LA VIE INTERIEURE

Dans le secret de la chambre

 

Rev. Dr Murray Andrew

 


 
Nouvelle traduction française sur l’original.
Copyright Aout 2011, Yves PETRAKIAN – France 

Diffusion gratuite uniquement en indiquant la source : http://123-bible.com et http://456-bible.123-bible.com/

 

Titre original:  

THE INNER CHAMBER AND THE INNER LIFE  BY THE REV. ANDREW MURRAY, D.D. 1828-1917
Fleming H. Revell Company  Copyright, 1905, by  FLEMING H. REVELL COMPANY  
 

 
 
 
 
 
 
 
Note du traducteur.
 
L’expression ‘The Morning Hour’ est rendue par : L’heure du matin. Le Culte personnel. Le moment passé avec Dieu. Un moment quotidien, calme et tranquille. Un temps à part de  culte personnel avec Dieu.
Que ce soit une heure, une demi-heure ou un quart d’heure, ils rejoignent le Psalmiste lorsqu’il dit : « Eternel ! le matin tu entends ma voix. »
L’expression ‘The inner chamber and the inner life’ est rendue par: Prière dans le Secret de la chambre. La relation secrète avec Dieu. 

N’importe quel endroit où nous sommes vraiment seuls avec Dieu peut être pour nous le secret de Sa présence.

 
 


 
 
 
LA VIE INTERIEURE
 
Préface
1. L’HEURE DU MATIN
2. LA PORTE FERMEE — SEUL AVEC DIEU
3. LA PORTE OUVERTE, LA RECOMPENSE PUBLIQUE
4. MOÏSE ET LA PAROLE DE DIEU
5. MOÏSE, L’HOMME DE PRIERE 
6. MOÏSE, L'HOMME DE DIEU
7. LA PUISSANCE DE LA PAROLE DE DIEU
8. LA SEMENCE C’EST LA PAROLE
9. FAIRE ET SAVOIR
10. LE BONHEUR DU PRATIQUANT
11. GARDER LES COMMANDEMENTS DU CHRIST
12. VIE ET CONNAISSANCE
13. LE COEUR ET LA COMPRÉHENSION
14. LES PENSEES DE DIEU ET NOS PENSEES
15. MEDITATION 
16. DES CHOSES REVELEES À DE PETITS ENFANTS
17. APPRENDRE DE CHRIST 
18. DOCILITE
19. LA VIE ET LA LUMIERE
20. L'ETUDIANT DE LA BIBLE
21. QUI ES-TU ?
22. LA VOLONTÉ DE DIEU
23. LA PAROLE EST UNE NOURRITURE
24. LES VACANCES
25. L’INTERIEUR ET L'EXTERIEUR
26. LE POUVOIR DU RENOUVELLEMENT QUOTIDIEN
27. LE MODELE DU RENOUVELLEMENT QUOTIDIEN
28. LE RENOUVELLEMENT QUOTIDIEN : SON COÛT
29. LA SAINTETE, L'OBJECTIF PRINCIPAL DE L'ETUDE BIBLIQUE
30. LE PSAUME CXIX ET SON ENSEIGNEMENT
31. LA SAINTE TRINITÉ
32. EN CHRIST
33. LUI SEUL
34. GAGNER DES AMES
35. LA PUISSANCE D'INTERCESSION
36. L’INTERCESSEUR

 


 

PREFACE

 

L’expression Vie intérieure suggère des réflexions de la plus haute importance.

Le besoin quotidien d’un temps à part et tranquille, le véritable esprit de prière, la lecture pieuse de  la Parole de Dieu, établissant la communion avec Dieu à laquelle ils sont destinés, ces trois éléments apportent ainsi une bénédiction. Ils fortifient notre vie spirituelle et nous rendent capables d’accomplir notre devoir quotidien dans les relations avec le monde; le Service pour le Royaume de Dieu dans le salut des âmes et l’intercession - toutes ces vérités contribuent à rendre ces moments de dévotions, une source de joie et de force.

 

Dans ce petit livre, je n'ai pas essayé de les aborder de manière systématique, mais j'espère que les éléments que j'ai donné pourront apporter à certains une aide dans le développement de la vie intérieure et de ses relations avec Dieu.

En Afrique du Sud, il existe diverses maladies qui affectent les orangers. L'une d'elle est communément connue sous le nom de maladie de la racine.
Un arbre peut-être encore vivace, produire du fruit, et un observateur ordinaire peut ne pas remarquer quelque chose de mal, alors qu'un expert perçoit le début d'une mort lente.

Le phylloxéra dans les vignobles est une maladie qui attaque les racines, et il a été constaté qu'il n'existe pas de traitement radical sinon d’enlever les racines anciennes et d’en greffer de nouvelles. On greffe le cépage affecté sur des racines de cépage d'Amérique, et au cours du temps on obtient la même tige, les branches et les fruits comme avant; Mais LES RACINES SONT NOUVELLES et capables de résister à la maladie.

 

C'est dans la partie de la plante QUI EST CACHEE A LA VUE, que la maladie vient, et là donc où la guérison doit être recherchée.

Combien l'Eglise de Christ, et la vie spirituelle de milliers de ses membres, souffrent de la maladie de la racine ! Cette maladie de la racine, c’est la négligence de la relation secrète avec Dieu.

Le manque de prière secrète, la négligence du maintien de cette vie cachée ENRACINEE en Christ, ENRACINEE et fondée dans l'amour,  explique la faiblesse de la vie chrétienne à résister dans le monde, et son incapacité à produire du fruit en abondance.

 

Rien ne peut changer cela, sinon la restauration, dans la vie du croyant, de la relation secrète comme le Christ l’avait.

 

Que les  chrétiens apprennent, au lieu de faire confiance à leurs propres efforts,  que c'est tous les jours qu’il faut veiller à ce que leurs  racines soient plus profondes dans le Christ ; il faut que leur principal souci soit d’avoir en secret leur communion personnelle avec Dieu,  alors leur piété va s'épanouir. « Si la racine est sainte, les branches le sont aussi ». « Si l'heure matinale est sainte dans le Seigneur, la journée et ses obligations le seront aussi.
Si la racine est en bonne santé, les branches le seront aussi.

La plupart de ces chapitres ont déjà paru dans « Le Pionnier en  Afrique du Sud », c’est à la demande de plusieurs qui les ont lues que j'ai consenti à les republier. Je prie que Dieu les bénisse pour ceux de ses enfants qui cherchent à avoir une vie plus profonde et plus fructueuse, la vie cachée avec Christ, en Dieu.

Andrew Murray.

 


 

1. L’heure du matin

 

« Éternel ! le matin, tu entends ma voix; le matin, je disposerai [ma prière] devant toi, et j’attendrai. » (Psaume 5:4)

« Il (Le Seigneur) éveille, chaque matin, il éveille mon oreille, pour que j'écoute comme écoutent des disciples. » (Esaïe 50:4)
Depuis les temps les plus reculés, les serviteurs de Dieu ont considéré les premières heures de la matinée comme favorables pour avoir un temps à part de  culte personnel avec Dieu. Il est encore considéré par tous les Chrétiens à la fois comme un devoir et un privilège de consacrer une partie du début de la journée à la recherche de cette communion avec Dieu. 
 
Beaucoup de Chrétiens, parlent de ce temps comme un moment à part, un culte personnel, un temps de calme, l’heure tranquille, comme disaient les étudiants de la société YPCE.
Que ce soit une heure, une demi-heure ou un quart d’heure, ils rejoignent le Psalmiste lorsqu’il dit : « Eternel ! le matin tu entends ma voix. »

En parlant de l'importance extrême de ce moment quotidien de temps de silence, pour la prière et la méditation de La Parole de Dieu, M. Mott dit:

« Après avoir reçu Christ comme Sauveur, et demandé le baptême de l'Esprit Saint, nous savons que rien de ce que l’on peut faire ne peut apporter autant de bien, pour nous et pour les autres, que la ferme résolution de conserver ce temps matinal, de passer la première demi-heure de la journée seul avec Dieu. » 
 
A première vue, cette déclaration semble trop forte. En effet, le fait de recevoir Christ comme Sauveur a des conséquences infinies pour l'éternité, le fait de demander l'Esprit Saint opère une telle révolution dans la vie chrétienne ; alors une chose aussi simple que de tenir fermement au culte personnel, ne semble pas assez importante pour être placée à leur suite. 
 
Si, toutefois, nous pensons qu'il est impossible de vivre quotidiennement en Christ le sauveur de nos péchés, ou de maintenir une marche dans la direction et la puissance du Saint-Esprit, sans avoir une communion étroite avec Dieu, nous constaterons bien vite l’exactitude de ce sentiment. 
Il atteste simplement la ferme détermination de soumettre toute notre vie à Christ, et d’obéir en toutes choses au Saint-Esprit. 
 
L'heure du matin est la clé par laquelle la soumission à Christ et à l'Esprit Saint peut être sans cesse et intégralement maintenue.

Pour réaliser cela, regardons d'abord ce qui devrait faire l'OBJET du culte personnel. 
 
L'heure du matin ne doit pas être considérée comme une fin en elle-même. 
 
Il ne suffit pas que cela nous donne un temps béni dans la prière et dans l'étude biblique, et ainsi nous apporte une certaine mesure de rafraîchissement et d’aide. 
 
Elle doit servir comme un moyen conduisant vers un but. 
 
Et ce but est de s’assurer la présence du Christ pour toute la journée. 
 
Quand on se consacre à un ami ou à une tâche, cet ami ou cette tâche tiennent toujours leur place dans notre cœur, même lorsqu’on notre attention est occupée par d’autres activités.
 
Notre consécration à Jésus signifie que nous ne laissons rien nous séparer de Lui, même pour un moment. 
 
Demeurer en Lui et en son amour, être gardé par lui et par sa grâce, faire sa volonté et Lui plaire, cela ne peut pas être une position intermittente si nous Lui sommes vraiment consacrés. 
 
« Chaque jour à chaque heure, j'ai besoin de toi », 
« Chaque instant je suis gardé dans son amour. » 
 
Ces paroles de cantiques reflètent le langage de la vie et de la vérité. 
 
« En ton nom, ils se réjouissent tous les jours »
« Moi, le Seigneur, je le garde, je l'arrose à chaque instant »
 
Ces sont des paroles de la puissance divine. Le croyant ne peut vivre un seul moment sans le Christ. 
 
Si nous Lui sommes consacrés, rien ne peut nous contenter sinon que de demeurer toujours dans son amour et dans sa volonté. 
 
La vie chrétienne n’est rien de moins selon les Ecritures. 
 
On ne peut imaginer l'importance et la bénédiction qui découlent de ce culte personnel quand il est notre premier objectif.

Plus l'objet de notre recherche est clair, mieux nous serons en mesure d'adapter les moyens à sa réalisation.
 
Considérons maintenant l’heure du matin comme LE MOYEN de parvenir à cette fin: Je tiens à m’assurer absolument la présence du Christ tous les jours et ne rien faire qui puisse interférer avec elle. Je sens à la fois que mon succès pour la journée dépendra de la clarté et de la force de la foi qui Le cherche, Le trouve et s’attache à LUI dans le lieu secret.
La méditation et la prière et la Parole seront tous utilisés comme subalternes et auxiliaires à ceci: le lien pour la journée entre le Christ et moi doit être renouvelé et solidement scellé à l'heure du matin.

Au début, il peut apparaître que la seule pensée de toute la journée, avec tous ses soucis éventuels, ses plaisirs, ses tentations, pourra troubler le repos dont j’ai joui dans mon recueillement.
 
C’est possible, mais rien n’est perdu. La vraie religion vise à avoir le caractère du Christ ainsi formé en nous, pour que dans la plupart des actes de la vie courante Son caractère et Ses sentiments puissent se manifester. 
 
L'esprit et la volonté du Christ sont ainsi destinés à nous conduire dans nos rapports avec les hommes, dans nos loisirs, dans notre travail ; c’est pour nous une seconde nature d'agir conformément à sa volonté et à son esprit. 
 
Tout cela est possible, parce que le Christ Lui-même, comme le Vivant, vit en nous. 
Ne soyez pas troublés si au début le but semble trop élevé ou difficile, et s’il occupe trop de votre temps à l'heure de la prière privée. 
 
Le temps que vous donnez sera richement récompensé. 
 
Vous reviendrez à la prière et à l’Ecriture avec un nouveau but et une foi nouvelle. 
 
Comme l’heure du matin commence à avoir son effet sur la journée, celle-ci réagira à son tour sur cette première demi-heure, et la communion avec Christ, aura un sens nouveau et une nouvelle puissance.

Cela aura spécialement son influence sur l’ESPRIT dans lequel vous observerez cette heure du matin. 
 
Comme la grandeur de cet objectif (une communion ininterrompue avec Dieu dans le Christ toute la journée) et que le vrai moyen de l'assurer (une certaine rencontre consciente avec le Christ et l’assurance de Sa présence pour la journée) nous pénètre, nous verrons que la seule chose essentielle est notre ferme détermination  dans notre cœur, quel que soit l'effort ou l'abnégation qu’il peut en coûter, pour gagner le prix. 
 
Dans ses études ou sur le terrain de sport chaque étudiant sait qu’il a besoin d’une volonté forte et déterminée s’il veut réussir.  La religion a besoin, et en effet le mérite, non une consécration moindre mais plus intense encore. 
 
Plus que tout, l'amour du Christ a besoin de tout notre cœur. 
 
C'est cette détermination ferme avant toute chose d’être assuré de la présence du Christ, qui permettra de surmonter toute tentation d'être infidèle ou superficiel dans la tenue de nos engagements. 
 
Cette détermination fera de cette heure du matin, un puissant moyen de grâce qui renforcera notre volonté de dire non à tous les appels à l'auto-indulgence. 
 
Cette volonté nous permettra, lorsque nous entrerons dans la chambre secrète et fermerons la porte, d’être avec tout notre cœur, prêt pour notre communion avec le Christ. 
 
Et c'est cette détermination qui, dès l’heure du matin, deviendra le signe de notre vie quotidienne.

Dans le monde il est souvent dit: les grandes choses sont possibles à tout homme qui sait ce qu'il veut, et le veut de tout son cœur. 
 
Le chrétien qui a fait de la communion personnelle avec Christ son mot d'ordre, trouvera à l'heure du matin, le lieu où de jour en jour l'idée de sa sainte vocation est renouvelée, où sa volonté est fortifiée, et sa foi récompensée par la présence du Christ attendant  de le rencontrer, et de le prendre en charge pour la journée. 
 
Nous sommes plus que vainqueurs par Celui qui nous aime. Le Christ vivant attend de nous rencontrer.
 

 

2. La porte fermée — seul avec Dieu

 

« Mais quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte, et prie ton Père qui voit dans le secret. » (Matthieu 6:6)

L'homme a été créé pour qu’il soit en communion avec Dieu. 
 
Dieu le fit à son image et à sa ressemblance, pour qu’il soit capable de Le comprendre, de se réjouir en sa présence, faire sa volonté et se réjouir dans Sa gloire. 
 
Puisque Dieu est omniprésent et omniscient, l’homme aurait pu jouir d’une communion continuelle quel que soit le travail qu'il avait à faire.

Mais le péché nous a privés de cette communion.

Rien sinon cette communion ne peut satisfaire le cœur de l'homme et de Dieu. 
 
C'est Christ qui est venu restaurer sa créature perdue, la ramener à Dieu, et la ramener à tout ce pourquoi elle a été créée. 
 
La communion avec Dieu c’est la consommation de toutes les bénédictions sur la terre comme au ciel. 
 
Cela arrive lorsque la promesse, si souvent donnée, devient une pleine expérience: « Je serai avec toi, je ne quitterai jamais, je ne t'abandonnerai jamais », et quand nous pouvons dire: Le Père est toujours avec moi.

Cette communion avec Dieu est censée être la nôtre tous les jours, quel que soit notre condition ou les circonstances qui nous entourent. 
 
Mais cette jouissance dépend de la réalité de la communion dans le secret de la chambre. 
 
Le pouvoir de maintenir une étroite et heureuse communion avec Dieu toute la journée, dépendra entièrement de l'intensité avec laquelle nous chercherons à le rencontrer à l'heure de la prière secrète. 
 
La chose essentielle dans cette heure du matin ou ce moment tranquille c’est la communion avec Dieu.

C'est le Seigneur, qui nous enseigne le secret de la prière secrète: « ferme ta porte, et prie ton Père qui voit dans le secret. » 
 
La première chose essentielle est  de comprendre que c’est dans le secret que vous avez la Présence et l’Attention du Père. 
 
Sachez qu’Il vous voit et vous entend. 
 
Plus important que toutes vos demandes, même urgentes, et plus important que tous vos efforts à bien prier, c’est comme un enfant, avoir l'assurance que votre Père vous voit, vous a rencontré, et que ses yeux sur sont sur vous et les vôtres sur Lui, vous êtes maintenant en véritable communion avec Lui.

Chrétiens ! Il y a un danger terrible auquel vous êtes exposés dans votre le secret de votre chambre. 
 
Vous êtes en danger de remplacer la communion avec Dieu par la Prière et l’Etude de la Bible. 
Vous pouvez passer à côté de cet échange vivant, qui est de lui donner votre amour, votre cœur, votre vie, et de recevoir de Lui Son amour, Sa vie et Son esprit. 
 
L’expression de vos besoins, votre désir de prier humblement avec ferveur et foi, peuvent vous occuper au point  que la lumière de son visage et la joie de son amour ne peuvent vous pénétrer. 
 
Votre étude de la Bible peut ainsi vous intéresser, réveiller en vous d’agréables sentiments religieux, au point que oui, la Parole même de Dieu peut se substituer à Dieu lui-même. C’est une Grande Entrave à la communion, car elle maintient l'âme occupée au lieu de la conduire à Dieu lui-même. Et nous commençons la journée de travail, sans la puissance d'une communion  respectueuse parce que dans nos dévotions du matin la bénédiction n'était pas assurée.


Quelle différence cela ferait dans la vie de nombreuses personnes, si tout dans la chambre était subordonné à cette seule chose: je veux dans la journée marcher avec Dieu, mon heure du matin est le moment où mon Père conclut un engagement avec moi, et moi avec lui, comme cela doit être.
 
Quelle la force  serait assurée par la conscience de cette réalité: Dieu m’a pris en charge, il sera lui-même avec moi;

Je vais faire Sa volonté toute la journée avec Sa force; Je suis prêt pour tout ce qui peut arriver. 
 
Oui, quelle noblesse viendrait dans la vie, si la prière secrète n’était pas seulement une demande pour une certaine sensation de confort, de lumière ou de force, mais l’obtention de la vie, juste pour la journée dans la sécurité d'un Dieu puissant et fidèle.

«Prie ton Père qui voit dans le secret, et ton Père qui voit dans le secret te récompensera ouvertement. »
Lorsque la communion secrète avec le Père en esprit et en vérité est réelle,  la vie publique devant les hommes en portera la récompense. 
 
Le Père qui voit dans le secret accorde des récompenses ouvertement. 
 
La mise à part, dans la solitude, avec  Dieu, c'est assurément, la seule façon de vivre relation avec les hommes dans la force de la bénédiction de Dieu.
 

 

3. LA PORTE OUVERTE - LA RECOMPENSE PUBLIQUE

« Mais quand tu jeûnes, parfume ta tête et lave ton visage, afin de ne pas montrer aux hommes que tu jeûnes, mais à ton Père qui est là dans le lieu secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra » (Matthieu 6:17, 18)

« Lorsqu'ils virent l'assurance de Pierre et de Jean ils les reconnurent pour avoir été avec Jésus » (Actes 4:13)

« Moïse descendit de la montagne de Sinaï il ne savait pas que la peau de son visage rayonnait, parce qu'il avait parlé avec l'Eternel. Aaron et tous les enfants d'Israël regardèrent Moïse, et voici la peau de son visage rayonnait ; et ils craignaient de s'approcher de lui. Moïse les appela et il leur parla. Lorsque Moïse eut achevé de leur parler, il mit un voile sur son visage. » (Exode 34:29-31, 33)
 
Le passage de la communion avec Dieu dans l'heure matinale aux rapports avec nos semblables est souvent difficile. 
 
Si nous avons rencontré Dieu, nous aspirons à maintenir le sentiment de sa présence, et notre abandon à Lui. 
 
Nous sortons de la table du petit déjeuner, où, peut-être au sein de notre propre famille, l'atmosphère est à la fois changée, puis la présence d'hommes et de la réalité de la vie s'affirme, nous commençons à perdre ce que nous avions trouvé. 
 
Plus d'un jeune chrétien a été perplexe sur la question de savoir comment garder son cœur rempli, il ne se sent pas la liberté, ou la possibilité d’en parler. 
 
Même dans les milieux religieux, il n'est pas toujours facile de partager librement cela, par manque de ferveur ou d'audace, ce qui procurerait un plaisir et le plus grand profit. 
 
Efforçons-nous de savoir comment nos relations avec les hommes, peuvent aider au maintien d'une vie de communion continuelle avec Dieu, au lieu d’être un obstacle.
 
Les leçons de l'histoire de Moïse qui se voilait le visage sont très suggestives. 
La communion continuelle et étroite que nous pouvons avoir avec Dieu laissera sa marque et se manifestera devant les hommes. Moïse ne savait pas que son visage rayonnait. La lumière de Dieu émanant de nous sera inconsciente, elle approfondira la sensation que nous donnons en tant que un vase de terre (1 Corinthiens 2:3-4; 2 Corinthiens 4).

La sensation de la présence  de Dieu dans un homme peut susciter de la crainte chez les autres, ou du moins ils se sentent mal à l'aise en sa compagnie.
 
Lorsque les autres observeront ce qui doit être vu en lui, le vrai croyant saura ce que c'est que de se voiler son visage, et par son humilité et son amour il prouvera qu'il est bien un homme sujet aux mêmes passions que les autres. 
 
Et pourtant, malgré tout, il prouvera aussi, qu'il est un homme de Dieu, vivant et ayant des relations avec un monde invisible.

Les mêmes leçons sont enseignées par ce que notre Seigneur dit sur le jeûne. Il ne faut pas montrer que vous jeûnez afin votre jeûne ne paraisse pas aux hommes; apportez leur la joie et la bonté de la douceur de Dieu, comme bien-aimés du Père et enfants chéris. 
 
COMPTEZ SUR DIEU QUI VOUS A VU DANS LE SECRET, POUR VOUS RECOMPENSER PUBLIQUEMENT, POUR VOUS DONNER SA GRACE DANS LA COMMUNION AVEC LUI, ET POUR REVELER AUX AUTRES QUE SA GRACE ET SA LUMIERE SONT SUR VOUS.
 
L'histoire de Pierre et Jean confirme la même vérité: ils avaient été avec Jésus, non seulement pendant qu’Il était sur la terre, mais aussi quand Il fût monté au ciel, et qu’ils eurent reçu Son esprit. Ils firent tout simplement ce que l'esprit du Christ leur avait enseigné; même leurs ennemis purent voir par leur hardiesse qu'ils avaient été avec Jésus.

La bénédiction de notre communion avec Dieu peut facilement être perdue en ayant de trop profondes relations avec les hommes. 
 
L'esprit du secret de la chambre doit être préservé par une sainte vigilance tout au long de la journée. Nous ne savons pas à quelle heure l'ennemi peut venir. 
 
Cette continuité du culte matinal peut être maintenue par le calme, la maîtrise de soi, en ne donnant pas les rênes à la nature. 
 
Il y a, dans certains foyers chrétiens, une aide qui consiste, lors du petit déjeuner, à citer chacun son tour, un texte donnant l'occasion d’une conversation spirituelle. 
 
Une fois que l’objectif de notre heure matinale sera d’ « être toujours dans  la crainte respectueuse de la présence de Dieu », ayant humilité et amour envers ceux qui nous entourent, nous trouverons cette grâce d’accomplir nos tâches quotidiennes dans la continuité d’une communion intacte. 
 
C’est une grande chose d’entrer dans sa chambre, de fermer la porte, et de rencontrer le Père dans le secret. 
C’est une plus grande chose encore d’ouvrir la porte de nouveau, et de sortir dans la jouissance de cette Présence que rien ne peut perturber.

Pour certains, une telle vie ne semble pas nécessaire; la contrainte est trop grande; on peut être un bon chrétien sans elle. 
 
Pour ceux qui cherchent à être des hommes consacrés, qui estiment que pour être vrais et puissants pour influer l’église et le monde autour d'eux, ils doivent être pleins de Dieu et Sa Présence, tout sera subordonné à cette question: Comment ferons-nous pour garder dans ce vase de terre, le trésor céleste, la puissance de Christ qui repose sur nous toute la journée ? 

 


 

4. MOÏSE ET LA PAROLE DE DIEU

 

En ce qui concerne le rapport entre la prière et la Parole dans notre culte privé, l'exemple d'un païen converti a souvent été cité: Je prie, je parle à Dieu, je lis dans la Bible, Dieu me parle.

 

Il y a un verset dans l’'histoire de Moïse, dans lequel cette pensée est merveilleusement mise en évidence. Nous lisons :

« Lorsque Moïse entrait dans la tente d'assignation pour parler avec l'Eternel, il entendait la voix qui lui parlait du haut du propitiatoire. Et il parlait avec l'Eternel » (Nombres 7:89)

 

Lorsqu’il entrait pour prier pour lui ou pour son peuple, et qu’il attendait des instructions, il trouvait Celui qui l’attendait.

 

Quelle leçon pour notre moment du matin.

 

Un esprit de prière est l'esprit par lequel Dieu parle. Un esprit de prière sera un esprit d'écoute s'attendant à  entendre ce que Dieu dit.

Dans notre communion avec Dieu, Sa présence et le rôle qu'il y prend doivent être aussi réels que les nôtres.

Nous voulons  demander ce qui est nécessaire pour que notre lecture de l'Écriture et la prière soient une vraie communion avec Dieu.

Tout d'abord, ALLEZ AU BON ENDROIT. 

 

Moïse est allé dans le tabernacle pour parler avec Dieu.

 

Il se séparait lui-même du peuple, et allait là où il pouvait être seul avec Dieu.

 

Il allait là où Dieu se trouvait.

 

Jésus nous a dit où est ce lieu. Il nous appelle à entrer dans notre chambre, fermer la porte, et prier notre Père qui voit dans le secret.

 

N’importe quel endroit où nous sommes vraiment seuls avec Dieu peut être pour nous le secret de Sa présence.

 

Pour parler avec Dieu on a besoin de séparation d’avec tout le reste.

 

Il est nécessaire d’avoir un cœur attentif  et résolu à rencontrer Dieu personnellement, en ayant des contacts directs avec lui.

Ceux qui vont à cet endroit particulier pour parler à Dieu, entendront la Voix de Celui qui leur parle.


Mettez-vous dans la bonne position.

 

Moïse a  entendu la voix de celui qui parlait du haut du propitiatoire. Prosternez-vous devant le propitiatoire.  La conscience de votre indignité ne vous gênera pas, mais ce sera une véritable aide pour faire confiance à Dieu.

Vous pouvez avoir l'assurance que votre regard confiant vers Lui sera croisé par le sien, que votre prière sera entendue, et que sa réponse aimante sera accordée. Prosternez-vous devant le propitiatoire, et soyez sûrs que le Dieu de miséricorde vous verra et vous bénira.

Et puis, Mettez-vous dans la bonne disposition, sans une attitude d'écoute.

 

Beaucoup sont tellement occupés par l'abondance ou le peu qu'ils ont à dire dans leurs prières, qu’ils n’ont jamais entendu la Voix de Celui qui parle du haut du propitiatoire, car ils ne l’attendent pas ni ne s’y attendent.

 

« Ainsi parle l'Eternel : Le ciel est mon trône, et la terre mon marchepied. Voici sur qui je porterai mes regards : Sur celui qui souffre et qui a l'esprit abattu, sur celui qui craint ma parole » (Esaïe 66:1-2).

 

Entrez dans votre chambre et mettez-vous à prier, avec un coeur qui attend humblement que Dieu lui parle. Dans la Parole, nous lisons que nous pouvons entendre la voix de Celui qui nous parle.

 

La plus grande bénédiction dans la prière sera quand nous cesserons de prier et que nous laisserons Dieu parler.

La prière et la Parole sont indissociablement liés l’une à l’autre: la puissance dans l'utilisation de l'une dépend de  la présence de l'autre.

 

La Parole me donne matière à prier, me disant ce que Dieu fera pour moi.

 

Il me montre le chemin de la prière, me disant comment aller à Dieu.

 

Il me donne le pouvoir de prier, le courage et l'assurance que je vais être entendu.

 

Et cela me donne la réponse à la prière, car elle m’enseigne ce que Dieu fera pour moi.

 

Et ainsi, la prière prépare le cœur à recevoir la Parole de Dieu Lui-même, l'enseignement de l'Esprit donne la compréhension spirituelle et la foi participe à son œuvre puissante.

Il est clair qu’il en est ainsi.

 

La prière et la Parole ont un centre commun : Dieu.

 

La Prière cherche Dieu: la Parole Le  révèle.

 

Dans la prière l'homme demande à Dieu ; dans la Parole Dieu répond à l’homme.

