahit aussi parfois sans que nous sachions pourquoi, et c’est quand il revêt cette forme qu’il est le plus difficile à combattre. Il n’est rien de pire que cette tristesse sans cause, vague, mal définie, qui se répand sur notre esprit comme un brouillard épais. On s’en veut d’éprouver un sentiment aussi peu raisonnable et d’être ainsi malheureux sans motif réel.

            C’est en vain que, par un effort énergique de la volonté, nous cherchons à sortir de cet état de dépression spirituelle ; pour en sortir et triompher, il faut le réconfort que nous donnent les consolations d’En Haut. N’attendez pas trop des hommes et même de vos meilleurs amis. Faites toujours entrer en ligne de compte l’inconstance humaine, poursuivez votre tâche, alors même que le résultat de vos efforts reste caché.

            Tenez bon jusqu’au bout, en mettant votre main dans celle de votre Guide Céleste et en cherchant votre force en Lui.

14- FAIRE LA SOURDE OREILLE

            Il nous est réclamé dans la Parole de Dieu, de ne pas faire attention à toute parole qu’on dit, de peur que nous entendions notre serviteur nous maudire (Eccl.12/21).

            « Je suis un homme sourd, nous dit David, je suis comme un homme qui n’entend pas et dans la bouche duquel il n’y a pas de réplique ».

            Et le prophète Esaïe nous parle de son côté de celui qui « a fermé l’oreille pour ne pas entendre des propos sanguinaires ».

FAIRE LA SOURDE OREILLE :

PROPOSiTION 1

            A toutes les disputes qui ont pu se produire dans votre paroisse, avant votre entrée en fonction.

PROPOSiTION 2

            Aux questions financières concernant votre traitement. Lorsque la bourse du pasteur est vide, que sa femme est malade et qu’il a une nombreuse famille, il lui est permis d’élever la voix si l’église néglige de lui donner le nécessaire, mais il est fâcheux de solliciter sans cesse de ses paroissiens une augmentation de traitement.

PROPOSiTION 3

            Aux commérages et aux médisances. Il y a bien peu d’églises qui n’aient pas le malheur de posséder dans leur sein, une de ces commères incorrigibles, dont la spécialité est de boire le thé en disant des choses qui sentent le vinaigre et leur scalpel s’exerce naturellement sur le pasteur, la femme du pasteur, les enfants du pasteur, le chapeau de la femme du pasteur, la robe de la fille du  pasteur, etc.…

            Si toutefois ces médisances s’aggravaient, mettez un terme en invitant ces personnes médisantes, à transcrire tout au long sur une feuille de papier les faits et les accusations, vous pouvez être certain que votre commère de paroisse se gardera bien de faire ce que vous lui demandez.

            Si des accusations formelles sont dirigées contre un pasteur et colportées de lieu en lieu, il est tenu d’y répondre. Se refuser à toute enquête dans  un cas semblable, serait de sa part un aveu de culpabilité ; il est plus d’un jeune pasteur qui, découragé à fond, a fini par renoncer à son ministère pour avoir voulu prendre trop au sérieux des bavardages de petite ville.

PROPOSiTION 4

            A l’esprit de méfiance qui fait de nous des malheureux, sans cesse aux aguets pour espionner les autres. Il vaut mieux ignorer ou ne pas désirer connaître ce que peuvent dire de nous nos adversaires ou nos amis. Si nous avons l’approbation de Dieu, confirmée par une conscience tranquille, nous pouvons nous montrer indifférents à l’opinion des autres, qu’elle soit ou non favorable.

            Il faut que vous soyez capable de supporter quelques critiques, sinon, vous n’êtes pas en état de diriger une paroisse.

PROPOSiTION 5

            Aux choses destinées aux autres qu’à nous. Ecouter aux portes est un acte vil, celui qui s’en rend coupable commet une lâcheté.

            N’oubliez pas d’ailleurs, que ceux qui vous apportent tout ce triste bagage, ne quittent pas votre demeure sans emporter quelque chose de vous ; ils bavardent aussi sur votre compte et vont colporter ici et là chaque réflexion que vous avez pu faire en leur présence, en y ajoutant un assaisonnement de leur cru.

PROPOSiTION 6

            A ce que l’on peut dire autour de vous des autres églises et de leurs pasteurs. N’encouragez jamais les personnes qui se sont refroidies à l’égard de leur église, trouvant leur pasteur en faute et venant vous apporter de mauvaises nouvelles de leur paroisse.

            Quand vous avez l’occasion de rencontrer vos confrères, ne risquez pas de les froisser en se mêlant de leurs affaires. N’émettez jamais une opinion sur leur compte.

PROPOSiTION 7

            A l’esprit de curiosité. Un vieillard demanda à Dieu de me préserver des « bêlements des brebis », par quoi il entendait les jugements que nos paroissiens prononcent sur nous, dans le sens de l’éloge ou du blâme.

            Si certain dimanche, vous avez prononcé un sermon ressemblant à de l’eau claire ou certain autre dimanche s’il vous est arrivé de monter sur vos grands chevaux, ne soyez cependant pas curieux au point de vouloir faire le tour de vos paroissiens, pour découvrir celui qui a pu s’apercevoir de votre message manqué, ou pour connaître l’impression qu’a pu produire votre dernier message.

            Ne vous abaissez jamais à mendier des éloges comme ces enfants habillés qui disent : «  Regardez mon joli costume ».

            Les éloges qu’on nous décerne ont pour effet de nous engourdir le cœur et de nous détourner du grand but de notre ministère, qui est de glorifier Notre Seigneur ; l’amour-propre est un péché qui grandit assez tout seul, sans que vous ayez besoin d’aller emprunter à votre paroisse un arrosoir pour le faire pousser plus vite.

CONCLUSION

            Un gros mensonge auquel on ne fait pas attention est comme un gros poisson hors de l’eau qui se débat jusqu’au moment où la mort arrive. Le prendre au sérieux, c’est prolonger sa vie, l’empêcher de le détruire.

            S’ils réussissent à vous troubler, ils atteignent en parti leur but, tandis que si vous les dédaignez, vous découragez l’esprit de malice.

            L’intégrité de votre cœur sera le meilleur argument en faveur de votre cause et ceux qui la connaissent ne tolèrent pas qu’elle soit noircie.

            On raconte que l’amiral NELSON, au milieu d’une bataille navale, appliqua sa lunette d’approche sur son mauvais œil et affirmant qu’il n’avait pas vu le signal d’arrêt, continua le combat. Faîtes comme lui.

            Inspirez vous de cette devise inscrite sur la muraille d’un donjon : « on dit, que dit-on ? Laissez dire. »


APPENDICE

REGLES DE WESLEY

REGLE 1

            Sois diligent. Ne reste jamais inoccupé, ne perds jamais ton temps à des futilités, ne passe nulle part plus de temps que cela n’est strictement nécessaire.

REGLE 2

            Sois sérieux, que ton mot d’ordre soit : « Sainteté à l’Eternel ». Abstiens toi de toute légèreté, de toute plaisanterie, de toute parole folle.

REGLE 3

            Ne converse pas longuement avec les femmes et sois prudent avec elles et surtout avec les jeunes.

REGLE 4

            Ne prend aucun engagement quant au mariage sans avoir consulté tes frères.

REGLE 5

            Ne crois jamais le mal que tu entendrais dire de quelqu’un, à moins que tu n’aies vu la mauvaise action, et dans ce cas, prends garde de ne pas te tromper quant à l’utilisation, à l’esprit dans lequel l’action a été faîte. Donne à chaque parole et à chaque action, le meilleur possible. Même dans la loi humaine, le juge en cas de doute, doit prononcer en faveur de l’accusé.

REGLE 6

            Ne parle mal de personne. Si tu le fais, ta parole rongera comme la gangrène. Garde ta pensée secrète, jusqu’à ce que tu sois en présence de celui qu’elle concerne.

REGLE 7

            Dis à chacun le mal que tu vois de lui, fais le complètement avec amour et aussitôt que possible, autrement ton cœur s’envenimerait.

REGLE 8

            N’aies pas honte de fendre du bois,  de porter de l’eau, de cirer tes souliers et ceux d’autrui. N’aies honte que du péché.

REGLE 9

            Ne cherche pas à faire le monsieur, autant vaudrait te faire maître de danse. Le prédicateur de l’Evangile est serviteur de tout le monde.

REGLE 10

            Sois ponctuel. Fais chaque chose exactement à l’heure voulue. Suis généralement le précepte : « ne pas critiquer nos règles, mais les garder et cela par amour pour le Seigneur. »

REGLE 11

            N’aies rien d’autre à faire qu’à sauver des âmes. Dépense ton argent et dépense toi toi-même pour cette œuvre-là et va toujours non seulement à ceux qui ont besoin de toi, mais à ceux qui ont le plus besoin de toi.

            Observe bien ceci, notre affaire n’est pas de prêcher tant de fois, ni de prendre soin de telle ou telle société, mais de sauver autant d’âmes que nous pourrons, d’en établir autant que nous pourrons dans la sainteté, sans laquelle nul ne verra le Seigneur.

REGLE 12

            En toutes choses, conduis-toi non seulement selon ta propre volonté, mais selon que la demande ta qualité de serviteur de l’Evangile. Or ton devoir est d’employer ton temps comme nous le demandons et comme tu as promis de le faire : une partie pour la lecture, la méditation et la prière, et l’autre partie pour la prédication et les visites de maison en maison. Et note bien, que si tu travailles avec nous dans la vigne du Seigneur, il est nécessaire que tu fasses la part de travail que nous t’assignons, que tu travailles au temps et au lieu que nous jugeons les plus utiles pour la gloire de Dieu.

CONSEILS AUX PREDICATEURS

Fragments de lettres classées que Mr BRAMWELL adressa à ses évangélistes.

CONSEIL 1 : LE BUT UNIQUE

            Usez de tous les moyens pour croître en sagesse, intelligence, zèle, compassion, soyez émus jusqu’aux larmes à la vue de ce monde perdu.

            Faites attention que le but de vos études et de vos lectures soit de « sauver les âmes » , n’ayez que ce but, il n’y a que trop de prédicateurs qui travaillent pour être populaires.

            Si le salut des âmes vous est infiniment cher, vous vous lèverez de bonne heure et vous ferez chaque jour le travail que vous pouvez, lisez, priez. Dans ce but, retirez-vous dès que votre travail et votre repas sont terminés et prenez votre repos.

            Si vous n’avez pas d’autre but que d’amener des âmes à Dieu, cet esprit pourvoira à peu près à tout.

CONSEIL 2 : LE TRAVAIL

            Lisez beaucoup le stylo à la main, écrivez chaque jour quelque chose, ayez un cahier spécial pour cela et ne perdez jamais une idée, que Dieu dans sa bonté vous aura donnée.

            Lisez les écritures sans commentaires, quiconque dépend d’un commentaire sera superficiel et ne parlera jamais avec assurance ; un commentaire ne doit être lu qu’une fois votre travail achevé, mais jamais avant.

CONSEIL 3 : LES SERMONS

            Gardez-vous de ce qui est dur, dites les choses les plus fortes, mais que votre épée soit douce.

            Ne soyez pas ennuyeux, fatiguant.

            Ne soyez jamais trop long.

            Ayez vos plans de sermons, mais ne soyez pas trop enchaîné.

            Donnez beaucoup en peu de mots, ne soyez cependant pas trop court.

            Ne commencez pas sur un ton trop élevé, vous aurez autant de puissance sur un ton plus bas.

            Que votre exorde soit une courte introduction au sermon.

            Que votre sermon soit modeste, simple, doux, grave mais fort clair, atteignant le cœur.

CONSEIL 4 : LA COMMUNION AVEC DIEU

            Que chaque mot, chaque regard, témoigne de la plus grande affection pour vos auditeurs, que tout montre en vous que vous avez le plus grand désir de les sauver.

            Soyez beaucoup avec Dieu et votre physionomie resplendira, que chacun voie en vous la « nouvelle création », toute la plénitude de Dieu.

CONSEIL 5 : LES VISITES

            Ne soyez pas trop long, même dans la société la mieux disposée (1 h.)

            Ne dîtes jamais du mal d’une autre assemblée.

            Tournez toutes conversations au profit des âmes.

CONSEIL 6 : SA MANIERE D’ETRE

            Soyez propre, convenable, ne vous habillez jamais avec recherche et élégance, soyez en harmonie avec la manière d’être du Seigneur. ; Qu’Il soit toujours devant vos yeux.

            Ne soyez jamais cérémonieux, soyez poli, bon, jamais sombre, jamais léger. S’il y a quelque chose d’extravagant en vous, soyez prêt à le reconnaître.

CONSEIL 7 : LES DISCUSSIONS

            Ne faites pas attention aux contradicteurs.

            Les discussions sont toujours stériles. Evitez les, même sur les sujets les plus édifiants.

            Soyez bons et affectionnés envers ceux qui pensent autrement que vous.

            Ayez une bonne parole pour tous, mais ne vous attardez jamais.

QUELQUES CONSEILS DESTINES AUX PREDICATEURS

Extraits des études ELIM

CONSEIL 1 : LAVOIX

            Ne parlez pas de la gorge, mais de la poitrine.

            Ne pas commencez en parlant vite.

            Ne pas commencez en parlant fort.

            Ne pas laisser tomber la voix à la fin des phrases comme dans une conversation.

            Ne pas laisser tomber la voix dans aucune partie d’une phrase, plus que cela n’est nécessaire d’accentuer.

CONSEIL 2 : LES MOUVEMENTS ET GESTES

            Evitez les raideurs de membres : genoux, jambes, épaules, tête.

            Evitez toute accentuation avec la tête ou les mains.

            Tenez le public avec ce que vous dîtes et non ce que vous faites.

            Soyez naturels et non acteurs, dîtes le fait avec la sensation et les actions naturelles qui en résultent.

CONSEIL 3 : LA PREDICATION

            Parlez ayant conscience, phrase par phrase par le Saint-Esprit.

            Parlez comme vous pensez que Christ aurait parlé.

            Rappelez-vous que Dieu est l’un de ceux qui forment votre auditoire.

QUELQUES AIDES AUX PREDICATEURS

Par D. R. SCOTT (ADD Perpignan 1959)

AIDE 1 : LA PREDICATION

            Que votre argument soit solidement construit sur la Parole.

            Donnez le chapitre et le verset  pour chaque citation.

            Lisez la citation avec la Parole de Dieu en main.

            Lisez-la en la croyant de tout votre cœur.

            Lisez-la avec autorité en appuyant sur les mots importants.

            Appuyez chaque assertion biblique avec le bras et le poing.

Fixez l’auditoire avec vos yeux pour garder l’attention.

Pas trop d’illustration, mais surtout des comparaisons avec les choses naturelles, pour confirmer les choses spirituelles.

Pas de citations des autres hommes, mais surtout appuyer la Parole avec vos propres expériences.

Ayez vos citations marquées avec des papiers, afin de ne pas perdre de temps à feuilleter les pages de votre Bible.

Ne pas prêcher plus de 25 minutes.

AIDE 2 : L’APPEL

            Quand vous êtes arrivé au terme, faites l’appel en montrant clairement les deux côtés : Dieu ou le monde ; Christ ou Satan ; la lumière ou les ténèbres ; le ciel ou l’enfer ; la vie ou la mort ;  la santé ou la maladie ; la sainteté ou le péché.

            Abandonnez vous au Saint-Esprit.

            Ne bridez pas l’Esprit par pur ou crainte.

            Ne faites pas un appel à l’émotion.

            Ne faites pas un appel trop long, 3 minutes au plus.


Deuxième partie

L’ETUDE DE LA BIBLE EN VUE dE La predIcATION

1 LES METHODES D’ETUDE

a.      Méthode par énumération

BUT DE LA METHODE

Certains textes ou certains récits contiennent des vérités cachées qu’il est difficile à l’esprit de découvrir par la méditation. Mais ils seront admirablement mis en lumière par la méthode que nous étudions.

Note : Pour cela il est indispensable de lire le texte original Grec ou à défaut un certain nombre de versions.

APPLICATION DE LA METHODE

            Une introduction qui replace le texte dans son contexte

            Expliquez l’ensemble de la phrase à étudier

            Laissez ensuite deviner le but, la pensée cachée que vous vous proposez de mettre en lumière et qui se trouve caché dans le texte.

            Passez à l’énumération (d’où le nom de la méthode) des idées particulières, continuez dans cette idée générale. Chacun des points de cette énumération vous donnera des textes de paragraphes. N’oubliez pas à l’intérieur de chaque paragraphe, d’y apporter une illustration et une application spirituelle.

            Terminer par une conclusion générale

            Cette méthode s’applique spécialement à des textes renfermant des mots généraux, tels que ceux-ci : Quiconque, tout, beaucoup, chaque…

APPLICATION PRATIQUE DE LA METHODE

            Premier exemple

Texte : « Tout est possible à celui qui croit » Marc 9 v23

1. INTRODUCTION

A.        Jésus descend de la montagne de la transfiguration, attroupement dans la vallée. Résumez la conversation avec les disciples

B.        Contexte du verset

C.        La richesse cachée

2. ENUMERATION

            Une parole semblable valable non seulement pour le père de l’enfant possédé, mais pour une multitude de cas différents. Enumération des différents « Tout » possible.

A.        Délivrance d’une possession. Commencer par le cas envisagé dans le récit même. Il le fera aujourd’hui.

            B.        Guérison d’une maladie

            C.        Dénouement d’un cas difficile

            D.        Consolation dans l’affliction

            E.        Nourriture, travail au moment du besoin

            F.         Baptême dans le Saint-Esprit

            G.        Victoire sur la tentation, vie sainte

            H.        Délivrance du péché

Illustrez chaque point par des exemples tirés des applications spirituelles.

3. CONCLUSION

            Soit un appel, soit Josué 1 v3

Deuxième exemple :

Texte : « Je bénirai l’Eternel en tout temps » Psaume 34 v2

1. INTRODUCTION

            Retracez les circonstances (voir v1)

2. ENUMERATION

            Dans tous les temps, circonstances.

Dans les temps de :

            A.        Cruelles persécutions, familiales, au travail.

            B.        Epreuves douloureuses (Job)

            C.        Désappointement

            D.        Solitude, pauvreté

            E.        Malentendus entre amis, chrétiens, parents

            F.         Souffrances physiques

            G.        Joies et succès

3. CONCLUSION

            Quelques textes à traiter avec cette méthode

                        Psaume 32 v10

                        Psaume 87 v7

                        Matthieu 6 v33

                        Matthieu 28 v0

                        2 Corinthiens 5 v7

                        Philippiens 4v13

                        Jacques 1 v17

                        Apocalypse 3 v11

                        1 Pierre 5v7

                        Marc 10 v21

                       

b.      Méthode par expansion

BUT DE LA METHODE

            Elle a spécialement pour but de mettre en lumière des vérités générales de la Bible, non seulement sur le plan de la doctrine mais sur celui de la vie et de la conduite individuelle chrétienne.

APPLICATION DE LA METHODE

            Introduction : placez le sujet. Expliquez ce qu’il n’est pas puis ce qu’il est (toujours terminer sur l’aspect positif d’un exposé). Exposez l’origine de cette vérité biblique et situez-la dans le plan de vie.

            Précisez les points essentiels de cette vérité. De quoi est-elle faite, que comporte-t-elle, qu’apporte-t-elle pour le service de Dieu et des frères ?

            Décrivez les effets de cette vérité pour l’Eglise, pour le croyant.

Note : au lieu de faire des subdivisions, faites des applications spirituelles, avec des illustrations scripturaires.

            Terminer par une conclusion ou un appel.

APPLICATION PRATIQUE DE LA METHODE

            Premier exemple

Sujet : La nouvelle naissance

Texte : Entretien avec Nicodème Jean 3 v3à5

1. INTRODUCTION

            Placez le sujet : entretien avec Nicodème

A.        La Nouvelle Naissance : ce qu’elle n’est pas, perfectionnement du caractère.

B.        La Nouvelle Naissance : ce qu’elle est, non une évolution mais une révolution, une transformation totale communiquée d’en Haut à l’homme de bonne volonté. Comme la naissance elle est appelée à parvenir à la mesure de la stature parfaite de Christ.

2. EXPANSION

            A.        Les sources :

-          Conviction de péché

-          Repentance

-          Conversion

-          Foi au sacrifice de Jésus

-          Appropriation personnelle du Salut

Pour chaque cas donnez des exemples bibliques succincts.

B.        Points essentiels : délivrance du péché, affranchissement de la puissance de la tentation.

C.        Les effets : vie présente tout à fait différente de l’ancienne, certitude du pardon (Ezéchiel 36 v26), adoption légale en Jésus, assurance de la vie éternelle, commencement d’une vie sanctifiée.

            D.        Voulez-vous entrer dans le Royaume de Dieu.

            Quelques sujets à traiter avec cette méthode

                        Amour pour Dieu

                        Espérance

                        Eloignement de Dieu

                        Esprit missionnaire (Marc 16 v15)

                        La repentance

                        Liberté chrétienne

                        La sanctification

                        La justification

                        L’incrédulité

                        Le doute

                        Service chrétien

                        Porter du fruit

                        Joie chrétienne

                        Patience…

c.       Méthode par extension

BUT DE LA METHODE

            Voisine de la méthode par énumération, tout comme elle, elle s’applique spécialement à des sujets généraux.

