14 - CONDAMNATION - ACQUITTEMENT

"Car si notre coeur nous condamne, Dieu est plus grand que notre coeur et il connaît toutes choses. Bien-aimés, si notre coeur ne nous condamne pas, nous avons de l’assurance devant Dieu". {1Jean 3:20,21}

L’erreur pour un grand nombre de gens, consiste à ne pas prendre au sérieux les choses spirituelles, mais à les traiter avec désinvolture. C’est pure et simple sottise de leur part, sottise susceptible d’avoir des conséquences tragiques. Chacun doit examiner son cas particulier à la lumière de sa conscience.

Pour d’autres, l’erreur consiste à se satisfaire de la bonne opinion qu’ils ont d’eux-mêmes, sans penser qu’il existe une Cour Suprême. Alors ils s’enorgueillissent ou se désespèrent.

Pour nous, aujourd’hui, nous considérons notre position devant le tribunal de notre conscience qui rendra:

I - Un verdict de condamnation

Résumons la procédure:

1. - La cour siège pour appliquer la loi. Lecture est donnée des charges relevées contre le prévenu. La Conscience se fait accusatrice et cite les sanctions applicables à son cas.

2. - Puis la mémoire se transforme en témoin à charge. Péchés enfouis dans un passé lointain et péchés plus récents. Transgression de chacun des 10 commandements. Travail du dimanche. Refus d’écouter l’évangile. Innombrables péchés d’omission. Echecs sur le plan de la personnalité et du caractère, etc … 

3. - La preuve est fournie que le coeur, l’esprit et la volonté sont loin d’ être en accord avec la Parole.

4. - Voici l’avocat de la défense. Il plaide les bonnes intentions, les actes de piété. Un tissu de mensonges soufflé par l’orgueil et la satisfaction personnelle et qu’il ne vaut pas la peine d’écouter

5. - Alors, le coeur, jugeant selon la loi, condamne le prévenu. Celui-ci vivra comme enfermé dans sa prison dans la crainte de la mort et de l’enfer.

Si notre coeur nous condamne en dépit d’une information incomplète, nous pouvons à juste titre redouter une comparution devant la Cour suprême de Dieu. Car Dieu est parfaitement informé, parfaitement juste, il a davantage d’autorité et davantage de moyens à sa disposition pour exercer le châtiment. Péchés oubliés, péchés d’ignorance, tout est en pleine lumière devant lui. Qu’y a-t-il à espérer dans un pareil cas? La condamnation du tribunal ordinaire sera sûrement confirmée par la Cour Suprême.

II - Verdict inattendu d’acquittement

Le cas et que nous venons de l’examiner. Verdict de condamnation parfaitement normal. Cependant la révision du procès par la Cour Suprême donne un résultat entièrement différent.

1. - Un autre a subi le châtiment assorti à la condamnation.

2. - Ce n’est plus du même homme qu’il s’agit. Bien qu’il commette encore des péchés, il est mort au péché et sa vie est celle d’une créature née d’En-Haut.

3. - C’est par erreur qu’il a été condamné par le Tribunal ordinaire. Il n’a pas été tenu compte des éléments favorables: Nouvelle naissance, justification par la foi, tout cela a été négligé et sous-évalué. Dans une juste estimation des choses, ces éléments favorables l’emportent sur l’accusation.

4. - Notre conscience était bien mauvais juge, puisqu’elle nous condamnait pour l’absence de ce que notre nature était incapable de produire: la bonté naturelle, la perfection, l’état d’euphorie, etc … Le verdict d’un mauvais juge était forcément entaché d’erreur. En appel, les faits s’éclairent: "Dieu est plus grand que notre coeur et il connaît toutes choses"

III - Justification du verdict d’acquittement

C’est à juste titre que "notre coeur ne nous condamne pas".

Et il a raison; son attitude se justifie par un certain nombre d’éléments que nous énumérons ci-dessous:

1. - L’amour que nous avons pour Dieu est parfaitement sincère.

2. - Notre coeur déborde d’amour pour nos frères.

3. - Notre espérance est placée en Christ et en lui seul.

4. - Notre aspiration profonde c’est la sainteté.

Dans ce verdict d’acquittement, nous puisons une assurance renouvelée:


- d’être véritablement enfants de Dieu

- d’avoir été réconciliés avec Dieu par Jésus-Christ.

- d’être passés de la malédiction à la bénédiction.

- d’être entendus lorsque nous prions

- de recevoir notre récompense au dernier jour.


IV - Acquittement injustifié

1. - Un coeur qui se fie aux apparences peut refuser de prononcer une condamnation, mais n’empêchera pas le jugement divin de tomber sur le coupable. L’orgueil humain ne tient pas devant Dieu.

2. - Un coeur "aliéné" peut prononcer tel acquittement qui ne changera rien à nos relations avec Dieu.

3. - Un coeur hypocrite fera semblant d’acquitter, alors qu’au fond, il condamne.

Si nous tremblons maintenant, que sera-ce au jour du jugement ? Quel malheur de nous entendre condamner lors du jugement dernier!

C.H. SPURGEON