Dans la prière l'homme s'élève vers le ciel pour habiter avec Dieu: dans la  Parole, Dieu vient habiter avec l'homme. Dans la prière l'homme se donne à Dieu: dans la Parole, Dieu Lui-même se donne à l'homme.

La prière et la Parole, doivent être un tout : Dieu.
Faites de Dieu, le tout de votre cœur, qu’il soit le seul objet de votre désir.

 

La prière et la Parole vous procureront une communion bénie avec Dieu, un échange de la pensée, d'amour et de vie ;  votre demeure en Dieu et Dieu en vous. Cherchez Dieu et vivez !

 


 

5.  Moïse, l’homme de prière

Avant Moïse, le système patriarcal se caractérisait par la vie de famille et le pouvoir que le père détenait.

 

Moïse fut le premier homme désigné pour être enseignant et conducteur des hommes.

 

En lui, nous trouvons de magnifiques illustrations de la place et de la puissance de l’intercession chez un serviteur de

Dieu.

Les prières de Moïse.

 

En Egypte, lors de son premier appel, Moïse pria.

 

Il demanda à Dieu ce qu'il avait à dire au peuple, (Exode 3 : 11-13).

 

Il lui confessa toute sa faiblesse, et le supplia d'être relevé de sa mission, (Exode 4 : 1-13).

 

Quand le peuple reprocha à Moïse d’avoir augmenté ses charges, il alla le dire à Dieu, (Exode 5 : 22), et il lui fit connaître toutes ses craintes, (Exode 6 : 12).

 

Il s'agissait de sa première formation.

 

Ainsi est né son pouvoir dans la prière quand, maintes fois, Pharaon lui demanda  de prier le Seigneur pour lui, et la délivrance est venue à la demande de Moïse (Exode 8 :8-9, 12, 23-31; 9 :28-29, 33; 10 :17-18).

 

Etudiez ces passages jusqu’à ce que vous compreniez la réalité de l’impact de la prière dans les actions de Moïse et le rachat de Dieu.

A la mer Rouge, Moïse cria à Dieu avec le peuple et la réponse est venue (Exode 14 :15).  Dans le désert quand le peuple avait soif, et quand les Amalécites les ont attaqués, c’est aussi la prière qui  apporta la délivrance (Exode 17 : 4, 11).

Au Sinaï, quand Israël avait fait le Veau d’or, la prière a écarté la destruction prévue, (Exode 32 : 11, 14).

 

Puis la prière leur a acquis la restauration, (Exode 32 : 31).

 

La prière leur assurait la présence de  Dieu au milieu d’eux (Exode 33 : 17),  et encore, la prière révélait la gloire de Dieu (Exode 33 : 19).

 

Et le moment venu, une nouvelle prière a permis le renouvellement de l’alliance (Exode 34:9-10).

Dans le Deutéronome, nous avons un magnifique résumé de tout cela (Deutéronome 9:18-20, 26); on voit avec quelle intensité, il priait, et comment, dans un cas, il s’est prosterné quarante jours et quarante nuits devant le Seigneur,

(Deutéronome 9:25; 10:10).

 

Dans les Nombres, nous lisons que la prière de Moïse éteignit le feu du Seigneur (Nombres 11:2),  et obtint des provisions de viande; (Nombres 11:4). Nous lisons aussi la prière de guérison de Marie, (Nombres 12:13); la prière à nouveau pour sauver la nation quand ils avaient refusé d'entrer en terre promise, (Nombres 14:17-20). La Prière qui amena le jugement sur Koré (Nombres 16:15), et quand Dieu voulut consommer toute l’assemblée, la prière a assuré l'expiation, (Nombres 16:46). La Prière qui fit sortir l'eau du rocher (Nombres 20:6-11), et le serpent d'airain donné en réponse à la prière (Nombres 21:7). Par la prière,  Dieu a donné ses instructions dans un cas difficile, (Nombres 27:5) et Josué fut désigné comme successeur de Moïse (Nombres 27:16).

 

Étudiez tout cela jusqu'à ce que votre cœur soit rempli de la pensée de l’importance que la prière doit jouer, peut jouer, dans la vie d'un homme serviteur de Dieu auprès de ses semblables.

Au fur et à mesure que nous étudions, les parties se réuniront en un tout, et Moïse sera pour nous un modèle vivant de notre vie de prière.

 

Nous apprendrons ce qui est nécessaire pour être un intercesseur. Les leçons que nous étudierons nous apprendront que:

Je vois que Moïse était un homme consacré à Dieu, plein de zèle, oui, jaloux de Dieu, pour son honneur et sa volonté.

Un homme aussi, absolument dévoué à son peuple, prêt à se sacrifier, s’il fallait le sauver.

Un homme conscient d'un appel divin pour agir en tant que médiateur, pour être le lien, le canal de communication et de bénédiction, entre un Dieu dans le ciel et les hommes sur la terre.

 

Une vie si complètement imprégnée par cette conscience de médiateur que rien ne peut être plus simple et plus naturel que de s'attendre à ce que Dieu nous entende.

Je vois ici, Dieu en réponse à la prière d'un seul  homme qui sauve et bénit ceux qui Lui sont confiés, et fait ce qu'il n’aurait pas fait sans elle.

 

Je vois comment le gouvernement de Dieu tout entier a pris la prière comme faisant partie intégrante de son plan.

 

Je vois comment le ciel est rempli de vie,  de puissance et de bénédictions dont la terre a besoin, et comment la prière de la terre est puissante pour que cette bénédiction descende.

 

Je vois surtout que la prière est un indice de la vie spirituelle, et comment son pouvoir dépend de mes relations  avec Dieu, et la conscience que j’ai d'être Son représentant.

 

Il me confie son travail, et plus est simple mon dévouement à Ses intérêts,  plus naturelle et certaine devient l'assurance qu'Il m'entend.

 

Pensez à la place que Dieu avait dans la vie de Moïse, le Dieu qui l'avait envoyé, le Dieu à qui il a été entièrement consacré, le Dieu qui avait promis d’être avec lui, et qui l'a toujours aidé quand il a prié.

Maintenant pour l'application pratique: Comment apprendre à prier comme Moïse ? Nous ne pouvons pas obtenir cette grâce par un acte de la volonté.

 

Notre première leçon doit être, le sentiment d'impuissance.

Alors la grâce va travailler en nous, lentement et sûrement, si nous nous laissons façonner.

 

Mais si la formation sera progressive, il y a une chose que nous pouvons faire en même temps, nous pouvons à la fois décider de nous lancer dans cette vie et de prendre la bonne attitude.

 

Faites-le maintenant, prenez la décision de vivre entièrement pour être un canal de bénédiction de Dieu coulant au travers de vous pour le monde.

 

FAITES LE PAS.

 

Au besoin, prenez dix minutes de réflexion délibérée.

Acceptez le rendez-vous divin, et prenez quelques sujets d'intercession.
Prenez le temps, disons une semaine, pour vous emparer des vérités essentielles qu’enseigne l'exemple de Moïse.

 

Comme un professeur de musique insiste sur la pratique de faire des gammes, - seule la pratique amène à la perfection - fixez vous comme objectif d’apprendre et d'appliquer les leçons élémentaires.

Dieu cherche des hommes par lesquels il peut bénir le monde.

 

Dites fermement : je suis là. Je vais consacrer ma vie à cela.

 

Affermissez votre foi dans ces simples vérités: Dieu entend la prière, Dieu va faire ce que je demande.

 

Donnez-vous totalement aux hommes comme vous vous donnez à Dieu, et ouvrez vos yeux sur la nécessité du monde perdu.

 

Prenez votre position en Christ, dans la puissance que son nom et la vie de son Esprit vous donnent.

 

Et continuez à pratiquer l’intercession de façon déterminée.

 


 

6. MOÏSE, L'homme de Dieu

«Moïse, homme de Dieu, bénit les enfants d'Israël. » (Deutéronome 33:1)

 
L'homme de Dieu ! Comme cette expression a  de signification !

Un homme qui vient de Dieu, choisi et envoyé par Lui. 
Un homme qui marche avec Dieu, dans sa vie de communion avec Lui et porte la marque de sa présence.

Un homme qui vit pour Dieu et Sa volonté; dont l’être tout entier est envahi et dominé par la gloire de Dieu, qui conduit, à son insu et sans cesse, les hommes à penser à Dieu. 
Un homme, dans le cœur et la vie duquel Dieu a pris la place qui lui revient à savoir : le Tout en Tous, et qui n'a qu'un seul désir, qu'il ait cette place  dans le monde.

Ces hommes de Dieu sont ce dont le monde a besoin; tels que Dieu les cherche, pour les remplir de Lui, et pour les envoyer dans le monde pour aider les autres à Le connaître. 
 
Moïse a été un tel homme, si clairement, que les hommes ont naturellement parlé de lui comme - Moïse, l'homme de Dieu ! 
 
Comme un tel homme, tout serviteur de Dieu devrait viser d’être un tel témoin vivant, la preuve de ce que Dieu est pour lui dans les cieux et sur la terre, et ce que Dieu souhaite être en tous.

Dans un chapitre précédent nous avons parlé des rapports de communion avec Dieu, et que l'homme a été créé pour cela. C’est le privilège de la vie quotidienne, et qui devrait être notre premier objectif de notre culte personnel.
 
Ce que nous avons dit faisait surtout référence à nos besoins personnels et la puissance d'une vie pieuse ayant une heureuse influence sur les autres. 
 
Le nom, Moïse, l'homme de Dieu ! Cette pensée d'un homme si près et si manifestement lié à Dieu a fait dire aux hommes, comme par instinct, que sa principale caractéristique était: l'homme de Dieu qui nous conduit plus loin. 
 
Il nous conduit dans notre vie sociale, il suggère l'idée de l'impression que nous donnons aux hommes, et la puissance que nous pouvons avoir en portant le signe de la sainte présence de Dieu tel que les hommes qui nous voient ou qui pensent  à nous, puissent dire : l'homme de Dieu.

Le monde, et Dieu aussi, ont besoin de tels hommes. Pourquoi ? Parce que le monde, par le péché, a été séparé de Dieu. Parce qu’en Christ, le monde a été racheté pour Dieu. 
 
Et parce que Dieu n'a pas d’autres moyens pour montrer aux hommes ce qu'ils devraient être, pour les réveiller, les appeler et les aider, que par des hommes de Dieu, en qui Sa vie, Son esprit , Sa puissance sont à l’oeuvre. 
 
L'homme a été créé pour Dieu, pour que Dieu puisse vivre et habiter, travailler et manifester sa gloire en lui et par lui.
 
Dieu devait être son tout en tous. 
 
La demeure de Dieu dans l’homme devrait être aussi naturelle et délicieuse qu’elle est vraie, étrange et incompréhensible. 
 
Lorsque la rédemption de Christ a été accomplie par la descente du Saint Esprit de Dieu dans le cœur des hommes, cette demeure a été restaurée, Dieu a repris possession de sa maison. 
 
Et quand un homme se donne Lui-même tout entier à la présence du Saint-Esprit, non seulement comme une puissance agissante en lui, mais comme la demeure de Dieu en Lui (Jean 14:16; 20:23; 1 Jean 4), il peut devenir, dans le plus profond sens du mot, un homme de Dieu !

Paul nous dit que c'est par la puissance de l’Ecriture Sainte que « l'homme de Dieu est accompli ». 
Ceci suggère que, pour certains, la vie est imparfaite, et doit être rendu parfaite. 
 
Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, tel que l'homme de Dieu doit être accompli, parfaitement prêt à toutes bonnes œuvres.
 
Ce qui nous ramène de nouveau au temps de culte personnel comme le meilleur moment pour l'étude biblique personnelle.
 
Notre cœur et notre vie doivent se soumettre à la Parole, pour que Dieu à travers son enseignement, ses reproches, sa correction, son instruction, sonde et façonne toute notre vie. Ainsi, par l'opération directe de Dieu, et dans une pleine relation avec lui, l'homme de Dieu sera complètement accompli pour toute bonne œuvre.

Oh ! Quelle grâce d'être vraiment un homme de Dieu ! Un l'homme qui connaît et prouve ces trois choses;

Dieu est tout ; Dieu sait tout ; Dieu fait tout. 
 
Un homme chez qui on voit la place que Dieu a dans son univers et dans son entourage, il est le Tout et en Tous ! 
 
Un homme qui a compris que Dieu demande TOUT et doit tout avoir, et qui ne vit que pour donner à Dieu son dû et sa gloire ! 
 
Un homme qui a découvert le grand secret que Dieu fait tout, et qui recherche, comme le Fils de Dieu, à vivre dans l'incessante bénédiction de la dépendance du Père ; un homme qui parle et accompli ses oeuvres.

Frère ! Cherchez à être un homme de Dieu ! 
Laissez Dieu lors de votre culte personnel être votre tout. 
Laissez Dieu pendant la journée être votre tout. 
 
Et que votre vie soit consacrée à une chose,  amener les hommes à Dieu, et Dieu aux hommes, de sorte que dans son Église, et dans le monde, Dieu puisse avoir la place qui lui est due.

 « Si je suis un homme de Dieu, que le feu descende du ciel ». Ainsi répondit Élie, lorsque le roi  l'appela. 
 
Le vrai Dieu est le Dieu qui répond par le feu. 
 
Et le véritable homme de Dieu est celui qui sait comment faire descendre le feu, parce qu'il en a le pouvoir par le Dieu du ciel.
 
Que le feu soit celui du jugement ou du Saint-Esprit, la tâche de l'homme de Dieu est d'apporter le feu sur la terre. 
 
Le monde a besoin de l’homme de Dieu qui connaît la puissance de Dieu, et la puissance qu’il a avec Dieu.

Croyez que c’est dans l'habitude de la prière secrète, de la vie quotidienne que nous apprenons à connaître notre Dieu, et Son feu, et notre pouvoir avec Lui. 
Oh ! Il est bon de savoir ce que c'est d'être un homme de Dieu, et ce que cela implique.
 
En Élie comme en Moïse, nous voyons ce que cela signifie, simplement une séparation de tout autre objectif. Une identification totale à l'honneur de Dieu ; on n'est plus un homme du monde, mais un homme de Dieu.

Il y a une sensation intime que cela entraîne plus d’efforts et de sacrifices, plus de difficultés et de dangers que nous ne sommes prêts à accepter. 
 
Ceci n'est vrai que tant que nous n’avons pas bien vu combien est absolu le désir de Dieu, combien il est indiciblement merveilleux de s’y soumettre, et combien il est certain que Dieu lui-même va œuvrer en nous.
 
Regardez en arrière et considérez Moïse, Moïse l’homme de prière, Moïse, l'homme de la Parole, Moïse, l'homme de Dieu  et voyez comment ces trois ont grandi.
 
Voyez les mêmes choses dans la vie d'Elie - l'harmonie entre nous qui entendons Dieu et Lui qui nous entend, et la façon dont il devient divinement possible d'être et de vivre en homme de Dieu. 
 
Etudiez puis mettez en pratique.
 

 

7. LA PUISSANCE DE LA PAROLE DE DIEU

La parole de Dieu, qui agit en vous qui croyez. (1 Thess. 2 : 12).

La valeur des mots d'un homme qui parle dépend de la connaissance que l’on a de lui. 
Quelle différence il y a quand un homme me donne la promesse qu’il va me donner la moitié de tout ce qu’il possède, si c’est un pauvre homme qui n’a que peu de sous, ou si c’est un millionnaire qui offre de partager sa fortune avec moi. 
 
Une des premières conditions requise pour une étude fructueuse de la Bible est la connaissance de Dieu comme le Tout-Puissant, ainsi que de la puissance de Sa parole.

La puissance de la Parole de Dieu est infinie. « Par la Parole du Seigneur les cieux ont été faits.  Il dit, et cela arrive; Il ordonne et cela existe » 
 
Dans la Parole de Dieu sa toute-puissance agit: il a le pouvoir de création. Il parle d’une chose et cette chose même existe.

Comme la parole du Dieu Vivant, elle est une parole vivante et donne la vie. 
 
Il peut non seulement appeler à l’existence, mais il peut même faire vivre à nouveau ce qui est mort. 
 
Sa puissance vivifiante peut relever des cadavres, et donner la vie éternelle aux âmes mortes. 
 
Toute vie spirituelle émane d’elle, car nous sommes nés de semences incorruptibles par la parole vivante et éternelle de Dieu.

Ici, se trouve, caché parmi de nombreux autres, l'un des secrets les plus profonds de la bénédiction de la Parole de Dieu : La foi en son énergie créatrice et vivifiante. 
 
La Parole produira en moi la disposition de grâce qu'elle commande ou promet.
 
 « Elle agit efficacement en ceux qui croient. »

Rien ne peut résister à sa puissance quand on la reçoit dans son cœur par l'Esprit Saint.
 
Elle agit efficacement en ceux qui croient. 
 
La voix du le Seigneur est puissante. 
 
Tout dépend de l’apprentissage de cet art à  recevoir cette Parole dans son cœur. 
Et dans l'apprentissage de cet art la première étape c’est : La foi en Sa vie, son omnipotence, Sa puissance créatrice. 
 
Par sa parole « Dieu appelle les choses qui ne sont pas, comme si elles étaient. »

Aussi vrai que sont tous les hauts faits de Dieu depuis la création jusqu’à la résurrection des morts, c’est aussi vrai de toute parole qui nous est adressée dans Son saint livre. 
 
Deux choses nous empêchent de croire comme nous le devrions. 
 
L'une est la terrible expérience de ce qui nous entoure, et que, peut-être nous-mêmes aussi avons vécu, ce qui  fait que la Parole a été rendue vaine par la sagesse humaine, l'incrédulité ou la mondanité. 
 
L'autre est la négligence d’enseigner, conformément à l’Ecriture, que la Parole est une semence. 
 
Les graines sont petites, les graines peuvent être en sommeil depuis longtemps, les semences peuvent être cachées, et quand elles poussent elles peuvent être de croissance lente. 
 
Parce que l'action de la Parole de Dieu est cachée et inaperçue, lente et apparemment faible, nous ne croyons pas dans sa toute-puissance. 
 
Permettez-nous d’en faire l'une de nos premières leçons. 
 
La Parole que j’étudie est la puissance de Dieu pour le salut; 
 
Elle produira en moi tout ce dont j’ai besoin, tout ce que le Père demande.

Quelle perspective cette foi ouvre à notre vie spirituelle ! 
 
Nous devrions voir que tous les trésors et les bénédictions de la grâce de Dieu sont à notre portée. 
 
La Parole a le pouvoir d'éclairer nos ténèbres ; dans nos cœurs, elle apportera la lumière de Dieu, le sentiment de son amour, et la connaissance de sa volonté. 
 
La Parole peut nous remplir de force et de courage pour vaincre n’importe quel ennemi, et faire tout ce Dieu nous demande de faire. 
 
La Parole peut nous purifier et nous sanctifier ; faire grandir en nous la foi et l'obéissance, être en nous la semence de tous les traits de caractères à la ressemblance de notre Seigneur. 
 
A travers la Parole,  l’Esprit veut nous conduire dans toute la vérité, et ainsi préparer notre cœur à être l'habitation du Père et du Fils.

Quel changement cela produirait sur notre rapport à la Parole de Dieu si lors de notre culte personnel du matin nous voulions vraiment croire cette simple vérité. 
 
Commençons notre entraînement, pour que ce ministère de la Parole - que tous les croyants devraient exercer – 
prouve son pouvoir dans notre propre vie. 
 
Commençons à chercher cela, tranquillement, que nous soyons déterminés à apprendre cette grande leçon de foi : la grande puissance de la Parole de Dieu. 
 
Cela ne signifie rien de moins lorsqu’on dit : la Parole de Dieu est Vraie ! Dieu lui-même, la rend vraie en nous. 
 
Nous avons beaucoup à apprendre en ce qui concerne ce qui entrave cette puissance, beaucoup à surmonter pour être libéré de ces obstacles, beaucoup à abandonner pour recevoir son œuvre en nous. 
 
Mais tout s'arrangera si, dans notre étude de la Bible, nous sommes fermement résolus et déterminés à croire que 
la Parole de Dieu à la toute-puissance de travailler dans le coeur en accordant toute bénédiction dont elle parle.
  

 

8. La semence c’est la Parole


Je pense que l’on peut dire sans hésiter que dans toute la nature il n'y a pas d’autre illustration si vraie et si pleine de sens que la Parole de Dieu est comme une graine.
 
En avoir une vision spirituelle complète est un merveilleux moyen de grâce.

Les points de ressemblance sont facilement reconnaissables.
 
Il y a l'apparence insignifiante de la graine,  bien petite chose par rapport à l'arbre qu’elle produit. 
 
Il y a la vie, enfermée et dormant dans une enveloppe. 
 
Il y a la nécessité d'un terrain convenable, sans lequel la croissance est impossible.
 
Il y a la lenteur de la croissance, cette longueur de temps demandant une grande patience de l’agriculteur.
 
Et il y a le fruit, par lequel la semence se reproduit et se multiplie. 
 
A tous ces égards, la graine nous donne les plus précieuses leçons quant à notre utilisation de la Parole de Dieu.

Il y a d'abord la leçon de foi.   
 
La Foi ne regarde pas aux apparences. 
 
Pour autant que nous pouvons en juger, il semble très improbable que la Parole de Dieu puisse donner la vie à l'âme, puisse travailler en nous la grâce même dont  elle parle, puisse encore transformer notre caractère entier, puisse enfin nous remplir de force. 
 
Et pourtant il en est ainsi. 
 
Une fois nous que avons appris à croire que la Parole peut concrétiser la vérité même dont elle est l'expression; nous avons identifié l'un des secrets essentiels de notre Étude de la Bible. 
 
Nous pourrons alors recevoir chaque parole, comme le gage et la puissance d'un travail Divin.

Ensuite, il y a la leçon du travail. 
 
Les semences doivent être recueillies et conservées, puis mises dans un sol préparé. 
Ainsi notre esprit doit recueillir dans l'Écriture des semences qui correspondent à nos besoins, les comprendre, les passer sur notre cœur, seul terrain dans lequel ces semences célestes peuvent se développer.
 
Nous ne pouvons pas donner la vie ni la croissance. Nous n’avons pas à le faire: c’est déjà fait. 
 
Mais ce que nous pouvons faire, c’est de cacher la Parole dans notre cœur, de l'y maintenir, et d’attendre que le soleil vienne dessus.

Puis, la semence enseigne la leçon de LA patience.
 
La plupart du temps l'effet de la Parole dans le cœur n’est pas immédiat. 
Il faut du temps pour qu’elle s’enracine et croisse. Les paroles du Christ doivent demeurer en nous.


Nous devons non seulement de jour en jour, augmenter notre degré de connaissance de la Bible - ce qui est comme la collecte du grain dans une grange - mais veiller à ce que ces commandements ou ces promesses que nous avons spécialement relevés, prennent place dans notre cœur afin que poussent à la fois des racines et des branches. 
 
Nous avons besoin de savoir quelle semence nous avons semée, et d’avoir une attentive mais patiente espérance de la voir vivre. En temps opportun, nous récolterons, si nous ne perdons pas courage.

Et la dernière leçon : la leçon de la fécondité.
 
Aussi insignifiante que puisse paraître une semence de la Parole de Dieu, aussi courte que puisse sembler sa durée de vie,  même si sa pensée profonde est cachée, même si la lenteur de  sa croissance éprouve notre patience, soyons sûrs que ses fruits viendront. 
 
La vérité, la vie et la puissance de Dieu, dont la pensée est contenue dans la Parole, vont grandir et mûrir en vous. 
 
Et tout comme une semence porte un fruit, contenant la même graine pour reproduire à son tour, la Parole vous apportera non seulement le fruit qu'elle a promis, mais ce fruit deviendra chaque fois une graine que vous pourrez porter à d'autres personnes pour leur communiquer la vie et la bénédiction.

Non seulement la Parole, mais « le royaume des cieux est semblable une graine. »  
 
Et toute la grâce de celui-ci vient comme une graine cachée dans le cœur régénéré. 
 
Christ est une graine.

L'Esprit Saint est une graine. 
 
L'amour de Dieu répandu l'étranger dans le cœur est une graine. 
 
L’infinie grandeur de la puissance qui agit en nous est une graine. 
 
La vie cachée est dans le cœur, mais on ne sent pas toujours sa puissance. 
 
La gloire divine est là, mais souvent sans forme ni beauté, et on doit la connaître uniquement par la foi, on doit compter sur elle et même si on ne la sent pas, il faut s’attendre à son jaillissement et à sa croissance.

Cette vérité essentielle étant bien comprise et tenue comme la loi de toute la vie céleste sur  la terre, l'étude de la Parole de Dieu devient un acte de foi, de consécration et de dépendance au Dieu vivant. 
 
Je crois humblement, presque tremblant, en la semence divine qu'il y a dans la Parole, en la puissance de l'Esprit de Dieu pour la rendre vraie dans ma vie et dans mon expérience. 
J’ouvre mon cœur assoiffé, et tout à fait prêt à recevoir cette semence divine. 
Et je m’attends à Dieu dans la dépendance absolue et la confiance pour en augmenter la puissance au-delà de  ce que nous pouvons demander ou penser.
  

 

9. Faire et savoir

« Et (Jésus) répondit : Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la gardent. » (Luc 11:28).

 

« Si quelqu'un veut faire la volonté de Dieu, il saura. » (Jean 7:17)

 
Il y a quelque temps j'ai reçu une lettre de quelqu’un qui était évidemment un chrétien sérieux, me demandant quelques conseils pour l'aider dans l'étude de la Bible. 
 
Ma première pensée fût de lui répondre qu'il y avait tellement de discours et de brochures sur le sujet, qu'il pourrait trouver mieux que tout ce que je pourrais lui dire.
 
Après quelque temps, certaines expériences dans mon entourage m'ont fait ressentir combien l'instruction nécessaire sur ce sujet était très importante. J'ai trouvé des points sur lesquels il est apparut souhaitable d’insister particulièrement.
 
Je prends ma plume priant Dieu, et espérant que ce que j'écris soit de Lui, source de Lumière et de Vie, pour aider ses jeunes enfants à voir comment ils peuvent tirer de sa précieuse Parole tout l'enseignement divin et toute la nourriture, toute la joie abondante et toute la force qu’Il y a mises pour eux.

Je m’imagine moi-même m'adressant à un jeune chrétien m’ayant demandé :
- Aide-moi à étudier ma Bible, donne-moi quelques règles pour me guider sur la façon de commencer, et comment aller plus loin, afin que je puisse bien connaître ma Bible. 
 
La première chose que je dois lui dire, la chose qui passe avant toute autre, est la suivante:

Dans votre étude de la Bible tout dépend de l'esprit dans lequel vous la faites, sur le but ou la fin que vous vous proposez. 
 
Dans les choses de ce monde, un homme est poussé par la fin ou le but qu'il s'est fixé. Il n’en n'est pas autrement avec la Bible. 
 
Si votre objectif est simplement de bien connaître la Bible, vous serez déçu. 
 
Si vous pensez que la connaissance approfondie de la Bible sera nécessairement une bénédiction, vous vous trompez.
 
Pour certains, c'est une malédiction. Pour d'autres, elle est impuissante, elle ne les rend ni saints ni heureux. Pour certains, c'est un fardeau, elle les enfonce au lieu de les stimuler ou de les relever.

Que devrait être alors le But ou la Fin, la motivation réelle de celui qui étudie Bible ? La Parole de Dieu est une nourriture, le pain du ciel; le premier besoin pour étudier la Bible est le suivant: une grande faim de droiture, un grand désir de faire la volonté de Dieu en toutes choses. 
 
La Bible est une lumière: la première condition pour en jouir est une grande envie de marcher dans les voies de Dieu. 
 
N'est-ce pas ce que les textes que j'ai noté au-dessus nous enseignent ? 
 
« Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la gardent »
 
Il n’y a pas de bonheur à entendre ou connaître la Parole de Dieu sans la garder.
 
La Parole n’est rien si on ne l’observe pas, si on ne lui obéit pas, si on ne la pratique pas. 
 
« Si quelqu'un veut faire la volonté de Dieu, il saura. » 
 
Conformément à cette parole de notre Seigneur, toute la connaissance de la Parole de Dieu dépendra premièrement de la volonté de la pratiquer. 
 
C’est la leçon sur laquelle nous insistons. 
 
Dieu refuse de dévoiler à tous le sens réel et la véritable bénédiction de Sa parole, mais seulement à ceux qui sont fermement décidés à la pratiquer.   
 
Je dois lire ma Bible avec un but : « Tout ce qu'il vous dit, faites-le. »

Pourquoi doit-il en être ainsi ? C’est facile à vérifier quand on pense à ce que les mots veulent dire.
 
Ils se situent entre la volonté et l'action. 
 
Quand un homme veut faire quelque chose pour vous; avant qu'il le fasse, il exprime son idée ou son but par des mots, puis il concrétise ses mots en faisant ce qu’il a promis. 
 
Il en est de même avec Dieu. 
 
Ses paroles prennent toute leur valeur dans ce qu'Il fait. 
 
Dans la création Sa parole était puissante: Il parlait et cela se faisait. 
 
Dans la grâce, il fait ce qu'Il dit. 
 