            Il y a des textes que nous ferons rester sur le terrain des généralités, si nous ne les traitons pas au moyen de la méthode par extension.

            Toutes sortes de point de vue seront mises en lumière par cette méthode.

APPLICATION DE LA METHODE

            Comme dans la méthode précédente, appliquez-vous à définir et à expliquer la phrase, objet de votre étude, ce sera votre introduction.

            Le mot extension signifie augmentation des dimensions, donc vous ajouterez certains mots en liaison étroite avec votre texte et avec les diverses applications que vous pensez en faire.

            L’élément de liaison vous apporte une succession de développements dont chacun forme un point principal.

            Vous étudierez soigneusement chaque point en y ajoutant une illustration et une application spirituelle.

APPLICATION PRATIQUE DE LA METHODE

            Premier exemple

Texte : « Réveille-toi, toi qui dors ; … et Christ t’éclairera » Ephésiens 5 v14

Limitons nous à deux points : « Christ t’éclairera »

1. INTRODUCTION

Replacez le texte dans son contexte et donnez la vision d’ensemble de Ephésiens 5 v8à14.

2. EXTENSION

            Attachez-vous à « Christ t’éclairera » et ajoutez le mot « suggestif » Christ t’éclairera sur : (Courte énumération des idées suggérées par le mot « sur »)

A.        Ton péché

            B.        Son œuvre rédemptrice

            C.        La miséricorde de Dieu

            D.        L’Eternité

            E.        La puissance de la résurrection

            F.         Les œuvres de la Foi

3. CONCLUSION

            Vous n’avez plus d’excuse de l’ignorance. Comment échapperons-nous si nous négligeons un si grand salut Hébreux 2 v3

Deuxième exemple :

Texte : 2 Corinthiens 6 v17

1. INTRODUCTION

            Remettre le texte dans son contexte

2. EXTENSION

            Exposez les mots complétifs, suggestifs. Ensuite passez à l’énumération.

Séparez vous de :

            A.        Les fausses doctrines

            B.        La vaine manière de vivre

            C.        Les idoles cachées

            D.        But intéressé

            E.        Tout ce qui fait la guerre à l’âme

3. CONCLUSION

            Consacrez-vous

            Quelques textes à traiter avec cette méthode

                        Esaïe 40v220 (pour)

                        Exode 14v15 (dans)

                        Matthieu 22v43 (comme)

                        Jean 20v19 (dans et pour)

                        Jean 1v14 (comme)

                        1 Timothée 4v12 (en)

                        1 Pierre 5v10 (dans)

                       

d.      Méthode en questionnant

BUT DE LA METHODE

            Elle convient bien à l’étude des doctrines de la Bible ou des caractères de la vie chrétienne. Elle s’applique souvent mieux que la méthode par expansion.

            Cette méthode a l’avantage d’être simple et aussi de permettre un exposé à la fois clair, précis et complet du sujet.

APPLICATION DE LA METHODE

            Placer le sujet à sa juste place, non seulement par rapport à son importance dans la doctrine ou dans la conduite chrétienne, mais aussi par rapport à son contexte. Ce sera votre introduction.

            Puis vous allez sonder le sujet étudié par un choix adéquat de questions. Chaque question doit faire l’objet d’une réponse bien particulière.

            Pour poser les questions utilisez :

-          Les conjonctions : QUI, QUE, QUOI, DONC, OU

-          Les adverbes : COMMENT, POURQUOI, QUAND, OU

-          Les prépositions interrogatives : A QUI, DE QUI,  POUR QUI, SANS QUI, A QUOI, DE QUOI, PAR QUOI, POUR QUOI, SANS QUOI

Le succès de l’exposé dépend du bon choix des questions.

La conclusion doit souligner la grande valeur du sujet. Une question : Qu’en est-il de vous devant ce sujet ?

APPLICATION PRATIQUE DE LA METHODE

            Premier exemple

Sujet : La prophétie    Texte : 1 Corinthiens 14 v 1à4

1. INTRODUCTION

Placer le sujet :

A.        Dans le contexte : chapitre 13 équilibre entre le 12 et le 14. Le chapitre 13 le fléau de la balance : 12 et 14 les deux plateaux.

B.                Dans son importance pour la vie de l’Eglise ou du croyant : Edifie, console, exhorte les hommes. Surtout celui de prophétie : « Celui qui prophétise est plus grand que… »

2. EN QUESTIONNANT

           

A.        Qu’est-ce que la prophétie ?

                        - Ce qu’elle n’est pas : Annoncer l’avenir, un don de clairvoyance, une facilité d’élocution.

                        - Ce qu’elle est : Un message en langue connue, dont le thème est inspiré divinement et spontanément.

            B.        D’où peut venir la prophétie ?

-          Contrefaçon psychique, démoniaque

-          Du Saint-Esprit (l’ânesse de Balaam)

            C.        Pourquoi la prophétie

-          Edifier

-          Exhorter

-          Consoler (1 Corinthiens 14v3)

            D.        Comment la prophétie ?

-          Selon l’analogie de la foi

-          Dans la sainteté et l’obéissance

-          Dans l’Amour

            E.        Quand la Prophétie

-          Dans l’Assemblée

-          Successivement   deux ou trois  (Dieu n’est pas bavard)

3. CONCLUSION

            Jusqu’à quand la prophétie  (1 Cor. 13v8)

            Où en êtes-vous vis à vis de la prophétie ?

e.       Méthode en suivant (ou en commentant)

BUT DE LA METHODE

            Elle s’adapte très bien et presque uniquement aux scènes d’action.

Ex : Paraboles, miracles, scènes vécues et discours.

            Elle s’étend sur un assez grand nombre de versets. Tout ce qui relate l’événement étudié.

            C’est la méthode élémentaire de l’évangélisation.

APPLICATION PRATIQUE DE LA METHODE

            Premier exemple

1. INTRODUCTION

A.        Il faut être debout pour recevoir la parole. (Oracle de Dieu ; voir Daniel 10v11 Ephésiens 5v14). On ne peut paraître debout qu’étant justifié.

B.        Dieu donne ce qu’il ordonne. C’est le Saint-Esprit qui nous rend digne et capable d’être debout.

            L’Esprit nous révèle Dieu.

Avant l’Esprit : « une voix » qui parlait.

Après l’Esprit : « Celui » qui parlait

Note : L’Esprit comme un microscope nous révèle les choses cachées mais n’attire pas l’attention sur lui.

2. DEVELOPPEMENT

           

A.        L’ordre « je t’envoie » cf. Marc 16v16

            Dieu considère comme païens ceux qui sont rebelles bien que croyants.

            B.        Face impudente parce que cœur obstiné et endurci.

            C.        Succès ou insuccès, devoir du serviteur : SERVIR

                        Psaumes 121v2  Ecclésiaste 2v4 et 11v6

                        Ils sauront qu’il y avait un Dieu, Plus tard, trop tard… (Ex. Noé). Ils seront inexcusables, le serviteur aura fait son travail.

            D.        Va avec la force que tu as (Juges 6v14) cf. 10v16 dans Matthieu. Ne pas attendre, va avec ce que tu as et non ce que tu attends.

E.     Insistance du verset 5 : Vous serez mes témoins.

F.      Si les autres n’écoutent pas, toi écoute et agis. Aie faim et soif de Dieu, Il veut te nourrir (Matthieu 6v33).

G.    Dieu tend la main à la portée de notre bouche. Rien à arracher, à conquérir. Il suffit de prendre. Nourris-toi du livre des douleurs (il est bien rempli). Jésus l’homme de douleurs est la Parole faite chair.

3. CONCLUSION

            Quelle surprise, des gémissements au goût de miel. Ainsi en est-il si nous portons la croix, la nôtre. Chapitre 3v3  = ainsi en est-il avec le Seigneur. (Romains 8v17 et Luc 22v28) Puis ensuite : ALLONS.

f.        Méthode par analyse

BUT DE LA METHODE

            Décomposer un verset ou deux en ses éléments constitutifs.

Elle est sœur de la méthode en suivant, mais ne s’adapte qu’à un petit nombre de versets.

            C’est la méthode pour les Epîtres, les écrits d’enseignements, les écrits où il n’y a pas d’actions.

            C’est la méthode de l’exhortation.

g.      Méthode par énumération

BUT DE LA METHODE

Certains textes ou certains récits contiennent des vérités cachées qu’il est difficile à l’esprit de découvrir par la méditation. Mais ils seront admirablement mis en lumière par la méthode que nous étudions.

Note : Pour cela il est indispensable de lire le texte original Grec ou à défaut un certain nombre de versions.

APPLICATION DE LA METHODE

            Une introduction qui replace le texte dans son contexte

            Expliquez l’ensemble de la phrase à étudier

            Laissez ensuite deviner le but, la pensée cachée que vous vous proposez de mettre en lumière et qui se trouve caché dans le texte.

            Passez à l’énumération (d’où le nom de la méthode) des idées particulières, continuez dans cette idée générale. Chacun des points de cette énumération vous donnera des textes de paragraphes. N’oubliez pas à l’intérieur de chaque paragraphe, d’y apporter une illustration et une application spirituelle.

            Terminer par une conclusion générale

            Cette méthode s’applique spécialement à des textes renfermant des mots généraux, tels que ceux-ci : Quiconque, tout, beaucoup, chaque…

APPLICATION PRATIQUE DE LA METHODE

            Premier exemple

Texte : « Tout est possible à celui qui croit » Marc 9 v23

1. INTRODUCTION

A.        Jésus descend de la montagne de la transfiguration, attroupement dans la vallée. Résumez la conversation avec les disciples

B.        Contexte du verset

C.        La richesse cachée

2. ENUMERATION

            Une parole semblable valable non seulement pour le père de l’enfant possédé, mais pour une multitude de cas différents. Enumération des différents « Tout » possible.

A.        Délivrance d’une possession. Commencer par le cas envisagé dans le récit même. Il le fera aujourd’hui.

            B.        Guérison d’une maladie

            C.        Dénouement d’un cas difficile

            D.        Consolation dans l’affliction

            E.        Nourriture, travail au moment du besoin

            F.         Baptême dans le Saint-Esprit

            G.        Victoire sur la tentation, vie sainte

            H.        Délivrance du péché

Illustrez chaque point par des exemples tirés des applications spirituelles.

3. CONCLUSION

            Soit un appel, soit Josué 1 v3

Deuxième exemple :

Texte : « Je bénirai l’Eternel en tout temps » Psaume 34 v2

1. INTRODUCTION

            Retracez les circonstances (voir v1)

2. ENUMERATION

            Dans tous les temps, circonstances.

Dans les temps de :

            A.        Cruelles persécutions, familiales, au travail.

            B.        Epreuves douloureuses (Job)

            C.        Désappointement

            D.        Solitude, pauvreté

            E.        Malentendus entre amis, chrétiens, parents

            F.         Souffrances physiques

            G.        Joies et succès

3. CONCLUSION

            Quelques textes à traiter avec cette méthode

                        Psaume 32 v10

                        Psaume 87 v7

                        Matthieu 6 v33

                        Matthieu 28 v0

                        2 Corinthiens 5 v7

                        Philippiens 4v13

                        Jacques 1 v17

                        Apocalypse 3 v11

                        1 Pierre 5v7

                        Marc 10 v21

                       


Troisième partie

AU SECOURS DES ÂMES

1 L’ESPRIT DE LA CURE D’ÂMES

            Paul, à Milet, établit le double aspect de son ministère ( Actes 20v20) :

-          Enseigner publiquement

-          Enseigner dans les maisons

Le premier, la prédication, le deuxième, la cure d’âmes.

      La Parole de Dieu dit : « Connais bien chacune de tes brebis » (Proverbes 27v23). Pour cela, certaines conditions sont nécessaires : être maître de sa langue. (Voir Timothée 5v13)

      C’est une tentation pour les jeunes serviteurs de Dieu de s’attacher davantage à la prédication et moins à la cure d’âmes. Il y a là de l’orgueil. Il faut en effet considérer le salut des autres avant les avantages personnels, bien que la prédication soit un service « brillant ».

      Visites :

                  Ne pas donner l’impression qu’on se promène, où que l’on a du temps à perdre.

Prendre rendez-vous pour ne pas risquer de déranger, pour permettre au « visité » de se préparer.

      Les visites doivent être courtes et bonnes et il faut y observer les âmes. Certaines personnes ont relativement peu besoin de visites (Ceux qui ne les désirent pas ou ceux qui ont un niveau spirituel supérieur), d’autres en ont souvent besoin ( Les éprouvés, les faibles, les néophytes, ceux qui sont vite découragés, abattus, qui se laissent facilement entraîner en dehors de la vérité ou qui sont peu développés spirituellement, de même qu’une autre classe, ceux qui n’ont pas saisi à fond le sens profond des exigences de Dieu, qui ne sont pas « ouverts »).

      Cas particuliers :

                  Ceux qui sont tombés dans un péché (Matthieu 18v15) qui ont besoin d’une mise au point. Il y a là une aide à apporter

1- L’esprit de la cure d’âmes

       Paul à Millet établit le double aspect de son ministère :  Actes 20 / 20 : « Je n’ai pas craint de

       vous prêcher et de vous enseigner publiquement et dans les maisons. »

       1°) enseigner publiquement       =   la prédication (l’évangélisation)

       2°) enseigner dans les maisons =  la cure d’âmes

          La Parole de Dieu dit :  Prov. 27 / 23   « Connais bien chacune de tes brebis, donne tes soins

          à tes troupeaux. »                                                                                                          

        Pour cela, certaines conditions sont nécessaires : (voir I Tim. 5 /13) : «causeuses et intrigantes

       disant ce qu’il ne faut pas dire. » (être maître de sa langue)

        C’est une tentation pour les jeunes serviteurs de Dieu de s’attacher davantage à la prédication et moins à la cure d’âmes. Il y a là de l’orgueil . Il faut en effet considérer le salut des autres avant les avantages personnels, bien que la prédication soit un service plus « brillant »

        Visites : ne pas donner l’impression que l’on se promène ou que l’on a du temps à perdre

Prendre rendez-vous pour ne pas risquer de déranger, pour permettre au « visité » de se préparer.

Les visites doivent être courtes et il faut y observer les âmes

Certaines personnes ont relativement peu besoin de visites ; ceux qui ne les désirent pas - ou qui ont un niveau de spirituel supérieur -  d’autres en ont souvent besoin : les éprouvés, les faibles, les néophytes - de même qu’une autre classe : ceux qui n’ont pas saisi à fond le sens profond des exigences de Dieu, qui ne se sont pas ouverts ; d’autres encore : ceux qui sont vite découragés, abattus, qui se laissent facilement entraîner en dehors de la vérité, ou qui sont peu développés spirituellement.

Cas particuliers :  ceux qui sont tombés dans un péché (Matt. 18/15) « Si ton frère a péché, va et reprends-le.. » qui ont besoin d’une mise au point. Il y a là une aide à apporter, et nul n’a le droit

de dire : « cela ne me regarde pas ! »

Lévitique 19 / 17 : « Tu auras soin de reprendre ton prochain.. » Nous sommes des sentinelles les uns à l’égard des autres (Jacques 5 / 19-20 ): « Mes frères, si quelqu’un parmi vous s’est égaré loin de la vérité, et qu’un autre l’y ramène, qu’il sache que celui qui ramènera un pécheur de la voie où il s’était égaré sauvera une âme de la mort et couvrira une multitude de péchés. »

Jacques  5-16 : « Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. »

          La cure d’âmes est une source de joie parce que elle relève du témoignage chrétien, que celui-ci soit bien ou mal reçu. Elle est aussi une source de force car celui qui conduit les fidèles se trouve aussi encouragé et soutenu par eux.

L’âme de la cure d’âme c’est l’amour .

              Prêcher sans aimer, c’est bâtir sur du sable. Aucun éducateur ou responsable n’est autorisé à commettre des « maladresses » (gaffes).

              Il ne faut rien dissimuler, mais se rappeler que « toute vérité n’est pas bonne à dire ». Le salut d’une âme peut tenir à une parole maladroite.

              Il y a une différence très grande entre l’amour « puisé » et l’amour « jaillissant ». Les sentiments naturels (affinités - sympathie etc..) ne sont pas le véritable amour chrétien.

              Un chrétien ne puise pas son amour dans ce qui en est l’objet : aimer pour le bien qu’on peut en tirer, c’est là l’amour « puisé », venant du dehors et qui tient tant que le profit est là, mais l’amour vrai est jaillissant ; il s’attache à tous, bons au mauvais, beaux ou laids, aimables ou non, amis ou ennemis (plus encore aux ennemis) . Cet amour là ne se laisse rebuter par rien.

       Jésus, notre modèle, est quelqu’un qui nous connaît bien, et qui nous aime tant quand même.

En pensant au salut de son âme, le plus mauvais nous paraîtra digne de notre amour, à cause de Christ.

ENTRETIENS  SPIRITUELS

             Ceux-ci ont une importance capitale (Moody) Plusieurs, en effet, se sont perdus parce qu’après une conversion, nul n’est venu à eux pour les aider.

          Il en est peu qui savent s’intéresser aux « anxieux de leur âme » et beaucoup ont été conduits à Jésus Christ non pas par la prédication, mais par un entretien ayant suivi.

          Jean Baptiste se trouvait souvent interrompu dans ses prédications (entretiens). Un prédicateur doit toujours permettre à son auditoire, de poser des questions (après la prédication pour éviter le désordre) Les réponses doivent être le plus clair possible. Jésus Christ lui-même encourageait ses auditeurs à le questionner (ses disciples)

          En prêchant, ce n’est pas la foule qui doit être envisagée, mais chaque âme individuellement. Toutes les âmes sont différentes, ont des besoins différents, particuliers et même une âme ne reste jamais la même.

          La cure d’âme ne peut être régie par les lois, en raison de la variété infinie des âmes, des personnalités, et de la complexité humaine.

          Nul ne peut savoir comment une âme sera sauvée. Il faut  donc des entretiens qui permettent de sonder et d’adapter ce qui est nécessaire ; c’est là la programmation du travail pastoral.

           Ne  pas trop parler de ses expériences personnelles.

           Eviter le « le patois de Canaan »

           Agir et réagir en fonction de l’âme individuelle.

           Se servir de sa Bible. Ne pas se fier à sa mémoire : Utiliser la Bible du « visité » ; la lui faire lire, se rendre compte du développement spirituel.

           Prier, quand l’heure est venue.

           Aider à s’engager dans la prière.

           Ne jamais dire aux gens qu’ils sont convertis, c’est le Saint Esprit qui le leur dira

           Etre prêt à répondre à la question : « que faut-il faire pour être sauvé ? »

  QUELQUES PROBLEMES de la CURE D’AME

I. Direction spirituelle, ou « l’art d’inspirer »

  II. La thérapeutique morale, ou « l’art de guérir »

   I.   Direction spirituelle :

     Le serviteur de Dieu n’est pas un officiant, mais un homme de Dieu.

     Chaque visite nous placera en face de la nécessité de nous réjouir avec ceux qui se réjouissent, et de pleurer avec ceux qui pleurent. Il faut un effort personnel pour comprendre les  « visités » ; il est nécessaire de se faire tout à tous

     Chaque visite doit donc être préparée spirituellement avec la pensée d’avoir à amener une âme à Christ.

      Avoir le respect des âmes « visitées »

      Le visiteur doit être : vivant, aimant, doux, compréhensif, capable d’entendre jusqu’au bout, sans se scandaliser, les aveux, ou même celles qui révoltent, pour avoir ensuite le droit d’orienter calmement son interlocuteur.

      Un  fil d’amour doit orienter toutes nos visites.

       Chaque pasteur est trop souvent livré à sa seule bonne volonté, à son inexpérience, à ses propres défauts, alors qu’il aurait besoin de connaître :

1) Les lois de la thérapeutique, de la concentration spirituelle

2)  Les principales maladies morales (indifférence, occultisme, athéisme, tendances spirites ou

     théosophes, neurasthénie, dépression..)

3)  Les principes malsains, servant de base à certaines sectes, et qui faussent l’esprit.

I - Nécessité de favoriser notre contact avec les âmes

      Pour cela, encourager les questions.

II - Confession : Jacques 5 / 16 : « Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. La prière fervente du juste a une grande efficace.

       Il existe une relation psychologique et spirituelle. Dans le Nouveau Testament, il n’y a aucune confession auriculaire imposée ; cependant, il ne faut pas avoir peur de recevoir une confession spontanée (il y a là le privilège d’apporter les promesses de grâce) On peut même favoriser les confessions volontaires (sérieuses).

       Une lacune consiste à vouloir accomplir un ministère de cure d’âme sans vocation (de même que pour tout autre ministère)

        Pour pouvoir pratiquer la cure d’âmes, il faut rayonner par sa vie spirituelle, l’approfondir, la rendre victorieuse.

