Numérisation Yves PETRAKIAN 2005 – France
Nouvelle édition numérique Yves PETRAKIAN 2011 –
France
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W.H. BEUTTLER
Pasteur
Avis aux lecteurs
Nous avons désiré que le plus grand nombre de Chrétiens et d’Amis, puisse profiter de l’enseignement spirituel du Pasteur W. H. Beuttler.
Nous croyons répondre aux nombreuses demandes, en publiant le texte intégral de ses études apportées lors des Conventions Nationales des Assemblées de Dieu de France, en mai 1959 à Rouen et en 1961, à Narbonne et Rouen.
Nous prévenons le lecteur, que ce texte provient de la traduction orale, faite par le Pasteur Lemarquand pendant les rencontres. Nous avons cru bon de le garder tel quel, afin d’en conserver toute la valeur spirituelle. Le but étant avant tout, de donner une reproduction exacte et fidèle de l’anglais.
Puisse cette parole, porter beaucoup de fruits, pour notre avancement vers la cité céleste.
«Ces choses ont été écrites pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles.» 1Co 10:11
Que ces écrits soient en bénédiction à chacun, et contribuent à l’avancement du Royaume de Dieu.
J’ai regardé attentivement, Et j’ai tiré instruction de ce que j’ai vu. Pr 24:32
Tranmis par Claude Delamare.
W.H. BEUTTLER
1 LE TRÔNE DE DIEU
C’est avec une grande joie que je me trouve à nouveau au milieu de vous. Il me semble reconnaître bon nombre de visages, aussi, je me sens vraiment chez moi Je vous apporte les salutations de vos amis des Etats-Unis, de nos étudiants de l’Ecole biblique, et je vous apporte aussi les salutations des serviteurs. J’aimerais lire avec vous le Psaume Onze {Ps 11}. Nous n’aurons pas le temps de nous en référer à de nombreux versets de l’Ecriture, mais je vous donnerai la pensée centrale de ce Psaume.
Il concerne particulièrement le Trône de Dieu. Je suis heureux qu’il y ait un trône dans les cieux, et avant de vous parler de ce trône, il faut d’abord que nous lui donnions un arrière-plan. Nous allons donc, ensemble, appliquer ce psaume à la condition actuelle de notre monde.
Vous réalisez certainement que le monde se trouve dans une situation très critique. Nous vivons des jours excessivement sérieux, et pour ces temps, Dieu a un message pour son peuple. Il y a beaucoup de personnes qui ne réalisent pas combien la situation mondiale est sérieuse, et il n’est pas exagéré de dire qu’elle est critique. Toutefois, Dieu a un message pour les jours difficiles, et c’est ce message-là que nous trouvons dans ce Psaume. Nous retiendrons notre attention sur les versets 1 et 3. {Ps 11:1,3} Nous ne savons pas dans quelle situation David se trouvait à ce moment, mais il parle d’une période de sa vie très difficile, critique même. Il parle de fondements qui sont détruits—il ne nous dit pas quels sont ces fondements—mais nous pouvons appliquer ces principes à nos jours. Nous vivons dans un siècle dont les fondements mêmes sont renversés aussi bien les fondements politiques, moraux, religieux, que les fondements de nombreuses nations. David vivait dans des jours de grande insécurité, et, ainsi, il a reçu quelques conseils.
Dans le verset 1, on lui conseille de fuir, mais il avait une réponse toute prête pour ceux qui le conseillaient. Il dit: «Dans le Seigneur, je place ma confiance «Comment pouvez-vous me dire: «Fuis dans vos montagnes, comme un oiseau?»
Vous voyez, David n’avait pas peur.
Au verset 3, c’est une question qui lui est posée: «Quand les fondements sont renversés, «Le juste, que ferait-il?»
Cette question peut encore être posée aujourd’hui. Que pouvons-nous faire, vous et moi, dans ces jours de crise mondiale? L’avenir de notre monde connaîtra d’autres crises encore, ce monde ne retrouvera plus un temps de réelle paix jusqu’à ce que Jésus-Christ revienne. Mais, en attendant, que doit faire le juste? Il doit faire comme David, qui dit:
«Dans le Seigneur, je place ma confiance»! et c’est là le commencement de notre message.
David avait une réelle confiance en Dieu. Maintenant, il faut que je vous dise ceci: la foi (ou la confiance) n’est pas une question d’émotion. La foi et la confiance ne sont jamais aveugles. La vraie foi a un fondement.
Quel était le fondement de la foi de David? Qu’est-ce qui le rendait capable de dire: «Je ne fuirai pas, je demeurerai là où Dieu m’a placé»? Qu’est-ce qui l’a rendu capable de dire: «C’est dans le Seigneur que je mets ma confiance»?
Avant de venir en France, ‘j’ai reçu quelques conseils aux Etats-Unis. Entre autre celui-ci:
On m’a conseillé de ne pas venir en Europe. On m’a dit: «Comment, vous allez en Europe cette année? Ne savez-vous pas que la guerre peut éclater à cause de la situation de Berlin? Voulez-vous vous trouver au milieu d’une guerre en Europe? Nous vous conseillons de rester de ce côté de l’Atlantique».
Mais je leur ai répondu: «Non, je vais en Europe, je n’ai nullement peur!»
Savez-vous pourquoi? C’est parce que j’avais reçu une parole de Dieu. Je l’avais reçue, il y a une année, lorsque j’étais en France. J’ai entendu une parole de Dieu dans l’hôtel même où je suis descendu actuellement. Et je savais que Dieu voulait que je revienne en France. J’en ai conclu qu’à cette époque, Dieu savait tout concernant la situation à venir. Et j’ai décidé que rien ne m’arrêterait.
Pourquoi David dit-il: «Dans le Seigneur, je mets ma confiance»?
C’est parce qu’il avait reçu une parole de Dieu. Lorsque nous entendons Dieu parler, notre foi est vivifiée, régénérée. Qu’est-ce que David a entendu?
Mes amis, il est tellement important que nous entendions la voix de Dieu, qu’il nous parle par son Esprit Saint, ou que Dieu nous parle au travers de sa parole écrite! Vous et moi, avons besoin d’entendre Dieu parler, aux jours où les fondations des nations sont ébranlées.
Qu’est-ce qui a donné à David sa confiance? David a vu quelque chose. Je ne veux pas dire qu’il a eu une vision avec ses yeux; je veux dire que David a compris quelque chose à l’égard de Dieu. Et ce qu’il a compris et réalisé, nous le voyons dans le 4 {e} verset. Il dira:
«L’Eternel est dans son saint temple «L’Eternel a son trône dans les cieux» Alléluia!
Oui, David a vu quelque chose. Il a vu les trônes des hommes, et il réalisait que les trônes, les pouvoirs des hommes étaient ébranlés; il voyait qu’ils étaient dans l’insécurité. Mais il a vu non seulement le trône des hommes, il a vu: le Trône de Dieu.
Il dit: «Fuir, moi? c’est moi qui devrais courir au loin, alors que j’aperçois un trône dans les cieux et que ce trône est un trône occupé? Dans le Seigneur, je mets ma confiance!»
Regardons un peu ce trône de Dieu. David l’a vu et il l’a vu occupé. Bien sûr, ce trône implique le gouvernement, la puissance de Dieu.
Est-ce que vous voyez le trône de Dieu? ce que David dit? Il dit: «Le trône de Dieu est dans les cieux». Le trône de Dieu n’est pas dans une ville, dans une cité importante sur cette terre, il se trouve dans les cieux.
Qu’est-ce que cela veut dire?
Cela veut dire que le trône de Dieu est loin des hommes et qu’ils ne peuvent mettre leurs mains dessus—Alléluia! Comprenez-vous? Les hommes ne peuvent pas parvenir jusqu’à ce trône, ils ne peuvent le toucher. Aucun homme ne pourra jamais inventer un instrument de guerre assez puissant pour l’atteindre.
Personne ne pourra jamais renverser le règne de Dieu. Les mains des hommes ne pourront jamais l’atteindre pour le briser sur la terre. C’est pour cela que David n’avait aucune crainte. Il voyait ce trône loin de la portée humaine, Il dira «Le Seigneur est dans son Saint Temple, et ce trône est occupé».
Parfois, les trônes des hommes ne sont pas occupés, parfois les gouvernements terrestres sont renversés et il n’y a plus personne qui gouverne. Celui qui gouvernait est décédé, où il a été «limogé» et le trône est vacant. Le trône de Dieu n’est jamais vacant. Notre Dieu est sur le trône jour et nuit. C’est pour cette raison que David dit: «Je n’ai pas peur—je ne veux pas fuir pour me trouver en sécurité, Dans le Seigneur, je mets ma confiance!»
Dans un autre psaume, David dira: «son royaume, son règne s’étend sur tous les royaumes».
Voyez-vous ce que David a réalisé? Il voyait l’activité du règne de Dieu; il voyait Dieu qui régnait. Mes amis, Dieu règne actuellement, ce matin même. Dieu gouverne jour et nuit, et David dira ceci: «Son royaume, son règne est sur toutes choses». Que voulait-il dire?—Il voulait dire que le règne de Dieu était un règne qui s’étendait sur tous les royaumes terrestres. Il n’y a pas un royaume terrestre, il n’y a pas un gouvernement terrestre, aussi fort puisse-t-il être, sur lequel Dieu n’exerce son autorité.
Le royaume de notre Dieu gouverne et règne au-dessus de tous les royaumes terrestres. C’est pour cela que vous et moi ne devons pas avoir peur.
Je vais dans de nombreux pays, de toutes sortes. Dans certains de ces pays, je me trouve dans des révolutions; dans d’autres, il y a la guerre. Mais lorsque j’ai la direction de Dieu, j’y vais néanmoins. Pourquoi?—Parce que mon Dieu règne sur tous les royaumes!
L’été passé, je me suis trouvé dans un pays où je fus obligé de regarder dans le canon d’une mitraillette et l’homme avait son doigt sur la gâchette, mais je savais que mon Dieu régnait au-dessus de tout? Je suis heureux que nous soyons sous son règne.
Et c’est pour cette raison que David avait tant de confiance.
Il a vu aussi autre chose. Il a réalisé la puissance du règne de Dieu. Voici ce qu’il dira dans un psaume:
«Il élève un roi et il abaisse un autre roi»
Il voyait qu’il n’y avait pas un seul souverain sur la terre qui puisse atteindre le gouvernement de Dieu. Quel Dieu merveilleux nous avons! Il sait comment élever, il sait comment abaisser. C’est pour cela que David dit: Pourquoi fuirai-je? Pourquoi aurai-je crainte? Dans le Seigneur, je mets ma confiance!»
Je voudrais vous conduire un instant au Ps 2. Voici ce qu’il est dit au verset 4:
«Celui qui siège dans les cieux rit» {Ps 2:4}
Le Ps 2 concerne les temps de la fin. Il décrit les conditions qui seront juste avant le retour du Seigneur. Lorsque les nations se soulèveront contre Dieu, lorsqu’elles voudront se débarrasser du Christ de Dieu, il nous est dit qu’alors, celui qui est assis dans les cieux rira.
Regardez cette phrase: David a vu Dieu assis sur son trône, et cela, c’est une parole très significative. Souvenez-vous que, dans ce psaume, les hommes sont en rébellion contre Dieu; c’est une époque de grande confusion politique sur la terre, c’est la guerre, néanmoins, David aperçoit Dieu assis.
C’est-à-dire que dans les moments de grandes crises mondiales, Dieu ne s’excite pas, il ne se lève même pas; il reste tranquille. Dieu ne veut pas être dérangé. Il y a des personnes qui sont tellement perplexes dans ces cas là: moi, je ne me dérange jamais. Savez-vous pourquoi?—Parce que, Dieu, lui, n’est pas inquiet. Si Dieu ne s’énerve pas, pourquoi devrais-je, moi, m’énerver?
Dieu ne se lève même pas de son trône. Pourquoi? Parce qu’il a toutes choses sous son contrôle, et il est dit que Dieu rit!
Si Dieu rit, pourquoi devrais-je pleurer?
Mais pourquoi Dieu rit-il? Parce qu’il est absolument et complètement en repos. Il considère avec dédain la situation du monde. Il sait que l’homme ne réussira jamais dans sa rébellion contre Dieu. Voilà ce qu’il réalisait, et alors, il dira ceci:
«C’est moi qui ai établi mon roi sur Sion, ma montagne sainte».
C’est Dieu qui parle au travers de David, il dit: «malgré les rebellions des hommes contre Dieu, malgré tout ce que font les hommes sur la terre, j’ai établi mon roi sur ma sainte montagne». En d’autres mots, Dieu va donner à son Fils le règne, le gouvernement de notre monde. David avait foi, confiance en Dieu parce qu’il voyait la confiance même de Dieu. Il voyait la victoire du trône de Dieu. Peu importe ce que font les hommes. Le jour viendra où Dieu rendra son Christ et l’établira sur le gouvernement de notre monde, et il régnera sur cette terre durant mille ans.
Dieu était ainsi confiant. C’est pour cela que David était confiant, c’est pour cette raison que vous et moi devons l’être de nos jours, et dire avec David:
«Dans le Seigneur, je mets ma confiance»
Regardons un autre verset: Dieu fait quelque chose à votre égard, à mon égard. Il est écrit au verset 4:
«Ses yeux regardent, ses paupières sondent les fils de l’homme».
Que veut dire David?
Dieu regarde ses enfants dans les jours de crise mondiale. David dit: «Il nous éprouve, il nous scrute avec ses paupières» ce qui veut dire que Dieu nous scrute, vous et moi. Il nous regarde de très près, pourquoi?—parce qu’il veut regarder et voir de quelle façon nous réagissons dans nos jours de crises. Il vous regarde, Il me regarde...et Il se dit: Voyons comment mon peuple réagit—Sera-t-il déçu et ne croira-t-il plus dans mon règne? Les hommes auront-ils peur et se plaindront-ils? Renieront-ils la foi dans ma parole?»
Il nous regarde tous, et veut voir comment nous réagissons dans l’épreuve—Nous espérons qu’il ne sera pas déçu!
Savez-vous ce qu’il veut que nous voyions? Savez-vous ce qu’il cherche dans nos coeurs?
Il veut savoir si nous voyons son trône, si nous le voyons assis sur ce trône, si nous croyons dans l’intégrité de ce trône, si nous croyons en sa puissance, si nous croyons dans la sécurité de son trône, si nous croyons dans la victoire de son trône...
Et si nous croyons dans le gouvernement éternel de ce trône, si nous croyons en Lui qui est assis sur le trône, si nous parlons comme si nous le croyons, disons avec David des temps anciens: Dans le Seigneur, je place ma confiance
W.H. BEUTTLER
2 LE RETOUR DU SEIGNEUR
Nous lirons dans la seconde Epitre de Pierre au chapitre 3, versets 3 à 11. {2Pi 3:3-11}
Je vous ai parlé du règne de Dieu, nous parlerons maintenant d’un sujet qui s’y rapporte; j’aimerais vous entretenir du retour du Seigneur Jésus, et tout particulièrement du genre d’hommes que le Seigneur va enlever.
Dans le texte que nous venons de lire, il est fait mention de quelle sorte d’hommes nous devons être. Nous n’avons pas le temps d’entrer dans les bases doctrinales concernant le retour du Seigneur, mais nous allons parler ensemble de ceux qui seront enlevés lorsque le Seigneur reviendra. Un jour, Il va revenir et enlever son peuple auprès de lui. Je n’en sais pas l’heure. Le temps et l’heure du retour ne sont pas ce qu’il y a de plus important. Ce qui est important à savoir, c’est le fait que Jésus va revenir, et ce qui est très important aussi, c’est que nous devons être prêts à le rencontrer. Bien des signes, dans le monde actuel montrent que nous avançons vers le retour du Seigneur.
Quel genre d’hommes et de femmes devons-nous être pour être enlevés? Moi-même, je désire être réellement prêt pour ce jour.
Nous allons méditer sur un certain personnage de l’Ecriture. Il représente le type de ceux pour lesquels le Seigneur va revenir, il y aura en effet des hommes et des femmes qui seront enlevés vers le Seigneur, sans connaître ni voir la mort, et cela est l’enseignement très clair et précis de l’apôtre Paul. Mais dans l’Ancien Testament, nous avons un homme que l’Eternel a enlevé sans qu’il connût la mort. De nombreux théologiens ont considéré cet homme comme le type des croyants qui seront enlevés. Cet homme est pour nous un exemple magnifique. Nous voyons en lui quel genre d’hommes et de femmes le Seigneur cherche et désire actuellement.
Nous allons nous intéresser à cet homme. Pour cela, nous lirons dans le livre de
Nous allons voir en Hénoc l’homme que Dieu désirera et cherchera lors de l’enlèvement. Nous serions tous bien conseillés de copier nos vies à l’image de la vie d’Hénoc.
Dans ce passage, nous avons les premières paroles en ce qui concerne Hénoc. Il nous est dit qu’Hénoc marcha avec Dieu. Ce fut le seul homme de l’époque que Dieu enleva sans qu’il connût la mort. Hénoc était entouré d’hommes méchants qui accomplissaient des oeuvres mauvaises, et il nous est dit qu’au milieu d’eux, Hénoc marcha avec Dieu.
Ainsi, Dieu cherche des hommes, des femmes qui marchent avec lui. Mes amis, il est très possible de marcher avec Dieu. Dieu est une personne réelle.
J’aimerais vous montrer trois choses, et ces trois choses concernent notre marche avec Dieu. S’il vous est possible de les comprendre et de les appliquer dans votre propre vie, elles transformeront votre avenir.
Il y a trois façons différentes de marcher avec Dieu.
Premièrement, j’aimerais mentionner le roi Ezéchias. De lui, il nous est dit qu’il suivait Dieu, qu’il marchait derrière Dieu. Nous pouvons marcher après Dieu, ce qui veut dire que nous permettons à Dieu de prendre la direction de notre vie. Il y a beaucoup de chrétiens qui marchent et qui vont là où ils veulent; ils font comme ils veulent, mais le roi Ezéchias marchait après Dieu quant à sa vie, et cela est beaucoup que de laisser Dieu prendre l’initiative de nos vies.
Il y a une marche en suivant Dieu, c’est la marche de l’obéissance.
Dieu cherche des hommes et des femmes obéissants.
Puis, nous avons un autre passage qui concerne Abraham, et Dieu lui a dit ces paroles:
«Marche devant moi et sois parfait»
Ainsi, lui, Abraham, il marchait devant Dieu; autrement dit, il marchait sous le regard de Dieu.
Je voyage tout autour du monde; je rentre dans toutes sortes de
pays et je rencontre diverses situations. Il y a mille et une façons de faire
un faux pas si je le voulais. Il y a toutes sortes de possibilités; car nous
vivons dans un monde très méchant, mais il y a une chose dont je me rappelle
toujours, c’est qu’il y a sur moi le regard du Seigneur, et je dois marcher
devant sa face. Je pénètre dans des villes ou des cités où personne ne me
connaît; je pourrais tout faire et ne pas être vu, mais d’une part, je ne
voudrais pas faire le mal et, d’autre part, il y a là les yeux de Dieu. Il nous
demande de marcher devant lui, c’est la marche de
Ce qui veut dire que nous réglerons nos pas de sorte qu’ils soient justes, et que nous allons marcher dans les voies de Dieu, peu importe qu’on nous voie ou qu’on ne nous voie pas, parce qu’il y a un Dieu devant la face duquel nous marchons. Dieu cherche des hommes avec une marche sanctifiée Hénoc était un de ceux qui marchaient avec Dieu; c’est la marche de communion lorsque deux marchent ensemble.
Hénoc marchait ainsi avec Dieu, il marchait aussi devant Dieu; il marchait aussi derrière, et le jour est arrivé où Dieu l’a enlevé.
Ce sont de tels hommes que Jésus cherche et moi je désire être dans ce groupe d’hommes, et vous?
Hénoc marchait avec Dieu dans une génération excessivement méchante, et apparemment, il semble qu’Hénoc a marché avec Dieu absolument seul. Il ne nous est rien dit en ce qui concerne Madame Hénoc... il y a tout lieu de penser qu’elle fut laissée derrière. Seul Hénoc fut enlevé par le Seigneur. Bien que nous n’en soyons pas absolument certain, tout laisse supposer que la famille d’Hénoc n’était pas avec lui. Certaines de vos familles ne sont pas avec vous... et certains de vos époux ne sont pas d’accord avec votre foi...certaines de vos épouses non plus. Personne, peut-être, dans votre famille ne croit au Seigneur Jésus...Tout le monde est contre vous. Mais, souvenez-vous de ceci: tout le monde était contre Hénoc, néanmoins, il a marché avec Dieu, et il a fait cela plus de 300 ans. 300 ans, c’est un long temps! Je n’ai pas l’impression que je vivrai aussi longtemps—certains d’entre nous ont bien assez avec 70 ans! Mais, lui, il fut fidèle à Dieu plus de 300 ans, et cela, absolument tout seul avec Dieu. Ce n’est pas étonnant que le Seigneur l’ait enlevé sans connaître la mort. Mais l’Ecriture nous dit encore autre chose concernant Hénoc.
Nous allons lire dans l’Epître de Jude, verset 14. {Jude 1:14}
Hénoc prophétisait. Evidemment, je ne vous suggère pas qu’il faut absolument que nous prophétisions pour rencontrer le Seigneur; ce serait une position doctrinale très fausse. Au fait, je dirai ceci: il y a des gens qui auront prophétisé et qui seront néanmoins rejetés. La prophétie en elle seule n’est pas une preuve que nous soyons agréés par Dieu.
Toutefois, Hénoc prophétisait et il nous est dit ceci à son sujet: Hénoc servait Dieu. Il n’a pas gaspillé sa vie en servant les choses matérielles. Pendant qu’il vivait, il faisait quelque chose pour Dieu. Je n’aimerais pas vous parler ici du don de la prophétie; ce serait un excellent sujet, mais voici ce que j’aimerais dire: si Hénoc prophétisait, c’est qu’il entendait quelque chose de la part de Dieu. Prophétiser veut dire: devenir la bouche de Dieu, prophétiser veut dire que nous entendons de la part de Dieu; ce fut le cas pour Hénoc, et nous pouvons en conclure qu’il était en contact avec Dieu.
Mes amis, combien nous avons besoin d’entendre la voix de Dieu! Il y a des chrétiens qui semblent ne jamais entendre Dieu, mais Dieu aime parler à ses enfants. Je sais qu’il parle de diverses manières et durant cette semaine, nous allons étudier ensemble de quelles façons Dieu parle.
Quel genre d’homme Dieu a-t-il enlevé dans la personne d’Hénoc? Il a enlevé une personne qui savait entendre la voix de Dieu. Il a enlevé un homme qui était en contact avec Dieu. Vous souvenez-vous de ce que Jésus dit dans les Evangiles? Il dira: de deux femmes qui moudront ensemble, l’une restera, et l’autre sera enlevée. Jésus parle là de son retour et de l’enlèvement de l’Eglise.
Ce passage ramène toujours ma pensée aux Indes; il y a deux ans, je suis allé aux Indes prêcher l’Evangile, et un matin, on m’a conduit dans une maison indienne. Là, j’ai vu deux femmes assises par terre; elles étaient en train de moudre à la meule. Elles avaient deux pierres de cette largeur de diamètre, et dans un coin de la pierre, il y avait un morceau de bois. Toutes deux, ensemble, elles tournaient cette pierre; elles étaient occupées à moudre le blé pour faire la farine et ensuite, cuire le pain. La farine sortait par le côté; toutes deux, elles avaient les mains ainsi unies. C’est de cette scène et de ce geste que parle Jésus. C’était deux femmes, elles faisaient le même travail, au même moment, et soudain, l’une a disparu...Il devait y avoir une différence dans leur vie: l’une était prête, l’autre ne l’était pas.
Il en sera de même lorsque le Seigneur reviendra!
Toute une famille sera rassemblée autour d’une table pour le dîner. Soudain, deux membres de cette famille disparaissent, et les autres restent assis. Que s’est-il passé? Les deux personnes ont été enlevées et les autres ont été laissées.
Mes amis, ceci n’est pas quelque chose de fantastique. C’est l’enseignement même de Jésus-Christ. Lorsqu’il reviendra certaines personnes seront enlevées alors que les autres resteront. Qu’est-ce qui fera la différence entre ces deux groupes? heurs rapports per sonnels avec Dieu. Certains sont prêts, d’autres ne le sont pas.
Hénoc était en contact avec Dieu, et soudain, Dieu l’a enlevé.
Voyons ensemble dans le livre des Hébreux, au chapitre 11 et au verset 5. {Heb 11:5}
Plusieurs choses sont dites là au sujet d’Hénoc. Voilà la personne que Dieu cherche. Nous voyons d’abord qu’Hénoc avait la foi; il avait la foi dans le règne, dans la puissance de Dieu. Il avait foi dans la personne, dans le caractère de Dieu. Il avait foi dans la parole de Dieu. Hénoc croyait ce que Dieu avait dit. Que lui avait-il dit? Dieu lui avait dit: «Voici le Seigneur revient avec ses saintes myriades»—et Hénoc l’a cru.
Est-ce que vous le croyez que le Seigneur va revenir avec ses saints? Moi, je le crois.
Hénoc croyait Dieu; il croyait ce que Dieu avait dit concernant la venue de son Fils. Jésus dit:
«Lorsque le fils de l’homme va revenir, trouvera-t-il la foi sur la terre?»
Le Seigneur cherche un peuple d’hommes et de femmes qui croient en Lui, et c’est par le moyen de la foi qu’Hénoc fut enlevé. Remarquez qu’il est encore dit ceci: «et ne fut plus trouvé».
Qu’est-ce que cela veut dire?
Cela veut dire qu’on l’a cherché, personne ne l’avait vu partir. Il n’était plus là! Madame Hénoc a dû dire: «Où est mon mari?—Hénoc!—Hénoc! Où es-tu? Le déjeuner est prêt! Pourquoi ne réponds-tu pas?» Comment pouvait-il répondre? Il était parti! Et alors, elle a commencé à le chercher: «Hénoc!—Hénoc!» Il n’y avait plus d’Hénoc...Il est dit qu’on ne le trouva plus. Peut-être, Madame Hénoc a-t-elle fait un rapport à la police: «Quelqu’un a-t-il vu mon mari? Je n’en ai qu’un mari! Où est-il?» La police l’aura cherché, on l’aura cherché dans toute la ville...Plus d’Hénoc, il était perdu...
Mes amis, cela va se répéter. Un jour viendra où des hommes chercheront certains hommes. J’espère que c’est vous qu’on cherchera, et j’espère que l’on me cherchera aussi! Je veux qu’ils disent: «Mais où est le frère Beuttler Tout à coup, on ne sait plus où il est. Est-il parti en France? Non, non, il n’est pas en France.—Où est-il parti?—Mais nous ne le savons pas!—D’autres personnes aussi sont parties, des quantités de personnes ont disparu. Quelque chose d’étrange est arrivé! Le Seigneur est revenu!
Mes amis, si
Hénoc ne fut plus parce que le Seigneur l’avait pris...
Remarquez encore autre chose le concernant.
Avant son enlèvement, il avait reçu de la part de Dieu ce témoignage d’avoir été agréable à Dieu. Hénoc avait un témoi gnage. Je crois que lorsqu’Hénoc rendait son témoignage, il avait quelque chose à dire; sa vie elle-même était un témoignage. Disons-le de cette facon-ci.
Présumons qu’Hénoc est allé faire des courses dans un magasin. Il a payé ce qu’il achetait, mais le commerçant lui a rendu plus d’argent qu’il n’aurait dû. Il a fait une erreur. En rentrant chez lui, Hénoc a fait ses comptes: Oh! dit-il, l’épicier m’a trop rendu».—Hénoc n’a pas dit ce que disent certains chrétiens (bien sûr, je ne veux pas dire des chrétiens de France, mais des chrétiens d’ailleurs...): «Alléluia». Le Seigneur m’a donné plus d’argent que je devrais en avoir. Ce que le Seigneur est bon! (on ne ferait jamais cela en France!)
Hénoc marchait avec Dieu. «Oh! dit-il j’ai trop d’argent, il faut que je retourne le rendre au commerçant»—Il lui dit: «vous m’avez trop rendu d’argent, tout à l’heure, je vous le rapporte».
Voilà ce qu’a fait Hénoc parce qu’il marchait avec Dieu.
Alors Hénoc a quitté le magasin et le commerçant va vers sa femme et lui dit: «Sais-tu ce qui m’est arrivé ce matin? J’ai donné trop d’argent à Hénoc et il est revenu au magasin me le rapporter! Quel genre d’homme est-il? car d’habitude, les gens ne font pas ainsi.» Alors l’épouse répond: «Lui, c’est un chré tien!»
Maintenant, ne me reprenez pas pour me dire qu’il n’y avait pas de chrétiens en ces jours-là. Je le sais. Mais apprenez la leçon! Ils diront: «Quel genre de religion a-t-il?—Ah! mais c’est un de ces Pentecôtistes! voilà le genre d’Eglise à laquelle nous désirons aller.»
Hénoc avait un bon témoignage. Les gens le connaissaient parce qu’il faisait ce qui était bien. Ils savaient que c’était un homme qui ne disait que la vérité; ils savaient qu’ils pouvaient compter sur sa parole, qu’il payait toujours ce qu’il devait—ils savaient qu’il ne serait jamais malhonnête, qu’il ne mentirait jamais—// avait un témoignage. Il était un témoignage, et les gens le connaissaient comme un homme de Dieu parce qu’il avait reçu ce témoignage qu’il avait fait plaisir à Dieu.
Quel genre d’hommes Dieu cherche-t-il? Il cherche des hommes qui font plaisir à Dieu, des hommes et des femmes qui marchent avec Dieu.
Voyons ensemble un autre passage de l’Ecriture, toujours dans Hébreux, chapitre 11, versets 13 et 14. {Heb 11:13,14}
Hénoc eut la foi jusqu’au bout, comme les autres saints dont il est question. Il eut la foi jusqu’à ce que le Seigneur l’ait enlevé. Il nous est dit que ces hommes-là étaient assurés des promesses divines, et ils les ont saisies par la foi. Hénoc était parmi ceux qui ont saisi la parole de Dieu et avec eux, il a confessé qu’il était un pèlerin, un étranger, et cela, mes amis, veut dire. Hénoc était parmi ceux qui cherchaient une patrie, il réalisait qu’il ne faisait que traverser ce monde.
Je ne connais pas grand chose concernant
Ils ont leurs splendides foyers, ils ont leurs voitures (je vois que vous en avez aussi, maintenant!). Ils ont tant de confort que vous pensez qu’ils s’attendent à vivre éternellement ici-bas. Ils sont tellement attachés aux choses du monde!
Dieu peut nous donner des bénédictions matérielles pour que nous en jouissions, mais il ne veut pas que nous soyons liés aux choses de la terre. Il veut que—comme Hénoc—nous mettions notre espérance dans la cité éternelle. Hénoc confessait qu’il n’était qu’un étranger, un pèlerin, et dans ce temps-là les hommes vivaient beaucoup plus longtemps qu’aujourd’hui. Il disait: «je n’appartiens pas à cette terre, je ne fais que la traverser. Je cherche une cité qui sera ma demeure éternelle».
Mes amis, Hénoc était détaché du monde; il était attaché à Dieu et, ainsi, un jour, le Seigneur a pu l’enlever...
Jésus va venir, un jour, chercher son peuple. Quel genre de personnes va-t-il chercher?—des hommes et des femmes qui ser vent Dieu, qui ont soif de Dieu—des hommes et des femmes qui marchent avec Dieu, qui sont convaincus des promesses de Dieu et qui ne sont pas liés à cette terre. Il cherchera des hommes qui sont attachés à Dieu. Il va venir pour ceux qui l’attendent...et il vient!
Je veux avoir confiance que vous tous serez de ce nombre.
W.H. BEUTTLER
3 L’APPEL DE JOSEPH
Dieu a mis sur mon coeur ce besoin de vous parler de l’appel de Joseph. C’est un sujet assez difficile à présenter, mais nous avons le temps suffisant, et j’aimerais que vous m’écoutiez avec une attention soutenue.
Il y a dans la vie de Joseph un très grand sujet, et nous pouvons très certainement trouver un grand bénéfice quant à l’application de cette vie à notre propre vie. Nous ne sommes pas ici seulement pour nous réunir, pour assister à une réunion. Nous sommes ici afin d’apprendre quelque chose de Dieu, afin d’étudier la parole de Dieu. Nous sommes ici pour être édifiés par Dieu.
Permettez-moi tout d’abord de vous donner notre but. Notre leçon aura deux applications différentes: l’une concerne tout le monde; l’autre est spéciale pour les prédicateurs. Je soulignerai d’abord l’application générale.
Dieu a un but, un plan pour ses enfants. Un jour, le Seigneur Jésus va revenir sur cette terre pour y régner durant mille ans.
Savez-vous que nous devons régner avec Jésus-Christ? Le croyez-vous? Il régnera sur ce monde avec son peuple.
Il faut que je revienne à ma phrase du début. Nous ne sommes pas uniquement sauvés afin d’aller au ciel. Dieu a, pour nous, d’autres buts que celui-là. L’un de ses buts est de nous rendre semblables à son Fils; l’autre, c’est de nous rendre capables, de nous qualifier afin que nous puissions régner avec son Fils. Et voilà ce qui nous conduit vers l’application générale de notre leçon. Son but, son plan, c’est que nous régnions avec son Fils durant mille ans; il faut pour cela que nous soyons qualifiés, et afin d’être qualifiés, il faut que Dieu nous prépare.
Notre leçon sur la vie de Joseph nous fera voir de quelle façon Dieu prépare un homme afin qu’il puisse régner avec Jésus-Christ.
Aimeriez-vous être préparés? Voudriez-vous être qualifiés pour ce règne? Vous le pouvez mais cela demande une préparation difficile. Tous les croyants ne régneront pas avec lui, mais seulement ceux qui seront qualifiés. Le livre de l’Apocalypse nous dit qu’en fait, ce règne sera pour «ceux qui auront vaincu», et l’Apôtre Paul a écrit:
«Si nous souffrons avec Lui, nous régnerons avec Lui»
Il y a donc une condition, des qualifications nécessaires. Voilà l’application générale de notre leçon.
Voici la seconde application pour ceux qui sont dans le ministère. Nos ministères seront rendus semblables, au royaume. Dieu donne à certaines personnes un royaume, un ministère. Et pour cela, il y a aussi quelques qualifications nécessaires, indispensables. Nous allons parler de ces qualifications.
Comme je vous l’ai dit précédemment, il faut que vous prêtiez bien attention. C’est une leçon excessivement difficile à apporter à cause de sa particularité, et de ce fait, également difficile à comprendre et à recevoir. Mais avec une bonne attention et le secours du Saint-Esprit, nous y parviendrons.
Que pouvons-nous apprendre de la vie de Joseph?