David prie : « Agis selon ce que tu as dit » (2 Samuel 7:25)
 
Salomon dit à la consécration du temple :
« … Le Dieu d'Israël, qui a parlé de sa bouche à David, mon père, et qui accomplit par sa puissance ce qu'il avait déclaré » (2 Chroniques 6:4), qui « a accompli la parole qu'il avait prononcée » (2 Chroniques 6.10), Eternel, tu « as tenu parole et ce que tu as déclaré de ta bouche, tu l'accomplis en ce jour par ta puissance » (2 Chroniques 6.15), « Maintenant, Eternel, Dieu d’Israël, observe la promesse que tu as faite à David » (2 Chroniques 6.16). 
 
Dans les prophètes, Dieu dit, « Moi, l'Eternel, j'ai parlé, et j'agirai »
 
Et ailleurs: « Ce que tu as dit est arrivé »
 
La vérité et la valeur des promesses de Dieu consiste en ce qu'Il les tient. 
 
Sa parole de promesse est destinée à être réalisée.

C'est ainsi  des ses commandements, des choses qu’il veut que nous fassions. 
Si nous ne les faisons pas, si nous ne cherchons pas à les connaître, si nous admirons leur beauté et louons leur sagesse, mais si nous ne les faisons pas, nous nous berçons d'illusions. 
 
Elles sont destinées à être exécutées; et c'est seulement lorsque nous les faisons que leur sens réel et la bénédiction peuvent être déployés pour nous.

Ce n'est que lorsque nous les faisons, que nous pouvons réellement nous développer dans la vie divine.  « Pour marcher d’une manière digne du Seigneur et lui être entièrement agréables, portant des fruits en toutes sortes de bonnes oeuvres et croissant par la connaissance de Dieu, »  (Colossiens 1:10)
 
Ce n'est que lorsque nous nous approchons des paroles de Dieu avec le même but que celui qu’Il avait en vue, - quelles soient accomplies - que nous pouvons espérer la bénédiction.

N'est-ce pas ce que nous voyons autour de nous dans la poursuite de la connaissance, ou dans n'importe quelle branche de métier ?
 
L'apprenti ou l'élève est censé mettre en pratique les leçons qu'il reçoit, et alors seulement, il est prêt à recevoir d'autres enseignements. 
 
De même, si dans la vie chrétienne, l’étude de la Bible est une simple théorie, un  agréable exercice de l'esprit et de l'imagination, elle ne vaut rien ou presque pour une vraie vie de sainteté à la ressemblance de Christ. Il faut que l'élève soit prêt à ne jamais ouvrir ou fermer sa Bible sans que le but de Dieu soit aussi le sien, l’écoutant quand il dit: «Faites tout ce que je dis."

Cela a été la marque des saints de l’ancienne alliance. 
 
« Abram partit, comme l'Eternel le lui avait dit » (Genèse 12:4). « Moïse fit tout ce que l'Eternel lui avait ordonné ; il fit ainsi » (Exode 40:16) C’est est la description de l'homme qui en tant que serviteur a été fidèle en toute chose. 
 
Et de David nous lisons: «J'ai trouvé un homme selon mon propre coeur, qui accomplira toutes mes volontés »
 
Dans le Psaume 119, on l'entend parler avec Dieu au sujet de sa Parole, et prier pour avoir la lumière divine et son enseignement, mais toujours accompagné du vœu d'obéissance, ou de quelqu’autre expression d'amour et de joie. 
 
L'accomplissement de la volonté de Dieu, est le secret pour entrer dans sa faveur, son esprit, même si on y accède par son propre Fils.
 
Je viens de lire un nouveau livre de M. Moody "Plaisir et bénéfice de l'étude biblique." 
 
Je ne doute pas, mais nombreux seront déçus des propositions qu'il contient. Ils pensent à juste titre, que ce qui a aidé un homme comme M. Moody, peut les aider aussi. 
 
Et pourtant, ils risquent d'être déçus. 
 
Ils  le seront certainement, à moins qu'ils apportent à la Bible ce que M. Moody lui a apporté: un «honnête désir de faire ce qu’il voyait que Dieu voulait qu'il fasse ». 
 
Jeune Chrétien ! Je vous en conjure par la miséricorde de Dieu, lorsque vous demandez à Dieu de vous conduire dans les trésors de Sa parole, dans le palais où habite le Christ, faites-le comme vous présentant en sacrifice vivant, prêt à faire ce que Dieu demande.  Ne pensez pas que cela va de soi. 
 
C’est plus important que vous ne le croyez. Cette attitude est plus fréquemment absente de l'étude de la Bible que vous ne le pensez. Recherchez-la avec une profonde humilité. 
 
La première condition pour profiter de vos aliments, c'est la faim. La première exigence pour l'étude de la Bible est une envie simple mais déterminée de découvrir ce que Dieu Veut que vous fassiez, et un mot la ferme résolution de le faire. 
 
« Si quelqu'un veut faire la volonté de Dieu, il saura » la parole de Dieu lui sera ouverte.
 

 

10. LE BONHEUR DU PRATIQUANT
 

« Mettez en pratique la parole, et ne vous bornez pas à l'écouter, en vous trompant vous-mêmes par de faux raisonnements.  Mais celui qui n'étant pas un auditeur oublieux, mais se mettant à l'oeuvre, celui-là sera heureux dans son activité. » (Jacques 1:22, 25)

 
Quelle illusion terrible de se contenter du plaisir d’entendre la parole, sans toutefois la pratiquer.
 
Pourtant c’est terriblement commun, il y a des multitudes de chrétiens qui écoutent la Parole de Dieu très régulièrement et sérieusement, et qui ne la pratiquent pas.
 
Si leur propre employé se contentait d’entendre sans exécuter, combien serait rapide le jugement. 
 
Et pourtant, l'illusion est si grande, qu’ils ne se rendent jamais compte qu'ils ne vivent pas une bonne vie chrétienne.  
 
Qu’est ce qui peut nous induire en erreur de la sorte ?

Il y a plus d'une chose. 
 
La première erreur que les gens font, c’est qu’ils confondent le plaisir qu'ils ont à entendre religieusement avec la véritable adoration. 
 
L'esprit se plaît de la vérité mise clairement devant lui; l'imagination se satisfait de son illustration; les sentiments sont remués par son application. 
 
A un esprit actif la connaissance donne du plaisir. 
 
Un homme peut étudier un domaine de la science – tel que l'électricité - simplement pour le plaisir que cette connaissance lui donne, sans avoir l'intention de l'appliquer pratiquement. 
 
Ainsi des gens vont à l'église, apprécient la prédication, et pourtant ne font pas ce que Dieu demande. 
 
L'inconverti comme et l'homme converti partagent le même fait de confesser, et de continuer de faire ce qu’ils ne devraient pas faire.

Une autre cause de cette illusion est la terrible perversion de la doctrine de notre impuissance à faire le bien. 
 
La grâce du Christ qui nous rend capables d'obéir, qui nous préserve du péché et qui vraiment nous rend saints, est si peu crue, que les hommes pensent pratiquement qu'il y a sur eux une fatalité de pécher. 
 
Dieu ne peut pas s'attendre à une obéissance de leur part, puisqu’Il sait qu'ils ne peuvent pas l’assumer. 
 
Cette erreur coupe toute véritable racine d'un objectif déterminé à faire tout ce que Dieu a dit. 
 
Elle ferme le cœur à tout désir sérieux de croire et d’expérimenter tout ce que la grâce de Dieu peut faire en nous. 
 
Elle garde les hommes auto-satisfaits dans le milieu du péché. 
 
Ecouter et ne pas faire – quelle terrible illusion !

Il y a une troisième raison pour cela, (entendre sans pratiquer), elle fait référence à la lecture personnelle de la Bible. 
 
L'écoute et la lecture étant considérées comme un devoir, l’application est alors considérée comme une pratique religieuse.
 
Nous avons passé nos cinq ou dix minutes dans la lecture du matin; nous avons lu de manière réfléchie et attentive, nous avons essayé de puiser dans ce qui a été lu: un devoir fidèlement rempli apaise la conscience, et donne un sentiment de satisfaction. 
 
Il n'y a presque jamais de conscience de l'inutilité d'un devoir accompli ou des connaissances acquises, pire encore de l’endurcissement, à moins que nous décidions de tout notre cœur de VRAIMENT faire et d'être ce que la Parole de Dieu dit, CE que nous avons à faire et CE QUE NOUS pouvons faire. 
 
Terrible illusion ! 
 

« Mettez en pratique la parole, et ne vous bornez pas à l'écouter, en vous trompant vous-mêmes. »

 
C’est  dans la chambre, au moment du culte personnel, que cette illusion doit être combattue et vaincue. 
 
Peut-être que cela perturbera notre lecture régulière de la lecture de la Bible, et nous fera prendre du retard dans notre programme.
 
Il n’est pas nécessaire qu’il en soit ainsi.  Mais il vaut beaucoup mieux avoir ce contretemps plutôt que ce point reste douteux et non-réglé. Tout en dépend. 
 
Notre Seigneur Jésus a dit: « Si quelqu'un veut faire sa volonté, il connaîtra si ma doctrine est de Dieu » 
 
Seul le cœur qui prend plaisir à la loi de Dieu, et qui a pris la ferme RESOLUTION de la pratiquer, peut recevoir la lumière divine, elle révèle spirituellement l’origine et la puissance divines des enseignements du Christ.

Sans cette volonté de pratiquer, nos connaissances ne seront pas profitables: elles seront seulement intellectuelles.

Dans la vie, les sciences,  l'art, dans les affaires, la seule façon de vraiment savoir, c'est de pratiquer. 
 
Ce qu'un homme ne peut-pas expérimenter n’est pas vraiment connu. 
 
La seule Manière de connaître Dieu, de goûteR à ses Bénédictions, c’est D’accompliR Sa Volonté. 
 
Ceci prouve s'il s'agit d’un Dieu que je confesse selon mon propre sentiment, et selon mon imagination, ou si c’est le vrai Dieu vivant qui règne et par qui tout fonctionne. 
 
Ce n'est qu’en faisant sa volonté que je prouve que je l'aime et accepte de me faire un avec Lui. 
 
Et il n’est pas possible sous le ciel d'être uni à Dieu sinon en étant uni à sa volonté en la pratiquant. 
 
C'est le calme de la chambre, dans l'esprit dans lequel je fais mes lectures personnelles de la Bible, dans la détermination avec laquelle je cherche à régler ce point absolument et définitivement, - Je vais faire ce que Dieu dit -, que la terrible illusion d'entendre sans mettre en pratique doit être conquise.

Cela peut nous aider de prendre une partie de la Parole de Dieu et voir comment nous voulons y faire face.

Supposons que ce soit le Sermon sur la montagne. 
 
Je commence par la première Béatitude: « Heureux les pauvres en esprit »
 
Je me demande : Qu'est-ce que cela signifie ?

Suis-je prêt à obéir à cette injonction ? 
 
Suis-je bien sérieux dans la recherche jour après jour pour garder cette disposition ? 
 
Comme je me sens fier, de nature confiante, à partir de cette constatation,  suis-je prêt à plaider avec le Christ, attendre, et croire qu'il peut agir en moi ? 
 
Suis-je prêt à faire cela : être pauvre en esprit ? Ou vais-je être de nouveau un auditeur et non pas un homme d'action ?
 
Ainsi que je puisse méditer sur les Béatitudes et sur le Sermon tout entier, avec son enseignement sur la douceur et la miséricorde, l'amour et la justice. Que je puisse tout faire comme pour le Père, lui faire confiance en toutes choses. Que je puisse faire sa volonté et obéir aux paroles du Christ, et verset par verset, me demander si  je comprends ce que cela signifie ? 
 
Est-ce que je le vit ? Est-ce que je le pratique ? Est-ce que je suis conforme à ce qu’il dit ? Et comme toujours encore,  ma réponse viendra : je ne crois pas, je ne vois pas comment il peut être possible de vivre ainsi et de faire ce qu'il dit. Je vais ressentir le besoin de réviser à la fois ma foi et ma conduite. 
 
Et je dois me demander si le vœu de faire tout ce qu'il dit a sa place soit dans ma lecture de la Bible soit dans ma vie comme Il exige que cela devrait être.

Ces questionnements, peuvent commencer à travailler en moi et me révéler une pauvreté d'esprit que j’ignorai, et ainsi me conduire à une idée entièrement nouvelle de mon besoin de Christ qui va m’inspirer sa propre vie, et produira en moi tout ce qu'il dit. 
Je prends courage par la foi de dire: « Je puis tout par celui qui me fortifie  » Tout ce qu'Il dit dans Sa parole, je vais le faire.
 

 

11. Garder les commandements du Christ

« Si vous savez ces choses, vous êtes heureux, pourvu que vous les pratiquiez ».  (Jean 13:17)

 

Le bonheur et la bénédiction de la Parole de Dieu ne peuvent être connus que par la pratique.

Ce sujet est d'une importance si capitale dans la vie chrétienne, et donc dans l’étude de la Bible, que je dois vous demander d'y revenir une fois de plus.

Cette fois, prenons juste l’expression, garder la Parole, ou garder les commandements.
Prenons d'abord le discours d'adieu. Vous connaissez peut-être ces passages, mais il sera utile de les examiner ensemble.

« Si vous m'aimez, gardez mes commandements. Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur » (Jean 14:15, 16).

 

« Celui qui a mes commandements et qui les garde, c'est celui qui m'aime ; et celui qui m'aime sera aimé de mon Père » (Jean 14:21).

 

« Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon père l'aimera » (Jean 14:23).

 

« Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé » (Jean 15:7).

 

« Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour » (Jean 15:10).

 

« Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande » (Jean 15:14).

 

Étudiez et comparez ces passages, jusqu'à ce que ces paroles entrent dans votre cœur et que vous ayez de la profonde conviction que garder les commandements du Christ est La condition indispensable a toute vraie Bénédiction spirituelle.

 

Pour la venue de Dieu le Saint-Esprit en nous, pour la jouissance de l'amour du Père, pour la manifestation intérieure du

Christ, pour que le Père et le Fils demeurent dans notre cœur, pour la puissance dans la prière, pour la constance dans l'amour du Christ et pour la jouissance de son amitié, l'observance des commandements est ce qui est absolument nécessaire.

 

Et pour pouvoir revendiquer et jouir de ces bénédictions par la foi jour après jour, il est aussi indispensable d’avoir dans son cœur cette conscience enfantine que nous devons garder ses commandements.

 

Pas moins indispensable est, pour une étude fructueuse de la Bible, l'assurance tranquille qui ose s'attendre à la divine lumière et la force dans chaque parole de Dieu, car Il sait que nous sommes prêts à lui obéir au plus haut point.

 

RAVI DE FAIRE la volonté de Dieu, ET LA PRATIQUANT,  AINSI se trouve notre seul Chemin vers le cœur du Père, et Son seul chemin vers notre cœur.

 

Gardez les commandements: c'est la voie à toutes sortes de bénédictions.

Voyez comment tout cela est confirmé de manière frappante par ce nous trouvons dans la première épître de Jean.

« Si nous gardons ses commandements, par là nous savons que nous l'avons connu. Celui qui dit : Je l'ai connu, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur. Mais celui qui garde sa parole, l'amour de Dieu est véritablement parfait en lui »  (1 Jean 2:3-5).

 

La seule preuve de la connaissance salvatrice de Dieu, véritable et vivante, la preuve de ne pas être auto-trompés dans notre religion; la preuve que l'amour de Dieu n'est pas une imagination, mais une possession, c’est en gardant Sa parole.

« Si notre coeur ne nous condamne pas, nous avons de l'assurance devant Dieu. Quoi que ce soit que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements. Celui qui garde ses commandements demeure en Dieu » (1 Jean 3:21-22, 24).

Garder les commandements, est le secret de la confiance en Dieu, et de la véritable communion intime avec Lui.

 

« Car l'amour de Dieu consiste à garder ses commandements parce que tout ce qui est né de Dieu triomphe du monde » (1 Jean 5:3, 4).

Notre profession de l'amour ne vaut rien, sauf si elle est prouvée par l'observance de Ses commandements dans la puissance d'une vie née de Dieu.

 

Connaître Dieu, avoir son amour parfait en nous, avoir de la hardiesse avec Lui, demeurer en Lui, être né de Lui et l'aimer,  Lui étant tout ; tout dépend de cette seule chose - Garder les commandements.
C'est seulement quand nous réalisons l'importance que Christ et l'Ecriture donnent à cette vérité, que nous apprenons à lui donner la même importance dans notre vie.

 

Cela deviendra pour nous une des clés de la vraie étude de la Bible.

 

L'homme qui lit sa Bible avec le désir et le but déterminé de rechercher et d’obéir à tous les commandements de Dieu et de Christ, est sur la bonne voie pour recevoir tous les bénédictions promises  de la Parole.

 

Il apprend particulièrement deux choses :

 

Combien il a besoin de s'attendre à l'enseignement de l'Esprit Saint pour le conduire dans la volonté de Dieu.

 

Et quelle bénédiction il y a dans l'accomplissement des tâches quotidiennes, non seulement parce qu'elles sont justes, ou qu'il se plaît en elles, mais parce qu'elles sont la volonté de Dieu.

 

Il trouvera combien toute sa vie quotidienne est élevée, quand il dira comme Christ l’a fait: « Tel est le commandement que j'ai reçu de mon Père »

 

La Parole devient la lumière et le guide par lequel tous ses pas sont conduits.

 

Et sa vie deviendra une école de formation dans laquelle la force sanctifiante de la Parole est prouvée, et l'esprit toujours prêt à recevoir son enseignement et ses encouragements.

 

Ainsi garder les commandements est la clé de toutes les bénédictions spirituelles.


Faites un effort déterminé pour vous emparer de ce que signifie cette vie de complète obéissance.

 

Prenez de Christ quelques-uns des commandements les plus clairs: « Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés »; « vous devez vous laver les pieds les uns aux autres »; « Faites comme je vous ai fait ». Acceptez un amour comme Christ et l’humilité comme étant la loi de la vie surnaturelle que vous devez vivre.

Jusqu'à présent, le sentiment de l'échec ou de l'impuissance vous a conduit à désespérer, ou à vous reposer sur ce que vous pensez réalisable ; laissez-vous encourager en mettant davantage votre espérance en Lui, qui par son Esprit travaille en vous le vouloir et le faire.

Encore une fois, notre seul objectif doit être une parfaite harmonie entre la conscience et le comportement.

 

Toute conviction doit se traduire par une action.

 

Les commandements du Christ sont destinés à être suivis.

 

S’il n’en est pas ainsi, l'accumulation de connaissance de l'Écriture assombrit et durcit notre cœur ; elle travaille la satisfaction et le plaisir que l'acquisition de connaissances apporte, et nous rend inaptes à l'enseignement de l'Esprit.

Je vous en prie, ne vous lassez pas de m’entendre répéter ce message béni et solennel.

 

Dans votre chambre, la question est de décider si toute la journée vous allez garder les commandements de Christ.

 

Et là aussi, vous déciderez si à l’avenir,  vous allez porter le caractère d'un homme entièrement déterminé à  connaître et faire la volonté de Dieu.

 

 

12. Vie et connaissance
 

« L'Eternel Dieu fit pousser du sol l'arbre de la vie au milieu du jardin, et l'arbre de la connaissance du bien et du mal. » (Genèse 2:9)

 
Il y a deux façons de connaître les choses. 
 
La première est dans l'esprit, par la notion ou la conception, je sais une chose. 
L’autre est dans la vie, je sais par expérience intérieure. 
 
Un aveugle, qui est intelligent, peut savoir tout ce que la science nous enseigne sur la lumière, si on lui lit des livres à son sujet. 
 
Un enfant, ou un sauvage, qui n'a jamais réfléchi à ce que la lumière est, la connaît bien mieux que l’aveugle érudit.
 
L’un est connaît par la pensée, l’autre connaît en réalité par la vue et le fait d’en jouir.

Il en est de même dans la religion. L'esprit peut se former des pensées sur Dieu par la Bible et connaître toutes les doctrines du salut, tandis que la vie intérieure ne connaît pas la puissance de Dieu pour sauver. 
 
C’est pourquoi nous lisons: « Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour ». 
 
Il peut tout savoir sur Dieu et sur l'amour, il peut être en mesure de prononcer de belles pensées à ce sujet, mais à moins qu'il n’aime, il ne connaît pas Dieu. 
 
Seul l'amour peut connaître Dieu. La connaissance de Dieu, c’est la vie éternelle.

La Parole de Dieu est la parole de vie. 
 
La vie peut être puissante, même si la connaissance intellectuelle est faible. 
 
Et la connaissance peut être l'objet de la plus diligente recherche et de grand plaisir, alors que la vie n'en est pas enrichie.

Une illustration peut rendre ceci évident. 
 
Supposons que nous puissions donner la compréhension à un pommier, avec des yeux pour voir et des mains pour travailler, cela pourrait permettre au pommier de faire lui-même ce que le jardinier fait habituellement, à savoir apporter du fumier ou arroser. 
 
Mais la vie intérieure du pommier serait encore la même, tout à fait différente de la compréhension qui lui aurait été ajoutée. 
 
Ainsi la vie divine dans l'homme est tout autre chose de l'intelligence par laquelle il la connaît.
 
Cette intelligence est vraiment nécessaire, pour offrir au cœur la Parole de Dieu que l'Esprit Saint peut vivifier. 
Et pourtant, elle est absolument impuissante, pour donner, ou vivifier la vraie vie. 
Elle n’est qu’un serviteur qui apporte la nourriture, c'est le cœur qui doit se nourrir, être nourri et vivre.

Les deux arbres dans le Paradis sont une révélation de Dieu de la même vérité. 
 
Si Adam avait mangé de l'arbre de vie, il aurait reçu et connu tout le bien que Dieu avait pour lui en vivant une puissante expérience. 
 
Et il aurait connu le mal seulement en étant absolument libre de lui. 
 
Mais Eve a été égarée par le désir de connaissance : «Le fruit était désirable pour rendre intelligent », et l'homme eut une connaissance du bien sans le posséder, une connaissance du bien seulement à partir du mal qui était son contraire. 
 
Et depuis ce jour l'homme a toujours cherché sa religion davantage dans la connaissance que dans la vie.

C’est seulement la vie, l'expérience, LA Possession, de Dieu et DE sa bonté qui donne la véritable Connaissance. 
 
La connaissance intellectuelle ne peut pas vivifier. 
 
« Et quand je  connaîtrais tous les mystères et toute la science, si je n'ai pas l'amour, je ne suis rien » (1 Corinthiens 13:2).
 
C’est dans notre lecture quotidienne de la Bible que ce danger se retrouve, c'est là qu'il doit être retrouvé et conquis. 
Nous avons besoin de l'intelligence pour entendre et comprendre la Parole de Dieu dans sa signification humaine.

Mais nous avons besoin de savoir que la possession de la vérité par l'intellect ne peut pas être profitable, à moins que le Saint-Esprit ne la rende vivante et véritable dans notre cœur. 
 
Nous avons besoin d’ouvrir notre cœur, et d’attendre de Dieu, dans une calme soumission et dans la foi, qu’Il œuvre en nous par l'Esprit.
 
Que cela devienne une sainte habitude. Nous apprendrons l'art d’une parfaite harmonie entre l'intelligence et le cœur, et chaque mouvement de l'esprit sera toujours accompagné par le mouvement correspondant du cœur, dans l’attente et à l’écoute de l'enseignement de l'Esprit.
 

 

13. LE COEUR ET LA COMPRÉHENSION

« Confie-toi en l'Eternel de tout ton coeur, et ne t'appuie pas sur ta sagesse. »  (Proverbes 3:5)

 
Le principal objet du Livre des Proverbes est d'enseigner la connaissance et le discernement,  de conduire dans le chemin de la sagesse et de la compréhension. 
 
Pour la compréhension de la justice et de la crainte du Seigneur, le livre des Proverbes est une aide et un guide. 
 
Il nous met en garde de bien faire la distinction entre la confiance en notre propre compréhension, notre intelligence, et la compréhension spirituelle que Dieu donne.
 
« Confie-toi en l'Eternel de tout ton coeur, et ne t'appuie pas sur ta sagesse ».
 
Dans notre recherche de connaissance et de sagesse, dans l’organisation de notre vie, ou dans l'étude de la Parole, nous avons ces deux pouvoirs :
-  la compréhension ou l'intellect, qui connaissent les choses du dehors, par leur nature et les conceptions que nous en formons, 
-  le cœur, qui les connaît par expérience.

Je suis profondément convaincu que l'une des principales raisons pour lesquelles l'enseignement et la connaissance de la Bible sont relativement infructueuses, et que l'une des principales causes du manque de sainteté,  de dévouement, et de puissance dans l'Eglise, se trouve ici : la confiance dans notre propre compréhension des choses spirituelles.
 
Je supplie mes lecteurs de m’accorder ici une écoute patiente.

Beaucoup affirment: Mais Dieu nous a donné notre intelligence, et sans elle il n'y a aucune possibilité de connaissance de la Parole de Dieu. C’est vrai, mais écoutez. Par la chute, notre nature humaine tout entière fut désordonnée.

La volonté a été réduite à l’esclavage, les affections ont été perverties, la compréhension a été assombrie. 
Tous admettent la ruine et la chute dans ces deux composantes, mais en pratique ils la nient dans la seconde. 
(C’est-à-dire ils nient la chute de la compréhension).
 
Ils admettent que même le croyant n'a pas en lui-même le pouvoir d'une sainte volonté, mais qu’il a le besoin quotidien du renouvellement de la grâce de Jésus-Christ. 
Ils admettent qu'il n'a pas le pouvoir d’une sainte affection, aimant Dieu et son voisin, sauf quand l’Esprit Saint la déverse sans cesse en lui. 
 
Mais ils n’admettent pas que l'intellect est tout autant spirituellement ruiné et impuissant, incapable d'apprécier la vérité spirituelle. 
 
C’est notamment le désir de savoir, d'une manière et dans un temps défendus par Dieu, qui a conduit Eve dans son égarement, survenu par la tentation. 
 
Penser que nous pouvons atteindre la connaissance de la vérité de Dieu pour nous-mêmes par Sa parole, est encore pour nous un grand danger. 
Nous avons besoin d'une conviction profonde de l'impotence de notre compréhension à connaître réellement la vérité, et du danger terrible de confiance en soi et d'auto-tromperie. Nous devons voir la nécessité de ces paroles : « Confie-toi en l'Eternel de tout ton coeur, et ne t'appuie pas sur ta sagesse. » 
 
L'homme croit avec son coeur. C'est avec tout notre cœur nous devons chercher, servir, et aimer Dieu. 
C'est seulement avec le cœur que nous pouvons connaître Dieu, adorer Dieu, en esprit et en vérité. C’est dans le cœur, par conséquent, que la Parole de Dieu doit travailler. 
 
C’est dans notre cœur que Dieu a envoyé l'Esprit de Son Fils. 

C'est le cœur, la vie intérieure de désir, d'amour, de volonté, et de soumission, que le Saint-Esprit guide dans toute la vérité.

Dans l'étude de la Bible, « confie-toi en l'Eternel de tout ton coeur, et ne t'appuie pas sur ta sagesse ».

 
Ne vous fiez pas, dans votre propre compréhension, soyez-en méfiants. 
Elle ne peut seulement vous donner des pensées et des conceptions irréelles des choses Divines. 
Elle vous trompera en pensant que la vérité, reçue dans l'intelligence, sera en quelque sorte sûrement entrée dans le cœur. 
Et ainsi vous serez aveuglés par la terrible expérience qui est universelle : des hommes chaque jour lisent, et tous les dimanches prennent plaisir à entendre la Parole de Dieu, et pourtant ils ne sont ni humbles, ni saints, ni spirituels.

Au lieu de faire confiance à la compréhension, venez avec votre cœur à la Bible. 
Au lieu de faire confiance à la compréhension, faites confiance dans le Seigneur, et cela de tout votre cœur. 
 
Quand vous entrez dans votre chambre, ne vous attendez pas à votre compréhension, la principale chose est d’ouvrir tout votre cœur au Dieu vivant comme à un professeur. 
Alors vous trouverez la bonne compréhension. Dieu vous donne un cœur qui comprend, une compréhension spirituelle.

Vous pouvez me demander, comme on me l’a souvent demandé, « Mais que dois-je faire ? Comment dois-je faire pour étudier ma Bible ? Je ne vois aucun moyen de le faire, sinon en utilisant la compréhension. »

Vous avez tout à fait raison. Mais ne l'utilisez pas pour ce qu'elle ne peut pas faire. 
 
Souvenez-vous deux choses. 
 
La première est qu’elle ne peut vous donner une idée ou la pensée des choses spirituelles. 
Le moment venu, allez avec votre cœur au Seigneur pour qu’il rende sa Parole vivante et réelle en vous. 
 
L'autre est, souvenez-vous que l'orgueil de l'intelligence et le danger de vous appuyer sur votre propre compréhension sont incessants. Rien, pas même le but le plus déterminé, ne peut épargner de cela, mais seulement la continuelle dépendance du cœur à l’enseignement de l’Esprit Saint. 
 
C’est seulement par l'Esprit Saint vivifiant la Parole dans le cœur, dans les dispositions et les affections, que la compréhension peut être guidée. 
 

« Il conduit les humbles dans la justice, il enseigne aux humbles sa voie » (Psaume 25:9). « La crainte de l'Eternel » — une disposition — « est le commencement de la connaissance » (Proverbes 1:7).

