PLANS DE PREDICATIONS II   (Spurgeon Charles.)


 


 

 

ABSENCE DE PLUIE

 

    "Et je donnerai mes ordres aux nuées afin qu’elles ne laissent plus tomber la pluie sur elle". {Esa 5:6}

 

    La pluie est un des éléments nécessaires au développement de la plante et de son fruit. Que vienne un temps de sécheresse et c’est la catastrophe, surtout dans les pays chauds.

 

    Sur un autre plan on peut dire également que toute vie spirituelle a besoin (tant pour sa croissance que pour sa maturation) d’être arrosée de la pluie de l’Esprit Saint.

 

    Que le Saint Esprit vienne à se retirer, et c’est aussi la catastrophe (lire l’ensemble du verset).

 

    N’est-ce pas un véritable supplice que de voir au-dessus de sa tête des nuages gorgés d’eau sans qu’il en tombe une seule goutte sur la terre desséchée?

 

    De même, il est tragique d’avoir à sa disposition des moyens de grâce, mais sans la grâce qui normalement devrait les accompagner.

 

    La raison d’être des nuages est de répandre la pluie sur la terre. Et voici que Dieu intervient pour bouleverser l’ordre naturel des choses, pour que "les nuées ne laissent plus tomber la pluie," les empêchant ainsi de rafraîchir la terre.

 

    Il n’y a pas obligatoirement de relation entre le rite et la grâce. Le rite peut laisser supposer la grâce sans que cette dernière soit vraiment affective.

 

    I. Sécheresse spirituelle au niveau de l’église

 

1. Prédications dépourvues de la puissance qui les rendrait efficaces.

 

2. Rites considérés comme plus importants que la présence du Seigneur.

 

3. Réunions d’où le Seigneur est absent.

 

4. Lecture de la Parole de Dieu, mais les coeurs y restent insensibles.

 

5. Prières rituelles d’où l’intercession est absente.

 

6. Mise à l’écart de l’Esprit Saint.

 

    Tous ces symptômes se voient trop souvent dans églises et chez certains individus; c’est parce que le péché y a été toléré malgré les avertissements du Seigneur. Est-ce le cas dans notre église, dans notre propre vie?

 

    II. Ses conséquences

 

1. Jamais de conversion dans une telle église. Etant donné qu’une conversion ne saurait se produire sans l’action du Saint-Esprit, on ne peut s’attendre à en voir lorsqu’il est mis à l’écart

 

2. Jamais de réintégration des rétrogrades. Les plantes desséchées ne peuvent revenir à la vie si elles ne sont pas arrosées.

 

3. Pas de réconfort pour ceux qui sont fatigués. Seule la rosée céleste peut apporter courage et réconfort à ceux qui sont fatigués et chargés.

 

4. Aucun signe d’activité spirituelle. La routine s’instaure, le zèle des Chrétiens se refroidit. Bientôt ce sera la mort spirituelle. Ceux qui ont des responsabilités dans l’église agissent comme des somnambules.

 

5. Pas de joie spirituelle, ni de chants de victoire, ni de réjouissance.

 

    Comme la nature tout entière souffre en période de sécheresse, ainsi toute vie spirituelle s’étiole si elle n’est arrosée de la pluie du Saint-Esprit.

 

     Rien ne peut remplacer l’Esprit de Dieu.

 

     Rien ne peut prospérer sans son intervention.

 

    III. Sécheresse spirituelle au niveau de l’individu.

 

    Les manifestations de la sécheresse spirituelle apparaissent aussi au niveau de l’Individu.

 

1. L’âme ne retire aucun profit de la lecture de la Parole de Dieu.

 

2. Le Chrétien se lasse d’entendre la prédication de l’Evangile.

 

3. Il se met à critiquer et à mépriser les enseignements de la Parole.

 

4. Bientôt il ne se soucie même plus de l’écouter.

 

5. Ou bien s’il l’écoute, il en tord le sens, le tourne en ridicule, en conteste l’enseignement et y cherche une justification à ses mauvaises habitudes.

 

    Il est pénible, ô combien pénible, de voir ce qui devrait avoir une saveur de vie et produire la vie prendre une saveur de mort et produire la mort. C’est comme lorsque; des nuages gorgés d’eau passent au-dessus de la terre sans y laisser tomber une seule goutte d’eau.

 

    J’espère que ce n’est le cas d’aucun d’entre nous

 

    IV. Comment empêcher la sécheresse spirituelle?

 

    Sachons avoir recours aux moyens de grâce, tout en évitant de placer en eux la confiance absolue:

 

1. Confessons que nous ne méritons rien. Le Seigneur a sans doute eu raison de nous laisser sur notre soif spirituelle pendant un temps.

 

2. Reconnaissons que notre vie spirituel le dépend de la salutaire pluie d’en haut.

 

3. Prions sans cesse, comme le fit Elle le prophète; prions jusqu’à ce qu’il pleuve.

 

4. Regardons à Jésus et à Jésus seul.

 

5. Donnons toute sa valeur au moindre signe annonciateur de la grâce divine, recherchons-le avec autant d’attention qu’Elie scrutant l’horizon jusqu’à ce qu’apparaisse un petit nuage annonciateur de pluie.

 

6. Et lorsqu’à nouveau nos coeurs retrouvent la grâce, sachons en tirer parti afin qu’elle porte des fruits à la gloire de Dieu.

 

    Que cette brève méditation stimule la reconnaissance de ceux qui sont arrosés des bienfaisantes ondées spirituelles.

 

    Qu’elle serve aussi d’avertissement à ceux qui se désintéressent des choses spirituelles et des réunions évangéliques.

 

C. H. SPURGEON

 


 

 

AMERTUME ET DOUCEUR

 

    "Voici, mes souffrances mêmes sont devenues mon salut; tu as pris plaisir à retirer ma vie de la fosse du néant, car tu as jeté derrière toi tous mes péchés". {Esa 38:17}

 

    Du point de vue humain, tout espoir de guérison est perdu pour Ezéchias. Cependant, en réponse à sa prière, Dieu le guérit et ajoute 16 années à la durée de sa vie.

 

    Le roi Ezéchias évoque le souvenir de cet événement:

 

   -Pour rendre à Dieu la gloire qui lui en revient,

 

   -Pour en retirer du réconfort,

 

   -Pour que cela nous serve d’enseignement

 

    À l’heure de la détresse nous aussi nous pouvons trouver un appui dans le Dieu qui délivra Ezéchias.

 

    I. Souffrances salutaires

 

1. Ezéchias avait joui d’une vie paisible. C’est probablement la raison pour laquelle il s’était endormi dans une sécurité trompeuse et qu’il en était venu à négliger les choses spirituelles.

 

2. Mais quelque chose changea dans sa vie et ce changement fut brutal car soudain Ezéchias fut frappé par la maladie: "Voici, mes souffrances..." Finis les jours paisibles, la maladie a commencé son oeuvre!

 

3. "Mes souffrances"... Amertume de la souffrance physique et morale. Attente de la fin. Lire les versets précédents.

 

4. Souffrances par lesquelles il fut conduit à la guérison et au salut.

 

   -Ezéchias s’est repenti de ses actions passées et parle maintenant de ses péchés

 

   -Il se met à genoux pour implorer la grâce divine.

 

   -Il prend conscience de son état spirituel.

 

   -Il prend la décision de se détourner de ses iniquités.

 

   -Il approfondit sa foi en Dieu: "L’Eternel m’a sauvé".

 

    La paix revient dans sa vie, et avec elle les chants de joie.