Avant de commencer, il faut que je fasse quelques applications
générales. En parlant de Joseph, nous parlerons d’un homme qui a été envoyé par Dieu. Vous savez que
c’est une chose magnifique que d’être envoyé par Dieu, et nous verrons tout ce
que cela implique. Nous voyons aussi que Joseph était accompagné par Dieu. Nous lisons dans le livre de
Joseph a traversé de grandes difficultés.—Ne traversez-vous pas, vous aussi, des temps difficiles? Mais Dieu était avec Joseph dans ses difficultés, et alors nous découvrons que Joseph fut un homme qui a été éprouvé par Dieu.
Nous parlons d’un jeune homme qui n’a que 17 ans, et nous allons voir Dieu à l’oeuvre; nous allons voir de quelle façon Dieu fait un homme, de quelle manière Il le qualifie pour le trône. Nous allons découvrir ensemble, comment Dieu fait un serviteur d’un garçon de 17 ans. Nous voulons voir comment Il moule un homme, comment il forge, comment il s’en fait un instrument. C’est un processus difficile, terrible.
Nous allons donc voir Dieu agir dans la vie de Joseph; nous voyons aussi Dieu à l’oeuvre dans vos vies et dans ma vie...
Joseph a été éprouvé par Dieu, il a été affligé par Dieu. Pourquoi? Parce que Dieu voulait faire de Joseph un homme; il voulait en faire un gouverneur; il voulait faire de Joseph un homme sage, et cela, c’est un grand travail. Joseph fut un homme qui a été forgé par Dieu.
Mes amis, combien Dieu a besoin d’hommes et de femmes faits, formés et forgés par Lui! Et c’est quelque chose que d’être ainsi formé, de passer au travers des écoles de Dieu! L’an passé, à Rouen, pendant toute une semaine, je vous ai parlé de l’Ecole de Dieu. Joseph a assisté à l’école de Dieu. Dieu voulait faire de lui un gouverneur, mais avant, Il a dû travailler dans le coeur et la vie de Joseph.
Il y a beaucoup de personnes qui aspirent à une charge dans l’Eglise; il y en a qui désirent être prédicateurs de grandes Eglises. C’est beau d’avoir un grand désir, mais sommes-nous prêts à payer le prix? Sommes-nous tous d’accord qu’il nous faut être qualifiés, formés par Dieu pour en être rendus capables?
Vous savez tous que je voyage autour du monde entier pour le Seigneur. Cet été, je vais voyager plus de 35 000 km pour Lui. Une année, un jeune homme m’a écrit. Il m’a dit: «Cher frère Monsieur Beuttler, je suis très inspiré par vos voyages, que vous faites pour le Seigneur, et je me demande si vous ne pourriez pas me prendre avec vous. Je n’ai pas de ministère, je n’ai pas d’argent-j’ai une famille-je ne sais absolument rien concernant le ministère mais j’ai reçu le don de voyager». C’était la seule qualification qu’il possédait pour m’accompagner! Vous pensez bien que je ne l’ai pas pris avec moi. Il m’aurait encombré! Je lui ai quand même répondu parce qu’il me paraissait vraiment sincère. Ce jeune homme n’avait aucune idée des années d’école et d’enseignement que cela nécessitait, aucune idée du prix de vie abandonnée, consacrée que cela coûtait. Si je vous disais, mes amis, tout ce que Dieu m’a demandé et le prix que j’ai eu à payer—ce que personne ne connaît et ne connaîtra jamais—vous trembleriez sur vos chaises. Vous me diriez: «Comment avez-vous pu faire une chose pareille!» J’ai dit Oui à Dieu, là où dix mille ont dit Non. Il y a un prix à payer pour le ministère...
Joseph a reçu de Dieu un grand ministère, et il a payé un énorme prix. Il a persévéré avec Dieu, mais- tout d’abord, Dieu a dû le moudre. Nous allons voir maintenant comment Dieu l’a fait.
Nous lirons dans le livre de
Dans ce passage, nous voyons le plan et le but de Dieu pour Joseph, mais ce fut un long chemin avant que Joseph y parvienne.
Supposons que Dieu vous offre, aujourd’hui, la position qui fut offerte à Joseph. On dira: «Alléluia! moi, je veux bien monter sur un char; je serais bien content, moi aussi, de revêtir des habits de fin lin, d’avoir un anneau au doigt, une belle chaîne en or autour du cou. Je serais heureux de voir les hommes se courber devant moi. Oh oui! j’aimerais voir tout le peuple venir vers moi pour me demander des permissions, des droits. J’aimerais bien être à côté du roi, être son bras droit». Si vous posiez cette question à une foule de gens, combien aimeraient une telle position! Vous auriez beaucoup de mains qui se lèveraient, mais combien seraient disposés à payer le prix? Combien de personnes seraient capables de passer par l’école que cela demande?
Voilà le but que Dieu avait préparé pour un garçon de 17 ans. Il a
été appelé par Dieu pour cette oeuvre, mais Dieu ne prend pas simplement un
homme de quelque part pour, soudainement, le mettre à une place de
souveraineté. Il ne lui donne pas immédiatement un royaume, une place de
ministre, une place d’autorité. Il commence à travailler en lui. C’est ce qu’il
a fait pour Joseph. Dieu commence son oeuvre dans ce jeune homme, et cela nous le
voyons dans le chapitre 37 de
Lisons donc au chapitre 37 les versets 1 à 11. {Ge 37:1-11}
C’est là le commencement d’un long chemin, le chemin qui devait conduire Joseph jusqu’au règne en Egypte. Voici ce jeune homme de 17 ans, le plus jeune d’un grand nombre de frères, le bien-aimé de son père, un simple garçon. Il n’avait aucune idée du plan que Dieu avait pour lui, jusqu’au jour où Dieu lui parla au travers d’un songe. Il ne sait vraiment pas ce que cela veut dire et, dans son innocence, il raconte le rêve qu’il a eu à son père et à ses frères. Il réalise peut-être qu’un jour, il sera dans une position de grande autorité, mais il ne sait pas comment il y parviendra. Dieu ne lui a pas révélé les différentes étapes qui lui seront nécessaires pour atteindre cette place. Et je crois que ce fut une excellente chose que Dieu ne les lui ait pas révélées.
Cela est aussi vrai dans nos vies; Dieu ne nous révèle pas toutes les choses qui nous attendent dans l’avenir, et c’est, je crois, une excellente chose.
Joseph a dû faire face à une seule crise à la fois. J’ai un peu de regrets pour ce jeune homme dans son innocence. Il a eu de la peine et des difficultés avec ses frères. Ils voyaient tous que son père l’aimait et ainsi, ils ne pouvaient dire de gentilles et aimables paroles à leur jeune frère. Et pour rendre les choses pire encore, il reçoit maintenant différents rêves. Son père et ses frères ont une idée de l’interprétation de ces rêves et ils lui disent: «Veux-tu dire que nous allons nous courber devant toi, toi qui est le plus jeune d’entre nous. Nous ne nous courberons jamais devant toi. Nous ne reconnaîtrons jamais ton autorité».—Mais ils ne comptaient pas avec Dieu. Le jour est venu où ils se sont courbés devant Joseph. (Oh! ce que Dieu est capable de faire par sa providence!) Ils l’ont haï d’autant plus qu’ils l’ont envié.
Permettez-moi de vous dire quelque chose, chers amis. Si vous voulez que le plan de Dieu soit accompli dans vos vies, si vous voulez la main de Dieu sur vous, si vous voulez que Dieu fasse quelque chose avec vous, dans votre vie, la première chose que vous rencontrerez, ce sera l’envie et la haine de vos frères il y aura là ceux qui se tourneront de suite contre vous. Je l’ai réalisé plusieurs fois dans ma vie. Vos frères et vos soeurs vous haïssent parce qu’ils vous envient. Savez-vous ce qu’on me dit aux Etats-Unis?
-Allez-vous voyager de nouveau?
-Oui, dis-je.
-N’avez-vous pas encore vu suffisamment de cette terre?
Tout ce que vous allez faire, c’est voir le paysage, voyager en touriste. C’est maintenant le moment de rester à la maison et de laisser quelqu’un d’autre partir à votre place.»
Eh bien! qu’ils s’en aillent, ce n’est pas moi qui les empêche de s’en aller! Le monde est grand, qu’ils s’en aillent. Mais personne ne part parce que personne n’est envoyé...
Je ne fais pas le touriste et pendant tout l’été, je travaille très dur. Je fais de mon mieux pour Dieu. Je n’emporte pas avec moi une caméra...je ne suis pas intéressé par les vues, les photos...Je suis intéressé d’entendre de la part de Dieu et je suis intéressé et réjoui de pouvoir partager sa Parole avec son peuple. Je trouve que c’est très difficile de quitter mon foyer. J’ai un foyer là-bas en Amérique, une famille, et si quelque chose arrive, la maladie ou l’épreuve, je ne puis leur être d’aucun secours. Ils sont abso- lument tout seuls aux Etats-Unis, et même s’ils meurent, je ne pourrai pas assister à leur enterrement. Cela n’est pas une chose facile et malgré cela, j’ai à faire face à la haine et à l’envie de quelques frères. Il y a des frères que je connais qui me donneraient plus volontiers une dose de poison pour rats qu’une offrande pour mes voyages. Je vous parle de quelques-uns de ces frères aux Etats-Unis. Pourquoi cela? Je ne leur ai absolument rien fait, je ne leur ai rien demandé. Pourquoi donc me haïssent-ils? C’est parce qu’ils m’envient!
Voulez-vous être employé par Dieu? Voulez-vous un règne, un royaume de la part de Dieu? Si oui, il faut que vous comptiez avec la haine et l’envie de ceux qui vous entourent. Ils ne sont pas d’accord de payer le prix pour eux-mêmes et ils essaieront de vous empêcher d’obtenir ce que Dieu a préparé pour vous. Mais Dieu est encore sur son trône! Ainsi ses frères ont commencé à agir à l’égard de Joseph. J’attire votre attention sur le verset 23 de ce chapitre 37. {Ge 37:23} Voyez-vous quelque chose? Gardons en vue le plan et le but de Dieu. Souvenez-vous du passage que nous avons lu tout au début. On a mis sur les épaules de Joseph la robe, la tunique royale, la robe de l’autorité, la robe de puissance. Tout le monde aimerait être revêtu de cette robe. Mais quel est le prix que Joseph doit payer avant d’obtenir cette robe? Voyez l’image. Ces frères ont vu Joseph arriver et ils ont parlé entre eux: «Le voilà qui arrive, le voilà, le rêveur! Voilà celui qui reçoit toutes ces révélations! Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans sa tête. Il croit qu’il va avoir, un jour, une place d’autorité; nous allons prendre soin de lui, tuons-le!». Mais un de ses frères dit: «Non, ne le tuez pas, faisons autre chose» et ainsi, ils ont dépouillé Joseph de sa tunique.
Voyez-vous encore quelque chose? Avant que nous obtenions la tunique de l’honneur, ils vont nous dépouiller, nous allons traverser la place du déshonneur; des personnes vont nous enlever notre réputation, des personnes parleront contre nous, elle diront du mal de nous. Avant que Dieu puisse vous donner, il doit vous dépouiller!
Mais rappelez-vous ceci: la parole de Dieu dit que Dieu était avec Joseph. Il est dit que Dieu a envoyé Joseph, Il était avec lui. lorsqu’on l’a dépouillé de sa tunique. Vous souviendrez-vous de cela? Lorsque vous traverserez le processus du dépouillement, allez-vous dire: «Je croyais que Dieu était avec moi». Mais oui, Il est avec vous. «Mais pourquoi Dieu permet-il que des personnes me dépouillent ainsi?» C’est afin que, plus tard, Il puisse. vous revêtir de la robe d’honneur. «Mais pourquoi doit-il le faire de cette façon?» C’est parce que nous ne pourrions pas. supporter ce vêtement d’honneur autrement.
Savez-vous de quelle façon Joseph à agi lorsqu’on l’a revêtu de ce vêtement d’honneur? Il ne fut pas rempli d’orgueil. Il y a une différence entre la croissance et l’enflure. Il y a des personnes qui s’enflent d’orgueil et elles ont l’impression qu’elles grandissent. Mais Dieu a formé Joseph, il ne se promenait pas comme ceci: «Me voici! me voici! j’arrive!»
Il faut que nous soyons d’abord dépouillés afin d’être capables de revêtir le vêtement d’honneur avec humilité.
Joseph n’était pas prêt pour le règne, pour le royaume de l’Egypte. Ce jeune homme aurait été tellement rempli d’orgueil qu’il aurait éclaté! Dieu fait un travail proprement, de sorte que lorsqu’il vous placera dans une situation de gouverneur, d’autorité, lorsque vous serez dans une place d’autorité, vous garderez une profonde humilité, parce que vous serez tout d’abord passé au travers du processus du dépouillement. Mes amis, ce n’est pas une école facile, mais c’est une école très fertile, très précieuse.
Dieu était avec Joseph lorsqu’on l’a dépouillé. Il l’envoyait vers le trône de l’Egypte.
Observez quelque chose. Je vous ai dit tout à l’heure que ses frères ont dit: «Le voilà qui arrive. Il croit qu’il va régner sur nous, mais nous allons immédiatement prendre bien soin de lui!» et ainsi, ils ont pris bien soin de lui.
Puis, Joseph fait un autre pas. Voici ce qui est arrivé. Au verset 24 du même chapitre 37, Joseph est jeté dans un puits. Ainsi donc, avant que Dieu puisse l’élever sur un trône, il a dû descendre dans un puits. {Ge 37:24}
Ils avaient dit: «Nous verrons bien ce qu’il adviendra de ses rêves, nous allons prendre bien soin de lui». Et ils l’ont mis en bas dans un puits.
Dieu était avec Joseph et remarquez ceci attentivement: ses frères ont essayé de l’empêcher d’arriver à l’accomplissement de ses rêves, ils l’ont jeté dans la citerne, mais en faisant cela, ils ont contribué à l’accomplissement du plan de Dieu dans la vie de Joseph. Voyez encore là l’oeuvre de la providence de Dieu. Avant que Joseph fut élevé à la place d’autorité, il a fallu qu’il descende dans le lieu d’humiliation. C’est là la façon dont Dieu travaille.
Je crois que je peux vous dire quelque chose. Il y a quelques années, aux Etats-Unis, nous avons connu dans notre Ecole biblique une grande visitation de Dieu. Les professeurs de la faculté m’ont demandé de prendre la direction de toutes les réunions durant ce réveil. Dieu m’y a aidé puissamment. Mais, un soir, j’ai fait une grave erreur, quelque chose s’est égaré dans la réunion, et au lieu d’attendre que Dieu m’aide à résoudre le problème, je suis allé de l’avant, sur ma propre initiative. Autrement dit, j’ai agi selon la chair, j’ai mis ma main sur la situation afin de la corriger, et immédiatement, la bénédiction de Dieu fut arrêtée. C’est moi qui ai tué la réunion en mettant ma main sur les choses de Dieu. Durant la nuit, le Seigneur m’a réveillé. Il a commencé à oeuvrer en moi et il m’a révélé de quelle façon j’avais commis une erreur, et alors, il m’a demandé quelque chose. Le Seigneur m’a demandé de me tenir debout dans l’Ecole, devant 200 étudiants et toute la faculté, et de faire une confession publique de l’erreur que j’avais faite dans la réunion. Et il me disait de demander aux étudiants et aux professeurs de me pardonner. Ce n’était pas là une chose facile, mais j’ai dit: «Seigneur, je le ferai, mais Seigneur, quand devrai-je le faire?» Le Seigneur m’a montré que je devrais le faire le dimanche suivant, durant le service de Sainte-Cène, avant qu’on fasse passer le pain. J’ai donc attendu jusqu’au dimanche; j’avais peur de faire cette confession. Je ne voulais pas traverser cette humiliation! Ce matin-là, pendant que la réunion se déroulait, j’étais assis dans l’auditoire. C’était un autre membre de l’Ecole qui avait pris la direction des réunions afin que je puisse me reposer, parce que Dieu m’avait réveillé tous les matins, à peu près à 2 h 30, de sorte que j’avais passé la moitié de la nuit dans la prière durant toute une semaine, et j’étais très épuisé physiquement.
Je me suis donc assis dans l’auditoire, on avait juste commencé à servir le pain, lorsque l’Esprit de Dieu me poussa au-dedans de moi, et me dit: «Voici le moment». C’était à peu près 11 à 12 h, le dimanche matin. Je me suis levé, je leur ai dit: «Avant; que nous poursuivions le service de Sainte-Cène, j’ai une confession à faire». Ainsi, j’ai fait ma confession, et sur cette confession, l’Esprit de Dieu est descendu puissamment. Il y a quelque chose que je ne peux pas vous dire, parce que j’ai peur de vous le dire, non parce que cela vous ferait du mal, mais j’ai plutôt peur que cela me fasse du mal à moi-même. Je ne veux pas courir ce risque. Mais je puis vous dire ceci: «Il y a eu immédiatement un parler en langues avec une interprétation et je puis vous donner le commencement du message: «Parce que tu as fait cela, parce que tu t’es humilié à la vue de tout cet auditoire, le Seigneur fera ceci et ceci pour toi». Je ne vais pas vous dire ce que l’Esprit a promis de faire maïs je peux vous dire que cette confession publique avait quelque chose à voir quant à mon voyage autour du monde. A la fin de la réunion, Dieu m’a dit: «Va maintenant, et enseigne toutes les nations», et c’est là l’expérience qui a marqué le commencement de mon ministère autour du monde. Il y avait encore d’autres facteurs alors impliqués, mais cette confession publique était l’un des facteurs les plus importants.
Mes amis, c’est quelque chose que de traverser les écoles de Dieu!
Dieu a permis que Joseph soit précipité dans un puits, le lieu de l’humiliation, là où il fut tout seul. Pouvez-vous vous imaginer Joseph au fond du puits, tout seul?
Eh bien! voulez-vous encore le trône, voulez-vous encore régner? voulez-vous encore une place d’honneur, une place d’autorité? voulez-vous encore être un serviteur? Si vous le voulez encore, c’est que vous avez beaucoup de courage! à moins que vous ne compreniez pas ce que je dis.
Voilà ce garçon de 17 ans au fond d’un puits. Pouvez-vous réaliser ce que cela veut dire? Pendant que ses propres frères le descendaient, pouvez-vous vous imaginer la façon dont ils riaient? Pouvez-vous vous imaginer toutes les paroles qu’ils prononçaient? Ils disaient: «Adieu, Joseph! ah! ah! alors tu allais régner sur nous? tu croyais que nous allions nous courber devant toi? ah! ah! Nous verrons bien ce qui t’arrivera. Nous t’avons réglé ton compte. Adieu! pas de nourriture, là au fond, pas~de fromage ni de marmelade...adieu, Joseph! voilà ta fin et la fin de tes visions. Nous avons bien réglé tes rêves, adieu, maintenant!» Voyez-vous ce que tout cela voulait dire pour ce pauvre garçon?
Comment expliquez-vous cette situation? Dieu était avec Joseph lorsqu’ils le descendaient dans le puits; oui, Dieu était avec lui. N’est-il pas dit que c’était Dieu qui envoyait Joseph? C’est bien là ce que dit l’Ecriture, mais qu’est-ce que Dieu fait avec Joseph au fond du puits? Dieu l’envoie vers l’Egypte. Vous allez me dire: «en l’envoyant dans un puits?» Oui, c’est ce que je veux dire. Alors vous ajouterez: «c’est une drôle de façon d’envoyer un homme!» Je suis d’accord avec vous; c’est une façon étrange, mais c’est aussi une façon très précise. C’était là le chemin de Dieu vers le trône de l’Egypte.
Dieu a-t-il placé quelque chose dans votre coeur quant à sa volonté, son plan? Priez-vous et dites-vous: «Seigneur, accomplis ta volonté en moi. Je veux régner avec ton Fils mille ans; je veux une place, un ministère.» Vous pouvez faire cette prière, prier dur, prier souvent, mais ne soyez pas surpris lorsque Dieu répondra en vous laissant descendre dans un puits et que votre frère vous dira: «Adieu, maintenant c’est termine7 nous verrons bien ce qu’il adviendra de tes visions! Nous avons bien pris soin de toi!»
Il est fort probable que Joseph n’a pas compris; il ne savait pas à ce moment-là ce que Dieu accomplissait. Ses frères l’avaient quitté et il était tout seul dans le puits. Vous pouvez réaliser quels étaient ses sentiments!—Que diriez-vous si vous étiez à sa place? tout seul! Il lui semblait que Dieu l’avait abandonné. Il devait se dire: «Dieu m’a pourtant montré qu’un jour, je serai un gouverneur, mais ceci ne me semble pas être un trône, il ne me semble pas que je sois dans une place d’autorité! Quelque chose ne doit pas tourner rond!» Mais si, tout allait bien; il était sur le chemin...un étrange chemin...
N’avez-vous jamais fait cette expérience que lorsque Dieu vous amène à une place, à ce moment-là, vous vous trouvez tout seul, personne ne vous comprend, personne ne prend soin de vous, personne ne s’intéresse à vous. Tout semble perdu! pas d’issue
Joseph se trouvait dans cette place-là, Mais Dieu était avec lui.
Mes amis, c’est quelque chose que d’être à l’école de Dieu!
L’été dernier, je suis allé en Amérique du Sud, et je me souviens d’avoir quitté Rio de Janeiro pour le Chili. J’ai beaucoup» voyagé, mais je ne sais ce qui m’est arrivé ce jour-là. J’étais à 5 heures du matin sur le terrain d’aviation de Rio de Janeiro, et je m’ennuyais; il me semblait que j’étais seul. Parfois, j’éprouve ce sentiment d’ennui et cette impression d’être seul. Je me suis déjà trouvé dans cette situation à Rouen, autrefois. Je n’oublierai jamais ma première visite parmi vous. Assis dans un petit parc, tout seul! C’était un jour où il faisait très froid, et j’avais le col de mon manteau relevé; j’étais assis sous l’un des arbres de ce parc; il pleuvait et la pluie coulait au bas de mon visage. J’étais assis, là, tremblant de froid! J’ai dit: «O Dieu! pourquoi ne me laisses-tu pas retourner aux Etats-Unis, dans mon foyer, et n’envoies-tu pas quelqu’un d’autre en France?» Que d’expériences il faut traverser!
Ce matin-là, au Chili, j’ai fait une autre expérience d’ennui, J’étais sur le chemin vers le Sud, et j’avais tellement le mal du pays, de mon foyer! Nous nous envolions vers Saint-Paul et ce sentiment m’a tellement saisi que j’ai commencé à pleurer comme un bébé. Je pleurais, pleurais, pleurais...et je ne voulais pas qu’on me voie, et spécialement, l’hôtesse de l’air! Je savais bien que si elle me voyait pleurer, elle viendrait vers moi, elle me dirait: «Monsieur, qu’est-ce qui ne va pas?» Je ne voulais pas être ennuyé par qui que ce soit, et ainsi, je regardais par le hublot, comme si j’étais fort intéressé par le paysage! et je pleurais, pleurais, pleurais...
Alors, nous sommes arrivés à Saint-Paul. Il y avait là un avion tout prêt, un américain, qui était sur le point de décoller pour les Etats-Unis, et cela a rendu ma situation pire. Je savais que cet avion serait à New-York le lendemain matin, et j’avais envie de dire: «Attendez une minute! laissez-moi sortir de cet avion! je vais aller dans l’autre avion là-bas!» Mais, je me suis dit à moi-même: «Beuttler, reste un moment tranquille. Ce n’est pas encore l’heure de rentrer chez toi. Tu as encore un long voyage à faire, tu dois prêcher au Chili, en Argentine, en Uruguay, au Paraguay, et au Pérou. Tu es encore excessivement loin de ta maison, aussi, tiens-toi bien! Cet avion-là n’est pas pour toi.» J’ai tenu bon. Un petit moment plus tard, nous avons continué notre route vers le Sud; c’était un long jour de vol, de 5 h du matin à 9 h du soir, et encore 3 heures en plus. Alors, en descendant vers le Sud, j’ai pleuré, pleuré, pleuré jusqu’à ce qu’il n’y ait plus une larme en moi. Dans mon coeur, il y avait une douleur indescriptible et ce qui rendait la chose infiniment pire, c’était mon enfant, ma petite fille à la maison. Je sortais de ma valise un nouveau mouchoir, car l’autre était trempé! J’ouvrais mon mouchoir et là, il y avait quelques mots écrits sur ce mouchoir par ma petite fille, et voici ce qui était écrit: «Cher Papa, reviens à la maison bien vite, je t’attends tous les jours!» Cela rendait la chose pire encore. Dans toutes les affaires de la valise, je trouvais ici et là une petite note semblable...Quand je sortais quelque chose d’autre, encore ce mot de ma petite fille...
J’ai dû prêcher à Valparaiso. Mon coeur souffrait constamment; je ne pouvais me guérir de ce mal du pays, et un soir, lorsque je suis allé me coucher, j’ai prié. J’ai dit: «Seigneur, cela ne peut pas continuer ainsi. J’ai encore un si long voyage à faire je ne peux plus continuer ma route avec cela dans mon coeur. S’il te plaît, fais quelque chose pour moi.» Je suis allé au lit, je me suis endormi. Dans la nuit même, le Seigneur m’a réveillé, alléluia! Il y avait la présence intense de Dieu dans cette chambre, et c’est cette présence qui m’a sorti de mon sommeil. J’ai su immédiatement ce que cela voulait dire; je me suis levé, ce sentiment était encore dans mon coeur. J’ai dit: «Seigneur, pourquoi ne m’aides-tu pas?» et Dieu m’a parlé au milieu de la nuit et il m’a donné ce verset biblique:
«Ma présence t’accompagnera et je te donnerai du repos»
Avec ces paroles mêmes, ces sentiments qui étaient dans mon
coeur ont disparu; j’étais complètement libéré, et j’ai été libéré
jusqu’à ce jour à tout jamais.
Mes amis, cela coûte quelque chose que de marcher avec Dieu! Je retournerai aux Etats-Unis en septembre prochain; je sais très bien ce que certaines personnes vont me dire là-bas: «Alors, tu as eu un bon temps? Tu as vu beaucoup de belles choses? As-tu eu beaucoup de joies? As-tu pris beaucoup de photos?»—Que leur répondrai-je? Mes amis, cela coûte quelque chose que de suivre Dieu.
Mais nous avons laissé Joseph dans son puits.
Il était terriblement seul dans ce puits, mais Dieu était avec lui. Dieu a conduit cet homme au trône de l’Egypte; c’était un long voyage...mais c’était un voyage efficace.
Je veux encore vous dire autre chose. J’aimerais vous parler de mon
voyage en Amérique du Sud, l’été dernier. J’allais alors. au Paraguay. J’ai pris un avion très
tôt le matin; le temps était très froid, c’était l’hiver là-bas. Il n’y avait
personne sur le terrain d’aviation; j’étais absolument seul, je ne connaissais
pas la langue du pays, et il me semblait que quelque chose ne tournait pas
rond, parce qu’il n’y avait sur le terrain personne d’autre. Finalement, une
demoiselle de
Je me suis alors attaché sur mon siège. Tout était dans la, nuit, c’était encore longtemps avant que le soleil se lève, et j’étais là, assis dans un puits...Mon puits avait des ailes, mais je puis dire que j’étais réellement dans un puits! Je suis resté ainsi longtemps, il faisait un de ces froids...finalement, l’avion décolle, je n’avais encore vu personne, je ne savais ce qu’ils faisaient. Je puis vous dire que j’ai bien prié. J’ai dit: «Mais, Seigneur, que m’arrive-t-il? Pourquoi ne m’as-tu pas averti? M’as-tu abandonné? Je n’ai pas fait d’erreur en tant que je sache. Pourquoi ne m’as-tu pas parlé? Où me conduit-on? Ma famille ne sait pas que je suis. dans l’ennui, personne ne le sait. Ils peuvent bien m’emmener dans la jungle, personne ne saura ce qui est arrivé à Beuttler! Alors, j’ai pense à ma petite fille, à ses petites notes: «reviens à la maison bien vite». Et je me disais: «mais je ne sais si je reverrai la maison!» Alors, tout à coup, la présence de Dieu s’est approchée. Finalement, le soleil s’est levé, et j’ai dit: «Où vais-je? Le soleil brille dans le hublot droit, cela veut dire que nous volons vers le Nord. Je dois aller vers le Nord, alors, peut-être tout va bien!»
Deux heures après, nous avons atterri quelque part sur un champ. On a ouvert la porte et le prisonnier est sorti! Comme cela semblait bon d’avoir les pieds par terre. J’ai vu deux personnes. Je n’ai jamais été aussi heureux de ma vie de voir deux personnes! Peu importe qui elles étaient c’était des personnes! Je leur ai demandé: «L’un de vous parle-t-il anglais?» Oui, me dirent-ils. «Voudriez-vous me dire où je me trouve actuellement?» Ils me l’ont dit. Je leur ai dit: «mais dites-moi, quel genre d’avion est celui-ci?» Oh! me dirent-ils, on vous a casé sur un avion de marchandises, de fret»—Mais tout était très bien! Mais quelle expérience j’avais faite alors! J’étais dans un puits volant. Voulez-vous venir avec moi? Avez-vous le don de voyager? Ah! Ah! Cela vous coûtera un peu plus cher que cela.
Revenons à Joseph. Ses frères l’ont quitté et il est seul, sans secours, dans un puits. Mais Dieu était avec lui. Savez-vous ce que dit la parole de Dieu? Il est dit qu’il n’y avait pas d’eau dans le puits. Ne voyez-vous pas encore là la préservation de Dieu? S’il y avait eu de l’eau, le pauvre garçon se serait noyé, mais Dieu ne voulait pas qu’il soit noyé; il voulait simplement qu’il apprenne une leçon, et c’est aussi ce que Dieu fera pour vous. Il ne vous laissera pas vous noyer; il vous préservera pendant qu’il vous façonnera.
Voici donc Joseph seul, abandonné de tous. Mais soudain ses frères voient arriver des marchands madianites et l’un d’entre eux dit: «Ne tuons pas notre frère, vendons-le à ces Madianistes».
Voyons l’image. Joseph est maintenant un esclave. En fait, Dieu voulait qu’il devienne un roi, un gouverneur; il devait exercer son autorité sur toute l’Egypte, et en ce temps-là, l’Egypte était une grande puissance. Joseph devait régner sur toute la nation, personne ne pourrait rien faire sans lui demander son autorisation au préalable. Mais la situation actuelle de Joseph ne ressemble pas à celle d’un gouverneur! Pourquoi Dieu ne l’a-t-il pas pris et placé immédiatement sur le trône? Le savez-vous? Il y a à cela un grand nombre de raisons. D’abord, il aurait éclaté d’orgueil—Il y a encore une autre raison: que pensez-vous que Joseph aurait fait à ses frères?—Il leur aurait dit: «J’ai l’autorité, et la première chose que je ferai avec vous, c’est de vous trancher la tête!»
Dieu ne pouvait accepter une telle chose; il devait mettre quelque chose dans ce jeune homme, pour que le jour où ses frères qui lui avaient fait tant de peine se trouveraient devant lui, il ne leur coupe pas la tête, il ne les jette pas en prison, mais qu’il pleure sur leurs épaules. Dieu savait ce qu’il accomplissait. Il devait mettre quelque chose dans l’âme de Joseph.
Dieu permet qu’il soit vendu; avant de devenir un gouverneur, il a dû être un esclave. Oh! que le peuple de Dieu puisse apprendre ces leçons, et tout spécialement, ceux qui aspirent à un rang élevé dans l’Eglise; qu’ils puissent réaliser qu’il y a un chemin vers cette place et que le chemin vers la hauteur, c’est de descendre? Avant que Dieu vous élève pas à pas, il vous conduit en bas, en bas, et encore plus bas...Avant que vous puissiez exercer l’autorité pour Dieu, et exercer cette autorité avec efficacité, d’une manière juste, dans la crainte de Dieu, Il doit vous laisser devenir des esclaves.
Joseph avait perdu tous ses droits; il ne pouvait plus faire ce qu’il désirait faire, il ne pouvait aller où il voulait, il n’avait plus droit sur sa propre vie, il était un esclave. Dieu a permis qu’il devienne un esclave, pour le rendre capable d’être un gouverneur. Ce n’est pas un chemin facile! Certains d’entre nous sont pressés de régner, oubliant qu’il y a tout un processus de préparation. Les gens ne nous vendent-ils pas parfois? Comment Joseph se sentait-il? Mais Dieu était avec lui, Dieu l’assistait dans cette situation, Il l’envoyait vers le trône d’Egypte.
Revoyons notre image. J’aimerais que vous remarquiez les merveilles de la providence divine. Je suis émerveillé, étonné de la façon dont Dieu oeuvre. Ses frères dirent: «Nous allons faire en sorte que ses rêves ne se réalisent pas, nous verrons ce qu’il en adviendra; nous allons le vendre en Egypte» et ainsi, ils pensaient qu’ils allaient se débarrasser de Joseph, or, au travers même de cette hostilité, ils l’envoyaient eux-mêmes sur le trône d’Egypte! Voyez-vous là la providence merveilleuse de Dieu? Ils pensaient se débarrasser de lui, et ce sont eux qui l’approchent du trône! Ses frères ne le savaient pas, Joseph ne le savait pas, Pharaaon ne le réalisait pas, personne ne savait ce qui allait s’accomplir. Mais Dieu savait ce qu’il faisait.
Je suis tenté, ici, de vous donner une illustration personnelle. J’espère que c’est le Seigneur qui m’y conduit. Je suis sûr que cela ne fera aucun mal.
Il y a plusieurs années que Dieu, aux Etats-Unis, m’a conduit pour que je vienne en France. Ceci s’est passé lors de ma première visite à ce pays, et ce voyage a eu bien des aspects différents. Quelqu’un m’a demandé ce «que je venais faire des Etats-Unis en France. Au travers du ton, je pouvais comprendre: «Que venez-vous faire ici?»
Je devais aller à Paris, et à cette même époque, Billy Graham arrivait des
Etats-Unis. On me dit: «Frère Beuttler, nous ne pouvons pas avoir de réunion, Billy
Graham arrive à Paris et toutes les Assemblées désirent aller l’écouter; ainsi, il n’y a
rien à faire pour vous.» J’ai eu alors une réunion de prière avec Dieu. Je lui
ai dit: «Seigneur, je sais que tu m’as demandé de venir en France. Ne voudrais-tu pas
«n’expliquer la situation actuelle? Je ne suis pas venu ici pour prendre des
photos; Je ne suis pas venu pour visiter Paris, je ne suis pas venu ici pour aller m’asseoir au
haut de
Alors je me suis dit: «La seule chose que tu puisses faire, c’est d’aller aux réunions de Billy Graham à Paris, comme tout le monde».
C’est tout ce que j’avais à faire, en effet, mais j’étais perplexe, je ne comprenais pas. Je ne pensais pas que Dieu m’avait envoyé à Paris pour rester assis.
Je me souviens. J’étais placé, bien en arrière, dans les balcons.