 
A chaque pensée que votre compréhension saisit dans la Parole, inclinez-vous devant Dieu dans la dépendance et la confiance.  Croyez de tout cœur que Dieu peut et va la rendre vraie.  Demandez au Saint-Esprit de la rendre efficacement dans votre cœur. 
Ainsi, la Parole devient la force de notre vie.

Persévérez dans ce domaine, et le temps viendra où l'Esprit Saint qui habite et vit dans le cœur, tiendra la compréhension dans sa soumission, et laissera sa sainte lumière briller à travers elle.



 

14. Les pensées de Dieu et nos pensées

 

« Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant mes pensées sont élevées au-dessus de vos pensées. » (Esaïe 55:9)

 
Sur terre, les paroles d'un sage ont souvent une signification différente de ce que l'auditeur comprend. 
 
Il est  donc naturel que les paroles de Dieu, telles qu’il les conçoit, signifient quelque chose d’infiniment plus élevé que ce que nous avions compris de prime abord. Il est donc très important de s’en souvenir.
 
Cela va nous conduire en permanence à ne pas nous reposer sur le contenu de nos connaissances, de nos idées, sur la Parole, mais à nous demander quelle peut être la pleine bénédiction que Dieu a prévue, et à nous y attendre. 
 
Il est donc urgent de prier dans le but que le Saint Esprit nous enseigne, qu’il nous révèle ce qui n’a pas encore pénétré notre cœur et que nous n’avons même pas imaginé. 
 
Cela affermira l’espérance qu'il y a pour nous, même dans cette vie, un accomplissement qui surpasse nos plus hautes pensées.

Par conséquent, la Parole de Dieu a deux significations. 
 
La première est ce qu'elle porte de la pensée de Dieu, ce qui fait que les mots humains sont porteurs de toute la gloire, de la sagesse divine, de la puissance, et de l'amour.

L'autre est notre compréhension, faible, partielle, défectueuse de cette parole. 
 
Même quand la grâce et l'expérience ont rendu vrais et réels pour nous, des mots tels que l'amour de Dieu, la grâce de Dieu, la puissance de Dieu, ou l'une quelconque des nombreuses promesses liées à ces vérités, il nous reste encore à connaître une plénitude infinie de la Parole.

Comme cela est frappant dans notre texte d’Esaïe. « Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre ».
Notre croyons dans ce fait si simple et si clair que personne ne songerait à essayer d’atteindre le soleil ou les étoiles avec son petit bras. Et monter sur la plus haute montagne serait vain. 
C’est avec tout notre cœur que nous y croyons. 
 
Et ainsi, Dieu dit,  « autant mes pensées sont élevées au-dessus de vos pensées ». Même lorsque la Parole exprime les pensées de Dieu, et que nos pensées cherchent à les accueillir, elles restent, comme au-dessus de nos  pensées,  de la même façon que les cieux sont élevés au dessus de la terre.
Tous les infinis de Dieu et le monde éternel habitent dans la Parole comme une semence de vie éternelle. 
Et comme le chêne à maturité est si mystérieusement plus grand que le gland dont il est issu,  ainsi les paroles de  Dieu sont des graines à partir desquelles peuvent croître les merveilles de la grâce et de sa puissance.

La foi en cette Parole doit nous apprendre deux leçons, l’une sur l'ignorance, l'autre sur l'attente.
 
Nous devons apprendre à nous approcher de la Parole comme des petits enfants. 
Jésus a dit: « Tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et tu les as  révélées aux enfants » (Matthieu 11:25). 
 
Les prudents et les sages ne sont pas nécessairement des hypocrites ou des ennemis. 
 
Il y a de nombreux enfants de Dieu, qui par négligence à cultiver un esprit d'enfant et  se reposant inconsciemment sur leur croyance scripturaire, ou sur la sincérité de leur étude des Ecritures, ne perçoivent pas la vérité spirituelle cachée, et ne deviennent jamais des hommes spirituels. 
 
« Lequel des hommes, en effet, connaît les choses de l'homme, si ce n'est l'esprit de l'homme qui est en lui ? De même, personne ne connaît les choses de Dieu, si ce n'est l'Esprit de Dieu. Or nous, nous n'avons pas reçu l'esprit du monde, mais l'Esprit qui vient de Dieu, afin que nous connaissions. » (1 Corinthiens 2:11-12).
Qu’un profond sentiment de notre ignorance, une méfiance profonde de notre propre pouvoir de compréhension des choses de Dieu même, marquent notre étude de la Bible.

Ensuite, plus grande sera la profondeur de notre désespoir d'entrer correctement dans les pensées de Dieu, plus grande sera la confiance dans l'attente que Dieu veut rendre Sa Parole vraie en nous. 
 
« Tous tes enfants seront instruits par l'Eternel »
 
L'Esprit Saint est déjà en nous pour nous révéler les choses de Dieu. 
 
En réponse à notre humble prière de foi, Dieu nous donnera par l’Esprit Saint, un aperçu toujours croissant du mystère de Dieu - notre admirable union avec Christ, notre vie à sa ressemblance, Sa vie en nous, et notre existence semblable à la sienne quand il était dans ce monde.

Plus encore, si notre cœur a soif et l’attend, le temps viendra où, par une communication spéciale de son Esprit, tous nos désirs seront satisfaits et Christ prendra possession de notre cœur, de sorte que, ce qui a été longtemps de la foi devienne une expérience : Autant les cieux sont plus élevés que la terre, ses pensées sont plus élevées que nos pensées.
 

 

15. MEDITATION 
 

« Heureux l'homme qui trouve son plaisir dans la loi de l'Eternel, et qui la médite jour et nuit ! » (Psaume 1:1-2; et Josué 1:8; Psaume 119:15, 23, 48, 78, 97, 99 et 148; 2 Timothée 2:15).

 

« Reçois favorablement les paroles de ma bouche et les sentiments de mon coeur, ô Eternel » (Psaume 19:15, et Psaume 49:4).

 
Le véritable but de l'éducation, de l'étude, de la lecture, ne se trouvent pas dans ce qui est reçu en nous, mais dans ce qui sort de nous-mêmes par l'éveil de notre puissance intérieure exercée activement. 
 
Ceci est aussi vrai de l'étude de la Bible que de tout autre étude. 
 
La Parole de Dieu ne fonctionne dans sa vraie bénédiction que lorsque la vérité qu'elle nous apporte remue notre vie intérieure, et produit des décisions, la confiance, l’'amour, ou l'adoration. 
 
Quand le cœur reçoit la Parole à travers l'intelligence et que son pouvoir spirituel s’exerce et réagit sur elle, la Parole n'est plus vide, mais accomplit ce pour quoi Dieu l'a envoyé. 
Elle est devenue une partie de notre vie, et nous fortifie en vue de nouveaux objectifs et de nouveaux efforts.

C’est dans la méditation que le cœur se saisit et s’approprie la Parole. 
 
Dans la réflexion, la compréhension saisit tous les sens d'une vérité ; de même, dans la méditation le cœur assimile cette vérité et l’applique à sa propre vie. 
 
Nous avons besoin de nous rappeler que lorsque nous parlons du cœur, cela  signifie la volonté et l'affection. 
La méditation du cœur implique le désir, l'acceptation, l'abandon, l'amour. Du cœur jaillissent  les enjeux de la vie; ce que le cœur croit vraiment, il le reçoit avec amour et joie, ce qui lui permet de maîtriser et de diriger sa vie. 
 
L'intellect recueille et prépare la nourriture qui doit le nourrir. 
Dans la méditation, le cœur y puise et s'en nourrit.

L'art de la méditation a besoin d'être cultivé.

Tout comme l'homme a besoin de s'entraîner pour concentrer sa puissance mentale afin de penser clairement et précisément, un chrétien doit examiner attentivement et méditer, jusqu'à ce que la sainte habitude soit prise de soumettre tout son cœur à chaque parole de Dieu.

La question est parfois posée : comment ce pouvoir de la méditation peut-il être cultivé ? 
La toute première chose est de nous présenter devant Dieu. 
Il est Sa Parole, cette Parole n'a pas le pouvoir de bénédiction en dehors de Lui. 
La Parole est destinée à nous conduire dans sa présence et sa communion. 
Pratiquez Sa présence, et prenez la Parole comme émanant de lui-même dans l'assurance qu'il la fera agir efficacement dans votre cœur. 
 
Dans le Psaume CXIX, vous avez sept fois ce mot, mais à chaque fois dans le cadre d'une prière adressée à Dieu. 
 
Je veux méditer Tes préceptes. 
Ton serviteur médite Tes lois. 
Que j'aime ta loi, elle est ma méditation tous les jours. 
 
La méditation c’est un cœur se tournant vers Dieu par Sa propre Parole, dans le but de l’intégrer dans l'affection et la volonté, dans sa propre vie.

Un autre élément de la vraie méditation est un calme tranquille. 
 
Dans notre étude de l'Écriture, dans notre tentative de saisir un argument, ou de maîtriser une difficulté, notre intelligence doit souvent déployer tous ses efforts. 
 
La disposition de l'âme nécessaire à la méditation est différente. 
Ici nous réfléchissons au sujet d’une certaine vérité que nous avons trouvée, ou au sujet de quelque mystère pour lequel nous attendons l'enseignement divin destiné à être caché dans la profondeur de notre cœur. Nous croyons que, par l'Esprit Saint, sa signification et sa puissance seront révélées dans notre vie intérieure. 
 
« Tu veux que la vérité soit au fond du cœur : Fais donc pénétrer la sagesse au-dedans de moi ! » (Psaume 51:8).
 
Dans la description de la mère de notre Seigneur il nous est dit: « Marie gardait toutes ces choses et les méditait dans son cœur. »
 
Dans le fait que sa mère maintenait toutes ces choses dans son cœur, nous avons l'image d'une âme qui a commencé à connaître le Christ, qui était sur la bonne voie de mieux Le connaître.

Il est à peine nécessaire de dire en outre que dans la méditation, l'application personnelle prend une place proéminente. 
Ce n'est que trop peu le cas avec nos études intellectuelles de la Bible. 
Son but est de connaître et comprendre. 
 
Dans la méditation, le principal but est de s'approprier et d’expérimenter. 
 
Un empressement à croire toutes les promesses implicitement, obéir à  chaque commandement sans hésitation, se « tenir parfaitement et complètement à toute la volonté de Dieu », est le seul véritable esprit de l'étude biblique. 
 
C’est dans la méditation tranquille que cette foi est exercée, que l’on se soumet à la complète volonté de Dieu, et que l’on reçoit l'assurance de la grâce pour accomplir nos vœux.

Et puis la méditation doit conduire à la prière. 
      
Elle fournit la matière pour la prière. 
 
Elle doit conduire à la prière, pour demander et recevoir vraiment tout ce que l’on a vu ou accepté dans la Parole. 
 
Sa valeur est qu'elle est la préparation à la prière, à la supplication délibérée et de tout coeur pour recevoir ce que la Parole a révélé comme utile ou possible. 
 
Cela signifie que l’appui de la foi, c’est l'assurance que la Parole va ouvrir et prouver sa puissance dans l'âme qui humblement et patiemment s’y attend.
 
Si pour un temps nous relâchons l’effort intellectuel, et si nous cultivons l'habitude d’une sainte méditation, la récompense sera l’harmonie des deux au cours du temps. Toutes nos études seront animées par l'esprit d'une attente calme de Dieu, et une soumission de notre cœur et de notre vie à la Parole.

Notre communion avec Dieu signifie qu’elle doit durer tout le jour. 
 

La bénédiction assurée par l'habitude d’une véritable méditation lors du culte personnel sera, que notre condition se  rapprochera de la béatitude de l'homme du premier psaume: « Heureux l'homme qui trouve son plaisir dans la loi de l'Eternel, et qui la médite jour et nuit ! » (Ps 1 : 1-2).

 
Que tous les serviteurs et les dirigeants du peuple de Dieu se rappellent que ce dont ils ont besoin plus que d'autres - puisqu’ils doivent les former, c’est de maintenir leur propre communion ininterrompue avec la seule source de force et de bénédiction. 
 

Dieu dit : « Je serai avec toi, je ne te délaisserai point, je ne t'abandonnerai point. »

« Fortifie-toi seulement et aie bon courage, en agissant fidèlement selon toute la loi afin de réussir dans tout ce que tu entreprendras. »

« Que ce livre ne s'éloigne point de ta bouche ; médite-le jour et nuit… car c'est alors que tu auras du succès » (Josué 1:5, 7, 8).

« Sois forts et prends bon courage. »

« Reçois favorablement les paroles de ma bouche et les sentiments de mon coeur, ô Eternel, mon rocher et mon libérateur ! » (Psaume 19:15).
 
Que ce soit votre objectif, que votre méditation soit une vraie adoration, un sacrifice spirituel. 
 
N’ayez que cette prière, cette attente, que votre méditation puisse être la véritable adoration, l’abandon réel de votre cœur à la Parole de Dieu dans Sa présence.

 


 

16. des choses revelees À de petits enfants

 

« Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses  aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants. (Matthieu 11:25; voir aussi Luc 10:21)

 

Les sages et les prudents sont ceux qui sont conscients et confiants dans leur capacité intellectuelle et qui en déduisent qu’elle les aide dans leur quête de la Connaissance Divine.

 

Les petits enfants sont ceux dont le travail essentiel n'est pas l'intellect et son pouvoir, mais le cœur et sa disposition.

 
L'ignorance, l'impuissance, la dépendance, la douceur, la docilité, la confiance et l'amour sont les qualités que Dieu recherche chez ceux qu’Il enseigne. (Psaume 25:9, 12, 14. 17, 20).

Une des parties les plus importantes de notre dévotion est l'étude de la Parole de Dieu.
Cela est si important que nous devrions toujours recevoir la Parole dans un esprit qui attend du Père la révélation de sa vérité en nous. 
 
C’est tellement important que nous devrions être comme des enfants, oui, et même avoir cette disposition comme des bébés auxquels le Père aime transmettre les secrets de Son amour. 
 
Pour les sages et les prudents la connaissance intellectuelle est la première chose; Dieu leur cache le sens spirituel de choses qu’ils pensent comprendre. 
 
Pour les petits enfants, l’important n’est pas dans la tête et les connaissances, mais dans le cœur et les sentiments, dans le sens de l'humilité, de l'amour et de la confiance. Dieu leur révèle, dans leur vie intérieure et par l'expérience, le sens de choses qu'ils connaissent mais ne peuvent pas comprendre.

L'éducation nous dit qu'il y a deux styles d'enseignement. 
 
Le professeur ordinaire fait de la communication de la connaissance son objectif principal, et exploite les capacités de l'enfant dans la mesure où elles l'aident à atteindre son but. 
 
Le vrai maître considère la somme de connaissance comme une chose secondaire. 
Son premier objectif est de développer la capacité de l'esprit, et d'aider l'élève, à la fois mentalement et moralement, en utilisant ses capacités, juste pour poursuivre et mettre en pratique ses connaissances.
 
De même il existe deux catégories de prédicateurs. 
 
Certains instruisent, argumentent et appellent sans cesse, laissant aux auditeurs le soin de faire le meilleur usage de ce qui leur est apporté.
 
Le vrai prédicateur sait que tout dépend de l'état du cœur, et cherche, comme notre Seigneur Jésus a fait, de subordonner l'enseignement à la vérité objective, ou la doctrine au développement de ces dispositions sans lesquelles l'enseignement n’apporte que peu de bénéfice.
 
Une centaine de sermons, éloquents et sérieux, aux sages et aux prudents, à des chrétiens qui les écoutent avec la pensée qu'ils peuvent les comprendre, et que ce qu'ils entendent leur sera profitables, apportera une bénédiction moins réelle, qu'un sermon à des auditeurs par lequel le prédicateur aura éveillé une conscience de leur ignorance spirituelle. Ces auditeurs ont un esprit docile d’enfant qui attend dans une entière dépendance, et qui accepte vraiment et obéit à l'enseignement du Père.

Dans la chambre secrète, tout homme est, dans la mesure ou l’aide humaine s’en occupe, son propre maître et prédicateur. 
Il doit s’entraîner lui-même à cette habitude bénie de simplicité et de docilité comme un petit enfant. Se rappelant qu'il était non seulement nécessaire que la Vérité Divine soit révélée dans le monde, mais qu'il doit y avoir une révélation particulière à chacun, par l'Esprit Saint. Sa première préoccupation est de s'attendre au Père pour qu’il lui soit révélé et manifesté, le mystère caché de sa puissance dans sa vie intérieure.
Dans cette attitude, il exerce un esprit d’enfant, et reçoit le Royaume comme un petit enfant. 
 
Tous les chrétiens évangéliques croient à la régénération.
 
Combien peu croient que, quand un homme est né de Dieu, sa principale carActéristique devrait être une dépendance enfantine à l’égard de Dieu pour tout enseignement et toute force. 
 
C'est la seule chose sur laquelle a beaucoup insisté notre Seigneur Jésus. 
 
Quand il parlé des pauvres en esprit, des humbles, des affamés, comme étant bénis ;  quand il a appelé les hommes à apprendre de lui qu'il était doux et humble de coeur, quand il nous invitait si souvent à nous humilier et à devenir comme des petits enfants, c'est parce que le première caractéristique et principale d'un enfant de Dieu, est d’être comme Jésus-Christ, dans une dépendance absolue à Dieu pour toute Bénédiction et plus spécialement pour toute connaissance des choses de l'Esprit. 
 
Que chacun se demande: Ai-je considéré le fait d’avoir un esprit comme un petit enfant comme la première disposition essentielle dans mon étude de la Bible ? 
 
A quoi sert étude de la Bible sans cet esprit d’enfant ?  
C’est la seule clé réelle de l'école de Dieu. 
Ne serait-il pas bon de tout mettre de côté pour l’obtenir ? 
Alors seulement Dieu révèlera Sa sagesse cachée.

La nouvelle naissance, - étant né de Dieu, par laquelle nous devenons enfants de Dieu, est destinée à faire de nous des petits enfants. 
Elle nous donnera un esprit d'enfant, ainsi qu’un enseignement d'enfant. Elle ne peut pas faire la deuxième sans la première. 
Croyons et cédons à cette vie nouvelle en nous, à la direction de l'Esprit;
Il insuffle en nous l'esprit des petits enfants. 
 
Le premier objectif de l'étude biblique est d'apprendre la sagesse cachée de Dieu. 
 
La première condition pour obtenir cette connaissance, est d'accepter le fait que Dieu Lui-même nous la révèle.

La première disposition nécessaire pour recevoir la révélation est un esprit comme un petit enfant. 
 
Nous savons tous quelle est la première chose qu'un ouvrier sage vérifie, c’est qu’il a les outils appropriés, et qu'ils sont en bon état.  Il ne considère pas qu’il perd du temps s’il arrête son travail pour aiguiser ses outils. 
 
Ce n’est pas non plus du temps perdu si vous cessez l’étude de la Bible, jusqu'à ce que vous vérifiiez que vous êtes dans la bonne disposition - l'attente de la révélation du Père dans un esprit docile et comme un petit enfant. 
 
Si vous estimez que vous n'avez pas lu votre Bible dans cet esprit, confessez et abandonnez à la fois l'esprit d'auto-confiance de sagesse et de prudence. Non seulement priez pour avoir cet esprit d’enfant mais croyez que vous le recevrez.  Il est en vous, négligé et étouffé, vous pouvez commencer immédiatement comme un enfant de Dieu à l'expérimenter.

Ne cherchez pas, par réflexion ou argument à apporter cet esprit d’enfant dans votre cœur. Travaillez-y de l’intérieur vers l'extérieur. 
Il est en vous, comme une semence, dans la nouvelle vie, né de l'Esprit. 
Il doit s’élever et se développer en vous comme une vie née de l'Esprit. 
 
Dans cette foi, il ne faut pas seulement prier, mais également prier tout spécialement pour cette grâce de l'Esprit, et l'exercer. Vivez comme un enfant devant Dieu. 
 
En tant que nouveau-né désirez le lait de la Parole.

Et méfiez-vous d'essayer d'assumer cet état d'esprit seulement lorsque vous voulez étudier les Ecritures. 
Ce doit être l'habitude permanente de votre esprit, l’état de votre cœur. 
Alors seulement vous pouvez profiter de la direction continue de l'Esprit Saint.
 

 

17. APPRENDRE DE CHRIST 
 

« Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de coeur; et vous trouverez du repos pour vos âmes. » (Matthieu 11:29)

 
Toute étude de la Bible est un apprentissage. 
Toutes les études bibliques pour être fructueuses devraient être enseignées sur Christ. 
La Bible est le livre scolaire, le Christ est le Maître. 
C'est lui qui ouvre la compréhension, ouvre le cœur, et ouvre les sceaux. (voir Luc 24:25, Actes 16:14, Apocalypse 5:9).
 
Christ est la Parole vivante éternelle, dont les mots écrits sont l'expression humaine. 
La présence du Christ et son enseignement sont le secret de toute véritable étude de la Bible. 

La Parole écrite est impuissante, sauf si elle nous conduit à la Parole vivante.

 
Personne n'a jamais songé à accuser notre Seigneur de ne pas honorer l'Ancien Testament. 
Dans Sa propre vie Il a prouvé qu'Il l'aimait comme sortant de la bouche de Dieu. 
 
Il l’a toujours cité aux Juifs comme étant la révélation de Dieu et le témoignage à lui-même. 
 
Mais avec les disciples, il est remarquable de voir combien il parlait fréquemment de son propre enseignement comme étant ce qu’ils avaient le plus besoin, et auquel ils devaient obéir.


Ce n'est qu'après sa résurrection, lorsque l’union avec Lui-même avait été effectuée, et qu'ils avaient déjà reçu les premiers souffles de l'Esprit (Jean 20 : 22) qu'on le trouve leur exposer les Écritures. 
 
Les Juifs avaient leur propre interprétation de la Parole: ils en firent la plus grande barrière entre eux et Lui dont elle  parlait. 
 
Il en est souvent de même avec trop de chrétiens, notre compréhension humaine de l'Écriture, renforcée peut-être par l'autorité de l'Église, ou de nos propres groupes, devient le plus grand obstacle à la voie de l'enseignement de Christ. 
 
Christ, la Parole Vivante, cherche d'abord à trouver sa place dans notre cœur et dans notre vie, à être notre unique Maître: ainsi nous apprenons de lui à honorer et à comprendre les Ecritures.

« Recevez mes instructions, car je suis doux et humble de coeur. »
 
Notre Seigneur ouvre ici jusqu'à l'intime secret de sa propre vie intérieure. 
 
Ce qu’Il nous a apporté depuis le ciel: ce qui fait qu’il est un Enseignant et un Sauveur; ce qu'Il a donné pour nous, et ce qui Il veut nous apprendre de Lui: vous trouverez tout cela dans ces mots, « Je suis doux et humble de coeur. »
C'est cette vertu qui fait de lui l'Agneau de Dieu, notre Rédempteur dans la souffrance, notre céleste enseignant et notre conducteur. 
 
C’est la disposition qu’il nous demande d’avoir pour apprendre de lui: de celle-ci tout en dépend. 
 
Pour notre étude de la Bible et toute notre vie chrétienne, c’est ici la seule condition d'un véritable apprentissage de Christ.  Lui, le Maître, doux et humble de cœur, veut vous faire tel qu'il est, parce que c'est cela le salut. 
 
En tant qu'élève, vous devez venir étudier et croire en Lui, le doux et humble de coeur, et chercher à apprendre de lui comment être doux et humble aussi.

Et pourquoi est-ce la première et la plus haute importance chose ? Parce qu'elle se trouve à la racine de la vraie relation de la créature avec Dieu. Dieu seul, a la vie, la bonté et le bonheur. 
 
Comme il est le Dieu d'amour, il se plaît à nous donner et travailler toutes ces choses en nous. 
Christ devînt le Fils de l'homme pour montrer que l’homme doit vivre dans une incessante dépendance bénie de Dieu,  c'est ce que signifie être humble de cœur. 
C'est dans cet esprit que les anges se voilent la face et jettent leurs couronnes devant Dieu. 
Dieu est tout pour eux, et ils se plaisent de recevoir et de tout donner. 
 
Ceci est la racine de la vraie vie chrétienne: n’être rien devant Dieu et devant les hommes; s'attendre à Dieu seul; se réjouir, imiter, apprendre de Christ, le doux et le humble. 
 
Ceci est la véritable clé de l'école du Christ, la seule clé de la véritable connaissance de l'Écriture.
 
C'est avec ce caractère que le Christ est venu enseigner: c'est avec ce seul caractère que vous pouvez apprendre de Lui. 
 
Combien dans l'Église chrétienne, il y a eu peu d'humilité, de cœur doux et humble, comme il y a eu la place dans la vie du Christ et dans l’enseignement de la Parole de Dieu. 
Je suis profondément convaincu que cette absence est à l'origine d'une très grande part de la faiblesse et de la stérilité dont nous entendons parler. 
C'est seulement quand nous sommes doux et humble de cœur, que le Christ peut nous enseigner par son Esprit ce que Dieu a pour nous, et que Dieu peut travailler en nous. 
Que chacun de nous commence par s’examiner,  considère que c’est la première condition pour être disciple, et que c’est la première leçon que le Maître veut sûrement nous enseigner.
 
Faisons de toute notre étude de la Bible un apprentissage de Christ : une confiance en lui, il est si doux, humble et aimable ; une attente en lui pour qu’il  nous transforme par son propre Esprit à sa ressemblance. 
 
En temps opportun,  notre heure du matin sera la scène de la communion et de la bénédiction quotidiennes.

Je sais quelles sont les difficultés avec lesquelles j'ai à composer, en plaidant ainsi que le cœur doux et humble doit être la première considération dans l'étude de la Bible.
Il est difficile de faire réaliser aux hommes que, dans les relations avec Dieu, la disposition et le caractère sont tout. 
Il est encore plus difficile de leur montrer que de toutes les dispositions et caractères chrétiens,  un cœur doux et humble est vraiment la semence et la racine. 
 
Il est difficile de les convaincre que sans cela, le bénéfice de l’étude de la Bible est très minime. 
Il est surtout difficile de les amener à comprendre et à croire qu’ils peuvent avoir ce cœur doux et humble, parce que c'est la chose que Christ propose de donner ; Il nous enseigne comment le trouver et comment le recevoir en lui-même. 
 
Même face à toutes ces difficultés, je demande néanmoins instamment à tous les étudiants de la Bible, de manière réfléchie et en prière, de se demander si la toute première question à se poser dans sa chambre n'est pas: Est-ce que mon cœur est dans l'état que mon Maître désire qu’il soit ? 
Et si ce n'est pas le cas, ma première tache n'est-elle pas de m'abandonner à Lui pour qu’il oeuvre en moi ?
 

 

18. DOCILITE

 

« Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de coeur ; et vous trouverez du repos pour vos âmes. » (Matthieu 11:29)

 

La première vertu d'un élève est la docilité et l’enthousiasme à être enseigné.

 

Qu'est ce que cela implique ?

 

Une conscience de sa propre ignorance, une volonté de renoncer à sa propre façon de penser ou d'agir pour envisager les choses du point de vue du professeur, une confiance tranquille que le maître sait et qu’il lui montrera comment apprendre pour connaître aussi.

 

L'esprit doux et humble écoute attentivement pour savoir quelle est la volonté de l'enseignant et se hâte de l’accomplir immédiatement. Si cela est dans l'esprit d’un élève, ce sera la faute de l'enseignant s'il n'apprend pas.


Comment se fait-il qu’avec le Christ, qui est notre maître, il y a tant de gens qui essuient tant d’échecs et croissent si peu en réelle connaissance spirituelle ?

 

Nous écoutons, nous lisons beaucoup la Bible, nous professons notre foi en elle comme notre seule règle de vie, alors pourquoi y a-t-il un tel un manque de manifestation de son esprit et de sa puissance ?

 

Il a tellement d’application sérieuse dans la chambre ou dans le cercle Biblique, mais pourquoi si peu de joie et de force que la Parole de Dieu pourrait donner ?

La question est de la plus haute importance.

 

Il doit y avoir une cause pour laquelle il y a tant de disciples de Jésus qui pensent honnêtement désirer connaître et faire sa volonté, et qui pourtant par leur propre aveu et le témoignage de ceux qui les entourent, ne représentent pas la parole de vie en tant que lumière dans le monde.

 

Si la réponse pouvait être trouvée à cette question, leur vie pourrait être changée.

Notre texte suggère la réponse: «Prenez mon joug sur vous et apprenez de moi, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez du repos pour vos âmes. »

 

Beaucoup ont pris le Christ comme Sauveur MAIS PAS COMME enseignant.

 

Ils ont mis leur confiance en lui comme le Bon Pasteur qui a donné sa vie pour ses brebis, mais ils savent peu de sa réalité quotidienne à paître son troupeau, appelant chacun par son nom, et par conséquent entendant sa voix et le suivant lui seul.

Ils savent peu ce qu’est suivre l'Agneau; avant tout recevoir de Lui la nature d'agneau, et cherchant comme Lui à être doux et humble de cœur.

 

C’est après leurs trois ans de cours dans son école que les disciples du Christ ont été aptes pour le baptême du Saint-Esprit, et l'accomplissement de toutes les merveilleuses promesses qu'Il leur avait données.

