76 - DIEU et SON PEUPLE

      "Mon peuple, que t’ai-je fait? En quoi t’ai-je fatigué? Réponds moi!". {#Mic 6:3}

      Extrait du plaidoyer de Jéhovah devant son peuple.

      Jéhovah vient de convier les montagnes et les fondations de la terre à assister à son procès avec Israël.

      Loin de nous la pensée de prendre à la légère une controverse avec Dieu, car de son cote il la prend très au sérieux. Il fait grand cas de l’affliction de son peuple et n’épargne aucun effort pour la conserver.

      Tous étudierons ensemble les trois éléments principaux de ce verset.

      I. Une douloureuse interpellation: "Mon peuple!"

      Une telle expression n’a-t-elle pas une étrange résonance dans la bouche de Dieu?

1. C’est un appel à la réflexion raisonnable.

2. C’est un appel douloureux. Le sanglot semble percer sous les paroles qui sont prononcées.

3. C’est un appel où il n’y a pas la moindre trace de haine. Il résonne au contraire d’une affection blessée mais encore vivace, qui plaide et qui discute.

4. C’est l’écho d’un ardent désir de réconciliation qui soupire après des sentiments de loyale affection.

      II. Une constatation pénible : " En quoi t’ai-je fatigué " ?

      Israël se comporte comme s’il était fatigué de Dieu.

1. Fatigué du seul nom de Dieu. La mode était alors aux Baals et aux Astartés. On ne parlait presque plus du Dieu vivant.

2. Fatigué d’adorer Dieu. Sacrifices, prêtres, prières, louanges, temple, tout était tombé dans l’oubli.

3. Fatigué d’obéir à Dieu, à ses commandements pourtant saints, justes et bons, et prévus pour le bien du peuple.

4. Fatigué des contraintes de la loi. Assoiffés d’une prétendue liberté qui ne pouvait les mener qu’à la ruine.

      Similitude frappante avec le comportement de certains païens du temps présent; Ils sont fatigués de Dieu et le montrent de plusieurs manières:

1. Leur communion avec le Seigneur perd de son intensité

2. L’intégrité de leur vie laisse à désirer.

3. Leur consécration n’est plus aussi totale.

4. Leur zèle à tendance à baisser.

5. Leur foi n’a plus l’assurance des jours passés.

      Tout cela parce qu’en vérité, ils sont fatigués du Seigneur.

      III. Une enquête menée avec patience: "Que t’ai-je fait?" etc … 

      Amour incomparable du Dieu qui accepte de se mettre lui-m cause.

1. Y a-t-il une seule des actions de Dieu susceptible de justifier une telle attitude?

2. Quelle est parmi les façons habituelles d’agir de Dieu, celle qui a provoqué notre lassitude?

3. Quel grief pouvons-nous avoir contre Dieu?

      Aucune réponse possible de notre part, pour la bonne raison que le Seigneur Dieu, l’Eternel, n’a jamais désiré que notre bien.

     -Il est la bonté même. Bonté sans mélange.

     -Il n’a pas réclamé d’offrandes.

     -Il ne nous a pas accablés d’exigences.

     -Il n’a pas provoqué notre lassitude par la monotonie, d’une existence uniforme.

     -Il n’a pas interdit le repos. Au contraire, il l’a recommandé.

      S’il nous arrive de nous lasser du Seigneur:

     -C’est à cause de notre propre égarement.

     -A cause de notre sotte imagination.

     -Parce que nous avons bien peu d’attachement pour notre Dieu et sa parole.

     -Parce que nous n’avons pas bien compris le sens de ses commandements.

      Demeurons donc fidèlement attachés au Seigneur en raison de ce qu’il a déjà fait pour nous.

      Unis à lui en Jésus-Christ, son Fils, notre Sauveur.

      Remplis d’un amour portant le sceau du Saint Esprit.

C. H. SPURGEON