Au cours de la réunion, quelqu’un est venu me chercher, mais je ne voulais voir
personne! J’étais caché tout là-haut, derrière un pilier, mais on m’a découvert
quand même. Je ne sais plus qui c’était. Cette personne me dit: «Il y a
quelqu’un qui aimerait vous rencontrer». Et alors, j’ai fait la connaissance de
quelques frères du Sud de
Alors, j’ai commencé à comprendre. Dieu avait arrangé cette visite
de Billy Graham, au moment bien précis et
voulu, de sorte que je puisse rencontrer les frères du Sud de
Et ainsi, tout le Sud de
C’est merveilleux de voir la façon dont Dieu oeuvre et agit en notre faveur.
Il a agi ainsi à l’égard de Joseph. Le voici en route pour l’Egypte. Là tout alla bien jusqu’à ce qu’une méchante femme lui chercha des ennuis et Joseph, bien qu’absolument innocent, fut jeté en prison. Il est bien arrivé en Egypte, mais on ne le met pas sur un trône, on le met en prison! C’est bien différent. Mais Joseph n’était pas encore prêt pour le trône, et avant qu’il puisse exercer son autorité justement, dans la crainte de Dieu, Dieu permet qu’il entre en prison. Remarquez de la manière dont Dieu oeuvre! Il est encore avec Joseph, or Il l’envoie vers le trône, par le chemin de la prison...
Suivez-moi avec beaucoup d’attention.
Savez-vous que Dieu permet que vous et moi allions en prison? Je suis allé en prison, et je suis encore en prison. Je ne parle pas d’une vraie prison, mais parfois Dieu nous emprisonne dans nos propres actions et nous sommes si serrés de toutes parts, que nous sommes incapables d’en sortir.
Ainsi, actuellement, je suis «emprisonné». Il y a certains prédicateurs aux Etats-Unis qui ne veulent même pas me parler.
Je ne leur ai rien fait
—Savez-vous pourquoi ils m’ont mis en prison?
—Parce que je voyage autour du monde avec l’argent des autres...J’ai du bon temps, je m’amuse bien et ils disent: «Quelqu’un devrait bien l’arrêter!» Personne n’y est encore parvenu!
C’est là ce qu’ils pensent à mon égard, pas tous, mais certains.
Y en a-t-il parmi vous qui sont en prison? Vous savez! C’est un lieu de sécurité!
Vous souvenez-vous de ce que l’Apôtre Paul disait: «Moi, Paul, le prisonnier de Jésus-Christ»
Qui avait mis Paul en prison?—C’étaient les Romains, mais lui, il dit: «Jésus m’a mis en prison». Il n’a pas considéré les instruments humains, il a vu Dieu agir par ce moyen.
Nous emprunterons maintenant une pensée au livre de Jérémie, chapitre 48, verset 11. {Jer 48:11}
C’est un verset très instructif. Il nous est dit que «Moab n’allait pas en captivité» et on nous parle de l’ancienne méthode avec laquelle on faisait le vin. Je ne sais pas comment vous faites votre vin, mais en ce temps-là, on versait le vin nouveau dans des vases; on le laissait reposer pendant quelque temps; puis on le versait dans d’autres vases, de sorte que les impuretés restaient au fond. On le transvasait à nouveau jusqu’à ce que le vin soit pur.
Remarquez ce qui est dit à l’égard de Moab: «Moab n’allait pas en captivité, Moab n’était pas vidé d’un vase dans un autre, aussi son goût lui est resté, et son odeur ne s’est pas changée».
C’est ce que Dieu fera avec vous durant votre captivité, si vous collaborez avec Lui.
Voyons cette pensée sous un autre angle.
Supposons qu’un homme parvienne à une place d’autorité sans avoir suivi le processus de Dieu. Je ne pense pas que vous connaissiez ces choses en France, mais nous les avons aux Etats-Unis.—Il y a ceux qui gouvernent le peuple de Dieu avec un fouet (savez-vous ce que je veux dire?) Ils sont très durs, domi-nateurs d’esprit. Ils n’ont aucune considération pour les sentiments du peuple de Dieu. Savez-vous pourquoi? C’est parce qu’ils ne sont pas encore passés par la captivité, ils n’ont pas suivi le processus du raffinement, et leur nature charnelle demeure en eux: il y a une odeur de la vie de la chair.
Dieu a emmené Joseph en captivité, et là, il a tellement fondu son esprit, il l’a rendu si tendre que le jour où il rencontra ses frères, il pouvait leur dire: «Dieu a fait cela pour mon bien—ne regrettez pas ce que vous m’avez fait, ce n’était pas votre oeuvre, c’était celle de Dieu n’ayez pas peur, je ne vous ferai aucun mal».
Cela, Joseph l’a appris en prison, et Dieu a besoin d’y mener quelques-uns d’entre nous, afin de faire disparaître la vieille nature.
Permettez-moi d’ajouter cela:
Nous avions une dame, aux Etats-Unis. Elle avait l’esprit critique, particulièrement à l’égard des personnes qui étaient malades. Elle leur disait: «Vous n’avez pas le droit d’être malades. Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans votre vie, c’est pour cela que vous êtes malades.» Et si vous alliez au docteur, alors il fallait l’entendre! Elle critiquait surtout les croyants qui allaient au docteur, ceux qui prenaient de l’aspirine lorsqu’ils avaient mal à la tête! Elle avait le don du jugement, de la critique...
Avez-vous des personnes avec de tels dons? Le don de pointer le doigt de l’accusation contre tout le monde, excepté eux-mêmes...Je n’aimais pas m’approcher d’elle et je l’évitais le plus possible, parce que je savais que j’en entendrais!
Mais Dieu, un jour, a opéré en elle. Il l’a emmenée en prison: elle est tombée malade. Bien sûr, elle n’allait pas voir le docteur...mais elle a dû y aller. Le Seigneur n’a pas répondu à la prière, et personne ne pouvait la secourir. Elle était si malade qu’elle a dû aller à l’hôpital. Elle qui, auparavant, critiquait ceux qui y allaient; elle y était, à son tour! Mes amis, il faut que vous fassiez bien attention à ce que vous dites. Dieu sait comment mettre en prison, et dans un isolement total.
Elle a eu besoin d’une intervention, c’était une question de vie ou de mort. On l’a opérée et elle est sortie de l’hôpital quelques mois plus tard; sa maladie avait disparu; quelque chose d’autre était aussi parti!
Voici ce qu’elle m’a dit «Frère Beuttler, Dieu a fait quelque chose pour moi. J’ai subi deux interventions une dans mon corps, l’autre dans mon esprit. Dieu m’a délivré de l’esprit critique».
Maintenant, elle gardait sa langue là où elle devait être, dans le garage! Elle était allée en prison et là, Dieu l’a transvasée de vase en vase; elle était désormais une personne transformée.
Vous vous demandez pourquoi Dieu conduit certains d’entre vous en prison, et vous envoyez cette requête à l’église: «s’il vous plaît, priez et jeûnez pour que Dieu me retire de prison».
Peut-être devrions-nous plutôt prier pour qu’il vous laisse plus longtemps en prison, suffisamment longtemps pour que cela vous fasse du bien, assez longtemps pour que l’esprit critique sorte de vous, pour que vous soyez délivrés de la vieille nature, de sorte que vous ayez un esprit doux et paisible, que votre famille vive en bonne entente avec vous et que les gens disent: «Quelle transformation dans sa vie!»
Avant, j’avais peur de m’approcher d’elle, maintenant j’aime la rencontrer, car sa vie est une telle bénédiction pour mon âme! Que s’est-il passé? Elle est restée en prison.
La méthode de Dieu est efficace, mes amis. Dieu voulait pouvoir avoir confiance en Joseph, lorsqu’il serait sur le trône; Il voulait qu’il ne soit pas celui qui saisit les gens par le cou et les sort de l’église. Je sais bien que Joseph n’était pas un prédicateur, mais nous pouvons retenir la leçon; ainsi, le jour où une soeur viendra à l’église, avec un nouveau chapeau qu’elle inaugure pour Pâques, même si vous avez l’impression qu’il est un peu trop grand, vous ne direz pas: «maintenant, je vous raye comme membre de l’Eglise». Non...non...non...
Dieu a besoin de ceux qui gouvernent dans la crainte de Dieu. Ainsi, Dieu a mis ce jeune homme ‘en prison, Dieu s’est servi de lui pour interpréter quelques songes. Joseph a dit à un autre prisonnier ces paroles: «quand tu sortiras, souviens-toi de moi près de Pharaaon» mais la parole de Dieu nous dit qu’on l’a oublié dans la prison. Non seulement Joseph était en prison, mais il a été oublié dans la prison!
Est-ce qu’on vous oublie parfois? Vous croyez que vous êtes oublié—Vous avez été malade, au lit, et vous commencez à vous plaindre: «Je me demande quel genre de Pasteur nous avons! Il n’est pas venu me visiter depuis la dernière fois qu’il est venu me voir...»
Et quelqu’un vous demande: «Mais, lui avez-vous fait savoir que vous étiez malade?»
-«Non, je ne lui ai rien dit!»
Alors, comment le pauvre homme pouvait-il le savoir? Vous, vous l’avez mis en prison par vos remarques, et vous vous croyiez oublié!
J’ai été oublié, Joseph a été oublié, pourquoi? Pour qu’un jour le nom de Joseph soit connu de tous ceux qui habitent le pays. Mais avant que Dieu ait rendu le nom de Joseph célèbre, il fallait que l’homme apprenne ce que c’est que d’être oublié—ainsi, le jour où son nom sera mentionné partout, il ne dira pas en regardant les journaux: «voilà mon nom! C’est bien moi!» Autrement, il s’enflerait, il deviendrait de plus en plus gros, et finalement, il éclaterait!
Voyez-vous l’oeuvre de Dieu?
Je suis poussé à terminer par une illustration. Une année, j’étais pasteur et un évangéliste est venu visiter notre église. Il aimait beaucoup cette église dont j’étais le pasteur. Il a commencé à parler aux chrétiens disant que Dieu l’envoyait pour être leur pasteur. Parfois, on l’invitait aux repas. Il demandait: «Alors, Soeur, comment va votre Pasteur? vous visite-t-il suffisamment?»
-«Non, dira la soeur, il ne me visite pas tous les jours! Il pourrait bien venir me voir un peu plus souvent.»
Savez-vous ce qu’il disait encore:
-«Ma soeur, cette église a besoin d’un véritable berger».
(Bien sûr, c’était lui le véritable!)
-«Cette église a besoin qu’on s’occupe d’elle, je le crois volontiers que vous avez été négligée».
Et naturellement, elle était d’accord, d’autres aussi étaient d’accord; vous pouvez avoir beaucoup de personnes qui s’accordent ainsi, mais il faut que ce soit vrai!
Alors, on m’a demandé de faire une réunion générale pour savoir si c’était moi ou l’évangéliste qui devait être le pasteur. Tous les jours, il visitait les membres de l’église pour s’amasser des voix. La réunion a eu lieu, et c’est lui qui fut élu pasteur...moi, j’ai dû m’en aller.
Mais Dieu m’a placé dans une situation vraiment magnifique. Trois
mois après, j’étais dans une autre ville où je prêchais
Nous nous dirigions, mon épouse et moi, vers une autre ville, lorsque Dieu, soudain, m’a parlé et j’ai dit à ma femme: «Lorsque nous arriverons dans la ville, il y aura un télégramme qui nous demandera de retourner dans l’église que nous avions dû quitter».
Le télégramme était là!
«Cher frère Beuttler, nous regrettons beaucoup ce qui est arrivé et nous vous demandons pardon de notre façon d’agir à votre égard. Toute l’église vous demande instamment de revenir immédiatement pour continuer votre ministère pastoral».
J’y suis retourné, et durant douze ans, je n’ai pu comprendre pourquoi cela était arrivé.
Puis Dieu m’a appelé à visiter différentes églises aux Etats-Unis. Parfois, je visitais des assemblées dont le pasteur était absent et pendant un certain temps, j’étais seul à m’occuper de l’église. Un jour, Dieu m’a parlé. Il m’a dit: «Voici la raison pour laquelle j’ai permis que cela arrive il y a douze ans. Je savais que je t’enverrais dans les églises d’autres pasteurs».
Je vais vous dire cela dans mes propres paroles. Cela m’est arrivé comme un éclair; c’était comme si Dieu me disait: «Avant que je puisse te confier les assemblées d’autres serviteurs, je voulais te donner une leçon que tu n’oublierais jamais. Je voulais que tu saches ce que c’est que d’avoir, dans son auditoire, un homme infidèle, de sorte que, dans une autre église, tu ne fasses jamais ce qui a été fait à ton égard!»
Je n’ai jamais oublié! Dieu m’avait donné là une leçon qui m’a servi une fois pour toutes.
Mes amis, les méthodes de Dieu sont efficaces. Souvenez-vous de Joseph. Il y a tout un chemin de préparation, tout un processus au travers duquel Dieu travaillera. Pour avoir un idéal élevé, il faut descendre...Le chemin pour être connu, c’est d’être oublié, la façon de devenir un vrai gouverneur, c’est d’être, d’abord, un esclave, mais si vous tenez ferme, Dieu sera avec vous, et Dieu rendra parfaite l’oeuvre qu’il a commencée en vous.
Si vous pouvez résister dans l’épreuve, si vous pouvez accepter l’oeuvre de Dieu, alors Dieu vous donnera une place de responsabilité, dans son royaume.
Voilà, mes amis, le chemin de Dieu.
W.H. BEUTTLER
4
Qu’est-ce que la direction divine? Qu’entend-on par «direction divine»?
Je voudrais tout d’abord vous dire que c’est là un sujet qui m’est cher, à cause des merveilleuses directions que Dieu m’a données dans le passé. Certains d’entre vous ont déjà entendu parler de mes expériences, dans la façon dont Dieu me conduit.
Il y a quelques années, dans cette assemblée de Rouen, je vous ai
parlé de
Que personne ne voie dans mes paroles ce que je ne dis pas! Cela arrive.
Je ne suis pas un fanatique, et je sais que Dieu nous a donné le bon sens et Il désire que nous l’employions. Par exemple, lorsque je vais dans un restaurant, et que je regarde le menu, je ne demande pas à Dieu ce que je dois prendre, des oeufs ou de la viande. Je considère cela comme une absurdité! Mais, il y a des personnes qui agissent ainsi. A cet égard, je suis les directives de mon estomac, je commande ce qui répond à mon besoin, si le prix n’est pas trop élevé! Je suis conduit par mon estomac, mais aussi par mon portefeuille, et le souci de ma santé. Je ne prends pas le temps de Dieu pour de telles choses. Dans bien des domaines, Il nous a donné la liberté de suivre nos propres jugements; par contre, il y a, dans nos vies, des moments où il est nécessaire d’avoir le secours et la direction de Dieu.
Je ne serais pas au milieu de vous, cet après-midi, s’il n’y avait eu une direction de Dieu. Je vous dirai, un peu plus tard, au cours de la réunion, pourquoi je suis là. Je ne serais même pas un croyant, aujourd’hui, si cela n’avait été la volonté de Dieu. J’aurais commis des erreurs tragiques dans ma vie, sans la direction divine. Si Dieu nous a donné un esprit sensé, c’est pour que nous nous en servions, mais il y a des moments dans nos vies où nous avons besoin de Dieu, et de ce besoin-là l’Ecriture rend pleinement témoignage.
Nous lirons dans
Tout ce que nous avons à faire, maintenant, c’est de croire à
Que voulait-il dire?
Voulait-il dire qu’il n’osait même plus aller à la boulangerie acheter du pain? bien sûr que non! Vous savez très bien aller en ville, faire vos commissions; vous n’avez pas besoin d’une direction divine pour vous rendre à Paris! Je sais que je n’ai pas besoin de demander à Dieu de quelle façon je dois me rendre à Singapour! Là n’est pas le problème. Mais que veut dire Jérémie?
Il voulait dire que ce n’était pas inné dans l’homme de savoir comment marcher dans la volonté de Dieu. Si nous devons marcher dans les voies du Seigneur, si nous devons accomplir son plan sur la terre, nous avons besoin que, de temps à autre, Dieu nous communique sa volonté. Nous avons besoin de la direction de Dieu. Nous disons: «Voilà le chemin, marche!» Beaucoup d’entre vous pourraient rendre témoignage de la façon dont Dieu vous a empêchés de marcher dans vos propres voies. Si nous voulons accomplir son plan, il est nécessaire de connaître sa pensée.
Lisons au Ps 32 le verset 8: {Ps 32:8}
Ici, Dieu nous parle. Il dit: «Je t’instruirai et je te montrerai la voie que tu dois suivre». Où voyons-nous le besoin d’être dirigés par Dieu? au travers de ce verset, dans le fait qu’il a fait de lui-même un Guide. Un guide est pour conduire. Si nous n’avions pas besoin d’être conduits, pourquoi Dieu dirait-il: «Je te conduirai», cette parole serait inutile.
Regardons le verset 8 du Ps 32, à nouveau.
Dieu ne nous dit pas seulement qu’il sera notre guide, il nous donne aussi la promesse qu’il nous conduira et il dit: «Je te conseillerai et je t’enseignerai». Cela ne nous montre-t-il pas que nous avons besoin d’être enseignés?
Dans la traduction anglaise, il est dit: «Je t’instruirai, je te conduirai-je t’instruirai et je t’enseignerai».
Il y a une différence à faire entre les deux mots; l’instruction est l’enseignement des principes de la direction divine.
Cet après-midi nous recevons des instructions quant à la direction divine, et l’enseignement, la leçon, vient après l’instruction. C’est quand Dieu nous enseigne au travers des expériences personnelles. Permettez-moi de vous le dire de la façon suivante:
Aux Etats-Unis, j’ai une voiture, comme vous! Ma fille aînée, qui était avec moi à Rouen l’an passé, désirait apprendre à conduire la voiture. Je ne voulais pas le lui enseigner, parce qu’aux Etats-Unis, nous avons 40 000 personnes tuées tous les ans dans des accidents d’automobiles. 40 000 personnes! parfois, c’est 38 000 une année, et une autre, ce sera 42 000...et cela représente beaucoup de gens. Je ne désirais donc pas lui apprendre à conduire mais elle le voulait, aussi, il a fallu que je lui montre comment conduire. Je lui ai donné des instructions, je lui ai parlé des différentes choses concernant la voiture, ce qu’elle devait faire, quand elle devait le faire, et comment elle devait le faire, mais cela ne lui a pas enseigné comment conduire. Ce n’était là que des instructions de base. Puis il a fallu monter dans la voiture, et alors j’ai dit à ma fille: «Commence à faire marcher la voiture et partons!» Vous comprenez, maintenant: elle était enseignée, par l’expérience.
C’est la distinction qu’il y a entre les deux mots, dans l’original, en hébreu. Ainsi, maintenant, vous recevez les instructions et lorsque vous rentrerez chez vous, nous voulons croire que Dieu vous donnera les enseignements pratiques.
Mais n’interprétez pas mal ma pensée. Ne dites pas: «Cet homme croit-il donc que nous ne savons rien concernant la direction divine?» Non, ce n’est pas ce que je pense; beaucoup d’entre vous savent ce que c’est que de se laisser conduire par Dieu, et je le sais très bien! Mais il faut que je considère aussi ceux qui ne le savent pas. Par exemple, certains d’entre vous glanent ici une nouvelle vérité; ailleurs, quelqu’un d’autre en glanera une autre. Peut-être y a-t-il des frères qui savent très bien certaines choses, qui les connaissent peut-être mieux que moi, mais c’est édifiant d’avoir quelqu’un qui confirme ce que nous savons déjà. Pour d’autres personnes, ces choses seront complètement nouvelles.
Ainsi, nous voyons le besoin d’être conduits par Dieu dans le fait qu’un guide nous est pourvu. Nous le voyons aussi dans la volonté de Dieu de nous conduire.
Relisons encore le verset 8: il est dit: «Je te conseillerai, je te conduirai, j’aurai le regard sur toi».
Je ne vous expliquerai pas cela maintenant, mais nous avons là le principe, le moyen de direction. Dieu donne un moyen de direction efficace, il promet d’être le guide. Il veut nous conduire, et il y a pourvu par des possibilités de direction. Si nous n’avions pas besoin d’une direction divine, pourquoi serait-il notre guide, pourquoi promettrait-il la direction divine et pourquoi pourvoie rait-il aux moyens de conduire? Ces trois choses à elles seules nous montrent le besoin d’être dirigés par Dieu elles en rendent témoignage.
Nous lirons le verset 13 du Psaume 106: {Ps 106:13}
Nous avons là une autre raison de notre besoin de direction. Voici
une nouvelle petite difficulté dans la version anglaise. Il nous est dit qu’ils
n’attendirent pas de connaître sa volonté ou plutôt, ils n’attendirent pas de
connaître son conseil, Puisque je dois établir mes études sur
«Ils n’ont pas attendu, son conseil».
Dieu nous montre là très clairement que nous avons besoin de son conseil. J’aimerais vous dire quelque chose, la raison pour laquelle je suis en France cette semaine. Je voudrais vous dire comment cela s’est passé, en vous expliquant ce qui m’est arrivé l’été passé, alors que j’étais parmi vous.
J’étais donc à Rouen et notre frère, M. F., m’a demandé s’il me
serait possible de venir pour
M. F. est venu, une seconde fors me demander si je ne pouvais vraiment pas venir. Je lui ai dit: «C’est absolument impossible, je pars dans une autre direction, je ne passerai pas par l’Europe».
La même nuit, j’ai dormi à l’hôtel et très tôt, le matin, le
Seigneur m’a réveillé par sa présence, une présence intense et il m’a donné ce
verset: «Ils n’ont pas attendu mon conseil»! Je savais immédiatement ce que
Dieu voulait me dire; il me montrait que j’avais donné une réponse à notre
frère, M. F., avant même d’avoir tourné mes regards vers Lui pour qu’il me
dicte lui-même la réponse. J’ai réalisé que Dieu voulait me dire quelque chose.
Je me suis assis dans mon lit, j’ai élevé mes mains et j’ai dit: «Père, tu me
fais savoir que je n’ai pas attendu ton conseil, mais, tu vois, je m’en vais
par la voie du Pacifique, aller en France est tout à fait hors de ma route».
Ainsi, je demeurais là, assis, dans la présence de Dieu. Je me disais: «Comment
pourras-tu aller en France, puisque tu pars pour l’Extrême-Orient?» Alors, une
pensée m’est venue. Je ne veux pas dire que c’est Dieu qui me l’a dit, mais
cela m’est venu comme cela. Je crois que cette pensée était dans la providence
de Dieu: «Tu pourrais quand même aller en Europe, puis gagner l’Extrême-Orient,
en traversant le pôle Nord». C’était une bonne idée, mais je me suis dit: «Cela
rallonge quand même le voyage!» Mais Dieu continuait à mettre cette pensée sur
mon coeur, je sentais qu’il voulait que je fasse un changement dans mes plans,
et que je passe par
J’aimerais vous mener pour quelques instants dans notre Ecole biblique. Cela ne vous coûtera rien! vous n’aurez rien à payer pour les cours!
Je me souviens d’une année où nous avions un jeune homme à l’école, nous avions aussi une jeune fille—nous avons à peu près 100 jeunes gens et 100 jeunes filles—cette demoiselle était parmi les plus jolies jeunes filles que nous ayons eues à l’école. Ce jeune homme l’aimait beaucoup. Il avait un réel ministère, mais elle n’était nullement intéressée dans le ministère...Elle était intéressée dans son miroir! Vous savez bien ce que je veux dire. J’ai dit au jeune homme: «croyez-vous être dans la volonté de Dieu, croyez-vous qu’elle soit la compagne qu’il vous faut dans le ministère?» Oui dit-il, elle est toutefois la fille que j’aime! (Il y avait une douzaine, deux douzaines de jeunes gens qui l’aimaient aussi). Je lui ai dit: «Frère, j’ai peur pour votre ministère; si j’étais à votre place, je m’assurerais avant d’être bien dans la volonté de Dieu». Il y a des personnes qui n’aiment pas la volonté de Dieu, elles ne veulent pas savoir ce que Dieu a à leur dire, parce qu’il pourrait leur dire ce qu’elles n’aiment pas! Et ainsi, il l’a épousée. Quelques années plus tard, ils préparaient leur divorce. Puis, ils ont un peu raccommode les affaires, mais ce jeune homme n’est jamais rentré dans le ministère...Je pourrais dire qu’il était entré dans le ministère, mais qu’il est sorti du chemin. Elle n’était absolument pas l’épouse pour un serviteur de Dieu. Dans le service du Seigneur, l’homme n’a pas besoin d’une poupée, il a besoin d’un coéquipier qui connaît Dieu. En Amérique du Sud, ils ont de superbes papillons dont les couleurs émerveillent les yeux: mais s’ils désirent un papillon pour femme, c’est une chose...mais s’ils veulent un co-équipier dans l’oeuvre de Dieu, c’est tout autre chose...Votre femme ne gagnera peut-être pas à un concours de beauté, elle n’a peut-être jamais été Miss France ou Miss Amérique, mais si vous avez une femme qui connaît Dieu, qui sait comment prier et se tenir à vos côtés dans la nuit, alors vous avez un bijou hors prix. Un jeune homme, surtout a besoin de connaître la volonté de Dieu avant de se marier. Comme je suppose que la plupart d’entre vous sont mariés ainsi je ne parle à personne!
Dieu m’a préservé d’un désastre dans ce domaine particulier.
Lorsque j’étais à l’Ecole biblique, j’avais une jeune amie; elle était l’une des plus jolies filles de l’Ecole, et on me félicitait. On me disait: «je vous admire pour votre goût»—et un jour, Dieu entre en scène. Il m’a montré ce qui m’arriverait si je persévérais dans cette voie-là, et je suis tout juste arrivé à rompre...Je ne savais pas pourquoi mais douze ans plus tard, j’ai appris ce qui s’était passé dans ce laps de temps. Je me suis mis à genoux à côté de mon lit, j’ai élevé mes deux mains devant Dieu et je lui ai dit: «Père, je te remercie de ce qu’il y a douze ans, tu m’as sauvé d’une telle erreur!» Si j’avais pris cette voie-là, je ne serais pas, aujourd’hui, dans le ministère...
Combien nous avons besoin de Dieu. Que ferais-je maintenant avec une épouse qui ne comprendrait pas que je puisse m’en aller visiter tous les pays du monde! Mon épouse est avec moi cent pour cent, m’approuvant, me soutenant dans mes activités; | elle sait que j’agis selon le plan de Dieu. Elle sait ce que c’est que d’avoir Dieu qui lui parle.
Mes amis, cela veut beaucoup dire. Plus d’un serviteur est absolument seul; sa femme lui demande une plus belle voiture, un foyer plus confortable, plus d’argent et de luxe, une nouvelle robe toutes les deux semaines, et elle sort son mari du ministère, pour avoir de beaux habits! Vous n’avez peut-être pas de telles femmes en France, mais nous les avons, aux Etats-Unis...
Nous avons besoin de Dieu!
Voyons un autre point; pour cela, nous lirons dans le livre du Deutéronome, chapitre 28, les versets 65 à 68. {De 28:65-68}
Bien sûr, je sais que ce passage concerne Israël, mais il y a là quelques principes dont nous pourrons nous servir. Nous avons là quelques symptômes de ce que c’est que d’être hors de la volonté de Dieu. En vous les signalant, je vous demanderai de faire très attention car ce ne sont pas absolument des preuves que nous sommes hors de la volonté divine, mais lorsque nous ne sommes plus dans la volonté de Dieu, nous avons ces symptômes. Parfois, lorsque nous agissons ainsi, nous sentons dans notre coeur un manque de repos, de calme, d’assurance, de sûreté, de conviction. Lorsque je voyage pour le Seigneur, je m’assure auparavant que je suis bien dans sa volonté, je dois en être très sûr, autrement, je pourrais connaître des situations très compliquées. J’arrive dans certains pays où il y a la guerre, où des révolutions éclatent, des pays où il y a des désordres politiques sérieux. Cet été, j’espère m’arrêter dans une île du Pacifique. L’on m’a dit que si je puis y entrer, il n’y a aucune garantie que je puisse en sortir; mais je n’ai pas le temps d’entrer dans des explications maintenant. Avant que je visite cette île, je veux être convaincu que je fais bien la volonté de Dieu.
J’entre dans des pays, des quartiers où il y a des épidémies. Il y a deux ans, je suis allé aux Indes. Partout autour de moi, les gens mouraient comme des mouches d’une certaine épidémie. J’étais au milieu d’elle, je n’ai pas été touché. J’ai été attaqué par des animaux sauvages, une fois par un singe, aux Indes...Il faut donc que je sois sûr de marcher selon la volonté de Dieu, aussi avant de partir, je veux en avoir l’assurance.
En Tunisie, Dieu m’a protégé du couteau d’un Arabe. Ainsi, avant que j’aille quelque part, il faut le témoignage de l’Esprit de Dieu. Je voyage énormément, et presque toujours, par la voie des airs; je ne peux pas faire mes voyages par bateau; je préférerais pourtant prendre la voie maritime! J’ai déjà connu trois atterrissages forcés. L’été passé, nous avons eu des ennuis de moteur au-dessus de la jungle du Brésil. Je savais que des avions ont péri dans ces jungles faute d’avoir été découverts; ils disparaissaient avec leur cargaison humaine. Et bien souvent, on ne peut y pénétrer pour secourir ceux qui sont encore vivants! Lorsque ces choses-là arrivent, vous vous sentez mal à l’aise. On glissait au-dessus des arbres de la jungle, essayant d’atteindre le terrain d’aviation de l’autre côté de l’Amazone. J’ai dit au revoir à ma famille, dans mon coeur plus d’une fois! je veux dire: au revoir pour toujours ici-bas. Mais Dieu m’a ramené sur l’autre bord.
Il me faut l’assurance dans mon esprit.
L’été dernier, nous sommes tombés entre les mains des rebelles à Cuba. Il nous a fallu passer entre deux rangées d’hommes, mitraillette au poing. Leur doigt était sur la gâchette. J’ai regardé au travers du canon d’une mitraillette...nous ne savions ce qui pouvait se produire, mais tout a été très bien par la suite. Ce n’était rien de bien sérieux, mais sur le moment, nous ne savions pas comment cela tournerait. Imaginez-vous marchant tout seul, au milieu de deux rangées de rebelles, avec des mitraillettes!
Savez-vous ce que je pouvais dire alors?
-«Père, je sais que je marche dans ta volonté!» et cela est un grand réconfort en de tels moments.
Il faut que je travaille, que je marche avec une assurance, une certitude en moi-même, je ne peux me permettre aucun doute dans mon esprit, aucun manque de sûreté dans mon coeur, car ces choses: manque d’assurance, de confiance sont des symptômes que nous ne sommes pas dans la volonté de Dieu. Evidemment, je ne veux pas dire que chaque fois que vous manquez d’assurance, c’est que vous n’êtes pas dans la volonté de Dieu ce n’est pas une preuve absolue, s’il vous plaît, n’oubliez pas cela! mais ces choses peuvent être un symptôme.
Vous allez au docteur. Vous dites: «Docteur, j’ai tellement mal à la tête!» Un mal de tête est le symptôme de bien des maladies, j’ai lu quelque part qu’il peut avoir 300 causes...Vous pouvez manquer d’assurance pour bien des raisons sans pour cela être hors de la volonté de Dieu, mais très souvent, lorsque nous ne sommes pas dans Sa volonté, nous avons un manque de paix, de calme intérieur. Si je devais, aujourd’hui, traverser l’Océan, si j’allais vers l’avion avec un manque de paix, de foi, de confiance dans mon coeur, je ne sais pas si je m’en irais! je ne peux pas me permettre cela, mais heureusement, Dieu le sait, et toutes les fois que je vais quelque part, Il me donne, Il met dans mon coeur une telle paix, un tel calme si profond, et dans mon âme, une telle assurance qu’il n’y a plus de place pour aucun doute.
Chaque fois que je pars, je parle à mon épouse; je lui dis: «Comment te sens-tu concernant mon départ?» Elle me répond: «Je suis sûre que tu es dans la volonté de Dieu, je n’ai absolument aucun doute» —Ainsi, je pars...parce que je sais que, elle aussi, le sait. En même temps, à l’intérieur de moi, il y a quelque chose de la part de Dieu.
Je voudrais, ici, ajouter quelque chose. Je ne veux pas dire que c’est vrai dans tous les cas, mais je vais vous dire de quelle façon Dieu travaille dans ma vie. Je vous fais part ici d’une simple observation que j’ai faite à de nombreuses reprises: la force de la direction de Dieu dans ma vie semble avoir un rapport direct avec les situations critiques que je vais rencontrer. Autrement dit, lorsque je dois faire face à des difficultés sérieuses dans les jours à venir, la direction de Dieu est plus forte que si je n’avais pas à les rencontrer. J’ai fait cette expérience en janvier dernier. Maintenant, l’Ecole biblique accepte que j’aie deux semaines de plus de vacances en janvier pour aller au-delà des mers pour prêcher. Je suis donc allé pour deux semaines en Argentine, à Buenos-Aires. Lorsque je suis arrivé sur le terrain d’aviation de New-York, avant de me rendre à Buenos-Aires, j’ai soudain senti dans mon coeur une forte présence de Dieu. Il me semblait que j’étais enveloppé de la présence de Dieu et là, au milieu de ce terrain d’aviation, il y avait des milliers de personnes qui allaient et venaient et des douzaines d’avions qui arrivaient, qui décollaient...et là, au milieu de tout ce mouvement, la présence de Dieu est venue dans mon coeur. J’étais debout, tranquille; j’ai dit: «Père, qu’est-ce que cela veut dire?» Je savais bien que cela voulait dire quelque chose. Je n’ai pas reçu de réponse. Je demeurais là, debout, et je me souviens avoir dit ceci: «je sais que je marche dans la volonté de Dieu» —C’était tout à fait comme si Dieu voulait pousser en moi d’une façon très forte la pensée que j’oeuvrais dans sa volonté. Six heures plus tard, je regardais au travers du canon d’une mitraillette dirigée vers moi! La première chose à laquelle je pense dans de telles circonstances, c’est à ma famille. Mais savez-vous ce que fut, alors, ma première pensée?: le terrain d’aviation à New-York! Je me souvenais de quelle façon j’avais senti intensément la présence de Dieu, et combien j’étais sûr d’être dans le plan divin, d’oeuvrer dans Sa volonté! Je me suis dit à moi-même: «tout est bien! j’étais dans la volonté de Dieu lorsque l’avion a décollé, et c’est pour cela que je suis, maintenant, dans Sa volonté» La force, l’intensité de cette présence à New-York était, pour moi, une grande assurance parce que, à ce moment, personne ne pouvait prévoir ce qui allait arriver.