III -    Il nous faut une âme qui répande le parfum de l’Evangile (le tableau représentant un bon feu ne peut réchauffer, il faut un feu réel)

          Un témoin de Christ dont la bonté rayonne, dont la grâce rayonne, est un foyer d’amour.

Les âmes, si tourmentées qu’elles soient, ne peuvent faire autrement que de demander à ceux qui les possèdent une miette de vérité, un rayon d’amour, une gouttelette d’eau vive.

      Pas de réticence à accepter de diriger une vie spirituelle, mais avant tout :veiller sur la sienne.

Il y a une nécessité absolue pour un chrétien évangélique, de veiller sur sa vie spirituelle : le prêtre disparaît sous sa fonction sacerdotale, il peut se permettre d’être médiocre, mais le serviteur de Dieu ne doit jamais laisser fléchir sa vie spirituelle. Si sa vie intérieure fléchit, tout l’édifice s’effondrera.

       Le principe évangélique ne vise pas à développer la dévotion, mais une spiritualité morale saine, la personnalité spirituelle ; il vise à une véritable majorité spirituelle.

       Le mot cure d’âme a le sens de guérir, de rendre capable de marcher seul.

Le « religieux romain » reste un éternel mineur, sans aucune certitude ; il ne fait que ce qu’on lui impose ; absolument comme le médecin traitant impose une cure de fruits ou autre.  Le prêtre est un médecin - traitant  qui garde ses secrets pour qu’on ait  toujours besoin de lui, comme les rebouteux ou les magiciens. C’est là l’un des fondements du cléricalisme : un « catholique - romain » a pour but suprême de « pratiquer » sa religion ; un vrai chrétien (évangélique) a pour but de vivre la religion du Christ, vivre Christ, laisser Christ vivre en lui.

     

Conceptions catholiques officielles de la cure d’âmes

             Son postulat : (Moelher) dit que : « l’esprit divin avait insufflé aux apôtres seuls un nouveau principe de vie, qui devait être communiqué par eux à quiconque est susceptible de le recevoir afin que, dorénavant, personne ne peut le recevoir immédiatement comme l’ont reçu les apôtres. Chez nous seuls se trouve le salut. »

     L’Esprit de Dieu aurait donc été communiqué aux apôtres, puis transmis de clerc en clerc, de tonsure en tonsuré. L’Eprit de Dieu aurait été canalisé selon une succession soi - disant ininterrompue. Cette affirmation est toute gratuite, et impossible à démontrer. L’histoire est unanime contre une telle prétention, et les textes évangéliques prouvent que celle-ci est orgueilleuse et sans fondement. Il manque des chaînons à cette chaîne.

     Si un tuyau d’adduction d’eau éclate, l’eau n’arrivera plus à la partie la plus lointaine ; il se fait une dérivation et,  au cours des siècles, il y a eu bien des dérivations de l’Esprit de Dieu, lequel n’a jamais accepté d’être canalisé car, l’Esprit de Dieu souffle il veut.

      Au premier siècle, la plupart des chrétiens (et non pas seulement les apôtres) furent remplis du Saint Esprit, revêtus des dons spirituels, de puissance et cela dura pendant les premiers siècles. Il  y eut une véritable continuité spirituelle, et non une continuité sacerdotale et cléricale - laquelle s’établit en dehors de l’Eglise de Rome.

        L’Apôtre Paul a rendu un immense service à la cause de l’Evangile ; il est le «self-made-man »

baptisé du Saint Esprit à Damas par les mains d’un simple disciple, entré dans l’Eglise par une toute autre voie que celle traditionnelle ; il a reçu la révélation directement du Seigneur et non d’un homme ou d’un apôtre. Il ne veut pas connaître Christ selon la chair, comme les douze. Il ne veut connaître que le Seigneur crucifié. C’est lui qui a malgré cela la plus haute révélation du mystère de l’église. Il est une digue contre le sacerdotalisme et le cléricalisme ;il reprend sévèrement l’apôtre Pierre à Antioche. Saint Paul représente un christianisme qui croit à l’inspiration individuelle, à la repentance, à la prière , au pardon directement de Jésus Christ sans confession auriculaire imposée par un prêtre.

          Le postulat Romain dit que seul le clergé peut transmettre le Saint Esprit par les sacrements ; il tient le Saint Esprit en suspicion dans les consciences mal éclairées et mal affermies. C’est un véritable péché contre le Saint Esprit. Rome récuse la cure d’âmes de Saint Paul - Rome repousse ce postulat très loin :

a)   Elle rejette (pas théoriquement, ni officiellement, mais pratiquement) l’autorité absolue de la parole écrite et vivante (la Bible) Elle se superpose à l’Evangile ; pour elle, l’autorité absolue, c’est la tradition vivante dont le Pape est l’interprète infaillible ; c’est lui qui crée la tradition ; il est la tradition vivante,

b)  Elle repousse l’expérience religieuse des âmes chrétiennes. Pour Rome, la pierre de touche de l’inspiration individuelle est la concordance avec l’esprit du Pape. Aucune haute spiritualité n’y est plus possible (à moins d’y être un saboteur) puisque cette spiritualité est subordonnée à l’usage des sacrements distribués seulement par le clergé. Ceci n’aboutit qu’à un certain fétichisme (culte des images, médailles, reliques etc..)

              Au point de vue cure d’âme, on n’a, dans l’église romaine, aucune sécurité ni certitude.

1)  « sécurité » : Le catholique est comme le marin qui ne sait pas nager et qui ne peut pas se tirer d’affaire quand la tempête a emporté les bouées de sauvetage ! Là où manque le prêtre, Dieu manque ! Ainsi, le salut est subordonné au prêtre.

2)  « certitude » :   L’Eglise romaine rejette la certitude du salut. Les sacrements dispensés pendant toute une vie aboutissent à une incertitude. M. MOELHER dit ceci dans son livre quant au salut : « le fidèle n’a jamais la certitude de l’obtenir ». En effet s’il en était autrement, le clergé ne serait plus indispensable... « Les catholiques - dit encore M. Moelher - ne peuvent avoir la certitude entière de leur salut éternel. » ainsi, ils  essaient d’éteindre, chez leurs fidèles, la clarté intime. « Le catholique rempli de confiance, tremble pour l’avenir.. » ajoute - t - il encore.

     On va alors étiqueter le péché : péché véniel, mortel, sacrilège ; on édulcore le péché, ou bien on dira que quelqu’un désobéit aux commandements de Dieu ou à ceux de l’Eglise - Rome essaie de se conforter par le confessionnal.

     On ne peut édifier (fonder) de cure d’âmes sur de tels principes.

II - Thérapeutique morale ou « Art de guérir »

    

  Comment lutter efficacement conte le mal dans l’individu, et, par contre - coup dans la Société ? Plusieurs ouvrages ont été écrits sur ce sujet :

VINET :                 : « Théologie pastorale »

William JAMES    : « L’expérience religieuse »

Dr. TOURNIER    : « La médecine de la personne »

Dr LIENGME        : « Psychothérapie »

          Pour étudier cette question, il faut se baser sur un terrain solide, posséder une théorie claire.     Il existe une fausse notion de la grâce divine, qui consiste à croire que la conversion crée des saints. Or, si la conversion règle le passé,  elle ne remplace pas pour cela et ne peut jamais remplacer la sanctification.

          Voici quelques lois concernant la grâce divine :

a)  Loi de la coopération divine et humaine : Dieu est prêt  à accomplir ce que l’homme ne peut pas réaliser, mais quand l’homme peut faire quelque chose, Dieu ne le fera pas à sa place.

Exemple : une épidémie de peste survient dans une grande ville de France ; on fit des processions, des macérations, mais en vain. La peste ne cessa que lorsqu’on réforma l’hygiène.

     Il ne faut donc pas reporter à la période du millénium des travaux que nous pouvons faire ici-bas

 ni reporter dans l’au-delà des conditions de vie  que nous pouvons réaliser dès à  présent.

 Exemple : d’une demoiselle infirme à qui les parents ne firent apprendre aucun métier « pour ne pas qu’elle se mêle au monde » ! . Résultat : après la mort de ses parents, elle dut rester à la charge des autres.

b)  Connaissance des rapports de l’âme et du corps.

     Si nous prenons l’exemple d’un fumeur, il faudra, pour être délivré :

1.   qu’il accepte la suppression du tabac.

2.   qu’il ait le désir d’être délivré,

3.   qu’il prie Dieu pour une complète délivrance,

4.   lui imposer les mains, ou  l‘exorciser.

Importance de la prière : Il faut l’aide de Dieu pour tenir son engagement, En effet, la volonté de l’esclave d’une passion est nulle, ou quasi - nulle, en tout cas inefficace. Il faut que l’Esprit de Dieu vienne au secours de l’esclave et en même temps que l’esclave soit fermement décidé à rompre avec le mal.

     Pour toutes les passions, il faut un traitement spirituel et moral ; le sensuel, le jaloux, l’orgueilleux, sont des malades de l’âme ; l’ivrogne et le fumeur de même, avec, en plus, la maladie du corps - le goût de la boisson se transmet aussi par hérédité ; il y a une sorte de possession physique qui affecte les fumeurs, les buveurs, les sensuels. L’habitude prise (dérèglement nerveux ou autre) ne peut être rompue qu’en déterminant une crise parfois terrible. La volonté est liée sur le plan de la passion et sur ce plan - là seulement !  Tel qui est vainqueur sur un champ de bataille est vaincu par une cigarette, ou un verre d’alcool, ou la vue de billets de banque ou le jeu...

          L’alcoolisme est une source de possession terrible des âmes et des corps. Nous sommes environnés et gouvernés par une nuée d’esclaves. Il doivent être considérés comme des malades, et notre devoir est de leur apporter l’évangile libérateur, autant qu’il dépend de nous

         Il y a des différences dans les péchés ; certains sont liés exclusivement à l’âme (orgueil, avarice) ; d’autres particulièrement liés au corps (ivrognerie, sensualité) Il faut que Dieu soit mis au cœur de ces détresses si nous voulons voir une véritable délivrance : Jean 8/36 : « Si donc le fils vous affranchit, vous serez réellement libres.. »

          En face de la détresse humaine, l’amour humain ne suffit pas ; la simple pitié ne suffit  pas ; il faut Dieu et son amour, mais il faut aussi l’amour de Dieu dans le cœur du « brancardier - infirmier » de Christ.

          Si le médecin dit : « il n’y a pas de maladies, il n’y a que des malades,  celui qui fait de la cure d’âmes doit dire : il n’y a pas de péché, il n’y a que des pécheurs ».  Favorisons à toute âme les conditions qui permettront sa conversion et sa délivrance (I Jean 3 / 17) :  « Si quelqu’un possède les biens du monde et que, voyant son frère dans le besoin, il lui ferme ses entrailles, comment l’amour de Dieu demeure-t-il en lui ? 

          William BOOTH disait : Il est bien difficile de convertir un homme qui a les pieds mouillés..

Un slogan de l’armée du salut dit : Soup - Soap - Salvati - =

                                                      Soupe - Savon - Salut

mais nous savons qu’aucune œuvre de salut ne peut être efficace sans le Saint Esprit. Il est nécessaire d’être simple comme la colombe, et prudent comme le serpent.

Au point de vue spirituel, pour la délivrance des passions, il faut favoriser les conditions de relèvement et de délivrance.

           Le buveur, par exemple, doit accepter de supprimer tout alcool

1.   séparation d’avec la cause matérielle de la chute,

2.        «                «           «      morale       «       « 

3.        «                «           «      spirituelle   «       « 

Le souci des âmes :

        « On peut faire beaucoup de chemin avant de rencontrer un homme qui ait le  souci des âmes » : (Tommy Fallot) . Ceci est vrai dans le monde, comme dans le monde religieux, et aussi dans la Pentecôte

          Pour avoir le souci des âmes, il faut se mettre à l’école de Jésus Christ.

On ne s’improvise pas conducteur d’hommes, encore moins conducteur d’âmes.

          De même que, pour la formation des médecins on fait faire des stages en médecine aux étudiants, de même,  il ne faut jamais vouloir s’embarquer dans la cure d’âmes sans avoir fait des stages suffisants qui permettront d’acquérir « de la pratique »

          Sans la pratique, la préparation au ministère tourne à vide, la pratique du témoignage et de la cure d’âmes évite au futur pasteur d’être un épicurien de la pensée.

          Un autre trait très important est la nécessité, pour le service de Dieu, de sauvegarder sa vocation.

          L’âme du pasteur peut subir une usure du fait même du ministère. La pratique du ministère use l’esprit du ministère.

          On peut distinguer deux sortes d’usures ; la 1ère, physique, la 2ème, morale.                      L’une et inévitable, l’autre est évitable.

1.   L’usure physique inévitable On peut l’éviter en observant différentes règles :

a)   vie hygiénique

b)  ne pas accepter trop d’invitations à l’extérieur,

c)   vie saine - alimentation saine,

d)  tempérance sur  tous les plans (langage, repas, sorties etc..)

e)   vie aérée autant que possible (exercice physique )

f)   savoir prendre du repos, des vacances,

g)  repos du lundi - tirer parti des possibilités de repos (Jésus dans la barque) entre 2 réunions absorbant une grande tension nerveuse, trouver un moment pour s’étendre ½ heure dans une pièce silencieuse ; faire silence absolu en soi-même ; repousser toute pensée - vide total.

h)  savoir équilibrer sommeil et prière,

i)    ne jamais oublier que le physique agit sur le moral, et qu’en retour le moral agit sur le physique

              Le serviteur de Dieu doit avoir une vie équilibrée, avoir la paix parfaite avec Dieu, avec les frères ; la communion avec Dieu par le Saint Esprit est particulièrement hygiénique : « un cœur joyeux rend le visage serein » (Prov. 15/13). Elle met à l’abri des névroses et des remords.

2.   L’usure morale évitable :Il ne faut jamais l’accepter ; elle est le résultat des tentations, des épreuves, des multiples occasions de découragement.

      Le plus dangereux dans l’usure morale, c’est  l’accoutumance ; celle-ci endurcit le cœur, il faut absolument s’en débarrasser.

      Ne jamais accomplir un service quelconque sans se rendre compte de la sainteté de la chose ; mais d’autre part, une trop grande émotivité serait un obstacle au ministère.

      Nous devons  refuser tout mécanisme. Le  mécanisme tue l’inspiration et l’enthousiasme. Il faut renouveler en nous l’enthousiasme ; le demander à Dieu. On pardonne tout à un pasteur si  on sent chez lui sympathie et amour des âmes, amour pour Dieu. Le « visité » a besoin de se sentir aimé.

       Quelques règles contre l’usure morale :

a) soutenir sa volonté ; maintenir son enthousiasme : pour cela, penser aux héros pour Christ ; lire ou relire des biographies en prenant des notes. Il y a 3 classes de citations : exemple David Livingstone.

I.    Energie :   1.« Dieu avait un Fils qui fut médecin et missionnaire : je serais médecin et

                       missionnaire ! »

2.   « J’ouvrirai un passage à l’intérieur de l’Afrique ou j’y mourrai ! »

3.   « J’irai où vous voudrez, pourvu que ce soit en avant, je risquerai tout pour Jésus -               Christ » !

4.   « Donner sa vie pour Christ n’est pas un sacrifice, mais un privilège ! »

II. Foi :          1.  « Il a promis qu’il serait avec nous jusqu'à la consommation des siècles ; c’est la 

                              parole d’honneur d’un gentilhomme, et je m’y  fie. »

2.   «  rien sur la terre, ne me fera désespérer de notre œuvre. »

III. Compassion - Paroles gravées sur sa tombe :

                              « Du fond de ma solitude, voici ce que je puis ajouter : que les bénédictions du

                                ciel  tombent sur ceux qui se sacrifient pour eux (les africains)

          Energie, foi, compassion, sont les 3 vertus que doit posséder quiconque fait de la cure d’âmes

 Avoir quelques devises : (à l’occasion chantées)

« Sainteté à l’Eternel »

« Je me sanctifie moi-même pour eux »

 « En avant pour Christ »

« Le bien le plus précieux n’est pas la vie, mais l’idéal du Christ qu’il faut réaliser à tout prix ! »

Avoir une passion à la base de notre vie :

L’amour pour Christ

« Il faut qu’il règne

La passion pour Jésus Christ engendre la passion pour les âmes.

b)  renouveler notre plénitude du Saint Esprit, chaque matin, dans une consécration totale, jusqu'à ce que nous en ayons l’assurance intérieure ; c’est un acte de foi à faire en la possession de la puissance divine Eph. 3/10 : Connaître l’amour de Christ qui surpasse toute connaissance en sorte que vous soyez remplis jusqu'à toute la plénitude de Dieu. », Alors tous les sacrifices sont possibles pour le salut des âmes ; alors notre foi augmente en intensité, en efficacité.

c)   Maintenir notre concentration ; un seul but, un seul amour ; le salut des âmes par amour pour Christ. Il ne faut pas deux amours,  mais un amour brûlant dans notre cœur de serviteur de Dieu. Dans le monde, si un homme aime 2 jeunes filles, il ne les aimera  bien ni l’une, ni l’autre. Il faut que notre amour soit canalisé et concentré selon une loi de physique : ne pas laisser un liquide s’étendre sur un vaste espace, ne pas laisser un gaz se détendre si l’on veut une forte pression, mais le comprimer au maximum de la résistance du contenant.

Si je veux que ma force spirituelle augmente en pression, il faut qu’elle diminue en espace, c’est-à-dire, qu’elle se concentre de plus en plus sur un sujet unique. Il faut donc diminuer le nombre des éléments qui tendent à accaparer notre vie spirituelle, notre vie affective, nos activités, jusqu'à ce

qu’il n’en reste plus qu’une qui domine toutes les autres : la pensée de Jésus Christ.

Exemple : Denis Papin invente la machine à vapeur ; il y consacre sa fortune ; sa foi converge vers un but : faire marcher un chaudron !

Bernard Palissy brûle tous ses meubles : un seul but : réaliser un vase parfait !

          Le saint réalise la communion avec Dieu en portant à son paroxysme sa tension spirituelle, bien au delà du niveau moyen des mortels : « j’étais là seul avec mon créateur ; la conscience du monde extérieur s’était évanouie en moi, il ne restait plus qu’une joie ineffable. »

          On peut  imaginer le cas d’un étudiant brûlant d’amour  pour Christ - surviennent des fiançailles - si elle prennent tant soit peu trop de place dans leur vie profonde, la concentration spirituelle diminue et la puissance aussi.

      Un seul amour - une seule passion tout ramener à cela. Tant de jeunes serviteurs de Dieu ont manqué  leur ministère dans la crise du mariage.

Deux moyens favorisent la concentration :

1.   Les moyens extraordinaires ; se placer franchement en face du besoin des âmes : deuil, douleur, inquiétude, maladie, tentations... Il nous aide à faire silence en nous - mêmes ; à nous concentrer sur elles.

2.   Les moyens ordinaires : lieu de recueillement - certes, il est possible de se recueillir partout (transports, salon, grange, salle d’hôpital etc..) mais, partout, on est troublé, dérangé. Le mieux est une salle de prière où nous pouvons persévérer dans la prière et puiser la  force pour résister aux tentations, aux distractions.

     Le recueillement permet de réaliser à nouveau la plénitude de la puissance.

d)  Il faut  vivre dans la présence de Dieu :

      Frère Laurent :

      1ère règle :   Nous gouverner sans aucune préoccupation personnelle, mais pour l’amour de Dieu.

       2ème règle : Prendre l’habitude de converser continuellement avec Dieu et lui demander la force

                          pour agir.

      3ème règle :   « Faire tout pour l’amour de Dieu. »

      4ème règle :  « Je n’ai pas besoin d’un directeur de conscience, j’avoue mes fautes à Dieu. »

      5ème règle :  « Rejeter avec soin les préoccupations futiles, les pensées vaines. »

      6ème règle :  « Vivre comme dans la présence continuelle de Dieu. S’il y a un Dieu, comment, en

                          effet, ne pas vivre dans sa présence ? Il y a là une attitude intérieure, une ambiance

                          une atmosphère à créer. Point n’est  besoin d’être toujours à l’Eglise, mais chacun

                          peut faire de son cœur un oratoire. »

 L’INSPIRATEUR DE LA CURE : JESUS !

 Tout, dans la cure d’âmes, doit avoir pour centre Jésus

a)  L’âme du serviteur - L’âme du serviteur doit contenir et refléter l’âme du Christ, sinon il y a de sa part une trahison envers son maître.

     En face de questions qui nous sont posées ou de décisions personnelles à prendre, nous devons nous demander : Que répondrait Jésus ? Que ferait-il ? La nature de Jésus Christ est profondément spirituelle et Jésus l’a satisfaite de la façon la plus spirituelle. C’est de lui qu’il faut apprendre l’art de la vie chrétienne. Il nous faut l’esprit de Jésus Christ pour apporter Jésus Christ. On ne le reçoit qu’en se mettant dans l’atmosphère pour le recevoir.

b) L’âme du paroissien : Là aussi, la même question doit se poser : Que ferait ou dirait Jésus ?

     Jésus  parle à l’être humain en tant que créature spirituelle ; nous devons donc faire de même (d’où le jugement rapide !) Nous ne devons pas céder à l’attirance ou à l’antipathie, cela nous aidera à acquérir quelque chose du doigté de Jésus, et nous pourrons ainsi mieux gagner des âmes pour lui.