 

    C’est peut-être aujourd’hui votre tour de boire la coupe d’amertume. Ne vous laissez pas décourager car la main de l’Eternel tient une autre coupe: celle du salut!

 

    II. Intervention divine

 

    "Tu as pris plaisir à retirer ma vie de la fosse".

 

    A première vue, il s’agit d’un pas de guérison physique mais ces mots recouvrent une réalité spirituelle infiniment plus profonde, car la guérison du corps évoque immédiatement le salut de l’âme.

 

    Considérons donc:

 

1. Cette intervention uniquement motivée par l’amour de Dieu pour sa créature

 

    "Tu as pris plaisir à retirer ma vie de la fosse du néant".

 

    Le Seigneur prend plaisir à retirer notre âme de l’abîme de l’enfer, du péché, du désespoir, de la tentation et de la mort spirituelle. Il est le seul qui puisse accomplir cette oeuvre.

 

2. Amour capable de provoquer une telle intervention.

 

   -L’amour de Dieu pour sa créature était seul capable d’inspirer et de prévoir le plan de la rédemption.

 

   -Il était seul capable d’en assurer la réalisation: "Tu as pris plaisir à retirer ma vie de la fosse".

 

   -L’amour de Dieu est seul capable de briser un coeur et de le guérir ensuite.

 

   -Il est le seul capable de nous mettre en liberté et de nous attacher à lui par la suite.

 

   -Seul l’amour de Dieu. Il faut bien le reconnaître. est en mesure d’aimer suffisamment l’être humain pour le sortir du désespoir, de la rébellion, de l’accablement, de la froideur et de la faiblesse.

 

   -Amour qui nous a fait passer de l’insécurité à la sécurité totale au prix d’un immense sacrifice: la vie même de notre Libérateur.

 

   -Amour de Dieu: sachez vous en souvenir pour le chanter chaque jour de votre

 

    III. Pardon des péchés

 

    "Tu as jeté derrière toi tous mes péchés".

 

1. Ezéchias retrouve la paix lorsqu’il a l’assurance du pardon des péchés qui l’accablaient.

 

2. Il ne reste plus trace d’aucun de ses péchés. "Tous mes péchés"

 

3. Ce pardon suppose une action réelle de la part de Dieu. "Tu as jeté..." Songeons à ce qu’il en a coûté à Jésus de nous assurer le pardon de tous nos péchés.

 

4. "Derrière toi".

 

    Image très explicite évoquant une image:

 

   -d’abandon: Dieu laisse nos péchés derrière lui. Il s’en désintéresse et s’en débarrasse à tout jamais car il ne revient pas en arrière mais va toujours de l’avant.

 

   -d’oubli: Dieu ne se souviendra plus de nos offenses.

 

   -de néant: Derrière Dieu il ne subsiste RIEN:

 

    A notre tour maintenant de raconter à d’autres notre histoire comme Ezéchias nous a raconté la sienne. Sachons découvrir dans notre entourage ceux qui sont susceptibles de s’y intéresser.

 

    Elevons nos voix avec gratitude vers Celui qui nous a sauvés: "NOUS ferons résonner les cordes de nos instruments tous les jours de notre vie".. (v. 20)

 

C. H. SPURGEON

 


 

 

AMOUR DE DIEU

 

    "Je vous, ai aimés, dit l’Eternel."

 

    "Et vous dites: En quoi nous as-tu aimés?"

 

    INTRODUCTION

 

    Au temps de Malachie, Israël passait par une période de rébellion et de contestation à l’égard de l’Eternel.

 

    LA prophétie de Malachie tient en 4 chapitres qui portent tous le reflet de l’incrédulité d’un peuple décidé à avoir le "dernier mot" avec Dieu.

 

    On pourrait évidemment appliquer ce texte à l’Angleterre, nation qui a reçu une large part des bénédictions divines et qui maintenant sombre dans l’ingratitude. Il nous paraît cependant préférable de l’appliquer à Israël, symbole de l’élection de la grâce.

 

    Il arrive bien sûr aux élus de Dieu de passer par des accès de dépression, de renoncer temporairement au combat et de sombrer dans un triste état d’incrédulité.

 

    Notre méditation de ce jour s’adresse plus particulièrement à ce type de Chrétiens.

 

    I. L’AMOUR DE DIEU POUR SON PEUPLE. SON EXPRESSION

 

    "Je vous ai aimés, dit l’Eternel".

 

    L’Ecriture déclare que chaque chrétien est, à titre individuel, l’objet de l’amour de Dieu. C’est à cette relation entre Dieu et l’homme, que le texte d’aujourd’hui fait allusion. La preuve s’en trouve dans la phrase qui suit: "Esaü n’était-il pas frère de Jacob? dit l’Eternel. Cependant j’ai aimé Jacob et j’ai eu de la haine pour Esaü". (Voir Ro 9:13)

 

    Résumons en une courte énumération les bienfaits de Dieu tels qu’ils se manifestant, dans la vie de chacun de ses enfants. En effet, chaque croyant a été:

 

   -l’objet d’une élection en Christ Jésus depuis le commencement.

 

   -Au bénéfice de l’alliance de la grâce en Jésus Christ.

 

   -Au bénéfice de l’oeuvre de rédemption en Jésus Christ.

 

   -Au bénéfice de l’oeuvre de régénération.

 

   -Au bénéfice de la vie éternelle dans le Christ Jésus.

 

   -Au bénéfice du pardon des péchés, de la justification par la foi, de l’esprit d’adoption et la motivation menant à la sanctification et:

 

   -Au bénéfice de la protection divine à l’heure présente des promesses concernant l’avenir.

 

    Avez-vous perdu jusqu’au souvenir des heures où ces considérations étaient constamment présentes à votre esprit?

 

    Les paroles du Seigneur n’ont pas changé et il s’adresse encore à ses enfants dans les mêmes termes, que ce soit par son Esprit Saint ou par sa Parole.

 

    Ces paroles ne trouvent-elles pas un écho dans ton coeur?

 

    II. CONTESTATION

 

    "Et vous dites: en quoi nous as-tu aimés?"

 

    Disposition d’esprit qui, pour n’être recommandable à aucun égard, se retrouve fréquemment dans les milieux chrétiens.

 

    Un tel esprit de contestation se manifeste quelquefois:

 

   -sous le coup de lourdes épreuves qui semblaient ne jamais devoir finir.

 

   -à la vue de méchants jouissant de la prospérité et accablant les pauvres chrétiens de leur mépris.

 

   -à l’heure où, sous les coups de l’Adversaire, le doute s’infiltre dans le coeur du Chrétien.

 

   -et aussi, il faut bien l’avouer, lorsqu’un Chrétien, aliéné par l’esprit du monde, perd de vue la réalité des choses spirituelles et considère comme nul l’amour dont il a été l’objet de la part de Dieu.

 

    Semblable attitude est une cause de souffrance pour notre Dieu.

 

    Elle traite avec mépris la grâce immense qu’il nous a manifestée en Jésus Christ.

 

    Elle expose le contestataire aux plus grands dangers.

 

    III. CONSIDERATIONS SUR L’AMOUR DE DIEU

 

    Arrêtons-nous quelques instants sur:

 

   -Les lamentations de l’amour divin

 

    Est-il normal de traiter Dieu de la sorte? ‘Est-ce à lui de s’écrier tristement: "Je vous ai aimés." alors que l’homme répond: "En quoi nous as-tu aimés?".

 

   -La persuasion de l’amour divin

 

    Dans chacun de ces accents n’entend-on pas le cri du Dieu qui appelle: "Revenez "à moi!"