A peu près 25 heures après, je suis arrivé à Buenos-Aires. Il était minuit. Le missionnaire est venu à ma rencontre. Il me dit:
«Frère Beuttler, savez-vous que vous arrivez par le dernier avion qui va atterrir à Buenos-Aires? tout le pays est en grève, aucun avion ne va plus atterrir, il n’y aura plus de trains, plus d’autobus, tous les magasins vont être fermés, toute la ville sera «morte».
Nous avons même peur concernant notre Convention!» et il ajouta:
«je ne sais même pas si
Nous sommes perplexes, vous êtes venu, vous avez fait tout ce chemin depuis New-York, trente heures d’avion, et peut-être n’y aura-t-il pas de Convention!»
Je me suis alors souvenu de New-York, de la présence de Dieu, et j’ai dit: «Frère, ne vous inquiétez pas, Dieu fera quelque chose pour nous». Je ne lui ai pas dit l’expérience que j’avais faite à New-York, mais j’ai raisonné de la façon suivante: «si j’étais dans la volonté de Dieu en quittant cette ville pour Buenos-Aires, je dois encore être dans la volonté de Dieu en arrivant ici, parce que, certainement, je ne l’ai pas perdue en route!»
Le lendemain, rien ne remuait dans la ville, elle était entièrement
«morte», sauf plus de cent explosions...ils faisaient sauter les trains, les
usines, il semblait que c’était une vraie révolution. Un autre jour a passé.
«Frère Beuttler
— me
dirent-ils—cela ne sent pas bon! mais nous croyons comprendre que le
gouvernement va agir. En effet, celui-ci a déclaré la loi martiale, les hommes
et les personnes qui conduisaient les autobus, et tout le reste, ont été mis
sous la force de l’armée, et il a annoncé que tous ceux qui ne répondraient pas
à l’appel, qui n’obéiraient pas aux ordres gouvernementaux seraient mis à
mort...Le matin suivant, je suis allé voir ce qui se passait dans la ville et
j’ai découvert que le métro marchait, un homme conduisait, un soldat debout
derrière lui, la mitraillette posée sur son dos! et s’il refusait d’obéir, le
soldat avait l’ordre de le tuer, sur le coup! Il en était de même pour les
autobus et les trains; le chauffeur avait la mitraillette dans le dos...Et
ainsi, les gens ont pu venir à
Lorsque vous faites de telles expériences, si vous n’aviez pars l’assurance d’être dans la volonté de Dieu, vous pourriez avoir de l’inquiétude au-dedans de vous-même!
Savez-vous ce que l’on m’a dit?
«Frère Beuttler, nous ne savons pas quand vous pourrez quitter l’Argentine. Vous serez peut-être obligé de rester jusqu’à ce que la révolution soit terminée». Mais, je me suis souvenu de New-York! Que je doive rester ou que je puisse m’en aller, je savais que j’agissais selon la volonté de Dieu. Si j’avais été obligé de rester, j’aurais dit: «Très bien, mes Frères, ayons une école biblique pendant quatre semaines!» Voyons là la providence de Dieu! «La révolution nous permettrait ainsi de faire une réelle école biblique!» Mais l’armée a tout interrompu, ainsi j’ai dû rentrer à New-York. Mais le fait est le suivant: lorsque nous agissons dans la volonté de Dieu il y a une paix, une assurance, une confiance intérieure, même si les circonstances extérieures vont dans le sens opposé. Toutes ces choses soulignent le fait que vous et moi avons besoin d’être conduits par Dieu. Nous avons besoin de l’aide de Dieu pour diriger nos voies, car ce n’est pas à l’homme qui marche de diriger, de conduire ses propres pas...
Lisons dans Romains chapitre 12, versets 1 et 2: {Ro 12:1,2} Ce passage nous montre beaucoup de choses concernant la volonté de Dieu. Il nous enseigne, tout d’abord, que nous pouvons connaître sa volonté, que nous devrions la connaître, et il nous enseigne quelques-unes des conditions pour cela. Par exemple, nous devons offrir nos corps comme un sacrifice vivant, voici ce que veut dire l’Apôtre Paul: nous devons apporter nos corps avec toutes leurs facultés, sous la domination de Dieu. Permettez-moi d’illustrer cela pour vous.
Il y a quelques années, je tenais une série de réunions aux Etats-Unis, mais je n’étais pas satisfait de ces réunions. L’auditoire l’était, moi, pas. Aussi, le dimanche soir, j’ai prié: «Père, qu’est-ce qui ne va pas dans ces réunions?» Je cherchais une direction, mais Dieu ne m’a donné aucune réponse. Je me suis couché, et j’ai dit à Dieu: «Dieu, demain matin, j’aimerais dormir». Dieu savait très bien ce que je voulais dire. Il me réveille, le matin, très souvent afin que je passe un moment avec Lui, et ainsi je voulais lui faire savoir que je n’avais pas le désir d’être réveillé ce matin-là! Cependant à 6 heures moins 10, je fus réveillé, mais je ne voulais pas être réveillé si tôt ce jour-là, bien qu’il soit déjà tard. Il faisait très froid, il pleuvait, c’était un de ces matins où vous avez tout simplement l’envie de rester bien au chaud dans le lit! je savais que Dieu me réveillait pour que je me lève et le rencontre. J’ai hésité, je lui ai dit: «Seigneur, si tu as quelque chose à me dire, tu pourrais aussi bien le faire quand je suis sous mes couvertures!» Mais, Il ne m’a rien dit...Je me suis dit alors: «Beuttler, ne sais-tu pas encore ce que tu dois faire?» et j’ai sauté hors du lit, très vite. Il faisait beaucoup trop chaud là-dedans! et pendant que je me levais, Dieu a répondu à ma prière de la veille. Maintenant, retenez bien ceci. Il fallait que je lui offre mon corps, il fallait que j’obéisse totalement. Lorsqu’il m’a réveillé, cela voulait dire: «Il est l’heure que tu te lèves!» ce n’était pas le moment de rester sous les couvertures plus longtemps. Ainsi, j’ai offert mon corps comme un sacrifice vivant, et au moment où je sautais hors de mon lit, Il m’a donné ce verset de l’Ecriture, {Mr 4:27} «Qu’il dorme ou qu’il veille, nuit et jour, la semence germe et croît sans qu’il sache comment». Il s’agit du paysan qui ensemence son champ.
Je me suis demandé ce que Dieu pouvait bien vouloir me dire. Me disait-il que je pouvais retourner dormir dans mon lit? j’aurais aimé qu’il le fasse! Mais je me suis soudain souvenu de quelque chose que j’avais fait, lorsque j’étais jeune, en Allemagne. Nous, les garçons, nous nous promenions dans la ville, après minuit; on réveillait les gens qui dormaient, et après cela, nous leur souhaitions une bonne nuit! Je pensais toutefois que Dieu n’aurait pas agi ainsi: me réveiller puis me dire après: «Eh bien, bonne nuit!»
Je me suis éloigné de mon lit et je me suis habillé. Et alors, j’ai réalisé ce que Dieu voulait me dire. J’ai cherché le passage de Marc, là où il y a cette parabole du Semeur, vous la connaissez. Un homme sort pour ensemencer son champ; lorsque son travail est terminé, il rentre chez lui et il s’endort. Il ne reste pas là, debout, s’inquiétant, se troublant, disant: «Je n’ai rien fait, cela ne pousse pas!»
Moi, j’avais dit: «Seigneur, qu’est-ce qui ne va pas dans ces réunions? J’ai prêché pendant trois jours, où sont les résultats?»
Et c’était comme si Dieu me donnait cette réponse: «Quand un fermier ensemence une terre, reste-t-il là dans son champ, disant: je me demande ce qui ne va pas, j’ai travaillé toute une semaine à Rouen et je ne vois aucun résultat, j’ai ensemencé, il n’y a aucune récolte, je veux savoir ce qui ne va pas».
L’homme n’agit pas ainsi; il jette sa semence en terre, il rentre chez lui, il s’endort, il oublie son champ; il se lève le lendemain, il fait autre chose, il ne se soucie pas. Quelques mois plus tard, il ira vers son champ, et la récolte sera là.
C’était comme si Dieu me disait: «Pourquoi t’inquiètes-tu de savoir si tu as accompli quelque chose; tu as jeté ta semence, elle ne germera pas immédiatement. Ne t’inquiètes pas; au temps voulu, il y aura une récolte». La réponse était là, mais je n’avais pas reçu cette vérité, tant que je n’avais pas présenté mon corps comme sacrifice vivant, en sortant du lit lorsque le Seigneur m’appelait. Beaucoup de choses dépendent de la réponse physique de notre corps à la volonté divine. Celle-ci peut être connue et devrait être connue. Mais l’une des conditions, c’est d’offrir nos corps, et cela coûte parfois beaucoup...
Je vais au restaurant (parfois, de temps en temps, je mange aussi!) Un jour, j’ai commandé mon repas, et j’ai dit à la serveuse de quelle façon je le voulais; elle me connaissait très bien, et elle l’a préparé juste comme j’aimais. Elle m’a apporté ce repas avec trois tranches de beurre. Elle me dit: «Voulez-vous encore du beurre?»— «Oui, bien sûr!» Elle en a encore apporté. Elle me dit: «Aimez-vous cela?»—«Oui, c’est très appétissant!» Puis, elle est partie. Alors, j’ai reçu un appel intérieur de la part de Dieu, et je savais ce qu’il voulait de moi: «Tu ne vas pas manger!» Oh! j’ai discuté avec Dieu, j’ai dit: «Seigneur, que dira la serveuse après tout le mal qu’elle s’est donné pour me faire une faveur, et maintenant tu veux que je m’en aille et que je laisse là mon repas?» Je regardais mon déjeuner et mon estomac disait: «il a bonne apparence!» Mais, dans mon esprit, je savais que Dieu ne voulait pas que je mange. Ma femme était assise en face de moi, elle s’est appuyée sur la table, elle m’a dit: «Il me semble que tu ne dois manger ce repas». Et il me semblait alors que j’étais comme un petit garçon qu’on surprend la main dans le pot de confitures! Je lui ai dit: «C’est vrai». Elle me dit: «Pourquoi regardes-tu cette assiette ainsi, pourquoi ne vas-tu pas à l’hôtel faire ce que tu dois?» J’ai donc dit «au revoir» à l’assiette et je suis parti...Dieu a fait quelque chose pour moi ce matin-là. Il voulait que je jeûne, et que je prie. Je ne sais pas comment on fait en France, et c’est peut-être mieux que je ne le sache pas! comme cela je peux vous parler très librement. Je ne m’inquiète pas de connaître les conditions de vie des villes où je passe—je ne veux rien savoir de vous. Ainsi, je peux permettre à Dieu de se servir de moi plus librement, ne connaissant rien de votre vie. Aux Etats-Unis, nous avons beaucoup plus de festins que de jeûnes (c’est un jeu de mots anglais qui ne joue pas en français, malheureusement; il y a beaucoup plus de personnes qui déjeunent qu’il y en a qui jeûnent, voilà!) L’Eglise a des banquets, les écoles du dimanche ont des banquets, les prédicateurs ont des banquets (c’est vrai!), les moniteurs, les jeunes, les soeurs, les frères, tous ont des banquets et lorsque c’est l’heure de la réunion de prières, il n’y a presque plus personne L. Il y a eu une époque où nous pensions au jeûne et à la prière, maintenant, nous nous occupons plus des pique-niques et des déjeuners. Il y a bien encore place dans nos vies pour le jeûne et la prière-le jeûne est tout un sujet en lui-même, nous ne pouvons nous en occuper maintenant.
En tout cas, il est nécessaire de présenter à Dieu nos corps. {Ro 12:1}
Remarquez autre chose au 2e verset. Afin de comprendre la volonté de Dieu, il est nécessaire que nous subissions une transformation de notre esprit, et ceci, mes amis, est très important.
Permettez-moi de conclure ainsi: les pensées de l’homme sont diamétralement opposées à celles de Dieu.
Nous pouvons avoir la pensée de Dieu quand nous nous donnons à
Dieu, quand nous vivons une vie de prière, quand nous passons du temps avec
Dieu. Beaucoup de prédicateurs ne prient plus comme ils priaient autrefois. Je ne
peux pas parler de
Permettez-moi de vous montrer quelque chose. Voici ce qui se passe en vous lorsque vous passez du temps devant Dieu: supposons que cette main représente la pensée de Dieu (bien sûr, l’image est ridicule, mais c’est ce que je peux faire de mieux). Nous dirons que mon autre main représente notre esprit naturel. Par suite de la chute de l’homme au Jardin d’Eden, celui-ci n’est plus en harmonie avec Dieu. La pensée de l’homme est complètement opposée à celle de Dieu. Maintenant, l’homme entre dans la présence de Dieu; il veut passer du temps avec Lui. Voici ce qui se passe: Quelque chose commence à changer dans l’homme, même sa manière de penser devient différente; et il y a une approche très lente, vers la façon de penser de Dieu. Dans la mesure où l’homme passe du temps avec Dieu, son esprit et sa pensée sont amenés en harmonie avec ceux de Dieu, et il a maintenant la pensée de Christ. Il sait comment Dieu agit, et, à beaucoup d’égards, il sait comment Dieu pense. Je ne veux pas dire que nous savons absolument toutes choses, mais l’homme comprend Dieu, de plus en plus.
Permettez-moi de chercher un verset dans le livre du prophète Jérémie: c’est au chapitre 9, les versets 23 et 24. {Jer 9:23,24}
C’est un passage merveilleux! Je l’aime, ce passage!
«Que le sage ne se glorifie pas de sa sagesse».
C’est ce que font les hommes, aujourd’hui. Ils se glorifient de leur éducation, du grand nombre de livres qu’ils ont lus...Je suis allé dans un certain pays (je ne vous dirai pas lequel). La première question que me posa un prédicateur fut la suivante: «Avez-vous lu ce livre?»—«Non.»—«Et celui-là?»—«Non».—«Et tel autre livre?»—«Non».—«Voulez-vous voir mes livres?»—«Non»...Je ne crois pas qu’il m’ait aimé depuis ce jour-là! J’aurais aimé qu’il me demande quel livre je lisais, moi. je lui aurais répondu: «Moi? je lis le livre de Jérémie!» et j’avais envie de lui demander: «Et vous, lisez-vous ce livre-là?» Avez-vous de ces gens-là, en France, qui disent: «Voyez ma bibliothèque! j’ai 2 500 livres et je les ai tous lus!»
Et alors, quoi? «Que le sage ne se glorifie pas de sa sagesse!» et pas plus, de ses «degrés» théologiques. Si vous voulez vous glorifier de cela, glorifiez-vous! mais moi, j’ai quelque chose de meilleur...«Que le fort ne se glorifie pas de sa force! Que le riche ne se glorifie pas de ses richesses!» Si vous venez, un jour, aux Etats-Unis, voilà ce que vous entendrez: «Quel genre de voiture avez-vous? combien l’avez-vous payée?»—«4 000, dollars!»— «La mienne m’a coûté 5 000 dollars et vous devriez essayer de Ta conduire. Vous n’avez rien d’autre à faire que pousser un bouton, et...zoum! elle s’en va!»
Il y a quelque chose de meilleur à cela. Que celui qui se glorifie, se glorifie en ceci: (voilà pourquoi je lis ce passage) «Qu’ils me comprennent et qu’ils me connaissent». Mes amis, c’est là une parole magnifique. Réalisez-vous bien ce que ce passage veut dire? cela veut dire que l’on peut réaliser que Dieu peut être compris, je ne veux pas dire que nous comprenions absolument tout à l’égard de Dieu, mais Il veut nous révéler ses voies, il veut que nous apprenions à le comprendre, et cela, c’est mieux que de se réjouir de son compte en banque! Peut-être bien que la plupart de vous diront: «Mais je n’ai pas de compte en banque dont je puisse me réjouir!» Je veux bien vous croire. Mais comprenez-moi bien. Il y a place pour une joie intense intérieure de connaître Dieu, et voilà en quoi Dieu se réjouit. Ainsi, lorsque nous passons du temps devant Dieu—comme je vous l’ai déjà dit—nous arrivons à être en harmonie avec Dieu. Il y a une transformation qui s’opère dans notre pensée, dans notre esprit, nous commençons à penser différemment et par cette transformation, nous apprenons ainsi à connaître et à comprendre la volonté de Dieu. Mais, si nous cessons de passer du temps devant Dieu, quelque chose arrivera: cette pensée qui s’est alignée avec celle de Dieu se désharmonisera, et nous rétrograderons.
Il est possible que vous ne soyez pas d’accord avec moi maintenant. Il n’est pas forcé que vous croyiez ce que je veux dire:
Il y a quelques années, j’ai reçu une lettre du Japon. On me
demandait d’aller là-bas pour une rencontre de serviteurs, comme ici. Mais on
m’a dit: «Le soir, nous voudrions un programme tout spécial; nous voulons louer
une grande salle et inviter le public japonais, et particulièrement un
philosophe japonais, de façon que vous ayiez un débat public sur l’existence de
Dieu». Me voyez-vous faisant une telle chose? D’abord, je ne suis pas qualifié
pour me débattre avec un homme de cette taille-là! et puis, Jésus n’opérait pas
de la sorte. Il offrait aux hommes
J’ai écrit au Japon, par retour du courrier. J’ai dit: «Mes frères, je n’ai pas cet appel!» et je leur ai suggéré que j’irais dans un autre pays. Ils m’ont répondu: «Venez quand même, on arrangera cela autrement».
Les Japonais aiment beaucoup se lancer dans des controverses; ils
discuteraient avec vous toute une journée si vous le leur permettiez! Aussi,
quand je vais au Japon, j’agis de la sorte: je dis: «Mes frères, maintenant, je ne discute
pas. Je vous offre
Je voudrais vous dire ceci: voilà ce qui arrive aux Etats-Unis, tel que je le vois de mes yeux. Dans le passé, le chrétien moyen cherchait Dieu. Les serviteurs étaient des hommes de prière; ils croyaient dans l’efficacité de l’onction du Saint-Esprit, et leurs pensées étaient en harmonie avec celles de Dieu. Mais, maintenant, le manque de prière se fait sentir, aux Etats-Unis. Nous avons beaucoup plus de réunions, de programmes spéciaux que de réunions de prières et voici ce qui se produit: à cause des postes de télévision, vous ne pouvez pas réunir un bon auditoire le dimanche soir, dans beaucoup d’églises. Les chrétiens sont à la maison, regardant la télévision! Moi, je n’en ai pas; si vous m’en faisiez cadeau d’un, je le jetterais par la fenêtre! Je ne veux pas de télévision, je veux la révélation!
Il n’y a donc, le soir, que de petits auditoires, et pour essayer de relever la situation, ont fait du cinéma dans l’église. C’est vrai! ce sont des films religieux—peut-être un film sur la vie d’un missionnaire—mais là, tout n’est pas uniquement religieux...Or, c’est la seule condition pour avoir du monde le dimanche soir...Ils disent: «mais qu’est-ce qui ne va pas? les gens peuvent bien apprendre quelque chose ainsi!»
Il y a vingt-cinq ans, vous auriez été renvoyé de l’église si vous aviez parlé de cinéma, et maintenant, vous pouvez acheter des films au quartier général des Assemblées de Dieu en Amérique, à Springfield; mais oui, vous pouvez les acheter! Il y a vingt-cinq ans, on n’aurait pas toléré cela!
Savez-vous ce qu’il faut? C’est que le peuple de Dieu se mette de nouveau à genoux, et qu’il se repente d’être devenu rétrograde; qu’il cherche la face de Dieu et qu’il prie pour une nouvelle onction du Saint-Esprit, comme nous le faisions il y a cinquante ans. Mais les gens n’y croient plus, maintenant. Je vous donnera mon opinion personnelle bien que beaucoup de personnes, aux Etats-Unis, sont d’accord avec moi à ce sujet. Je vois les choses ainsi: il y a eu une époque où nous pensions comme Dieu pensait, et puis, nous avons permis que le manque de prière entre dans nos vies, et avec lui, bien d’autres choses sont entrées aussi...Le pire de tout, c’est que la façon de penser du peuple de Dieu a changé; il n’est plus en harmonie avec Dieu et, de plus en plus, il pense comme il pensait autrefois, avant sa conversion. C’est pourquoi, on ne croit plus devoir enseigner comme on le faisait, il y a cinquante ans. Les opinions ont changé: on pense que ce n’est plus un péché que de se mettre du rouge aux lèvres, des boucles d’oreille, d’avoir des ongles de cette longueur, et tout peints en rouge! ce n’est plus un péché que d’avoir la robe coupée jusque là, en bas, des talons hauts comme cela! Que s’est-il passé?—Savez-vous ce qu’ils disent? Ils disent: «nous voyons maintenant les choses tout autrement...(c’est vrai!) nous ne sommes plus aussi étroits qu’autrefois, nous sommes devenus larges d’esprit, nous sommes beaucoup plus libéraux! Dieu est un Dieu de grâce, Il voit les choses différemment!»
Il y a certes beaucoup d’exceptions à cette règle: toutes les églises ne sont pas ainsi, tous les serviteurs ne sont pas ainsi, mais ce que je viens de dire est vrai pour beaucoup d’églises...et malheureusement, vous ne voyez plus beaucoup de différence entre les jeunes des Assemblées de Pentecôte et les femmes qui sortent d’Hollywood elles ont autant de peinture sur la figure, et sont habillées de la même façon. Il n’en était pas ainsi autrefois. Maintenant, elles voient les choses différemment...
Comment cela se fait-il? Sommes-nous réellement devenus plus larges d’esprit? Je ne le crois pas. Ce qui est arrivé, c’est que nous avons perdu le contact avec Dieu, nous ne passons plus de temps devant Dieu, et la pensée qui était autrefois en harmonie avec celle de Dieu retourne vers la pensée naturelle, de sorte que nous ne voyons plus comme autrefois.
Il n’est pas absolument nécessaire que vous soyez d’accord avec moi sur ce point, mais je vous dis tout simplement ce que je crois. Il fut un temps où nous croyions à ce verset de l’Ecriture: «Non par ta force, non par ta puissance, mais par mon Esprit» dit le Seigneur.Maintenant, nous établissons un programme académique, hors de l’onction du Saint-Esprit. La question qui est posée actuellement aux Etats-Unis est la suivante: «A quelle école biblique êtes-vous allé?—Combien d’années avez-vous étudié? Combien de livres avez-vous lus, combien de diplômes, de titres de théologie avez-vous?»
On disait autrefois: «cela n’a pas d’importance», et l’on posait d’autres questions: «Etes-vous rempli du Saint-Esprit? Avez-vous une vie de prière? Avez-vous reçu un appel de Dieu? Avez-vous payé toutes vos dettes? Votre vie est-elle en règle avec Dieu? Dieu est-il avec vous?»
Maintenant, tout cela ne compte plus. Que s’est-il passé?—Dieu a-t-il changé? Dieu n’a pas changé, mais l’homme a changé, parce que sa pensée n’est plus en harmonie avec celle de Dieu.
C’est pour cela que si nous voulons comprendre la volonté de Dieu, il nous faut offrir nos corps comme un sacrifice vivant, passer du temps avec notre Dieu, enfin que notre pensée’ soit absolument en harmonie avec la sienne. Et par la puissance, le secours du Saint-Esprit, nous pourrons alors discerner ce qui est bon, agréable et parfait dans la volonté divine.
Beaucoup de personnes voudraient bien connaître la volonté de Dieu en ce qui concerne leur vie, et cependant, elles ont de grandes difficultés pour la discerner. J’aimerais vous faire cette suggestion: il y a souvent des raisons pour lesquelles l’homme ne peut connaître la volonté divine; il y a des handicaps précis, certaines choses qui le rendent incapable de connaître cette volonté. Nous mentionnerons, cet après-midi, quelques-uns de ces obstacles les plus importants et pour cela, nous lirons dans le livre des Proverbes où nous trouverons des versets sur la direction de Dieu. Vous savez certainement que c’est Salomon qui a écrit ce livre, et c’est bien regrettable que Salomon n’ait pas prêté attention à ses propres conseils! Il a découvert qu’il était plus facile d’en donner que de les suivre...et je pense qu’il en est de même pour nous tous...Mais ses conseils, néanmoins, sont excellents!
Lisons dans le chapitre 3, les versets 5 et 6 {Pr 3:5,6}:
Dans ce passage, nous avons un avertissement: nous ne devons pas nous appuyer sur notre propre compréhension. La pensée humaine, l’esprit humain, n’a pas la capacité de connaître ce qui est meilleur pour l’homme. Par exemple, nous ne connaissons pas l’avenir, mais Dieu sait ce qui nous attend.
Je pense en ce moment à un homme et à une femme aux Etats-Unis. C’étaient de jeunes mariés, et comme beaucoup de leurs. semblables, i!s avaient imaginé ce que serait leur maison. Ils en avaient fait tous les plans, ils avaient décidé quel genre de maison ils construiraient, et là où ils voulaient la bâtir. Et vous le savez, les nouveaux mariés et les jeunes amoureux aiment se. trouver seuls.
Ils voulaient donc installer leur foyer hors de la ville, là où il n’y aurait pas d’autres constructions. Ils voulaient se trouver absolument tout seuls, n’avoir rien autour d’eux, sinon des arbres superbes, de beaux prés verts, des animaux, et des oiseaux qui chantent! Mais ce jeune couple connaissait le Seigneur et dans leur coeur, ils n’avaient pas la paix au sujet de ce projet. Ils se sentaient mal à l’aise, alors ils ont décidé d’attendre. Ils ont attendu deux ans et ils ont découvert la raison pour laquelle, ils n’avaient pas eu de paix à ce sujet; ils ne l’ont réellement compris qu’à ce moment: un groupement a acheté toutes les propriétés autour du terrain où ils voulaient construire leur maison, et savez-vous ce que ces hommes ont bâti? Une usine de caoutchouc! N’êtes-vous jamais allé auprès d’une telle usine? connaissez-vous l’odeur qui s’en dégage? Ils ont compris pourquoi Dieu ne les avait pas conduits; Dieu savait ce qui se produirait, un jour; que dans deux années, il n’y aurait plus d’oiseaux qui chanteraient, plus de belles fleurs avec un doux parfum. Il y aurait le bruit des machines, et l’odeur du caoutchouc! Cela est bien différent du bon parfum français! S’ils s’étaient appuyés sur leur propre désir, s’ils avaient méprisé ce sentiment de manque de paix intérieure que Dieu mettait dans leur coeur, ils auraient commis une erreur qu’ils auraient regrettée tout le reste de leur vie.
Ne t’appuies pas sur ta propre intelligence!
L’été dernier, je suis allé à Lima au Pérou. Nous avions une convention comme celle-ci et un après-midi, au cours d’une réunion, il est arrivé une terrible odeur. Je pouvais à peine parler Je me suis inquiété de connaître l’origine de cette odeur: sur un côté de la salle, il y avait une usine de conserves de poisson, et de l’autre côté une usine de. produits d’engrais! C’était un excellent parfum! et dans le cours de mon message, je m’étais servi de l’illustration que je viens de vous donner! Un des frères est venu me dire: «Frère Beuttler, comme je regrette de ne pas voir consulté Dieu au sujet de la construction de notre salle, car certainement nous l’aurions édifiée dans un autre lieu»—Mais c’était trop tard, ils y étaient.
Nous pouvons croire que nous sommes très intelligents par nous-mêmes, et il y a des personnes qui sont très habiles! Elles sont tellement spirituelles que Dieu, lui-même, ne peut leur donner un conseil...Vous me comprenez?
Ne t’appuis pas sur ta propre intelligence!
Il y a deux ans, je suis allé aux Indes. Je voulais à tout prix m’arrêter à Bagdad, afin de pouvoir visiter les vestiges de l’ancienne Babylone. Cela ne m’aurait pas coûté un sou de plus, et pourtant, Dieu m’en a empêché. Il m’en a averti d’une façon très précise. Je ne sais pas pourquoi Dieu a agi ainsi mais je présume qu’il a dû avoir de très bonnes raisons.
Mes amis, cela vaut la peine d’avoir confiance en Dieu et de reconnaître que, dans nos vies, Il connaît les choses infiniment mieux que nous ne les connaissons nous-mêmes. La suffisance personnelle empêche la direction divine.
Nous lirons, le verset 9 du psaume 32. {Ps 32:9} J’en ai déjà parlé dans plusieurs de vos réunions, mais vous m’excuserez d’y revenir. Peut-être y-a-t-il d’autres personnes qui ont besoin de ce conseil, et peut-être ceux qui l’on déjà entendu, en auront encore besoin aujourd’hui. Nous oublions si rapidement!
Lisons donc ce verset 9 du psaume 32:
Nous avons ici un grand obstacle à la direction divine. Je suppose que la plupart d’entre vous aimez vous laisser conduire par le Seigneur. Mais il y a une condition pour cela. Au verset 8, Dieu promet de nous conduire (nous l’avons déjà vu ensemble), mais maintenant, afin que nous soyons conduits, Il dit: «Ne soyez pas comme un cheval ou comme un mulet». {Ps 32:8}
Ces deux animaux sont l’emblème de l’entêtement. Avez-vous des personnes têtues, en France? Je ne le pense pas, elles sont toutes en Amérique! Je ne connais pas grand’chose en ce qui concerne les chevaux. Mais je me souviens d’un jour, en Allemagne, j’étais alors un petit garçon, et je ne l’oublierai jamais. En ce temps-là, nous n’avions pas d’automobile (du moins la classe moyenne n’en avait pas) l’on se déplaçait en voiture à cheval. Un jour, toute une famille partait en voyage, tout à coup, les chevaux se sont mis à courir; ils allaient de plus en plus vite, et les personnes qui étaient dans la voiture se sont mises à crier; c’était un spectacle terrifiant de voir ces chevaux emballés. Tout contrôle était perdu, et les personnes dans la voiture ne pouvaient absolument rien faire.
Là est l’image d’une volonté personnelle, de personnes qui ont une telle personnalité qu’elles insistent pour faire toujours leur propre volonté. Tout le monde doit «danser à leur musique». Elles tapent sur la table, elles tapent des pieds, et si elles’ ne peuvent faire ce quelles veulent, elles ne feront absolument rien. Ce sont des chevaux...mais Dieu ne conduit pas des chevaux! Ceux-ci ont besoin d’un mors comme frein.
C’est une image de ceux qui ont une volonté forte et personnelle. Si vous êtes ainsi, si vous croyez que tout le monde doit se plier à votre volonté, vous aurez beaucoup de difficultés à vous laisser conduire par Dieu.
Le psalmiste dit: «Ne soyez pas comme des chevaux, ni comme des mulets».
Je ne sais pas grand’ chose non plus en ce qui concerne les mulets, mais à l’école biblique, nous avions un jeune homme; c’était un paysan et il avait un mulet. Voici ce qu’il ma raconté, un jour:
Il me dit: «je sais bien ce que David voulait dire dans ce psaume!» Je lui ai demandé: «que voulait-il dire?»
«Frère,—me dit-il—j’avais un mulet, et un jour, je l’ai conduit aux champs. Au milieu de la route, il s’est arrêté; il s’est couché, là, en plein milieu de la route, et rien ne pouvait le faire partir. Je me suis tellement fâché que je lui ai donné un coup de pied, mais cela n’a rien changé à l’affaire! Pourquoi? parce que c’était un mulet! J’ai essayé de le tirer, il ne voulait pas bouger...j’ai essayé de le caresser, cela ne lui a fait aucun effet.».
Et il m’a dit: «Frère, rien n’a pu faire bouger ce mulet jusqu’à ce qu’il se soit décidé de se relever et de partir!»
Ces mulets, nous en avons chez nous, vous ne pouvez absolument rien en tirer, vous ne pouvez pas les pousser, ni les caresser. Quoique vous fassiez, ils ne veulent faire que leur propre volonté. Ils refusent de collaborer avec quelqu’un: ils ne collaborent même pas avec eux-mêmes! personne ne peut rien faire avec les mulets...Ce ne sont que de simples mulets têtus. Soyez très heureux de ce qu’ils ne soient pas en France, mais qu’ils soient de l’autre côté de l’Océan!
«Ne soyez pas comme un cheval ou un mulet»—Ecoutez-moi, mes amis! Le psalmiste dit qu’ils n’ont aucune compréhension; c’est bien là ce qui manque à ces chevaux à ces mulets, sans cela ils ne seraient pas ces animaux—Ainsi, cessez d’être des mulets! Les personnes qui sont vraiment sages ne sont pas des mulets; ce n’est pas là la sagesse, c’est tout le contraire, et si nous voulons être conduits par Dieu, il faut, que nous nous débarrassions de la nature du mulet ou de celle du cheval, et que nous devenions plutôt comme un agneau, ou comme un enfant qui dépend de son père pour le conduire. Etre têtu est un obstacle a la direction divine, de même, vouloir diriger soi-même sa vie.
Nous lirons le verset 20 du chapitre 42 du livre du prophète Jérémie {Jer 42:20}:
Un autre obstacle à la direction de Dieu, est le manque de sincérité. Nous n’avons pas le temps d’étudier tout ce passage, mais voici l’image, en quelques mots. Quelques hommes étaient venus vers le prophète Jérémie afin de connaître la volonté de Dieu, mais dans leur coeur, ils avaient décidé ce qu’ils feraient, quoique Dieu puisse leur dire. Il est clair qu’ils ne pouvaient pas recevoir une direction de Dieu parce qu’ils n’étaient pas sincères.
Si nous allons vers le Seigneur pour être conduits, il est bien évident que nos coeurs doivent être prêts à suivre la direction qu’il nous donnera. Dans le cas contraire, Dieu ne sera pas obligé de nous montrer ses voies, et certainement, il répondra...par le silence! car Il ne se moque pas de ces choses. Beaucoup de personnes ne sont pas sincères; elles désirent connaître la volonté divine, uniquement par curiosité, et elles ne désirent nullement la mette en pratique.
Nous avions un jeune homme dans notre école biblique; il est tombé amoureux de l’une de nos étudiantes. Bien sûr, cela n’a rien d’extraordinaire, et cela existe en France! Vous allez me demander: «Comment le savez-vous?» Eh bien! je vois cela partout, sur la route, dans les parcs, partout!
Evidemment, on ne peut lui jeter la pierre d’être devenu amoureux d’une jeune fille, mais l’un des professeurs lui en a parlé et lui a dit: «Etes-vous certain d’être dans la volonté de Dieu?»—«Oui, j’en suis sûr» a-t-il répondu. Quand ils s’aiment, ils sont toujours sûrs, car l’amour est aveugle! Il est aussi sourd!
Il lui a conseillé quand même de s’assurer qu’il était bien dans la volonté de Dieu. Un jour, il s’est levé dans l’église, et s’est écrié: «Alléluia! Je sais maintenant que je suis dans la volonté de Dieu. J’ai mis Dieu à l’épreuve»—et voici le témoignage qu’il nous a donné:
«J’ai demandé à Dieu de répondre à cette prière: Seigneur si cette jeune fille est pour moi, fais que ma grand’mère m’envoie cinq dollars par le courrier de lundi prochain. Dieu a exaucé ma prière: Lundi dernier, le courrier m’a apporté les cinq dollars!»