 

C’est SOUS l’enseignement personnel de notre seigneur jésus, et par la docilité d’un cœur

doux et humble, qui attend Quotidiennement de recevoir et DE suivre son enseignement, que nous pouvons vraiment trouver le repos de nos âmes.

 

Toute la fatigue et le fardeau du stress, des échecs et des déceptions, cède alors la place à cette divine paix qui sait que tout est pris en charge par Christ lui-même.

Si nous prenons ce joug de Christ et si nous apprenons de Lui sa douceur et son humilité du cœur, et avec cela, si nous ajoutons la docilité qui refuse de connaître ou de se reposer sur sa propre sagesse, ce sera l'esprit de toute notre vie, tous les jours et toute la journée.

Mais c’est particulièrement à l'heure du matin que ceci doit être cultivé, ainsi que la délivrance du moi et de toute son énergie.  

C’est là, tout occupés avec la Parole de Dieu, de Christ et du Saint-Esprit, que nous avons besoin tous les jours de nous rendre compte que les seuls profits auxquels elle nous conduit, ou qui sont mis en lumière, c’est l'enseignement personnel du Christ.

 

C’est là que nous avons quotidiennement besoin de l'expérience que ce n'est qu'en Jésus le Seigneur vivant « en qui toute la plénitude demeure », en qui toute notre vie et notre salut sont réunis. Lui-même s'approche de nous et nous prend en Charge tel que Son enseignement peut être reçu.

Et c'est là que nous devons absolument demander et cultiver la docilité qui prend son joug et apprend de Lui.

Une fois de plus, la docilité est tout.

 

S'il est vrai que le Saint- Esprit qui habite en nous, l'Esprit du Christ Jésus, « nous enseignera toutes choses », et si toute sa vie et son travail en nous sont un divin enseignement, il est également vrai que toute notre vie doit être d’une  docilité Divine. Alors seulement, notre communion quotidienne avec la Parole de Dieu, et notre vie quotidienne pourront être ce que notre Seigneur Jésus peut en faire.

Désapprendre est souvent la partie la plus importante de l'apprentissage: de fausses impressions, les préjugés et les acquis sont des obstacles insurmontables sur le chemin de l'apprentissage.

Jusqu'à ce que ceux-ci aient été retirés, le travail de l’enseignant est vain.

Les connaissances qu'il communique ne touchent que la surface ; dans la profondeur, sous la surface, l'élève est guidé par ce qui est devenu une seconde nature pour lui.

 

Le premier travail de l'enseignant est de découvrir, de faire voir à l'élève, et d’enlever, ces obstacles.

Il ne peut être de véritable et fidèle apprentissage de Christ, là où nous ne sommes pas prêts à oublier.

 

Par l'hérédité, l’éducation, la tradition, nous avons nos réflexions sur la religion et la Parole de Dieu. Elles sont souvent des  obstacles en proportion à notre assurance qu'elles sont vraiment la vérité.

Pour apprendre de Christ nous avons besoin de la volonté de soumettre toute vérité que nous détenons à son inspection critique et à sa correction.

L'humilité est la vertu profonde de la vie chrétienne. La loi est absolue dans le Royaume de Dieu «Celui qui s'abaisse sera élevé. »

 

Notre déception, tout en nous s'efforçant d’atteindre plus de degrés de grâce, de foi, de connaissance spirituelle, d'amour pour les âmes et le pouvoir de bénir, tout est à cause de cela.

Nous n'avons pas accepté l'humilité du Christ comme le début et la perfection de Son salut.

« Dieu fait grâce aux humbles»  a une application plus large et plus profonde que nous ne le pensons.

La docilité est une forme d'humilité.

 

Dans le culte du matin veillons à nous placer nous-mêmes en tant qu'étudiants à l’école de Christ, laissons la docilité, l'humilité laisser la marque distinctive de l’élève, et, si nous estimons que nous l’avons peu, écoutons la voix qui dit: «Prenez mon joug sur vous », et, pour tout ce que cela implique : «apprenez de moi, car je suis doux et humble de cœur. Et vous trouverez du repos pour vos âmes. »

 


 

19. LA VIE ET LA LUMIERE

« Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu.  En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes » (Jean 1:1, 4).

 

« Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. (Jean 8:12)

 

Parce que le Christ était Dieu, il pouvait être la Parole de Dieu. Parce qu'il avait la vie de Dieu en Lui-même, il pouvait être le révélateur de cette vie.

 

Et ainsi comme Parole Vivante, Il est celui qui donne la Parole de Vie.

 

La parole écrite peut être rendue nulle et sans effet lorsque la confiance pour la comprendre est placée sur la seule sagesse humaine.

 

C’est seulement si nous l’admettons comme une semence dans laquelle la vie de la Parole Vivante est cachée, que nous pouvons être vivifiés par l'Esprit Saint, et qu’elle peut être pour nous la  parole de vie.

Nos rapports avec les écrits de Dieu devraient toujours être inspirés et réglés par la foi en la Parole éternelle, qui est Dieu.

La même vérité ressort dans l'expression qui suit: La vie est la lumière.

Quand on voit la lumière qui brille, nous savons qu'il y a un feu qui brûle sous une forme ou une autre.

 

Et ainsi dans le monde spirituel.

 

Il doit y avoir la vie avant qu’il y ait la lumière.

Il peut y avoir de la lumière réfléchie à partir d'un corps mort ou foncé.

Il peut y avoir une lumière empruntée, sans la vie.

Mais seulement la vraie vie peut montrer la vraie lumière.

Celui qui suit le Christ aura la lumière de la vie.

Ces deux états d’une grande vérité confirment d’une façon saisissante ce que nous avons appris de l'Esprit de Dieu.

 

De même qu’Il connaît les choses de Dieu parce qu’Il est la vie de Dieu, comme le Christ est la Parole parce qu'Il est Dieu, et qu’Il a la vie de Dieu,  ainsi la lumière de Dieu brille seulement là où il y a sa vie.

 

Ces trois réflexions nous amènent de nouveau à notre étude de la Bible avec la seule, mais si nécessaire leçon, que notre étude de l’Ecriture ne peut vraiment nous bénir que si la parole écrite nous apporte la vie de la Parole éternelle, que si la lumière au sein du cœur est l'éclat d'une vie qui y travaille, et que si le Saint-Esprit qui connaît les choses de Dieu parce qu'Il est la vie de Dieu, les rend vivantes et véritables en nous.

 

Et si nous revenons à la grande leçon que l'Esprit cherche à nous inculquer à l'égard de la Parole de Dieu c’est que nous n’en avons une véritable connaissance QUE lorsque l'Écriture est reçue de la vie de Dieu dans la nôtre.

 

Il s'agit d'une graine qui porte en elle la vie divine: quand elle est reçue dans la bonne terre d'un cœur qui à soif de cette vie, elle poussera et portera des fruits, comme toutes les semences,  « selon son espèce ». Elle reproduira dans notre vie la véritable vie de Dieu de qui elle est issue, la ressemblance au Père et au Fils, leurs sentiments par le Saint-Esprit.

 

Nous voulons nous mettre à pratiquer tout cela et l'appliquer directement à notre lecture privée de la Bible.

Vous voulez savoir comment commencer. Les règles sont très simples.

La première: « Arrêtez, et sachez que je suis Dieu ». Prenez le temps de vous taire et de réaliser Dieu.

 

« Tenez-vous en paix dans la présence du Seigneur ».

 

« Silence devant le Seigneur, l'Eternel ! »

 

« Le Seigneur est dans son saint temple, Que toute la terre fasse silence devant Lui. »

 

Adorez et attendez de Lui qu'Il vous parle.

 

La suivante: Souvenez-vous que la parole vient de la vie, le cœur de Dieu est porteur de vie pour la répandre dans la vôtre.

 

Elle n’est rien moins que la vie de Dieu, rien de moins que la puissance de Dieu qui peut la faire vivre en vous.

 

La suivante: croyez en Jésus-Christ la Parole vivante.

 

« En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. » « Celui qui me suit aura la lumière de la vie ».

 

Suivez Jésus dans l'amour et dans un grand désir, dans l'obéissance et le service, et ainsi Sa vie travaille en vous, et sa vie sera la lumière de votre âme.
Puis, demandez au Père l'Esprit Saint, qui seul connaît les choses de Dieu, de rendre la parole vivante et active dans votre cœur.

 

Ayez faim de la volonté de Dieu comme nourriture quotidienne, soif de la source vive de l'Esprit en soi; recevez la parole dans sa volonté, sa vie, sa joie - la vie qu’elle apporte donnera la lumière dont elle brille.

La raison pour laquelle j'ai si souvent insisté sur la vérité avancée dans les derniers chapitres est très simple.

 

Ma propre expérience m'a appris combien il faut longtemps avant que nous ayons clairement compris que le Parole de Dieu doit être reçue dans la vie et non seulement dans l'esprit, et combien de temps il faut encore avant que nous la croyions fermement et la mettions en pratique.

 

« Je ne me lasse point de vous écrire les mêmes choses, et pour vous cela est salutaire » (Philippiens 3:1).

 

Étudiez cette leçon jusqu'à ce que vous la sachiez.

 

La parole sort de la vie de Dieu, portant la vie en elle-même, elle cherche à entrer dans ma vie et à la remplir de la vie de Dieu.

 

Cette vie est la lumière des hommes, et elle donne la lumière de la connaissance de la gloire de Dieu.

Vous pouvez constater que cette leçon prend plus de temps que vous ne le pensiez, qu’elle vous gêne plus qu'elle ne vous aide dans vos leçons bibliques, et que plus vous l’étudiez, plus elle devient difficile.

Ne soyez pas inquiets ou impatients ; mais soyez assurés que si vous l'apprenez correctement, vous bénirez Dieu qu'elle soit devenue une clé que vous n'avez jamais eu auparavant, pour accéder au trésor caché de la Parole, en vous donnant la vraie  sagesse.

Donc, inépuisablement, je répète à nouveau ces mots simples bénis et vrais.

 

Comme seul l'Esprit qui vit en Dieu connaît les choses de  Dieu, seul L'Esprit qui vit en moi peut me faire connaître les choses de Dieu en les transmettant à ma vie.

Comme le Christ était la Parole, parce qu'Il était Dieu, et avait la vie de Dieu, la parole écrite ne peut me bénir que si, à travers elle, la Parole vivante m’apporte la vie de Dieu.

Comme la vie a été dans le Christ, et comme la Vie est la Lumière des hommes, ainsi c'est seulement à travers la Parole que j'ai la vie du Christ et que je reçois la lumière de la connaissance de Dieu.

 


 

20. L'étudiant de la Bible

 

« Heureux l'homme qui trouve son plaisir dans la loi de l'Eternel, et qui la médite jour et nuit ! » (Psaume 1:1-2)

 

Il y a un fort appel de tous côtés pour plus d’études de la Bible, plus d’études authentiques.

 

Des évangélistes comme M. Moody et beaucoup d'autres, ont démontré tout le pouvoir qu’il y a dans la prédication tirée directement de la Parole de Dieu, et inspirée par la foi en son pouvoir.

 

Des chrétiens sérieux ont demandé: «Pourquoi nos pasteurs ne parlent-il pas de la même manière, en donnant à la Parole de Dieu une plus grande place ? »

 

Beaucoup de jeunes pasteurs venus d’une université théologique, ont avoué qu’on leur avait tout appris, sauf la façon d'étudier la Parole elle-même, et comment stimuler et aider les autres à l'étudier.

 

Dans certaines de nos Eglises, le désir a été exprimé de répondre à ce besoin par la formation des serviteurs.

 

Il pourrait sembler très simple de trouver des hommes de bonne volonté pour entreprendre ce travail, et pourtant il est apparut difficile pour des hommes ayant une formation théologique de revenir vers la simplicité et la spontanéité de la Parole de Dieu, ce qui est nécessaire pour montrer à des jeunes gens comment faire pour que l'Ecriture soit la seule source de leurs connaissances et de l'enseignement.

 

Dans le « Mouvement des étudiants » de nos jours, Dieu soit loué, la place de choix a été donnée à l’étude de la Bible.

 

C’est une formidable opportunité, car il y a un très grand besoin, pour ainsi guider ces études et apporter une pleine bénédiction dans la vie individuelle, en donnant à la parole de Dieu sa vraie place dans le travail qui doit être fait pour Lui.

 

Penchons-nous sur les principes qui sous-tendent cette demande de plus d'études de la Bible, et dans l’exactitude à ce qui seulement peut être établi.

1. La Parole de Dieu est la seule authentique révélation de la volonté de Dieu.

 

Toutes les déclarations de l'homme de la vérité divine, même correctes, sont imparfaites et portent une mesure de l'autorité humaine.

Dans la Parole, la voix de Dieu nous parle directement.

Tout enfant de Dieu est appelé à communier directement avec le Père, à travers la Parole.

 

Comme Dieu révèle tout Son cœur et la grâce qu’il renferme, Son enfant peut, s'il la reçoit de Dieu, obtenir dans son propre cœur et dans son être toute la vie et la puissance qu’il y a dans la Parole.

 

Nous savons quelle confiance relative on peut accorder à des rapports de seconde main, des messages ou des événements.

Très peu d’hommes rapportent fidèlement ce qu'ils ont entendu.

Chaque croyant a le droit et l'appel, de se tenir en communication directe avec Dieu.

 

C’est dans la Parole que Dieu a révélé, c’est dans la Parole qu’Il se révèle encore, lui-même à chaque personne.

2. Cette Parole de Dieu est une parole vivante. Elle Porte une puissance divine qui donne la vie.

 

L'expression humaine de la vérité est souvent une conception simple ou une image de la vérité, faisant appel à l'esprit et ayant peu ou pas d'effet.

La foi en la Parole de Dieu, sa présence et sa puissance en elle, la rendent efficace.

Toute vie ou esprit se crée une forme dans laquelle elle se manifeste.

Les paroles dans lesquelles Dieu a choisi de vêtir ses propres pensées sont divinement insufflées et la vie de Dieu y habite.

 

Dieu n'est pas le Dieu des morts mais des vivants.

 

La Parole n'a pas été seulement inspirée lorsqu’elle a été donnée: l’Esprit de Dieu souffle encore en elle.

Dieu est toujours en et avec sa Parole.

Les chrétiens et les enseignants ont besoin de le croire.

 

Cela les conduira à donner à la simple parole Divine une confiance que nul enseignement humain ne peut avoir.

3. Dieu lui-même peut seul, et sûrement veut, être l'interprète de sa propre Parole.

 

La vérité divine a besoin d'un Maître divin. L’approche spirituelle des choses spirituelles ne peut venir que de l'Esprit Saint.

 

Plus profonde sera notre conviction du caractère unique de la Parole, essentiellement différent, et infiniment élevé au-dessus de toute compréhension purement humaine, plus urgent le besoin se fera sentir d'un enseignement divin surnaturel et direct.

 

La volonté de bénédiction qui est le grand but de la Parole interviendra d’autant plus vite.

L'âme sera amenée à chercher Dieu Lui-même, et elle sera amenée à le trouver dans le Saint-Esprit qui habite dans le cœur.

 

Comme nous attendons en confiance cet Esprit, en qui Dieu, si merveilleusement, est entré dans notre vie et s’est lui-même identifié à elle,  Il va nous faire connaître la sagesse dans notre être intérieur et dans notre caractère.

 

La Parole lue dans un esprit de prière et conservée dans le cœur dans cette foi, sera par l'Esprit, à la fois lumière et vie en nous.

4. La Parole ensuite nous introduit dans la communion la plus proche et la plus intime avec Dieu. L'unité de la volonté et de la vie.

 

Dans la Parole, Dieu a révélé tout son cœur et toute sa volonté:

-         dans sa loi et les préceptes ce qu'Il veut que nous fassions

-         par Sa rédemption et Ses promesses ce qu'il veut faire pour nous.

 

Si nous acceptons cette volonté dans la Parole comme venant de Dieu Lui-même, et si nous nous soumettons à son oeuvre, nous apprenons à connaître Dieu dans Sa volonté. Nous apprenons à le connaître au travers du pouvoir par lequel il travaille en nous, et par lequel nous connaissons Son amour condescendant.

 

Et la Parole accomplit son plus riche but alors qu’elle nous comble de respect et de dépendance qui viennent de la présence divine et de sa proximité.

 

Rien de moins doit être notre objectif, ce doit-être notre expérience, dans toutes nos études bibliques.

Prenons maintenant ces quatre pensées à nouveau et faisons-en l'application pratique.

Dans les Saintes Ecritures nous avons les termes mêmes par lesquels le Dieu Saint a parlé et par lesquels il nous parle.
Ces paroles sont, aujourd'hui, pleines de la vie de Dieu.

Dieu est en elles, et fait connaître sa présence et sa puissance à ceux qui Le cherchent en elles.

A ceux qui demandent et attendent l'enseignement de l'Esprit Saint qui habite en nous, l'Esprit  permettra de connaître la signification spirituelle et la puissance de la Parole.
La Parole est donc destinée à être tous les jours le moyen de la révélation de Dieu lui-même à l'âme et de la communion avec Lui.

Avons-nous appris à appliquer ces vérités ?

 

Comprenons-nous que la Parole redit toujours :

 

«Chercher Dieu. Écoutez Dieu. Attendez-vous à Dieu. Dieu vous parlera.  Laissez Dieu vous enseignez »

 

Tout ce que nous entendons parler au sujet de l’enseignement de la Bible et de l’étude de la Bible doit nous conduire à cela.

 

Nous devons être des hommes, et nous devons aider à former les autres à être des hommes, avec lesquels la Parole  n’est jamais séparée du Dieu vivant lui-même, et qui vivent comme des hommes à qui Dieu dans le Ciel parle chaque jour et tous les Jours.

 


 

21. Qui es-tu ?

 

« Affectionnez-vous aux choses d'en haut car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu. » (Colossiens 3:2-3)

 

L’entrée dans la présence de Dieu pendant le culte personnel, dépend beaucoup de ce que réalise le chrétien, non seulement qui est Dieu, mais qui il est lui-même, et dans quelle relation il se tient devant Dieu.


A la question « Qui es-tu ? » qui est posée, non en paroles mais en esprit, à chacun qui réclame accès et audience au Très- Haut, il doit y avoir une réponse toute prête dans son intime conscience ;  cette conscience ne doit être rien moins que le sentiment vivant de la place qu'il a en Christ devant Dieu.

 

La façon de l’exprimer peut être différente selon les moments, mais en substance, elle sera toujours la même chose.

Qui suis-je ? Oui, permettez-moi de penser et de dire, qui je qui suis maintenant, venant pour demander que Dieu me répondre ici même, et passe la journée entière avec moi ?

 

Je suis celui qui sait, par la Parole et l'Esprit de Dieu, que je suis en Christ, et que ma vie est cachée avec Christ en Dieu.

 

En Christ, je suis mort au péché et au monde.

Je suis maintenant sorti, séparé d'eux, et délivré de leur pouvoir. J’ai été ressuscité avec Christ et en Lui j'habite en Dieu.

Ma vie est cachée avec Christ en Dieu et je viens à Dieu réclamer et obtenir toute la vie divine qui est cachée en Lui pour pourvoir aux besoins de ce jour.
Oui, c'est ce que je suis, je le dis à Dieu en humble et saint respect, comme mon plaidoyer.

Je le dis à moi-même pour encourager les autres, ainsi que moi-même, à rechercher et à attendre la grâce, rien de moins à vivre, ici, sur la terre, la vie cachée du ciel.

 

Je suis celui qui aspire à dire, qui le dit, le Christ est ma vie.

Le désir de mon âme est pour le Christ, révélé par le Père lui-même dans mon cœur.

Rien de moins ne peut me satisfaire. Ma vie est cachée en le Christ.

Il ne peut être d’autre chemin dans ma vie, que Lui dans mon cœur.

Oui ! Avec rien de moins je peux être content qu’avec Christ dans mon cœur.

 

Christ est le Sauveur du péché.

Christ est comme le don et comme porteur de l'amour de Dieu.

Christ demeure comme ami et Seigneur.
Oh ! Mon Dieu ! Si Tu me demandes, « Qui es tu ? » Écoute mon bégaiement: Je vis en Christ et Christ en moi.

Toi seul peux me faire connaître et vivre tout ce cela signifie.

J’ai encore d’autres choses à dire, comme mon plaidoyer, pour avoir la grâce de la présence de Dieu et de sa puissance tout le jour.

Je viens comme celui qui désire, qui cherche, prêt à vivre la vie de Christ aujourd’hui sur la terre, pour traduire sa gloire céleste cachée, dans la langue de la vie quotidienne, avec ses obligations et ses devoirs.

 

Comme le Christ sur la terre vivait seulement pour faire la volonté de Dieu, il est mon grand désir de me perfectionner et d’accomplir toute sa volonté.

 

Mon ignorance de cette volonté, dans toutes ses applications spirituelles dans ses relations avec le monde et les hommes, est très grande. Mon impuissance est encore plus grande.

 

Et pourtant, je viens à Dieu comme un homme qui n'ose pas offrir moins ou qui cherche un compromis, comme celui qui accepte en toute honnêteté la vocation de vivre pleinement la volonté du Dieu en toutes choses.
C'est ce qui m'amène dans ma chambre.

 

Comme je pense à mes échecs dans l'accomplissement de la volonté de Dieu, comme j’imagine toutes les tentations et les dangers qui m'attendent, comme je sens toute mon insuffisance, je viens encore dire à Dieu : je viens réclamer la vie cachée en Christ, afin que je puisse vivre ma vie pour Christ, j’en ressens une forte envie et je ne puis être satisfait, sans la tranquille assurance que Dieu sera avec moi et me bénira.

Qui suis-je pour demander ces grandes et merveilleuses choses à Dieu ?
Puis-je en effet m'attendre à vivre la vie cachée avec Christ en Dieu, de manière à la rendre manifeste en mon corps mortel ? Je le peux, car c’est Dieu Lui-même qui œuvre en moi par le Saint-Esprit qui demeure en moi.

Le même Dieu qui a ressuscité Christ d'entre les morts, et qui l’a fait asseoir à sa droite, m’a relevé avec lui et m'a donné l'Esprit de la gloire de son Fils dans mon cœur.

 

Une vie en Christ abandonnée à connaître et à faire toute la volonté de Dieu, est la vie que Dieu Lui-même œuvre et augmente en moi par l'Esprit Saint.

 

Et quand je viens le matin me présenter devant lui pour prendre de nouveau la vie qu’il a caché pour moi, en lui, où son fils est caché, je peux attendre avec confiance et tranquillement, comme celui en qui l'Esprit demeure, que le Père me donne l'onction fraîche qui enseigne toutes choses, et Lui-même prendra en charge le nouveau jour qu’il m'a donné.

Mon frère, je suis sûr que vous sentez qu’elle est cette infinie importance, si l'heure du matin est de vous assurer la présence de Dieu pour la journée, que vous preniez la ferme position sur rien de moins que le terrain d'un plein rachat.

 

Croyez ce que Dieu dit de vous.  Acceptez ce que Dieu a pour vous dans le Christ. Soyez consciemment et ouvertement ce que Dieu vous a fait devenir.  Prenez le temps devant Dieu de le savoir et de le dire.  Combien dans une bataille dépend d'une position imprenable.

 

Prenez votre place là où Dieu vous a placés.

La tentative même de le faire, peut parfois interférer avec votre étude ordinaire de la Bible, ou la prière.

Mais il n’y aura aucune perte.  Vous serez pleinement récompensés plus tard.

 

Votre vie dépend de savoir qui est votre Dieu, et qui vous êtes, vous, comme son racheté en Christ.  La vie de tous les jours en dépend; une fois que vous avez appris le secret, il sera, même lorsque vous n'y penserez pas, la force de votre coeur, autant en allant à Dieu, que quand vous irez avec Lui dans le monde.

 

 

22. LA VOLONTÉ DE DIEU

« Que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. » (Matthieu 6:10)



1. La volonté de Dieu est la puissance de vie à laquelle le monde doit son existence. 
 
Grâce à qui, et selon qui, il est ce qu'il est.  Il est la manifestation ou l'expression ou l’incarnation de la Volonté Divine dans sa sagesse, sa puissance et sa bonté.  Ce qu’il a, en beauté et gloire, il le doit à Dieu de l'avoir voulu. Comme cette volonté l’a formé, ainsi, elle le soutient tous les jours. 
 

La Création accomplit donc ce pour quoi elle était destinée, elle manifeste la gloire de Dieu. « Ils adorent celui qui vit aux siècles des siècles en disant :

Tu es digne de recevoir la gloire et l'honneur et la puissance ; car tu as créé toutes choses, et c'est par ta volonté qu'elles existent et qu'elles ont été créées » (Apocalypse 4: 10-11 ).

 

2. Cela est vrai de la nature inanimée. 
 
Cela est encore plus vrai pour les créatures intelligentes. 
 
La Divine volonté a entrepris la création d'une créature à sa propre image et à sa ressemblance, avec le pouvoir vivant de connaître, d’accepter et de coopérer avec cette volonté qui lui a valu d’exister. 
 
La béatitude des anges non déchus, repose sur le fait qu’ils considèrent comme le plus grand honneur et le plus grand  bonheur d'être en mesure de vouloir et faire exactement ce que Dieu veut et fait. 
La gloire du ciel, c'est que la volonté de Dieu s'y fait. 
 
Le péché et la misère des anges déchus et des hommes, consiste simplement dans le fait qu’ils se sont détournés de la volonté de Dieu, refusant de s’y conformer et de  l’accomplir.

3. La rédemption est rien, si ce n’est la restauration de la volonté de Dieu à sa place dans le monde. 
 
A cette fin Christ est venu et a montré par sa vie humaine, comment l'homme doit vivre pour un seul but : Faire la volonté de Dieu. 
 
Il nous a montré la voie pour vaincre sa propre volonté – en la faisant mourir, en obéissant à la volonté de Dieu, même jusqu'à la mort. 
 
Alors Il a expié notre propre volonté et l’a vaincu  pour nous, en ouvrant un chemin à travers la mort et la résurrection, dans une vie totalement unie, et dévouée à la volonté de Dieu.

4. La volonté salvatrice de Dieu est maintenant en mesure de faire dans l'homme déchu, ce que sa volonté créatrice avait forgé et continue d’oeuvrer dans la nature, ou dans les êtres non déchus. 
 
En Christ et son exemple, Dieu a révélé la dévotion à sa volonté et la Joie dans sa volonté, ce qu’il demande et attend de nous. 
 
En Christ et par Son Esprit, Il renouvelle et prend possession de notre volonté: il travaille à la fois le vouloir et le faire, ce qui nous rend capables et désireux de faire tout sa volonté.

Lui-même opère toutes choses d'après le conseil de sa volonté. « Il nous rend capables de toute bonne oeuvre pour l'accomplissement de sa volonté, et fait de nous ce qui lui est agréable »
 
Comme ceci est révélé par l'Esprit Saint, cru, et reçu dans le cœur, nous commençons à avoir un aperçu dans la prière: « Que ta volonté soit faite sur la terre comme elle est dans les cieux. » et le vrai désir se réveille pour la vie qu'il promet.

5. Combien il est essentiel pour le croyant de réaliser ses relations à la volonté de Dieu, et des droits qu’elle a sur lui.

Beaucoup de croyants n'ont aucune idée de ce que leur foi ou leur sentiment doivent être à l’égard de la volonté de Dieu. 
 
Combien peu disent: toutes mes pensées de bénédiction ne sont rien sans l'harmonie la plus complète avec la Volonté de Dieu. 
 
Je sens mon besoin d'être toujours maintenu dans le renoncement, non dans les plus petites choses, mais même dans toute autre chose que Dieu veut que je fasse. 
Par la grâce de Dieu, chaque heure de ma vie peut être vécue dans la volonté de Dieu, accomplie comme elle l’est dans le ciel.

6. Ce n'est qu’en ayant une foi vivante dans la volonté Divine, travaillant à ses fins de plus en plus en nous, se rendant maître de notre coeur, que nous aurons le courage de croire dans la réponse à la prière que notre Seigneur  nous a enseignée. 
 
Ce n'est comme on le voit, que par Jésus-Christ que ce travail de la volonté de Dieu est réalisé en nous, que nous allons comprendre comment l'union avec Lui nous donne la confiance que Dieu fera tout en nous. 
 
Et ce n'est que cette confiance en Dieu, à travers Jésus-Christ, qui nous assure que nous pouvons nous aussi faire notre part, et que notre faible volonté sur terre ne peut jamais vraiment correspondre et coopérer avec la volonté de Dieu. 
 
Acceptons notre destin et notre obligation comme le désir de notre cœur, que, dans en toutes choses, la volonté de Dieu soit faite en nous et par nous, comme cela est fait dans le ciel, cette foi vaincra le monde.

7. La volonté peut ne pas être déconnectée d’une union vivante avec le Père ici-bas, ni de la présence vivante de son Fils béni. 
 
Ce n'est que par une direction divine donnée par l'Esprit Saint, que la volonté de Dieu dans toute sa beauté, dans son application à la vie quotidienne, dans sa révélation sans cesse croissante, peut être vraiment connue. 
 

Cet enseignement sera donné, non aux sages et aux prudents, mais aux petits enfants, aux hommes qui sont comme des enfants, disposés à attendre et dépendre de ce qu'il leur sera donné. La direction divine les conduisant sur le chemin de la volonté de Dieu.