 

   -La générosité de l’amour de Dieu

 

    Une telle mise en question de l’amour de Dieu ne peut que nous faire honte. Car l’amour de Dieu à notre égard s’est exprimé de plus de dix mille façons. Dieu nous aime au point de nous aimer encore même quand nous mettons en doute l’amour dont il nous entoure.

 

   -Les conquêtes de l’amour de Dieu

 

    L’homme est incapable de résister à un tel amour, et, humilié aux pieds de son Créateur, il lui apporte l’hommage de son coeur.

 

    Venez, vous tous qui êtes désespérés, abandonnez tout esprit de contestation! Mettez-vous à l’abri dans l’amour de votre Dieu et reposez en paix, sans la moindre frayeur!

 

C. H. SPURGEON

 


 

 

APPRENDRE CHRIST

 

    "Mais vous, ce n’est pas ainsi que vous avez appris Christ, si du moins vous l’avez entendu, et si, conformément à la vérité qui est en Jésus, c’est en lui que vous avez été instruits". {Eph 4:20,21}

 

    Dès les premiers mots du verset, une opposition s’établit entre "vous" (les chrétiens) et (sous-entendu) les autres!

 

    Opposition qui durera aussi longtemps que le monde, parce que justement le Prince de ce monde ne peut reconnaître pour siens ceux qui lui ont préféré la qualité de disciple de Jésus-Christ.

 

    Le disciple est aussi celui qui a "appris Christ" d’une manière différente de celui qui se contente de professer un vague christianisme.

 

    Nous n’avons pas "appris Christ" d’une façon qui nous permette de vivre dans la débauche en nous targuant de christianisme.

 

    Notre conversion a fait de nous des écoliers qui se sont mis à l’école du St-Esprit. Il est important d’apprendre de notre mieux, car certains ont "appris Christ" et ne sont pas sauvés, tandis que d’autres ne l’ont pas appris de cette manière et sont devenus d’excellents disciples.

 

    I. La leçon à apprendre: "apprendre Christ"

 

    Leçon qui va bien au-delà de l’assimilation intellectuelle d’une doctrine ou de l’accomplissement d’un rite: bien au-delà d’une connaissance parfaite des détails concernant la vie de Jésus-Christ ou l’acceptation des préceptes qu’il enseigne.

 

    On peut "apprendre Christ" sans:

 

    1° le connaître comme son Sauveur personnel.

 

    2° Connaître ses exigences et agir en conséquence.

 

    3° Connaître sa puissance et savoir qu’elle s’exerce en notre faveur,

 

    4° Connaître l’oeuvre qu’il a accomplie et dont nous sommes les bénéficiaires.

 

    5° Savoir que sa puissance sera toujours à la hauteur des circonstances.

 

    6° Savoir comment vivre une vie conforme à la sienne.

 

    II. Ce que nous avons appris à ne pas faire:

 

    1° Rester dans l’état où nous étions avant de connaître Christ.

 

    2° Prendre prétexte de l’expiation par le sang de Jésus pour demeurer dans le péché.

 

    3° Prendre prétexte du pardon des péchés pour persévérer dans la mauvaise voie.

 

    4° Prendre prétexte du nom de Jésus-Christ pour faire des actions malhonnêtes.

 

    5° Admettre qu’il n’est pas possible de vaincre la tentation, afin de nous ménager la possibilité de conserver tel péché dont nous restons esclaves.

 

    6° Faire peu de cas des vérités de la Parole de Dieu, tout en gardant les marques extérieures d’un profond respect pour son nom et sa divinité.

 

    III. Comment nous avons appris cette leçon:

 

    Nous avons de la vérité une vision claire, car:

 

    1° Elle nous est directement enseignée par Jésus-Christ et par le St-Esprit.

 

    2° Elle a été incarnée en Jésus-Christ, dans sa vie et sa personne.

 

    3° Elle est en relation directe avec Jésus-Christ, et oriente notre esprit vers la gloire qui lui est due.

 

    4° En un mot, la vérité est véritablement en Jésus, car en lui tout est vrai.

 

    5° Vérité qui accomplit un changement total en nous et nous rend semblables à Jésus en qui elle est incarnée.

 

    En résumé, il ne suffit pas d’apprendre telle ou telle chose concernant Jésus, il nous faut "apprendre Christ".

 

   -Il ne suffit pas non plus d’entendre sa voix, ni de recevoir son enseignement. Il faut le connaître lui-même.

 

   -Le connaissant, nous connaissons la vérité, car elle est en lui.

 

C. H. SPURGEON

 


 

 

BONNE NOUVELLE

 

    "Comme de l’eau fraîche pour une personne fatiguée, ainsi est une bonne nouvelle venant d’une terre lointaine". {Pr 25:25}

 

    C’est seulement par une chaude journée d’été que nous sommes en mesure de saisir toute la valeur de l’image contenue dans ce verset. Nous habitons en effet une région tempérée où l’on a vite fait d’étancher sa soif. On peut quand même essayer de se mettre à la place des caravaniers du désert ou bien encore imaginer le sort des marins privés d’eau douce au milieu de l’eau salée des océans.

 

    "Une bonne nouvelle venant d’un pays lointain"

 

    Y a-t-il quelque chose de plus stimulant, de plus tonique que de recevoir de bonnes nouvelles de nos amis, soit qu’ils nous aient quittés, soit que nous nous trouvions nous-mêmes en voyage, ou d’une lointaine agence, si nous sommes dans le commerce ou encore d’une mission en terre étrangère si nous portons quelque intérêt à l’activité missionnaire.

 

    Nous étudierons ce texte sous 3 angles différents.

 

    I. Bonne nouvelle venant du ciel et destinée aux inconvertis

 

    Le péché a placé l’homme dans un pays lointain par rapport à Dieu. Mais voici la borne nouvelle:

 

1. Dieu se souvient du pécheur et use de miséricorde à son égard,

 

2. Il a préparé le chemin du retour vers le ciel,

 

3. Il a envoyé un messager inviter les pécheurs à revenir vers lui,

 

4. Un grand nombre d’entre eux a retrouvé le chemin du ciel et s’en félicite,

 

5. Il met à la disposition du pécheur le moyen de revenir vers son Père,

 

6. Le retour est possible dans l’immédiat: "Tout est prêt".

 

    L’effet de cette Bonne Nouvelle sera comme une onde rafraîchissante pour les âmes altérées. Les autres n’y prêteront guère attention.

 

    II. Bonne nouvelle venant du ciel et destinée aux Chrétiens

 

1. Le Seigneur ne laisse pas les siens sans nouvelles. Il nous a laissé Sa parole que le Saint Esprit rend vivante pour nos coeurs et que la douce voix du Sauveur fait entendre à nos oreilles.

 

2. Comme il est bienfaisant de persévérer dans la communion avec le Seigneur. Dieu nous aime, le Seigneur Jésus aime à s’entretenir avec nous et le Saint Esprit demeure toujours avec nous.

 

3. Si la communion est parfois interrompue, avec quelle reconnaissance nous la retrouvons, exactement comme l’eau paraît d’autant plus fraîche que celui qui la réclame en est le plus altéré.

 

4. Cette Bonne Nouvelle peut se résumer en quelques points.

 

     Dieu le Père fait concourir toutes choses au bien de ses enfants,

 

     Jésus Christ exerce un ministère d’intercession. Il nous prépare une place dans le ciel et nous représente dans la présence de Dieu.

 

     Bientôt il reviendra dans Sa gloire,

 

     Beaucoup de Chrétiens sont déjà près de Dieu dans le ciel,

 

     Votre place vous y attend: la famille n’est pas au complet tant que vous n’y avez pas pris place.