Mais il y a une chose qu’il n’a pas dite: c’est que sa grand’mère lui envoyait cinq dollars tous les lundis!
Il n’était pas sincère. Mes amis, nous ne pouvons nous jouer de Dieu, nous devons le prendre au sérieux. Il connaît nos coeurs, et le manque de sincérité est un très grand obstacle.
Lisons dans le second livre des Rois, au chapitre 6, verset 33: {2Ro 6:33}
«Pourquoi devrai-je encore attendre le Seigneur?»
Cela nous suggère l’impatience d’une personne qui recherche le conseil de Dieu; s’il ne répond pas à la minute même, alors elle fait comme bon lui semble. Elle refuse d’attendre plus longtemps. Et c’est là la raison pour laquelle Dieu attend parfois pour répondre; il voit l’impatience dans nos coeurs. Dans cette impatience, il y a un élément de manque de sincérité, et en définitif, Dieu refuse de donner sa réponse. Si nous désirons connaître la pensée de Dieu, il faut que nous devenions patients, et que, patiemment, nous attendions que le Seigneur nous parle.
Je voudrais vous parler des conditions nécessaires pour que Dieu nous conduise. Nous reviendrons au livre de Jérémie, chapitre 3, verset 4 {Jer 3:4} (nous serons obligés d’emprunter la traduction anglaise, si cela ne vous ennuie pas).
Il est dit là: «Tu es le guide de ma jeunesse».
Que voyons-nous dans ce passage?—le fait de reconnaître combien nous avons besoin d’être conduits. «O Dieu, tu es le guide de ma jeunesse!» Que dites-vous? Dites-vous: «je veux diriger ma propre vie, je n’ai besoin de personne pour me conduire...ou bien au contraire, dites-vous: «J’ai besoin de la direction de Dieu; je ne suis pas suffisamment habile pour diriger mes propres pas?»
Il y a quelques années, j’entrais dans le port d’Halifax au Canada, par bateau. Hors du port, il y avait un navire qui avait fait naufrage et je me suis souvent demandé ce qui lui était arrivé, jusqu’au jour où quelqu’un m’a raconté les conditions de ce naufrage.
C’était un bateau anglais, dont le capitaine était très orgueilleux. Lors de son retour, le long de la côté, il y avait un brouillard excessivement épais. Vous savez qu’aucun capitaine ne peut rentrer un navire dans le port par temps de brouillard. De plus, quand un transatlantique arrive à proximité d’un port, un pilote vient et prend le contrôle du navire. Ce bateau s’approchait donc du Canada: il était encore à une bonne petite distance de la côte, un petit peu plus loin que le lieu où, en principe, les pilotes vont pour aborder le bateau.
On a demandé au capitaine du navire d’attendre qu’on lui envoie le pilote, mais il était trop orgueilleux et il a dit: «je n’ai pas besoin de pilote maintenant; attendez que je vous le dise!» Il a continué d’avancer et il est arrivé sur les rochers...et voilà que le bateau s’est couché. Il n’a plus jamais pris la mer, et ce capitaine n’a plus jamais conduit un autre navire! Il était beaucoup trop orgueilleux pour accepter qu’un pilote le conduise dans le Port!il y a des personnes comme cela. Elles sont si confiantes dans leurs propres capacités, qu’elles n’ont pas besoin de Dieu pour les conduire, ce sont elles qui voudraient Le diriger; du moins, elles essayent de le faire!
Mes amis, si nous voulons être conduits par le Seigneur, il faut que nous sentions en nous-mêmes le besoin d’être dirigés. Et c’est là une prière magnifique à faire monter vers Dieu:
«O Seigneur! tu es, toi, le guide de ma jeunesse»
Nous lirons dans le psaume 25, le verset 9: {Ps 25:9}
Dieu conduira les humbles dans ses voies, les humbles, et non les orgueilleux. Mes amis, l’orgueil est une chose terrible. Une année, Dieu m’a fait connaître ce qu’était l’orgueil: peut-être vous sera-t-il utile de savoir que c’est la déification de soi-même, et j’aimerais vous parler de la «cousine» de l’orgueil qui s’appelle: la désobéissance—Dieu m’en a également donné la définition, un jour, et la voici: la désobéissance est le rejet du gouvernement de Dieu sur nos vies.
Revenons maintenant à l’orgueil.
Dieu ne promet pas d’enseigner sa voie aux orgueilleux. Savez-vous pourquoi?—parce qu’ils ne peuvent être enseignés: ils savent tout. Ils n’ont besoin de personne pour les conseiller, ils connaissent tellement de choses! toutefois, ils s’imaginent cela. Ainsi Dieu n’essaye même pas d’enseigner les orgueilleux mais il enseigne les humbles. L’humilité de coeur et d’esprit est l’une des conditions essentielles pour être conduit par Dieu.
Nous allons parler de quelques-unes des nécessités de se laisser conduire par Dieu, et j’aimerais parler d’une qualité nécessaire; nous la trouverons dans l’Evangile de Jean, au chapitre 7 et au verset 17: {Jn 7:17}
Jésus parle ici de la doctrine et il dit que la possibilité de comprendre certaines doctrines (autrement dit, la compréhension des choses spirituelles) dépend en partie de notre coeur, s’il est d’accord pour obéir à la vérité. Ce principe s’applique également à la direction divine. Si nous désirons connaître la volonté de Dieu, il faut que la nôtre soit livrée entre ses mains. La difficulté la plus grande que Dieu rencontre dans l’homme, c’est son esprit têtu et non livré; vous découvrirez que beaucoup de nos difficultés spirituelles naissent du fait que notre propre volonté refuse de se soumettre à la domination, au règne de Dieu.
Ceci nous amène à une seconde pensée, liée à celle-ci. Nous aimerions souligner quelques-unes des caractéristiques d’une volonté soumise (c’est vraiment quelque chose que d’abandonner notre volonté entre les mains de Dieu!)
Evangile de Jean, chapitre 6, verset 38: {Jn 6:38}
Observez ce passage, très attentivement. Je ne connais évidemment pas la traduction française, mais nous la verrons ensemble:
«Car je suis descendu du ciel, non pas pour accomplir ma propre volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé».
Jésus parle, ici, du but même de sa vie; celle-ci avait un double but, et il devrait en être de même pour nos vies propres: un but négatif et un but positif.
Jésus décide volontairement, non pas de faire de sa propre volonté, le but même de sa vie, mais d’accomplir la volonté et les oeuvres de Dieu le Père.
Cela me ramène à l’une de nos classes, à l’école biblique.
J’enseignais l’étude du livre du prophète Osée. Le livre d’Osée est magnifique et j’aimerais vous en donner la clé: il nous révèle Dieu comme celui qui aime et qui est délaissé, comme un amoureux qui est abandonné et méprisé. J’aimerais bien un jour vous parler de ce livre. Un jour...dans la providence de Dieu...
Dieu a béni l’étude de ce livre, et il a, à plusieurs reprises, déversé son esprit sur cette classe. De ce fait, j’étais en retard sur le programme de quelques semaines. Un jour, l’Esprit de Dieu à oeuvré à nouveau parmi nous. Je me souviens avoir fait une objection, dans mon coeur. Je me suis dit: «Comment arriverai-je au bout de mon travail?» réalisant que je prenais du retard sur le programme de l’année. Dieu m’a parlé aussitôt et voici ce qu’il me dit: «Tu n’as aucun travail à faire, ton travail est de collaborer avec moi, de faire mon travail»—J’ai compris alors ce qu’il voulait dire: je désirais faire ma volonté, aller de l’avant dans mes leçons, mais le Seigneur est venu me faire savoir que j’étais à l’école uniquement pour faire sa volonté, et non la mienne.
Aimeriez-vous s’avoir ce qui s’est passé dans cette classe?
Lorsque j’ai reçu cette parole de Dieu, j’ai poussé mes livres sur le côté, et j’ai dit aux étudiants: «Je sens dans mon coeur que Dieu veut oeuvrer parmi nous»—à ce moment, Dieu a donné une puissante prophétie, qui a vivifié toute la classe; les mains se sont levées dans les louanges qui montaient vers Dieu, et puis, tout s’est calmé, mais c’était un calme vivant; l’on pouvait sentir que Dieu se manifestait au milieu de nous. Nous sommes demeurés, là, dans le silence, dans la présence de Dieu. L’une de nos étudiantes a commencé à chanter en langues, puis une autre, puis nous avons eu l’interprétation de ce chant; quelqu’un d’autre a encore chanté en langues; cela fut aussi interprété, puis d’autres se sont joints à ces chants...Et le Saint-Esprit est descendu sur la classe; une des filles a reçu le baptême du Saint-Esprit. L’heure du cours était déjà passée; la cloche a sonné, et c’était l’heure pour un autre groupe d’élèves de venir dans cette classe. Mais personne ne voulait quitter la pièce, tout le monde se réjouis- sait dans le Seigneur! les étudiants qui devaient venir étaient dehors, dans le couloir, près de la porte et ils attendaient...Ils ne savaient quoi faire, se demandant ce qui se passait. Pendant qu’ils demeuraient là, debout, l’Esprit de Dieu est descendu sur eux. Et ils ont commencé à louer et à bénir le Seigneur, dans le corridor! Une autre heure s’est écoulée, et une troisième classe» devait venir, à son tour. Les élèves ne pouvaient pas entrer: il y avait une classe dedans, une autre dehors...et sur eux, aussi, le Saint-Esprit était descendu. Lorsque Midi est arrivé, il était descendu sur toute l’Ecole...L’heure du repas était arrivée; il y avait trois heures que nous étions en prière—et à midi et demi, lors- que la cloche a sonné pour le déjeuner, sur deux cents étudiants, seulement une douzaine sont allés manger. Tous les autres étaient dehors, louant Dieu.
Lorsque des étudiants ne prennent pas leur repas, c’est qu’ils sont amoureux ou malades, ou qu’ils jouissent de la bénédiction du Seigneur. C’était là le cas.
Voici ce que je veux vous dire: pour que Dieu ait pu agir ainsi, il a fallu que j’abandonne ma volonté, que j’abandonne ma classe. Je risquais le blâme pour n’avoir pas terminé la classe en temps voulu. Mais il fallait absolument que je fasse la volonté de Dieu, et que j’ignore la mienne.
Mes amis, cela coûte parfois de vivre selon l’Esprit-Saint. Je sens en moi-même que Dieu voudrait que je continue sur cette même pensée! Permettez-moi de vous dire autre chose:
Un jour, j’étais assis dans mon bureau, à l’école. J’ai entendu du bruit dans la chapelle, en bas. Des étudiants criaient: «Alléluia! gloire à Dieu!» J’étais là, dans mon bureau, et Dieu m’a parlé: «Je veux que tu descendes dans cette chapelle, et que tu «te tiennes au milieu de cette classe». Je n’avais jamais rien fait de semblable, mais je suis descendu. Devant l’estrade, se tenait le v professeur. C’était une personne très intellectuelle, qui n’aimait pas que le Saint-Esprit parle pendant qu’elle enseignait. Dieu m’a demandé d’aller me planter là, au milieu. Je savais très bien ce qui se passait: Dieu voulait agir au milieu de cette classe, mais ce professeur voulait parler, enseigner—«Je veux que tout le v monde se tienne tranquille, passons à la seconde question» Quelqu’un a crié: «Alléluia!» «De l’ordre, s’il vous plaît!» a dit le professeur. «Il faut que nous poursuivions la leçon». I
A ce moment, je suis entré dans la classe, et je me suis assis au milieu des élèves. Alors, le Seigneur a placé sur mon coeur un fardeau d’intercession. Savez-vous ce que c’est que: l’intercession? l’intercession dans le Saint-Esprit?
Je sentais un fardeau si lourd que je commençais à gémir en mon esprit et j’ai dit: «O Dieu! O Dieu! O Dieu!»
Cela a dérangé le professeur. Alors, d’autres étudiants ont senti le même fardeau et ils disaient: «O Dieu!» finalement celui qui enseignait a dû s’arrêter. J’ai regardé dans sa direction et voici ce que le professeur a fait; il a dit: «O Dieu! si tu veux que je te consacre mes livres, tu peux les prendre, les voici!» et à ce moment même, le Saint-Esprit est passé au-dessus de la chapelle; ce fut le début d’une visitation de Dieu qui a duré dix jours. C’est quelque chose! Cela coûte parfois d’abandonner "sa" volonté au Saint-Esprit, mais nous verrions beaucoup plus Dieu à l’oeuvre si nous livrions cette volonté...
J’étais, un jour, assis dans l’école. Nous avions là une jeune fille comme étudiante. Après la classe, elle est venue à mon pupitre. Elle m’a dit: «Frère Beuttler, j’aimerais être employée par l’Esprit de Dieu. Dans notre église, nous n’avons jamais de manifestation des dons spirituels, j’aimerais que Dieu puisse se servir de moi dans l’Assemblée. Comment pourrais-je recevoir ces dons de l’Esprit?
Nous avons parlé un peu ensemble; j’ai pris mon crayon, je l’ai pointé vers elle et je lui ai dit: «Si tu veux être employée par l’Esprit, cela va te coûter quelque chose!» Puis, elle est partie. Environ deux semaines après, je devais parler à la réunion, dans la chapelle. Pendant les chants, Dieu a commencé à oeuvrer dans l’auditoire; nous étions là, tous ensemble, louant le Seigneur lorsque j’ai entendu quelqu’un devant l’estrade. J’ai ouvert mes yeux, et j’ai vu là mon étudiante! elle dansait en rond, elle allait en avant, en arrière, et elle est retournée à sa place. Après la réunion, elle est venue vers moi.
«Frère Beuttler—m’a-t-elle dit—avez-vous vu ce que j’ai fait?» Je lui ai dit «Oui». Elle a ajouté: «Qu’avez-vous pensé de moi?» (Je savais que c’était une jeune fille excessivement timide). Je lui ai dit: «Eh bien! j’ai pensé qu’il était excellent pour vous que vous soyez un peu libérée de votre timidité».
«Savez-vous ce qui est arrivé», me dit-elle.
-«Non».
-«La nuit dernière—a-t-elle continué—j’ai rêvé de vous. Je vous ai vu pointant votre crayon dans ma direction et dans ce rêve, vous disiez: Cela va coûter quelque chose!» Je savais qu’après ce rêve, Dieu allait me demander d’abandonner ma volonté. Pendant que je me tenais dans la chapelle, et que. Dieu oeuvrait au milieu de nous, le Seigneur m’a dit ceci: «Etes-vous prête à vous livrer entièrement, en montant devant l’estrade?»—J’ai répondu: «Oui, je suis prête» et je l’ai fait en battant des mains devant le Seigneur, et en dansant devant l’estrade».
Peu de temps après cette expérience, elle a donné son premier message en langues. Un peu plus tard, elle a exercé le don d’interprétation, et Dieu s’en est servi depuis ce jour, dans le don des langues et d’interprétation. C’était une personne très timide, Dieu a été obligé d’agir ainsi vis-à-vis d’elle afin qu’elle abandonne sa propre volonté.
Je suppose que quelqu’un d’entre vous a une question à poser à ce sujet, gardez-vous des questions! Je sais que Dieu travaille de la sorte. Cette jeune fille a eu de grandes difficultés pour abandonner sa volonté, et c’est au travers d’elle qu’il l’a soumise à Sa volonté. Je ne suggère pas que chacun d’entre nous ait à faire la même chose, je ne recommande pas que vous en fassiez l’essai pour vous, mais Dieu ferait infiniment plus, s’il arrivait à obtenir de certains qu’ils abandonnent leur volonté, une obéissance absolue à Dieu. Je sais ce que je vous dis à cet égard; Dieu m’a demandé d’accomplir des choses vraiment étranges afin de faire plier ma volonté. Un des plus grands obstacles à l’action du Saint-Esprit, c’est la volonté têtue de l’homme qui refuse de se plier à la volonté divine, et Dieu peut aller parfois très loin, afin de soumettre certaines volontés.
Le but de la vie de Jésus-Christ était d’accomplir la volonté, du Père.
Lisons dans Jean, chapitre 5, versets 30 et 31. {Jn 5:30,31}
Afin de faire la différence entre les deux versets que nous venons de lire, voici ce qui est dit:
Jésus n’a pas considéré sa propre volonté comme le but de sa vie, mais il a considéré l’accomplissement de la volonté de Dieu comme le désir de sa vie. Nous pouvons accomplir la volonté de Dieu, et le faire involontairement; il est possible d’agir ainsi. Mais le désir de Jésus était d’accomplir la volonté du Père. Jésus a mis volontairement de côté sa propre volonté; il avait pourtant une volonté personnelle; il l’a prise et l’a mise de côté. Il devrait en être de même dans nos vie; il y a certaines choses que nous devons mettre de côté.
Lorsque j’aurai terminé ces réunions à Rouen, je m’en irai en
Allemagne, pour un seul jour; j’aime beaucoup aller voir ma mère; elle est âgée
et je ne pense pas qu’elle vive encore pendant de nombreuses années. Savez-vous
quel est mon plus grand désir? c’est de passer avec elle trois ou quatre jours,
mais je ne puis lui accorder qu’une seule journée. Pourquoi? Parce qu’il faut
que j’aille au Japon, et si j’accorde à ma mère quatre jours, je serai obligé
d’ôter ces quatre jours aux frères du Japon qui se réuniront dans les villes japonaises
pour écouter
Je préfère voyager par le bateau que par avion, beaucoup plus. Mais je voyage rarement par la voie maritime; il y a tant de travail à accomplir!
Savez-vous ce que je ferais, si je suivais mon propre désir? Je resterais à la maison avec ma famille. Je prendrais avec moi ma petite fille, nous irions jusqu’au ruisseau et là, nous attraperions des grenouilles! voilà ce que je ferais. Mais au lieu de cela, il faut que j’accomplisse la volonté du Seigneur. Oui, il faut accomplir la volonté de Dieu, mettre de côté ses propres désirs, et faire de son désir la volonté de Dieu. Voilà ce qu’une volonté abandonnée, consacrée apportera.
Jésus disait: «Je me réjouis de faire ta volonté, ô mon Dieu!» Jésus a fait de la volonté de son Père, la joie, le plaisir de sa vie.
C’est une des raisons pour lesquelles je n’aime pas la télévision. Elle n’est pas la volonté de Dieu pour moi. Pourquoi passerais-je toute une soirée à regarder cet appareil, voir des femmes danser, alors que j’ai tant de travail à faire pour Dieu! Ce n’est pas pour moi. Je préfère être dans mon bureau et préparer des notes, des études pour envoyer aux imprimeurs, afin de les diffuser dans le monde entier, de partager ces choses avec le peuple de Dieu, un peu partout. Ce n’est pas la volonté de Dieu que je me tienne toute une soirée devant la télévision et que je gaspille mon temps pour mon propre plaisir. Jésus a fait de la volonté du Père toute sa joie.
J’aimerais vous apporter une autre pensée, car le temps est court. Si je suivais, maintenant, mon propre désir, je m’en irais à mon hôtel. J’enlèverais mes souliers, ma veste, et je me mettrais au lit! mais ce n’est pas pour cela que je suis venu.
Nous lirons maintenant le verset 105, du Psaume 119. {Ps 119:105}
J’essaierai de vous parler de la façon différente avec laquelle
Dieu nous conduit. Il est excessivement important pour nous de savoir comment Dieu peut nous conduire,
dans ce verset, il nous est révélé un moyen de direction très important; je le
considère comme tel: c’est
«Ta parole est une lampe à mes pieds.».
Il y a des personnes qui cherchent la volonté de Dieu, mais elles
négligent ou ignorent
Il y a aux Etats-Unis des personnes qui prétendent recevoir des
révélations spéciales de la part de Dieu, sous une forme ou une autre, elles
vont jusqu’à affirmer que ces révélations qu’elles reçoivent sont à ajouter à
celles qui sont contenues dans
Ce livre est là, il a été écrit une fois pour toutes.
Lisons dans la seconde Epître de l’Apôtre Pierre, chapitre 1, versets 17 à 19. {2Pi 1:17-19}
C’est là un passage très important et voici ce que Pierre a ffirme, à la lumière du Saint-Esprit: ‘il parle d’une parole prophétique sûre, et il se réfère à la parole de Dieu.
Remarquez bien ce qu’il dit: «A laquelle vous faites bien de prêter attention comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur jusqu’à ce que le jour se lève, et que l’étoile du matin se lève dans vos coeurs».
Il affirme que cette parole—ce livre—est notre lumière, que nous devons y prêter attention, jusqu’en 1959? (ce n’est pas écrit dans ma bible!) jusqu’à ce que le jour se lève. Veut-il dire demain matin? Non, Il parle du retour du Seigneur Jésus. Ainsi, Dieu n’abolit pas sa parole. Elle demeure notre guide infaillible jusqu’au retour du Seigneur.
Je pense à une dame, aux Etats-Unis (vous voyez! ces dames elles sont toutes aux Etats-Unis. Comme vous êtes bénis!)
Cette dame avait donné un tapis à l’église; un jour, elle s’est fâchée avec cette église (il y avait quelque chose qu’elle n’aimait pas) elle a dit: «Je veux qu’on me rende mon tapis».
Les anciens ne le pouvaient pas, ils lui dirent: «Vous l’avez donné à l’église; c’est maintenant sa propriété, et nous ne pouvons en disposer». Alors, elle a prié, disant: «Cher Seigneur, s’il te plaît, conduis-moi, et montre-moi si tu veux que je poursuive l’église au tribunal».
Elle n’avait pas besoin d’être conduite par Dieu. Tout ce qu’elle avait à faire, c’était de s’en référer à la 1ere Epître aux Corinthiens, elle aurait trouvé là la réponse de Dieu, là ou l’Apôtre Paul interdit qu’un frère poursuive un autre frère. Il dira:
«Si vous, chrétiens, avez des choses à mettre en règle entre vous, comment se fait-il que vous alliez vers un juge inconverti pour qu’il prononce un jugement? N’est-il pas honteux pour un chrétien d’aller au tribunal contre un autre chrétien? et il leur dit: «Arrangez cela entre vous».
Mais, elle, elle voulait une direction de Dieu! Au fond, ce dont elle avait besoin, c’était de lire la parole de Dieu.
Je vous ai dit, tout à l’heure, que Dieu conduisait de bien des manières différentes, nous en avons parlé; le principal moyen dont il se sert, c’est sa parole, et si vous voulez la bénédiction d’une vie conduite par Dieu, la première chose que vous avez à faire c’est de vous nourrir de cette Parole, et de marcher dans sa lumière, dans le chemin de l’obéissance, cela est une réelle direction divine.
J’aimerais faire encore quelques remarques concernant la direction
qui nous est donnée au travers de
Il nous est parlé ici de l’efficacité de la parole de Dieu; nous réalisons qu’elle sert à plusieurs choses: elle nous enseigne, elle nous éprouve, nous convainc, nous corrige, et elle nous instruit. Il est bien évident que si nous désirons être conduits par Dieu, il nous faut obéir aux instructions qui y sont contenues.
Le moyen le plus efficace de direction divine est bien
Maintenant, toujours en rapport avec ce que nous venons de voir, nous allons étudier un autre moyen pour être conduits. Ce n’est pas un second moyen mais un aspect différent de la direction divine.
Lisons ensemble le verset 3 du chapitre 11 du livre des Pro verbes. {Pr 11:3}
«L’intégrité des hommes droits les dirige». Autrement dit, si quelqu’un possède l’intégrité, elle le conduira et lui montrera le chemin de la droiture. Ce dont nous avons besoin, c’est de glus d’hommes intègres.
Dans mes voyages, je dois être conduit par mon intégrité. L’été dernier, j’étais en Amérique du Sud, et avant que je rentre aux Etats-Unis, quelqu’un d’Amérique m’a dit ceci: «Voudriez-vous, s’il vous plaît, prendre une de mes valises, y mettre votre nom, la mettre avec vous dans l’avion comme si c’était votre valise?»
En voici la raison: les compagnies aériennes n’autorisent qu’un certain nombre de kilos de bagages par passager. Ce frère avait trop de bagages et moi-même, par contre, j’avais quelques kilos qui manquaient.
Je lui ai dit ceci: «Si vous le dites à la compagnie aérienne s et qu’elle le permette, je serai très heureux de le faire, mais en votre nom». «Non, a-t-il dit, je ne veux pas le lui demander». «Alors, lui ai-je répondu, je ne pourrai pas le faire».
Pourquoi pas? Parce que ce n’était pas honnête; je ne peux pas agir de la sorte, et m’attendre ensuite à la bénédiction de Dieu.
Il y a quelques années, j’étais à Singapour et là, j’ai reçu une lettre qui venait de l’Indonésie. On m’écrivait: «Cher Monsieur Beuttler, pourriez-vous aller trouver une certaine personne dans la ville de Singapour, elle vous donnera un accordéon; notre gouvernement ne tolère pas que nous recevions des accordéons de l’étranger, et seul un visiteur peut en amener un avec lui. Apportez-le moi donc, s’il vous plaît, et lorsque vous passerez à la douane, dites qu’il vous appartient, que vous devez vous en servir dans vos réunions; vous n’aurez ensuite qu’à le laisser derrière vous. Il nous faut absolument cet accordéon».
Mais, je ne pouvais faire une chose pareille. Pour faire entrer cet instrument dans le pays, il me fallait dire un mensonge.
Voilà des exemples où nous devons nous montrer intègres. Si une chose est défendue, elle est mauvaise. Dieu ne veut pas» que nous fassions ce qui est mal.
«Son intégrité le conduira». Mais, vous me direz: «Que dois-je faire? la chose est-elle bien, ou ne l’est-elle pas? Je crois qu’elle est mauvaise, mais elle est utile». Dieu veut que nous fassions ce qui est juste.
J’ai fait imprimer une petite brochure que j’expédie avant de partir dans le pays que je dois visiter. Je ne l’ai pas envoyée en France, parce que dans ce pays, je ne rencontre aucune difficulté. Mais j’ai eu des ennuis dans d’autres endroits et dans cet imprimé, je demande aux missionnaires ceci: «S’il vous plaît, ne me demandez pas de vous apporter quelque chose, ou de sortir du pays quoi que ce soit, en violation des lois de la douane, dans les limitations du change, et en dehors des règlements des compagnies aériennes».
La raison en est la suivante: il faut que je conserve la présence et la bénédiction de Dieu, autrement, cela ne me servirait à rien de voyager. Si nous voulons conserver cette présence divine, nous devons faire ce qui est juste. Dieu veut que nous soyons
conduits par notre intégrité. Il y a des personnes qui n’aiment pas que vous fassiez ce qui est juste, mais Dieu aime cela, et c’est la chose essentielle.
Revenons maintenant à
Voyons tout d’abord dans le 2 {e} livre de Samuel, chapitre 24, verset 24. {2Sa 24:24} Ces vérités particulières ne sont pas de celles qui nous font crier de joie mais les vérités ne sont pas là pour cela. Il y a des choses beaucoup plus importantes, entre autres, celles d’être transformés sous le regard de Dieu, et de faire ce qui est juste.
Lisons ce verset.
Il nous est donné ici l’exemple d’un homme qui était selon le coeur de Dieu. David voulait faire une offrande à Dieu, mais il refusa la proposition d’Aravna qui lui offrait son bien, en disant: «Non, je n’accepterai pas cette offre; je ne donnerai pas à Dieu quelque chose qui ne m’a rien coûté. ]e veux payer mon offrande». David avait du respect pour Dieu, il a été intègre.
Il y a quelques années, j’étais aux Etats-Unis pour prêcher et le Pasteur m’a dit: «Frère Beuttler, nous avons compté l’offrande et nous y avons trouvé un billet d’un dollar: c’était un très vieux billet, il était déchiré en quatre morceaux, que l’on avait attachés ensemble avec une épingle. Vous comprenez? les morceaux étaient attachés avec une épingle! Vous me direz: «Qu’est-ce que cela fait?». Une personne qui a du respect pour Dieu n’oserait pas faire à Dieu une telle offrande. Peut-être direz-vous:
«Cette personne n’avait pas un autre billet à donner». Mais c’est très improbable. La raison est plutôt que la banque a refusé d’accepter ce dollar; personne n’en a voulu, aussi l’a-t-elle donné à Dieu. L’intégrité suggérerait à une personne qu’il serait préférable qu’elle jette ce dollar au loin, plutôt que de l’offrir à un Dieu saint...
Ne trouvez-vous jamais, dans les offrandes, des billets qu’on ne
peut utiliser? de l’argent étranger dont personne ne peut se servir, une pièce
d’argent qui est tellement vieille, usée, que personne n’en veut plus? Il y a
des personnes comme cela qui, au moment de l’offrande, donnent à Dieu la pire
pièce, le pire billet qu’elles ont dans leur poche, et elles conservent les
plus beaux billets pour elles-mêmes! On donnerait pas un tel argent au
Président de
Aux Etats-Unis, parfois, quelques personnes me font un cadeau pour Noël, il arrive que quelqu’un me donne une enveloppe avec un superbe billet tout neuf de cinq dollars! Cette personne est allée spécialement à la banque pour avoir un billet tout neuf, qui n’a jamais servi, et elle a écrit sur un bout de papier «Cadeau de Noël pour Frère Beuttler».
Pourquoi est-elle allée à la banque chercher un billet neuf? Parce qu’elle me respecte.
Supposez que je reçoive le billet le plus vieux, le plus déchiré que j’ai jamais eu. Ce serait pour moi une indication sur ce que les personnes qui me l’ont donné pensent de moi! C’est exactement comme cela que Dieu réagit. Ces choses indiquent combien nous avons le respect pour le Dieu vivant.
David dit: «Non, je ne donnerai pas à l’Eternel une offrande qui ne me coûte rien. Je veux payer pour cette offrande». Cela, c’est l’intégrité.
Nous lirons dans le livre de Ruth chapitre 3, versets 11 à 13: {Ru 3:11-13}
La situation est la suivante: Boaz est amoureux de Ruth. Il veut l’épouser, mais il a un parent qui a le premier droit, celui d’épouser Ruth. Ruth propose à Boaz de l’épouser. Cela peut nous étonner, nous sembler étrange, mais selon les coutumes de cette époque, Ruth avait le droit de se proposer à un parent, après la mort de son époux. Boaz la désirait mais il lui dit: «Ruth, avant que nous puissions nous marier, il faut que nous demandions à l’autre parent, parce que c’est à lui que revient le premier droit. Si, lui, il désire t’épouser, il devra se marier avec toi. S’il ne veut pas, alors, je te prendrai.»
Qu’a fait Boaz? Il a respecté les droits de quelqu’un d’autre, c’est là une réelle intégrité. Il aurait pu frustrer ce parent de son droit, mais il a refusé de prendre l’avantage.
En tant que chrétiens, nous avons besoin de respecter les. droits des uns des autres; c’est un principe d’intégrité et nous devrions être conduits par ce principe.
Nous verrons un autre exemple dans Genèse, chapitre 39, versets 7 à 10: {Ge 39:7-10}
Nous avons là un autre principe d’intégrité. Joseph a reçu une proposition
mauvaise, comme vous pouvez vous en rendre compte au travers du récit. A ce
moment, Joseph n’avait pas besoin a
d’une direction particulière de l’esprit, il avait besoin d’une révélation de
Dieu, il avait besoin de l’intégrité, d’avoir la force de dire «non». Nous
avons besoin d’apprendre comment il nous faut dire «non» et être, ainsi,
enseignés par
Combien je reçois de mauvaises propositions au cours de mes voyages, des propositions de toutes sortes! Il semble qu’on reconnaît un Américain à 10 km de distance. Vous tournez le coin de la rue, aussitôt quelqu’un vous attend déjà à l’autre bout!
Il y a un an, à Rouen, j’ai connu une situation bien embarrassante. Je suis heureux qu’aucun de vous ne m’ait vu; je ne sais ce que vous auriez pu penser.
Je suivais la rue qui mène vers la gare; je marchais tout doucement, je ne faisais qu’une petite promenade. Une demoiselle est venue vers moi; elle a pris mon bras, et elle m’a dit: «Je vais avec toi, et toi, tu viens avec moi».—Supposez que vous m’ayez vu à ce moment! J’ai retiré mon bras, mais elle ne voulait pas me quitter; elle a saisi ma manche et m’a dit: «Je viens avec toi!» Je me suis dégagé, mais elle a continué à marcher à côté de moi, et je ne savais que lui dire. Je marchais de plus en plus vite, elle me suivait toujours! J’avais peur que quelqu’un d’entre vous m’aperçoive. Vous vous seriez dit: «Que fait-il donc, ce Beut tler?» Alors, j’ai fait quelque chose qui m’aide presque toujours. Je me suis servi d’un jeu d’enfant, en usage en Allemagne, qui consiste à se compter avec des mots étranges; en France: vous avez Pick et pick et kollegram...). Elle m’a regardé...et elle est; partie! Je crois qu’elle a pensé que je sortais d’un asile d’aliénés!
Je vous dirai pourtant que toutes les situations dans lesquelles on se trouve ne se dénouent pas toujours aussi facilement, et toutes ne sont pas aussi amusantes.
Mes amis, Dieu veut que nous soyons intègres. Lorsque nous savons ce qui est juste et ce qui est mal, il nous faut faire comme Joseph; dire un non absolu et définitif. Il faut aussi que je dise «non» à des chrétiens, et c’est vrai. Cela arrive dans les questions financières, lorsqu’ils veulent trouver quelque avantage en me donnant de l’argent, au marché «noir», lorsqu’ils me proposent un trafic d’argent, de vêtements, ou autre. En toutes choses, il faut l’intégrité. «Son intégrité le conduira» au moyen de sa Parole, Dieu veut mettre en nous des principes d’intégrité, de sorte que nous puissions faire ce qui est juste à ses yeux.
Voici un autre verset de l’Écriture: «Les voies d’un homme sont devant les regards de Dieu, et il sonde son allée et sa venue».
Pensez-y! Là où nous marchons, ses yeux nous voient, et plus
encore, il pèse, il mesure ce que nous faisons, il pèse nos actes comme sur une
balance. Il évalue nos motifs, il pense à nos actions. Combien nous devons être
prudents avant de marcher devant Dieu dans l’intégrité! «Son intégrité le conduira»—et cette intégrité est
établie sur
Nous allons maintenant continuer en parlant d’un autre moyen d’être conduit, un moyen excessivement important. Nous le trouvons dans Romains, chapitre 8, verset 14: {Ro 8:14}
Nous avons ici la direction par le Saint-Esprit. Il y a, dans nos vies, beaucoup de cas où Dieu ne peut nous diriger directement; nous avons besoin là que l’Esprit de Dieu nous conduise.
Ainsi, par exemple, l’an dernier, j’ai eu une direction très
précise de l’Esprit de Dieu pour venir à Rouen cette année; je vous en ai déjà parlé. Ce n’est
pas
Je vous ai déjà dit de quelle façon le Seigneur m’avait réveillé la nuit, et m’avait poussé à dire «oui» à l’aimable invitation de notre frère, M. F..