 
8. Notre relation secrète avec Dieu est le lieu où nous répétons et apprenons les grandes leçons. . . .

Le Dieu que j'adore me demande une parfaite union avec Sa volonté. . . . 
Mon culte d’adoration, signifie: "Je veux faire ta volonté, mon Dieu." ... 
 
L'heure du matin, la chambre secrète, la communion intime avec Dieu, permettent de rechercher et de cultiver la volonté de Dieu, le pouvoir de l'accomplir, l'entier et joyeux renoncement de faire toute Sa volonté ; notre étude de la Parole de Dieu et  notre prière apporteront alors leur véritable et complète bénédiction.
 

 

23. La Parole est une nourriture

 

« J’ai recueilli tes paroles, et je les ai dévorées; Tes paroles ont fait la joie et l’allégresse de mon coeur » (Jérémie 15:16)

 

Ici vous avez trois choses.

 

- Le fait de trouver la Parole de Dieu.

 

Ceci ne survient que pour ceux qui la cherchent avec diligence.

 

- Ensuite, la nourriture.

 

Cela signifie l'appropriation personnelle de la Parole de Dieu comme notre propre nourriture, et l'assimilation dans notre être.

 

« L'homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (Matthieu 4:4).

 

Et enfin la REJOUISSANCE. « Le royaume des cieux est encore semblable à un trésor caché dans un champ. L'homme qui l'a trouvé le cache ; et, dans sa joie, il va vendre tout ce qu'il a, et achète ce champ »  (Matthieu 13:44).

 

Là, nous avons le fait de l’avoir trouvé, l'appropriation, et la réjouissance.

 

« Dès que je trouvais tes paroles, je les dévorais. Ta parole fut la joie et la réjouissance de mon coeur. »

 

Manger est ici la pensée centrale.

 

Elle est précédée par la recherche et la découverte: elle est accompagnée et suivie par la joie.

C’est le seul but : manger, et c’est ensuite la seule cause et la seule raison de la joie.

 

Dans le secret de la chambre, combien dépend de cela - Je les dévorais !


Pour comprendre la différence entre le fait de dévorer et le fait de trouver des paroles de Dieu, comparez les épis qu’un homme a pu stocker dans son grenier, avec le pain qu'il a sur sa table.

 

Tout le travail appliqué qu’il a accordé au semis, à la récolte et au  recueil de son grain, toute la riche récompense qu’il a pour son labeur, ne peuvent pas lui profiter, sauf s’il se nourrit de la portion journalière de pain dont son corps a besoin.

 

Dans la découverte, la récolte et l’engrangement, plus la quantité est grande, plus rapide est le travail - ce sont des choses à examiner.

 

Quand on mange, le contraire a lieu - ici, c'est la petite quantité, la lenteur et l’incessante continuité, qui caractérise l’appropriation. Ne vous voyez l'application de la présente à votre Écriture étude dans le culte du matin ?

 

Vous devez trouver les paroles de Dieu, et par une réflexion approfondie les assimiler, de manière à les sauvegarder dans votre esprit et dans votre mémoire pour votre propre usage, et celle des autres.

 

Dans ce travail, il peut souvent y avoir une grande joie, la joie de la récolte ou de la victoire, la joie d'un trésor mis en sécurité, ou des difficultés surmontées, et pourtant nous devons nous rappeler que la découverte et la possession des paroles de Dieu n'est pas encore leur consommation qui, seule, apporte la vie divine et la force de l'âme.

Le fait de s’en occuper et de posséder du blé sain et bon ne nourrit pas un homme.

Le fait d'être profondément intéressé par la connaissance de la Parole de Dieu ne nourrira pas l'âme.

 

« Je trouvais tes paroles » — voilà la première chose. « Je les dévorais » — voilà ce qui procure la joie et la réjouissance.

 

Et qu’est ce que ce « dévorais » ? Le blé que le paysan avait fait pousser et qui l’avait réjouis parce qu’il lui appartenait, ne pouvait pas le nourrir, jusqu'à ce qu'il le prenne et le mange, et qu’il l’assimile si complètement qu’il devienne une partie de lui-même, entrant dans son sang, formant ses os et sa chair.

 

Cela est à faire, une petite quantité à la fois, deux ou trois fois par jour, tous les jours de l'année.

C’est la loi de la nutrition.

 

Ce n'est pas la quantité de vérité que je rassemble de la Parole de Dieu, ce n'est pas l'intérêt ou le succès de mon étude de la Bible, ce n'est pas l'éclaircissement ou l’étendue de ce que je saisi, qui assurent la santé et la croissance de ma vie spirituelle.  En aucune façon.  Tout cela laisse souvent la nature très peu sanctifiée et non spirituelle avec très peu de la sainteté et l'humilité de Jésus-Christ: il faut faire autre chose.

 

Jésus a dit: Ma nourriture est de faire la volonté de Celui qui m’a envoyé.

 

Prendre une petite portion de la Parole de Dieu, certain commandement précis ou un devoir de la nouvelle vie, le recevoir tranquillement dans la volonté et l'amour du cœur, donnant tout son être à son autorité, et faisant le serment, dans la puissance du Seigneur Jésus, de l'exécuter, et puis aller l’accomplir. C’est cela dévorer la Parole, l’ingérer au point qu’elle devienne un élément constitutif de notre vie intime.

 

De même avec une vérité, ou une promesse; ce que vous avez mangé aujourd'hui devient une partie de vous-même, vous la transportez avec vous où que vous alliez, comme une part de la vie que vous vivez.

Vous voyez immédiatement comment les deux points de différence entre le blé dans le grenier et le pain sur la table, couvrent toute votre étude de la Bible. Le rassemblement de connaissances de l'Écriture est une chose. La consommation de la Parole de Dieu, l'avoir reçue en son cœur par la puissance l’Esprit donnant la vie, est quelque chose de très différent.

 

Et vous voyez comment les deux lois obéissent toujours au contraste : manger la nourriture, à la différence de trouver la nourriture.


Vous pouvez rassembler et recueillir des grains pour des années durant.

Vous ne pouvez pas avaler une quantité suffisante de pain pour subsister plusieurs jours.

Jour après jour, et plus une fois par jour, vous prenez la nourriture de votre journée.

De même la consommation de la Parole de Dieu doit être prise en petites quantités, juste ce que l'âme peut à chaque fois  recevoir et digérer.  Et ce, de jour en jour, d’un bout de l’année à l’autre.

Me nourrir de la Parole me permettra de dire:

 

« Et ta parole est la joie et l'allégresse de mon cœur. »

 

George Muller dit qu'il a appris qu'il ne devait pas arrêter de lire la Parole, jusqu'à ce qu'il se sente heureux en Dieu: puis il se sentait apte à sortir pour sa journée de travail.

 

 

24. LES VACANCES

« Si le maître de la maison savait à quelle heure le voleur doit venir, il veillerait et ne laisserait pas percer sa maison. » (Luc 12:39)



Dans un discours sur l'éducation Edward Thring dit:

 « La force des heures de loisirs avec leurs occupations est toute-puissante. . . . La question de la force des heures de loisir devrait être la question la plus importante de toutes car elle affecte le plus le caractère… les heures de loisirs sont la charnière sur laquelle la véritable éducation pivote ». 
 
Ce grand maître dans la science de l'éducation avait vu, que le caractère noble, et la façon d’être véritable, viennent en premier, puis ensuite seulement, la formation des compétences et de la force. 
 
Il avait vu, aussi, que si un professeur peut faire beaucoup en paroles et en actes par une ferme conviction et un véritable travail de stimulation et de guide, chaque garçon doit travailler à son propre caractère. 
 
Et c’est pendant les heures de loisirs, quand il est libre de toute contrainte et de toute observation, que le jeune garçon montre ce qui est vraiment le plus élevé en lui. Puis l’auteur a parlé des heures de loisirs toutes importantes et toutes puissantes, la charnière sur laquelle tourne la véritable éducation.

Dans la religion ceci est intensément vrai.
Des milliers d'étudiants l’ont ressenti, sans savoir comment l’exprimer ou l'expliquer. 
 
Au collège ou à l’école, leur culte personnel a sa place dans leur emploi du temps. 
 
L'esprit tout entier est concentré sur un travail régulier et systématique, et le temps de la dévotion est aussi bien observé que celui d’une classe ou d'une étude personnelle.

Lorsque le temps de relaxation vient, et que chacun est libre de faire exactement ce qu’il veut, ceux pour qui le culte personnel et la communion avec Dieu sont devenus si naturels, tels qu’une nécessité de la vie spirituelle et sont source d’une telle joie, que leur observance ne contrarie pas leur plaisir de vacances.
 
Les vacances deviennent le test du caractère, la preuve de savoir jusqu'où l'on peut dire avec Job: « Je n'ai pas abandonné les commandements de ses lèvres ; j'ai fait plier ma volonté aux paroles de sa bouche » (Job 23:12).
 
La question des heures de loisirs est en effet très importante. 
 
Durant les loisirs, je me tourne librement et naturellement vers ce que j'aime le plus. En eux, je prouve et j’accroîs le pouvoir de tenir ce que j'ai.

Un enseignant dans une grande école en Amérique a dit : «la plus grande difficulté que nous ayons à combattre ce sont les vacances d'été. Juste au moment où nous avons amené un garçon à un bon point de discipline, et qu’il répond au meilleur idéal, nous le perdons, et quand il revient à l'automne, nous devons commencer tout recommencer.  Pendant les vacances d'été il perd de sa moralité ». 
 
Cette déclaration, se référant à l'étude ordinaire et aux devoirs, est forte: dans certaines limites, elle n’est pas moins applicable à la vie religieuse. 
 
Le soudain assouplissement des habitudes régulières, et la subtile pensée que la liberté parfaite de faire comme on aime c'est le bonheur parfait, projette en arrière la vie chrétienne de nombreux jeunes étudiants. 
Il n'y a pas de point plus nécessaire que celui là, à savoir que les étudiants plus âgés et plus expérimentés doivent aider et protéger leurs plus jeunes camarades. 
Le bénéfice de plusieurs mois peut être perdu par la négligence d’une semaine
Nous ne savons pas « à quelle heure de la nuit le voleur viendra ».
 
L'esprit du culte personnel signifie une vigilance incessante toute la journée et tous les jours.

Il y a différents aspects dans lesquels le danger, et sa préservation, peut être présentés aux étudiants.
 
Avec les vacances, nous sommes libres des lois de l'école en vertu desquelles nous y vivons au cours de notre séjour. 
Mais il y a d'autres lois: lois de la morale, les lois de la santé, au sujet desquelles il n'y a pas de relâchement. 
L'étudiant doit être averti que l'appel à la communion quotidienne avec Dieu n'appartient pas à la première mais à cette dernière catégorie. 
 
Autant il a besoin tous les jours de vacances de manger et de respirer, autant il a besoin chaque jour de manger le pain, de respirer l'air Du Ciel.

Faites bien comprendre que le culte personnel du matin n'est pas seulement un devoir, mais un privilège indicible et un plaisir. 
 
La communion avec Dieu, demeurer en Christ, aimer la Parole et la méditer tous les jours, ces choses sont la vie, la force, la santé et la joie de la nouvelle nature. 
 
Regardez-les sous cet angle, croyez en la puissance de la nouvelle nature en vous, et agissez en conséquence; si vous ne la sentez pas, elle va se réaliser. Considérez-la comme une joie, et elle deviendra une joie pour vous.

Par-dessus tout, rendez-vous compte que le monde a besoin de vous et compte sur vous pour être sa lumière. 
Christ attend de vous en tant que membre de son corps, jour après jour, pour faire son œuvre de salut au travers de vous. 
 
Ni lui, ni le monde, ni vous, ne peut se permettre de perdre une seule journée. Dieu vous a créé et vous a délivré, pour que, grâce à vous, il puisse, sans cesse comme par le soleil, éclairer le monde. Que sa lumière, sa vie et son amour brille sur les hommes. 
 
Vous avez besoin chaque jour, d’être de nouveau en communication avec la source de toute lumière. 
Ne pensez pas demander un allégement de cette communion pendant les vacances. 
Encore moins, profitez-en. 
 
Profitez des vacances comme un temps spécial qui vous est donné pour étudier ce que vous laissez de côté lors de votre étude biblique ordinaire.
Profitez et appréciez les vacances comme une opportunité particulière pour plus de temps avec le Père et le Fils.
 
Au lieu qu’elles deviennent un piège, au lieu que toute votre énergie soit épuisée en empêchant seulement de perdre du terrain, appréciez les vacances comme un temps béni de grâce et de victoire sur soi et sur le monde, un temps de forte augmentation de grâce et de force, un temps pour être béni et pour être une bénédiction.

 


 

25. L’intérieur et l'extérieur


« Insensés ! celui qui a fait le dehors n'a-t-il pas fait aussi le dedans ? » (Luc 11:40)

 

Tout esprit cherche à se créer une forme ou une apparence dans laquelle sa vie est incarnée.

 

L’extérieur est l'expression visible de la vie cachée à l'intérieur.


L’extérieur est généralement connu avant l’intérieur; sous cet extérieur, l’intérieur se développe et atteint sa perfection, comme dit l'Apôtre : «Mais ce n’est pas le corps spirituel qui existe d’abord, c’est le corps matériel; ensuite le spirituel. » (1 Corinthiens 15:46).


Comprendre et maintenir la bonne relation entre l’intérieur et l’extérieur est l'un des plus grands secrets de la vie chrétienne.

Si Adam dans le paradis n'avait pas écouté le tentateur, son épreuve aurait abouti à la perfection de sa vie intérieure.

Se donnant lui-même à la puissance du monde visible extérieur, ce fut son péché et sa ruine, et la cause de toutes ses misères.  Au lieu de chercher son bonheur dans vie intérieure et cachée d'un cœur qui honore les commandements de Dieu, dans les dispositions intérieures d’amour et de foi, d'obéissance et de dépendance,  il a fixé son désir sur le monde  extérieur, sur le plaisir et sur la connaissance du bien et du mal qu’il pourrait lui donner.

Toutes les fausses religions, depuis la plus dégradante idolâtrie jusqu’à la corruption du judaïsme et du christianisme, ont leur racine dans ce qui est extérieur, ce qui peut plaire à l’oeil, intéresser l'esprit, ou satisfaire le goût, et ainsi prennent la place de la vérité dans l’être intérieur, de la sagesse cachée dans le cœur, vérité et sagesse que Dieu cherche et donne.

La grande marque du Nouveau Testament, c'est qu’il s'agit d'une dispensation de la vie intérieure.

 

La promesse de la nouvelle alliance est la suivante:

«Je mettrai ma loi au-dedans d'eux, je l'écrirai dans leur cœur ». «Je vous donnerai un coeur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau. Je mettrai mon esprit en vous ». La promesse que Notre Seigneur a donnée : « L'Esprit de vérité sera en vous. En ce jour-là, vous connaîtrez que moi je suis en vous ».

 

C’est dans l'état du cœur que la religion consiste, un cœur dans lequel Dieu a envoyé l'Esprit de Son Fils, un cœur où l'amour de Dieu est répandu, où le salut est véritable.


Le secret de la chambre, avec sa communion personnelle avec le Père, qui voit dans le secret, est le symbole et l'école de la formation de la vie intérieure.

L’usage quotidien de la chambre personnelle, en vérité et avec fidélité, rendra force et joie à la vie intérieure cachée.

Dans toute notre religion le grand danger est de donner plus de temps et d'intérêt aux moyens extérieurs qu’à  la réalité intérieure.

 

Ce n'est pas l'intensité de votre étude de la Bible, ce n'est pas la fréquence ou la ferveur de vos prières ou les bonnes œuvres, qui nécessairement constituent une authentique vie spirituelle.

Non ! Ce dont nous  avons besoin, c’est de nous rendre compte que, comme Dieu est Esprit, il y a un esprit en nous qui  peut Le connaître, Le recevoir, de devenir conformes à sa ressemblance, et participer aux dispositions qui l’animent, en tant que Dieu dans Sa bonté et Son amour.

Règle fermement cela dans ton esprit, que tout ton salut consiste dans la manifestation de la nature, la vie et l'esprit de Jésus-Christ dans ton homme extérieur et dans ton nouvel homme intérieur.

 

Seul ce salut renouvelle et retrouve la vie originelle de Dieu dans l'âme de l'homme.

Partout où tu vas, tout ce que tu fais, à la maison ou sur un terrain étranger, fait tout dans un désir d'union avec le Christ, à l'imitation de ses sentiments et inclinations, et à long terme, ne désire rien d’autre, que ce qui exerce et augmente l’esprit et la vie du Christ dans ton âme, et que tout en toi soit changé dans le caractère et l'esprit de Jésus.

 
Considère que tu as en toi le trésor, le Sauveur du monde, le Verbe éternel de Dieu, caché dans ton cœur comme une semence de la nature divine qui doit vaincre le péché et la mort en toi, et générer de nouveau la vie du ciel dans ton âme.

Tourne-toi vers ton cœur, et ton cœur trouvera son Sauveur, son Dieu, en lui-même.

Tu ne vois et ne sens rien de Dieu, parce que tu Le cherches au dehors, dans les livres, dans l'église, dans des pratiques extérieures, mais tu ne le trouveras pas tant que tu ne l’auras pas trouvé premièrement dans ton cœur.

Recherche Le dans ton cœur et tu ne chercheras plus jamais en vain, car Il y habite, c’est le siège de sa lumière et du Saint-Esprit.

 


 

26. Le pouvoir du renouvellement quotidien

 

« C’est pourquoi nous ne perdons pas courage. Et lors même que notre homme extérieur se détruit, notre homme intérieur se renouvelle de jour en jour. » (2 Corinthiens 4:16).

« Il nous a sauvés, selon sa miséricorde, par le baptême de la régénération et le renouvellement du Saint-Esprit » (Tite 3:5).

 
La vie de la nature se renouvelle de jour en jour.

Comme le soleil se lève à nouveau avec sa lumière et sa chaleur, les fleurs s’ouvrent, les oiseaux chantent, et la vie se trouve partout dans le monde stimulée et renouvelée. 
Comme nous sortons de notre sommeil et que nous partageons notre petit déjeuner, nous estimons que nous avons rassemblé de nouvelles forces pour les tâches de la journée. 
 
Le secret de la chambre est la confession de la nécessité permanente du besoin de renouvellement de notre être intérieur. 
 
Ce n'est que par une nourriture fraîche de la Parole de Dieu, et une fraîche communion avec Dieu lui-même dans la prière, que la vigueur de la vie spirituelle peut être maintenue et croître. 
 
Bien que notre homme extérieur se détruise, bien que le fardeau de la maladie ou de la souffrance, le stress du travail et la fatigue puissent nous affaiblir ou nous épuiser, l'homme intérieur peut être renouvelé de jour en jour.

Un lieu et un moment de calme, avec la Parole et la prière, sont les moyens du renouvellement.  Mais ce renouvellement se produit seulement lorsque ces moyens sont animés par la divine puissance qui opère à travers eux. 
 
Ce pouvoir, c’est l'Esprit Saint, la puissance de Dieu qui agit en nous. 
 
Notre étude de la chambre secrète et de la vie intérieure qu'elle représente, serait incomplète si nous ne donnions pas la place qui lui convient au renouvellement quotidien de l'homme intérieur, qui est la fonction de l'Esprit béni. 
 
Le texte de Tite nous enseigne que nous avons été « sauvés par le bain de la régénération et le renouveau du Saint-Esprit ». Les deux expressions ne sont pas censées faire une répétition. 
 
La régénération, est un grand acte, le début de la vie chrétienne, le renouvellement du Saint-Esprit est une œuvre qui sera effectué en permanence et ne se termine jamais.


En Romains 12 :2, nous lisons la transformation progressive de la vie chrétienne, qui est « le renouvellement de l’esprit ». 
En Ephésiens 4 :23, tandis que les mots « se dépouiller du vieil homme » (au passé) indiquent un acte accompli une fois pour toute, les mots « être renouvelés dans l'Esprit de votre intelligence » (au présent), visent un travail progressif. 
 
Même si dans Colossiens 3 :10, nous lisons, « ayant revêtu l'homme nouveau, qui se renouvelle (et non, ayant été renouvelés), dans la connaissance, selon l'image de celui qui l'a créé ». Il est l’Esprit béni vers qui nous devons regarder, sur lesquel nous pouvons compter, pour le renouvellement quotidien de l'homme intérieur dans le secret de notre chambre.

 
Tout dépend, dans nos dévotions secrètes, sur notre capacité de maintenir la véritable relation fidèle à la troisième personne de la sainte Trinité, par laquelle seulement, le Père et le Fils peuvent  accomplir leur travail d'amour salutaire, par lequel seulement le Chrétien peut accomplir son travail. 
 
Cette relation peut être exprimée dans les deux mots très simples, la foi et la soumission.

La Foi. 
 
L’Écriture dit: « Dieu a envoyé dans nos coeurs l'Esprit de son Fils, lequel crie : Abba ! Père ! »
L'enfant de Dieu, même le plus faible, qui dans son culte du matin fait monter une prière qui sera agréable au Père, et qui sera une bénédiction pour lui-même, doit se rappeler qu'il a reçu le Saint-Esprit comme l'esprit de prière, et que son aide est indispensable pour nous permettre de prier efficacement. 
 
De même avec la Parole de Dieu. C'est seulement par le Saint-Esprit que la vérité, dans son sens divin et sa puissance, peut nous être révélée, et faire son travail dans notre cœur. 
 
Pour que le renouvellement quotidien de l'homme intérieur, à l'heure du matin, soit une réalité, prenez le temps de méditer, d’adorer, et de croire de tout votre cœur que le Saint-Esprit vous a été donné, qu'il est en vous, et que par Lui Dieu manifestera la bénédiction qu’Il donne par la prière et la Parole.

La Soumission. 
 
N'oubliez pas que l'Esprit Saint doit avoir le contrôle absolu. « Car tous ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu sont fils de Dieu. Ils ne vivent pas selon la chair, mais vivent selon l'Esprit. » (Romains 8:14) 
 
C’est la présence non attristée de l'Esprit, qui peut donner à la Parole sa lumière et sa force, et nous maintenir dans cette vie bienheureuse de confiance et d’obéissance enfantines qui est tellement agréable à Dieu. 
 
Louons Dieu pour ce merveilleux cadeau, le Saint-Esprit dans sa puissance de renouvellement, et regardons de nouveau avec joie et espoir, le secret de la chambre comme le lieu où l'homme intérieur peut en effet être renouvelé de jour en jour. 
 
Ainsi la vie gardera sa fraîcheur; nous irons de force en force, de sorte que nous porterons beaucoup de fruit, afin que le Père soit glorifié.

Si tout cela est vrai, quel besoin avons-nous de bien connaître le Saint-Esprit ?
 
Etant la troisième personne de la divinité, c'est son rôle et son travail de mettre la vie de Dieu en nous, de se cacher Lui-même dans la profondeur de notre être, de faire Lui-même un avec nous, d'y révéler le Père et le Fils, d’être la toute-puissance de Dieu travaillant en nous, et de prendre le contrôle de tout notre être.
 
Il ne demande qu'une chose, la simple obéissance à sa direction. L'âme qui lui est véritablement soumise trouvera dans le renouvellement quotidien du Saint-Esprit le secret de la croissance, de la force et de la joie.
 

 

27. Le modèle du renouvellement quotidien

 

« …et revêtu l’homme nouveau qui se renouvelle sans cesse, en vue d’atteindre à la parfaite connaissance, à l’image de Celui qui l’a créé. » (Colossiens 3:10).

 

« Si du moins vous l'avez entendu, et si c'est en lui que vous avez été instruits à être renouvelés dans l'esprit de votre intelligence, et à revêtir l'homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité. » (Ephésiens 4:21, 23-24)


Dans toute recherche, il est important d'avoir un objectif clairement défini.
 
Il ne suffit pas que nous ayons le mouvement et que nous progressions, nous voulons savoir si le mouvement est dans la bonne direction, droite au but. En particulier, quand nous agissons en partenariat avec un autre de qui nous dépendons, nous avons besoin de savoir si notre objectif et le sien sont en parfait accord. 
 
Pour que notre renouvellement quotidien atteigne son objectif, nous devons le connaître clairement, et tenir fermement à ce qui le motive.

« Vous avez revêtu l'homme nouveau, qui se renouvelle dans la connaissance ».
 
La vie divine, l’œuvre de l'Esprit Saint en nous, n'est pas une force aveugle, comme dans la nature. 
Nous sommes comme des travailleurs avec Dieu, notre coopération doit être intelligente et volontaire, 
 
« L'homme nouveau se renouvelle de jour en jour dans la connaissance. » 
 
Il y a une connaissance que l'entendement naturel peut tirer de la Parole, mais qui est sans vie ni puissance, sans la substance et la vérité, qu’apportent la connaissance spirituelle. 
C’est le renouvellement du Saint-Esprit qui donne la vraie connaissance, qui ne consiste pas en pensée et en conception, mais en saveur intérieure, une réception vivante des choses dont les mots et les pensées ne sont que les images.  
 
« Le nouvel homme est renouvelé dans la connaissance ». 
 
Aussi diligente que puisse être notre étude de la Bible, il n’est pas de véritable connaissance acquise sans le  renouvellement spirituel. Le renouvellement dans l'esprit de l'intelligence, dans la vie et l’être intérieur, seul apporte la véritable connaissance divine.

Et quel est maintenant le modèle qui sera révélé à cette connaissance spirituelle qui vient du renouvellement comme étant le seul véritable but ? 
 
Le nouvel homme est renouvelé jusqu'à la connaissance, d’après l’Image de celui qui l’a créé, rien moins que l'image, la ressemblance de Dieu. 
 
C'est le seul but de l'Esprit Saint dans son renouvellement quotidien, ce doit être aussi l'objectif du croyant qui vise ce renouvellement. 

Ce fut le dessein de Dieu dans la création, « Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance ».
Combien peu est prise en considération la gloire infinie de ces paroles. 
Pour rien de moins que cela, Dieu inspire Sa propre vie dans l'homme, afin de reproduire dans homme sur la terre une ressemblance parfaite de Dieu dans le ciel.
Dans le Christ, cette image de Dieu a été révélée et vue sous une forme humaine. Nous avons été prédestinés, rachetés et appelés, nous sommes enseignés et façonnés par l'Esprit Saint, pour être rendus conformes à l'image du Fils, pour être imitateurs de Dieu, et pour marcher comme Christ a marché. 
 
Comment le renouvellement peut-il être effectué quotidiennement, quel peut être le profit de l'étude de la Bible et de la prière quotidiennes, à moins que nous ayons placé dans notre cœur le même objectif que celui de Dieu.
 
L'homme nouveau se renouvelle de jour en jour d’APRÈS l'image de celui qui l'a créé.

Dans le second passage, nous avons la même pensée exprimée un peu différemment. 
 
Soyez renouvelés dans l'esprit de votre intelligence, et revêtez l'homme nouveau, créé selon Dieu, à sa ressemblance, dans la justice et la sainteté de la vérité. 
 
La justice c’est la haine que Dieu a du péché, et le maintien de ce qui est juste. 
 
La sainteté est la gloire ineffable de Dieu, dans l'harmonie parfaite de sa justice et de son amour,  Son exaltation infinie au-dessus de la créature, Son union parfaite avec elle.  
 
La justice parfaite chez l'homme comprend toute la volonté de Dieu concernant notre devoir envers Lui ou nos semblables ;  la sainteté de notre relation personnelle avec Lui. 
 
Comme l'homme nouveau a été créé, il doit aussi être renouvelé tous les jours, « selon Dieu dans la justice et la sainteté de la vérité. »
C’est pour assurer cela que la puissance du Saint-Esprit travaille en nous. 
C’est pour assurer cela qu'il attend que nous nous soumettions à Lui de jour en jour, dans son renouvellement de grâce et de puissance.

L'heure du matin est le temps favorable pour obtenir le renouvellement quotidien du Saint-Esprit à l'image de Dieu comme justice et sainteté de la vérité. 
 
Nous avons besoin de la méditation et de la prière pour obtenir un cœur orienté sur ce que Dieu s'emploie à faire et pour obtenir une véritable vision de cette possibilité merveilleuse: l'homme intérieur se renouvelle de jour en jour dans la ressemblance de Dieu, transformé à son image par l'Esprit du Seigneur. 
 
Etudiant chrétien ! Que rien d’autre ne devienne votre but, ou satisfasse vos aspirations. 
L'image de Dieu, la vie de Dieu est en vous, que Sa ressemblance puisse être vue en vous. 
Ne séparez plus Dieu de Sa ressemblance, laissez quiconque s’approcher de Lui, que tous aient confiance en Lui, ce qui signifie rien de moins que de le trouver. Que son image soit trouvée en vous par le renouvellement de l'Esprit Saint.

Que ce soit votre prière quotidienne,  être renouvelé selon l'image de Celui qui vous a créé.

 


 

28. Le renouvellement quotidien : SON COÛT

« C’est pourquoi nous ne perdons pas courage. Et lors même que notre homme extérieur se détruit, notre homme intérieur se renouvelle de jour en jour.» (2 Corinthiens 4:16).

 

« Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence » (Romains 12:2)


Ce n'est pas une petite chose ou une chose facile d'être un chrétien adulte et fort.