 

    Faites vôtres ces quelques déclarations essentielles, laissez vous attirer par les choses du ciel et non par celles de la terre.

 

    III. Bonne nouvelle venant de la terre et destinée au Ciel

 

    Il y a de la joie dans le Ciel

 

pour un seul pécheur qui se repent,

 

pour un chrétien zélé dans son activité,

 

        pour l’église que l’on construit et pour l’élargissement de la prédication de l’Evangile,

 

        pour les Chrétiens qui sont parvenus au terme de leur pèlerinage terrestre et qui entrent dans la gloire.

 

    Sachons recevoir ce message plein d’amour et nous réjouir dans le Seigneur.

 

    Sachons répandre autour de nous le message de la Bonne Nouvelle.

 

C. H. SPURGEON

 


 

 

BONTE DE L’ETERNEL

 

    "L’Eternel est bon, Il est un refuge au jour de la détresse; Il connaît ceux qui se confient en lui." {Na 1:7}

 

    Dans le flot tourmenté de la prophétie de Nahum, voici un îlot de calme et de paix: Un verset qui déborde de l’esprit de louange parce qu’il est centré sur Jéhovah.

 

    I. Dieu, Caractéristique principale: la bonté

 

    "Dieu est bon".

 

1. Bon en lui-même, dans sa nature et dans son essence, indépendamment de toute autre considération.

 

2. Bon dans son éternité, son caractère d’immutabilité

 

3. Bon dans la trinité: Père, Fils et Saint Esprit.

 

4. Bon dans toutes les manifestations de sa grâce.

 

5. Bon pour chacun de nous, nous gardant du mal et du danger.

 

6. Bon pour nous à l’heure présente, quelle que soit la situation dans laquelle nous nous trouvons.

 

7. Bon, en nous offrant le refuge de son amour en tout lieu et en toute circonstance.

 

8. Bon pour son peuple qui devient lui-même bon de la bonté de Dieu.

 

    Il nous revient donc de louer la bonté de Dieu sans restriction et en termes sans équivoque. Qu’importe que les autres soient bons ou mauvais, notre Seigneur est plein de bonté. "Un seul est bon". {Mt 19:17}

 

    II. Bonté de Dieu envers son peuple

 

    "Il est un refuge au jour de la détresse". Notre recours quand la situation devient désespérée.

 

    Au jour de la détresse. Ce jour précisément où l’épreuve se fait particulièrement rude et presque insupportable.

 

    Le jour de la détresse. L’épreuve durera un jour, pas un instant de plus que ce que le Seigneur lui permettra du durer.

 

    Le jour de la détresse. Le jour où le ciel s’obscurcit, où règnent la crainte, le chagrin et la désolation, avec la pénurie...

 

1. Dieu assure notre sécurité en tous temps; De par sa définition un refuge est un lieu où l’on trouve un abri même en temps de paix.

 

2. Dieu garde notre esprit dans une paix parfaite. A l’intérieur des murs d’une forteresse, les hommes vont et viennent l’esprit tranquille, car ils sont à l’abri des attaques de l’adversaire.

 

3. Sécurité qui nous permet de défier nos adversaires qui redoutent d’attaquer une telle forteresse.

 

4. Sécurité éternelle. Il n’y a point en lui "ni variation, ni ombre de changement".

 

    Courons vers notre Dieu comme autrefois les villageois se réfugiaient "à l’abri des murs d’une forteresse en. cas de guerre.

 

    III. Bonté de Dieu envers nous personnellement.

 

    "Il connaît ceux qui se confient en lui".

 

1. Il les connaît personnellement, il connaît leurs conditions de vie.

 

2. Il pourvoit à leurs besoins, Il approuve leurs voies. Aux autres il déclare ouvertement: "Je ne vous connais pas.". {Lu 13:25}

 

3. Il ne refuse pas d’entrer en communication avec nous et c’est la meilleure preuve de l’intérêt qu’il nous porte. Nous sommes connus de lui, nous sommes ses amis.

 

4. Il ne craint pas de nous reconnaître pour siens, il le fera même devant les mondes assemblés. {Ap 5:5}

 

   -Croyons toujours à la bonté de l’Eternel, même quand, à vues humaines, les circonstances semblent contraires.

 

   -Courons nous mettre à l’abri de sa forteresse quand la tempête s’élève autour de nous.

 

   -Sachons nous confier en lui lorsque nous sommes pourchassés par l’ennemi.

 

   -Prenons bien soin de nous confier en lui et en Jésus-Christ pour le salut de notre âme.

 

C. H. SPURGEON

 


 

 

"CELUI QUI NE PREND PAS SA CROIX ET NE ME SUIT PAS, N’EST PAS DIGNE DE MOI".     {Mt 10:38}

 

    Bien avant sa crucifixion le Seigneur Jésus sait ce qui doit arriver. Cependant il ne recule pas devant la vision de ce qui l’ attend. De la même manière, il voit par avance chacun de ses disciples recevoir et prendre la croix qui lui est dévolue. Il n’y a aucune exception à cette règle.

 

    Imaginez le tableau suivant: un cortège de gens portant chacun sa croix, et, devant, le Seigneur Jésus portant la sienne. Ce cortège traverse les siècles.

 

    Ce que le Seigneur attend d’un disciple, c’est qu’il le suive en toutes choses, même en cela. Certes, il est fatigant, pénible, douloureux de porter sa croix. Mais c’est inévitable pour quiconque suit le Seigneur. Il faut obligatoirement prendre sa croix ou renoncer à l’idée d’être chrétien.

 

    La question se pose alors:

 

    I. Quelle est ma croix? "Celui qui ne prend pas SA croix."

 

a) Peut-être est-ce l’abandon de certains plaisirs ou de quelque péché mignon?

 

b) Peut-être est-ce la nécessité d’endurer les reproches ou la méchanceté; ou encore à rester dans la pauvreté ou l’obscurité

 

c) Peut-être est-ce la persécution ou la perte des bien matériels pour l’amour du Seigneur Jésus?

 

d) Ma croix, c’est certainement l’abandon de toutes choses entre les nains du Seigneur: l’acquiescement de tout non être au fardeau de service dont il veut n’honorer.

 

e) Ma croix c’est aussi l’acceptation, librement consentie, de la volonté de non Père céleste, dans la patience et la reconnaissance. C’est la croix que le Seigneur Jésus, dans sa bonté, sa sagesse et sa prudence, a su choisir pour roi. Il est normal que je la porte tout comme le Seigneur Jésus.

 

    II. QUE FAUT-IL EN FAIRE?. "Prends.... et suis-moi".

 

1. Par un choix délibéré, il faut accepter de la porter. Il n’est pas question de la choisir. Il ne saurait être question d’en fabriquer une, soit par obstination, soit par excitation.... ni de murmurer devant celle qui m’est attribuée.... ni de la mépriser au nom des principes du stoïcisme ou par négligence volontaire... ni de faiblir, ni de s’écrouler sous elle, ni de fuir loin d’elle.

 

2. Il faut, au contraire, y faire face avec courage.

 

3. Il faut la porter avec patience. Le chemin n’est pas si long.

 

4. Il faut s’y résigner de bon coeur, car c’est ainsi qu’en a décidé le Seigneur.

 

5. Il faut suivre Jésus-Christ tout en la portant car c’est ainsi qu’en a décidé le Seigneur.

 

    Quel honneur et quel réconfort de marcher dans l’empreinte de ses pas. Ceci est un point essentiel. Ce n’est pas assez de porter sa croix, il faut la porter à la suite de Jésus.