A cet égard, les gens ont souvent une question à poser: «comment l’Esprit de Dieu nous conduit-il?» Ce sujet va occuper notre pensée maintenant; néanmoins, je pense que nous ne l’achèverons pas.
Comment l’Esprit de Dieu nous conduit-il?
Remarquez, dans ce même chapitre, au verset 16, {Ro 8:16} il est écrit: «L’Esprit de Dieu lui-même rend témoignage à notre esprit» —
Il n’est pas question là de la direction divine mais du fait que le témoignage de l’esprit est aussi un moyen puissant employé pour nous diriger. Vous dire ce qu’est ce témoignage de l’esprit, est quelque peu difficile, parce que c’est surtout une question d’expérience. C’est une assurance intérieure, quelque chose que vous connaissez, que vous savez, ou que vous recevez de l’Esprit comme une confirmation.
Il y a quelques années, nous visitions l’Assemblée de Mar seille, et nous étions en route pour Alger (M. Lemarquand et moi-même). Vous vous souvenez qu’il y avait la guerre, à cette époque, on se battait en Algérie, comme on le fait encore actuellement...Je me souviens être allé sur le terrain d’aviation où nous conduisait le Pasteur, et j’étais personnellement un peu inquiet quant à ce voyage en Algérie. Je me suis dit: «Supposons qu’il m’arrive quelque chose en ce moment, que se passerait-il dans mon foyer?». Alors, je me suis éloigné du Pasteur, de mon frère Lemarquand, pour être seul. J’étais là debout près d’un pilier et j’ai parlé à Dieu. J’ai dit: «Père, est-ce que je fais bien d’aller à Alger? Es-tu vraiment sûr que tu veux que j’y aille; j’ai juste le temps de faire demi-tour». Pendant que je priais, l’Esprit de Dieu a mis en moi une assurance profonde: j’étais conscient de sa présence et je savais que nous devions y aller. C’était le témoignage de l’Esprit de Dieu.
Quelques années auparavant, je me trouvais à Rome pour prêcher, et de là, je devais me rendre en Tunisie. Il y avait des troubles à cette époque dans ce pays, et dans ces cas là, je pense toujours à mon foyer. Que leur arriverait-il à eux, s’il m’arrivait quelque chose à moi? Et j’étais là, devant le bureau de l’aviation italienne. J’ai courbé mon front; j’ai dit: «Seigneur, es-tu sûr que tout est en règle pour me rendre en Tunisie?» Et Dieu a mis en moi une telle paix, une telle joie, une assurance si intense, que je me suis tourné vers l’interprète italien. J’ai dit: «Frère, si j’ai jamais fait un pas dans la volonté de Dieu, c’est bien en me rendant en Tunisie». C’était là le témoignage intérieur du Saint-Esprit.
Mes amis, je suis reconnaissant du témoignage de l’Esprit de Dieu. Certains d’entre vous m’ont déjà entendu parler de cet exemple, mais je dois répéter cette anecdote pour ceux qui ne la connaissent pas.
A Tunis, l’interprète et moi-même, nous montions l’une des avenues principales de la ville pour nous rendre dans le quartier arabe; je voulais visiter quelques boutiques arabes, parce que je trouve ces coins excessivement intéressants. Pendant que nous nous promenions ensemble, l’Esprit de Dieu m’a soudainement et intérieurement révélé une présence; ce témoignage était si intense, que j’ai senti que j’étais dans un danger imminent; c’est venu si soudainement que, sans savoir pourquoi, j’ai fait un saut sur ma droite, et à ce moment même, un jeune Arabe a frôlé mon épaule avec un couteau qu’il tenait dans sa main droite. Il allait apparemment s’en servir pour couper ma poche, et c’est au moyen de l’avertissement de l’Esprit que j’ai pu faire un saut, évitant ainsi le couteau, au moment précis où l’homme allait s’en servir. Nous avons un secours magnifique dans le Saint-Esprit. Il rend témoignage, il nous avertit, il nous prévient du danger, et il confirme aussi nos voies. Il y a peut-être parmi vous des personnes qui croyaient ne pas comprendre; je peux très bien comprendre que certains d’entre vous ne comprennent pas, mais il y a à cela une excellente raison: les choses spirituelles sont comprises spirituellement, et pour comprendre certaines choses, il faut une mesure d’expérience. Je crois aussi ceci: c’est que quelques-uns ont fait des expériences, mais vous ne saviez pas ce qu’étaient ces expériences. Peut-être maintenant, direz-vous dans votre coeur: «Oh! maintenant je sais ce qu’était cette expérience, c’était là le témoignage du Saint-Esprit». Il est nécessaire d’avoir l’enseignement du Saint-Esprit pour connaître cette expérience. «Le Saint-Esprit de Dieu rend témoignage». Je me sers constamment de ce témoignage de l’Esprit. Le Seigneur ne me dit pas: «Frère Beut tler, tu vas parler, ce soir, sur la parabole du Semeur. Ainsi le Seigneur parlera...». Il ne me dit rien de la sorte sur le sujet que je dois aborder. Cependant, l’an dernier, je savais que je parlerais aux Serviteurs sur la faillite de Saul, et j’ai attendu toute l’année pour vous parler de ce sujet-là. Ce message, je l’ai reçu pour vous dans l’Hôtel de Nice, ici à Rouen, il y a un an. Maintenant, n’allez pas à l’Hôtel de Nice, croyant que vous allez recevoir là une révélation! Rien ne se produirait. Les révélations ne sont pas dans l’hôtel, mais elles sont dans le Saint-Esprit. En ce qui concerne la parabole du bon Semeur, je me suis tenu devant le Seigneur; j’ai parcouru mes notes, me disant: «je me demande sur quoi je pourrais leur parler; nous avons quatre jours: mardi, mercredi, vendredi et samedi. Qu’est-ce qui me donnerait un sujet convenable pour ces quatre jours? J’ai donc parcouru mes notes, et je suis ainsi arrivé à la parabole du Semeur. Ce message-là s’est enregistré intérieurement, et je sentais que c’était bien dans mon esprit.
J’avais en moi-même ce témoignage: c’est cela! Je n’ai pas en tendu de voix audible, je n’ai pas entendu un ange me parler, je n’ai pas entendu parler le Saint-Esprit, pourtant, c’est bien le Saint-Esprit qui m’a parlé! Il a rendu témoignage à l’intérieur de moi-même...Qui, oui, c’est cela. Et cela est tout. Alors, vous me direz: comment pouvez-vous être si sur?» Lorsque vous passez du temps devant la face de Dieu, que vous marchez dans l’onction de Dieu, vous n’aurez pas besoin d’une force extraordinaire pour vous montrer quelque chose, le plus petit attouchement vous conduira. N’est-il pas dit dans les psaumes: «Je te conduirai par mon regard»? Cela est difficile à expliquer, mais voulez-vous que j’essaie? Peut-être quelques-uns pourraient être éclairés. «Je te con duirai avec mon oeil»
—Comment Dieu peut-il nous conduire avec ses yeux? C’est là une direction familière, une direction dans une vie d’intimité. C’est très difficile à expliquer! Mais dans la mesure où vous marchez avec Dieu et que vous passez du temps devant Lui, vous serez rendus capables de distinguer les plus légères directions du Seigneur, parce que vous deviendrez excessivement sensibles à la pensée de l’Esprit.
J’aimerais ajouter ceci.
Lorsque j’étais un jeune garçon, des parents sont venus, un jour, nous visiter, et évidemment, maman voulait que son garçon se tienne convenablement! Je n’étais pas un garçon tellement sage! Il y avait du gâteau et du café, et voici comment je mangeais le gâteau...Voici comment je buvais le café...Ma mère parlait avec les parents que nous recevions, pendant que je faisais du bruit en mangeant et en buvant. Tout à coup, il y eut un moment de silence...elle s’arrête de parler. J’ai regardé dans sa direction. alors, elle m’a donné une direction, me fixant de son regard! «Je te conduirai avec mes yeux»—Elle n’a pas prononcé une seule parole, mais je comprenais très bien ce qu’elle voulait me dire...je savais très bien que si je n’observais pas sa «direction» je recevrais d’elle, un peu plus tard, d’autres «directions» j’ai l’impression que vous me comprenez!
L’idée, la voici, mais c’est excessivement difficile à expliquer car, en fait, c’est une explication qui ne satisfait pas, parce que c’est une chose que vous devez apprendre, expérimenter vous-mêmes. Le fait que Dieu nous parle de cette direction par son regard implique un rapport extrêmement étroit avec Dieu. Vous serez prêts à voir ses yeux, de sorte qu’il pourra vous conduire d’une façon très intime, sans se servir de grands moyens; c’est là une direction dans l’intimité, une direction par une simple suggestion. Je ne puis aller plus loin avec cette pensée. Bien sûr, cela nous est aussi communiqué par le Saint-Esprit. Le Saint-Esprit nous rend aussi témoignage d’une autre façon: au travers des dons de l’Esprit.
Voici un exemple que nous avons eu dans notre Ecole biblique, il y a quelques années. Je faisais une étude, selon une certaine pensée, et je savais qu’un des garçons de la classe ne m’aimait pas du tout. Toutes les fois qu’il le pouvait, il me cherchait chicane, il discutait avec moi. Ce jour-là, avant d’aller en classe, j’ai dit au Seigneur: «Seigneur, tu sais combien ce jeune homme m’aime!—et Dieu savait très bien ce que je voulais dire.—Tu sais qu’il J va me chercher encore des ennuis aujourd’hui, il va soulever une objection à ma doctrine, ne voudrais-tu pas m’aider, s’il te plaît?»
Nous sommes entrés dans la classe. J’avais justement achevé de parler, et je m’attendais à ce qu’il lève la main, mais avant qu’il en ait eu le temps, le Saint-Esprit, lui, a «levé la main»! Une de nos filles a donné un message en langues, et l’un des garçons l’a interprété, de cette manière: «Voici, les choses que tu viens d’entendre sont vraies et moi, le Seigneur, je rends témoignage à la vérité», avec ces paroles, la bénédiction du Seigneur est descendue sur la classe, les mains des étudiants se sont levées, les garçons ont crié: «Alléluia! alléluia! alléluia!» toute la classe criait, et Dieu continuait de bénir jusqu’à ce que la cloche eut sonné. Il ne restait plus de temps pour discuter. J’ai pensé que le Seigneur était vraiment merveilleux! C’était là le témoignage de l’Esprit de Dieu rendant témoignage à la vérité.
Durant cette semaine, l’Esprit de Dieu a aussi rendu témoignage.
Et vous trouverez aussi cela dans l’Epître aux Hébreux, au chapitre 2 et au verset 4. {Heb 2:4}
Voyez-vous la vérité? Dieu rendant témoignage par les dons du Saint-Esprit. Parfois, un prédicateur parle, et dans l’auditoire, il y a quelques personnes qui n’acceptent pas ce qu’il annonce, bien que ce soit la vérité. Le Saint-Esprit rend alors témoignage à la vérité, au moyen du don des langues et de l’interprétation, par la prophétie, de sorte que ceux qui n’ont pas accepté le message peuvent le faire maintenant. Quelques-uns le reçoivent, alors, d’autres le refusent encore. Mais l’Esprit de Dieu rend témoignage.
Je vous dirai encore quelque chose concernant le Saint-Esprit.
Nous allons lire, dans le livre des Actes des Apôtres, au chapitre 8, le verset 29. {Ac 8:29}
Voyez-vous ce verset: «L’Esprit dit à Philippe...»
L’Esprit a dit à Philippe ce qu’il devait faire, en termes précis. C’est la voix de l’Esprit de Dieu qui a parlé au-dedans de son être. Ce n’est pas de l’imagination. Il y a des personnes qui ont le don de l’imagination, ils s’imaginent toutes sortes de choses! mais ce n’est pas le cas de Philippe. Il a eu une révélation. L’Esprit de Dieu lui a parlé.
Certains d’entre vous m’ont déjà entendu raconter une anecdote à ce sujet, je ne vais donc pas vous redire toute l’histoire, mais j’aimerais dire ceci:
II y a quelques années, j’étais dans la ville de Stuttgart, en Allemagne, lorsque l’Esprit de Dieu m’a parlé de cette façon, très distinctement. Il m’a dit: «Va à Amsterdam, le jour du Nouvel An, vers le milieu de l’après-midi, par la voie des airs». Ces paroles ont été répétées à trois reprises parce que je n’avais pas répondu immédiatement.
Un grand nombre parmi vous sait ce qui s’est produit, à la suite de cet appel à Amsterdam, je ne vous fatiguerai pas en vous obligeant à m’entendre parler encore de cette expérience. Mais c’était une circonstance dans laquelle j’ai entendu l’Esprit de Dieu parler d’une façon distincte. Habituellement, il n’agit pas ainsi et je ne voudrais pas que vous pensiez que j’entends des paroles distinctes tous les jours! Je n’en entends pas, et je ne crois pas faire une expérience semblable chaque année. Cela ne m’est pas arrivé depuis quelques années, à moins que j’ai oublié! Mais ce jour-là, j’ai entendu ces paroles en moi-même, comme si quelqu’un parlait à l’intérieur de mon être; c’était des paroles aussi claires qu’un son de clochette, mais cela n’est pas une chose fréquente, et je ne pense pas que Dieu veut que ce soit l’expérience journalière du chrétien. Je ne vous conseille surtout pas de demander une telle chose, ce serait une erreur. De même, si vous demandez à Dieu une vision, vous faites erreur; si vous lui demandez un rêve, là encore vous faites erreur. Je ne prie jamais pour ces choses-là. Je n’oserais même pas le faire. Nous pouvions demander à Dieu de nous conduire, mais nous devons laisser à Dieu le choix de la méthode qu’il jugera bonne. Dieu ne conduit pas son peuple par une méthode surnaturelle, d’une manière générale. Il peut y avoir une exception, dans des circonstances inhabituelles, mais ne faisons pas une règle de cette exception...
Alors, comment Dieu nous conduit-il d’habitude? Par sa parole, bien sûr, comme nous l’avons dit, mais beaucoup plus par un témoignage intérieur, qui n’a pas besoin d’être quelque chose de phénoménal.
J’ai reçu de Dieu une direction précise pour me rendre dans certains pays, pour d’autres, je n’ai rien de précis. Si vous me demandez comment je puis savoir que Dieu veut que j’aille en Amérique du Sud, je vous répondrai ceci: «J’ai sur le coeur un fardeau pour l’Amérique du Sud, je sens dans mon coeur que Dieu voudrait que je fasse un saut là-bas.»
Alors, c’est tout? mais oui, c’est tout! et je fais mes préparatifs
pour aller dans ce pays. Parfois, j’ai des directions très précises; j’en ai eu
pour
Je n’avais donc pas pour
Je me suis dit: «Cela sera certainement trop pour Dieu, tu es en sûreté, tu n’iras pas en France!»
Mais j’ai eu une grande surprise; je suis allé à une réunion
d’évangélisation et l’évangéliste s’est levé pour dire ceci: «Toute la matinée,
pendant que j’étais en prière, Dieu m’a parlé, Il m’a demandé de prélever une
offrande du peuple de Dieu, cette offrande devra être au moins de 500 dollars,
et je devrai la donner au Frère Beuttler». J’étais assis dans l’auditoire, et
lorsque j’ai entendu ces paroles, combien j’étais excité! Je me suis levé et je
suis allé me promener dans le bois...Plus tard, je suis revenu à la réunion et
on m’a donné un chèque de 508 dollars! Je suis donc arrivé au Havre, puis je
suis allé à Versailles et à Paris, puis, chez notre frère M. F.. Tout cela
était la conséquence de la poussée de l’Esprit de Dieu en moi. Sur le chemin de
Mes amis, c’est une chose merveilleuse que d’être conduit par Dieu. L’Esprit de Dieu conduit. Certains d’entre vous ont eu connaissance des nombreuses directions de l’Esprit que j’ai reçues.
Nous allons voir, maintenant, un autre verset de l’Ecriture, toujours dans les Actes des Apôtres, au chapitre 16, versets 6 et 7.
Nous voyons à nouveau l’Esprit de Dieu qui conduit; là, il interdit, il ne permet pas d’agir. C’est aussi difficile à expliquer, c’est quelque chose qui se passe à l’intérieur de votre esprit; vous sentez en vous-même que vous ne devez pas. Quelque chose vous retient, et parfois, cela se produit pendant que nous prêchons.
Je me souviens avoir prêché dans une certaine ville (je n’ai pas besoin de parler de cette ville-là, mais je vous parlerai de Rouen). Lors de ma première visite, je vous parlais de la connaissance de Dieu; nous avons passé ensemble toute la semaine, et nous sommes arrivés à la réunion du dimanche après-midi. Le samedi qui a précédé ce dimanche, j’ai eu une réunion de prière avec le Seigneur, dans un parc, tout près d’ici. Je parlais à Dieu, et je lui ai dit: «Il va falloir que tu me soutiennes». Nous avons eu la réunion de l’après-midi; je me souviens que j’étais à peu près aux trois-quarts du message, lorsque, tout à coup, le Saint-Esprit m’a empêché de parler. J’essayais de vous parler, mais j’ai été dans l’impossibilité de poursuivre la prédication. L’Esprit me retenait; c’était sa direction. Je me suis arrêté. J’ai senti dans mon coeur que quelqu’un avait quelque chose à donner en langues, et en effet quelqu’un a donné un message en langues, après cela, Dieu a commencé à nous bénir. Je me souviens que les mains se sont levées, dans l’adoration. L’Esprit de Dieu m’avait retenu parce qu’il voulait, lui, introduire quelque chose d’autre dans la réunion. Mais peut-être faut-il que j’ajoute qu’il y a des personnes qui ne croient pas à ces choses, mais le Saint-Esprit croit.
Nous avons des hommes, aux Etats-Unis qui diraient: «Personne n’ose donner un message en d’autres langues, pendant que, moi, je parle. Le Saint-Esprit ne s’interrompt pas lui-même». J’ai envie de leur répondre: «Vous n’êtes pas le Saint-Esprit!» Je sais que le Saint-Esprit dirige différemment, je le sais, et c’est comme cela.
Supposons que nous ayons une réunion. Dieu parle au travers du messager. Même s’il est oint du Saint-Esprit, cela n’enlève pas la possibilité que le Saint-Esprit insère autre chose dans la réunion. Permettez-moi de vous montrer quelque chose.
Lisons dans 1 Corinthiens, chapitre 14, verset 30: {1Co 14:30}
L’Apôtre Paul parle du prophète qui accomplit son ministère de la part de Dieu. Il présume que quelqu’un parle sous l’inspiration du Saint-Esprit et il dit: «Si quelqu’un d’autre a une révélation dans l’assemblée, que le premier se taise». Ecoutez. Si je vous prêche, même sous l’onction de l’Esprit, je ne suis pas, moi, tellement important pour que l’Esprit ne puisse pas descendre sur quelqu’un d’autre, dans l’auditoire, et qu’il donne une parole prophétique; ou un parler en langues avec une interprétation. Voici ce que je fais dans notre Ecole biblique. Je dis:
«Etudiants! si l’Esprit de Dieu descend sur vous, et que vous ayez une manifestation de l’Esprit, même si je ne le discerne pas, donnez libre cours à cette manifestation». Souvent, je le discerne, je sais que quelqu’un a quelque chose à donner de la part de Dieu. Je m’arrête et je dis: «Si quelqu’un a un message à donner en langues, qu’il le donne». Mais si je ne le discerne pas (je ne suis pas infaillible!) je leur dis: «Mettez-vous debout, afin que je sache que vous avez un don à donner, lorsque je vous verrai, je me tairai pour que vous puissiez parler de la part du Seigneur. Lorsque vous aurez terminé, asseyez-vous, et moi, je continuerai, de parler». Dieu agit alors magnifiquement. C’est exactement comme ceci: il y a une conférence entre frères, et on apporte un télégramme sur le bureau de celui qui dirige la réunion. Ce dernier dit: «Nous allons arrêter nos discussions un moment. Il y a ici un télégramme pour Frère Untel. Veuillez venir et prendre ce télégramme». Ce frère en prend connaissance. «Maintenant, nous pouvons continuer».
Qu’est-ce qui ne va pas? Dieu accomplit son oeuvre, et parfois, quelqu’un a besoin d’un télégramme de la part de Dieu; quelquefois c’est le prédicateur qui en a besoin! Dieu m’a déjà envoyé des télégrammes, lorsque j’avais de la crainte, et que j’avais besoin d’une nouvelle assurance de la part de Dieu. Il voyait que je commençais à m’égarer, que j’avais peur de tous les hommes qui étaient derrière moi. Certains d’entre eux me critiquaient, je perdais mon assurance, et je me disais: «Il vaut peut-être mieux que je ne dise pas cela, peut-être seras-tu critiqué par ceux qui sont derrière toi». Et voilà un don en langues: «Ainsi parle le
Seigneur, n’aie aucune crainte car je suis avec toi déclare et prêche tout le conseil de Dieu». Alléluia! j’avais mon télégramme!
J’ai vu Dieu faire des choses pareilles. Bien sûr, il y a des théologiens qui disent: «Dieu veut que vous compreniez que pendant que je parle, je ne tolérerai aucune interruption! et si vous avez quelque chose à dire, vous attendrez que j’ai terminé!»
Mais écoutez-moi: Beuttler n’est pas si grand... et ce qu’il dit n’est pas si important, qu’il ne puisse faire un pas sur le côté et donner la chaise au Saint-Esprit. Il y a des personnes qui sont aussi importantes que cela, mais, moi, je ne le suis pas. Aussi,lorsque je vois que l’Esprit de Dieu veut se manifester, retenu dans mon Esprit, je m’arrête. Quelqu’un a des dons? je donne au Saint-Esprit la place et le chemin, et lorsqu’il a terminé, je continue. Savez-vous ce que j’ai découvert? Parfois le Saint-Esprit termine ma prédication lui-même, et c’est lui qui dit ce que j’allais prêcher. Il le dit d’une façon tellement meilleure que je n’ai plus besoin de parler...Il y a des frères qui disent que ce n’est pas dans l’ordre, mais j’ai vu l’Esprit oeuvrer, travailler et des choses pareilles sont parfaitement en règle avec l’action de l’Esprit.
Le Saint-Esprit de Dieu conduit, il parle, il rend témoignage, et le fait de sa direction dans nos vies est une évidence que nous sommes fils de Dieu. Car ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont les fils de Dieu.
Nous avons parlé sur
Dieu peut parler parfois d’une façon étrange, qui n’est pas la manière habituelle dont Dieu parle à son peuple. Je vous ai dit que Dieu donnait des signes, mais il n’aime pas agir de la sorte. Il parle parfois de façon frappante, étrange. J’ai moi-même entendu la voix de Dieu; il m’a déjà parlé d’une manière audible, mais tout au plus, deux ou trois fois dans ma vie. Il l’a fait seulement une fois d’une façon si distincte que c’est hors de question. Mais en général, Dieu n’agit pas de la sorte. C’est très rare, et nous ne devrions pas rechercher ces choses dans nos coeurs. Lisons dans l’épître aux Colossiens, chapitre 3, verset 15: Voici ce que je vous suggérerai: nous avons là une des façons les plus générales par lesquelles Dieu nous conduit à travers son esprit:
«Que la paix du Christ règne dans vos coeurs» J’aimerais vous parler
maintenant de la direction divine au travers de
Dans l’original,—le grec—ce verset est très remarquable: «Que la paix de Dieu soit l’arbitre de vos coeurs».
Un arbitre, c’est celui qui met en règle une dispute. Aux Etats-Unis, nous avons une quantité de disputes entre patrons et ouvriers, et, très souvent, il faut que nous fassions appel à un homme choisi, qui lui-même, réglera le différend, qui décidera finalement sur ce qui devra être fait. Voilà l’une des activités de la paix de Dieu.
Maintenant, avant que nous puissions le comprendre, avant que nous puissions nous servir de ce moyen, il nous faut l’idée très claire de ce qu’est réellement la paix de Dieu. La paix de Dieu est un repos surnaturel dans nos coeurs. Lorsque je dis «surnaturel», je ne veux pas dire quelque chose d’extraordinaire, de phénoménal; je veux dire simplement que cette paix de Dieu n’est pas une paix naturelle, ordinaire; elle est produite dans nos coeurs par l’Esprit de Dieu. Quand elle arbitre, ou dirige, elle rend témoignage pour que nous agissions d’une certaine manière, à moins qu’elle ne mette dans nos coeurs un souci concernant un projet, une voie que nous pourrions prendre.
Faisons maintenant une distinction importante. Il y a deux sortes de paix:
1°-La paix en Dieu, avec Dieu.
Romains, chapitre 5, verset 1. {Ro 5:1}
Il nous est dit, ici, que nous avons la paix avec Dieu. Voici ce qu’est la paix avec Dieu. Le pécheur est dans un état d’inimitié avec Dieu, mais au travers du sang de Jésus-Christ, et notre foi dans la vertu de ce sang, nous obtenons la paix avec Dieu, c’est-à-dire que cet état d’inimitié entre Dieu et nous-même est enlevé au travers du sang de Christ, et que nous avons, alors, la paix avec Dieu. Nous ne sommes plus des ennemis. C’est exactement comme lorsque deux pays sont en guerre; finalement, par un moyen ou un autre, ils arrivent à une réconciliation; un état de paix est déclaré.
Cela, c’est la paix avec Dieu.
2°-Mais la paix venant de Dieu est autre chose.
Lisons dans l’Epître de Paul aux Philippiens, chapitre 4, v. 7. {Php 4:7}
Il est question, ici, de la paix de Dieu. Ayant fait au travers de l’activité de l’Esprit Saint, la paix avec Dieu, nous recevons la paix de Dieu dans nos coeurs. Nous recevons un profond repos intérieur, un repos surnaturel, premièrement, parce que ce repos ne peut être produit que par le Saint-Esprit, et deuxièmement, parce que c’est un tel repos qui gardera notre coeur en paix malgré toutes les circonstances contre nous. C’est cette profonde paix, ce calme intérieur que Dieu met dans nos esprits.
Revenons à notre verset «la paix de Dieu arbitrera, ou régnera dans vos coeurs» et disons-le de la façon suivante: Supposons que j’aie deux voies à suivre. Je peux m’en aller de ce côté-ci, ou de ce côté-là. Quel chemin dois-je emprunter? La paix de Dieu m’aidera. Pendant que je contemple cette voie-ci, j’ai un manque d’assurance dans mon coeur, un manque de repos, de calme. J’ai l’esprit inquiet. C’est la paix de Dieu qui rend témoignage et qui dit: «Non, ne va pas par ici». Lorsque je regarde l’autre voie, et que je la suis, il n’y a pas un manque de repos dans mon coeur, mais il y a au contraire un grand repos, une assurance intérieure. Il y a quelque chose qui me dit en moi-même: «Voilà le chemin». Evidemment, on ne peut pas bien expliquer cela, c’est une chose qu’il faut expérimenter. Comme je vous l’ai déjà dit, je suis très souvent, presque toujours, conduit par la paix de Dieu, dans mes voyages. Si je le veux, je puis aller dans un certain pays, ou bien aller dans un autre. Je dois faire un choix entre ces deux pays différents, parce que je ne puis aller en même temps dans les deux. Alors, je me tourne vers Dieu. Dans mon coeur, je sens la direction que je dois prendre, uniquement par la paix intérieure que je ressens, ou le manque de repos intérieur. Alors, je suis cette paix dans la direction donnée. «Que la paix de Dieu habite dans votre coeur»
Supposons que vous ayez le désir de vous rendre en Amérique. Vous avez de l’argent, vous en avez le temps, vous avez cette possibilité (évidemment, c’est une supposition!) Mais si, au moment où vous faites vos plans, vous sentez votre coeur mal à l’aise, si l’assurance vous manque, si vous n’avez pas un repos intérieur, c’est que ce n’est pas là la voie que vous devez prendre. La paix de Dieu est un moyen magnifique pour nous conduire.
Une fois, on m’a invité pour aller enseigner dans une certaine Ecole biblique des Etats-Unis. Plusieurs années avant de m’y rendre, je savais qu’un jour, j’enseignerais dans une Ecole biblique. Même lorsque j’étais pasteur, je le savais. J’ai donc été invité à me joindre au corps enseignant. Nous avons eu un interview, et pendant ce temps, ma femme était assise dans la voiture. Nous avons parlé du travail dans cette école, ils m’ont dit ce que je devrais enseigner, et d’autres choses concernant cet enseignement. Plus on me parlait, plus je me sentais mal à l’aise. Je n’avais pas la paix dans mon esprit, plus ils me parlaient, plus je sentais que ce n’était pas cela. Ils désiraient fort m’avoir dans leur Ecole biblique et ils m’ont dit: «Frère Beuttler, quelle est votre réponse?» Je leur ai répondu: «Je vous écrirai demain je ne puis prendre une décision immédiate». Dans mon coeur, je savais déjà ce que serait ma décision, et je suis sorti pour voir ma femme. Je ne lui ai rien dit concernant notre entretien, je lui ai seulement dit: «Comment te sens-tu à l’égard de cette proposition?» Elle m’a répondu: «Je me sens mal à l’aise à ce sujet». Je lui ai dit: «Comment, tu te sens mal à l’aise, moi aussi!» tous deux nous avons réalisé que ce n’était pas là notre voie. C’était la paix de Dieu qui faisait l’arbitre dans nos coeurs. Elle voulait nous dire: «Non, non, ne le fais pas» et ainsi, nous n’y sommes pas allés.
Je n’ai eu aucune vision. Pourquoi avoir besoin d’une vision? Je n’ai pas eu de révélation, je n’ai entendu aucune voix, aucun ange n’est venu me visiter. Il n’y avait ni tonnerre, ni éclairs, mais tout simplement, il y avait un manque de repos, de calme intérieur; c’était la paix de Dieu qui arbitrait, et c’est tout ce dont nous avions besoin.
Il y a quelques conditions à remplir si nous voulons avoir la paix de Dieu dans nos coeurs. Tous les croyants ont la paix avec Dieu, autrement, ils ne seraient pas des croyants, mais tous n’ont pas la paix venant de Dieu car bien qu’ils soient chrétiens, ils ne marchent pas dans l’esprit; ils marchent encore selon la chair.
Voici quelques conditions pour avoir la paix. Voyons le Ps 119, verset 165: {Ps 119:165}
«Grande paix en ceux qui aiment ta loi et rien ne les offensera» Alors,si nous désirons la paix de Dieu dans nos coeurs, il est nécessaire que nous aimions la parole de Dieu, la loi de Dieu; et si nous l’aimons réellement, nous devons lui obéir. Cela nous conduira vers Esaïe, chapitre 48, verset 22; {Esa 48:22} nous lirons là un passage qui concerne la paix de Dieu.
«Il n’y a point de paix pour les méchants», dit le Seigneur; autrement dit, si nous aimons la paix de Dieu, il faut que nous fassions ce qui est juste. Il y a certains chrétiens qui ne sont pas justes; ils font le mal envers leurs semblables; or, si nous ne sommes pas des justes, nous ne pouvons pas nous attendre à recevoir la paix de Dieu.
Dans le même chapitre, nous avons le verset 13 qui concerne aussi ce sujet. {Esa 48:13}
Ici, on nous ordonne d’obéir aux commandements de Dieu, en remplissant cette condition, nous pouvons nous attendre à recevoir et à jouir de la paix de Dieu.
Nous avons donc trois conditions:
-l’amour de la loi de Dieu
-une conduite juste
-l’obéissance envers Dieu
car ceux qui n’obéissent pas ne peuvent s’attendre à jouir de la paix, mais lorsque nous marchons avec Dieu, nous pouvons jouir alors d’une paix constante—indépendamment des circonstances—qui nous conduira dans de nombreux cas, et cette paix est une. part d’activité au travers de la direction de Dieu.
J’aimerais vous dire quelques faits concernant la providence divine. Parfois, Dieu nous conduit par sa providence, pour en trouver un exemple, nous lirons dans le 1e Livre de Samuel, chapitre 9, versets 1 à 17. {1Sa 9:1-17}
Nous avons là une direction providentielle de Dieu, très remarquable. Par «providence de Dieu», nous voulons dire: la capacité de Dieu de se servir des circonstances les plus diverses pour nous diriger selon sa volonté.
Ici, Saul est appelé à devenir le roi d’Israël. Il n’en a aucune idée. Les ânesses ont été perdues, et le père de Saul lui a demandé d’aller les chercher. Dieu, dans sa providence, a voulu que les ânesses soient perdues, et que le père de Saul l’envoie les chercher afin qu’il puisse entrer en contact avec le prophète Samuel. Vous avez vu comme Dieu a agi d’une façon remarquable à cet égard, afin de le mener vers le prophète. Il s’agit là d’une direction donnée au travers des circonstances, ce qui est la même chose qu’une direction providentielle. C’est la puissance de Dieu agissant d’une façon active.
J’aimerais vous dire ceci, concernant la direction divine. Il y a trois formes de direction, qui sont les plus importantes; il y en a beaucoup d’autres, mais je parlerai de celles-ci:
-la parole de Dieu
-l’Esprit de Dieu
-la providence divine —(ou ce que nous pourrions appeler: les circonstances)
Il faut que nous fassions très attention quand cela concerne une direction au travers des circonstances, car parfois, celles-ci sont mal interprétées. Je n’agis pas beaucoup au travers des circonstances, au fait, je ne me laisse pas conduire uniquement par elles. Si Dieu me conduit, je veux aussi posséder dans mon coeur la paix de Dieu, en confirmation, autrement, cela ne serait pas assez sûr.
Nous avons une jeune fille, dans notre Ecole biblique. Elle était devenue amoureuse d’un des étudiants, mais elle ne savait pas s’il s’intéressait à elle. Elle a voulu mettre le Seigneur à l’épreuve, elle voulait être conduite par les circonstances. Un jour, elle est venue,me trouver. Elle était toute souriante. Elle me dit: «Vous savez, M. Beuttler, il est pour moi!» Je lui ai demandé: «Mais, qui vous fait penser cela?»—«J’ai mis le Seigneur à l’épreuve,—me dit-elle,—voici ce que je lui ai dit: Seigneur, je vais maintenant descendre à la salle à manger pour dîner et si tu me réserves ce jeune homme, fais qu’il me sourie!» Elle faisait déjà des projets pour le mariage! L’amour est aveugle, et il est muet! Etablir une telle direction sur le sourire de quelqu’un! A combien de personnes croyez-vous que je sois obligé de sourire, moi? Supposons que tout le monde en tire une conclusion ne serait-ce pas bien embarrassant?
Je lui ai dit: «Oh! pauvre fille! Cela ne veut pas du tout dire qu’il s’intéresse à vous; il a eu peut-être tout simplement pitié de vous!»
Vous savez, il est facile de prendre n’importe quelle circonstance et de l’interpréter de façon à ce que cela réponde à nos désirs. Dieu se sert des circonstances, mais je n’aimerais pas me laisser conduire uniquement par elles.
