02 - UN HOMME TROUBLÉ PAR SES PENSÉES

" Ses pensées le troublèrent ". {Daniel 5:6}

Réfléchir est une occupation tout à fait inhabituelle pour beaucoup de gens.

Et pourtant la capacité de réfléchir est un des éléments qui distingue l’homme des animaux.

Il n’est donc pas surprenant que lorsque tel homme se trouve placé devant la nécessité de réfléchir son être tout entier en soit bouleversé. Bouleversement salutaire susceptible de provoquer une conviction de péché suivie d’une conversion. Dans tous les cas ce trouble est comme un signal d’alarme pour l’âme du pécheur.

Ce qui fut écrit au sujet de Belschatsar aurait pu l’être à propos de nous-mêmes. De nous aussi on a pu dire : " Ses pensées le troublèrent." Il faut être arrivé bien bas pour refuser la confrontation avec soi-même. Que sera-ce alors que la confrontation avec Dieu ?

I - Ce n’était pas un homme à se laisser troubler par ses pensées.

1 - C’était un monarque impulsif et irréfléchi, appartenant à une nation dont la réputation de férocité n’était plus à faire. Son père avait déjà par son orgueil attiré sur lui le châtiment de Dieu.

2. - L’orgueil avait endurci son propre coeur {Daniel 5:22-23} "Tu t’es élevé contre le Dieu du ciel!" lui déclara Daniel.

3. - Il venait de boire à l’excès et en ressentait les effets. {Daniel 5:2}

4. - Il était en train de banqueter en joyeuse compagnie "ses princes, ses femmes et ses concubines." Ce n’était pas une ambiance propre à la réflexion ni à la repentance.

5. - Il était en train de s’enfoncer de plus en plus profondément dans le péché ajoutant à l’orgie la profanation des vases sacrés pillés dans le temple de l’Eternel qu’il méprisait en comparaison de ses "dieux d’or, d’argent, d’airain, de fer, de bois et de pierre." Peut être la liste détaillée nous en est-elle donnée pour souligner la puissance des idoles. Le prophète du moins en parle avec horreur.


- Personne n’a jamais, été rendu plus sage ni plus intelligent par
un verre de vin.

- Personne n’est à l’abri de la main de Dieu.

- Aucune conscience n’est assez endurcie pour rester indéfiniment
sourde à la voix divine.

- Point n’est besoin d’être roi ou empereur pour manifester l’orgueil semblable à celui de Belschatsar et exprimer son mépris à l’égard des choses divines.

- On établira facilement un parallèle entre Belschatsar et les
orgueilleux.


II - Il avait de bonnes raisons d’être troublé.

1. - Par le spectacle qu’il avait sous les yeux "Une main qui écrivait … " Il arrive que Dieu parle au moyen de visions auxquelles on ne peut résister.

2. - Vision susceptible de troubler la tête la mieux équilibrée. Que signifiait tout cela ? Quel cerveau, quel être commandait cette main?

3. - Il était troublé par ses souvenirs.

- Son passé, sa cruauté, ses vices, ses blasphèmes, ses guerres.

- Le souvenir de son père n’avait rien pour le rassurer.

- La conscience de ses fautes passées le frappa soudain.

- Une prise de conscience de son attitude présente s’effectua en lui.
Il jetait inconsidérément un défi au Dieu d’Israël.


Et le voici qui tremble, lui, devant qui tous tremblaient.

Quel breuvage avait-il donc bu dans les coupes sacrées?

III - En ce qui vous concerne personnellement :

Avez-vous des raisons à d’être troublés par vos pensées?

1. - Vous vous moquez de tout, vous aimez la bonne chère, les réjouissances et le vin. A quoi aboutirez-vous?

2. - Vos affaires sont prospères … N’engraisse-t-on pas les boeufs pour l’abattoir?

3. Vous ne craignez pas de profaner les choses saintes. Vous allez même jusqu’à les tourner en ridicule. Allez-vous continuer longtemps dans cette voie? Le Seigneur supportera-t-il longtemps votre attitude de défi?

4. - Vous n’hésitez pas à vous mêler aux débauchés. Ne périrez-vous pas avec eux?

5. - Et pourtant vous pourriez tirer instruction du passé?

6. - Les mots écrits sur la muraille sont votre jugement. Lissez l’écriture sainte et tirez-en vos propres conclusions.

7. - Surtout si vous avez été trouvé léger, les yeux de la conscience voient la balance dans la main du juge infaillible.

Veillez à ne pas tomber dans la condition de Belschatsar. Daniel n’avait aucun conseil à lui donner il ne lui restait qu’à lui faire connaître le jugement divin.

Pour le moment notre rôle consiste à prêcher l’Evangile. La pensée de Dieu reste au-dessus des nôtres. Il vous exhorte à vous repentir de vos péchés et à croire en Jésus-Christ. Et alors vos pensées cesseront de vous troubler.

C.H. SPURGEON