 

    Songez avec reconnaissance que vous n’avez qu’à la porter, au lieu que ce soit elle qui ait à vous porter. C’est un fardeau royal, sanctifié, qui apporte la sanctification et la communion avec Jésus-Christ.

 

    III.  MOTIFS D’ENCOURAGEMENT.

 

1. C’est une nécessité. Je ne puis revendiquer le titre de disciple si je ne porte pas ma croix.

 

2. La compagnie d’autres, et qui étaient bien meilleurs que moi, ont également porté leur croix.

 

3. L’amour. La croix de Jésus était autrement plus lourde que la mienne.

 

4. La foi. La grâce me sera donnée, suffisante pour contrebalancer le poids de la croix.

 

5. L’ espérance. Je porte ce fardeau, mais les conséquences n’en seront profitables.

 

6. Le Zèle. Tout l’honneur en reviendra au Seigneur si je porte patiemment ma croix.

 

7. L’expérience. Je finirai par y prendre plaisir, car ce sera pour moi une source de bénédiction. La croix porte du fruit.

 

8. L’Attente. Ma récompense sera la gloire éternelle. Sans croix, pas de couronne.

 

    Que les incrédules s’imaginent que leur part est meilleure que la nôtre, "beaucoup de malheurs attendent le méchant" dit le Psalmiste.

 

    Que les justes ne s’épouvantent pas de leur croix, car elle ne les écrasera, pas. Même si nos craintes nous la représentent comme étant en fer, elle n’est pas faite de ce lourd métal. Elle ne dépassera pas nos forces et nous la porterons bien haut, avec joie.

 

C. H. SPURGEON

 


 

 

CHAUSSURES

 

    "... Mettez pour chaussure à vos pieds le zèle que donne l’Evangile de Paix" {Eph 6:15}

 

    Le chrétien est appelé à faire preuve d’activité, de fermeté, de dynamisme et d’esprit d’entreprise.

 

    Pour être en mesure de réaliser cet ambitieux programme il lui faut porter des chaussures qui, d’une part ne lui blesseront pas les pieds, et d’autre part, le protègeront des aspérités du chemin, en un mot des chaussures réalisées par Dieu Lui-même.

 

    Lorsque l’on se procure une paire de chaussures:

 

    I. On commence par les examiner.

 

    1° L’artisan qui les a fabriquées les a marquées du sceau de sa bénédiction. Il connaît parfaitement les exigences de ceux qui les chausseront. N’a-t-il pas lui-même suivi ce chemin? N’en connaît-il pas tous les pièges?

 

    2° Le cuir qui sert à leur fabrication est de bonne qualité, souple à la marche, il fera bon usage. C’est le zèle que donne l’Evangile de Paix

 

   -Paix avec Dieu en ce qui concerne le passé, le présent et l’avenir.

 

   -Paix dans la soumission totale à la volonté- divine.

 

   -Paix dans la connaissance et les enseignements de la Parole de Dieu.

 

   -Paix au plus profond de soi-même; dans sa conscience, ses craintes et ses aspirations...

 

   -Paix dans son entourage, avec les frères dans l’église et dans la famille.

 

   -Paix avec l’humanité entière. Pour autant qu’il dépend de vous, vivez en paix avec tous les hommes. {Ro 12:18}

 

    3° Seul le Seigneur Jésus est en mesure de nous préparer de telles chaussures, lui qui veille à ce que l’Evangile soit prêché au loin, et qui prépare lui-même la paix.

 

    4° Ce sont des chaussures identiques à celles qu’il a portées lui-même et qu’ensuite il a préparées pour chacun de ses serviteurs.

 

    5° Ce sont des chaussures qui feront un bon usage. Elles ne s’abîmeront pas. Usagée, elles seront comme neuves. Vous pourrez les porter à tout âge, en tout lieu.

 

    II. .... Ensuite, on les essaie

 

    Et on constate:

 

    1° Qu’elles s’adaptent parfaitement à votre pied. Elles sont faites "sur mesure".

 

    2° Qu’elles tiennent bien au pied. Pas de danger de les perdre lorsque nous marchons à la victoire dans les lieux célestes.

 

    3° Qu’elles conviennent parfaitement à l’exercice de la tâche quotidienne dévolue à chacun. Pas de lassitude pour qui porte de telles chaussures.

 

    4° Qu’elles sont à l’épreuve des embûches du chemin: "Tu marcheras sur le lion et sur l’aspic". {Ps 91:13}

 

    5° Qu’elles sont agréables à porter et que le corps tout entier s’en trouve bien.

 

    6° Qu’elles résistent dans les conditions les moins favorables: labours, ascensions, etc...

 

    7° Qu’elles sont à l’épreuve de l’eau et du feu. Esa 43:2. Un esprit paisible permet, en effet, de traverser victorieusement toutes sortes d’épreuves.

 

    8° Que ce sont également des chaussures de combat. Elles font partis intégrante de "toute l’armure de Dieu". Relire l’ensemble du chapitre d’où ce texte a été tiré.

 

    III. Et ceux qui vont pieds nus?

 

    L’incroyant n’a point de chaussures aux pieds. Et pourtant il regimbe contre les aiguillons. Quel espoir peut-il bien avoir de mener à bien son pèlerinage?

 

    Les maîtres à penser des vaines philosophies portent des pantoufles ou des chaussures trop étroites, Leurs chaussures ne résisteront pas aux aspérités des chemins de la vie. Ils n’ont aucun amour pour l’Evangile et n’ont aucun zèle.

 

    Seules les chaussures préparées par l’Evangile conviendront à tous. C’est aux enseignements de la Parole de Dieu qu’il te faut regarder, va nu-pieds !

 

C. H. SPURGEON

 


 

 

COLERE DIVINE, AMOUR DIVIN!

 

    "Quelques instants je t’avais abandonnée, mais avec une grande affection je t’accueillerai."

 

    "Dans un instant de colère, je t’avais un moment dérobé ma face, mais avec un amour éternel j’aurai compassion de toi, dit ton Rédempteur, l’Eternel."

 

    "Il en sera pour moi comme des eaux de Noé: J’avais juré que les eaux de Noé ne se répandraient plus sur la terre; je jure de même de ne plus m’irriter contre toi et de ne plus te menacer". {Esa 54:7,9}

 

    Le texte qui sert de sujet à notre méditation se situe immédiatement après la description des souffrances du Seigneur Jésus (Esaïe 53). En effet, il n’y a guère de moment plus propice à l’exercice de la foi. Remarquons "bien le contenu du verset 17° C’est un engagement que Dieu prend à l’égard de ses serviteurs. Nul n’est exclu du bénéfice de la promesse exprimée dans ce verset.

 

    Les Chrétiens sont souvent appelés à subir de grandes épreuves -quelquefois des épreuves d’ordre spirituel- plus pénibles encore que celles de leur entourage.

 

    Qu’ils puisent leur réconfort dans la certitude que leur souffrance ne provient pas d’un abandon total, d’une condamnation définitive de la part du Seigneur.

 

    I. "Un instant de colère"

 

    Un instant, un court instant: tels sont les termes choisis par le Seigneur pour décrire cette colère.

 

1. Point de vue humain en opposition avec celui du Seigneur.

 

     Abandon qui semble total et définitif.

 

     Jugement humain faussé par l’incrédulité, l’anxiété et souvent la sottise.

 

     Point de vue de Dieu seul valable.

 

    A l’homme d’aligner ses vues sur celles de Dieu.

 

2. Un instant = durée restreinte

 

    Qu’est-ce qu’un instant de colère?