Nous allons lire dans le livre du prophète Jonas, au chapitre 1 et au verset 3: {Jon 1:3}
Jonas fuyait loin de la face de l’Eternel; il était hors de la volonté de Dieu en cela. Lorsqu’il est descendu vers le port de Japho, il y avait là un bateau tout prêt à partir et Jonas avait l’argent pour payer son voyage. Si Jonas avait été comme certains Pentecôtistes, il aurait crié: «Alléluia! Je suis bien dans la volonté de Dieu: je suis descendu au port, il y avait là un bateau qui allait prendre la mer, et le Seigneur a même pourvu au prix du voyage. Ainsi, j’ai pu payer et partir. Oh! Je dois être vraiment dans la volonté du Seigneur!»
Mais, bientôt, il a découvert qu’il en était tout autre; lorsque la tempête s’est levée, qu’il a cru que le bateau allait faire naufrage et que les hommes du navire avaient peur! Ils ont alors tiré au sort: Qui est responsable de cette tempête?—Jonas fut désigné comme étant le coupable et on le jeta à la mer, puis voilà le poisson qui l’avale...S’il a pensé un moment qu’il était dans la volonté de Dieu il a certainement bien vite changé d’idée, bien qu’il avait l’argent du voyage, et bien que le bateau soit prêt à partir...Au début, les circonstances ont pu paraître favorables, cependant cet homme n’était pas dans la volonté de Dieu.
Mes amis, des circonstances favorables ne sont nullement en elles-mêmes une garantie que nous sommes dans la volonté du Seigneur, et elles ne peuvent nous indiquer la voie que nous devons prendre.
Maintenant, voyons le revers de la médaille:
Nous lirons dans l’Evangile de Marc, chapitre 4, les versets 35 à 38: {Mr 4:35-38}
Voilà la circonstance opposée à celle que nous venons de voir. Jésus vient de dire à ses disciples: «Allons sur l’autre bord du lac», et ses disciples ont obéi. Remarquons quelque chose: Jonas a subi une tempête parce qu’il était hors de la volonté de Dieu; les disciples ont eu une tempête parce qu’ils étaient dans la volonté divine. Comprenez-vous cela? Ainsi, des circonstances non favorables ne prouvent pas que nous sommes hors de la volonté de Dieu; de même, des circonstances favorables ne garantissent nullement que nous sommes dans Sa volonté. Il faut beaucoup plus que des circonstances...
Les disciples étaient dans le centre du plan de Dieu, au milieu de la tempête. Mais, le savaient-ils? Il y avait pour eux la parole du Seigneur, les paroles de Jésus; ils étaient dans la volonté de Dieu, et pourtant, ils avaient bien peur!
Voici quelque chose qui m’a beaucoup aidé; comme je vous l’ai dit, nous ne devons pas nous laisser conduire uniquement par des circonstances. Lorsque je voyage pour le Seigneur, je puis me trouver dans des situations si difficiles que si j’étais conduit seulement par les circonstances, je ferais parfois demi-tour et je rentrerais chez moi. Mais j’ai, au plus profond de mon âme, quelque chose qui me fait savoir que je suis dans la volonté de Dieu, même si les choses ne semblent pas justes.
Cet été, je vais dans le Pacifique; un missionnaire veut m’y conduire pour que je puisse accomplir mon ministère. C’est une île, près de l’Indonésie, et lorsqu’on y arrive, il n’y a aucune garantie qu’on puisse en repartir, du moins pour quelques mois, en raison de certaines circonstances. Mais, lorsque j’arriverai en Indonésie et que j’aurai dans mon coeur le témoignage de la volonté de Dieu, nous irons alors dans cette île quelles que soient les circonstances!
Voici ce qui m’a beaucoup aidé. Lorsque, en 1925, je suis allé pour la première fois aux Etats-Unis, les bateaux étaient alors différents de ce qu’ils sont aujourd’hui. En ce temps-là, le capitaine du bateau avait trois horloges pour lui donner l’heure. Maintenant, on n’a plus besoin de ces trois pendules, les moyens de navigation sont différents. Si vous aviez demandé au pilote pourquoi il avait trois pendules différentes, qui marquaient la même heure, il vous aurait répondu ceci:
«Nous n’avons pas confiance dans une seule pendule (il avait besoin de l’heure exacte pour fixer la position du bateau). Une seule peut faire une erreur, nous donner une mauvaise heure, et cela pourrait être désastreux pour le bateau. Deux pendules aussi peuvent faire erreur, mais il est presque impossible que trois pendules ne donnent pas l’heure exacte, au même moment»
— Vous avez compris?
Si l’une des horloges ne donne pas la bonne heure, le pilote sait que quelque chose ne va pas, parce que les deux autres marquent la même heure. Il en est de même quant à la direction divine. Vous pouvez vous tromper quant à la direction du Saint-Esprit; vous pouvez mal la comprendre; vous pouvez même mal comprendre les circonstances, mais Dieu nous a donné trois pendules:
-
-l’Esprit
-et les circonstances
et ces trois devraient nous dire la même heure, c’est-à-dire: les circonstances devraient être en accord avec la parole, et l’Esprit devrait concorder avec la parole et les circonstances. Il devrait y avoir une harmonie entre ces trois choses.
Il y a quelques années, le frère Le Marquand et moi-même, nous sommes
allée en Algérie. J’ai vu pour la première fois ce
que je savais qui existait depuis longtemps. Nous avons pris le bateau de Marseille à Oran et nous avons passé, la
nuit, entre ces deux îles qui se trouvent dans
J’étais déjà couché lorsque ce frère est venu vers moi et m’a dit: «Frère Beuttler, voulez-vous voir les Iles Baléares?» Je suis monté et là, j’ai vu ce que je désirais voir depuis de nombreuses années.
Il y avait, dans le lointain, trois lumières, bien brillantes et elles étaient à une grande distance l’une de l’autre. Le bateau a fait comme un tour devant cette ville et alors, les trois lumières se sont réunies et finalement, des trois il n’en demeurait plus qu’une seule. Vous voyez bien ce que cela veut dire. Il y a trois lumières sur l’île; elles sont arrangées de telle manière que lorsque le pilote d’un navire veut rentrer dans le port, il dirige son bateau de façon que les trois lumières soient dans une seule ligne; elles n’en forment plus qu’une, et lorsque c’est ainsi, le pilote sait qu’il est dans la bonne direction; tout ce qu’il faut qu’il fasse, c’est de surveiller que ces trois lumières n’en fassent qu’une seule. Comme elles sont l’une derrière l’autre, s’il suit une seule lampe il est au milieu du canal. Il peut ainsi entrer sain et sauf dans le port.
Les trois lampes n’en font plus qu’une! Dieu nous a donné aussi trois lampes:
-
-l’Esprit
-et les circonstances
Ces trois lampes devraient être en accord, pour n’en former qu’une. Si c’est le cas, alors, nous pouvons être sûrs que nous ne faisons pas d’erreur.
Maintenant, pour conclure, nous allons lire le psaume 23, et le verset 1: {Ps 23:1}
L’idée du berger suggère la pensée de direction. Le Seigneur est celui qui me guide; le Seigneur dirige ma vie; je ne manquerai de rien...
Ceci nous donne la leçon suivante:
Seule une vie pleinement conduite est une vie réellement heureuse et satisfaisante. Si nous permettons à Dieu de nous conduire dans notre voie, et si nous le suivons dans le chemin de l’obéissance, nous serons comme le roi David lorsqu’il dit: «Je ne manquerai de rien»
On a demande, un jour, à l’école, à un petit garçon de réciter le 23° psaume. Il a commencé à lire le verset 1 de la façon suivante: «Le Seigneur est mon berger, j’ai tout ce qu’il me faut!»
Si donc, nous faisons du Seigneur notre berger, notre guide, nous ne manquerons de rien, nous aurons tout ce qui est nécessaire et nous vivrons réellement une vie contente et heureuse, car ainsi que Jérémie l’a dit lui-même:
«O Seigneur! Tu es le guide de ma vie!»
Que le Seigneur bénisse chacun d’entre vous, vous donnant une pleine direction de la part de notre Dieu merveilleux et que tous, vous puissiez jouir du bonheur et de la paix qui proviennent d’une vie dirigée par Dieu.
W.H. BEUTTLER
5
Nous allons parler de la parabole du bon semeur. Cette parabole est très riche dans son contenu spirituel. Je la considère comme un sujet excessivement pratique et très important, et j’ai l’impression qu’il produit autant de fruits, sinon plus de fruits que les autres sujets. C’est parce que cette parabole concerne l’oeuvre de Dieu dans nos vies.
Nous lirons dans l’Evangile de Matthieu chapitre 13, les versets 1 à 17. {Mt 13:1-17}
Nous voyons ici que Jésus enseigne à de grandes multitudes; apparemment, elles suivaient le Seigneur; elles écoutaient ses nombreuses paroles, pourtant, Jésus était conscient d’un fait: Il savait qu’un grand nombre de ceux qui l’écoutaient ne comprenaient pas ce qu’il disait. Ils entendaient ses paroles mais ils ne les comprenaient pas! C’est pour cela que Jésus savait qu’un grand nombre des merveilleuses vérités qu’il enseignait étaient perdues pour la plupart de ceux qui l’écoutaient, de sorte qu’elles ne produisaient aucun fruit.
Cela est aussi vrai de nos jours, dans nos églises. Beaucoup de choses que les prédicateurs annoncent ne sont pas comprises par tous ceux qui les entendent. Ils entendent pourtant ce que nous disons, mais cela ne produit aucun fruit dans de nombreuses vies.
Pour notre étude, ayant reconnu ce fait, essayons d’imaginer un fermier (peut-être quelques-uns d’entre vous sont des travailleurs des champs).
Lorsque l’été arrive, le fermier ne va pas vers son champ pour y jeter immédiatement sa semence. Il doit d’abord préparer le sol, de façon qu’il puisse recevoir convenablement la semence, pour produire une récolte.
Il en est de même dans l’Eglise, il doit y avoir une préparation nécessaire du coeur des hommes, de sorte que la parole puisse produire du fruit.
Cette foule qui suivait Jésus semblait être remplie d’enthousiasme; elle avait entendu les paroles que Jésus avait prononcées, mais Il savait qu’elle n’avait pas reçu sa parole. Il savait, en fait, que beaucoup ne le pourraient pas. Il y a ici une chose importante à souligner; ce n’est pas suffisant que les hommes entendent les paroles, il doit y avoir aussi une réception de la parole annoncée, écoutée. Vous pouvez très bien entendre ce que je dis; vous pouvez même comprendre ce que je dis; vous pouvez même être d’accord, mais cela ne garantit pas que ce que je vous dis vous fasse du bien. La parole n’a pas seulement à être comprise, elle doit être reçue dans le coeur, et appliquée dans notre vie.
Jésus savait que cette foule n’agissait pas ainsi. Il savait qu’il y avait plusieurs raisons pour lesquelles tout ce qu’il disait n’était pas profitable. Aussi, Jésus décrira quatre sortes d’auditeurs.
Il parle de celui qui entend, dont le coeur est semblable à un
chemin, et il dira que cette semence (
Il parlera aussi d’une autre catégorie d’auditeurs, qu’il rend semblable à des endroits pierreux.
Il savait que la semence ne pouvait pénétrer dans ce sol, qu’elle tomberait parmi les pierres et, de ce fait, ne produirait aucun fruit.
Puis, Jésus a discerné une autre catégorie de ceux qui entendaient, il l’a comparée à un sol qui produit des Epines. La semence de la parole tombe parmi ces épines, elle commence à croître, à se développer, mais les épines l’étouffent avant que la moisson ne soit arrivée. Ainsi, cette semence est perdue...
Enfin, Jésus parle d’une quatrième catégorie d’auditeurs, il l’a rendu semblable au bon sol qui produit des fruits.
Il en est de même aujourd’hui de ceux qui écoutent. Il y a des coeurs qui sont comme le bord du chemin, d’autres sont comme une terre pierreuse, il y en a qui ont des coeurs remplis d’épines, de mauvaises herbes. Il y a enfin, ceux dont le coeur est comme un bon sol.
Chacun d’entre nous est l’un de ces terrains. Lequel êtes-vous?—C’est à vous de le découvrir!
Avant d’aborder ce sujet (le bord du chemin) il est nécessaire de faire quelques remarques d’introduction.
Lisons toujours dans l’Evangile de Matthieu, chapitre 13, verset 12: {Mt 13:12}
«Car on donnera à celui qui a, et il sera dans l’abondance, «mais à celui qui n’a pas on ôtera même ce qu’il a».
Voici un enseignement magnifique du Seigneur; bien sûr, tout son
enseignement était merveilleux, mais ces paroles ont une application toute
spéciale pour ceux qui entendent
Jésus dit: «A celui qui a, il sera donné, et à celui qui n’a pas, on ôtera ce qu’il semble avoir».
Voyez-vous là ce que Jésus veut dire?—Si celui qui écoute
Qu’avons-nous apporté? Cela dépend, mais il devrait y avoir une condition de coeur appropriée—Il y a des personnes qui viennent à la réunion uniquement pour entendre ce que le prédicateur a à dire; d’autres ne viennent que par curiosité; leur coeur n’est pas disposé à être enseigné. Ils savent déjà tout! (Vous n’avez pas de tels gens en France, mais, nous, nous les avons en Amérique!) d’avance, ils sont en désaccord avec le prédicateur, bien qu’ils ne savent pas ce qu’il va dire! Ils ont le don de découvrir des fautes, ils ont le don de la critique, ils sont là pour déchirer et démonter ce qui va être dit. Peu importe ce que le prédicateur annoncera, leurs dons sont déjà en place...Vous n’avez pas de telles personnes, mais nous les avons!
Il est bien évident que ces gens-là ne peuvent absolument rien recevoir. A celui qui a il sera donné»
Jésus explique cette pensée dans la parabole. Lisons les versets 13 à 16 du même chapitre. {Mt 13:13-16}
Dans ces versets, Jésus enseigne plusieurs choses. Nous n’en soulignerons qu’une. Il fait une distinction importante, entre ceux qui répondent à la vérité, et ceux qui n’y répondent pas. Il y a des personnes qui entendent, mais qui ne comprennent pas; elles entendent ce que dit le prédicateur, mais ils ne savent pas ce qu’il veut dire; il y a à cela plusieurs raisons, mais nous n’avons le temps que d’en voir une, c’est parce qu’ils sont déjà montés contre la vérité. Il y a beaucoup de personnes qui préfèrent leur propre opinion à la vérité et ainsi, la vérité leur est cachée!
J’aimerais vous faire remarquer l’une des paroles les plus extraordinaires du Seigneur. Nous la découvrons dans Matthieu, chapitre 11, versets 25 et 26, {Mt 11:25,26}
«Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants. Oui, Père, je te loue de ce que tu l’as voulu ainsi.»
Avez-vous vu quelque chose dans ce passage?—Ecoutez attentivement ce que je vais dire. Voici ce qu’enseignait Jésus: Dieu retient la vérité volontairement à certaines personnes, il leur cache la vérité. C’est vrai! Il la leur cache pour qu’elles ne la découvrent point. N’est-ce pas là, en effet, ce que dit Jésus?
«Tu as caché ces choses...» et il dit plus que cela: O Père je te remercie».
Mon Père, je veux te remercier de ce que tu caches la vérité à certaines personnes; tu ne veux pas qu’elles la comprennent.
-Pourquoi?—Parce qu’elles ne veulent pas comprendre.
Elles ne veulent pas répondre à la vérité. Alors, Dieu dit: «très bien! tu ne la verras pas la vérité!
Mais Jésus dit autre chose:
«et tu les as révélées aux enfants»
Permettez-moi de vous dire quelque chose, mes amis. Je ne suis pas aussi jeune que je le parais! Je ne vous dirai pas mon âge! Mais voici ce que j’aimerais vous dire: aussi longtemps que je vivrai, je veux demeurer un bébé. Dieu a révélé la vérité à des bébés, des enfants et ce sont eux qui reçoivent des révélations de la part de Dieu.
Il a révélé ces choses—qu’est-ce que cela veut dire: être révélé? C’est l’Esprit de Dieu qui illumine notre entendement, de sorte que nous puissions comprendre les choses de Dieu.
A qui Dieu cache-t-il la vérité? A ceux qui sont sages et intelligents, à ceux qui sont très habiles, à ceux qui sont intellectuellement intelligents. Il la cache à ceux qui «avaient» l’encyclopédie.
Mes amis, ne comprenez pas mal ce que je dis, autrement vous ne comprendriez pas. Je ne suis pas contre ceux qui veulent apprendre, je ne suis pas contre l’instruction. Nous avons besoin de docteurs dans la parole, nous avons besoin de docteurs ès-sciences, de réels docteurs; nous avons besoin d’ingénieurs, nous avons besoin d’hommes de connaissance, et d’intelligence, mais ceci est autre chose. Ecoutez-moi. Vous n’avez pas besoin d’être d’accord avec moi, mais est-ce ma faute si j’ai raison?
Vous ne trouverez pas la connaissance de Dieu dans des encyclopédies, vous ne trouverez pas Dieu dans votre bibliothèque. Ce n’est pas là que vous apprendrez à connaître Dieu. C’est dans ce livre-là que vous découvrirez Dieu (M. Beuttler fait voir sa bible) et sous l’inspiration du Saint-Esprit. Dieu cache la vérité à ceux qui veulent dépendre de la connaissance humaine, il «ramassera» un fermier dans son champ, qui n’est jamais allé dans une faculté de théologie, il lui révélera la parole et il l’enverra prêcher. Cet homme fera un travail pour Dieu et, au travers de son ministère, des personnes seront baptisées dans le Saint-Esprit, les malades seront guéris, les démons seront chassés, pendant que le théologien est assis dans son fauteuil et qu’il critique l’homme qui fait quelque chose pour Dieu! C’est vrai!
«Tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et tu les as révélées à des enfants».
Voilà ce que voulait dire Jésus: révélées aux hommes, aux femmes qui ont un esprit d’enfant, un coeur simple, un esprit humble, qui sont conscients de leur dépendance de Dieu, qui ont un coeur qui soupire après Lui, à eux, Dieu dévoile et révèle sa Parole, pendant que les autres cherchent, cherchent...Ils oublient ceci: que le monde par sa sagesse n’a pas connu Dieu.
Ecoutez-moi, mes amis, il y a beaucoup de personnes qui sont tellement intelligentes à leurs propres yeux, qu’elles ne peuvent pas découvrir Dieu. Savez-vous pourquoi? L’homme ne pourra jamais trouves Dieu, vous ne pouvez pas le trouver. Il doit être révélé. Bien sûr, vous allez me citer un verset où il est dit: «Ceux qui me cherchent me trouvent».
C’est vrai! Mais permettez-moi de vous dire autre chose.
Vous ne pouvez pas trouver Dieu en le cherchant, et pourtant, en le cherchant, vous le trouverez! Cela semble une contradiction.
Aux Etats-Unis, un soir, j’ai fait une petite promenade avec ma fille. Elle aime se promener, avec moi, la nuit. Nous nous promenions donc sur un chemin où il faisait très noir. Soudain, j’ai fait un pas en arrière, loin d’elle. Je me suis caché derrière un arbre. Comme elle m’a appelé! Je pouvais la voir qui me cherchait; elle ne m’aurait jamais trouvé, et pourtant, elle m’a trouvé! Savez-vous comment? Je l’ai vue, elle venait, elle me cherchait par là, et ainsi, je suis allé dans cette direction et elle est venue vers moi «Oh! Je t’ai trouvé! Je t’ai trouvé!» Elle m’a trouvé, seulement parce que, moi, je me suis laissé trouver. Il en est de même avec Dieu. Par ses propres facultés naturelles, aucun être humain ne pourra découvrir Dieu. Il doit être révélé, et il se révèle à nous dans sa nature. Aussi longtemps que je vivrai, par la grâce de Dieu je veux être un bébé simple de coeur, afin de recevoir constamment, une révélation de Dieu.
Mais, maintenant, parlons ensemble de cette terre semblable à un chemin.
Ce passage me ramène toujours en Allemagne, lorsque j’étais un petit garçon.
Je me souviens d’un champ labouré et nous, garçons, il fallait pour aller à l’école, que nous fassions le tour de ce champ. Les garçons, vous le savez, n’aiment pas faire des détours! Aussi, marchions-nous au travers du champ. C’était un champ nouvellement labouré, et tous les jours nous avons marché au travers du champ, cela pendant des semaines, et au bout d’un certain temps, il y avait un chemin. Le fermier a jeté sa semence mais nous marchions encore sur le chemin; partout, elle germait, elle poussait, mais là où nous avions marché, rien ne poussait. C’est là l’image de celui qui entend sur le bord du chemin; nos coeurs peuvent être comme un champ nouvellement labouré; quelque chose se produit dans nos coeurs, les pieds de quelqu’un se promènent au travers de notre coeur...
Je vais vous expliquer cela.
Lorsque je serai parti au Japon, vous viendrez à l’église, à votre assemblée. Un jour, papa et maman viendront à la réunion. Ils auront avec eux leurs deux petites filles (je vous dis cela parce que, moi aussi, j’ai deux filles quoique bientôt je vais en perdre une qui va se marier). Supposons que vous soyez ce papa et cette maman. Vous écoutez donc le pasteur qui prêche. Après la réunion, vous retournez chez vous et vous commencez à manger—Alors l’épouse dira au papa: «Comment as-tu trouvé le sermon du prédicateur?»
-«Oh je ne l’ai pas aimé. Il prêchait beaucoup trop long temps, et il a dit quelque chose qui ne m’a pas plu! J’ai l’impression qu’il me visait, moi! Si c’était un homme, il viendrait me le dire en tête à tête!»
Les enfants sont assis, là, à table. Peut-être ne diront-ils rien...mais quelque chose se produit dans leur coeur; les pieds de quelqu’un marchent dessus...Alors maman parlera:—«Oui, tu as raison, et tu sais, je n’aime pas la robe que met sa femme, je trouve que cette robe a beaucoup trop de couleurs,—et le chapeau était beaucoup trop petit—et puis ses cheveux n’étaient pas coiffés tout à fait comme il aurait fallu!»
Les enfants ne disent rien...mais quelque chose s’accomplit en eux. Le dimanche suivant, ils reviennent à l’église; ils écoutent le même pasteur, ce soir là, ils rentreront à nouveau chez eux. L’un d’eux parlera:
-«Tu sais, maman, je n’ai pas aimé la prédication du pasteur».
Que s’est-il passé? Voilà ce qui s’est produit: les pieds de quelqu’un ont fait un chemin au travers du coeur de ces enfants, ils ne peuvent plus aimer le pasteur...Ils ont entendu tant de critiques à son égard! Ce qu’il dit ne pénètre plus dans leur coeur; cela repose sur la surface de leur coeur et ne produit aucun fruit.
Combien nous pouvons blesser le coeur de personnes, et ainsi,
entraver
Alors, quelqu’un d’autre parlera:
-Ah! tu ne peux pas attendre qu’il arrive? Moi, je préfèrerais qu’il ne vienne jamais ici. J’ai appris quelque chose sur son compte. Je vais te dire...(et il le dit)
-Est-ce vrai?
-Oh oui!
-Vraiment?
-Mais oui!
Et la moitié encore n’a pas été dite! Veux-tu savoir? Je vais, te le dire (et il le dit)
-Vraiment?
-Mais oui!
Maintenant, vous écoutez le prédicateur que vous aimiez autrefois, mais quelqu’un a marché au travers de votre coeur, et vous dites:
-Tu sais, tu avais raison, son message n’est pas aussi bien que je le pensais je n’ai rien reçu au travers de sa prédication, quelque chose n’est pas en règle dans sa vie...»
En effet, quelque chose n’est pas en règle, mais c’est dansvotre coeur; quelque chose s’est produit dans le sol de votre coeur..., Il est devenu un chemin. Le sol qui était autrefois tendre, ouvert et réceptif est devenu maintenant dur; il est fermé. La parole reste sur la surface, elle ne pénètre plus à l’intérieur, elle n’est pas reçue.
Il faut que je vous dise quelque chose, mes amis, peut-être cela vous paraîtra très dur, mais je n’ai pas l’intention de vous le dire d’une façon sévère!
Il y a des parents d’enfants qui se lèvent dans l’église et qui disent:
«Priez pour ma fille! Elle danse dans la ville, ce soir...»
«Priez pour monfils! C’est un ivrogne».
Eux-mêmes ont critiqué le Serviteur de Dieu si souvent, et si
sévèrement que leur coeur s’est fermé à
-Aidez-nous à prier!
Alors qu’eux mêmes ont fait tout le mal!
Mes amis ajouterai ceci: Il y a des fils et des filles en enfer parce que leurs propres parents ont rendu leur coeur dur et impénétrable à l’évangile...Ceci est une terrible vérité! Nous pouvons faire des chemins au travers des coeurs, non seulement des hommes, mais des enfants également...
Et maintenant, la semence repose sur la surface...Voici ce que dit Jésus: «Satan vient immédiatement et enlève la semence». Satan est là qui veille afin de saisir la parole qui ne pénètre pas dans le coeur. C’est la raison pour laquelle certaines personnes ne peuvent rien recevoir de la prédication de la parole; leur coeur est devenu un chemin au travers auquel les pas d’autres personnes ont marché trop souvent, ou trop longtemps!
Y a-t-il un remède? Il y a un remède—dans certains cas—parfois, c’est trop tard. Je connais des jeunes gens qui sont devenus hostiles à l’Evangile à cause des propres paroles de leurs parents; je ne sais comment on pourra les toucher, maintenant. Mais s’il y a ici, ce soir, des personnes qui réalisent que leur coeur est endurci, je dirai le remède pour elles:
Nous allons lire dans le livre du prophète Osée, au chapitre 10 et au verset 12: {Os 10:11}
Nous allons suivre la traduction anglaise; il est dit: «Brisez la terre dure, brisez les mottes».
Comment le fermier accomplit-il cela? Le fermier trouve un champ dur; il a un instrument (appelé la charrue) avec lequel il brise la terre. Il la retourne—Dieu a aussi une charrue!
Nous allons voir cela dans le livre des psaumes, au psaume 129 et aux versets 1 à 3. {Ps 119:1-3}
Avez-vous remarqué le verset 3 tout particulièrement? «des laboureurs ont labouré mon dos»—«Ils y ont tracé de longs sillons» —
Là, la charrue de Dieu est très sévère. Il utilise la charrue de la souffrance. Si il y en a parmi vous qui ont un coeur endurci et qui désirent qu’il soit labouré, dites alors: «O Dieu laboure mon coeur!» C’est là une prière très difficile...Dieu veut se servir de la charrue de la souffrance, il veut permettre que quelque chose se produise dans votre vie, qui brisera votre esprit, qui fera couler les larmes de vos yeux, qui rendra votre coeur tendre. Dieu est prêt à répondre à une telle prière. Il sait comment briser ces coeurs.
Dans le chapitre 28 du livre du prophète Isaïe {Esa 28}, Dieu est représenté comme un paysan et c’est un bon cultivateur. On le représente labourant la terre; la retournant sens dessus-dessous. Avez-vous quelques fois travaillé la terre? (Dans le temps passé, j’aidais mon grand-père). Après le labourage, d’autres travaux doivent être entrepris car il laisse de grosses mottes dures, qui doivent être brisées. Voilà comment nous aidions notre grand-père: nous prenions un instrument appelé: houe, et nous tapions sur les mottes de terre pour les briser. Ce travail Dieu vous aidera à le faire; il vous tournera sens dessus-dessous, et alors, on vous tapera sur la tête...Qui donc vous frappera? Votre frère, votre soeur dans le Seigneur, et ils seront excessivement heureux d’aider Dieu! Voilà ce qui se produit: Dieu vous laboure avec la charrue de la souffrance. Vous allez trouver un frère, (une soeur); vous dites: «Frère, je suis malheureux, mon coeur est si triste!»—Vous pensez qu’il va vous répondre: «Comme c’est dommage!» Savez-vous ce qu’il vous dira: «Eh bien! tu l’as mérité, c’est tout juste ce dont tu avais besoin!»
Qu’est-ce donc que ceci? C’est la houe!
Vous vous direz: «Je pensais avoir un peu de consolation et voilà qu’on me tape sur la tête!»
Dieu prépare le sol, vous l’avez demandé. Pourquoi vous plaignez-vous?
On faisait encore autre chose dans ce champ. Grand-père prenait un râteau, et il fallait râteler la terre. Le râteau a beaucoup de dents et Dieu a beaucoup de râteaux!
Douze enfants de Dieu se rassemblent...avec leurs langues...(Brou...) Savez-vous ce qui se produit:
-«Ah! Je suis heureux que cela lui soit arrivé!
-«Il y a longtemps que j’attendais cette épreuve pour lui!»
Vous entendez cela, c’est le râteau qui passe au-dessus de votre âme. Alors vous êtes en morceaux...vous êtes complètement brisé...et Dieu dit: «Alléluia! Ce champ qui était un chemin dur est devenu à nouveau cultivable et je peux maintenant l’ensemencer»
A ce moment, vous serez très heureux de recevoir
Vous écoutez chaque parole, vous l’enfermez dans votre coeur et elle produira des fruits, pour certains, 30, pour certains, 60, et pour d’autres, 100. Le champ qui était autrefois un chemin est devenu un champ fertile.
Nous lirons dans Matthieu, au chapitre 13, les versets 5, 6, 20 et 21: {Mt 13:5,6,20,21}
C’est ici la description de notre second sol. Pendant que nous
parlerons ensemble de ce sujet, vous voudrez bien garder ceci dans votre
pensée: cette parabole du Bon Semeur nous est aussi donnée dans les autres Evangiles,
ceux de Marc et de Luc. J’en référerai aux versets
de ces 3 Evangiles. D’autre part, j’ai dans mon bureau, à l’Ecole biblique où
j’enseigne, 25 ou 26 traductions différentes de
Pour ceux qui seraient peut-être un peu étonnés, permettez-moi de donner un exemple:
Il y a quelques années, j’ai visité Amsterdam. J’ai visité là une grande usine, une manufacture de diamants; je voulais voir comment les diamants étaient polis. C’était quelque chose qui m’intéressait beaucoup. J’ai visité l’usine et on m’a montré de quelle façon les diamants étaient travaillés. Finalement, j’ai vu un superbe diamant (mais on ne me l’a pas donné! J’ai eu cependant la permission de le tenir dans ma main!) l’on m’a dit ceci: un diamant produit sa meilleure lumière, je veux dire son plus grand brillant lorsqu’il possède 52 facettes différentes. Pourquoi faut-il 52 facettes? Je ne puis vous le dire...mais c’est ce qui m’a été dit.
Vous pouvez aussi vous arrêter à Londres et aller visiter
Il en est de même avec les différentes traductions de
Il y a quelques années, j’étais avec vous, frères du Sud, près de la frontière espagnole. Là, dans le camp d’Arnaves, nous nous sommes servis de plusieurs traductions et quelqu’un a lu un verset dans le Ps 25, {Ps 25} je crois encore m’en souvenir: «La communion intime du Seigneur est pour ceux qui le craignent». Ce n’est pas ainsi traduit dans la version anglaise, (il y a des choses qui sont mieux dans la version française) c’est tout simplement une autre facette de la vérité. En anglais, il est dit: «Les secrets du Seigneur sont avec ceux qui le craignent». Laquelle des deux traductions est vraie? Toutes deux sont vraies. Je regarde une facette et je dis: alléluia! je regarde l’autre facette (traduction) et je dis aussi: alléluia!
Je me suis servi de la traduction française de ce verset, autour du monde, et cela a été une telle bénédiction pour mon âme!
Nous allons étudier ensemble cette parabole, je vais mentionner les passages des différents évangélistes, et les diverses traductions. Ainsi, soyez tranquilles, tout est vrai, venez tout simplement avec un coeur bien disposé.
Voyons ce qu’il est dit concernant
La terre pierreuse est quelque peu différente, je vais vous donner la description dans les trois Evangiles dans lesquels nous trouvons cette parabole, en tenant également compte de plusieurs traductions.
Voici ce que Jésus avait dans la pensée: Le sol du coeur de ses auditeurs n’était pas dur sur la surface, mais il l’était à l’intérieur. Ce champ consiste en un grand nombre de cailloux, avec une mince couche de terre en surface, nous dirons qu’il n’y avait qu’un centimètre de sol sur la surface...cela n’est pas très épais!
Cet auditeur reçut
Voici quelques paroles que nous trouvons dans certaines traductions, et que j’aimerais vous lire. Elles sont tellement pleines de suggestions différentes quant à la vérité.
En voici une:
«La semence ne trouva pas une profondeur de sol».
C’est là la façon d’écouter de certains auditeurs; ils viennent à
l’église, il répondent à
Dieu donne-t-il des vérités pour ceux qui sont absents? ne
donne-t-il pas au contraire les vérités pour ceux qui sont présents? Savez-vous
ce que font les gens aux Etats-Unis? (pas en France!). Ils écoutent bien
Jésus avait ces auditeurs-là.
Permettez-moi de vous donner une autre traduction:
«La semence n’est pas descendue profondément dans la terre».
A quelle profondeur les choses que je vous ai enseignées sont-elles descendues dans votre coeur?
Voici encore une autre traduction:
«La semence ne prend pas racine».
La question est la suivante: Les choses que je vous ai enseignées ont-elles pris racine dans votre coeur? Poussent-elles à l’intérieur, ou bien ne reposent-elles que sur la surface? et aussitôt que le vent arrive, il les souffle au loin...Lorsque nous trouverons le bon sol, nous saurons alors ce qui doit être fait avec la semence, de sorte qu’elle produise son fruit dans votre vie.
Et voici encore une autre traduction:
«Parce qu’elle n’avait aucune racine, elle s’est fanée».
Mes amis, vous pouvez venir ici toute la semaine; vous pouvez être d’accord avec tout ce que je vous annonce, vous pouvez dire: «Cela est la vérité merveilleuse», mais si ces vérités n’ont pas pris racine, ne commencent pas à croître et à produire du fruit dans votre vie d’ici quatre semaines, vous n’aurez plus rien qui demeure en vous et qui vous soit profitable.
Il ne suffit pas de garder la vérité dans la mémoire; elle doit descendre et arriver au coeur, et dans ce coeur, elle doit être cultivée.
Voici une autre parole de l’Evangile de Luc:
«La semence manque d’humidité».
J’aime cette expression: elle a manqué d’humidité. Pourrais-je vous poser cette question: «Comment est l’humidité dans votre coeur?» Vous allez me dire: «Que voulez-vous dire, prédicateur?» C’est une bonne question. Il ne suffit pas de présenter un sol réceptif; si le fermier ensemence son champ et que le sol demeure aussi sec que la poussière, il n’y aura aucune moisson, bien que le sol soit bon, bien que la semence soit bonne et semée au bon moment. Que doit donc faire encore le cultivateur? dites-le moi? Et oui, il doit arroser: la semence a besoin d’humidité.
Comment pouvons-nous avoir de l’humidité dans nos coeurs?
