LA FOI

Pasteur Petrakian Adrouchan.

Jacques 1:2-8 Mes frères, regardez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés,

3 sachant que l’épreuve de votre foi produit la patience.

4 Mais il faut que la patience accomplisse parfaitement son oeuvre, afin que vous soyez parfaits et accomplis, sans faillir en rien.

5 Si quelqu’un d’entre vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée.

6 Mais qu’il la demande avec foi, sans douter; car celui qui doute est semblable au flot de la mer, agité par le vent et poussé de côté et d’autre.

7 Qu’un tel homme ne s’imagine pas qu’il recevra quelque chose du Seigneur:

8 c’est un homme irrésolu, inconstant dans toutes ses voies.

Hébreux 11 :1 Or la foi est une ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit pas.

Si nous sommes sauvés et si nous sommes dans la main de Dieu, c'est à cause de l'amour de Dieu qui nous a cherchés et nous a trouvés et c'est aussi à cause de la foi que le Seigneur a placée en nous et la foi que le Seigneur réclame de chacun d'entre nous.

Je prendrai d'abord dans le texte de Hébreux 11:1 où il est dit que: « la foi est une ferme assurance des choses que l'on espère, la manifestation de celles que l'on ne voit pas ».

Je vous demanderai d'accepter ce qui est littéral dans le texte original:

« La foi est une (ferme assurance) base, une assise, un fondement.....»

Dans nos bibles il y a «ferme assurance», mais ce que je vous dis n'enlève rien à la réalité, à la valeur de ce terme; au contraire, il ne peut qu'être renforcé. C'est une conviction.

Bien souvent frères et sœurs, l'homme confond un sincère désir avec la foi, mais ce n'est pas vraiment la foi.

Je voudrais prendre deux exemples et vous vous rendrez parfaitement compte :

- Prenons un malade qui désire sincèrement être guéri, mais son désir n'est pas forcément la foi.

- Un autre exemple: quel est le serviteur de Dieu qui n'aimerait pas voir les âmes se donner à Dieu en quantité et cependant cela ne veut pas dire que ce désir soit absolument la foi.

Je n'ai pas voulu dire que nous manquons totalement de foi, mais c'est pour vous montrer la différence entre le désir et la foi.

La foi donc c'est la base et elle doit être solide. Dieu ne peut faire reposer ses bénédictions que sur une base solide, de même qu'on ne pose pas les murs d’une maison sur quelque chose de mouvant, mais sur un fondement bien solide.

Ainsi Dieu ne peut nous accorder Ses bénédictions que s'il trouve à la base une véritable foi. Lorsque le Seigneur Jésus accordait une bénédiction à une créature qui venait à Lui, il lui disait : « qu'il te soit fait selon ta foi ».

Jacques 1:5-6 « si quelqu'un manque de sagesse...... 6  ...mais qu'il la demande avec foi.......»

Vous me pardonnerez ma petite maladie de vous dire toujours ce qu'est la signification littérale de certains mots, qui d'ailleurs les enrichissent énormément.

Dans l'original nous trouvons bien souvent des phrases qui ne sont pas construites quant aux règles de la langue, mais il y a des significations inattendues qui me remplissent de joie.

Je reprends notre passage « qu'il la demande avec foi sans douter.....»

Le texte original dit « sans être partagée ». Quand on est partagé dans la foi, on est affaibli ; vous savez que le Seigneur a dit: une maison divisée contre elle-même ne peut subsister, un royaume divisé ne peut demeurer et si notre foi est partagée, nous sommes faibles en ce qui concerne le domaine de la foi.

Jacques décrit le manque de fermeté par les flots de la mer: leur instabilité, leur mollesse, leur agitation, voilà ce qui attend la créature de Dieu dont la foi est partagée.

Cette ferme assurance que nous devons avoir, le Seigneur la mise en évidence dans Son enseignement –

Matthieu 21:18 - le Seigneur dit « que jamais fruit ne naisse de toi ». Les disciples qui étaient avec Jésus ont entendu ces paroles, mais le moment venu ils dirent au Seigneur « regarde ! Comment ce figuier est-il devenu sec en un instant ? Jésus au v. 21 leur répondit « Je vous le dis en vérité, si vous aviez de la foi et que vous ne doutiez point... »

Vous vous souviendrez frères et sœurs, toutes les fois que le doute viendra, que vous devez veiller à ne pas vous laisser faire par l'ennemi.

Voulez-vous que nous prenions deux exemples de foi partagée :

1°- Matthieu 14:29-31 - Les disciples sont dans une barque et le Seigneur Jésus au matin va vers eux en marchant sur les eaux; ils voient cette forme et vous connaissez leur réaction. Notre Pierre a entendu la voix du Seigneur et dit «si c'est Toi, ordonne que j'aille vers Toi sur les eaux » et le Seigneur dit « viens ».

Pierre enjambe la barque et le voilà qui marche sur les eaux; c'est la foi en la Parole de Jésus qui le lui a permis. - Il nous est dit « mais Pierre voyant que le vent était fort....» et là la foi de Pierre s'est partagée entre la puissance de Jésus capable de le maintenir sur les flots et la violence du vent, qui pouvaient l’engloutir. Il s'est alors trouvé affaibli.

2°- Jean 11 - Il s'agit là des sœurs de Lazare de Béthanie. Le Seigneur arrive, mais voici que Lazare est déjà mort, il est dans le tombeau depuis quatre jours. L'une des sœurs dit au Seigneur « si Tu eusses été ici mon frère ne serait pas mort. Mais maintenant même je sais que tout ce que Tu demanderas à Dieu, Dieu te l'accordera ».