 

     En comparaison d’un amour éternel?

 

     Quand, par la suite, on repense aux longues années de paix dont on a joui.

 

     Que Dieu est susceptible d’abréger en considération de la prière et du repentir.

 

     Durée restreinte, en réalité très restreinte.

 

3. Compensations

 

     Dieu s’engage à "avoir compassion" du Chrétien dans sa détresse. Et la compassion divine se traduit en actes d’une efficacité absolue et d’une portée éternelle. "Avec une grande affection, je t’accueillerai".

 

4. Colère d’une violence atténuée

 

     C’est la colère d’un époux, d’un Dieu compatissant et qui tire son origine d’une réelle affection.

 

5. Paroles d’une rigueur atténuée

 

     Dieu ne dit pas: "Je me suis détourné de toi, j’ai change mes plans à ton sujet". Mais il dit: "J’avais dérobé ma face" pendant "un moment".

 

     Quand Dieu fait tomber son châtiment sur NOUS, il en connaît parfaitement la durée et l’issue.

 

6. Il n’y a pas de contradiction entre "un instant de colère" et "un amour éternel"

 

     L’amour de Dieu est à l’origine de cette colère, il ne cesse pas de s’exercer pendant toute sa durée, il ne faiblira pas de toute l’éternité. L’enfant que l’on châtie n’en est pas moins aimé de ses parents.

 

7. Un instant de colère n’altère en aucune façon la relation qui existe entre Dieu et nous.

 

     Dieu ne cesse pas d’être notre Rédempteur (v. 8)

 

     Nous ne cessons pas d’être les rachetés du Seigneur,

 

    Quand la colère divine s’abat sur nous, l’attitude qui convient est celle de l’humilité et de la recherche de la sanctification; éviter la défaillance ni le désespoir.

 

    II. La colère dévastatrice. Garantie divine

 

1. Pas plus que les eaux du déluge ne sauraient s’abattre sur la terre, la colère de Dieu n’éclatera contre son peuple. Le cycle des semailles et des moissons se poursuit sur la terre et l’arc demeure dans la nue. Nous n’avons à craindre un retour de la colère divine (verset 9).

 

2. Une fois pour toutes, les flots de la colère divine se sont abattus sur l’homme en la personne de Jésus Christ. "Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant revenu malédiction pour nous". {Ga 3:13} "Autant l’Orient est éloigné de l’Occident, autant il éloigne de nous nos transgressions". {Ps 103:12} "Qui les condamnera? Christ i est mort!". {Ro 8:34} "On cherchera l’iniquité d’Israël, et elle n’existera plus. Le péché de Judas et il ne se trouvera plus". {Jer 50:20} Voilà une rédemption et une justification absolues, parfaites et totales!

 

3. Dieu s’est engagé par serment: "Je jure de ne plus m’irriter contre toi et de ne plus te menacer". Dieu est incapable de revenir sur sa parole et de recommencer à s’irriter contre nous. Il ne nous menacera même pas.

 

4. Dieu a conclu avec nous une alliance de paix, comme il l’avait fait avec Noé. Ce pendant l’alliance qu’il a conclue avec nous est supérieure en ce sens qu’elle base sur la personne du Seigneur Jésus.

 

5. Dieu cite "les montagnes et les collines" en garanties du caractère immuable de son affection (Verset 10). Que les montagnes et les collines chancellent, les bontés de l’Eternel ne sauraient tarir.

 

6. Paroles qui se trouvent dans la bouche de Jéhovah, le Dieu qui est Amour: "Dit l’Eternel qui a compassion de toi," (vers. 10)

 

    Comme le doute et la méfiance paraissent déplacés en face de ces compassions infinies!

 

    Quelle sécurité pour ceux qui sont au bénéfice de cette alliance éternelle de paix!

 

    Qu’il est glorieux le Dieu éternel dont les compassions sont infinies!

 

    Avec quel soin il faut veiller à ne point l’offenser!

 

C. H. SPURGEON

 


 

 

CONSULTATIONS A EVITER

 

    "Aussitôt, je ne consultai ni la chair ni le sang". {Ga 1:16}

 

    La conversion de Saint Paul est une preuve éclatante de la vérité du message évangélique. Nombre de personnes parfaitement raisonnables se sont converties rien qu’à la lecture de cet épisode. Le cas de Saint-Paul est un exemple de la puissance de l’Evangile sur les hommes de noble origine, des hommes cultivés, pleins de zèle, des caractères énergiques.

 

    Une fois converti, Saint-Paul choisit la voie de l’indépendance.

 

     Il ne veut d’enseignement que de Dieu seul.

 

     Il ne consulta pas les autres chrétiens de peur de recevoir un enseignement qui ne vienne pas uniquement de Dieu.

 

     Il ne consulta pas sa famille qui lui aurait conseille la prudence.

 

     Il ne consulta pas non plus ses propres intérêts qui l’auraient conduit dans une voie opposée. Son intérêt personnel devint pour lui une perte afin de gagner Christ.

 

     Il ne consulta pas non plus sa propre sécurité mais alla jusqu’à risquer sa vie pour le Seigneur.

 

    Bel exemple d’indépendance que nous aurions Intérêt à suivre!

 

    I. La volonté divine, seule exigence à laquelle le Chrétien doive se soumettre:

 

1. Tout au long des âges, les hommes de Dieu se sont alignés sur les exigences de Sa volonté. Tels furent Noé, Abraham, Jacob, Moïse, Samson, David, Elie, Daniel, les trois compagnons qui se virent jetés dans la fournaise ardente.

 

2. En demander plus que la simple connaissance de la volonté de Dieu, c’est refuser de le reconnaître comme chef suprême de toute notre vie, et c’est mettre l’homme à la place qui revient exclusivement à Dieu.

 

3. Hésiter sur la voie à suivre pour des raisons d’intérêt personnel, c’est adopter une attitude de défi à l’égard de Dieu.

 

4. Soumettre les exigences du devoir au jugement de la chair, c’est adopter une attitude diamétralement opposée à la personnalité et aux exigences du Seigneur Jésus qui s’est donné pour nous et attend de nous un don total et sans réserve.

 

5. Quand on perd du temps à consulter ainsi l’un et l’autre, on finit souvent par faire exactement ce qu’il ne fallait pas. On voit trop souvent des gens se donner de mauvaises excuses pour éviter un devoir qui leur déplait.

 

    II. Applications pratiques du principe énoncé plus haut:

 

1. Devoirs parfaitement clairs:

 

     Abandon du péché. Il n’est pas nécessaire pour cela de consulter ses voisins.

 

     Parfaite honnêteté, bien que ce ne soit pas courant dans les affaires commerciales.

 

     Consécration absolue. Nous n’avons pas à nous abaisser au niveau des Chrétiens les moins zélés.

 

     Activité personnelle. Ce n’est pas à nous d’imposer notre préférence, nos aises, notre prestige personnel, ni nos perspectives d’avancement ou de rémunération.

 

2. Sacrifices nécessaires:

 

    Il ne faut pas reculer devant le risque:

 

     De perdre sa situation pour rester honnête et droit,

 

     De subir des pertes financières à cause de sa religion,

 

     De perdre une position honorable sous prétexte qu’on ne peut ni mentir, ni tricher, ni flatter, ni camoufler, ni faire des platitudes, ni accepter de compromis,

 

     De perdre ses relations ou ses amis pour demeurer fidèle à Dieu.

 

     Mieux vaut ne pas consulter ni la chair ni le sang, car:

 

     Un homme de bien est susceptible de pécher par indulgence et de consulter sa propre chair.