     Le paroissien, lui aussi, est souvent trop préoccupé de ce que Jésus Christ va faire pour lui. Il faut chercher Jésus Christ pour lui-même et non pour ses bienfaits. Aller à Jésus sans se demander

ce qu’on en recevra (d’une façon désintéressée).

     Christ passait, le matin,  un  temps nécessaire à sa préparation spirituelle personnelle, ensuite tout le reste de son temps était consacré au service des autres.

Ce n’est qu’en se donnant que l’être humain se retrouve et s’épanouit.

  Avant de vouloir faire voir  Dieu, il nous faut nous - mêmes voir Dieu

Rom. 1/1 « Paul, serviteur de Jésus Christ, appelé à être apôtre, mis à part pour annoncer l’Evangile de Dieu. » et pour voir Dieu, il faut des coeurs purs. Les  coeurs purs sont des coeurs autant désintéressés que purs de pureté morale. Jésus est par excellence le cœur pur et désintéressé.

Pasteur et paroissiens doivent grandir jusqu'à sa stature parfaite

c)   La croix : L’évangile ne vise pas seulement tout homme, mais tout l’homme : (esprit, âme, corps) La croix doit intervenir en faveur de chacune de ces parties.

      Le chrétien a son centre de piété en Christ, et le centre de Christ, c’est la croix. Le chrétien puise ses délivrances physiques, morales, spirituelles à la croix. C’est là  qu’il faut toujours ramener celui dont on fait la cure d’âme, qu’il soit converti ou inconverti.

      S’il est inconverti, il faut l’amener à découvrir son mortel état de péché, puis lui parler de l’amour de Jésus à la croix pour l’en délivrer ; enfin, l’amener à saisir et à s’approprier l’œuvre de Christ - par exemple : lui faire lire Esaïe 53, en y mettant son nom, ou bien tel autre passage parlant de la croix.

LA PRATIQUE DES ENTRETIENS SPIRITUELS

          Cette rubrique concernera, non seulement les visites à domicile, mais les entretiens particuliers à la suite des réunions, elle comportera même des indications précieuses, orientant la prédication.

I -  LES DISPOSITIONS DU GAGNEUR D’AMES

1.  être converti, c’est - à dire s’être entièrement attaché à Christ : Luc 22 / 32 : « j’ai prié pour

          toi afin que ta foi ne défaille point.

         Et cela implique l’abandon de tout péché connu, l’abandon du monde, de tout égoïsme.

2.   Etre entièrement consacré : abandon de toute volonté propre sans lequel nous perdons la

          puissance reçue.

3.   Avoir l’amour des âmes sans lequel notre technique, même la plus précise, sera inefficace.

          Cet amour se manifeste comme poids de souffrance sur le cœur ; il donne à la voix des    

          accents nouveaux et découvre des occasions nouvelles de parler aux âmes.

Comment avoir l’amour des âmes ? Il faut le désirer, le demander en le présentant à Dieu comme un besoin de notre cœur (notre Père veut nous faire porter le fruit de l’Esprit : l’amour) ; le prendre par la foi. Se souvenir surtout que c’est en Christ que se trouve la plénitude de l’amour des âmes et qu’il faut nous mettre à son contact pour le recevoir. Se souvenir que, dans chaque âme, même la plus déchue, il y a une étincelle de vie divine. Plus nous penserons aux âmes et plus grandira en nous le désir de les voir sauvées.

4.   Connaître notre Bible à fond, et savoir en exposer le contenu spirituel.

a)  pour convaincre l’homme de péché ;

b)  pour lui prouver son besoin d’un  Sauveur ;

c)   pour  lui montrer que Jésus est le Sauveur qu’il lui faut

d)  pour l’aider à s’approprier Jésus comme son Sauveur personnel ;

e)   pour aider le pécheur à s’affranchir de tout ce qui l’empêche d’accepter Christ. 

5.   Réserver beaucoup de temps à la prière. Il faut d’ardentes prières pour

a)  que Dieu place devant nous les âmes disposées à écouter et accepter Christ

b)  que Dieu nous guide par le Saint Esprit pour dire juste les paroles appropriées à cette âme.

c)   que Dieu accompagne de puissance le message délivré, sinon nous discuterons et plaiderons en vain

d)  suivre cette âme après l’entretien dans une intercession persévérante.

6.   Avoir reçu le baptême du Saint Esprit. Si nous citons cette condition en dernier, elle n’en est pas moins capitale.

7.   La douceur - ne jamais brutaliser verbalement les âmes.

II - COMMENT APPROCHER UNE AME

a)  Lorsqu’une personne reste à la fin d’une réunion publique ou privée, il est facile de l’aborder : « Etes-vous chrétien ? »  « Désirez-vous  le devenir ? » « Avez-vous l’assurance d’être sauvé ? » « Pourquoi ne l’êtes - vous pas encore ? »

            L’entretien pourra vite devenir décisif.

b)  En dehors du cercle religieux, l’entrée en matière est plus difficile si on ne connaît pas la personne à qui on s’adresse.

             On peut alors débuter par un sujet général, sur l’actualité du jour, par exemple, en orientant ensuite la conversation sur le grand sujet (ex. de Jésus et la Samaritaine.. Jean 4)

      Il se peut que, sous la direction consciente du Saint Esprit, et exceptionnellement,  nous soyons amenés à poser la grande question directement et ouvertement : « Etes vous chrétien ? » « Etes-vous sauvé ? » Mais il faut alors que la question soit posée avec une grande politesse et surtout avec sérieux   elle ne doit apparaître comme  posée sous l’impulsion de la curiosité, mais comme une marque d’affection.

     Parfois, il vaut mieux au contraire, gagner d’abord la confiance de la personne ; lui prouver son affection par des actes d’attention et, quand le terrain sera bien préparé (il est possible que la question soit provoquée par la personne elle-même ) amorcer la grande question du salut.

     Parfois, un prospectus bien approprié, remis avec tact et un esprit de prière, est une excellente entrée en matière ; pendant que l’interlocuteur le lit : prier.

     Un visage exprimant la désillusion ou la tristesse nous amène à poser la question suivante :

« êtes-vous réellement heureux ? » cependant, notre question ne doit pas exprimer la curiosité, mais la sympathie. Si la réponse est négative, c’est un motif d’apporter le message de Christ. Il faut ensuite savoir où en est cette âme afin de la traiter avec sagesse, en utilisant les médications spirituelles bibliques.

III - REGLES GENERALES :

1.   Pas de règle absolue, car chaque individu est différent de son semblable. Ce  qui était bon pour un fils ne l’était pas pour l’autre (Luc 15) Il faut donc arriver à connaître l’âme individuelle et ne pas croire que tout le monde fait ou doit faire les mêmes expériences.

2.   Se faire tout à tous, c’est - à - dire se placer au début sur le terrain de l’interlocuteur pour l’amener sur le nôtre.

             Prendre des comparaisons concrètes ; nous trouverons ainsi le point de contact qui brise la

             glace et gagne un peu la confiance. Ainsi, en prenant les gens où il sont, nous pourrons

             mieux les élever de leur niveau au nôtre ( ouvrier, intellectuel, philosophe, athée etc.. )

         3. Doucement avec les perdus (II Samuel 18 / 5 ) « doucement avec le jeune Absalom ! »

             L’âme humaine est délicate, fragile comme une fleur. On n’ouvre jamais un bouton de rose

             avec des tenailles, mais en le plaçant en face des rayons du soleil. Ce n’est pas à nous de

             convaincre de péché, mais c’est le Saint Esprit qui le fait.

             Il faut traiter tette âme avec précaution, sans brusquerie ni moquerie. Le : «  contrains-les

             d’entrer » de Luc 14 n’implique aucune brutalité, mais la douce insistance de l’amour qui

             veut sauver  les âmes. Il faut demander à Dieu beaucoup de tact, de doigté, de délicatesse

             d’âme. Il faut que la cure d’âmes soit comme une prévenance affectueuse qui nous fait

             prendre part aux difficultés et aux luttes des âmes ; les traiter comme s’il s’agissait de nos

             propres difficultés. Etre sévère vis à vis de soi, mais prudents et remplis de compréhension

             vis à vis des autres.

4.   Faire le diagnostic Questionner les âmes jusqu'à ce que nous voyions clairement leurs difficultés : personnelles, familiales, intellectuelles, morales, spirituelles. Dans leurs difficultés matérielles, essayer de découvrir les erreurs morales ou spirituelles qui  les ont permises.

5.   Amener l’interlocuteur à sentir son besoin de Jésus Christ

              Dire que nous avons un remède et présenter Jésus Christ.

6.   Montrer à cette âme son erreur ( si sa difficulté n’est pas imaginaire)  et ainsi faire disparaître sa difficulté.

7.   Le moyen d’arriver au grand but : La disparition des difficultés n’est que le moyen d’arriver à ce grand but : amener le pécheur à un contact régénérateur réel avec Jésus Christ.

                       

LES DIFFERENTES CATEGORIES de PERSONNES

                                                                         CHAPITRE  I

COMMENT AGIR AVEC LES AMES QUI CHERCHENT LE SALUT, MAIS NE SAVENT PAS  COMMENT   L’OBTENIR

a)  Il y a une quantité d’âmes angoissées et dans ce cas, il est facile de les amener à Christ. Leur lire Esaïe 53 en mettant  leur nom et prénom à la place de « nous » si souvent répétés et des mots « pécheur » et « coupable ». S’attacher au verset 6.

Questions à poser :

1.   Qu’est - ce que Dieu a fait de vos péchés ? (lisez la fin du verset ) on peut dire que le texte hébreu l’exprime plus fortement encore : »..a fait frapper sur lui (Jésus) l’iniquité de.. »

2.   Puisque Jésus (consentant) a été châtié à votre place que vous reste - t - il à faire ? Accepter l’œuvre que Jésus a faite.

3.   Voulez-vous l’accepter maintenant ? (Lire v.11 - puisque mon serviteur « Juste » a tout accompli ; il faut donc s’agenouiller et dire à Dieu qu’on accepte. Aider la personne à prier : « je suis pécheur.. je crois que Jésus a souffert à ma place.. j’accepte le pardon de Dieu.. »

4.   Croyez-vous qu’il vous a pardonné ? Montrer à cette âme la certitude et la valeur des promesses de Dieu pour son salut.

5.   Voulez-vous commencer une vie nouvelle ? Expliquer en quoi elle consiste : lire la Parole de Dieu, seul, ou en famille si possible. Prier régulièrement après avoir lu. Confesser joyeusement Christ autour de soi.

b)  Il y a 2 choses que toute âme angoissée doit savoir :

      1 - Vous êtes pécheur et perdu aux yeux de Dieu

      2 - Christ est le Sauveur parfait qu’il vous faut.

 c)   Il y a 2 choses que vous devez faire pour être sauvé :

     1 - Accepter ce sauveur parfait que Dieu vous a donné,

     2 - Le confesser devant les hommes.

Esaïe 55 / 7 : « Que le méchant abandonne sa voie, et l’homme d’iniquité ses pensées ; qu’il retourne à l’Eternel qui aura pitié de lui, à notre Dieu qui ne se lasse pas de pardonner. » =séparation d’avec le péché (le monde..)

Actes 16 / 31 : « Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé, toi et ta famille » =  croire en Jésus.

Jean 3 / 16 : « Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. » = en retour,  vie éternelle.

Comparer Jean 3 / 14 avec Nombres 21/8

« Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert.. »

« Fais-toi  un serpent brûlant et place-le sur une perche ; quiconque aura été mordu et le regardera  conservera la vie. »

Faire bien voir aux âmes troublées que les Israélites mordus par les serpents brûlants n’avaient besoin, pour être guéris, que de regarder de loin le serpent d’airain dressé sur une perche.

Montrer que l’âme mordue par le péché n’a qu’à jeter un regard sur le Christ crucifié pour recevoir le pardon de ses péchés.

Romains 1 / 16 : « Car je n’ai point honte de l’évangile : c’est une puissance de  Dieu pour le salut de quiconque croit. »

Qu’est-ce que l’évangile ?

I Cor 15 / 1-4 : « .. l’évangile  dans lequel vous avez persévéré et par lequel vous êtes sauvés.. »

Voilà ce qu’il faut accepter par la foi du cœur.

Croyez-vous que Christ est mort pour vos péchés ? qu’il est ressuscité ?

 Voulez-vous croire de tout votre cœur à cette déclaration ? demander à Dieu le pardon de vos péchés ?

Voulez-vous croire de tout votre cœur que le ressuscité vous sauve ? qu’il va vous garder jour après jour de la puissance du péché ?

Romains 10 /9-10 : « Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras  sauvé ».

Ce texte souligne tout ce qu’un pécheur a à faire Actes  16 / 31 « Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé. »

a)   implorer le nom du Seigneur

b)  croire que Dieu veut le sauver immédiatement.

Exode 12 / 7 « On prendra de son sang et on en mettra sur les deux poteaux et sur le linteau de la porte des maisons.. »

Exode  12 / 23 : « Quand l’Eternel passera.. et verra le sang.. il passera par dessus et ne permettra pas au destructeur d’entrer dans vos maisons pour frapper. »

C’est le sang de Christ qui nous met, nous aussi en sécurité. Là où Dieu voit le sang de son Fils, il passe outre. Rien d’autre à faire que :

a)   reconnaître que notre seule sécurité est le sang précieux de l’Agneau de Dieu.

b)  nous abriter avec foi derrière ce sang divin.

c)   nous confier ensuite dans l’amour miséricordieux du Père.

Luc 18 / 10-14 : « Deux hommes montèrent au temple pour prier.. O Dieu soit apaisé envers moi qui suis un pécheur.. celui-ci descendit justifié plutôt que l’autre. Car quiconque s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé. »

Ce texte peut être utilisé dans différents sens.

     Le Pharisien possède beaucoup de choses, il n’en est pas moins perdu. Le publicain se reconnaît pécheur et perdu ; il implore la miséricorde de Dieu  (il retourne pardonné dans sa maison..)

Questions à poser :

a)   lequel des 2 retourne justifié dans sa maison ?

b)  pourquoi l’a-t-il été plutôt que le pharisien ?

c)   devant un Dieu Saint et Juste, le pécheur a pris la seule position valable : à genoux, il implore son pardon. Quelle est donc la seule chose que vous ayez à faire pour être pardonné ?

 Après l’avoir fait

Rentrerez-vous chez vous justifié , pardonné ?

Luc 7 / 48-50 :  « tes péchés sont pardonnés... Ta foi  t’a sauvé, va en paix. »

a)   quelle espèce de foi avait cette femme ?

b)  en quoi consiste la foi qui sauve ? croire fermement que Jésus peut et veut  pardonner.

c)   pouvez-vous croire cela ?

d)  le voulez-vous ?

Galates  3 / 10-13 : « Le juste vivra par la foi.. Christ nous a rachetés de la malédiction.

Dans quelle position est le pécheur jusqu’au moment où il accepte Christ ? sous la malédiction.

Quelle est l’œuvre de Christ au v. 13 ? Il a été fait malédiction pour nous.

Qu’a donc à faire le pécheur ? Accepter que Christ soit notre garant.

Voulez-vous l’accepter comme tel ?

CHAPÎTRE II

COMMENT AGIR AVEC

CEUX QUI CROIENT, MAIS QUI NE POSSEDENT PAS L’ASSURANCE DU SALUT.

Question vitale - Si nous ne croyons pas que  nous sommes sauvés pour toujours, c’est un manque de confiance dans l’œuvre expiatoire de Jésus-Christ.

           Malheureusement, beaucoup de chrétiens se font un mérite de leur incertitude ; ils disent que c’est un grand orgueil que d’affirmer : « je suis  sauvé » ou « je suis un enfant de Dieu ». Ces réflexions ne viennent pas du Saint Esprit, mais du malin.

A) Raisons pour lesquelles bien des gens n’ont pas l’assurance de leur salut.

a)  Ils s’attendent à sentir quelque chose. La foi n’a rien à voir avec nos sensations ; jamais Jésus Christ n’a dit à un pécheur repentant : « Tes péchés sont pardonnés, ressens-le » mais il lui dit : « Crois-tu cela ? » ou encore : « Crois-le ! » Il fait toujours appel à la foi.

b)  d’autres se confient toujours en leurs bonnes oeuvres. Il n’y a pas contradiction entre ce que dit Paul aux Romains et aux Galates et ce que dit Jacques au sujet des oeuvres. Paul parle des oeuvres de la chair et de la loi, et Jacques parle es oeuvres de la foi et  l’harmonisation des 2 se trouve en Ephésiens 2 / 10  (les oeuvres sont les conséquences, le fruit de la foi, et non la cause de notre salut).

           Rom. 10/3-4 ; Rom. 3/20 - Gal 3/10 - Jacques 2/10 - Esaïe 64/5.

c)   Ils n’étaient jamais nés de nouveau - Etre réveillé ne signifie pas être né de nouveau ; c’est le

         premier  stade d’être réveillé ; être né de nouveau est le 2ème stade : (Jean 1/12 -3/21 - 3/3-9)

d)  En réalité, ils ne veulent pas faire la volonté de Dieu (Jean 3/19 - Jacques 4/17)

e)   Dans la plupart des cas, ils sont ignorants de la Parole de Dieu en ce qui concerne l’assurance du salut (Prov. 29/18) L’ignorance volontaire est un péché.

f)   Manque de clarté dans la prédication, ou manque de décision à la fin de la prédication. Ne jamais remplacer un appel indispensable par de simples voeux ! Les prédications modernistes se contentent de prêcher la morale, c’est-à-dire, le perfectionnement du vieil homme, au lieu de prêcher la nouvelle naissance.

B) Comment pouvons-nous savoir que nous avons la vie éternelle ?

        a) Par le témoignage de Dieu lui-même dans Sa Parole (2 Tim 3/16)

             Questions : Etes-vous sauvé ?

                                Savez-vous par expérience que vos péchés sont  pardonnés ?

                                Avez-vous reçu la vie éternelle ?

              Réponses probables : .. « J’espère .. »

                                                    « Personne ne peut être sûr... »

 Lire alors ; Jean 20 / 31 : « .. afin qu’en croyant.. vous ayez la vie éternelle.. »

                   I Jean 5/13 : « .. afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle.. »

                   Jean 1 / 12 : Christ donne - à tous ceux qui le reçoivent - le droit d’être faits enfants de

                                        Dieu.

Que reçoit toute âme qui accepte Christ ? : le droit de devenir enfant de Dieu !

L’avez-vous accepté ? Avez-vous reçu ce droit  dans la personne de Christ ?                                        Sinon,   Demander : voulez-vous l’accepter maintenant ?

Si oui    Insister : jusqu'à ce que cet interlocuteur dise : « je suis un enfant de Dieu ! »

              Ajouter : « N’en doutez plus jamais ! c’est écrit ! »

     Ne jamais quitter ce sujet de conversation avant que l’interlocuteur ait cru  Dieu sur Parole.

Jean 3 / 36  

   Quels sont ceux qui possèdent la vie éternelle ?

    Croyez-vous au Fils ? (c’est s’approprier l’œuvre faite à la croix).

     Si oui : alors, qu’est-ce que vous possédez ?

     Et ensemble, remercier  Dieu pour un si précieux don.

Jean  5 / 24 : « Celui qui écoute ma parole et qui croit à celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle. »

Considérez-vous cette Parole de Dieu comme étant la vérité ?

Croyez-vous au Père qui a envoyé Jésus ?

 (Expliquer : « Qu’est-ce que croire au Père ? » : exposé rapide de l’homme sans Dieu..)

Si oui vous avez donc la vie éternelle !

           vous êtes passé de la mort à la vie !

Expliquer : qu’il n’est pas du tout écrit que vous deviez  ressentir quelque chose pour le croire.

Nous marchons par la foi

Nous devons croire avant d’expérimenter (Jean 11 / 40 )

Douter de l’Ecriture, c’est appeler Dieu menteur.

b)  Le croyant peut savoir que ses péchés sont pardonnés, parce que l’Ecriture l’affirme.

Actes 10 : 43 : « quiconque croit en Lui reçoit par son nom le pardon des péchés. »

     Qu’est-ce que « quiconque » ?

     Qu’est-ce que « croire en Jésus » ? Placer les gens en face du réel : « reçoit »

      Maintenant, vous recevez le pardon des péchés

      Maintenant, le pardon vous est donné (I Jean 1/9) « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner et pour nous purifier de toute iniquité. »

c)   Le croyant peut savoir qu’il est justifié de tous ses péchés, parce que l’Ecriture l’affirme

Actes 13 / 39 : « quiconque croit est justifié par  lui..

Est-ce que vous croyez Dieu sur parole ?

Qu’êtes - vous donc, dans ce cas ? Justifié !

Qu’est-ce que cela signifie ? Le pardon confère la justification

Remercions Dieu d’une telle délivrance.

          En résumé, celui qui croit à l’œuvre de Jésus Christ au Calvaire, se sait sauvé, passé de la mort à la vie, héritier de la vie éternelle, enfant de Dieu, pardonné, justifié ; mais nous avons souvent employé le verbe « croire », le mot « croyant » :

Qu’est-ce que croire ?