Que pouvait demander Jésus, sinon la résurrection de Lazare et Marthe le croit. - Voilà donc la foi. Le Seigneur s'en va jusqu'au sépulcre et Il dit « ôtez la pierre » ; je pense que Marthe aurait dû être satisfaite, et voilà que, devant ce tombeau, cette puanteur qui montait, la foi de Marthe commence à se partager et elle dit « Seigneur, il sent déjà car il y a quatre jours qu'il est là».

Sa foi est partagée entre la puissance de Jésus qui peut ressusciter les morts, et la mort devant ce corps qui sent.

Heureusement frères et sœurs que le Seigneur est venu au secours de cette foi partagée : « ne t'ai-je pas dit que si tu crois tu verras la gloire de Dieu »

Avouez qu'il a bien fallu la miséricorde et la grâce infinie du Seigneur Jésus pour que cette œuvre soit accomplie à la gloire de notre Dieu. C'est cette foi partagée qui est la cause de nos échecs dans bien des domaines.

Il est demandé dans la Parole du Seigneur de marcher de perfection en perfection, de sainteté en sainteté ; soyez saints comme votre Père céleste est saint.

Prenons le domaine de la sanctification. Frères et sœurs avez-vous fait des progrès dans ce domaine depuis votre conversion. Bien des chrétiens me disent: vous savez la puissance du péché est tellement grande, son emprise est tellement grande.

Dans ce domaine de la sanctification, nous aurons tous besoin d'une foi ferme et non d'une foi partagée entre par exemple: la puissance du péché - qui est réelle - et la puissance du Seigneur qui est plus grande et qui doit dominer.

Il en est de même pour la guérison divine.

Souvent la foi des enfants de Dieu est partagée entre la puissance du Seigneur et la puissance de la maladie. Parce que les hommes de science ont dit: c'est un cas grave, c'est chronique, il faudra supporter votre mal.

Alors pourquoi ne pas mettre en premier ce que le Seigneur a dit, puisque Sa Parole est la vérité même.

Si notre foi est partagée, il ne sera pas possible au Seigneur de nous accorder la délivrance comme Il l'avait promis.

Prenons le domaine du témoignage.

Là nous pouvons être partagés entre l'ordre du Seigneur de témoigner, et notre timidité ; entre l'ordre du Seigneur et notre propre nature.

Elie ne douta pas et sur la base solide de sa foi, il obtint de Dieu que le feu du ciel tomba sur l'autel qu'il venait d'élever ; il était seul contre les 850 prophètes de Baal, mais il est «demeuré ferme et le feu est descendu. »

Qu'importe si nous sommes peu nombreux, ce qui est essentiel, c’est que nous ayons le Dieu fort avec nous.

Jacques 1:8 dit de celui qui doute « c'est un homme irrésolu, inconstant dans toutes ses voies.»

« Irrésolu » signifie dans l'original « à l'âme double » - agité, troublé dans ses voies.

Vous imaginez-vous quelqu'un ayant deux âmes: une qui croit et une qui doute, deux personnalités qui s'entrechoquent, comment voulez-vous que cette personne ne soit pas agitée et troublée.

Une petite histoire: un indien allait demander un peu de tabac à un colon et celui-ci très généreux plongea sa main dans sa poche et lui a donné une poignée de tabac. L'indien est parti chez lui en fumant et voici qu'au fond de sa poche il a trouvé une petite pièce de monnaie; alors le lendemain il a repris son cheval et a fait de nombreux kilomètres pour retrouver le colon.

Il lui dit: il y avait dans le tabac une petite pièce et le colon lui répondit: tu pouvais la garder ; mais l'indien lui dit: je vais t’expliquer. En moi il y a deux hommes: un bon et l'autre mauvais ; l'homme mauvais a dit : garde la petite pièce, mais l'homme bon a dit: non, il t'a donné du tabac mais pas la petite pièce, elle ne t'appartient pas.

Toute la nuit ces deux hommes ce sont débattus en moi, alors comme je veux dormir la nuit prochaine, je viens te rendre la pièce.

Cela ne vous est-il jamais arrivé de croire et de ne pas croire et cet état d'irrésolution nous a troublés.

Hébreux 11:1 « La foi est.......une démonstration de celles qu'on ne voit pas »

Bien souvent les enfants de Dieu voudraient justement que l'on manifeste une certaine démonstration des choses qu'on ne voit pas. J'aimerais remplacer ce mot « démonstration » par « conviction ». Nous ne Le voyons pas, mais nous sommes convaincus que le Seigneur va revenir.

Je terminerai avec encore l'exemple d’Elie –

1Rois 18 - Il avait annoncé la sécheresse au Roi Achab - elle a duré 3 an et 1/2 - Elie est revenu annoncer la pluie ; il dit « il se fait un bruit.....». Elie avait une oreille spirituelle, parce qu'il était convaincu qu'il serait fait comme le Seigneur l'avait dit. Elie dit: je vois là-bas un nuage comme la paume de la main, il était persuadé qu'il allait pleuvoir et il plut.

L'apôtre Paul, lorsqu'allant à Rome, se trouvait sur le bateau en naufrage - la Tempête était violente - a annoncé de par l'Eternel, que le bateau périrait, mais qu'aucun homme ne périrait, à cause la parole de l'Eternel. Paul était convaincu.

Frères et sœurs, il faut donc que nous ayons une foi ferme, non partagée et cela quoi qu'il nous arrive. Dans la tempête, notre foi doit demeurer ; même si les torrents débordent, nous ne devons en aucune façon douter, mais au contraire demeurer fermes dans nos convictions.

La souffrance du temps présent, ne saurait être comparée à la gloire à venir.

Cette gloire est à venir, mais il vaut la peine de demeurer ferme, car le Seigneur vient bientôt.

Pasteur Petrakian Adrouchan.