 

Du côté de Dieu, cela signifie  le coût de la vie du Fils de Dieu ; la toute puissance de Dieu est nécessaire pour créer un homme nouveau, et rien de moins que les soins quotidiens et incessants de l'Esprit Saint peuvent soutenir cette vie en nous.

Du côté de l'homme, cela exige que, lorsque le nouvel homme est mis en route, le vieil homme soit mis à l’arrêt.

Toutes les dispositions, habitudes, plaisirs, de notre propre nature, qui faisaient partie notre ancienne vie doivent être mises de côté.

Tout ce que nous avons par notre naissance d'Adam, doit être vendu, si nous voulons posséder la perle de grand prix.

 

Si un homme veut suivre Jésus-Christ, il doit renoncer à lui-même, prendre sa croix, renoncer à tout et suivre le Christ sur le chemin dans lequel il marchait.

Il doit rejeter non seulement tous les péchés, mais tout, même ce qui est nécessaire, légitime et précieux, pouvant devenir une occasion de pécher; arracher l'œil, ou couper la main.

Il doit haïr sa propre vie, la perdre, il doit vivre dans «la puissance d'une vie sans fin ».

 

Être un vrai chrétien est une chose solennelle, bien plus solennelle que la plupart des gens ne le pensent.
Cela est particulièrement vrai du renouvellement quotidien de l'homme intérieur.

Paul en parle comme étant accompagné et conditionné par la décomposition de l'homme extérieur.

 

L'épître entière de 2 Corinthiens nous montre comment la communion aux souffrances de Christ, jusqu’à la conformité à sa mort, a été le secret de sa vie en puissance et en bénédiction aux Eglises.

 

« Portant toujours avec nous dans notre corps la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus soit aussi manifestée dans notre corps. Ainsi la mort agit en nous, et la vie agit en vous » (2 Corinthiens 4:10, 12).

 

La pleine expérience de la vie de Christ dans notre personne, dans notre corps, dans notre travail pour les autres,  dépend de notre communion à ses souffrances et à sa mort.

 

Il ne peut y avoir une large mesure du renouvellement de l'homme intérieur, sans le sacrifice et la destruction de l’homme extérieur.
Pour être remplie du ciel, la vie doit être vidée de la terre.

 

Nous avons la même vérité dans notre deuxième texte : « soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence ».

 

Une vieille maison peut être rénovée tout en gardant beaucoup de son ancien aspect, ou la rénovation peut être si complète que les hommes s'écrieront : quelle transformation !

 

Le renouvellement de l'intelligence par le Saint-Esprit signifie une transformation totale, une façon complètement différente de penser, de juger, de décider.

 

L'esprit charnel cède la place à une compréhension spirituelle (Col. 1: 9 ; 1 Jean 5 :20).

 

Cette transformation est obtenue au prix du renoncement à tout ce qui est de l’ancienne nature. «Ne soyez pas façonnés en fonction de ce monde, mais soyez transformés. »

 

Par nature, nous sommes de ce monde.

 

Lors du renouvellement par la grâce, nous sommes encore dans le monde, soumis aux subtiles influences envahissantes auxquelles nous ne pouvons pas nous soustraire.

 

Et qui plus est, le monde est encore en nous, comme le levain de la nature que rien ne peut ôter, sinon le pouvoir de la puissance de l'Esprit Saint, nous remplissant de la vie du ciel.

Laissons ces vérités pénétrer en nous et nous diriger.

 

La transformation divine, par le renouvellement quotidien de notre esprit, à l'image de Celui qui est bien au-dessus de nous, peut se faire en nous ni plus vite ni plus profondément que ne l’est notre demande d’être libéré de tout vestige de conformité à ce monde.

 

Le négatif: «Ne vous conformez à ce monde », a besoin d'être souligné aussi fortement que le positif, «soyez transformés. »

 

L'esprit de ce monde et l'Esprit de Dieu se combattant pour la possession de notre être.

 

C’est seulement quand nous avons reconnu le premier, que nous y avons renoncé et que nous l’avons rejeté, que l’Esprit céleste peut entrer et faire son travail béni de renouvellement et de transformation.

 

Le monde et tout ce qui est de l'esprit du monde, doivent être abandonnés.

Toute la vie et n’importe quoi d’autre du moi doivent être perdus.

 

Ce renouvellement quotidien de l’homme intérieur coûte beaucoup, aussi longtemps que nous hésitons, ou essayons de le faire par notre propre force. Une fois que nous apprenons vraiment que l'Esprit Saint fait tout, et que nous avons la foi en la force du Seigneur Jésus qui a renoncé à tout, le renouvellement devient une croissance simple, naturelle, saine et joyeuse de la vie céleste en nous.

La chambre secrète devient alors le lieu auquel nous aspirons tous les jours, pour louer Dieu pour ce qu'Il a fait, ce qu’Il fait, et ce que nous savons qu'Il fera.

 

Jour après jour, nous nous abandonnons de nouveau à la bénédiction du Seigneur qui a dit: «Celui qui croit en moi de lui couleront des fleuves d'eau vive » « Le renouvellement du Saint-Esprit » devient une des vérités les plus bénies de notre vie chrétienne quotidienne.

 

 

29. La sainteté, l'objectif principal de l'étude biblique

 

« Sanctifie-les par ta vérité : ta parole est la vérité. » (Jean 17:17)


Dans sa longue prière d'intercession, notre Seigneur a prononcé des paroles que le Père lui avait données. Il les a données à ses disciples qui les ont reçues et crues.

 

C’est ce qui a fait d'eux des disciples.

 

C’est de fait de garder ces paroles qui leur a permis de réellement vivre et d’accomplir la vie de vrais disciples.


Recevoir de Dieu les paroles par le Christ Et les garder, c’est la marque et la puissance d’un véritable disciple.

En priant le Père de les garder dans le monde quand il les aurait laissés, notre Seigneur demande qu'ils soient sanctifiés dans la vérité qui habite et agit dans Sa parole.

 

Christ a dit de Lui-même, «Je suis la vérité. »

Il était le Fils unique venu du Père, plein de grâce et de vérité.

Son enseignement a été pas comme celui de la loi venue par Moïse, qui donnait une connaissance, une promesse de bonnes choses à venir, mais qui était qu’une image ou une ombre.

 

 « Les paroles que je vous dis sont esprit et vie », donnant la substance même, la puissance et la possession divine de ce dont elles parlent. Christ avait parlé de l'Esprit comme l'Esprit de vérité qui conduirait dans toute la vérité et qu'il y avait en lui-même, non pas une question de connaissance ou de doctrine, mais la jouissance d’une expérience réelle.

 

Et puis, Il prie pour que par cette vérité vivante, telle qu’elle demeure dans la Parole, et se révèle en elle par l’Esprit, le Père les sanctifie. A leur égard Il dit: « Et je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu'eux aussi soient sanctifiés par la vérité ».

Et il demande au Père par son pouvoir et son amour de les prendre en charge, pour que son objectif de les sanctifier par la vérité, à travers sa parole qui est la vérité, puisse être réalisé, et que, comme Lui-même, ils puissent être sanctifiés par la vérité.

 

Etudions les leçons merveilleuses données ici en ce qui concerne la parole de Dieu.

«Sanctifie-les par ta vérité, ta parole est la vérité. » Le grand objectif de la Parole de Dieu est de

nous rendre saints.

 

Aucune application ou succès dans l’étude de la Bible ne va vraiment nous être bénéfique à moins qu'elles ne nous rendent plus humbles et plus saints.

Dans toute notre utilisation de la Sainte Écriture cela doit être notre principal objectif.

 

La raison pour laquelle tant de lecture de la Bible donne souvent si peu de résultats dans la transformation à l’image de Christ, c’est que «le salut, par la sanctification de l'Esprit et par la foi en la vérité », n’est pas vraiment recherché.

Les gens s'imaginent que, s'ils étudient la Parole et acceptent ses vérités, ce leur sera profitable d’une manière ou d’une autre. Mais expérience enseigne que ce n’est pas ainsi.

 

Le fruit d’un saint caractère, d’une vie consacrée, du pouvoir de bénir les autres, ne vient pas, pour la simple et la plus naturelle raison que nous ne recevons que ce que nous cherchons.

 

Christ nous a donné la Parole de Dieu pour nous rendre saints, et c'est seulement lorsque nous avons ce but précis dans toutes nos études bibliques, que la vérité, pas la doctrine de la vérité, mais sa puissance divine vivifiante, donnant la vie même de Dieu qu'elle contient comme une graine, puisse s'ouvrir et se transmettre à nous.

« Sanctifie-les par ta vérité : ta parole est la vérité ».

 

C'est seulement Dieu lui-même qui peut nous rendre saints par sa Parole. La Parole séparée de Dieu et de Son action, est sans profit.

 

La parole est un instrument: Dieu lui-même doit l'utiliser. Dieu est le seul Saint. Seul Il peut rendre saint.

La valeur indicible de la parole de Dieu, c'est qu'elle est le moyen de Dieu pour nous rendre saints.

La terrible erreur de beaucoup est qu'ils oublient que Dieu seul peut l'utiliser ou la rendre efficace.

 

Il ne suffit pas que j'ai accès au cabinet d'un médecin. J’ai besoin de sa prescription. Sans lui, l’utilisation de ses médicaments pourrait m’être fatale.

 

Il en fût ainsi avec les scribes.
Ils faisaient leur fierté de la loi de Dieu, ils étaient heureux dans leur étude de l'Écriture mais il leur manquait d’être sanctifiés. La parole ne les a pas sanctifié, parce qu'ils ne recherchaient pas ce but dans la parole, ni ne s’abandonnaient pas à Dieu pour qu’il le fasse pour eux.

«Consacre-les par ta vérité. Ta parole est la vérité. »

 

Cette sainteté à travers la Parole doit être recherchée et attendue de Dieu dans Prière. Notre Seigneur n'a pas seulement enseigné à ses disciples qu'ils devaient être saints; Il ne s’est pas seulement sanctifié Lui-même pour eux pour qu'ils le soient véritablement, mais il a apporté ses paroles et son oeuvre au Père en le priant qu'Il les sanctifie.

 

Il est plus que nécessaire de connaître la parole de Dieu et de la méditer.

Il est plus que nécessaire de mettre tout notre cœur à être saints, que ce soit notre objectif premier et principal dans l'étude de la Parole.

 

Mais  tout cela ne suffit pas, tout dépend de la façon dont nous suivons Christ pour demander au Père de nous sanctifier par la parole.

 

C'est Dieu, le Père Saint, qui nous rend saints, par l’Esprit de sainteté, qui habite en nous.

Il travaille en nous l'esprit même et la disposition de Christ qui est notre sanctification.

 

« Car seul Il est saint et Seigneur»

 

Toute sainteté est de Lui et Il la donne par sa sainte présence.

 

Le tabernacle et le temple ne sont pas seulement saints, en vertu de la purification, de la séparation ou de la consécration.  Ils sont devenus saint par Dieu y entrant et y faisant sa demeure.

C’est cette prise de possession qui les rendit saints.

Ainsi, Dieu nous rend saints par sa Parole qui apporte Christ et l'Esprit Saint en nous.

 

Et le Père ne peut le faire, sauf si nous nous tenons devant Lui, et si sommes toujours dans sa dépendance profonde et la soumission pleine et entière, abandonnés à Lui.

 

C'est dans la prière faite en son nom, dans la communion, et dans la foi du grand intercesseur « Sanctifie-moi par Ta vérité : ta parole est la vérité. » que le pouvoir de sanctifier du Père pourra être trouvé, et que notre connaissance de la Parole de Dieu pourra vraiment nous rendre saints.


Combien est  sacré ce moment du matin !  L'heure spécialement consacrée à l'âme produisant jusqu'à la sainteté de Dieu, pour être sanctifiés par la Parole.

Rappelons-nous toujours que le seul but de la Parole de Dieu est de nous rendre saints.

 

Que ce soit notre prière continuelle: «Père, sanctifie-moi par ta vérité. »

 

 

30. LE PSAUME CXIX et son enseignement
 

« Combien j'aime ta loi ! Tout le jour je m’applique à la méditer.  Vois combien j'aime tes commandements. Et je les aime d'un grand amour. » (Psaume 119:97, 159, 167)



Dans les Saintes Écritures, il y a un chapitre entier consacré à nous enseigner la place que la Parole de Dieu doit avoir dans notre estime, et la façon dont nous pouvons nous en assurer sa bénédiction. 
C’est le plus long chapitre de la Bible, et, presque sans exception, dans chacun de ses 176 versets, il est fait, sous des noms différents, mention de la Parole. 
Toute personne qui veut vraiment savoir comment étudier la Bible selon la volonté de Dieu, devrait faire une étude attentive de ce Psaume. Il doit arriver un moment dans sa vie où il décide d'étudier son enseignement et de le mettre en pratique. 
 
Combien pouvons-nous nous étonner que notre étude de la Bible n'apporte pas plus de profit spirituel et de force, si nous négligeons le mode d’emploi Divin qu'elle nous offre pour cette étude. 
 
Il est possible que vous ne l’ayez jamais lu une fois dans son ensemble. 
Si vous n'avez pas le temps, trouvez le temps, une certaine heure libre du weekend - ou pourquoi pas, quelques heures en semaine ?- dans laquelle vous lirez et essayerez de comprendre sa pensée principale, ou tout au moins de saisir son esprit. 
 
Si vous de la difficulté à le faire en le lisant la première fois, relisez-le plusieurs fois. 
Cela vous fera ressentir le besoin de lui donner une réflexion plus approfondie. 
 
Les conseils suivants peuvent vous aider dans son étude:

1. Notez tous les différents noms sous lesquels la Parole de Dieu est désignée.

 
2. Notez tous les verbes exprimant ce que nous devons ressentir et faire en ce qui concerne la Parole. 
 
Que ceci vous conduise à examiner attentivement la place que les affirmations de la Parole de Dieu doivent avoir dans votre cœur et dans votre vie, et comment toutes les facultés de votre être – le désir, l'amour, la joie, la confiance, l'obéissance, l'action – sont nommées par elle.


3. Comptez et notez combien de fois l’auteur parle au passé de ce qu’il a conservé, observé, appliqué les témoignages de Dieu.
 
Combien de fois il exprime dans le présent de l'indicatif comment il s’en réjouit, l’aime, et estime la loi de Dieu.

Et puis, comment, dans le futur, il promet et s'engage à observer les préceptes de Dieu jusqu’à la fin.
 
Mettez-les ensemble et voyez comment plus de cent fois, il présente son âme devant Dieu comme celle qui honore et conserve sa loi. 
 
Etudiez particulièrement comment ces expressions sont liées à ses prières à Dieu, jusqu'à ce que vous ayez une claire image de l'homme juste dont la prière fervente à une grande efficacité.


4. Étudiez alors les prières elles-mêmes et notez les différentes demandes qu'il fait en rapport avec la Parole, que ce soit pour l'enseignement pour la comprendre et le pouvoir de l'observer, ou pour la bénédiction promise dans la Parole, et pour être trouvé comme la pratiquant.
 
Notez surtout la prière comme « Enseigne-moi tes statuts » et « donne-moi l'intelligence ».  Aussi celles où la supplication est « selon ta parole ».  


5. Comptez le nombre de versets dans lesquels se trouve une allusion à l'affliction, que ce soit de son propre état ou de ses ennemis, ou des péchés des méchants, ou que ce soit quand Dieu retarde « pour l'aider », et découvrez comment c’est dans le temps de la détresse que nous avons particulièrement besoin de la Parole de Dieu, et que cela seul peut nous apporter le réconfort.


6. Puis vient l'une des plus importantes choses. Notez combien de fois le pronom Tu, Te, Toi, se produit, et combien souvent il est sous-entendu dans toutes les demandes, «Apprends-moi», « Presse-moi », « Fais-moi » et vous verrez comment le psaume entier est une prière adressée à Dieu.
 
Tous ce que le Psalmiste a dit au sujet de la Parole de Dieu, qu'il s'agisse de son propre attachement à elle, ou son besoin de l'enseignement de Dieu, de son empressement, est présenté devant la face de Dieu. 
 
Il croit qu'il est agréable à Dieu et bon pour son âme, de mettre en communication ses pensées et ses méditations avec la Parole, comme toujours et aussi près que possible, par la prière, avec le Dieu vivant lui-même. 
 
Toute pensée de la Parole de Dieu, au lieu de le conduire hors de Dieu, le conduit à la communion avec lui.

La Parole de Dieu devient pour lui la matière riche et inépuisable pour le maintien de la communion avec le Dieu de qui elle est et à qui elle veut conduire. 
 
Au fur et à mesure que nous percevrons ces vérités, nous obtiendrons un nouveau sens de chaque verset. 
 
Et quand, de temps à autre, nous prenons un paragraphe entier avec ses huit versets, nous trouverons comment ils nous aident à nous élever, avec et à travers la Parole, dans la présence de Dieu, et dans cette vie d'obéissance et de joie qui dit: «Je jure, et je le tiendrai, d'observer les lois de ta justice ». « Combien j'aime ta loi. Elle est tout le jour l'objet de ma méditation ».

Efforçons-nous de chercher, par la grâce de l'Esprit Saint, la vie de dévotion que révèle ce Psaume, forgée dans notre moment du matin.
 
Laissons la Parole de Dieu tous les jours, et avant tout, nous conduire à Dieu. 
 
Que chaque bénédiction qu’elle renferme soit une occasion de prière, tout spécialement notre besoin d’enseignement Divin. 
Que notre attachement intense à la Parole soit l’expression de notre appel et de notre confiance, comme l’appel d’un enfant, que le Père nous aidera. 
Que nos prières soient suivies par le vœu de nous appliquer dans  la voie de ses commandements et qu’ainsi Dieu nous vivifie et nous bénisse. 
Que tout ce que la Parole de Dieu nous apporte, nous rende plus sérieux dans le désir de l'apporter à d'autres, que ce soit pour les réveiller ou pour fortifier la vie de Dieu dans leur âme.
  

 

31. LA SAINTE TRINITÉ

« A cause de cela, je fléchis les genoux devant le Père, afin qu'il vous donne d'être puissamment fortifiés par Son Esprit dans l'homme intérieur, en sorte que Christ habite dans vos coeurs par la foi ; afin qu'étant enracinés et fondés dans l'amour, vous puissiez connaître l'amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, en sorte que vous soyez remplis jusqu'à toute la plénitude de Dieu. Or, à celui qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment au-delà de tout ce que nous demandons ou pensons, à lui (le Saint-Esprit) soit la gloire en Jésus-Christ aux siècles des siècles ! Amen ! » (Ephésiens 3:14, 16-21)


Ces paroles ont souvent été considérées, et non sans bonne raison, comme l'une des plus belles expressions de ce que la vie d'un croyant peut être sur la terre.

 

Et pourtant, ce point de vue n'est pas sans dangers, s’il favorise l'idée que la réalisation d’une telle expérience doit être considérée comme quelque chose d’exceptionnel et lointain, et si cache la vérité bénie que, à des degrés divers, elle est censée être l'héritage certain et immédiat de chaque enfant de Dieu.

 

Chaque matin, chaque croyant a autant le droit que le besoin de dire: Mon Père me fortifiera aujourd’hui, il me fortifie même maintenant, dans mon être intérieur par son Esprit.

 

Chaque jour, nous ne voulons être satisfaits sinon qu’avec Christ demeurant en nous par la foi, une vie enracinée dans l'amour, et fortifiée pour connaître l'amour du Christ.

Chaque jour, nous croyons que le travail béni d'être rempli de toute la richesse de Dieu est prêt, transmis et accompli en nous.

 

Et chaque jour nous devons être forts dans la foi en la puissance de Dieu, et lui donner gloire en Jésus-Christ, comme étant en mesure de faire plus que ce que nous demandons et pensons, par la puissance de l'Esprit qui travaille en nous.

Ces paroles sont, entre autres choses, remarquables par la façon dont elles présentent la vérité de la Sainte Trinité dans son incidence sur notre vie pratique.

 

Beaucoup de chrétiens comprennent qu’il est juste et nécessaire à des moments différents dans la poursuite de la vie chrétienne, d’accorder une attention spéciale aux trois Personnes de la Sainte Trinité.

Ils ressentent souvent la difficulté de combiner les différents vérités en un seule, et de savoir comment adorer les

Trois en Un.

 

Notre texte révèle la relation merveilleuse et cette unité parfaite.

 

Nous avons l'Esprit en nous comme la puissance de Dieu, et pourtant il ne fonctionne pas selon notre volonté ou la sienne.

 

C'est le Père qui, selon la richesse de sa la gloire, nous accorde d'être « fortifié par l’Esprit dans l'homme intérieur. »

C'est le Père qui fait infiniment au-delà ce que nous demandons ou pensons « selon la puissance qui agit en nous. »

Autant la présence de l'Esprit vit en nous, autant il nous rend plus entièrement et sans cesse dépendants du Père.

 

L'Esprit ne peut seulement œuvrer qu’alors que le Père oeuvre par Lui.

 

Nous avons besoin de combiner ces deux vérités, - une profonde, respectueuse et confiante conscience de l'Esprit

Saint demeurant en nous, avec une continuelle et dépendante attente du Père travaillant par Lui.

De même avec Christ.

 

Nous nous inclinons à genoux devant Dieu comme Père au nom du Fils.

Nous Lui demandons de nous fortifier, par l'Esprit avec l’objectif, que le Christ habite dans notre cœur.

Ainsi, le Fils conduit au Père et le Père de nouveau révèle le Fils en nous.

 

Et puis, de nouveau, comme le Fils habite dans notre cœur, et que notre coeur est enraciné et fondé dans l'amour, retirant sa vie de l'amour divin comme du sol, pour produire des fruits et faire des œuvres d'amour, nous sommes amenés à être remplis jusqu'à toute la plénitude de Dieu.

 

Le cœur tout entier avec sa vie intérieure et extérieure devient la scène d’échanges bénis de l'opération de la Sainte Trinité.

 

Comme nos cœurs croient cela, nous Lui rendons gloire par le Christ qui est capable de faire plus que nous pouvons penser par Son Saint-Esprit.

Quel salut merveilleux dont notre cœur est la scène, le Père a déjà insufflé son Esprit en nous, et par son renouvellement quotidien, il en fait la demeure de Christ ; l'Esprit Saint renouvelle toujours et forme le Christ en nous, afin que sa nature même, sa disposition, et son caractère deviennent nôtres, le Fils conférant sa vie d'amour, et nous conduisant à être remplis de toute la plénitude de Dieu.


Ceci est censé être notre religion de tous les jours.

 

Oh ! Adorons le Dieu Trois-en Un dans la plénitude de la foi tous les jours.

 

Quelle que soit l'orientation dans laquelle notre étude de la Bible et notre prière nous conduisent, que ceci soit le centre d'où nous partons et auquel nous retournons.

 

Nous avons été créés à l'image de Dieu Trois en Un.

 

Le salut par lequel Dieu nous restore est un salut intérieur, il n'est rien pour nous, s’il n'est pas opéré dans notre cœur où nous pouvons en jouir.

Le Dieu qui nous sauve ne peut le faire d’aucune autre façon que si c’est le Dieu qui y demeure, nous remplissant de toute sa plénitude. Adorons-le et attendons; croyons et donnons-lui gloire.

Avez-vous déjà remarqué dans Ephésiens la façon dont les  trois Personnes de la Trinité sont toujours mentionnés ensemble.

1: 3. Le Père, Jésus-Christ, ou Saintes bénédictions spirituelles.

1:12,13. Le Père, à la louange de sa gloire, dans le Christ, scellé du Saint-Esprit.

1:17. Le Père, Notre Seigneur Jésus, l'Esprit de Sagesse.

2:18. Accès par le Christ, en un seul Esprit, au Père.

2:22. Dans le Christ, une habitation de Dieu, à travers l’Esprit,

3:4-9. Le mystère de Christ, caché en Dieu, prêché par la grâce de Dieu, révélé par l'Esprit.

4:4-6. Un seul Esprit, un seul Seigneur, un seul Dieu et Père.

5:18-20. Remplis de l'Esprit, rendant grâce à Dieu, au nom de Christ.

6:10-18. Forts dans le Seigneur, toutes les armes de Dieu, l'épée de l'Esprit, la prière en Esprit

 

Alors que vous étudiez et comparez ces passages, et que vous cherchez à recueillir leur enseignement en quelque vérité et humble conception de la gloire de notre Dieu, notez particulièrement cette vérité pratique qu’est la

Sainte Trinité.

 

L’Ecriture enseigne peu sur le mystère de la nature divine, presque tout ce qu'elle a à dire a trait à l'œuvre de Dieu en nous, en notre foi et l'expérience de son salut.

Une vraie foi en la Trinité, nous rend forts, resplendissants, des chrétiens conduits par Dieu.

 

L’Esprit Divin, faisant de lui-même un avec notre vie et notre être intérieur; le Fils béni demeurant en nous, comme la voie de la communion parfaite avec Dieu; le Père, par l'Esprit et le Fils, oeuvrant de jour en jour, son but étant que nous soyons remplis de toute la plénitude de Dieu.

Inclinons-nous à genoux devant le Père ! Ensuite, le mystère de la Trinité sera connu et expérimenté.

 


 

32. En Christ


« Demeurez en moi, et je demeurerai en vous » (Jean 15:4).



Tout enseignement procède de l'extérieur vers l'intérieur.

Lorsque des connaissances ont été obtenues du réel, en paroles ou en actes, dans la nature ou l'histoire, l'esprit est prêt à chercher la signification profonde cachée en elles. 
 
Il en est de même avec les enseignements de l'Écriture au sujet de Jésus Christ. 
 
Il est placé devant nous comme un homme parmi nous, devant nous, au-dessus de nous, accomplissant une oeuvre pour nous ici sur la terre, continuant cette oeuvre pour nous encore dans le ciel. 
 
Beaucoup de chrétiens n'avancent jamais au-delà de cela, un Seigneur exalté extérieur, en qui ils ont confiance pour ce qu'il a fait et ce qu’il fait pour eux et en eux. 
Ils savent et se réjouissent, mais assez peu de la puissance du véritable mystère de Christ en nous, de sa présence intérieure, comme un Sauveur demeurant en nous.

Le premier simple point de vue est celui des trois premiers Evangiles; le dernier est la marque de l'Evangile de Saint-Jean. 
 
- Le premier est l'aspect de la vérité présentée dans la doctrine scripturaire de la justification. 
 
- Le dernier est l'enseignement concernant l’union du croyant avec Christ continuelle et constante, spécialement enseignée dans Saint Jean et dans les Épîtres aux Éphésiens et aux Colossiens.

Pour les chrétiens pour qui ce livre est écrit et qui doivent se préparer à apporter Christ à leurs semblables, je veux dire sérieusement : Assurez-vous de ce que demeurer en Christ et Christ en vous ne soit pas seulement une vérité que vous tenez à la bonne place dans votre système de doctrine évangélique, mais que, comme une question de vie et d’expérience, elle anime toute votre foi en Christ et vos relations avec Dieu.
 
Etre dans une pièce signifie avoir à sa disposition tout ce qu'il y a, ses meubles, ses commodités, sa lumière, son air, son abri. 
 
Etre en Christ, demeurer en Christ, oh ! Savoir ce que cela signifie. Ce n'est pas une question de foi intellectuelle ou une conception, mais une réalité spirituelle.

Pensez à ce que le Christ est et qui Il est. 
 
Considérez-le dans les cinq états ou étapes qui marquent et révèlent Sa nature et son oeuvre. 
 
1. Il est l’incarné, dans lequel nous voyons comment la Toute Puissance de Dieu a parfaitement uni la nature divine et la nature humaine.

Vivant en Lui nous sommes participants de la nature Divine et de la vie éternelle. 
 
2. Il est l’Obéissant, vivant une vie d’entière soumission à Dieu et de dépendance parfaite en Lui. 
Vivant en Lui notre vie devient une soumission complète à la volonté de Dieu et en attente continuelle de ses conseils. 
 
3. Il est le Crucifié, qui est mort pour le péché et au péché afin qu'il soit enlevé. 
Vivant en Lui nous sommes libres de la malédiction et de la domination du péché, et nous vivons, comme lui, mort au monde et à notre propre volonté. 
 
4. Il est le Ressuscité, qui vit pour toujours. 
Vivant en Lui, nous partageons sa puissance de résurrection, et nous marchons en nouveauté de vie, une vie qui a vaincu le péché et la mort. 
 
5. Il est L'Exalté, assis sur le trône et poursuit son oeuvre pour le salut des hommes.
Vivant en lui, son amour nous possède, et nous donnons nous-mêmes à lui pour qu’il nous utilise pour ramener le monde à Dieu. 
 
Etre en Christ, demeurer en lui, signifie rien de moins que Dieu lui-même place l'âme au milieu de ce merveilleux environnement de la vie de Christ à la fois humaine et divine, tout à fait soumisse à Dieu, dans l'obéissance et le sacrifice,  entièrement remplie de Dieu dans une vie de résurrection et de gloire. 
 
La nature et le caractère de Jésus-Christ - Ses dispositions et ses sentiments, Sa puissance et Sa gloire - ce sont les éléments dans lesquels nous vivons, l'air que nous respirons, la vie dans laquelle notre vie existe et se développe.