          Il ne s’agit pas de la foi intellectuelle et stérile qui ne sauve personne, crée de fausses assurances, de fausses espérances, il s’agit de la foi qui sauve, la foi du cœur qui croit Dieu sur parole et se saisit de la chose promise. Il ne s’agit  pas de « croire en Dieu », mais de : croire Dieu,

de croire Christ sur parole, en particulier dans sa parole inspirée.

          Ne jamais encourager à saisir le pardon avant  d’avoir amené les âmes à accepter Christ.

Croire, c’est recevoir Jésus ( Jean 1 / 12 - II Tim 1 /12 - Rom 10/10) en insistant sur le mot « du cœur ». Celui qui croit du cœur fait une expérience, il a une foi efficace.

     Après avoir accepté Christ, il faut confesser Christ ouvertement (Rom.10/10-11-Matt.10/32)

Ensuite, vient le témoignage intérieur du Saint Esprit.

     Ne pas intervertir l’ordre des faits :

1 / confesser

2 / recevoir ce témoignage (Gal. 4 / 6  - Rom. 8 / 16 - 8 / 6 )

     Le fruit de l’Esprit en nous manifeste que la vie éternelle est bien aussi en nous

(I Jean 3 / 24 - Gal 5 / 22)

          Pourquoi certaines âmes n’arrivent-elles pas à avoir la certitude du pardon ?

Parce que beaucoup d’entre elles son esclaves d’une habitude coupable, d’un péché,  gardent dans leur cœur un interdit.

          Y a - t - il dans votre vie quelque chose  qui trouble votre conscience ? ou quelque péché que vous n’avez pas abandonné jusqu’ici ?

          Décider l’auditeur à les confesser et à les abandonner (Ps. 32 / 1-5 - Prov.28/13 - Esaïe 55/7 -

Jean 8/12 )

          Cette assurance de pardon et du salut vient donc :

a)   par une repentance sincère (confession et abandon de ses péchés ) I Jean 1/9-10

b)  par la foi en l’œuvre expiatoire de Jésus Christ (I Jean 5 / 13)

c)   en confessant Jésus Christ devant les hommes.

C ) Conclusion :

       Voici les expressions bibliques affirmant que nos péchés nous sont pardonnés :

a)   pardonnés  Ps 10 / 3 -3 ; Jér.50 / 20 ; Matt. 9 / 2 ; Matt.6 / 12 ; Marc 2 / 5 ; Luc 7 / 47 ; I Jean 1/9

b)  Ils ne sont plus imputés :

     Ps. 32/ 2 ; Es. 40 / 2 ; Ez.18 : 22 ; 33 / 16 ; Rom. 4 / 8 ; II Cor.5 / 19.

c)   Ils sont  acquittés : II Sam. 12 / 13 -  Michée 7 / 8

d)  Ils sont lavés et blanchis : 

      Ps. 51 / 4-9 ; Es. 1 / 18 ; Actes 22 / 16 ; I Cor. 6 / 11 ; Apoc. 1 / 5

e)   Ils sont couverts :

 Ps. 32 / 1 - 85 / 3 ; Rom. 4 / 7 ;

  f) Ils sont effacés :

  Ps. 51 / 11 ; Esaïe 44 / 22 ; 43 / 25 ;  Actes 3 / 19 ; Rom. 11 / 27

  g)  Ils sont oubliés

   Ps. 25 / 7 ; Esaïe 43 / 25 ; Jérémie 31 / 34 ; Hébreux 8 / 12 ; 10 / 17

  h)  Ils sont ôtés

   Jean 1 / 29 ; I Pierre 2 / 24 ; I Jean 3 / 5 ; Exode 34 / 7 ; Nombres 14 / 18 ; Esaïe 6 / 7 ;

    Michée 7 / 18-19 ; Zacharie 3 / 4-9

CHAPITRE III

LES AMES ANGOISSEES , MAIS ARRETEES PAR DIVERS OBSTACLES

Comment agir avec ceux qui sont profondément convaincus de péché, mais qui disent :

                       « Je suis un trop grand pécheur »

1 . Notes générales - Un grand nombre de gens tombe dans cette catégorie, ; beaucoup sont trop sincères et honnêtes pour nier le fait qu’ils sont pécheurs ; ils en souffrent, le péché les accable, mais au lieu de chercher la délivrance de ce poids, ils se résignent et s’écrient : « je suis un trop grand pécheur ! »

     A cette catégorie de personnes il faut montrer la grâce et non la loi. Il ne faut pas avoir peur d’enfoncer le glaive encore plus profondément dans leur conscience, mais il faut absolument leur montrer, en même temps , la possibilité glorieuse d’une parfaite délivrance. Ne jamais dire, surtout, que le péché n’est  pas grave, mais lui dire au contraire que son état de péché est encore plus grave qu’il ne le pense, mais qu’il a été jugé et jugé à la croix. (Es. 53 / 6 ; I Pierre 2/ 24)

2.   Conseils généraux -

a)  en admettant le fait qu’il y a de très grands pécheurs,

b)  ne  jamais dire : « vous n’êtes pas un si grand pécheur que cela ; ne prenez pas cela au tragique » - se garder de devenir de faux consolateurs,

c)   montrer le péché comme étant plus grand, jusqu'à ce qu’il semble excessivement grand,

d)   essayer, par tous les moyens légitimes, de développer la conscience du  péché, Si un homme a confessé un péché à Jésus, ou à un homme, dire qu’on ne veut pas le savoir ; ne pas tolérer de confessions  publiques  qui font du mal aux autres,

e)   fixer les yeux de ce grand pécheur sur le grand rédempteur (Rom. 5 / 20 - Esaïe 53 / 6 )

3.   Comment faut-il agir ?

a)  prendre la Bible, et montrer les grandes promesses de la Rédemption.

 1. Il est venu appeler les pécheurs à la repentance ( Luc 5 / 31-32 - Matthieu 9 / 12-13 )

 2. Il est venu chercher et sauver ceux qui étaient perdus (Luc 9 / 56 ; 15 entier)

          Quelqu’un disait un jour : « Ah !...  je suis perdu !»

           Réponse : « vous êtes l’homme que je cherche ! » (Luc 19 / 10)

3.  Il est venu sauver le premier des pécheurs, Paul, l’apôtre (I Tim. 1/15 - Héb. 7/25)

4.  Il est venu arracher à la mort les meurtriers (Ps. 32/5 ; Es.1 / 18 ; Ps. 51/ 14 - 16 ; Luc 23 / 43

             II Sam.  12 / 5,7,13 )

     5.  Il est venu mourir pour les plus mauvais, les sans - Dieu, les ennemis, les injustes (Rom.5/6-8

              I Pierre 3  / 18)

  b)  Montrer la complaisance  de Dieu, sa grâce et sa miséricorde à l’égard des pécheurs (Es. 43-25 

        55 / 1-2 ; Jean 3/16 ; II Pi. 3/9 ; Luc 15/17-20 ; I jean. 2/1-2 ; 4/14 ; Esaïe 44/22)

1.   Prendre les textes : « Venez et Revenez » (Matt.11/28 etc..)

2.   Souligner l’importance de faire un acte décisif :

            Si l’interlocuteur dit : « je ne peux pas, j’ai trop de péchés » : répondre : « tant mieux, car

             Jésus,  lui, peut. »

3.   prendre dans sa main droite - par exemple - un objet lourd, ou quelque chose qui tache en

             disant : ma main droite, c’est vous, ma main gauche, c’est Christ , et l’objet, c’est le

              fardeau de vos péchés - le changement de main, il est sur Christ, et doit y rester. (Jean 1/29

              Actes 10 / 43 ;  Hébreux 7 / 25 ).

                                                              

CHAPITRE IV

Comment agir avec

ceux qui veulent se perfectionner avant de venir à Christ

1 ) Notes générales - Cette catégorie de gens ne tombe pas dans la classe des propres justes ; ils ne nient pas le péché, mais il leur semble qu’il leur est impossible de venir à Christ tels qu’ils sont. Pour remédier à cet état d’âme, ils luttent souvent contre telle ou telle inclination ou tel péché ; ils essaient de se défaire des entraves pour progresser dans une vie sainte ; Ces luttes aboutissent généralement à un découragement complet, et même au suicide.

2 ) Observations préliminaires

a)   leur montrer qu’ils ne peuvent être sauvés par une vie morale. Bien des gens croient pouvoir arriver, d’abord à un certain degré de moralité.

b)  selon l’avis de cette classe de gens, le salut par pure grâce semble trop beau pour être vrai.

c)   les prédications qui prétendent qu’on peut obtenir le salut par son propre mérite, en comptant sur son « meilleur moi », sont lâchement responsables de ces conditions-là.

d)  il y a seulement 2 moyens de salut, dit la Parole de Dieu, entre lesquels il faut choisir :

     1. l’accomplissement de tout la loi (Jacques 2 / 10)

2.   le salut par grâce.

                Il nous appartient de choisir le seul qui soit possible.

3 ) Comment faut-il agir ?

a)   chaque ouvrier doit avoir une pleine compréhension du salut par grâce, et pouvoir expliquer les relations entre la foi et les oeuvres (actes 13/39)

b)  leur montrer l’impossibilité complète pour le pécheur de s’améliorer et ainsi, de plaire à Dieu (Jér.13/23 ; 2/22 ; Matt. 7/16)

c)   leur dire que Jésus est venu sauver les pécheurs, et non pas les justes (Matt.9/12 -13 ; 18/11)

d)  par la parabole du pharisien et du publicain, montrer que ce n’est pas ce que nous faisons qui nous recommande à Dieu, mais un esprit brisé et contrit ( Luc 18/9-14 - Ps. 51/19)

e)   la mort de Christ serait superflue si l’homme pouvait faire quoi que ce soit pour expier ses péchés,

f)   montrer l’attitude de Dieu envers leurs bonnes oeuvres (Esaïe 64/5)

4 ) Si maintenant l’interlocuteur répond :

      «  Tout cela est bien bon, mais je crains de ne pouvoir accomplir les exigences de Dieu ! « 

Réponses :

a)  ce n’est pas grâce à notre habileté que  nous pouvons tenir, mais grâce à la puissance de Dieu qui veut nous garder de toute chute. Nous pouvons être gardés par la puissance de Dieu (Jean 10/29)

     Notre sécurité réside uniquement dans la puissance qui vient du Père et du Fils (Ps.116 / 8 ;

     Esaïe 41 / 10 ; II Chron.32 / 7-8 ; Jude 24 ; I Pierre 1 / 5 )

b)  montrer la sécurité de tous les vrais croyants, en Christ (II Tim. 1 / 12 ; Jean 10 / 28 ; Héb.7/25 ;

      Rom. 8 / 37 ;  14-4)

c)   aller plus loin encore, en montrant la délivrance du péché et du mal (I Cor. 10 / 13 ; I Jean 5 / 4 ; 

      II Pierre 2 /9 ; Rom. 6 / 1-2 . _ 8 / 1-2 ; I Jean 3 / 9 ; II  Thess. 3 / 3.)

CHAPITRE V

Comment agir avec :

Ceux qui s’imaginent avoir commis le péché contre le Saint Esprit ?

Notes générales - Quand on fait de la cure d’âme, on est étonné de constater le nombre d’âmes qui sont tourmentées par cette idée. Les cas sont fréquents. Ce sont, en général, des personnes très sincères, ultra - scrupuleuses mais ayant à la base de leur vie chrétienne une conscience maladive. L’ennemi a réussi à s’infiltrer entre Dieu et leur âme, souvent parce que la personne n’aurait pas pu être attaquée sur un autre terrain.

     Il est très difficile de persuader ces âmes de leur erreur ; elles citent des passages comme :         II Pierre 2 / 20-22 ou Héb. 10 / 26-30 ; 6 / 4-6 .A ces âmes, il faut répondre avec beaucoup d’affection et de compréhension.

Le remède

a)  Il faut étudier avec cette âme malade les textes qu’elle allègue et l’aider à les interpréter à la lumière de tout l’évangile, Bible en main,  et ne pas lui permettre d’isoler les versets de l’esprit du texte intégral (c’est justement là la pratique de ces âmes maladives)

     A propos de chaque texte étudié, poser des questions :

Hébreux 6 / 4-6 : (lire 6 /  1 à 12 )

« Ce péché contre le Saint Esprit est le résultat d’un endurcissement volontaire et progressif.

Q. - Y a - t- il en vous une souffrance au sujet de ce texte ?

R. - Oui !

Q. - Y a - t - il de votre part repentance quant à vos péchés ?

R. - Oui !

Q - Endurcissement volontaire ?

R. - Non !

       Par conséquent, puisqu’il n’y a pas endurcissement  volontaire, mais souffrance et repentance, il n’y a pas péché contre le Saint Esprit ( quand il y a ce péché, il n’y a ni repentance, ni souffrance)

Hébreux 10 / 26-30 - Lire 10 / 19- 39

Q. - Est-ce que volontairement vous péchez ?

R. - Non !

Q . Est-ce que volontairement vous foulez au pied le Fils de Dieu ?

R. Non !

Q. - Est-ce que vous tenez pour profane le sang de l’alliance ?

R. - Non !

           Vous n’avez donc pas  commis de péché impardonnable.

II Pierre 2 / 20-22 : (lire tout le chapitre)

Mêmes questions  que ci-dessus au sujet de «volontairement »

b) Attirer l’attention sur différentes choses qui ne sont pas le péché contre le Saint Esprit 

1.   ce n’est ni de la médisance, ni les jurements (voir Matt. 12 / 31-32)

2.   ce n’est ni l’ivresse , ni tout ce que cite I Cor.6/10-11

3.   ce n’est ni l’adultère, ni la fornication (Luc 7 47-50)

4.   ce n’est pas non plus le meurtre (Ps. 51/16)

5.   ce n’est pas un péché particulier d’immoralité.

c)   Attirer l’attention sur :

      différentes choses qui aboutissent finalement au péché contre le Saint Esprit.

1.   le blasphème contre le Saint Esprit (Mat.12 / 31)

2.   la résistance continuelle au Saint Esprit (Actes 7/51)

3.   la continuation méthodique et systématique de l’incrédulité (Jean 16/7-8)

4.   le mensonge persistant contre le Saint Esprit (Actes 5 / 1-10)

5.   l’endurcissement du cœur (Eph.4/18)

6.   la totale indifférence aux choses spirituelles (Eph. 4 / 18)

d)  Ce qu’est le péché contre le Saint Esprit :

    Lire : Matthieu 12 / 31-32 ; Hébreux 6/4-6 ; 10/26-30 ; II Pierre 2/20-22

    Le blasphème contre le Saint - Esprit  - Les pharisiens ne condamnent pas les  exorcistes juifs qui chassent Satan par Beelzébul, mais ils condamnent Jésus, sachant qu’il chasse les mauvais esprits non par Beelzébul, mais par le Saint Esprit qui est en Lui. Leur parti - pris leur fait courir le risque redoutable de s’opposer au Saint Esprit.

1.  se refuser, par parti - pris orgueilleux et consciemment, à entendre Dieu lorsqu’il parle et se manifeste avec la puissance convaincante de son Esprit, c’est encourir une condamnation irrémédiable et définitive,

     2.  Pierre dira plus tard, « vous avez crucifié le Saint et le Juste, mais.. vous avez agi par ignorance..  maintenant, repentez-vous, afin que vos péchés soient pardonnés. » Act.3/14-19

     Par contre, ceux qui, sciemment, préfèrent le péché à Dieu, foulent aux pieds le Fils de Dieu et sous estiment sa grâce après avoir été abondamment éclairés, ceux-là commettent le péché irrémissible. Une âme qui a commis ce péché est arrivée à un endurcissement tel qu’elle n’a plus aucune angoisse ni même le plus léger trouble quant à sa situation devant Dieu.

     Mais accepter de croire qu’on a commis ce péché alors que la conscience est encore tellement sensible et angoissée, c’est s’accuser d’un péché qu’on n’a pas encore commis, sous la suggestion du malin ; c’est accepter de se laisser lier par lui.

e) si nécessaire, s’appliquer  à montrer la différence qu’il y a entre : attrister le Saint Esprit et pécher contre le Saint Esprit

1.   Il y a possibilité d’attrister le Saint Esprit (Eph. 4/30)  Si quelqu’un a attristé le Saint Esprit il est très possible que ce ne soit que momentanément, mais après avoir demandé pardon à Dieu, le travail du Saint Esprit reprendra et continuera.

2.   on peut résister au Saint Esprit ou à la Parole de Dieu (Jean 6/36 ; Esaïe 63/10 ; Actes 7/51) Résister au Saint Esprit, peut avoir des conséquences tristes, mais ce n’est pas le péché contre le Saint Esprit

3.   le chrétien peut être en danger d’éteindre le Saint Esprit. Ceci peut être passager, mais dès que l’âme revient sous l’influence du Saint Esprit, le travail béni peut reprendre. (Héb. 6/4-6 ; Matt.12/ 31-32)

     C’est le blasphème contre le Saint Esprit qui est le seul péché impardonnable. Une âme qui a commis ce péché est arrivée à un endurcissement tel qu’elle n’a plus aucune angoisse à ce sujet. Accepter de croire qu’on a commis ce péché alors que la conscience est encore angoissée, c’est accepter de se laisser lier par l’ennemi.

f) Le remède infaillible de la puissance de Jésus et les promesses de délivrance absolue

     1. montrer la bonne volonté de Christ pour recevoir ceux qui viennent à lui (Jean 6 / 37) Répéter ce texte toutes les fois que les interlocuteurs exprimeront leur doute sur ce point. I Jean 2/1 également. Prier le Saint Esprit de faire pénétrer ce texte dans leur cœur.

     Autres textes : Apoc. 22/17 - Esaïe 55/1 - Esaïe 1/18 - Rom.10/13.

     2. montrer l’importance de faire un acte de volonté et de s’abandonner entièrement entre les mains de Jésus .

         Pour ces âmes, cette ligne de conduite se réalise en les amenant à croire plus à la Parole de

         Dieu qu’à leurs sentiments personnels.

3.   si cela est nécessaire, jeûner et prier, et commander au mauvais esprit de quitter sa proie. Ne

           pas imposer les mains, mais commander au démon de sortir.

                                                                CHAPITRE VI

Comment agir avec :

Ceux qui disent : « Je crains de perdre mes amis »

a)  leur montrer qu’il vaut mieux tout quitter que d’être perdu à jamais (Marc 8/36-38 ; Prov. 29/25 ; 13/20 ; Ps 1/1)

b)  montrer que nous devons donner à Jésus la 1ère place dans notre vie, quelles que soient les conséquences. (Gen.1/1 . Matt.22/37-39)

c)   Dieu ne demande à personne de quitter ce qui serait pour son bien spirituel (Rom. 8/32)

d)  montrer la bénédiction qu’il y a au service de Dieu, même si ce service demande la séparation d’avec des bien-aimés et les amis  (Luc 18 / 29-30 ; Ruth 1/16-18 ; Matt. 19/29-30 ; I Jean 1/3)

e)   insister sur le fait qu’il vaut mieux ne pas avoir d’amis que d’en avoir qui entravent l’oeuvre de Dieu dans notre vie.

                                                                  CHAPITRE VII

Comment agir avec :

Ceux qui disent : « Je serai persécuté et tourné en ridicule »

a)  montrer que d’être persécuté et ridiculisé est le sort de tous ceux qui veulent vivre selon l’Evangile : II Tim 3/12

b)  nous devrions regarder comme un privilège et un sujet de joie d’être persécutés à cause de Christ (Actes 5/40-41 ; Matt. 5/10-12 ; I Pierre 2 / 20-21)

c)   Il y a un réel péril à se laisser gouverner intérieurement par la crainte des hommes (Prov. 29/35 ; Marc. 8/35 ; Matt. 10/28=

d)  montrer que les souffrances du temps présent ne sont rien en comparaison de la gloire à venir ; (Rom 8/18 ; II Cor.4/17-18 ;I Pierre 4/13 ; II Tim. 2/12 ; Actes 14/22)

e)   faire comprendre que pour être victorieux au milieu de la persécution, il suffit de regarder à Jésus. (Héb.12/2-3).

                                                                   CHAPITRE VIII

Comment agir avec :

Ceux qui disent : « Je ne sens absolument rien »

a)  c’est vouloir aller à l’inverse de la foi. Quand je sens mon corps, c’est qu’il y a quelque chose qui ne va pas : Je ne sens mes dents que si elles sont malades ! Il en et de même de notre vie spirituelle.

b)  il n’y a pas une seule allusion dans toute la Bible à une parole affirmant que, pour être sauvé, il est nécessaire d’en avoir la sensation.