 

     Une consultation avec un homme de rien serait plus valable car nous aurions peur qu’il ne nous tourne: en ridicule et cette crainte pourrait devenir un motif d’action.

 

     En consultant la chair et le sang nous risquerions de placer notre° propre chair -mari, femme, enfant., -frère ou soeur- à la place de Dieu.

 

3. Appel au service du Seigneur:

 

    Si le Seigneur nous appelle à son service, il ne faut pas se récuser sous des prétextes divers:

 

     Faiblesse personnelle,

 

     Moyens insuffisants,

 

     Crainte des réactions de notre entourage.

 

    Evitez même dans ce cas de consulter votre propre frère, car:

 

     Il se peut qu’il n’ait pas autant de foi que vous,

 

     Personne ne peut Juger de votre appel.

 

     La responsabilité qui vous incombe repose sur vos seules épaules.

 

4. Prise de position pour Dieu:

 

    Il ne faut pas se laisser dissuader par:

 

     Les craintes de ceux qui redoutent de se trouver impliqués par votre profession de foi.

 

     Les risques d’avoir à subir le mépris de ceux qui raillent toute vie religieuse,

 

     La crainte de ne pouvoir persévérer dans la bonne voie, et ainsi de jeter l’opprobre sur la religion.

 

     Répugnance à quitter le monde ou attachement secret à ses habitudes. Attitude bien dangereuse. "Souviens-toi de la femme de Lot!"

 

    III. Vérification du principe énoncé au paragraphe I

 

    Principe qui se vérifie par:

 

1. Le jugement que nous portons sur les autres.

 

     Nous les blâmons quand Ils ne semblent pas avoir d’opinion personnelle.

 

     Nous les estimons d’autant plus qu’ils s’en tiennent vigoureusement à leurs opinions.

 

2. L’accord avec une conscience éclairée.

 

3. Au moment d’affronter l’éternité.

 

4. Dans l’éternité même.

 

    Recherchons la communion avec Dieu de façon à être le moins possible influencés par le monde.

 

    N’attendons point les hésitations, mais laissons-nous entraîner par nos convictions quand il s’agit d’accomplir un devoir, de répondre à un appel à l’aide, ou montrer de l’amour à notre prochain.

 

C. H. SPURGEON

 


 

 

CONVALESCENCE SPIRITUELLE

 

    "Je les fortifierai par l’Eternel, Et ils marcheront en son nom, dit l’Eternel." {Za 10:12}

 

    Il est évident que cette prophétie s’adresse au peuple juif si souvent en butte à la persécution et au mépris qu’il est bon de se remémorer les glorieuses promesses qui lui ont été faites.

 

    D’un autre côté, les promesses faites à l’Israël selon la chair restent valables-dans leur sens spirituel-pour l’Israël spirituel auquel nous appartenons.

 

    A ceux d’entre nous qui se sentent faibles et abattus, les paroles de notre teste apporteront un renouveau de courage et d’énergie.

 

    I. Promesse d’un renouveau de dynamisme. "Je les fortifierai"

 

    Renouveau:

 

1. Dont le besoin se fait cruellement sentir.

 

    Car: Nous sommes aussi faibles que la plus faible plante.

 

   -A l’issue d’un combat spirituel, nous restons tragiquement affaiblis.

 

   -Nous avons tristement conscience de notre faiblesse lorsqu’il nous arrive de songer aux diverses tâches qui nous attendent.

 

   -Il nous faut des forces nouvelles pour:

 

   -Veiller

 

   -Marcher

 

   -Prier

 

   -Travailler et combattre

 

2. Qui fait l’objet d’une promesse inconditionnelle

 

    (voir verset 6)

 

   -Laissés à notre propre justice, nous n’avons plus aucun droit à quoi que ce soit.

 

   -L’amour de Dieu s’enquiert des besoins que nous pourrions avoir.

 

   -La toute puissance de l’Eternel est là pour pourvoir à nos besoins.

 

3. Dont la réalisation dépend uniquement de l’Eternel

 

   -C’est un engagement à la première personne: "Je les fortifierai."

 

    Donc:

 

   -Aucun doute n’est plus possible quant à la réalisation de la promesse.

 

   -Il n’y a aucune honte à recevoir le secours d’En-Haut.

 

   -Il n’existe aucune limite à la source de cette puissance si ce n’est la faible mesure de notre foi.

 

4. Qui s’opère graduellement. Nous marchons de progrès en progrès et de puissance en puissance.

 

    Par:

 

   -L’utilisation des moyens de grâce (Prière, communion avec Dieu, Lecture de la Bible et expériences spirituelles).

 

   -L’oeuvre silencieuse de l’Esprit en nos coeurs.

 

   -La croissance dans la grâce, la maturation du fruit de l’Esprit, et l’approfondissement de la vie spirituelle.

 

5. Dont la perception nous comblre de joie.

 

    Pourrait-on trouver meilleure illustration de ce phénomène que la guérison d’un malade qui de jour en jour sent ses forces lui revenir?

 

   -De même que l’appétit revient au malade en voie de guérison le convalescent spirituel a de nouveau faim et soif de la Parole de Dieu.

 

   -De même que les soucis lui paraissent de jour en jour moins écrasants, le fardeau spirituel semble s’alléger progressivement.

 

   -A mesure que les forces reviennent au malade, il éprouve le besoin de les employer. Il en est de même sur le plan spirituel.

 

   -Le convalescent montre un intérêt accru pour la vie extérieure. Il en est de même du chrétien dont la vision s’élargit dans la mesure où il quitte le cercle étroit où son âme malade restait confinée.

 

   -Jouissant à nouveau de la vie, il éprouve le besoin d’exprimer ouvertement sa reconnaissance.

 

6. Dont la source est intarissable. Car:

 

   -Jour après jour, l’Eternel renouvelle nos forces.

 

   -Il donne de la force à celui qui tombe en défaillance..

 

   -Il manifeste sa force dans notre faiblesse pour nous apprendre à puiser chaque jour nos forces dans la Sienne.

 

    II. Assurance d’un regain d’activité. "Ils marcheront en son nom".

 

1. Aucune restriction à leurs déplacements.

 

2. Liberté dans le comportement et le choix de la direction

 

3. Activité. Formes variées de service pour le Seigneur.

 

4. Persévérance. Joie dans le service.

 

5. Consécration. "En son nom". Toutes choses étant accomplies au nom du Seigneur Jésus.

 

    Les âmes malades montreront des signes de convalescence dans la mesure où elles retrouveront en Jésus-Christ la source de la force dont elles ont besoin. Leur convalescence sera aussi une source de joie pour leur coeur.

 

    III. Certitudes

 

1. Certitude d’un renouveau de dynamisme:

 

   -Engagement à la première personne: "Je les fortifierai."

 

2. Certitude d’un regain d’activité:

 

    Futur certain, inconditionnel "Ils marcheront"

 

3. Promesse par laquelle Dieu s’engage personnellement: "dit l’Eternel."

 

    Certitudes qui, juxtaposées, font de ce verset un texte de choix.

 

    Fatigués, affaiblis, attristés, ce texte est pour vous.

