49 - AYANT LEVÉ LES MAINS IL LES BENIT

"Il les conduisit jusque vers Béthanie, et, ayant levé les mains, il les bénit". {Luc 24:50}

Jésus a vaincu le tombeau, il a sanctifié la terre, et voici que maintenant son action se poursuit au fur et à mesure qu’il s’élève dans les airs.

La manière dont Jésus est monté au ciel mérite qu’on y réfléchisse.

Examinons donc un certain nombre de points relatifs à son ascension.

1. - Le temps que Jésus demeura sur la terre après la résurrection (40 jours) fut suffisamment long pour qu’il ne subsiste aucun doute quant à son identité. Il eut également le temps de donner un enseignement et de confier une mission à ses disciples.

2. - Le lieu d’où, il choisit de quitter la terre est précisément le lieu où il a jouit d’une communion parfaite avec ses disciples. Au loin, on aperçoit Béthanie ou il aimait à se reposer et, plus près Gethsémané où son agonie a été si douloureuse.

3. - Les témoins de la scène sont suffisamment nombreux pour que l’on ajoute foi à leurs dires. Ce sont des gens au caractère trempé, des gens impies, d’âge mûr, en aucune façon des exaltés. Ils ont longtemps vécu dans l’entourage de Jésus et ne sauraient être trompés quant à sa personne.

4. - Cette scène est en elle-même remarquable. Si différente de ce qu’on aurait pu inventer! Si paisible. Pas de chariots ni de chevaux de feu! Si majestueuse. Ni la présence des anges, ni aucun détail susceptible de frapper l’imagination! Puissance du Seigneur agissant dans une sublime simplicité.

Nous méditerons aujourd’hui sur cette attitude de Jésus au moment où ses disciples l’ont vu pour la dernière fois.

I - Les mains levées pour bénir.

1. - Rien d’inhabituel dans cette bénédiction. Il est courant d’étendre les mains pour donner sa bénédiction. C’est en faisant ce geste que Jésus s’éleva dans les airs alors que ses lèvres prononçaient encore des paroles de bénédiction.

2. - Bénédiction empreinte d’une autorité nouvelle du fait que Dieu reconnaît Jésus pour son Fils en le recevant dans la gloire.

3. - Bénédiction si complète que ses mains paraissent se vider de ce qu’elles contenaient. Les disciples virent ainsi le Seigneur répandre sur eux la bénédiction.

4. - Bénédiction destinée à ceux qui se trouvaient au-dessous le lui et ne pouvaient plus l’entendre. Elle se répandait sur eux tous.

5. - Bénédiction qui mit un point final à la vie de Jésus sur la terre. Était-il possible de trouver quelque chose de mieux approprié à la circonstance?

II - Ce sont les mains qui ont été percées

Les disciples peuvent s’en assurer en levant les yeux pour suivre Jésus du regard.

1. - Ils sont maintenant sûrs que ce sont les mains de Jésus..

2. - Ils sont maintenant en mesure d’évaluer le prix de cette bénédiction. La crucifixion a payé le prix de la bénédiction acquise pour l’éternité aux rachetés de Jésus-Christ.

3. - Ils voient maintenant comment cette bénédiction est parvenue jusqu’à aux: elle vient de ces mains au travers des blessures que le sacrifice imposait.

4. - Voir les mains de Jésus est en soi une bénédiction. Ce sont ces mains qui montrent le pardon et la vie éternelle.

5. - Cette scène est, dans son déroulement, un résumé de l’Évangile. On pourrait lui donner un titre: "Mains percées d’où découle la Bénédiction." Par son sacrifice et sa mort, Jésus a le pouvoir de me bénir du haut de son ciel de gloire.

C’est dans cette attitude que les disciples virent Jésus pour la dernière fois.

Attitude qui demeure toujours la même,

 … Qui demeurera la même jusqu’à son glorieux retour sur la terre.

III - Ce sont les mains qui tiennent le sceptre.

Mains qui détiennent la toute puissance. Ces mains qui répandirent la bénédiction sur les disciples, tiennent maintenant le sceptre.

1. - de la Providence: dans les petites choses comme dans les choses plus importantes.

2. - du royaume spirituel: l’église et ses activités.

3. - du jugement à venir et du règne éternel.

Adorons le Seigneur qui est monté au ciel.

Réjouissons-nous de tout ce qui devient nôtre du fait même de son ascension.

Ne cessons pas de le louer et de proclamer sa gloire.

C.H. SPURGEON