15 - SANTÉ ET MALADIE SPIRITUELLES
"Bien-aimé, je souhaite que tu prospères à tous égards et sois en bonne santé, comme prospère l’état de ton âme" {3Jean 1:2}
L’évangile a opéré un changement extraordinaire dans la personne de
Jean. Il y eut un temps où il était prêt à appeler le feu du ciel sur
ses contradicteurs. Par la suite, ayant reçu le Saint Esprit, il
déborde d’amour et de compassion.
L’évangile a un extraordinaire pouvoir de transformation. Aux
caractères dépressifs, il donne du dynamisme, aux inconscients du
sérieux, aux vindicatifs de la compassion. Dans le cas particulier de
l’apôtre Jean, il en fit le miroir de l’amour divin.
La correspondance privée est toujours révélatrice d’une personnalité.
Dans cette lettre Jean souhaite à son correspondant toutes sortes de bénédictions, au nombre desquelles une meilleure santé.
La santé est une de ces grâces inestimables que l’on n’apprécie qu’une fois qu’on en est privé.
Mais il est à remarquer que Jean place sur un même plan la santé
physique et la santé spirituelle. Car l’homme est en fait une double
entité. C’est d’une part, un être physique, appartenant à la terre, et
d’autre part un être spirituel, qui a des aspirations spirituelles.
C’est un trait de déséquilibre que de prendre soin de son corps et non
de son âme, de négliger le locataire aux dépends de la maison qu’il
habite, ou d’estimer à un grand prix le vase de terre tout en méprisant
le trésor qu’il contient!
I - Examinons les termes de ce texte
1. - "Je souhaite" - La note marginale donne "Je prie". Sa prière est
un souhait sanctifié. Que vos voeux s’expriment en prières!
2. - "Que tu prospères en toutes choses" Il est légitime de prier pour
la prospérité de nos amis, en particulier si, comme c’est le cas pour
Gaïus il met ses richesses au service du Seigneur et de sa cause.
3. - "Et sois en bonne santé" Condition nécessaire à la jouissance des
biens terrestres. Qu’est-ce que le reste pour qui n’a pas la santé?
4. - "Comme prospère l’état de ton âme". Voici qui devient surprenant.
La prospérité matérielle de Gaïus ne serait que le reflet de sa bonne
condition spirituelle. Osons-nous formuler une telle prière pour nos
amis? Osons-nous la formuler pour nous-mêmes? Quels seraient les
résultats de l’exaucement de cette prière? Imaginez ce que seraient nos
corps en pareil cas?
- Certains verraient leur température monter, d’autres seraient
paralysés, etc.
- Remercions Dieu de ce que notre corps ne reflète pas automatiquement l’état de notre âme
- Car peu nombreux sont ceux qui souhaitent voir leur condition spirituelle se matérialiser de façon visible par leur entourage.
II - Symptômes de maladie
1. - Chute de température
La tiédeur est un bien mauvais signe. Elle ne mène pas à grand chose
dans les affaires. Sur le plan spirituel, elle ne mène à rien du tout.
- Pour un pasteur, c’est un désastre.
- Pour un chrétien, c’est un grave danger.
2. - Rythme cardiaque
Les uns sont trop larges d’esprit, les autres trop étroits et
repoussent tous ceux qui ne partagent pas leur point de vue. Si nous
n’aimons pas nos frères il y a sûrement quelque chose qui ne va pas.
3. - Manque d’appétit pour la nourriture spirituelle.
4. - Respiration difficile. Quand la prière nous devient pénible, c’est que quelque chose ne va pas dans notre vie.
5. - Etat léthargique - Manque général de bonne volonté pour 1e service du Seigneur, manque de zèle …
6. - Aspirations malsaines irrépressibles - Il y a des gens qui se
nourriraient de terre et de cendre. Certains maîtres à penser se
vautrent ainsi dans des recherches malsaines.
III - MOYENS DE GUÉRISON
Nous ne nous étendrons pas sur les moyens dont Dieu dispose pour notre
guérison, car Il est le Grand Médecin. Examinons seulement les moyens
qui sont à notre disposition.
1. - Bonne nourriture: Étude de la Parole, Prédications valables
2. - Respiration profonde : Consacrez plus de temps à la. prière
3. - Recherche de la sanctification: Persévérance dans la pratique du bien
4. - Retour aux sources: Nécessité du retour au Calvaire.
5. - Air pur: Ne vous éloignez pas de l’océan de la grâce divine.
6. - Dernier recours - Lorsque les autres remèdes auront échoué,
revenez constamment à la Parole de Dieu, sans craindre de verser des
larmes de repentance. C’est le remède universel.
Que Dieu vous aide à vous conformer aux ordonnances du divin médecin!
IV - Exhortation
Frère, cela n’a-t-il aucune importance pour toi de demeurer dans l’a faiblesse et l’abattement?
Pécheur, sans Christ tu vis dans la mort, avec Christ tu trouveras la vie et la santé.
C.H. SPURGEON