Les pleines manifestations de Dieu et de Son amour qui sauve ne peuvent venir d'aucune autre manière que s’il demeure en nous. 
En vertu de la Divinité de Christ et de la puissance divine, Il peut, tout autant que nous demeurons en Lui, habiter en nous. 
Pour autant qu’un cœur, avec amour, s’abandonne à Lui dans la foi, et que la volonté est dans une obéissance active, Il entre et fait sa demeure en nous. 
 
On peut dire, parce que nous le savons: le Christ vit en moi.

Et maintenant, nous en venons à notre principal objectif. Si cette vie, le Christ en nous et nous en Lui, doit devenir notre vraie vie de tous les jours, son esprit doit être renouvelé et renforcé dans les relations personnelles avec Dieu avec lequel nous commençons la journée lors de notre culte du matin. 
 
Notre accès à Dieu, notre sacrifice à Dieu, notre attente de Dieu, doivent tous être en Christ,  dans la communion vivante avec Lui. 
 
Si vous sentez que vous souhaitez être plus près de Dieu, réaliser Sa présence ou Sa puissance, Son amour, ou Sa volonté, ou Son œuvre, plus intensément, en un mot pour avoir plus de Dieu – venez à Dieu en Christ. 
Pensez à la façon, comment l'homme sur terre, s’est approché du Père en profonde l'humilité et dépendance, en signe de soumission complète et d’entière obéissance. Venez dans Son esprit et disposition, en union avec Lui. 
Cherchez à prendre la même place devant Dieu que le Christ a pris dans le ciel, une rédemption accomplie, une victoire parfaite, une pleine entrée dans la gloire de Dieu.
Prenez la même place devant Dieu que le Christ a pris sur la terre sur le chemin de la victoire et de la gloire. 
Faites-le dans la foi qu’il permet que sa puissance demeure en vous ici sur la terre. 
 
Croyez avec confiance que votre approche est acceptée, non pas en fonction de votre niveau, mais selon la droiture de la soumission de votre coeur et de votre entière acceptation en Christ. Vous serez alors dirigé sur la voie de vérité et de puissance, le Christ habitant en vous et parlant en vous.
 

 

33. Lui seul

« Et Jésus, sachant qu'ils allaient venir l'enlever pour le faire roi, se retira de nouveau sur la montagne, lui seul. » (Jean 6:15)

 

Les Évangiles nous parlent souvent de Christ se retirant dans la solitude de la prière.

 

Luc le mentionne en prière onze fois.

 

Marc nous dit dans son premier chapitre, qu’après une soirée où toute la ville avaient été rassemblés à la porte, et qu’Il avait opéré beaucoup de guérisons, « vers le matin, pendant qu'il faisait encore très sombre, il se leva, et sortit pour  aller dans un lieu désert, où il pria »


Avant de choisir ses douze apôtres, Il « se rendit sur la montagne pour prier, et il passa toute la nuit à prier Dieu »

 

Cette pensée de retraite complète semble avoir profondément impressionnée les disciples, donnant lieu à l'utilisation par Jean de cette expression significative, Il « se retira de nouveau sur la montagne, lui seul ». Comme Matthieu a également écrit: « Il monta sur la montagne, pour prier à l'écart ; et, comme le soir était venu, il était là seul »

 

L'homme Christ Jésus a ressenti la nécessité d’une parfaite solitude.

 

Recherchons humblement savoir ce que cela signifie.

1. Lui seul.

 

Entièrement seul, seul avec lui-même.

 

Nous savons combien les relations avec les hommes nous entraînent loin de nous-mêmes et épuisent nos forces.

 

Le Christ, l'homme Jésus le savait aussi, et a senti le besoin de se retrouver Lui-même de nouveau, de rassembler toutes ses forces pour renouveler la conscience de ce qu'il était et ce dont il avait besoin, pour réaliser pleinement sa haute destinée, sa faiblesse humaine, son entière dépendance du Père.

Combien à plus forte raison l'enfant de Dieu a besoin de cela.

 

Que ce soit parmi la distraction des engagements du monde ou d'un service religieux, que ce soit pour l'entretien de notre propre vie chrétienne, ou le renouvellement de notre pouvoir d'influencer les hommes pour Dieu, il y a toujours un appel urgent à tous les croyants de suivre les traces du Maître, et de trouver le lieu et le moment où il peut en effet être avec lui seul.

2. Lui seul, avec les réalités spirituelles.

C’est dans le retrait total de tout contact avec les choses visibles et temporelles que nous sommes libres de nous   soumettre aux puissances du monde invisible, et que nous pouvons leur permettre de nous maîtriser.

 

Jésus avait toujours besoin de temps et de tranquillité pour à nouveau réaliser la puissance du royaume des ténèbres contre lequel il était venu combattre et vaincre, le grand besoin de l'humanité qu’il était venu sauver, la présence et la puissance du Père dont il était venu accomplir la volonté !

 

Rien n’est plus indispensable dans le service chrétien que l'homme doit parfois se mettre à méditer intensément sur les réalités spirituelles avec lesquelles, comme en tant que connaissances, il est si familier, mais qui pourtant exercent souvent si peu de pouvoir dans son cœur et dans sa vie.

 

Les vérités sur l'éternité ont une puissance infinie, elles sont souvent si peu puissante parce que nous ne leur donnons pas le temps de se révéler elles-mêmes.

 

Lui seul - c'est le seul remède.

3. Lui seul, avec Dieu le Père.

 

On dit parfois que le travail est l'adoration, et que le service est la communion.

 

S’il y avait eut un homme qui aurait pu se passer de ces moments particuliers de solitude et de communion, c’est bien notre Seigneur. Mais il ne pouvait pas faire son travail ou maintenir sa communion en pleine puissance, sans son temps de tranquillité. Il ressentait le besoin, en tant qu'homme, d’apporter toute son œuvre, passée et future, devant le Père. Il ressentait aussi le besoin du renouvellement de son sentiment de dépendance absolue de la puissance du Père, et une confiance absolue dans l'amour du Père pendant ces moments particuliers de communion.

 

Quand il a dit: « le Fils ne peut rien faire de lui-même », « selon que j’entends, je parle » Il ne faisait qu’exprimer la simple vérité de sa relation avec Dieu; c'est ce qui lui faisait mettre à part ces temps comme une nécessité et une joie indicible.

Plaise à Dieu que tous ses serviteurs comprennent et pratiquent cet art béni, et que l’Eglise sache former ses enfants dans ce sens comme un privilège élevé et saint, que tout croyant peut et doit avoir son temps quand il vit en effet lui-même seul avec Dieu.

 

Oh ! La pensée d’avoir Dieu tout seul pour moi-même, et de savoir que Dieu m’a tout seul pour lui-même.

4. Lui seul, avec la Parole.

 

En tant qu’'homme Notre-Seigneur a dû apprendre la Parole de Dieu durant son enfance; pendant les longues années de sa vie à Nazareth, Il se nourrissait de cette Parole et la faite sienne.

 

Dans Sa solitude, il s'entretenait avec le Père sur tout ce que la Parole disait de lui, sur toute la volonté de Dieu qu'elle lui révélait pour qu’Il l’accomplisse.

Dans la vie du chrétien, il est l'un des plus profonds enseignements qu'il doit apprendre, c’est que la Parole sans le Dieu vivant profite peu; que la bénédiction de la Parole vient quand elle nous amène vers le Dieu vivant; que la Parole que nous recevons de la bouche de Dieu nous apporte le pouvoir de la connaître et de l’accomplir.

 

Tirons-en cette leçon: seule la communion personnelle avec Dieu dans le secret peut rendre la Parole vie et puissance.

5. Lui seul, dans la prière.

 

Quel privilège indicible qu’est la prière car elle permet à un homme d’ouvrir toute sa vie à Dieu, et de lui demander

Son enseignement et Sa force.

 

Essayez juste un moment de réfléchir à ce qu'était le but de la prière pour Jésus, quelle adoration, quel amour, quelle humilité, quelle supplication comme un enfant pour tous ses besoins.

 

Combien peu nous concevons et réalisons quel bonheur attend l'homme qui sait suivre les pas de Christ, et combien il se révèle que Dieu peut faire pour celui qui fait toute sa joie d’être avec Lui, Lui seul.

Lui seul.

 

Ces mots nous ouvrent tout grand le secret de la vie du Christ sur la terre, et de la vie qu'il vit maintenant en nous.

 

L'un des éléments les plus bénis de la vie qu'il vit en nous par son Saint-Esprit,  c’est qu'il nous révèle et nous communique tout que la Parole signifie : Lui seul.

 

 

34. Gagner des âmes

 

«Celui qui gagne des âmes est sage. » (Pro 11 : 30).

Dans un article paru dans Le Mouvement des étudiants de Février 1901, sur «un réveil spirituel » par H. W. Oldham, j'ai trouvé la phrase suivante: "Dans les constitutions de la plupart des groupes chrétiens d’étudiants, il est indiqué que l’objectif principal de ces groupes est de conduire les étudiants à devenir disciples de Jésus-Christ.

Mais si la question est plus appuyée : « Est-ce que les étudiants passent effectivement de l'indifférence et l'incrédulité à la foi en Jésus Christ ? » la réponse est que, bien que dans quelques exemples ce soit le cas, dans la majorité des groupes, le résultat est très douteux.

 

Certains groupes, découragés par des échecs précédents, sont devenus sceptiques quant à la possibilité de gagner des hommes pour Christ dans des circonstances si difficiles que les leurs.

Ils peuvent appliquer dans une certaine mesure des méthodes traditionnelles de travail incisif, mais ont cessé de s'attendre à faire plus que de fortifier ceux qui ont déjà la foi.

 

La direction générale de ces groupes chrétiens à placé en priorité : le réveil spirituel des étudiants.  

Si les groupes locaux se rallient à cette direction générale, nous pouvons pleinement nous attendre à voir travailler Dieu dans la vie des gens autour de nous. L'amour qui nous a gagnés peut en gagner beaucoup d’autres.

 

Il est juste de reconnaître l’importance de l'adoption de cet objectif.

Il implique une étroite communion avec Jésus-Christ dans une vie sainte, dans le  sacrifice de soi-même, dans l’amour du service, il exige la soumission à la correction et au contrôle de l’Esprit de Dieu. . .

 

Nous devons élever ce but de gagner les étudiants pour Christ en le plaçant non à la dernière, mais à la première place.

Nos groupes ont plus qu’un nombre suffisant de travailleurs mécaniques.  Ils ont besoin d'hommes et de femmes avec des objectifs précis, qui pensent et prient, prient et travaillent, jusqu'à ce que leur groupe soit un instrument convenable dans la main de Dieu pour transformer la vie des étudiants.

Dans un éditorial du même numéro, on peut lire au sujet de la Journée de Prière, « Nous aurons de nombreuses confessions et de nombreuses demandes à faire en cette journée de prière, mais quant à nous, nous estimons que le  plus urgent doit être la prière pour un réveil spirituel ».

 

Nous avons été progressivement reconnu le fait que la plupart des nos groupes ne gagnaient plus d’hommes à Christ, et certains ont commencé à prendre conscience avec consternation que cela leur avait causé si peu de peine.  

« C'est un malheur sans doute que les étudiants n'aient pas été gagnés, mais que pouvons-nous y faire ? »

 

Vraiment un réveil spirituel est nécessaire; nécessaire dans notre propre cœurs.

Quand il viendra, nous saurons vite ce qu'il faut faire.

 

Où est le désir passionné d’aider les hommes ? Où est la prière pressante pour nos frères qui sera acceptée ?

« Au cœur même de toute cette question se trouve notre manque d'intérêt.

Ce n'est que ce qui nous intéresse qui aura une influence sur les hommes.

Ce n'est que, lorsque au profond des intérêts éternels de notre âme, s’enflammera le désir passionné de conduire les hommes au Christ, que nous rencontrerons ceux qui ont besoin de notre aide, et qui l'accueilleront.

Seules les paroles et les actes qui ont surgi de la passion brûlante du désir d’aider les hommes, trouvent les  opportunités d’influencer des vies.

Car ce n'est que lorsqu'il y a un désir comme celui-là, que le Saint-Esprit coopère avec les hommes. Et sans lui, nous sommes impuissants soit pour trouver ceux qui sont prêts, ou après les avoir trouvés, pour leur apporter de l'aide.

Ne devons-nous pas demander d’une seule voix que la passion pour les âmes naisse en chacun de nous le jour de la prière ? »

 

Laissez-moi ajouter un extrait d'un article sur «les besoins de l'Inde », dans le numéro de Janvier du même journal. L'auteur (le pasteur W.E.S. Holland) avait souligné que l'objectif essentiel dans la création des Ecoles Missionnaires est « l'influence personnelle que les enseignants peuvent avoir sur leurs élèves. »

Il avait ensuite dit: « Pourtant, je sais que les enseignants dans quatre des plus grandes écoles de la mission indienne ont  leur temps tellement pris par les conférences qu'ils n'ont ni le temps ni l'esprit pour des relations personnelles avec leurs élèves.

Cinq ou six heures par jour, avec en plus, plusieurs autres heures en préparation, dans le climat de l'Inde, épuisent un homme, sans le temps ni la force nerveuse pour tant de travail intense, tel qu’un entretien individuel avec à un homme au sujet de son âme ».

 

Il conclut son article par ces mots: « 40.000 hommes sont recherchés, pas moins, si toute l'Inde doit entendre.

Pourtant, l'appel pour les hommes diminue presque.  Pourquoi ? De peur que les hommes arrivent à être encombrants sur le terrain. Parce qu’après tout, le travail missionnaire n’est que de gagner des âmes.

Et il n'y a rien pour faire d’un homme un gagneur d’âme en Inde, s’il n’en a pas été un chez lui.

Un sens du devoir, ou de grande nécessité, peut amener un homme en Inde. Rien ne peut lui permettre de vivre, année après année, une vie de missionnaire, sauf si ce n’est un amour ardent pour Christ le contraignant au sacrifice et une vie de gagneur d’âmes chez lui ».

 

Quelles pensées ces extraits suggèrent en ce qui concerne le travail de gagneur d’âmes !

- Que c’est la première grande chose requise pour le missionnaire.

- Que le fait d’aller sur un champ de mission ne rend pas nécessairement un homme gagneur d’âmes.

- Que c’est à la maison, avant d’aller sur un champ de mission, que l'esprit de sacrifice de soi et gagneur d’âmes doit être reçu et exercé.

- Que la formation de ses membres dans l'art de gagner des âmes est l'un des principaux objectifs des groupes d’étudiants, que la pratique de celui-ci sera la mesure de sa force et de son succès.

- Que le danger nous menace toujours de retomber dans la tradition et les méthodes traditionnelles et mécaniques.

- Que continuellement, on doit prier, avec ferveur, ensemble ou en privé, pour plus d'amour pour les âmes, et faire des efforts ensemble ou individuellement pour que, dans tous les groupes d’étudiants, nos camarades puissent être gagnés pour le Christ.

La grande caractéristique de la vie divine, que ce soit en Dieu, ou en Christ, ou en nous, c'est l'amour cherchant à sauver les perdus.

Que ce soit la vie chrétienne que nous cultivons; un amour qui trouve sa bénédiction dans le salut des hommes.

Personne ne peut entretenir cette vie que par un attachement personnel et proche de Jésus, et la communion quotidienne avec Lui en tant qu’Ami que nous aimons. C’est dans le secret de la chambre que cette communion avec le Père et le Fils doit être maintenue.

 

C'est en cela particulièrement que le Père qui nous voit dans le secret nous récompensera publiquement.

 

 

35. LA PUISSANCE d'intercession
 

« Dis-moi, je te prie, d'où vient ta grande force. » (Juges 16:6).

 

C'est la question que nous aurions posée aux hommes qui jadis, et plus tard, comme intercesseurs pour les autres, ont eu la puissance de Dieu, et ont vaincu. 
 
Plus d'un, qui a souhaité se consacrer à ce ministère, a été étonné de trouver aussi difficile de se réjouir en lui, de persévérer, et d’y réussir. 
 
Etudions la vie des chefs de file et des héros dans le monde de la prière, peut-être y découvrirons-nous quelques-uns des éléments de leur succès.

Le véritable intercesseur est un homme qui sait que Dieu sait que son cœur et sa vie sont entièrement consacrés à Lui et à Sa gloire. C'est à cette seule condition qu’un officier à la cour d'un souverain terrestre peut s'attendre à exercer une grande influence. 
 
Moïse, Elie, Daniel, Paul prouvent qu'il en est ainsi dans le monde spirituel. Notre-Seigneur béni en est Lui-même la preuve. 
 
Il ne nous a pas sauvés par l'intercession, mais par son propre sacrifice. 
Son pouvoir d'intercession a ses racines dans Son sacrifice: il demande et reçoit ce que son sacrifice a conquis. 
 
Comme le précise clairement précisé les dernières paroles d’Esaïe 53 : « Parce qu'il s'est livré lui-même à la mort, et qu'il a été mis au nombre des malfaiteurs, parce qu'il a porté les péchés de beaucoup d'hommes ».  
Etudiez cela dans le cadre de l'ensemble du chapitre dont il est le couronnement - « et qu'il a intercédé pour les coupables ».
 
Il s’est d'abord lui-même abandonné à la volonté de Dieu. Là, il a obtenu le pouvoir d’influencer et de guider cette volonté. 
 
Il s'est donné pour les pécheurs dans un amour dévorant, et ainsi Il a gagné le pouvoir d'intercéder pour eux. 
Il n'y a pas d'autre voie pour nous. 
 
L'homme qui cherche à entrer personnellement dans la mort avec Christ, et se donne lui-même entièrement pour Dieu et les hommes, osera faire preuve d'audace, comme Moïse ou Élie, persévèrera comme Daniel ou Paul. 
 
Le dévouement de tout coeur et l'obéissance à Dieu sont les premières qualités d'un intercesseur.

Vous vous plaignez que vous ne vous sentez pas capables de prier ainsi, et vous vous demandez comment vous pouvez être équipés pour le faire.
Vous parlez beaucoup de la faiblesse de votre foi en Dieu, de votre peu d'amour pour les âmes, et de votre peu de joie dans la prière.
L'homme qui désire avoir le pouvoir dans l'intercession doit cesser ces plaintes - il doit savoir qu’Il a une nature parfaitement adaptée à ce Travail. 
 
On attend d’un pommier qu’il porte des pommes, parce qu'il a la nature d’un pommier en lui. 
 
« Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes oeuvres »
 
L'œil a été créé pour voir: comme il est parfaitement apte à ce travail ! Vous êtes créés dans le Christ pour prier. 
 
C’est votre nature comme enfant de Dieu ; l'Esprit a été envoyé dans votre coeur – pour quoi faire ? Pour crier Abba Père, pour attirer votre cœur dans une prière d'enfant.

Le Saint-Esprit prie en nous par des soupirs inexprimables, avec une puissance divine que notre esprit et nos sentiments ne peuvent pas comprendre.  Apprenez, si vous désirez devenir un intercesseur, à donner au Saint Esprit un plus grand honneur que ce qui lui est généralement donné. Croyez qu'il prie en vous, soyez fortifiés et prenez courage. 
Pendant que vous priez, soyez toujours paisible devant Dieu pour croire et accroître ce merveilleux pouvoir de la prière en vous.

Mais n’y a-t-il pas tant de conscience de péchés et de défauts dans notre prière ? C'est vrai, mais n'avez-vous pas appris ce que c'est de prier dans le Nom de Christ ?  Est-ce que Le nom ne signifie pas une puissance vivante ? 
Ne savez-vous pas que vous êtes dans le Christ et qu’Il est en vous ? Que toute votre vie est cachée et liée à la sienne ? Que toute sa vie est cachée et travaille en vous ? 
 
L'homme qui souhaite intercéder avec puissance doit être au clair avec cela, non en pensée et en comptant seulement dessus, mais dans une vie réelle, la réalité divine, le Christ et lui ne faisant qu’un dans le travail d'intercession. 
 
Il apparaît devant Dieu vêtu du nom et de la nature, de la justice et de la dignité, de l'image, de l'esprit et de la vie de Christ. 
Ne passez pas le plus clair de votre temps dans la prière en répétant votre requête, mais en toute humilité, tranquillement, en toute confiance affirmez votre place en Christ, votre parfaite union avec Lui, votre accès à Dieu par Lui. 
 
L’homme qui s'approche de Dieu en Christ, présentant au Père Christ comme celui qui fait ses délices, comme sa vie et sa loi et sa seule confiance, aura le pouvoir d'intercéder.

L'intercession est par excellence une œuvre de foi. Non la foi qui essaie seulement de croire que la prière sera entendue, mais la foi qui est chez elle, parmi les réalités célestes.  Une foi qui n’est pas troublée par son propre néant et sa faiblesse, car elle est vivante en Christ.  Une foi dont l’espérance ne dépend pas de ses sentiments, mais de la fidélité du Dieu qui est Trois en Un, comme toute personne le fait dans la prière. Une foi qui a vaincu le monde, et sacrifié le visible pour être entièrement libre de prendre possession des choses spirituelles, célestes et éternelles. 
Une  foi qui sait qu'elle est entendue et reçoit ce qu’elle demande, et par conséquent tranquillement et délibérément persévère dans sa supplication jusqu'à ce que vienne la réponse. 
 
Le véritable intercesseur doit être un homme de foi. 

L'intercesseur doit être un messager – celui qui se tient prêt, qui s’offre sincèrement lui-même personnellement pour recevoir la réponse et la communiquer.
 
Prier et travailler vont de pair. 
 
Pensez à Moïse, son audace à plaider pour son peuple auprès de Dieu, tout aussi grande que son plaidoyer pour Dieu auprès de son peuple. 
 
Nous voyons de même avec Élie, l'urgence de sa prière dans le secret est tout aussi importante que sa jalousie de Dieu en public, quand il s’élevait contre le péché de la nation. 
 
L’intercession doit être toujours accompagnée, non pas tant d’un travail plus appliqué, mais d’une douce et humble attente de Dieu pour recevoir sa grâce et sa pensée, et pour connaître davantage ce que nous devons faire et comment nous devons le faire. 
 
C’est une chose, c'est une très grand chose, de commencer une œuvre d’intercession – de pouvoir attirer sur terre les bénédictions que les cieux ont pour chaque besoin. 
C’est une plus grande chose, comme intercesseur, de recevoir personnellement cette bénédiction, et de sortir de la face de Dieu, sachant que nous avons obtenu quelque chose que nous pourrons transmettre. 
 
Que Dieu fasse de nous des croyants de tout coeur, des intercesseurs porteurs de bénédictions.
 

 

36. L’INTERCESSEUR

«La prière du juste agit avec une singulière puissance.  Elie n’était qu’un homme soumis aux mêmes misères que nous » (Jacques 5:16-17)

 
Il n'y a rien qui affaiblit autant l'appel à imiter l'exemple des saints de l'Écriture, que la pensée que ce sont des cas exceptionnels, et que nous ne pouvons pas nous attendre à voir dans notre vie ce qui s’est passé dans la leur. 
 
Le but de Dieu dans l'Écriture est tout le contraire. Elle nous présente ces hommes pour notre instruction et notre encouragement, comme des exemples de ce que sa grâce peut faire, comme des incarnations vivantes de ce que sa volonté et notre nature à la fois demandent et rendent possible.

C'était juste pour répondre à l'erreur si commune qui fait allusion à ce que nous venons de dire, et pour donner confiance à tous ceux qui visent à une vie de prière efficace, que Jacques a écrit: « Élie était un homme de la même nature que nous ». 
 
Comme il n'y a pas de différence entre sa nature et la nôtre, ni entre la grâce qui a opéré en lui et celle qui agit en nous, il n'y a pas raison pour laquelle nous ne devrions pas, comme lui, prier avec efficacité. 
 
Si notre prière est d'avoir ce pouvoir, nous devons chercher à avoir un peu de l'esprit d’Elie. 
L'aspiration : « Donne-moi la grâce de prier comme Elie », est parfaitement légitime, et encore plus nécessaire. 
Si nous recherchons honnêtement le secret de la puissance dans la prière  le chemin dans lequel il a marché nous sera ouvert. 
 
Nous devons le trouver dans sa vie avec Dieu, son travail pour Dieu, sa confiance en Dieu.

Elie vivait avec Dieu.

La prière est la voix de notre vie. 
 
Comme un homme vit, ainsi il prie. 
 
Pas les mots ou les pensées qui l’occupent au moment fixé de la prière, mais l’inclinaison de son cœur, comme on le voit dans ses désirs et actions, ce qui est considéré par Dieu comme sa prière véritable. 
 
La vie parle plus fort et plus vraie que les lèvres. 
 
Pour bien prier, je dois bien vivre. 
 
Celui qui cherche à vivre avec Dieu, apprendra ainsi à connaître Sa pensée et à Lui plaire, il sera ainsi en mesure de prier selon Sa volonté. 
 
Pensez comment Elie, dans son premier message à Achab, lui a dit : « le Seigneur Dieu, devant qui je me tiens » Pensez à sa solitude au torrent de Kerith, recevant son pain de Dieu par les corbeaux, et ensuite Sarepta par le ministère d'une pauvre veuve. 
 
Il marchait avec Dieu, il a appris à bien connaître Dieu ainsi, quant le temps fut venu, il sut comment prier ce Dieu qui s’était révélé. 
Il était seulement dans une vie de véritable relation avec Dieu qui peut naître de la prière de la foi. 
 
Que le lien entre la vie et la prière soit clair et étroit. Alors que nous nous appliquons à marcher avec Dieu, nous allons apprendre à prier.

Elie a travaillé pour Dieu.

Il est allé là où Dieu l'a envoyé. Il a fait ce Dieu lui avait commandé. Il se leva pour Dieu et son service. Il témoignait contre le peuple et son péché. 
 
Tous ceux qui l'entendaient pouvaient dire: « Maintenant, je sais que tu es un homme de Dieu, et que la parole de l'Éternel dans ta bouche est vérité ». 
 
Ses prières ont toutes été en rapport avec son travail pour Dieu. Il était également un homme d'action et un homme de prière. 
 
Quand il pria, tout d’abord pour la sécheresse, puis pour la pluie, ce fut une partie de son œuvre prophétique, pour que le peuple, par le jugement et la miséricorde, puisse être ramené à Dieu. 
Quand il prié pour que le feu du ciel descende sur le sacrifice, ce fut pour que Dieu puisse être reconnu comme le vrai Dieu.
Tout ce qu'il demandait était pour la gloire de Dieu. 
 
Combien souvent les croyants cherchent le pouvoir dans la prière, afin qu'ils puissent être en mesure d'obtenir de bons cadeaux pour eux-mêmes. 
 
L'égoïsme secret les prive de la puissance et de la réponse. 
 
C'est n’est que lorsque le moi est perdu dans le désir de la gloire de Dieu, et que notre vie est consacrée au travail pour Dieu, que la puissance dans la prière peut venir. 
Dieu vit pour aimer, sauver et bénir les hommes: le croyant qui se livre au service de Dieu en ce domaine, y trouvera une nouvelle vie de prière. 
 
Travailler pour les autres prouve l'honnêteté de notre prière pour eux. 
 
De même le travail pour Dieu révèle notre besoin et notre droit de prier hardiment. 
 
Cultivez la conscience, et proclamez devant Dieu, que vous êtes tout entier à Son service, cela permettra de fortifier votre confiance en Son attention.

Elie faisait confiance à Dieu.

Il avait appris à Lui faire confiance pour ses besoins personnels pendant la période de famine, il osait lui faire confiance  pour de plus grandes choses en réponse à la prière pour Son peuple. 
 
Nous voyons quelle confiance il avait en Dieu qui lui répond par le feu en réponse à son appel. 
 
Quelle confiance en Dieu faisant ce qu'il lui demande, quand il a annoncé à Achab qu’il allait venir une abondante pluie ; et puis, face contre terre, il la réclamait, alors que son serviteur, par six fois plus, annonçait: « Il n’y a rien ».
 
Par une communion personnelle avec Dieu, Elie avait acquis son amitié personnelle, ainsi qu’une confiance inébranlable dans sa promesse et sa personne. Il a prouvé que le travail pour Dieu, donne de la puissance à la prière efficace de l’homme juste.

Le secret de la chambre est le lieu où cela doit être appris. 
Le moment du matin, c'est l’école de formation où nous exerçons la grâce qui peut nous préparer à prier comme Elie. 
N'ayons pas peur. 
 
Le Dieu d'Elie vit encore, l'esprit qui était en lui habite en nous. 
 
Cessons de limiter la prière à des vues égoïstes, qui visent uniquement à avoir assez de grâce pour nous tenir debout. 
Cultivons la conscience qu’Elie avait une vie entièrement pour Dieu, et apprenons à prier, comme lui. 
 
La prière nous apportera et apportera aux autres une nouvelle expérience bénie, que nos prières aussi sont efficaces et ont du résultat.

Dans la puissance de cet intercesseur rédempteur, qui est toujours vivant pour prier, prenons courage et n’ayons pas peur. 
 
Nous nous sommes donnés à Dieu, nous travaillons pour lui. Nous apprenons à le connaître et lui faire confiance. 
Nous pouvons compter sur la vie de Dieu en nous, l'Esprit Saint qui demeure en nous, pour nous conduire aussi à cette grâce : La prière de l'homme juste a une grande efficace.
 

 

Nouvelle traduction française et Edition Numérique Yves PETRAKIAN 2011 - France

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