     Jésus dit : « crois ! «  et non « ressens » (Jean 1/12 ; Actes 16/31) Dieu ne demande pas de sentir  

     que nous sommes pécheurs, mais de le reconnaître, de le confesser et de nous confier en Christ

     comme Sauveur.

c)   montrer que la repentance n’est pas une sensation. Ce que Dieu demande, c’est l’obéissance, c’est - à - dire l’abandon du péché ( Esaïe 55/7 ; Actes 2/38)

d)  montrer que la joie et la paix sont le résultat du salut et non pas le moyen d’y parvenir (I Pi.1/8

     Gal 5/22 ; Eph. 1/13 ; Actes 5/ 32)

     C’est le pécheur qui accepte Christ et le confesse qui possède la paix.

e)   ce que Dieu réclame de nous, c’est un désir sincère d’être sauvés (Esaïe 55/1 ; Apoc. 22/17)

                                                                     CHAPITRE IX

Quelques autre obstacles

1.   « Je n’arrive pas à me décider, parce que je sais que je suis trop faible pour tenir bon »

      Ces âmes regardent trop à elles-mêmes ; il faut orienter différemment leur regard, le leur faire tourner sur Jésus (II Cor. 12/ 9-10)

Question :

Où se manifeste la force de Christ ?

Réponses :

1.   Dans la faiblesse - Je ne puis rien par moi-même

2.   Christ peut tout

3.   Je puis tout par Christ 

Appuyer sur ces 3 points

       Plus vous vous découvrirez faible et plus la force de Christ apparaîtra merveilleuse dans votre vie ( I Cor.1 / 27) : « Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes. »

       Regardez à Jésus seulement.  Pas à  vous et à Jésus à la fois, mais à Jésus seul.

Philippiens 4/13 : « Je puis tout par celui qui me fortifie »

I  Cor.10/13 : « Dieu.. ne permettra pas que vous soyez tentés au delà.. »

     Dieu sait que  nous sommes très faibles, et il a préparé un moyen à Lui, une délivrance pour chaque circonstance, pour chaque tentation ; il faut regarder seulement à Lui seul.

2.   « Je n’arrive pas à me débarrasser de mes mauvaises habitudes »

        Ces âmes posent le problème à l’envers ; elles attendent d’être délivrées pour suivre Christ, alors que c’est Christ qui a le pouvoir de les délivrer.

         Ces âmes comptent sur elles-mêmes plus que sur Christ ; elles connaissent le Jésus de l’histoire : Jésus crucifié, mais pas encore Christ ressuscité et vivant, toujours présent et le même.

Il faut les persuader :

1. que Jésus Christ est vivant et parfaitement capable de les délivrer ( I Cor.15/3-4)

2. que si elles ne le choisissent pas comme Sauveur et Libérateur, pour les en délivrer, elle en resteront esclaves et en périront  (Galates 6/7-8 ; Jean 8/36)

     3. Question à poser :

      « Voulez-vous vous confier -  maintenant -  en Christ, pour être délivré de la puissance de vos

          péchés présents et de vos mauvaises habitudes ? »

4.   Garder la vie de victoire, par une vie de communion avec le Ressuscité glorifié (Jean 15)

Jésus crucifié donne le pardon et la paix intérieurs, Christ ressuscité donne la délivrance et la liberté. (Matt. 28/18)

3.   « La vie chrétienne selon l’Evangile est trop difficile à vivre. »

        Ces âmes sont arrêtées parce qu’elles sont fascinées par la beauté de l’idéal chrétien et dominées par le sens de leur faiblesse. Elles ne comptent que sur les forces humaines pour le réaliser et, ne s’en découvrant pas en elles-mêmes, désespèrent et renoncent à vivre la vie chrétienne.

          Il faut leur montrer que la vie chrétienne, si elle nécessite un déploiement continuel d’effort, n’est pourtant pas aussi difficile qu’elles le pensent. Il faut leur affirmer qu’elles pourront la réaliser si elles s’y prennent comme il faut, en comptant sur qui il faut (Matt. 11/30)                    Leur montrer que la vie de l’enfant  de Dieu est très heureuse (Ps. 16/11 ; Prov.3/17 ; I Jean 5/3) mais que la vie du pécheur est dure, décevante, malheureuse, c’est un joug de fer, pesant et meurtrissant (Prov. 13/15)

4.   « Si je me convertis, mon commerce en souffrira »

          Il s’agit là d’un cœur partagé. Dieu est mis sur le même plan que les affaires ; il y a là un manque de foi en la fidélité du Seigneur.

La Parole de Dieu doit apporter un complément de lumière et secourir la faible foi.

1.   il vaut mieux perdre son argent que son âme (Marc 8/36 ; Matt. 16/27 ; Marc 10/22 ;

               Luc  12 / 16-21 ;Luc 16 / 24-26)

          2. Dieu est fidèle pour pourvoir à nos besoins temporels et nous donner le nécessaire, voire

               même le superflu (Matt. 6 / 32-33)

5.   « Je ne puis pas renoncer à tout » !

        Ce sont des âmes qui calculent, mais calculent mal. Il faut leur montrer :

1.   qu’il vaut mieux renoncer à tous les biens matériels que de perdre son âme et les trésors spirituels (Marc 10 / 21-22)

2.   que ce que Dieu nous demande d’abandonner est sans valeur en comparaison de ce que nous recevrons en retour (Ps. 16/11 ;   Phil. 3/7-8 ; Marc 10/ 28-30)

3.   que Dieu ne nous demande jamais de renoncer à ce qui nous est bon, mais seulement à ce qui nous est nuisible (Luc 12 /16-21 ; I Jean 2 / 17 )

6.  « J’ai beau chercher Christ, je n’ai jamais de contacte avec Lui, je ne le trouve pas. »

        Ce sont là les paroles de personnes qui ont de bonnes intentions, mais qui sont peu zélées à chercher et à trouver ; elles semblent  prendre leur parti de devoir attendre on ne sait quoi.

          Il faut donc stimuler leur zèle et leur ferveur.

Actes 17 / 27 : s’efforcer de le trouver en tâtonnant, bien qu’il ne soit pas loin de chacun de nous,

Jérémie 29/13 « Si vous me cherchez de tout votre cœur. »

Montrer que Jésus les cherche aussi (Luc 15 / 1-10 ; Luc 19/10 ; Jacques 4/8 ; ) Voulez-vous le chercher de tout votre cœur ?

7 . « Je ne  puis pas croire, mon cœur est trop dur »

        Ces interlocuteurs ne sont pas sur le bon terrain ; il faut les y remettre :

1.   S’il est vrai que votre cœur est dur, ce n’est pourtant pas une solution définitive, irréversible,  car Dieu a dit : Ez. 36 / 26-27. « Je vous donnerai un coeur nouveau.. »

2.   L’objection : « je ne puis pas croire » signifie en réalité la plupart du temps : « je ne veux pas abandonner mes  péchés ». Or, Dieu ne leur  demande justement que de lui abandonner leur péché, et de venir à Lui (Esaïe 55/7 ; Jean 5/44) « Que le méchant abandonne sa voie.. 

3.   « Il est maintenant trop tard pour me convertir : « je suis trop vieux, trop pécheur ; le jour de la grâce est passé pour moi. »

     Ce sont là des paroles de coeurs pessimistes, ou de gens accablés par l’accusateur.

              Il faut leur faire comprendre que, même à la dernière heure, Jésus Christ sauve parfaitement (Deut. 4/30 ; Esaïe 1/18 ;Apoc. 22/17 ; II Pierre 3/9 ; II Cor. 6/2 ; Luc 23/39-43).

CHAPITRE X

Les TEMPORISATEURS

                                        Notes générales Ce sont des âmes toujours indécises ; c’est pour eux une vraie maladie morale ; ils savent bien qu’ils doivent prendre une décision, que c’est là la volonté clairement exprimée de Dieu, mais ils veulent remettre à plus tard la décision à prendre.

Méthodes : Elles varient avec les différentes classes des temporisateurs. Selon la réponse qu’ils font à l’appel, à la conversion, leur répondre en retournant leurs propres paroles contre eux-mêmes, en les appuyant de textes bibliques

a)  « Je ne me sens pas prêt »

                  Prêt pour eux ne signifie pas parfait, mais décidé à recevoir Jésus-Christ. Jésus dit, dans Matt. 24/44 « Tenez-vous prêts.. » Quand serez-vous prêts ? Quand vous déciderez-vous ? Dans un an,  (Matt.25/1-12 et Luc 12/19-28) montrent que le sort d’un homme se règle souvent en moins d’une nuit. Matt. 25/13 ; dit que nous ne savons ni le jour, ni l’heure où Jésus paraîtra. S’il venait ce soir même, ne serait-il pas dangereux de ne pas s’être décidé à l’accepter comme Sauveur personnel

que dans un mois, ou même demain ?

          On peut ainsi utiliser II Pierre 2/1 ; Prov. 27/1 ; Jacques 4/13-14 ; Luc 23/24-28 ; Luc 12/19-20 ; Jean 12/35 ; Jean 7/33-34.

b)  « Je ne peux me décider à la légère...je reviendrai demain soir ! »

Lire Esaïe 55/6 « cherchez l’Eternel pendant qu’il se trouve »

Q. - D’après ce texte, quel est le moment favorable pour chercher Dieu ?

R. -  Pendant qu’il se trouve.

Q. - Quand êtes-vous prêt de le  trouver ?

R. -  Cherchez-le maintenant !  lui-même vous attend !

Si la personne hésite ou résiste, lui faire lire : Prov. 29/1

Q. - Comment sera-t-il brisé ?

R. - Subitement ! sans remède !

Q - Etes-vous prêt à courir un tel risque aujourd’hui ?

       Répondez OUI !

c)   « Mais je ne puis pas me décider ce soir » Il ne faut pourtant pas remettre à demain.

 Pour combien de temps le riche insensé pensait-il avoir des réserves ? (Luc 19/20).. Plusieurs années.

Quand fut-il brisé ? - la même nuit ! (Prov. 29/1)

d)  « J’ai des occupations trop absorbantes ... »

Vous avez raison, elles sont trop absorbantes ! parce que vous ne remettez pas chaque chose à sa vraie place selon une juste échelle des valeurs. Matt. 6/33 « cherchez  premièrement.. »

e)   « J’attends l’heure de Dieu »

Etes-vous prêt à répondre « Oui » à Dieu quand son heure aura réellement sonné ?

Voilà ce que Dieu dit : « Voici  maintenant le temps favorable (I Cor. 6/2 et Héb. 6/15) « aujourd’hui »

f)   « Quand je serai vieux, je répondrai à l’appel de Dieu »

     Les vieux disent « il est trop tard » et voudraient rajeunir pour ne pas recommencer la même folie. Matt. 18/3 dit « ... comme des petits enfants ». Eccl. 12/1 « Jeune homme réjouis-toi.. »

CHAPITRE XI

Les UTOPISTES

Notes générales - Un certain nombre de personnes se font illusion sur leur état d’âme en s’appuyant sur des motifs trompeurs.

A la base de leur illusion  se trouvent quelques notions fausses en contradiction formelle avec la Parole de Dieu.                                                                                                                                       Il faut étudier chacune de ces illusions et mettre en lumière leurs causes et leurs remèdes.

1)  Une fausse conception de la bonté de Dieu :

      Certains inconvertis - âmes pourtant religieuses - disent : « Dieu est trop bon pour condamner des gens à toujours (les damner.) » Leur attitude est sentimentale et non spirituelle ; leur conception de Dieu n’est pas conforme à l’Evangile, quoi qu’ils en pensent et quoi qu’ils en disent. Leur notion de la bonté de Dieu est en conflit avec la sainteté de Dieu et la perdition naturelle de l’homme.

      Certains de ces interlocuteurs ont eu l’esprit faussé par l’enseignement anti - biblique de  certaines sectes, païennes ou prétendues chrétiennes : théosophie, antoinisme, spiritisme, modernisme protestant, science chrétienne, adventisme,  témoins de Jéhovah, et même la notion païenne du « bon Dieu » dans le catholicisme populaire.

       C’est dans la Parole de Dieu seulement que nous trouvons le sens complet de la bonté de Dieu (Rom. 2/2 ; 4,5) - Dieu, dans sa bonté, veut amener tous les hommes à la repentance et les détourner du péché ; mais, si les hommes refusent de se repentir pour garder leurs péchés, ils s’amassent la colère de Dieu pour le jour de sa colère et de son juste jugement. Actes 3/26 ; Jean 8/24 ; nous montrent que celui qui rejette le Fils de Dieu sera rejeté de Dieu, malgré sa bonté.        Jean 5/40 et Pierre 3/9-11 - Ceux qui rejettent le Fils de Dieu se jugent et condamnent eux-mêmes.

Luc 13/3 également. « Si vous ne vous repentez, vous périrez tous également. »

                Voulez-vous vous repentir et venir à Jésus pour avoir la vie ,

2)  Une excessive confiance en soi

a)   « je serai sauvé, parce que je ne suis pas un grand pécheur. »

     Ils fondent leur espoir, non sur l’œuvre de Christ, mais sur leur bonne conduite.

Leur opposer : Galates 2/16 « .. pas par les oeuvres ». Rom. 3/9-20 danger de se reposer sur la fausse justice. Dieu regarde au cœur (Luc. 16/15 ; I Sam. 16/7) Le cœur sans reproche aux yeux des hommes est encore impur aux yeux de Dieu (Héb. 11/6)

      Le bien que nous faisons ne compense pas le mal que nous avons fait. Mépriser le sang du Fils de Dieu pour ne se confier qu’en sa propre justice, c’est commettre le plus grand des péchés. (Héb.10/28) « De quel pire châtiment pensez-vous que sera jugé digne celui qui aura foulé aux pieds le Fils de Dieu, qui  aura tenu pour profane le sang de l’alliance.. »

b)  « J’essaie de faire de mon mieux pour plaire à Dieu. »

     Dieu ne nous demande pas de faire, mais d’être. Vouloir faire quelque chose, c’est retomber sous la loi et sa malédiction ; (Gal 3/10) « Tous ceux qui s’attachent aux oeuvres de la loi sont sous la malédiction.. »

      Jésus Christ a tout accompli, et rien ne reste à faire, sinon de croire et prendre . Nous n’avons pas à nous efforcer de devenir chrétiens pour être sauvés, mais à nous confier dans l’œuvre toute faite de Christ. (Rom. 3/23-25 ; Actes 16/31 ; Jean 1/12)

3)  Fausse sécurité en nous reposant sur nos sensations

     Etes-vous sauvé ?..  J’espère que j’irai au ciel.. je le sens..

     Est-ce un espoir ou une certitude ?

La vrai sécurité ne repose pas sur ce que nous ressentons, mais sur ce que Dieu a dit (Prov.14/12 ;

Luc 18/9-14) Il ne s’agit pas d’avoir le sentiment d’être en règle avec Dieu ; nos sentiments et nos sensations ne sont que des sables mouvants. L’assurance de la vie éternelle ne repose que sur la Parole de Dieu.

4)  Conception libertine du péché

     Si quelqu’un se prétend sauvé tout en vivant dans le péché, il est dans une terrible illusion, un mirage mortel, et il est en même temps un semeur d’ivraie ; le réveil pourrait bien être brutal pour lui, dans l’enfer éternel. Il faut le réveiller auparavant, et le placer en face des exigences du Dieu saint  (I Cor. 6/9-10 ; I Jean 2/29 ; 5/4-5 ; Matt. 22/11-12)

CHAPITRE XII

Les indifférents

             Notes générales : C’est la catégorie la plus nombreuse. Ils ne sont pas convaincus de péché et ne pensent pas avoir besoin d’un Sauveur.

     La lutte pour la vie, la paresse des âmes, les préoccupations matérialistes, la recherche intellectuelle ou scientifique si elle leur tient lieu de foi ; la formation sans Dieu, ont étouffé toute soif spirituelle, les vrais besoins sont refoulés.

             Beaucoup aussi font une distinction avantageuse pour leur tiédeur, entre les grands et les petits péchés. A leurs yeux, ils n’ont jamais commis que quelques peccadilles insignifiantes et sans suites dangereuses. Leur attitude est donc fondée sur une certaine dose d’hypocrisie (inconsciente) qu’il faut leur dévoiler. C’est un sérieux réveil de conscience qu’il leur faut expérimenter.

1)Sur quoi se base leur fausse sécurité ?

a)   fausse confiance dans leur réputation et leurs bonnes oeuvres.

b)  fausse notion du péché,

c)   conscience endormie

d)  ils préfèrent les ténèbres à la lumière

e)   ils refusent d’être réveillés.

2)  Méthode : Il faut :

a)   Les blesser avec la loi : Prendre les 10 commandements et mettre les gens en face des exigences solennelles du Dieu saint (Matt.9/12-13) Il n’y a pas de baume en Galaad pour qui ne se voit pas blessé (allusion à Jérémie 8/22)

                           Il n’y a pas de Sauveur pour qui ne se reconnaît pas perdu

     En maniant chaque commandement, avoir toujours présent à l’esprit Jacques 2/10 pour le rappeler au moment voulu. « Car quiconque observe toute la loi, mais pèche contre un seul commandement, devient coupable de tous. »

b)  Les blesser avec le sommaire de la Loi et sa note d’amour

             Faire lire : Matt. 22 / 37-38 : « Tu  aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ta pensée. C’est le premier et le plus grand commandement. »

1)  aux yeux de Dieu, quel est le plus grand commandement ?

2)  avez-vous toujours observé ce commandement ? (insister sur toujours)

3)  Si c’est le plus grand commandement, de quel péché vous êtes-vous donc rendu coupable ?

c)   Il faut leur montrer qu’ils ressemblent aux hypocrites, bien qu’ils ne veuillent pas d’abord en convenir.

               En effet, ils ne veulent jamais se voir condamner par Dieu.

                Seule, la Parole de Dieu peut déchirer leur voile et briser leur cœur. Leur lire Luc18/9-14

                où c’est bien l’homme juste à ses propres yeux qui doit se reconnaître condamné par

                Dieu.

d)  Les placer en face des déclarations formelles de l’Ecriture d’après lesquelles tout homme

                 est pécheur, même le meilleur (Rom 3/23 ; Rom. 3/19 ) Appliquez cette méthode des

                 questions à Esaïe 53/6 ; Jean 8/34

                 Comment Dieu juge-t-il celui qui se livre au péché ? etc.. Gal. 3/10 ; Rom. 6/23 ;

                  Jean 3/ 36 ; I Pierre 2/ 24 ; Mat. 27 / 46.

e)   Terribles conséquences du  péché :

                     Jean 8/24 ; II Thes.1/7-9 ; Apoc. 14/10-11 ; 20/15 ; Apoc. 20/8 )

          Comme convaincre de péché est l’œuvre du Saint Esprit, prier intérieurement le Saint Esprit de nous guider et de nous remplir de puissance, pour que nos paroles soient comme chargées de la puissance persuasive du Saint Esprit.

CHAPITRE XIII

Comment agir avec

les âmes imparfaitement converties

 

Notes générales - Ils sont venus à la vie chrétienne attirés par l’attrait de la guérison, des avantages matériels, de la protection divine, etc.. mais pas par la soif ardente de pardon et de régénération -        pas sous l’impulsion d’une vraie repentance.

          Ils n’ont pas pleuré amèrement sur leurs péchés personnels.

          Peut-être ont-ils été attirés par leur conjoint et ont cédé pour lui plaire, mais n’ont pas été attirés directement par le Seigneur.

          Parmi eux se trouvent aussi des enfants de chrétiens convertis, réellement nés de nouveau. Il vivent un peu de l’expérience de leurs parents : « nous avons Abraham pour père ». Ils aiment d’ailleurs le Seigneur, mais n’ont jamais eu cette repentance profonde qui tue et anéantit la disposition à pécher. Ils font de gros efforts pour essayer de produire les fruits de l’Esprit, mais ne le peuvent pas ; leurs  efforts leur sont pénibles et ils se désolent de toujours échouer.

Le remède :

a)   Il faut avoir un entretien avec eux, s’entendre avec eux pour que cet entretien soit empreint d’une très grande franchise, d’un caractère de profonde vérité, sinon l’œuvre du Saint Esprit ne pourra se faire.

b)  Leur montrer leur situation présente ; il y a dans leur pensée une méprise, un malentendu, une confusion. Le serviteur de Dieu qui les a baptisés porte une part de responsabilité.

                 1 ) Ils n’ont pas part à toutes les richesses des enfants de Dieu ; la vraie joie rayonnante est absente, alors qu’ils ont rompu avec certaines joies de la terre. Il s’en considèrent comme sevrés et, au fond du cœur, les regrettent. Il faut leur faire reconnaître qu’il ne sont ni joyeux, ni heureux (Apoc. 3/17)

2)  Comme beaucoup d’autres, ils ont cherché le baptême du Saint Esprit pendant quelque temps, mais ne l’ayant pas reçu, ils se sont vite lassés et y ont renoncé, considérant une telle recherche comme un peu fanatique.

3)  Ils n’ont pas d’attrait pour la prière. Personne ne les verra jamais passer une heure devant Dieu. Ils se contentent volontiers d’un peu de religion, d’un peu de prière.

4)  Ils lisent leur Bible par devoir, mais non par soif ou par attrait et dès qu’ils ont accompli leurs dévotions, ils se considèrent comme en règle avec Dieu, sans vouloir s’avouer que leur cœur n’est pas satisfait.

5)   Ils ne voient pas leurs  péchés ni ceux des autres comme Dieu les voit. Leur appréciation du péché est humaine et non divine.

