113 - MALADIE ET GUÉRISON
"C’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris" {#Esa 53:5}
Le chapitre entier atteint au sublime.
En quelques versets il résume l’essentiel du message biblique. Il
contient les principales données du message évangélique.
Chaque fois que nous évoquons un aspect
quelconque de la Passion du Seigneur Jésus, sachons éviter une attitude
de légèreté ainsi que la distraction susceptible de s’emparer de notre
esprit.
Entendez-vous les coups du fouet qui
s’abat sur le dos du Seigneur Jésus? Cardons-nous d’oublier "ses
meurtrissures!"
Nous portons tous la responsabilité d’un
de ces coups. Nous l’avons blessé, c’est certain; sommes-nous aussi
certains d’avoir la guérison "par ses meurtrissures?"
Quelques points cependant retiendront notre attention:
I. Dieu considère le péché comme une maladie
Le péché est en réalité bien plus qu’une
maladie. C’est le crime délibéré. Cependant, dans son immense bonté,
Dieu accepte de ne le considérer que comme une maladie afin de pouvoir
exercer sa grâce en notre faveur.
1. A l’origine le péché ne faisait pas partie intégrante de la
créature. Chez l’homme il demeure une anomalie porteuse de germes de
perturbation et de destruction.
2. De même que la maladie cause des perturbations dans l’équilibre
organique de l’individu, le péché provoque des perturbations dans
l’équilibre des forces vitales et intellectuelles de l’être humain.
3. Tout comme la maladie affecte l’organisme, le péché affecte le ressort moral de l’individu.
4. Suivant les cas, il provoque la souffrance ou émousse la sensibilité.
5. Il arrive fréquemment que se manifeste en signes extérieurs aussi
répugnants que ceux de la lèpre, la présence du péché dans un être
humain.
6. Le péché est en progression constante chez un individu et conduit inéluctablement à la mort.
Le péché est une maladie héréditaire,
universelle, contagieuse, répugnante, incurable et mortelle. Aucun
médecin humain ne peut y apporter de remède. La mort, qui met un terme
aux souffrances humaines, ne peut même pas guérir de cette maladie: au
contraire, elle se déploie dans toute son intensité, pendant toute
l’éternité quand elle a reçu l’ordre de poursuivre à jamais son action.
"Que celui qui se souille, se souille encore".
II. Dieu propose un remède à cette maladie
Jésus son propre Fils qu’il a volontairement livré pour nous.
1. Considérez le moyen de guérison choisi par Dieu: les meurtrissures
de Jésus, meurtrissures du corps et de l’âme. Etrange remède en vérité!
Notre guérison est assurée par les blessures mêmes de celui qui la met
à notre disposition.
2. C’est nous qui retirons le bénéfice des souffrances endurées par le Seigneur Jésus: Il a souffert à notre place.
3. Acceptez la justification que vous offre Jésus Christ. C’est votre
seul espoir de salut. La prière réclame de Dieu qu’il applique son
traitement à la maladie dont nous souffrons. La repentance est le
premier symptôme de guérison.
4. Ne permettez pas à quoi que ce soit de s’interposer entre les
meurtrissures de Jésus Christ et vous-même. La prière, la foi, la
repentance marquent les étapes vers la guérison, mais c’est uniquement
par les meurtrissures du Seigneur que l’on obtient la guérison.
Dieu propose un remède aux hommes. Un seul remède. Pourquoi en chercher d’autres?
III. L’effet de ce remède est immédiat
Les hommes en général ne voient pas de
relation entre le sacrifice de Jésus et la purification des péchés.
Mais ceux d’entre nous qui ont placé
leur confiance dans les meurtrissures de Jésus sont en mesure de
témoigner de la rapidité et de l’efficacité du traitement proposé par
Dieu. Nous avons fait l’expérience de cette guérison instantanée.
1. Notre conscience est guérie de sa souillure. Soulagée et non endurcie.
2. Notre coeur est guéri: de sa tendance au péché. Nous avons
maintenant horreur lu mal à cause duquel Jésus Christ a été frappé.
3. Notre vie se trouve guérie de tout esprit de rébellion. Nous sommes pleins de zèle pour les bonnes oeuvres.
4. Nous éprouvons une assurance pleinement consciente de notre
guérison. Et nous nous en réjouissons. Aucune argumentation ne saurait
nous ôter notre joie.
Application pratique:
1. Ami, de par ta nature même tu as besoin de guérison.
Ce n’est pas ton avis: c’est parce que
la maladie a atteint ton esprit et tu es le jouet d’une illusion.
Tu te moques de ce que nous disons: c’est parce que la maladie te conduit à la folie.
Tu t’opposes au traitement que l’on te
proposes: serais-tu de ces malades qui refusent les traitements ou ces
fous qui ne savent plus reconnaître leurs amis?
2. Ami, il n’y a que deux alternatives: ou bien tu es malade, ou bien tu es guéri.
Tu n’en sais rien?
Eh bien tu devrais le savoir! Tu peux le savoir!
3. Pourquoi n’es-tu pas guéri?
Le remède que nous te proposons est aussi efficace pour toi, en cet instant.
4. Si tu reçois la guérison, applique-toi à agir en conséquence.
Abandonne la compagnie de ceux qui sont encore malades.
Agis en homme qui jouit d’une bonne santé.
N’oublie pas d’apporter ta louange au divin médecin.
Proclame au loin ce que Dieu a fait pour toi.
C. H. SPURGEON