67 - CONSULTATIONS À ÉVITER

      "Aussitôt, je ne consultai ni la chair ni le sang". {#Ga 1:16}

      La conversion de Saint Paul est une preuve éclatante de la vérité du message évangélique. Nombre de personnes parfaitement raisonnables se sont converties rien qu’à la lecture de cet épisode. Le cas de Saint-Paul est un exemple de la puissance de l’Evangile sur les hommes de noble origine, des hommes cultivés, pleins de zèle, des caractères énergiques.

      Une fois converti, Saint-Paul choisit la voie de l’indépendance.

      Il ne veut d’enseignement que de Dieu seul.

      Il ne consulta pas les autres chrétiens de peur de recevoir un enseignement qui ne vienne pas uniquement de Dieu.

      Il ne consulta pas sa famille qui lui aurait conseille la prudence.

      Il ne consulta pas non plus ses propres intérêts qui l’auraient conduit dans une voie opposée. Son intérêt personnel devint pour lui une perte afin de gagner Christ.

      Il ne consulta pas non plus sa propre sécurité mais alla jusqu’à risquer sa vie pour le Seigneur.

      Bel exemple d’indépendance que nous aurions Intérêt à suivre!

      I. La volonté divine, seule exigence à laquelle le Chrétien doive se soumettre:

1. Tout au long des âges, les hommes de Dieu se sont alignés sur les exigences de Sa volonté. Tels furent Noé, Abraham, Jacob, Moïse, Samson, David, Elie, Daniel, les trois compagnons qui se virent jetés dans la fournaise ardente.

2. En demander plus que la simple connaissance de la volonté de Dieu, c’est refuser de le reconnaître comme chef suprême de toute notre vie, et c’est mettre l’homme à la place qui revient exclusivement à Dieu.

3. Hésiter sur la voie à suivre pour des raisons d’intérêt personnel, c’est adopter une attitude de défi à l’égard de Dieu.

4. Soumettre les exigences du devoir au jugement de la chair, c’est adopter une attitude diamétralement opposée à la personnalité et aux exigences du Seigneur Jésus qui s’est donné pour nous et attend de nous un don total et sans réserve.

5. Quand on perd du temps à consulter ainsi l’un et l’autre, on finit souvent par faire exactement ce qu’il ne fallait pas. On voit trop souvent des gens se donner de mauvaises excuses pour éviter un devoir qui leur déplait.

      II. Applications pratiques du principe énoncé plus haut:

1. Devoirs parfaitement clairs:

      Abandon du péché. Il n’est pas nécessaire pour cela de consulter ses voisins.

      Parfaite honnêteté, bien que ce ne soit pas courant dans les affaires commerciales.

      Consécration absolue. Nous n’avons pas à nous abaisser au niveau des Chrétiens les moins zélés.

      Activité personnelle. Ce n’est pas à nous d’imposer notre préférence, nos aises, notre prestige personnel, ni nos perspectives d’avancement ou de rémunération.

2. Sacrifices nécessaires:

      Il ne faut pas reculer devant le risque:

      De perdre sa situation pour rester honnête et droit,

      De subir des pertes financières à cause de sa religion,

      De perdre une position honorable sous prétexte qu’on ne peut ni mentir, ni tricher, ni flatter, ni camoufler, ni faire des platitudes, ni accepter de compromis,

      De perdre ses relations ou ses amis pour demeurer fidèle à Dieu.

      Mieux vaut ne pas consulter ni la chair ni le sang, car:

      Un homme de bien est susceptible de pécher par indulgence et de consulter sa propre chair.

      Une consultation avec un homme de rien serait plus valable car nous aurions peur qu’il ne nous tourne: en ridicule et cette crainte pourrait devenir un motif d’action.

      En consultant la chair et le sang nous risquerions de placer notre° propre chair mari, femme, enfant., frère ou soeur- à la place de Dieu.

3. Appel au service du Seigneur:

      Si le Seigneur nous appelle à son service, il ne faut pas se récuser sous des prétextes divers:

      Faiblesse personnelle,

      Moyens insuffisants,

      Crainte des réactions de notre entourage.

      Evitez même dans ce cas de consulter votre propre frère, car:

      Il se peut qu’il n’ait pas autant de foi que vous,

      Personne ne peut Juger de votre appel.

      La responsabilité qui vous incombe repose sur vos seules épaules.

4. Prise de position pour Dieu:

      Il ne faut pas se laisser dissuader par:

      Les craintes de ceux qui redoutent de se trouver impliqués par votre profession de foi.

      Les risques d’avoir à subir le mépris de ceux qui raillent toute vie religieuse,

      La crainte de ne pouvoir persévérer dans la bonne voie, et ainsi de jeter l’opprobre sur la religion.

      Répugnance à quitter le monde ou attachement secret à ses habitudes. Attitude bien dangereuse. "Souviens-toi de la femme de Lot!"

      III. Vérification du principe énoncé au paragraphe I

      Principe qui se vérifie par:

1. Le jugement que nous portons sur les autres.

      Nous les blâmons quand Ils ne semblent pas avoir d’opinion personnelle.

      Nous les estimons d’autant plus qu’ils s’en tiennent vigoureusement à leurs opinions.

2. L’accord avec une conscience éclairée.

3. Au moment d’affronter l’éternité.

4. Dans l’éternité même.

      Recherchons la communion avec Dieu de façon à être le moins possible influencés par le monde.

      N’attendons point les hésitations, mais laissons-nous entraîner par nos convictions quand il s’agit d’accomplir un devoir, de répondre à un appel à l’aide, ou montrer de l’amour à notre prochain.

C. H. SPURGEON