105 - LE COEUR TOUCHÉ PAR LA GRÂCE

      "Après avoir entendu ce discours, ils eurent le coeur vivement touché". {#Ac 2:37}

      La prédication de Pierre n’avait rien d’un morceau d’éloquence oratoire.

      Ce n’était pas non plus un pathétique appel aux sentiments.

      Ni un bruyant appel à la foi ne reposant sur aucune base solide.

      C’était au contraire un simple énoncé des faits suivi d’un ensemble logique de déductions rigoureuses.

      La puissance de la prédication venait du fait que Pierre s’appuyait uniquement sur les Ecritures, qu’il disait l’absolue vérité, que sa foi était évidente et que les témoignages de son entourage concordaient avec le sien.

      Par-dessus tout, la puissance du Saint-Esprit accompagnait ses paroles.

      I. Un coeur vivement touché témoigne de l’oeuvre de la grâce

      Un coeur touché, c’est l’âme sauvée.

1. Toute vraie religion vient du coeur.

      S’il n’en est pas ainsi:

     -toute cérémonie religieuse est dépourvue de sens. {#Esa 1:13}

     -la connaissance intellectuelle des principes religieux est inutile.

     -les professions de foi et les actions morales n’ont aucune valeur.

     -le zèle intempestif et l’excitation forcée sont parfaitement inutiles.

2. Un message qui laisse un coeur indifférent risque de produire l’effet inverse.

     -il peut provoquer des réactions de colère ou d’opposition,

     -il risque de conduire à l’hypocrisie,

     -il est susceptible de faire naître des espérances injustifiées.

3. Un message qui ne touche le coeur que d’une façon superficielle est encore plus néfaste car l’impression produit est fugitive et souvent suivie d’un endurcissement définitif.

4. Un tel message est parfaitement inopérant. S’il ne touche pas le coeur, il n’affecte pas non plus la vie.

      Il ne saurait provoquer:

     -la confession des péchés,

     -ni la repentance, ni le changement de vie,

     -ni l’acceptation joyeuse de la Parole,

     -ni l’obéissance, ni l’assurance chrétienne.

      Si le coeur n’est pas touché, le travail du prédicateur est vain.

      II. Quelles sont les vérités susceptibles de toucher un coeur à salut ?

1. L’Evangile prêchée dans sa pureté., sa simplicité et sous l’onction du Saint-Esprit, a souvent touché des coeurs endurcis, des coeurs qui résistaient au Seigneur.

2. Une conscience s’éveille parfois quand elle est placée en face de don péché. #2Sa 12:7

3. La connaissance des exigences de la loi divine et le caractère odieux qu’elle confère au péché ont également été à l’origine de convictions de péché. #Ro 7:13

4. Le contraste entre la perfection divine et l’horreur du péché frappe souvent le pécheur et l’amène à la repentance. #Ps 51:4

5. L’attente d’un jugement inexorable et inévitable provoque quelquefois chez le pécheur un sentiment de crainte qui le conduit à la conversion. #Ac 16:25-30

6. C’est parfois en considérant la grandeur de l’amour divin à leur égard que des pécheurs ont été amenés à reconnaître la folie de leur péché. #Ro 2:4

7. La seule évocation de la mort du Seigneur sur la croix a fréquemment suffi à montrer au pécheur l’horreur du cri-. me qui nécessita une telle expiation. #Za 12:10

8. La grâce surabondante et l’amour que révèle l’Evangile sont autant de traits capables de briser le coeur le plus dur.

 III. Qui dispense les vérités susceptibles de toucher les coeurs à salut ?

1. Celui par qui ces vérités sont devenues des réalités est celui qui les rend vivantes dans un coeur.

2. Il connaît nos coeurs; il connaît aussi le moyen de les atteindre.

3. C’est lui qui nous rend à la vie spirituelle; le Saint-Esprit, le Consolateur nous aide dans nos infirmités et fait croître en nous le fruit de l’Esprit: l’amour, la joie, la paix … 

      Il n’y a pas à désespérer quand notre coeur est touché des traits d’un ami si tendre.

4. Il est Esprit et veut qu’on le recherche. Il agit en réponse aux prières des Chrétiens. Nous demandons la guérison J à celui dont les paroles ont brisé l’endurcissement de nos coeurs.

      IV. Guérison

1. Seul un être de nature divine est capable de guérir un coeur brisé,

2. Seul le sang versé à Golgotha peut guérir le coeur malade.

3. Seule la main qui fut percée est susceptible d’apporter la guérison.

4. Jésus ne demande pas autre chose qu’une simple acceptation de ce qu’il offre au pécheur.

      "Hommes frères, que ferons-nous?"

      Obéissez à la Parole de l’Evangile et croyez au nom du Seigneur Jésus.

C. H. SPURGEON