 

    Sachez où se trouve véritablement la source de votre force: En Jésus-Christ. Ayez foi en Lui. Regardez à Lui. Il est prêt à vous accorder sa force. Quand vous l’aurez obtenue, sachez en user pour le bien de vos frères. Allez au secours des faibles. Portez les fardeaux des autres. Servez le Seigneur dans la joie et rendez gloire à votre Dieu,

 

C. H. SPURGEON

 


 

 

CONVERSION A L’ANCIENNE MODE

 

    "Voilà tout ce que Dieu a fait, deux fois, trois fois avec l’homme,pour ramener son âme de la fosse, pour l’éclairer de la lumière des vivants" {Job 33:28-30}

 

    I. Les sujets de conversion étaient semblables dans les anciens temps que maintenant.

 

1. Les hommes dans ces temps avaient besoin de se convertir. Ils étaient:

 

a) Sourds à la voix de Dieu {Job 33:14}

 

b) Obstinés dans leurs mauvais desseins.

 

2.  Dieu parla "une fois, oui, deux fois" et les hommes ne l’entendirent pas.

 

3. Lorsqu’un homme se convertissait, le Seigneur lui-même devait le transformer.

 

    II. Celui qui opère la conversion était le même me autrefois que maintenant.

 

1.  "Dieu a opéré toutes ces choses" {Job 33:29}

 

2.  "Il a ouvert les oreilles des hommes et il a mis le sceau à ses instructions {Job 33:16}

 

3.  Le Seigneur crie: "J’ai trouvé une rançon" {Job 33:24}

 

    III. Les moyens utilisés pour opérer la conversion étaient les mêmes.

 

1.  La Parole de Dieu venait à eux par des songes {Job 33:15}. Maintenant elle vient par la Bible.

 

2.  Les oreilles des hommes étaient ouvertes par Dieu {Job 33:16}

 

3.  Dieu "scellait leur instruction" {Job 33:16}

 

4.  La Providence est une aide pour la conversion {Job 33:18}

 

5.  La maladie pour être un agent effectif de réveil {Job 33:19}

 

6.  L’appréhension pour éveiller les hommes {Job 33:22}

 

7.  Le ministère d’un "messager,"

 

    IV. Les buts visés par les conversions anciennes étaient exactement les mêmes.

 

1.  Dieu détourne l’homme de ses mauvais desseins {Job 33:17}

 

2.  Il enlève l’orgueil de l’homme {Job 33:17}

 

3.  Il le conduit à une confession de péchés {Job 33: 27}

 

    V. Les ombres du péché étaient les mêmes.

 

1.  L’homme ne perçoit pas Dieu {Job 33:14}

 

2.  Nous ne venons pas à Christ aussi longtemps que nous ne sentons pas que nous ne pouvons rien sans lui.

 

    VI. Les lumières sont les mêmes.

 

1.  La rançon a été trouvée {Job 33:24}

 

2.  Il prie Dieu {Job 33:26}

 

3.  Il rend à l’homme sa justice {Job 33:26}

 

4.  Il délivre son âme {Job 33:28}

 

    VII. Les résultats sont les mêmes.

 

1. Nouvelle vie intérieure {Job 33:25}

 

2. Joie {Job 33:26}

 

    Cette grande conversion peut être la vôtre.

 

C. H. SPURGEON

 


 

 

CRAINTE DE L’HOMME-FOI EN DIEU

 

    "La crainte des hommes tend un piège, mais celui qui se confie en l’Eternel est protégé. {Pr 29:25}

 

    Verset qui se décompose en deux affirmations distinctes l’une de l’autre, mais dont la juxtaposition a pour résultat d’en souligner la pensée commune ainsi que les enseignements qui en découlent.

 

    Qui craint l’homme court, par le fait même de graves dangers. Qui se confie en Dieu ne court aucun risque.

 

    Le vrai remède à la crainte de l’homme c’est la confiance absolue en Dieu.

 

    I. C’est un mal très répandu: "La crainte de l’homme tend un piège".

 

1. On croit parfois que la crainte de l’homme est susceptible d’amener quelque "bien. Nous nous permettons d’en douter. Comme nous doutons également de la valeur d’une action bonne en elle-même, mais accomplie dans la crainte d’une tierce personne.

 

2. La crainte de l’homme ouvre la voie aux plus grands péchés. Elle enveloppe le pécheur dans un réseau inextricable de mailles dont il lui devient Impossible de se dégager. C’est sous la pression du peuple que Aaron érigea le veau d’or au pied du Mont Sinaï. Saül, de son côté tint à s’assurer la faveur du peuple plutôt que l’approbation divine. Quant à Pilate, il fut saisi de crainte à l’idée des rapports qui pourraient être faits sur son compte à l’empereur et il étouffa la voix de sa conscience. Pierre renia son Maître par crainte d’une servante stupide.

 

3. La crainte de l’homme retient bien de gens qui, en d’autres circonstances, parviendraient à la conversion. Ils ont peur de voir leurs amis s’éloigner d’eux, ils redoutent la persécution et finalement se rangent dans la catégorie des "irrésolus, des incroyants".

 

4. Elle retient les autres de proclamer leur foi. Ceux-là essaient de rentrer -au ciel par la porte de service. Rappelez-vous que "c’est en confessant de la bouche qu’on parvient au salut". {Ro 10:10}

 

5. La crainte de l’homme a vite fait d’avilir les plus nobles caractères. Songez à Abraham n’osant pas avouer à Pharaon que Sarah était sa femme!

 

6. Elle maintient le Chrétien dans des positions fausses. Les exemples en sont malheureusement fréquents. Les homme n’osent pas demeurer fidèles à leurs ^^M principes en présence de leurs supérieurs.

 

7. De quelle utilité peut être un Chrétien qui n’ose pas prendre position, qui n’ose pas exprimer sa pensée,- alors que le monde a tant besoin de son témoignage.

 

8. A qui Dieu pourra-t-il confier les tâches qui réclament de l’audace? Voyez Jonas refusant de se rendre à Ninive sous prétexte que... les Ninivites pourraient se repentir et être épargnés. Et dans ce cas, que penserait-on de lui, Jonas? Quant aux Galates, ils ne furent pas longs à abandonner la saine doctrine -sous prétexte de sagesse!

 

9. La crainte de l’homme porte une lourde responsabilité dans la faiblesse du témoignage de l’église. C’est une attitude qui se teinte d’idolâtrie, d’égoïsme et de folie en même temps qu’elle déshonore le Seigneur Jésus Christ.

 

    II. Antidote de la crainte: "Celui qui se confie à l’Eternel est protégé".

 

    Loin de nous la crainte servile d’un homme quel qu’il soit! Que nos coeurs, au contraire, soient remplis d’une confiance totale absolue dans le Dieu qui chérit et protège le croyant!

 

1. Celui qui se confie en Dieu est, par là même à l’abri de la crainte de l’homme.

 

    Dieu est avec nous, qu’avons-nous à redouter?

 

   -Nous savons où nous allons, nous ne craindrons rien ni personne.

 

   -Nous connaissons la puissance de la prière et nos craintes s’évanouissent.

 

   -Nous sommes prêts à affronter le pire et toute crainte disparaît.

 

2. Celui qui se confie en Dieu n’a pas a redouter les effets de la colère de l’homme.

 

    Peut-être ne se manifestera-t-elle jamais? Dieu peut retenir la main de celui qui vous persécute.

 

    Si pourtant elle se manifeste et se traduit par un dommage quelconque, sachez bien que ce dommage aura dans votre vie des conséquences moins néfastes qu’une lâcheté.

 

    Qui se confie en l’Eternel a le courage de supporter des pertes matérielles.

 

    Après tout, qu’avons-nous à craindre? Que peut nous faire un homme? Si Dieu est pour nous, notre sécurité est parfaite et absolue quand même le monde entier se liguerait contre nous.

 

    III. Vérité absolue et qui se vérifie dans tous les domaines

 

    "Celui qui se confie en l’Eternel est protégé". Cette affirmation est valable sur tous les plans.