131 - RÉSOLUTION

      "Mais le Seigneur, l’Eternel m’a secouru. C’est pourquoi je n’ai point été déshonoré, c’est pourquoi, j’ai rendu mon visage semblable à un caillou, sachant que je ne serai point confondu". {#Esa 50:7}

      Pas la moindre trace de dureté dans le coeur de Jésus, et pourtant il a rendu son visage semblable à un caillou. Il est aussi résolu qu’il est soumis. Juxtaposez les versets 6 et 7: "Je n’ai pas dérobé mon visage … " et "J’ai rendu mon visage semblable à un caillou". Douceur et volonté.

      Volonté qui se manifeste par une résolution que ne décourageront ni les obstacles nombreux, ni l’absence totale de soutien de la part des siens. Lisons dans #Lu 9:51 " …  Jésus prit la résolution de se rendre à Jérusalem". Jésus ne se dérobe pas. Il ne se laisse pas ébranler par ses sentiments. Il ne se laisse pas ébranler par ses sentiments personnels ni par le mépris de son entourage.

      Considérons l’inébranlable détermination du Seigneur Jésus, et voyons:

Comment elle fut mise à l’épreuve,

D’où elle tire son origine,

Sa valeur d’exemple.

      I. Mise à l’épreuve

      La détermination du Seigneur Jésus, exprimée à partir du verset 4 de ce chapitre, fut mise à l’épreuve en différentes occasions:

1. Par les propositions de la foule: elle veut le couronner roi. L’entrée triomphale à Jérusalem montre bien avec quelle facilité Jésus aurait pu prendre la tête d’un mouvement populaire. Qu’il consente à accepter un compromis et les foules en délire se porteront sur ses pas.

2. Par les propos de ses amis: Pierre alla jusqu’à lui faire ouvertement des reproches. Les disciples s’étonnèrent lorsqu’ils virent quelle direction prenaient ses activités. Ses parents avaient envisagé pour lui une carrière toute différente. Il arrive que des Chrétiens cèdent aux instances de leurs amis, mais ce ne fut pas le cas pour Jésus car il "rendit son visage semblable à un caillou".

3. Par l’amertume qu’il éprouva au cours des premières étapes de la marche vers la Croix. Gethsémané, la trahison de Judas, la fausseté des accusations portées contre lui. les moqueries des soldats …  Et ce n’étaient là que les préliminaires du sacrifice. Nombreux sont ceux qui sont retournés en arrière lorsque s’est allumé le feu de la persécution. Mais ce ne fut pas le cas pour Jésus.

4. Par la médiocrité de ceux pour qui il allait mourir.

      Celui qui mettait avec lui la main dans le plat était un traître.

      Ceux qui l’entouraient, ses disciples: ils allaient tout à l’heure prendre la fuite.

      L’humanité tout entière qui conspirait pour le faire mourir.

      5- Par la facilité avec laquelle il aurait pu se dégager de cette grande entreprise

      Pilate l’aurait absout, si Jésus avait accepté de plaider sa cause.

      Des légions d’anges étaient prêts à venir à son secours,

      Jésus Christ pouvait descendre de la croix sans le secours de personne.

      Jésus persista dans l’accomplissement de son dessein non pas qu’il fut incapable de s’en dégager- mais parce qu’il était animé de cet amour qui est "fort comme la mort". "S’il est possible," aurait-il dit, "que cette coupe s’éloigne de moi" …  Mais cette impossibilité résidait justement dans le fait que Jésus. avait résolu d’apporter le salut aux hommes pécheurs.

6. Par les sarcasmes des moqueurs:

      Le peuple: "Voyons si Elie viendra le sauver!"

      Les prêtres: "S’il est le roi d’Israël … "

      Les brigands: "Si tu es le Christ … "

      On a vu le cas d’hommes forts céder à la crainte du ridicule. Ce ne fut pas le cas pour Jésus.

 II. Quels éléments étaient à la base de cette détermination ?

      En tant qu’homme Jésus était armé en vue du conflit à venir;

      L’enseignement qu’il avait reçu venait directement de Dieu (verset 4).

      Il avait en vue une félicité éternelle: Il allait remporter la victoire et la donner à son peuple. "Qui disputera contre moi?"

      Il avait une confiance absolue dans le secours de l’Eternel. Lire verset 9.

      Par deux fois, le terme "c’est pourquoi" introduit les éléments d’une déduction logique (verset 7).

      Pas le moindre fléchissement dans l’attitude de Jésus jusqu’au moment où il pourra s’écrier: "Tout est accompli!"

      III. Valeur d’exemple

      De l’exemple du Seigneur Jésus, retenons quelques principes également valables pour nous:

      Priorité absolue à donner à la recherche de la gloire de Dieu.

      Enseignement uniquement basé sur la Parole de Dieu.

      Obéissance passive ou active selon le cas (verset 5 et 6).

      Courage puisé uniquement en l’Eternel.

      Marche par la foi. Lire le verset 10 et voir comme il s’intègre dans l’ensemble de ce chapitre.

      Résolutions calmement prises et exécutées avec persévérance jusqu’à ce que nous aussi puissions dire: "Tout est accompli".

      Terminer sur un mot d’avertissement pour les incroyants (verset 11):

      Quelle est la lumière dont peuvent disposer les incrédules, sinon de celle d’un feu allumé par leurs soins et qui projette de temps à autre l’éclat d’une flambée passagère?

      La résolution prise par eux ne saurait déboucher que sur des regrets éternels. Ils tomberont, et ne se relèveront pas.

C. H. SPURGEON