6)  Ils voient les défauts d’autrui, mais pas les leurs, et jugent très vite.

c)   Les aider à réfléchir sur les motifs de leur pauvre spiritualité. Leur montrer que leur tiédeur spirituelle et leur tiédeur d’appréciation morale vient d’un manque de vraie repentance ; que, du même coup, leur régénération n’est que superficielle ou partielle, que leur conversion a été plus intellectuelle que spirituelle et que, surtout, ils n’ont point renoncé à eux-mêmes en se donnant à Dieu.

d)  leur montrer les dangers qui les menacent : tiédeur grandissante (Matt.26/34 ; 40/41 ; 26/69-70) découragement  croissant (Luc 9/58) ; abandon des réunions et de l’assemblée (Héb.10/23-25) jeter le manche après la cognée et retourner en arrière (Luc 9/62 ) ; retour au monde et ses plaisirs éphémères et retour vers les satisfactions du moi. (Matt. 19/22)

e)   les décider à se repentir, d’une vraie repentance ; à renoncer à eux-mêmes (Luc 9/23-26) au renoncement total (Rom 12/1-2). Le pire,  pour un vrai chrétien, ce n’est pas de se séparer du péché, mais c’est d’être mis en contacte avec le péché. Haïssez le péché ! car c’est une chose abominable, entièrement digne d’un châtiment éternel ; il ne tend qu’à vous détruire corps et âme, pour ce temps et l’éternité. Rejetez tout péché ; ne l’aimez pas ; ne le regrettez pas ; ne participez pas à cette vague de mort qui passe sur la terre. Considérez comme un vrai miracle d’amour de la part de Dieu qu’il soit prêt à tout pardonner si vraiment vous vous détournez  du péché sans regret et sans retour.

Quatre mots doivent vous guider :

1)  Confessez   =   repentance

2)  Croyez        =   foi

3)  Prenez         =   appropriation

4)  Remerciez   =   louange

                                                                     

CHAPITRE XIV

Les rétrogrades

               Notes générales : Dans tous les réveils, il y a eu une quantité de réveillés et de convertis, qui après quelque temps, son retournés en arrière ou  ont tout abandonné...

1.   - Les uns sont des chrétiens qui ont été bien convertis mais dont la vie spirituelle a manqué d’équilibre. Il y a eu, chez eux, au début, un très gros engouement pour la piété et toutes les réunions qu’ils n’auraient manqué à aucun prix, sacrifiant famille, foyer, enfants, ne prenant point le repos physique nécessaire ni détente au grand air (ils ont fait de l’asphyxie et de l’indigestion spirituelle) puis, la lassitude s’est emparée d’eux ; alors ils ont vu leur erreur mais n’ont pas eu le moyen de rééquilibrer leur vie ; ils ont abandonné la vie spirituelle et sont retombés dans le péché..

2.   - D’autres sont des âmes imparfaitement converties qui, faute d’avoir été soignées à temps, sont retournées dans le monde  pour des motifs plus ou moins valables qu’il vaut la peine d’analyser.

           Tous ces disciples infidèles sont retombés sous la puissance de Satan, et inconsciemment,

     causent de graves désordres :

a)   Ils sont un mauvais témoignage pour les vrais enfants de Dieu et agissant sur eux comme le levain sur la pâte

b)  Ils sont un rocher de scandale pour les gens du monde qui se servent d’eux contre Dieu et les méprisent plus ou moins ouvertement.

I ) Les vraies causes de leur infidélité.

a)  Les fausses excuses :

1.   « J’ai été scandalisé par tel membre de l’Eglise.. »

              Si cette excuse a quelque valeur auprès des hommes, elle n’en a aucune auprès de Dieu. Jésus n’a jamais promis aux disciples qu’il n’y aurait pas de scandales et d’attitudes scandaleuses parmi les chrétiens - au contraire ! (voir Matthieu 18/6-7)

           2. « Les autres chrétiens font la même chose »

               Le diable nous fait admirer certains hommes et fait commettre une faute à l’un d’entre eux, d’où : révolte et, au lieu de bien faire, on désire faire comme eux.

              3. « On m’a mal jugé... on a été injuste envers moi »

                  Souvent un mécontentement résulte d’une mauvaise interprétation de paroles ou d’actes de frères et de soeurs ; « on nous a mal compris, ou pas du tout compris, et si mal jugés. »

4.   « Les chrétiens ne sont pas meilleurs que les païens... »

               et on se tourne vers ces derniers

            Toutes ces fausses excuses recouvrent une seule et même cause ; à leur base, il y a une séparation intérieure d’avec Jésus Christ. C’est pourquoi dans ces 3 cas et dans beaucoup d’autres semblables ; ils ont regardé aux hommes au lieu de fixer les yeux sur Christ. ( Héb.12/1-3)

b)  Les interdits

           Souvent, la cause d’une attitude rétrograde est une infidélité secrète, en un mot ; un interdit.

L’interdit, c’est tel péché que l’on refuse de confesser et d’abandonner ; habitudes coupables, attachements interdits par Dieu, rancune entretenue dans le cœur.

           Le rétrograde ne peut retrouver son premier amour, sa joie, sa puissance que s’il confesse son péché et l’abandonne.

Un interdit, c’est un ver rongeur. C’est le cas pour ceux qui ne peuvent pardonner aux autres leurs offenses. Cette infidélité conduit rapidement à la chute car elle est opposée à l’esprit du Christ et elle fait agir contre sa volonté.

c)   La négligence de la lecture quotidienne de la Parole de Dieu : ( Matt. 4/4 )

               Si l’homme extérieur a besoin de pain pour vivre, l’homme intérieur a, plus  encore, besoin du pain du ciel, du pain vivant, nourriture vivifiante par excellence (Ez.3/1-3)

d)  La négligence de la consécration matinale quotidienne et de la prière.

               La prière est à l’âme, ce que l’oxygène est aux poumons ; une vie  dirigée est une source de force. ( Ps. 16/7-11)

          e) L’absence de témoignage.

               Les ordres de Jésus, quant au témoignage, sont pourtant formels (Matt.10/32) ; Luc 12/8) ; Voilà pourquoi tant de chrétiens perdent leur joie et deviennent rétrogrades.

II - Le Remède

      Il y a deux façons d’appliquer le remède, selon qu’ils sont rassasiés ou non de leurs égarements et qu’ils désirent ou non revenir à Dieu.

      a) Ceux qui désirent revenir à Dieu, ont simplement besoin d’entendre les invitations touchantes du Seigneur, pourvu qu’ils reconnaissent leur péché et reviennent à Lui : (Jér.3/12-13 ; 

29 :11-13 ; II  Chron. 16 / 14 ; 15 / 14 ; Osée 14/1-4 ; Esaïe 43/22-25 ; Luc 15 / 11-24 ; Deut. 4/28-31 ; Esaïe 44/20-22 ; I Jean 1/9 ; 2/1-2 )

b)  Ceux qui n’ont pas un vif désir de revenir à Dieu.

            1. Leur dire qu’ils se sont trompés s’ils ont abandonné  Dieu à cause des fautes des hommes ; ceux-ci n’ont pas suivi les commandements du Seigneur, ce sont donc eux qui sont coupables. En rejetant le Seigneur, ils ont accompli un acte d’une profonde injustice à l’égard du

Seigneur, et un acte de folie.

                Pour leur en donner la preuve, lire Jérémie 2 / 13 : « Car mon peuple a commis un double péché : ils m’ont abandonné, moi qui suis une source d’eau vive.. »

Jérémie. 2/5 : « Quelle iniquité vos pères ont-ils trouvée en moi, pour s’éloigner de moi.. »

 puis leur poser cette question : que vous a donc fait le Seigneur pour que vous l’ayez abandonné ? N’a-t-il pas tenu sa parole ? Qui n’a pas tenu sa promesse ? Lui ou vous ? Quelle folie que de troquer une fontaine d’eau fraîche contre une source de boue !

2.   Conséquences dramatiques (Jérémie 2/19) .. « ton infidélité te punira... c’est une chose

                 mauvaise et amère d’abandonner l’Eternel ton Dieu ».

                 Jérémie 2/20-37 ; Amos 4/6-12 ; Jean 15/-6

3.   Pourtant, Dieu n’a pas changé à leur égard (II Tim. 2 /13) : « Si nous sommes infidèles, il demeure fidèle, car il ne peut se renier lui-même. » L’alliance contractée avec Dieu n’est jamais retirée de la part de Dieu ; l’infidèle est toujours accepté par Dieu à la condition qu’il revienne sincèrement à Lui.

4.   Nécessité absolue d’une repentance sincère. L’infidèle doit, avant tout reconnaître son péché et se repentir (Apoc.2/4) »Ce que j’ai contre toi, c’est que tu as abandonné ton premier amour. » Osée  14/1-2 « Revenez à  l’Eternel et dites-lui : pardonne toutes les iniquités.. » Jean 6/37 : « Je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi. »

5.   Pour jouir d’une paix parfaite, le retour à Dieu doit être suivi d’une réparation. Le tort que nous avons fait aux hommes par notre infidélité doit être réparé vis à vis de l’homme. C’est difficile, mais c’est une loi bien arrêtée dans le royaume de Dieu

6.   Tracer au repentant la conduite qu’il doit suivre afin de le prémunir contre de nouvelles rechutes.

CHAPITRE XV

Les Récriminateurs :

(récriminer : trouver à redire, à critiquer..)

                                    Notes générales : Ce sont des âmes qui se posent en Juges ; elles se plaignent, ou de Dieu ou des autres, ou de leur propre malheur, mais ne sont pas convaincues de péché ; elles se placent volontiers sur un terrain philosophique, ou sur celui de la raison. Leurs connaissances bibliques sont superficielles ; il faut les éclairer avec la Parole de Dieu.

Le remède : Nous les classerons en 3 groupes pour les soigner :

1. Récriminations contre la Bible

     On ne peut pas se confier dans la Bible : elle est pleine de contradictions ! Lesquelles ?La plupart du temps, il seront embarrassés pour les trouver ou bien citeront des textes comme  II Cor. 4/3-4 « notre évangile est encore voilé pour ceux qui périssent.. »II Pierre 3/16 : » ces choses  dans lesquelles il y a des points difficiles à comprendre.. »

La réponse se trouve dans Jean 7 / 17 :.. « Si quelqu’un veut faire sa volonté, il connaître si ma doctrine est de Dieu » 

Leur faire comprendre par ce texte que la connaissance des choses de Dieu n’est pas une question intellectuelle, mais une question d’obéissance à la volonté de Dieu  Luc 10 / 21-24 : « Je te loue Père..  de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents et de ce que tu les as révélées aux enfants... Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez..  beaucoup ont désiré entendre ce que vous entendez,  et ne l’ont pas entendu.. » I Cor. 1 / 24 : « folie pour les païens, mais puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour ceux qui sont appelés.. » ; 26-27 : «  mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages.. afin que nulle chair  ne se glorifie devant Dieu. »

2. Récriminations contre Dieu

    « Si l’homme est mauvais, c’est la faute de Dieu qui l’a créé, donc, Dieu est injuste en le punissant. »

Réponse : Romains 9 /20 « O homme, toi plutôt, qui es-tu pour contester avec Dieu ? le vase d’argile dira-t-il à celui qui l’a formé : Pourquoi m’as - tu fait ainsi ?

Ez. 18/27 : « Si le méchant revient de sa méchanceté et pratique la droiture et la justice, il fera vivre son âme. »

Ez. 33 / 11 : «  Je suis vivant, dit le Seigneur l’Eternel ! ce que je désire, ce n’est pas que le méchant meure, c’est qu’il change de conduite et qu’il vive. »

Osée 14 :9 « Les voies de l’Eternel sont  droites les justes y marcheront, mais les rebelles  y tomberont.

Quelle injustice, et quel grave péché que d’accuser Dieu de méfaits qu’il n’a pas commis et de lui attribuer des sentiments absolument contraires à ceux qu’il a pour nous qu’il a exprimés dans la Parole de Dieu.

 Leur lire alors :

Esaïe : 55 / 6-13 en le leur expliquant ligne par ligne.

« Que le méchant abandonne sa voie, et l’homme d’iniquité ses pensées ; qu’il retourne à l’Eternel qui aura pitié de Lui, à notre Dieu qui ne se lasse pas de pardonner. Car mes pensées ne sont vos pensées et vos voies ne sont pas mes voies. .. Ce sera pour l’Eternel une gloire, un monument perpétuel, impérissable. »

3.   Récriminations contre les chrétiens

     « Les chrétiens ne sont pas meilleurs que les autres, ils sont seulement plus hypocrites »

Leur montrer qu’il ne faut pas regarder aux disciples, mais au Maître ; que chacun portera son propre fardeau Gal.6/ 4-5 : « Que chacun examine ses propres oeuvres, et alors il aura sujet de se glorifier pour lui seul et non par rapport à autrui ; car chacun portera son propre fardeau. »

Rom. 14-12 : « Ainsi, chacun de nous rendra compte à Dieu pour lui-même. »

Vous ne maltraiteriez pas votre père ou votre mère parce qu’un cousin a mal agi avec vous !

Dieu vous a-t-il fait du mal ?

Jérémie 2/5 : « Ainsi parle l’Eternel : quelle iniquité vos pères ont-ils trouvée en moi, pour s’éloigner de moi, et pour aller après des choses de néant  et n’être eux-mêmes que néant ?

Rom .14/4 : « Qui es-tu, toi qui juges un serviteur d’autrui ?

Matt. 7/1-5 : « Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés.. »

Jean 21/21-22 : « .. Et celui-ci Seigneur, que lui arrivera-t-il ? Jésus  lui dit : Si je veux qu’il demeure jusqu'à ce que je vienne, que t’importe ! Toi, suis-moi ! »

Marc 11/25-26 : « Si vous avez quelque chose contre quelqu’un, pardonnez, afin que votre Père qui est dans les cieux vous pardonne aussi vos offenses. Mais si vous ne pardonnez pas.. votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos offenses. »

CHAPITRE XVI

Les  Sceptiques :

Notes générales : Il y a 2 classes de sceptiques :

                             Les moqueurs

                             Les sérieux

Ils ne peuvent pas être traités sous le même angle, ni avec la même méthode.

Les sceptiques moqueurs sont très sûrs d’eux-mêmes, animés d’une certaine dose d’orgueil et sont très vites démontés  en présence de quelques  textes précis.

Les sceptiques sérieux sont de vrais chercheurs, mais qui s’égarent en cherchant à connaître Dieu uniquement par l’intelligence. Ils veulent tout comprendre avant de croire : c’est leur façon de marcher par la vue au lieu de marcher par la foi. Ils n’ont d’autre source de connaissance de Dieu et de Christ que la raison et l’intelligence humaine ; ils confondent « révélation divine et Intelligence charnelle (ex. : Thomas et Pilate )

A )  Cause du scepticisme :

1.   L’orgueil : La raison humaine accepte un salut par les oeuvres, par les efforts de l’homme, la morale ; elle se cabre devant le salut par pure grâce et le répudie énergiquement,

2.   Un esprit d’erreur, consécutif à l’orgueil (II Thes.2/10-20) « « .. ceux qui périssent  parce qu’ils n’ont pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvés.. »

3.   La peur des conséquences : Le sceptique pressent, à la lecture de la Bible, qu’elle exigera tout de lui, et n’étant pas prêt à payer le prix par un renoncement à son « Moi » et à l’intelligence comme unique moyen de recherche comme il pressent que la révélation Biblique la considère (cette intelligence) comme vaine et stérile, il essaie un système intellectuel pour justifier sa position . Il y a ici  chez certains, un manque d’honnêteté inconscient.

4.   Une prédication exclusive ou excentrique employant un langage d’initié, le « patois de Canaan »  ou la morale.

5.   La science devenue une idole pour beaucoup d’hommes. Quand la science reste cantonnée dans son propre domaine, elle n’entre pas en contradiction avec la Révélation divine, mais quand elle s’est injustement doublée d’une « philosophie de la science » laquelle se permet de juger ce que scientifiquement, elle n’est pas autorisée à juger, elle cesse d’être un don de Dieu et devient un instrument de doute entre les mains de l’adversaire. Un savant qui se croit trop supérieur pour croire aux simples récits de l’Evangile sort de l’attitude scientifique qui est de constater, de mesurer, de classer les choses matérielles.

B) Le remède

           Ecouter en silence l’interlocuteur pour pouvoir ainsi découvrir la vraie cause de son scepticisme.

a)  à l’égard des sceptiques moqueurs

  1. « Tout ce que vous me prêchez me semble de la folie... »

        Réponses : I Cor. 1/ 18-24 : « Car la prédication de la croix est une folie pour ceux qui

        périssent ; mais pour nous qui  sommes sauvés, elle est une puissance de Dieu. Aussi il est

       écrit : je détruirai la sagesse des sages et j’anéantirai l’intelligence des intelligents. »

       I Cor. 2/14 « Mais l’homme animal ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont

       une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge. »

2.   « Vous vous égarez  dans votre doute »                                                                                               

    Réponses : II  Cor.4/3-4 : « Notre évangile est voilé pour ceux qui périssent ; pour les incrédules  dont le dieu de ce siècle a aveuglé l’intelligence.. »

  3.  « .. Victimes d’un démon d’égarement.. »

       Réponses :  II Thés.2 / 10-12 : « ... toutes les séductions  de l’iniquité pour ceux qui périssent

       parce qu’ils n’ont pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvés. »

      II Pierre 3 / 3-7 : « ..dans les derniers jours, il viendra des moqueurs avec leurs railleries

      marchant selon leurs propres convoitises.. »

      Vous devez vous repentir et changer de vie :

       II Pierre 3 / 9 : « .. Le Seigneur use de patience envers vous, ne voulant pas qu’aucun périsse,

       mais voulant que tous arrivent à la repentance. »

b)  à l’égard des sceptiques sérieux

      Ce sont des sceptiques pendules : vous êtes  aveuglés par l’épais brouillard des doutes ; votre livre préféré serait l’Ecclésiaste mais, cette même Bible qui contient ces pages du roi blasé, renferme aussi des faits qui ont donné au monde l’espérance qui ne trompe point. »

       Le doute intellectuel n’est pas une impasse, mais un tunnel, et tout  tunnel a une issue.

Ex. Psaume 73 « .. tous les rois se prosterneront devant Lui.. »

Il vous faut faire une expérience ; Si vous croyez à l’existence de Dieu, vous devriez lui obéir. Voulez-vous commencer maintenant, quelles qu’en soient les conséquences ? Jean 7/17 : « Si quelqu’un veut faire sa volonté, il connaîtra si ma doctrine est de Dieu, ou si je parle de mon chef.

Avez-vous entendu dire que Dieu exauce les prières ?  Oui, mais je n’y crois pas ! Voulez-vous demander maintenant à Dieu de vous montrer si Jésus Christ est son Fils afin de vous soumettre à lui s’il l’est véritablement ? »

Au point de vue moral : seul le doute moral est mortel pour l’âme. S’ils prétendent ne pas savoir distinguer le bien du mal, c’est qu’il  a du péché en eux.

La racine de vos doutes n’est pas dans votre intelligence, mais dans votre cœur ; ce n’est pas le doute qui vous ronge, mais le péché ; séparez-vous en et confessez-le.

                   Leur scepticisme porte sur différents points de doctrine :

1. L’existence de Dieu : Ps. 14 / 1 « L’insensé dit  en son cœur : Il n’y a point de Dieu ! »

    Il ne veut pas croire : si Dieu existe, ses doutes ne supprimeront pas Dieu. L’incrédulité n’apporte que misère et malheur ; l’athée n’est pas heureux.

2.   La Bible est-elle Parole de Dieu ?  Rom 3 / 3-4 « Si quelques uns n’ont pas cru, leur incrédulité anéantira-t-elle la fidélité de Dieu ? Loin de là ! »

    Jésus Christ  a accepté l’Ancien Testament comme Parole de Dieu ( II Tim. 3/16 : « Toute l’Ecriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli.. »

I Thess. 2 / 13 : « ..La Parole de Dieu, vous l’avez reçue non  comme la parole des hommes, mais, ainsi  qu’elle l’est véritablement, comme la parole de Dieu qui agit en vous qui croyez. »

I Cor  14/37 : « Si quelqu’un croit être prophète ou inspiré, qu’il reconnaisse que ce que je vous écris est un commandement du Seigneur. »

II Pierre 1 / 21 : «  C’est poussés par le Saint Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu. »

3.   Y a-t-il des peines éternelles ? Apoc. 21 / 8 « Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs leur part sera dans l’étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort. »

    Luc  16 / 23-26 « Dans le séjour des morts, il leva les yeux ; et, tandis qu’il était en proie aux tourments, il vit de loin Abraham, et Lazare dans son sein.. »

    II Pierre 2 / 4 : « Car si Dieu n’a pas épargné les anges qui ont péché, mais s’il les a précipités dans les abîmes de ténèbres et les réserve pour le jugement ..  les donnant comme exemple aux  impies à venir.. »

   Jude 6 : « qu’il a réservé pour le jugement du grand jour, enchaînés éternellement par les ténèbres, les anges qui n’ont pas gardé leur dignité, mais qui ont abandonné leur propre demeure.. »

4.   Jésus-Christ était-il le Fils de Dieu ?

     Demander : « Croyez-vous qu’il était un homme honnête et bon ? Oui ! c’est un fait historique !

