17 - L’EXAMEN PERSONNEL EN RELATION AVEC LA CÈNE

"Que chacun s’éprouve soi-même, et qu’ainsi il mange du pain et boive de la coupe." {1Corinthiens 11:28}

Le repas du Seigneur n’est pas offert à tous les hommes sans discrimination. Ceux-là seuls y sont invités qui sont en mesure d’y discerner le corps du Seigneur Jésus.

Ce repas est prévu pour l’édification des croyants et non pour la conversion des incrédules.

Craignons donc de nous présenter à une table où nous n’avons pas notre place et, avant toute chose, ne manquons pas de nous soumettre à un examen personnel préalable.

I - But de cet examen personnel.

1. - "Que chacun s’éprouve, et que … "

Première action: Que chacun s’éprouve.

Deuxième action : Qu’il mange et boive.

L’ examen personnel est prévu afin que le croyant participe au repas du Seigneur et non afin qu’il s’en abstienne.

2. - Que le croyant sache bien qu’il est entièrement responsable de ses actes. Ce n’est pas aux prêtres, ni aux pasteurs de prendre des responsabilités pour qui que ce soit, c’est à chacun de s’examiner soi même.

3. - Que le chrétien prenne la communion dans une atmosphère de saint respect, qu’il évite de se présenter à la table du Seigneur dans un esprit d’insouciance et d’indifférence. Qu’il sonde son coeur et ses pensées et se présente devant le Seigneur dans un esprit de déférence et d’humilité.

4. - Qu’il vienne en tant qu’être doué d’intelligence, pleinement conscient de ses actes, de leurs motifs et de leurs conséquences.

5. - Qu’il vienne avec assurance et avec joie. Après s’être examiné lui-même, il a une pleine conscience de ses droits et doit se sentir parfaitement à l’aise.

Si cette pratique était d’usage courant, il en résulterait de grands bienfaits pour l’église.

Personne n’est encore parvenu à un état de sainteté tel qu’il n’ait plus besoin de s’examiner lui-même.

II - En quoi consiste cet examen?

Essayons de définir les différents aspects de la Sainte Cène et de répondre aux questions qui se posent à propos de chacun d’eux.

1. - C’est un festin


- Ai-je la vie en moi ? Les morts n’assistent pas aux banquets.

- Ai-je de l’appétit ? Comment manger si je suis déjà rassasié.

- Est-ce que j’éprouve de bons sentiments à l’égard de celui qui
m’invite à sa table ?

- Ai-je revêtu la robe des noces ?


2. - Jésus veut que sa mort soit mise en évidence.


- Ai-je foi en sa mort ?

- Ai-je la vie par sa mort ?


3. - Jésus nous ordonne de manger le pain.


- Cela correspond-il à une réalité pour moi ?

- N’est-ce pas un simulacre ?

- Jésus est-il véritablement la nourriture de mon âme ?


4. - Jésus veut que chaque chrétien prenne le pain et le vin en communion avec ses frères et soeurs en la foi.


- Est-ce que j’appartiens vraiment au peuple de Dieu ? Suis-je en communion avec mes frères ?

- Est-ce que j’éprouve pour eux un véritable amour fraternel ?


5. - Cette coupe est la nouvelle alliance dans le sang de Jésus :


- Suis-je au bénéfice de cette alliance ?

- Est-ce bien sur elle que reposent toutes mes espérances ?


6. - Jésus invite son peuple à prendre ce repas "en souvenir … "


- Puis-je réellement me souvenir de Jésus-Christ? Ou bien cela m’est
il impossible?

- Est-ce que véritablement je le connais?

- Ai-je eu avec lui des contacts dont je souhaite me souvenir?

- Est-ce que je l’aime assez pour souhaiter me souvenir de lui?


Nous devrions pouvoir répondre par l’affirmative à chacune de ces questions concernant nos expériences, nos espoirs et nos projets.

III - Conséquences.

- Devoirs du chrétien

1. - Manger le pain - Surtout qu’il ne néglige pas de venir à la Sainte Table, qu’il ne s’en éloigne pas rempli de crainte; au contraire, qu’il y participe dans un esprit de profond respect.

2. - Boire le vin - Deuxième temps du repas. C’est la raison pour laquelle il nous est impossible de nous associer au rite de l’Église Catholique.

3. - Manger et boire de façon à y discerner le corps du Seigneur. Garder les yeux sur le Seigneur dont la présence est symbolisée par les éléments de la Sainte Cène.

4. - Remercier le Seigneur pour l’immense privilège qu’il nous accorde. Par deux fois le Seigneur rendit grâces au cours de ce souper qu’il termina par un cantique. Ce n’est pas un enterrement, c’est une occasion de réjouissance.

Vous qui avez pris la Sainte Cène sans y réfléchir, repentez-vous et tenez-vous à l’écart tant que vous ne pouvez pas y participer à bon droit. Vous qui ne vous y êtes jamais présenté, souvenez-vous que si vous ne vous sentez pas digne de la Communion sur la terre, vous n’êtes pas non plus digne du ciel.

Vous tous qui m’écoutez, songez à ce qu’est votre position en relation avec le Seigneur Jésus, humiliez-vous devant lui, puis regardez à lui et il vous apportera la consolation.

C.H. SPURGEON