     Croyez-vous qu’un homme honnête puisse dire des mensonges et tromper ses admirateurs ?

     Logiquement non !

     Or, il a dit : « Je suis le chemin, la vérité et la vie.. Je suis venu au nom du Père pour détruire les      oeuvres du diable.. Toute puissance m’a été donnée au ciel et sur la terre.. »

5.  Souligner le fait qu’on ne peut connaître Christ par la raison, mais uniquement par Révélation (Gal. 1 / 15-16 : « Lorsqu’il plut à celui qui m’avait mis à part dès le sein de ma mère, et qui m’a appelé par sa grâce, de révéler en moi son Fils afin que je l’annonce parmi les païens aussitôt je ne consultai ni la chair ni le sang.. »Gal 2/2 « ce ne fut qu’après une révélation que  j’y montai.. »

I Cor. 2/9 « Ce sont des choses que l’œil n’a point vues, que l’oreille n’a pont entendues, et qui ne sont point montées au cœur de l’homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment.. Dieu nous les a révélées par l’Esprit. »

I Jean 5 / 1-12 : «  Quiconque croit que Jésus est le  Christ est né de Dieu et quiconque aime celui qui l’a engendré aime aussi celui qui est né de lui. »

     Ce n’est pas par le rationalisme qu’on arrive à comprendre la Bible et son enseignement, mais par une révélation que, seul, le Saint Esprit peut donner.

6.   Leur dire que leur scepticisme n’est rien d’autre que leur incrédulité cachée. Ps. 14/1 : « L’insensé dit en son cœur : Il n’y a point de Dieu !... Il se sont corrompus, ils ont commis des actions abominables ; il n’en est aucun qui fasse le bien ! »

    Jacques 2/19 « Tu crois qu’il y a un seul Dieu, tu fais bien ; les démons le croient aussi et ils tremblent.. »

Hébreux  11/6 : « sans la foi, il est impossible de lui être agréable ; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu existe.. »

     Parler du fruit de l’incrédulité qui est la condamnation : Hébreux 10 / 28-30 « Celui qui a violé la loi de Moïse meurt sans miséricorde, sur la déposition de deux ou de trois témoins ; de quel pire

châtiment pensez-vous que sera jugé digne celui qui aura foulé aux pieds le Fils de Dieu, qui aura tenu pour profane le sang de l’alliance, par lequel il a été sanctifié, et qui aura outragé l’Esprit de la grâce ? Car nous connaissons celui qui a dit : A moi la vengeance, à moi la rétribution et encore Le Seigneur jugera son peuple. »

CHAPITRE XVII

Les ATHEES et les AGNOSTIQUES

1.   Athées matérialistes (Eph. 2/11-12) « C’est pourquoi, vous autrefois païens dans la chair, appelés incirconcis par ceux qu’on appelle circoncis et qui le sont en la chair par la main de l’homme, souvenez-vous que vous étiez en ce temps-là sans Christ, privés du droit de cité en Israël, étrangers aux alliances de la promesse, sans espérance et sans Dieu dans le monde. »

          Si l’église était rayonnant, on ne pourrait pas faire croire au peuple que Dieu n’a rien pour lui. Cette attitude, c’est nier l’esprit ; c’est nier que le monde a un sens.

           Le matérialiste athée a quand même un Dieu : son ventre, sa personne (Phil. 3/19) « Ils ont pour Dieu leur ventre , ils mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte, ils ne pensent qu’aux choses de la terre. »

2. Les agnostiques : Ils ont choisi une fois pour toutes l’obscurité ; c’est une attitude d’ignorance volontaire et systématique (Eph. 4/18 ) « Ils ont l’intelligence  obscurcie, ils sont étrangers à la vie de Dieu, à cause de  l’ignorance qui est en eux, à cause de l’endurcissement de leur cœur. »

II Pierre 3 / 5-7 : « Jésus a paru  pour ôter les péchés,  et il n’y a point en lui de péché. Quiconque demeure en lui ne pèche  point ; quiconque pèche ne l’a pas vu et ne l’a pas connu. »

CHAPITRE XVIII

Les Ames  révoltées

 ou ceux qui sont sur le point de commettre le péché contre le Saint Esprit

         Leur situation avant l’entretien : ces âmes sont sur le seuil de l’enfer et de la malédiction éternelle. Ce sont des frères ou des soeurs, et non des inconvertis ; ils ont connu la vérité au point de vue spirituel, l’intimité du Seigneur et sa bonté (délivrances, guérisons, etc..)

1°)  Ils ont manqué de persévérance, se sont attiédis, relâchés et sont retombés dans un péché dont ils avaient été lavés ; ils sont de nouveau liés, et certainement plus fortement qu’auparavant (voir Matt. 12/45 « Lorsqu’un esprit impur est sorti d’un homme... il s’en va et il prend avec lui sept autres esprits plus méchants  que lui ; ils entrent dans la maison, s’y établissent, et la dernière condition de cet homme est pire que la première. Il en sera de même pour cette génération méchante. »

          Ce sont des rétrogrades en voie de possession. Ils ont pu dire qu’ils avaient souffert de leur chute, mais y sont retombés plus avant ; leur conscience s’est assoupie, puis peut-être tuée. Ils vont à un endurcissement sans remède. Leur regard est devenu dur et on devine leur volonté de ne pas céder.

          Il faut donc avec eux une véritable maîtrise de soi sur le plan spirituel et une grande connaissance de la méthode à employer avec eux car le moindre impair peut tout compromettre.

          Au  point de vue maîtrise spirituelle, passer une journée entière en prière avant l’entretien ; le cœur absolument pur avant d’engager le combat, sinon l’échec et certain.

          Il est plus important de sauver une telle âme que celle de quelqu’un qui n’a pas encore été éclairé.

2°) Méthode

      Avant tout, demander l’assistance indispensable du Saint Esprit. Ils feront valoir leur point de vue, leur position prise.

       L’examen de leurs arguments révèle qu’ils aimeraient éviter les arguments de Dieu, leur position les a détournés de Dieu, ils se sont endurcis et préfèrent leur péché à Dieu et cela

sciemment

          Avant de leur répondre, ne pas les considérer comme liés physiquement ou incapables de prendre une décision personnelle ; ce ne sont que des liés moralement ; ils ont toute leur lucidité, mais leur volonté (leur désir d’effort) est anesthésiée par le péché.

          Dieu exige d’eux leur collaboration à leur résurrection morale,. Il faut donc absolument réussir à réveiller le sens de leur responsabilité en leur montrant ce qu’il y a de terrible pour leur vie spirituelle.

          Ne pas discuter avec eux.

          Pas de sentimentalisme. Le diable s’est servi de leur sentimentalisme. Réveiller brutalement leur conscience, et les mettre en face de leur responsabilité.

3°) Remède

           Arriver à briser la carapace de leur résistance. Ceci n’est pas au pouvoir de la sagesse humaine ; tous les raisonnements n’y feront rien, la passion est plus forte.

          Seule la Parole de Dieu est capable d’une telle œuvre. Il faudra frapper fort, et ne cesser que lorsque la victoire sera là.

a)  les textes

          Les leurs faire chercher pour faire cesser leur ankylose morale.

Jérémie 2/1-2 : « Ainsi parle l’Eternel : je me souviens de ton amour lorsque tu étais jeune, de ton affection lorsque tu étais fiancée, quand tu me suivais au désert.. »

Jérémie  2 / 5 : »Quelle iniquité vos pères ont-ils trouvée en moi, pour s’éloigner de moi, et pour aller après des choses de néant et n’être eux-mêmes que néant ? »

Jérémie 2 / 11 : « Et mon peuple a changé sa gloire contre ce qui n’est d’aucun secours ! »

Jérémie 2 / 19 : «  ton infidélité te punira, tu sauras et tu verras que c’est une chose mauvaise et amère d’abandonner l’Eternel ton Dieu, de n’avoir de moi aucune crainte , dit l’Eternel ton Dieu »

Jérémie 8 / 4 : « Pourquoi donc ce peuple de Jérusalem s’abandonne-t-il à de perpétuels égarements ? Ils persistent dans la tromperie, ils refusent de se convertir.

Jérémie 6 / 16-17 : « Placez-vous sur les chemins, regardez, et demandez quels sont les anciens sentiers, quelle est la bonne voie ; marchez-y, et vous trouverez le repos de vos âmes ! mis ils répondent : nous n’y marcherons pas ! »

Jérémie  3 / 12 : Va, crie ces paroles et dis, reviens infidèle Israël ! dit l’Eternel, je ne garde pas ma colère à toujours. Reconnais seulement ton iniquité, reconnais que tu as été infidèle à l’Eternel ton Dieu, que tu as dirigé çà et tes pas vers les dieux étrangers, sous tout arbre vert, et que tu n’as pas écouté ma voix dit l’Eternel. »

Jérémie 4 / 1 : Israël, si tu reviens, si tu reviens à moi, dit l’Eternel, Si tu ôtes tes abominations de devant moi, tu ne seras plus errant. »

Jérémie 7 / 12-15 « Allez donc à Silo.. et voyez comment je l’ai  traité, à cause de la méchanceté de mon  peuple d’Israël. Et maintenant, puisque vous avez commis toutes ces actions, dit l’Eternel, puisque je vous ai parlé dès le matin et que vous n’avez pas écouté, puisque je vous ai appelés et que vous n’avez pas répondu, je traiterai la maison sur laquelle  mon nom est invoqué.. et je vous rejetterai loin de ma face.. »

          Leur faire valoir leur responsabilité devant la voix de Dieu, leur parler du terrible châtiment qui les attend : Deut.28-15 « Si tu n’obéis pas à la voix de l’Eternel, ton Dieu, si tu n’observes pas et ne mets pas en pratique tous ses commandements et toutes ses lois que je te prescris aujourd’hui, voici toutes le malédictions qui viendront sur toi et qui seront ton partage.. »  

          Les avertir que leur endurcissement ne peut qu’augmenter, s’ils ne se rendent pas à Dieu, pour les laisser à la fin insensibles. (Matt. 22 / 1-13 ) Le royaume des cieux est semblable à un roi qui fit des noces pour son fils. Il envoya ses serviteurs appeler ceux qui étaient invités aux noces

mais ils ne voulurent pas venir.. alors le roi dit aux serviteurs : liez-lui les pieds et les mains, et jetez-le dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. Car il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus.

Héb. 6 / 4 : « Car il est impossible que ceux qui ont été une fois éclairés, qui ont goûté le don céleste, qui ont eu part au Saint Esprit, qui ont goûté la bonne parole de Dieu et les puissances du siècle à venir - et qui sont tombés - soient encore renouvelés et amenés à la repentance, puisqu’ils crucifient pour leur part le Fils de Dieu et l’exposent à l’ignominie.

Héb. 10 / 26-31 : « Si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés, mais une attente terrible du jugement et l’ardeur d’un feu qui dévorera les rebelles.  Celui qui a violé la loi de Moïse meurt sans miséricorde, sur la déposition de deux ou de trois témoins ; de quel pire châtiment pensez-vous que sera jugé digne celui qui aura foulé aux pieds le Fils de Dieu, qui aura tenu pour profane le sang de l’alliance, par lequel il a été  sanctifié et qui aura outragé l’Esprit de la grâce ,... c’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant ! »

       Jouer avec la grâce,  c’est outrager l’esprit de grâce et commettre le péché irrémissible :

Luc 12 / 47-48 : « Le serviteur qui, ayant connu la volonté de son maître, n’a rien préparé et n’a pas agi selon sa volonté, sera battu d’un grand nombre de coups. Mais celui qui, ne l’ayant pas connue, a fait des choses dignes de châtiment, sera battu de peu de coups. On demandera beaucoup à qui l’on a beaucoup donné, et on exigera davantage de lui à qui l’on a beaucoup confié. »

Matthieu  5 / 29-30 : « Si ton œil est pour toi une occasion de chute...et si ta main droite...jette-le, car il est avantageux pour toi qu’un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier n’aille pas dans la géhenne. »

Les inviter à être sans miséricorde avec le péché et surtout à ne pas laisser assouplir leur conscience, car Dieu se tait quand on ne l’écoute pas

Psaume 51 / 19 : « Les sacrifices qui sont agréables à Dieu, c’est un esprit brisé.. alors tu agréeras des sacrifices de justice.. » Les mettre en garde contre l’orgueil.

Gal. 5 / 19-21 : « Or les oeuvres de la chair sont manifestes, ce sont..  qui font de telles choses n’hériteront point le royaume de Dieu . » La chair est la tyrannie du moi, on ne  doit pas badiner avec le péché.

II Pierre 2 / 20-22 : « Pour vous, vous avez reçu l’onction de la part de celui qui est saint, et vous avez tous de la connaissance. Je vous ai écrit, non que vous ne connaissiez pas la vérité, mais parce qu’aucun mensonge ne vient de la vérité. Qui est menteur ? sinon celui qui nie que Jésus est le Christ ? Celui-là est l’Antéchrist,  qui nie le Père et le Fils. »

       Préférer les souillures du monde est une attitude insensée.

b) aider celui qui accepte la voix de Dieu.

1.   exiger, avant tout, qu’il rompe immédiatement, d’une façon totale et définitive, avec la source du péché.

2.   se mettre soi-même sous le sang du Seigneur.

3.   au nom de Jésus, lier le malin qui est en lui,

4.   mettre son cerveau et sa pensée sous le sang,

5.   le délier de son esclavage au nom de Jésus,

6.   prier,

7.   l’amener à prier à son tour ; à s’humilier devant Dieu, à demander à Dieu la foi et l’obéissance.

Comment se maintenir dans la vie spirituelle

II Pierre 3 / 18 : « Mais croissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ. A lui soit la gloire, maintenant et pour l’éternité ! »

     Nous avons, jusqu’ici, étudié les différentes catégories de chercheurs, en nous efforçant d’apporter le remède qui convenait à leur état ; pourtant, tout n’est pas fait lorsque l’ordonnance est donnée à un malade, et même quand le malade est guéri, il lui faut encore se maintenir en pleine santé. C’est ce dernier point qu’il nous faut envisager avant de quitter tout interlocuteur, nous devons lui donner les conseils qui conviennent à leur vie spirituelle.

Conseils généraux à adapter à chaque cas particulier

Leur montrer qu’ils doivent s’appuyer uniquement sur l’œuvre accomplie par Jésus - Christ

L‘homme ne peut rien faire par lui - même, c’est Jésus Christ qui fait tout.

Ce n’est pas l’homme qui fait Jésus Christ, mais Jésus-Christ qui fait l’homme.

Jean 3 / 27 : « Un homme ne peut  recevoir que ce qui lui a été donné du ciel. »

Jean 19 / 30 : « Jésus dit : « tout est accompli »

Eph. 2 / 8-9 « Ce n’est pas par les oeuvres. »

C’est au moment où  ils croient être justifiés qu’ils le sont effectivement ; non pas en croyant avec la tête, mais en s’appropriant par le cœur.

Il faut la repentance, mais pas seulement cela ; Il faut la foi avec la repentance est nécessaire au salut (le serpent d’airain ; la prédication de Jean Baptiste) Jean 3 / 14-15,16 :

 « Sans la foi, il est impossible de plaire à Dieu. »

Faire comprendre en quoi consiste « être justifié : non pas un simple pardon, mais c’est être purifié, délivré du châtiment, être considéré par Dieu comme n’ayant jamais péché .

Rom. 3 / 24 : « Ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus Christ. »

Rom. 5 / 1 : « Etant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ, à qui nous devons d’avoir eu, par la foi, accès à cette grâce, dans laquelle nous demeurons fermes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu. »

Actes 13 / 39 : « quiconque croit est justifié par lui de toutes les choses dont vous ne pouviez être justifiés par la loi de Moïse. »

Dieu attend du pécheur repentant qu’il ait la pleine assurance de son salut.

Jean 20 / 31 : « Ces choses ont été écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie en son nom. »

I Jean 5 / 13 : « Je vous ai écrit ces choses, afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyiez au nom du Fils de Dieu. »

      C’est la loi qui permet de savoir.

L’obéissance qui doit suivre permettra un accroissement de la connaissance.

Faire comprendre que le Seigneur attend d’eux un développement spirituel régulier.

    Ils sont des nouveau-nés, ils doivent donc :

croître dans la grâce :

 II Pierre 3 / 18 : « Croissez dans la grâce  et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ. A lui soit la gloire, maintenant et pour l’éternité ! »

croître dans la connaissance  à la fois spirituelle (expériences, intimité avec Christ) et intellectuelle (Parole de Dieu) :

Col. 1 /10 : « en toute sagesse et intelligence spirituelle, pour marcher d’une manière digne du Seigneur et lui être entièrement agréable .. » ;

croître dans la charité :

I Thes. 3 / 12 « Que le Seigneur augmente de plus en plus parmi vous, et à l’égard de tous, cette charité que nous avons nous-mêmes pour vous afin d’affermir vos coeurs .. »

Croître jusqu'à la stature parfaite de Christ :

Eph. 4 / 15 « mais que, professant la vérité dans la charité, nous croissions à tous égards en celui qui est le chef, Christ. C’est de lui, et grâce  à tous les liens de son assistance, que tout le corps, bien coordonné et formant un solide assemblage, tire son accroissement selon la force qui convient à chacune de ses parties, et s’édifie lui-même dans la charité. »

Leur montrer que c’est la foi qui est à la base de leur salut et de toute leur vie spirituelle.

Seule, la foi est agréable à Dieu : Hébreux 11 / 6 : « Or, sans la foi, il est impossible de lui être agréable ; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent. »

Seule, elle permet à l’homme une vie sanctifiée (I Cor. 1 / 30) « Or, c’est par lui que vous êtes en Jésus Christ, lequel de par Dieu a été fait pour nous sagesse, justice et sanctification et rédemption, »

La vraie foi produit du fruit : Tite 3/8 « Cette parole est certaine, et je veux que tu affirmes ces choses, afin que ceux qui ont cru en Dieu s’appliquent à pratiquer de bonnes oeuvres. Voilà ce qui est bon et utile aux hommes . »

Ephésiens 2 /10 : « Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus Christ pour de bonnes oeuvres que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions. »

Leur montrer l’importance de confesser Christ devant les hommes.

C’est une preuve d’intimité avec Christ, c’est se compromettre comme étant le disciple :

Rom. 10 /10 « Car c’est en croyant du cœur  qu’on parvient à la justice, et c’est en confessant de la bouche qu’on parvient au salut. »

Il est nécessaire de n’avoir pas honte de Jésus Christ : II Tim.1 / 8 : « N’aie donc point honte du témoignage à rendre à notre Seigneur, ni de moi son prisonnier.. »

Luc 9 /26 : « Car quiconque aura honte de moi et de mes paroles, le Fils de l’homme aura honte de lui, quand il viendra dans sa gloire et dans celle du Père des saints anges . »

Matthieu 10 / 32 : « C’est pourquoi quiconque me confessera devant les hommes, je le confesserai aussi devant mon Père qui est dans les cieux ;

Autant que possible, montrer aux nouveaux convertis la nécessité de se rattacher à un groupement, à une église où ils trouveront la communion spirituelle : Actes 2 / 42 « Ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain et dans les prières. »

Hébreux 10 / 25 : « N’abandonnons pas notre assemblée, comme c’est la coutume  de quelques-uns ; mais exhortons-nous réciproquement et cela d’autant plus que vous voyez s’approcher le jour. »

C’est un moyen de grâce : Matthieu 18 / 19 : « Je vous dis encore que, si deux d’entre vous s’accordent sur la terre pour demander une chose quelconque, elle leur sera accordée par mon Père qui est dans les cieux. »

Souligner l’absolue nécessité de se nourrir chaque jour de la Parole de Dieu.

     Elle est un moyen de croissance spirituelle :

I Pierre 2 / 2 : « désirez comme des enfants nouveau-nés, le lait spirituel et pur, afin que par lui vous croissiez pour le salut.. »

Elle est  la nourriture par excellence de l’âme Matthieu 4 / 4 : « L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. »

Elle est le guide le plus sûr dans la vie spirituelle et dans la vie  journalière, à la condition d’être utilisée « selon l’analogie de la foi »

La Parole de Dieu est un moyen de croître dans la vérité : (Jean 17 / 17) : « Sanctifie-les par ta vérité : ta Parole est  la vérité ! »

Actes 17 / 11 : « .. Ils examinaient chaque jour les écritures... »

Elle doit demeurer dans nos coeurs. Jean 14 / 23 : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma Parole.. 

Leur montrer la nécessité de prier régulièrement : et d’être dans l’attitude de la prière continuellement, autant que faire se peut, dans le travail.

Priez sans cesse : I Thess. 5 / 17 « Priez sans cesse, rendez grâces en toutes choses.. »

Eph. 6 / 18 : « Faites en tout temps, par l’Esprit, toutes sortes de prières et de supplications. »

                                                              

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