Dans
Si vous venez à l’écoute de
Il y a une raison pour laquelle elle ne se développe pas, elle n’a pas suffisamment de racines. Je vous parle de l’Evangile de Matthieu, il le dit de la façon suivante:
«La semence n’a pas de racines en elle-même».
Mes amis, combien nous avons besoin de racines! Remarquez cette phrase: «Cet auditeur n’a pas de racines en lui-même». Avez-vous des racines en vous-mêmes? Il y a des chrétiens qui n’ont aucune racine; ils ont toujours besoin d’être tenus par quelqu’un d’autre, autrement, ils tombent!
Une soeur travaille chez elle. Quelqu’un vient frapper à sa porte: «Vous savez, nous avons quelque chose pour vous. Nous avons reçu une révélation de Dieu. Le Seigneur nous a révélé que seulement 144 000 personnes seront sauvées. Serez-vous parmi ces 144 000?»
-«Je ne sais pas, je ne les ai jamais comptées!»
-«Il y a encore sûrement quelques chiffres qui restent; il faut que vous entriez vite par la porte, il faut que vous y croyiez: il n’y en a que 144 000! Il n’y aura pas de place pour un seul de plus!»
Que dit-elle, cette brave soeur:
-«C’est vrai, je ne le savais pas! mon Pasteur ne me l’a pas enseigné. Il disait que n’importe qui pouvait venir. Où est
la vérité, maintenant? Je suis toute confuse, je ne sais plus...»
Alors, elle court vers le Pasteur:
-«Qu’en est-il de ces 144 000? Y aura-t-il de la place pour nous, non?»
Le Pasteur répondra: «L’avez-vous jamais lu qu’autour du trône, il y a dix mille fois dix mille, et des milliers de milliers? Pourquoi ne croyez-vous pas le Livre? Allez-vous en avec vos révélations, moi, j’ai eu ma révélation il y a longtemps. N’importe qui peut venir, moi, j’ai voulu, je suis venu. Qu’il y ait 144 000 ou non, je suis l’un d’eux; allez-vous en!»
Il n’a pas de racine en lui-même! Avez-vous des personnes qui n’ont pas de racines?
Une autre doctrine arrive vers elles et elles ne savent plus quoi ou qui croire. Quelqu’un a un rêve et les voilà toutes confuses! Quelqu’un a une révélation, elles ne savent plus si elles sont sauvées ou non!
Mes amis, ayons des racines afin que nous puissions tenir debout
sur
«Je sais en qui j’ai cru!»
Des personnes viennent à moi avec toutes sortes de révélations! S’il vous plaît, épargnez-moi! Si l’un de vous a des révélations, ne venez pas m’ennuyer, ni vous, avec vos rêves! Je ne veux pas écouter toutes ces balivernes...Pourquoi n’allez-vous pas plutôt vers le Livre? Voyez ce qui y est écrit une fois pour toutes.
Il n’a pas de racine en lui-même! Il veut toujours être soutenu par quelqu’un, le Pasteur d’un côté, la femme du Pasteur de l’autre...Le Pasteur doit travailler si durement pour soutenir ce «saint» dans la foi! «Mon cher frère, continue à croire...je suis tout près de toi...espérons qu’il va bientôt venir, avant que tu ne rétrogrades, avant que nous ne soyons usés à force de te soutenir!»
Il n’a aucune racine en lui-même!
Une soeur est venue me voir et m’a dit: «Frère Beuttler, j’ai eu une révélation de la part de Dieu. Savez-vous combien de personnes seront enlevées quand Jésus viendra, combien seront ressus-citées?»
Je lui ai dit:
-«Que voulez-vous dire?»
-«Le Seigneur m’a donné une révélation!»
Elle a eu une vision de l’Arche de Noé et cette arche avait 7 étages. Elle me dit donc:
-«Savez-vous ce que ces sept étages représentent? Sept différents enlèvements! Ceux du dernier étage seront enlevés les premiers, ceux du 6e étage s’en iront ensuite, et ceux du 5e Après.»je lui ai demandé:
-«A quel étage appartenez-vous?»
Et elle me dit:
-«J’appartiens à l’étage du haut!»
Evidemment, je ne croyais pas à sa révélation, ainsi moi, j’appartenais au dernier étage...
J’ai regretté de ne pas lui avoir donné un conseil...celui d’aller voir un psychiatre, et de se faire examiner!
Mes amis, vous ne pouvez pas établir la doctrine sur des visions et des révélations de ce genre. J’ai eu des visions, j’ai reçu des révélations, mais je ne viens pas vers vous pour établir la doctrine sur ces révélations que j’ai reçues. Si je le faisais, vous pourriez me jeter à la porte...et je vous aiderais même à le faire!
La doctrine est établie sur
Combien nous avons besoin de développer des racines en nous-mêmes, de sorte que nous puissions demeurer debout, contre l’erreur, et ne pas être enlevés, bougés par chaque vent de doctrine.
Lisons dans le prophète Zacharie au chapitre 7 les versets 8 à 12: {Za 7:8-12}
Nous parlons du sol pierreux, de cette dureté qui se cache sous la
surface, et j’attire votre attention sur le passage que nous venons de lire. Il
nous est parlé de personnes qui entendaient
Des hommes qui résistent à la vérité! Voici le sol tendre sur la surface, mais comme du roc en dessous...
Je ne veux pas rester sur cette pensée trop longtemps, mais je voudrais vous dire ceci: il peut y avoir dans nos coeurs de l’amertume, de la critique. Il y a parmi le peuple de Dieu des hommes, des femmes qui sont tellement critiques! Ils trouvent des défauts en tout et dans tout le monde (évidemment, je ne veux pas dire en France, ils sont tous sur l’autre bord!)
Oh! cet esprit critique! Ils ont le don de la critique, le don de
juger les autres, le don de découvrir les fautes d’autrui, leur don est à l’exercice
jour et nuit, et pendant qu’ils agissent ainsi, leur coeur devient de plus en
plus dur, de sorte que la vérité cesse d’y pénétrer, quoique
Savez-vous qu’il y a un remède contre la dureté de coeur? Vous n’allez certainement pas aimer le remède dont je vais vous parler, mais il faut quand même que je vous le donne:
Dieu peut agir avec un coeur rocailleux—même le prédicateur peut avoir un coeur semblable. Moi, j’ai eu un coeur dur, j’ai été obligé d’aller à Dieu, de lui demander de travailler mon coeur et de le briser. Il sait fort bien nous briser!
Dans le livre d’Ezéchiel, vous découvrirez ceci, là où Dieu promet la descente de l’Esprit Saint. Il dit: «J’enlèverai le coeur de pierre, et je leur donnerai un coeur de chair».
Mais, il faut que je vous ramène à notre Ecole biblique, j’espère que cela ne vous gênera pas?
Un jour, j’étais assis dans la classe pour annoncer la doctrine. A cette époque, nous avions un état d’esprit assez dur dans l’Ecole: un esprit critique y était entré. Je vous dirai que le diable, y est pour quelque chose dans l’esprit critique, je sais que c’est son oeuvre.
Les étudiants se découvraient des fautes les uns dans les autres, ou dans les membres du corps enseignant, un mauvais esprit s’était développé. Nous étions donc dans cette classe, c’est moi qui enseignais pendant quelque temps, quand soudain, j’ai discerné quelque chose: la présence de Dieu qui descendait sur la classe, comme un nuage, elle s’est arrêtée au-dessus de nous, à peu près à cette hauteur-là de la tête d’une personne moyenne. Je ne veux pas dire que je l’ai vue de mes yeux, mais j’ai pu la discerner. Je me suis alors arrêté d’enseigner. J’ai dit aux étudiants: «La présence de l’Esprit qui descendait sur nous s’est arrêtée au-dessus de nos têtes. Je me demande pourquoi elle ne vient pas en nous, pourquoi elle s’est arrêtée au-dessus de nous». Comme je terminais ces paroles, l’un des garçons de la dernière rangée a sauté sur ses pieds, il a annoncé avec une puissante onction: «Il y a un péché dans le camp, péché dans le camp, péché dans le camp!» et il s’est assis.
Ces paroles nous ont électrisés, personne n’a crié, personne n’a dit une parole, nous demeurions là, dans un silence complet, très tranquilles. Nous nous demandions ce qui n’allait pas. Un autre des étudiants s’est levé et a donné une parole de prophétie. C’était l’une des manifestations les plus puissantes que j’ai jamais entendues. Cette manifestation a décrit Dieu, comme s’il marchait au milieu de nous, dans des vêtements de deuil, avec des cendres sur la tête. Ne dites pas dans votre coeur que c’est ridicule parce que vous aurez à en rendre compte à Dieu. Je sais très bien ce que je vous dis et Dieu sait que je dis la vérité. Si vous pensez que cela est drôle, vous n’avez pas besoin de le croire, mais il vaut mieux ne pas juger.
Dieu était ainsi vêtu, comme celui qui passait au milieu de nous, dans des vêtements de deuil, avec des cendres sur sa tête. C’était là la façon des Israélites de manifester leurs pleurs, leurs misères, leur malheur. Lorsqu’ils se trouvaient dans un état de profonde tristesse, comme symbole de leurs sentiments intérieurs, ils mettaient sur eux des vêtements de deuil et des cendres sur leur tête. Job a fait cela. Par cette propre description du Seigneur, Dieu nous a révélé son regret, sa profonde tristesse à cause des choses qu’il observait dans l’école. Mes amis, ce n’était pas dans ma pensée de vous dire cela, mais je sais que je dis ce qu’il faut que je dise.
Lorsque nous avons entendu cette parole prophétique, nous nous sommes assis. Alors, un autre don de prophétie s’est manifesté. Dieu, cette fois, plaidait avec nos coeurs, afin que nous nous humilions devant lui, les uns devant les autres. Quelle humiliation nous avons alors connue dans cette salle de classe! Des étudiants se sont levés, ont confessé leurs sentiments les uns contre les autres, leurs critiques, leur orgueil, leurs mensonges les uns envers les autres, demandant pardon! Mes amis, avant que nous soyons sortis de cette école, il y avait des flaques de larmes à terre, et cela ne me fait rien de vous l’avouer, une de ces flaques de larmes était sur la table de celui qui enseignait! Dieu est venu au milieu de nous par son Esprit. Il nous a ainsi brisés en morceaux, et nous avons pleuré, pleuré devant Dieu. Quand cela fut terminé, nous sommes sortis, légers devant Dieu; le coeur de roc, les criti- ques amères, cette attitude cynique, cet esprit de découvrir les fautes, tout cela s’était fondu en eau, sous la puissante onction de l’Esprit.
Après cette classe, la terre des coeurs ne fut plus peu profonde, il y avait des profondeurs de sol; Dieu avait enlevé les esprits endurcis, les avait rendus tendres par sa grâce, de sorte que son travail dans ces vies pouvait continuer en eux.
Certains d’entre vous pensent que Dieu n’agit pas ainsi. Mes amis, je ne suis pas nouveau dans ce genre de travail. Il y a 19 ans que je suis dans notre Ecole biblique. J’ai vu plusieurs grands mouvements de Dieu. Nous avons eu, dans notre Ecole biblique, une année, des confessions publiques pendant trois longues journées; toutes sortes de choses sont sorties; après cela, Dieu a visité cette école avec puissance et plus tard, Il nous a donné le plus grand réveil que cette école ait jamais connu.
Je ne suis pas celui qui demande des confessions. Je ne ferai jamais une chose pareille. Mais je vous dis simplement que c’est; souvent le seul chemin, ouvert par Dieu, pour briser un esprit endurci. Il y a des esprits qui ne peuvent pas se briser, et ils n’y arriveront que sous la puissante conviction de l’Esprit de Dieu, lorsqu’ils ne s’occuperont plus de savoir qui est là et qui les entend, lorsqu’ils ne désireront plus qu’une chose: s’humilier devant les autres et devant Dieu. Alors, ces esprits—autrefois remplis d’amour fraternel, qui vivaient en contact permanent avec l’Esprit de Dieu, mais retenus longtemps loin du Seigneur—pourront à nouveau vivre en communion avec le Saint-Esprit.
Là où il y a un coeur endurci, un esprit amer, une attitude de critique, une habitude de toujours découvrir les fautes. Detoujours Juger les autres, une interruption de communion entre frères, entre soeurs, il n’y a qu’un seul remède: le Saint-Esprit, qui soufflera sur nous, qui agira en nous.
Quand l’Esprit de Dieu parle, la chose qui se tient devant votre conscience, cette chose que vous savez bien être mauvaise, elle se lève devant vous; vous essayez de la repousser, elle revient à la même place. C’est la chose sur laquelle le Saint-Esprit met le doigt, disant: «Fais ceci, mets cela en règle, aplanis tout cela».
La chose qui se tient devant vous, que vous voudriez enlever parce
que votre orgueil personnel ne l’aime pas, ceci est la chose que Dieu tient devant vous. Veillez!
Faites attention à cette chose-là! arrangez-là! C’est là la méthode de Dieu:
sortir de notre chemin ces conditions qui sont dans notre coeur qui handicapent
l’opération de
«Voici, je vous donnerai un coeur nouveau».
C’est ce qu’Ezéchiel a promis aux Israélites: «J’ôterai de vous un coeur de pierre, et je vous donnerai un coeur de chair».
Permettez-moi de vous ramener un instant à l’Ecole biblique.
Toutes les fois que nous avons une manifestation de Dieu dans l’Ecole, j’ai réalisé que Dieu oeuvrait selon un certain plan. Je ne veux pas dire qu’il agit toujours de la même façon; ce ne serait pas exact. Mais tous les grands réveils ont certains principes très importants. Dieu travaille avec une grande liberté mais il oeuvre suivant les mêmes principes et ceux-ci ont diverses manières de se manifester. J’ai observé ceci durant de nombreuses années de travail dans l’Ecole biblique. Il arrive un moment où l’atmosphère devient dure et difficile: nous n’avons presque plus le sentiment de la présence de Dieu. Les réunions dans la chapelle et dans les classes deviennent ordinaires, communes. Alors, quelques-uns d’entre nous deviennent inquiets. Les dons de l’Esprit sont bien là, dans l’école, dans les réunions de la chapelle, mais souvent, ils ne se manifestent pas. Certaines personnes commencent à prier. J’ai découvert que le réveil commence lorsqu’on connaît une faim pour Dieu, lorsque nos coeurs deviennent conscients du besoin de Dieu. On se met alors à prier, et Dieu déverse son Esprit; voilà ce que j’ai appris. Mais ce n’est pas tout.
Certaines personnes s’imaginent que lorsque Dieu a béni, c’est qu’elles ont accompli le dessein, le but de Dieu. J’ai réalisé que, souvent, ce n’était pas exact. C’est lorsque nous poursuivons la recherche de Dieu après qu’il nous a bénis qu’il commence réellement à oeuvrer; il se met à ôter les pierres, c’est souvent un travail assez douloureux. Parfois, l’orgueil a pénétré dans nos coeurs...Voici ce que j’ai appris à ce sujet l’orgueil peut tellement saisir les coeurs et les esprits, que ceux qui en sont la proie sont incapables de s’en libérer. Ils voudraient repousser cet orgueil de leur coeur, mais vous pourriez aussi bien essayer de chasser au dehors tout l’air qui vous entoure. Ils ne peuvent pas. C’est ainsi que, dans de nombreux cas, les hommes sont incapables de se libérer de leur orgueil. Il n’y a à cela qu’un remède, je veux vous en parler.
J’ai découvert ceci parmi nos étudiants: lorsque Dieu commence à labourer les coeurs, et ainsi, à sortir les pierres, des douzaine d’étudiants se sont levés et, publiquement, ont confessé leur orgueil. Certains d’entre eux ont dit: «J’étais tellement orgueilleux parce que j’avais un joli visage! J’ai essayé de m’en libérer; j’ai demandé à Dieu de le sortir de mon coeur, et maintenant, Il me demande de confesser devant tout le monde que je suis un orgueilleux! Je veux que Dieu me pardonne cet orgueil».
Et après s’être confessés, leur orgueil a disparu...
Cela m’a longtemps étonné, mais voici un principe concernant la confession.
En général, nos péchés personnels ne nécessitent pas une confession publique. S’il y a quelque chose entre Dieu et moi, cela ne vous concerne nullement. S’il y a quelque chose entre mon épouse et moi-même (mais il n’y a absolument rien!) cela ne concerne nullement l’église, l’assemblée. Il faut que j’arrange cela avec elle. Mais lorsque le péché concerne d’autres personnes, c’est différent. Une confession publique devant le corps (l’Eglise) est nécessaire, à condition que cela soit suivi d’une réelle repentance, et d’un changement de vie. Autrement, la confession ne vaut rien. Voilà pourquoi je vous ai dit tout cela.
Nos étudiants confessaient leur orgueil: orgueil d’un beau visage, de beaux vêtements, de posséder pour père un prédicateur, d’avoir une meilleure voiture que quelqu’un d’autre (voyez, la plupart de nos étudiants ont leur voiture personnelle; certains en, ont de coûteuses, ils s’imaginent être quelqu’un!) Alors, Dieu a commencé à labourer, quelqu’un confesse le péché d’orgueil...Et je me suis dit: «Pourquoi confesser publiquement l’orgueil? Cela ne concerne que Dieu et eux».
Je suis allé trouver le Seigneur à ce sujet. J’ai dit: «Seigneur, pourquoi les étudiants confessent-ils leur orgueil, pourquoi disent- ils que c’est toi qui a mis cela sur leur coeur parce que cela ne regarde que toi et eux?» Dieu m’a donné une lumière, il m’a donné deux raisons pour lesquelles certaines formes d’orgueil ont besoin d’être confessées, pour en être libérés.
Premièrement, lorsque nous sommes orgueilleux, cela affecte, toujours les autres, cela affecte et touche l’esprit de l’église.
Il y a une seconde raison, plus importante. L’orgueil prend tellement possession de certaines personnes (l’orgueil d’avoir établi une église, d’avoir dans les choses de Dieu une grande expérience, l’orgueil d’avoir été employé par Dieu, d’avoir été le fondateur d’une église d’un mouvement) cet orgueil, dis-je, peut tellement empoigner une personne qu’elle est absolument incapable de s’en libérer, malgré son vif désir. Dieu n’a absolument qu’un seul remède: se mettre debout, devant tout le monde, confesser cet horrible orgueil, demander aux autres d’aider dans la prière. C’est là quelque chose de vraiment humiliant, mais il y a des personnes qui ne pourront être libérées que de cette façon-là.
Ne soyez pas tentés de discuter avec moi. Je sais bien ce que je dis—ce que je ne sais pas, je ne vous le dis pas...
Dieu m’a donné une très grande leçon à cet égard.
Quelques semaines après avoir été diplômé à l’Ecole biblique, -je suis parti dans le ministère pour enseigner, et Dieu m’a béni. J’entendais parler les gens; certains disaient: «Quelle merveilleuse étude biblique! oh! vous devriez aller écouter le frère Beuttler!» J’étais alors un jeune homme. J’écoutais ces choses, et elles sont descendues dans mon coeur. Je me suis dit: «Mais peut-être je suis vraiment bien! il faut bien que tu sois ainsi puisque tout le monde le dit, ils doivent bien savoir ce qu’ils disent!» Dieu a vu cela, et il m’a opéré...ce fut une intervention douloureuse...
Je me servais de petits plans pour prêcher (de ce genre-là) et j’avais toujours mon petit plan sur la chaire. Je me suis dit: «tu ferais bien de le cacher!» Ainsi, je l’ai placé de façon que personne ne puisse le voir. En voici la raison: s’ils savent que je me sers d’un plan, ils ne croiront plus que je suis un aussi excellent prédicateur!» Je voulais qu’ils pensent que je pouvais parier sans plan. C’est ce que je fis, mais Dieu a vu cela...
En ce temps-là où je commençais à prêcher, je parlais en marchant de long en large sur l’estrade—(comme un lion qui cherche à sortir de sa cage!) Ce jour-là, il faisait très chaud et sur ma droite, on a mis un énorme ventilateur. J’étais de ce côté-là prêchant, soudain, mes yeux ont vu quelque chose d’horrible! Le ventilateur avait soulevé mon plan, je l’ai vu voltiger devant l’estrade, il est tombé à terre, et moi j’ai dû descendre devant tout l’auditoire pour le ramasser, j’ai dû me courber ainsi dans une terrible humiliation! J’ai ramené mon plan sur l’estrade, mon visage était tout rouge! Mais Dieu m’a guéri. Je ne cache plus mes plans, les voici! Cela m’a guéri une fois pour toutes.
Mes amis, l’orgueil est une chose vraiment terrible, c’est pour cela que certaines personnes ont besoin de confesser leur orgueil, parce qu’elles ne peuvent s’en libérer autrement.
Revenons maintenant à une note plus sérieuse. Il y a des personnes qui ne veulent pas être en règle avec Dieu, qui ne veulent pas être humiliées. Personne ne veut être humilié! Mais il y en a qui sont prêtes à se laisser humilier pour être en règle avec Dieu. Lisons dans le deuxième livre des Chroniques, chapitre 36, verset 13: {2Ch 36:13}
Voilà l’attitude de certaines personnes, lorsque l’Esprit de Dieu commence à oeuvrer, qu’il place le doigt sur certaines pierres et qu’il nous demande de collaborer avec Dieu. Il nous est dit que Sédécias «raidit son cou et endurcit son coeur au point de ne pas retourner à l’Eternel».
Lorsque nous sommes sous l’onction et l’action du Saint-Esprit lorsqu’il dirige nos coeurs, nous pouvons dire à Dieu: «Je suis prêt à payer le prix; je suis prêt à me laisser humilier, même si cela me fait mal. Je te répondrai, je mettrai cette chose en règle, je m’humilierai devant l’auditoire, je suis d’accord pour cela, s’il le faut».
Mais, nous pouvons aussi raidir notre cou et dire: «non, je ne le ferai pas, je ne m’humilierai pas! Loin de moi ce prédicateur! Pourquoi ne parle-t-il pas de l’amour de Dieu?»
Comment! Ne savez-vous pas que ce chemin-là est le chemin de l’amour de Dieu? L’amour de Dieu n’est pas seulement embrasser. Il consiste en ceci: s’il y a quelque chose dans mon coeur qui n’est pas en règle, ou bien entre vous et moi, mes frères, s’il y a de l’aigreur entre nous, si Dieu commence à me pousser et à oeuvrer dans mon coeur, cela c’est l’amour de Dieu même bien que cela fasse mal, sur le moment.
Comment, c’est cela l’amour de Dieu? Oui, pour cette raison, car «sans la sanctification nul ne verra le Seigneur» de plus, il y aura le jugement de Christ, un jour, devant lequel nous comparaîtrons, et toutes les choses qui n’auront pas été mises en règle, sur la terre, seront alors mises en lumière, chacun saura ce qui n’était pas en règle dans notre vie. Ces choses doivent être jugées, avant que nous puissions connaître cette communion éternelle avec Dieu. Il y a un tribunal de Christ, pour vous et moi; ce n’est pas le grand trône blanc, c’est le tribunal dont l’apôtre Paul a parlé. Chacun d’entre nous y comparaîtra afin de rendre des comptes pour les choses que nous aurions commises lorsque nous étions dans nos corps. C’est pour cette raison que l’apôtre Paul a dit, dans les Corinthiens «si nous nous jugions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés»: Ainsi, si j’ai quelque chose dans mon coeur contre vous, si ce n’est pas réglé maintenant, cela sera alors mis à jour. Mais si, maintenant, je les mets en règle, je n’aurai pas à le faire de l’autre côté. Cela, c’est l’amour de Dieu, c’est infiniment plus facile à faire maintenant, que d’attendre que nous soyons dans l’obligation de le faire, au tribunal de Christ, devant toute l’assemblée des saints de tout l’univers. De sorte, mes amis, que c’est bien là l’amour de Dieu afin que nous n’ayons pas à faire face à ces choses, plus tard.
Mais, comme je vous l’ai dit, il est très possible de raidir son cou et de dire: «je ne le ferai pas!» Il y a des personnes qui ne le font pas. Voici ce que dit ma bible:
«Celui qui raidit son cou sera soudainement repris» mais, si nous livrons nos coeurs, si nous nous courbons, Dieu sortira les pierres et nous transformera en un champ fertile, afin que nous puissions porter du fruit, certains 30, certains 60, certains au centuple, à la gloire de Dieu.
Nous lirons dans l’évangile de Marc, au chapitre 4, les versets 7 à 19. {Mr 4:7-19}
Nous allons voir le terrain rempli d’épines. Cette terre est différente des autres. Elle est excellente, la surface est tendre, il n’y a pas de rochers en-dessous; elle est très fertile, il ne semble y avoir rien de mauvais en elle, et pourtant, quelque chose ne va pas.
Lorsque le semeur jette sa semence dans ce sol (la semence de
Le sol étant excellent en lui-même, la semence de
J’aimerais vous conduire en Amérique, quelques instants. Nous prendrons l’avion...ainsi nous voilà déjà arrivés!
Voici les choses qui se produisent là-bas. Presque tout le monde a un poste de télévision. Moi, pas!—les gens aiment leur télévision! C’est l’heure d’aller à l’église (dimanche soir) mais avant de s’y rendre, ils assistent à un film. C’est peut-être un film excellent, mais la plupart du temps, il n’est pas si bon que cela! Très souvent les films sont très immoraux. Ainsi, avant d’aller à l’église, ils regardent la télévision pendant une heure environ. Ils arrivent quinze minutes en retard, peut-être même une demi-heure. D’autres viennent à l’heure, mais il n’y en a pas autant qu’à la réunion du matin. S’il y avait 500 âmes le matin, il n’y en aura certainement que 150 le soir (d’autres fois c’est différent).
Pour quelle raison? C’est que, le soir, les programmes sont plus intéressants à la télévision!
Ces 150 personnes arrivent à la réunion. Elles écoutent la
prédication de
Je voyage autour du monde depuis six à sept ans, et une certaine église m’a offert un appareil de cinéma afin que je puisse prendre des films au cours de mes voyages. Je sentais dans mon coeur que Dieu ne voulait pas que j’agisse ainsi. Ce que font les autres ne me regarde pas, mais je sais très bien que Dieu ne veut pas que, moi, je fasse des photos, des films, je pense qu’il y a plusieurs raisons à cela. Ce que je dis là ~me concerne personnellement. Ce que Dieu veut que vous fassiez, vous regarde.
Voilà ce que j’ai fait.
Si je prenais avec moi une caméra, il faudrait que j’y apporte
tellement d’attention que mon esprit serait constamment préoccupé par les
images, de sorte que le service de Dieu serait laissé de côté! Une semence dans
mon coeur! L’ennemi s’en servirait et il y aurait rivalité entre mon intérêt du
royaume de Dieu, et mon intérêt d’amener avec moi de beaux films. L’adversaire
a bien d’autres possibilités de préoccuper mon coeur...le ministère de
Lorsque j’ai refusé d’accepter la caméra, l’église n’était pas
contente, quelques-uns se sont offensés de mon refus d’un tel don. Pour moi, ce
n’était pas un don de valeur, c’était un piège, une semence d’épines qui serait
venue en opposition avec le ministère de
Ne comprenez pas mal. Je ne parle pas du fait de prendre des films
comme notre frère le faisait, dimanche, pour le journal. C’est différent, cela
a sa place. Mais pour mon cas personnel, c’est autre chose. Ce serait en
opposition avec le ministère de
—les soucis de cette vie
—les richesses de cette vie
—les plaisirs de cette vie.
Ces trois choses, dans le coeur d’un grand nombre de chrétiens,
détruisent l’efficacité de
Plusieurs personnes sont assises, dans l’église; soudain, on entend la voiture des pompiers descendre la rue; quelqu’un dit:
«ils sont dans la direction de ma maison. Je me demande si ma maison ne brûle pas!» Voilà les épines!
Ainsi, toutes sortes de soucis entrent dans nos coeurs. Nous sommes
à la réunion, tout à coup, nous commençons à nous inquiéter de quelque chose:
pour le plomb qui est sauté, pour le courant qui manque—(il y a eu, en effet,
au cours de la réunion, une panne de courant!) Alors, nous regardons les hommes
qui en cherchent la raison, nous regardons ce que font les autres...Nous nous
retournons pour voir qui arrive en retard, nous voulons voir qui part avant la
fin de la réunion! Toutes ces choses sont des épines qui amoindrissent
l’efficacité de
C’est vrai!
Les soucis, les richesses, les plaisirs de cette vie...Ils font
énormément de dommages dans le champ de Dieu. C’est pour cette raison que la
semence de
Quel en est le remède?
Jésus et
Avez-vous remarqué un principe qui nous est utile dans ce, verset? La vie d’un homme ne dépend pas de l’abondance de ses biens, de ses possessions. Comment réagir contre ces épines, ces mauvaises herbes? En remettant dans leur vraie valeur les choses spirituelles. La vie de certains est centrée sur leurs richesses, pour d’autres, elle est centrée sur leur foyer, sur les avantages matériels dont ils jouissent. L’accumulation des biens matériels est le but de leur vie. Ce n’est pas là l’enseignement de Jésus. Notre réelle vie, celle qui vaut la peine d’être vécue, ne repose pas sur les choses matérielles, sur notre foyer, sur nos automobiles, sur aucune de nos possessions. Elle est dans nos rapports avec Dieu. Le matérialisme tue des quantités de chrétiens aux Etats-Unis; certains sont tellement matérialistes que chaque année, il leur faut une nouvelle voiture, parce que les modèles diffèrent d’une année sur l’autre...ainsi, leur but, c’est leur voiture...et c’est la vérité.
La vie ne dépend pas de ces choses; elle dépend de valeurs spirituelles. Nous lirons dans l’évangile de Matthieu, au chapitre 6 et au verset 33: {Mt 6:13}
Voici une vérité importante: Cherchez tout d’abord le royaume de Dieu; c’est ce qui doit primer dans nos vies; nous devons placer les choses de Dieu avant celles de la terre, nous soumettant aux lois du royaume de Dieu. Cette pensée est très importante. Jésus ne veut pas’ être seulement l’invité dans les coeurs, il veut en être le roi. Nous ne sommes réellement heureux • que dans la mesure où il est roi.
Il y a quelque chose d’autre qu’il nous faut réaliser. Nous trouverons cela dans le livre de Jérémie, chapitre 2, verset 13. {Jer 2:13}
Dans ce verset, il y a un message. Le peuple avait abandonné Dieu, il avait cherché en lui-même sa propre source de satisfactions. Mais Dieu lui dit que ces citernes ne retiennent pas l’eau; il n’y a rien sur terre que l’on puisse substituer à Dieu. Si donc nous désirons trouver une vraie joie (si nous voulons être satisfaits), il ne faut pas le chercher dans les choses matérielles. Je ne veux pas dire que nous ne pouvons pas en jouir, puisque Dieu nous les donne. Voyez comme les fleurs sont merveilleuses! Dans les pays tropicaux, je vois des fleurs et des plantes magnifiques, et je m’étonne souvent que Dieu fasse pousser tant de fleurs! Il y a tant de choses dans la nature dont nous pouvons jouir abondamment.
Une année, je suis allé à Rio de Janeiro, par air. Nous sommes arrivés au-dessus de la cité vers minuit. La nuit était très claire et je regardais, en bas, par le hublot. C’est pour moi le plus beau spectacle qu’il y ait sur terre! De jour ou de nuit, cette ville est illuminée par des milliers de lampes. J’ai presque crié: Alléluia! tout fort dans l’avion.
Nous pouvons nous réjouir de telles choses, mais cela ne nous suffit pas pour combler nos coeurs, seul Dieu peut le faire. La réelle joie, la joie satisfaisante est uniquement en Dieu, dans un rapport béni avec Lui—je ne crois pas exagérer en affirmant cela: je connais des personnes qui ont substitué à Dieu un poste de télévision...d’autres, une automobile...certains, leur maison, ou d’autres choses encore...
C’est ce que Salomon a essayé de faire. Nous pouvons voir cela dans L’Ecclésiaste. Il s’est tourné vers des arbres, des dieux étrangers lorsqu’il eut perdu le contact avec Dieu. Il s’est tourné vers la musique, vers des opéras, vers toutes sortes de choses. Il a accumulé le luxe, il ne s’est privé de rien. Il avait même mille femmes! Il dira lui même: «vanité des vanités, tout est vanité!» Il l’a réalisé, après voir tout éprouvé.
La réelle satisfaction ne repose pas dans les choses ici-bas elle se trouve uniquement en Dieu. Si nos coeurs sont possédés par les plaisirs de cette terre, si notre joie dans les choses matérielles devient si grande qu’elle pousse et sort Dieu de nos coeurs, il peut y avoir une grande désillusion, mais le remède consiste à revenir à Dieu.david disait: «Toutes mes sources sont en toi»
Que voulait-il dire?—Que la satisfaction de toute sa vie, il ne l’avait trouvée qu’en Dieu, il dit aussi: «Dans ta présence, il y a une abondance de joie»—Moi, j’aime la présence de Dieu!
Cet après-midi, je me suis assis pour boire une tasse de café et manger un peu. J’étais là, assis au soleil, alors, j’ai senti la présence de Dieu s’approcher de moi. Combien je jouis de la présence de Dieu! Lorsque vous me voyez seul dans la rue, ou assis dans un «tea-room» ne dites pas: «Pauvre frère, allons vers lui, il est tout seul!» Ne me dérangez pas, je ne suis pas seul, j’ai une compagnie, et une bonne compagnie: la présence de Dieu! Il est partout. La semaine dernière, au-dessus de l’Atlantique, à 13 000 d’altitude, je n’étais pas seul, quelqu’un était avec moi, la présence de Dieu! Mes amis, c’est là la source de ma joie, c’est là mon orgueil! Lorsque je voyage au travers du monde, je ne suis pas seul —cet été, je repartirai, je ne serai pas seul, quel qu’un d’autre est là: la présence de Dieu! Alléluia! C’est là la vraie satisfaction, et c’est la vie. Non pas, dans les choses de la terre, dans les machines, mais dans les oeuvres de Dieu.
«Dans ta présence, il y a une abondance de joie!» Il y a des plaisirs à tout jamais!
Nous allons terminer. Si le sol de votre coeur est étouffé par de
mauvaises herbes, des épines, si les plaisirs de ce monde pénètrent, si les
soucis de cette vie sont un lourd fardeau, il y a un remède à toutes ces
épines: cherchez votre joie en Dieu, faites de lui la source de toutes vos
satisfactions jusqu’à ce que vous ne désiriez que lui seul. Alors vous découvrirez
que les épines sèchent; elles commenceront à mourir, à se faner, la semence de
Que le Seigneur vous bénisse avec une riche récolte!
Mais il y a, heureusement, l’auditeur dont le coeur est bon, le Seigneur l’a rendu semblable à une bonne terre. Nous en parlerons maintenant. Lisons dans Luc, chapitre 8, versets 8 à 15: {Lu 8:8-15}
J’aimerais me servir à nouveau de différentes traductions, afin de bien faire ressortir les caractéristiques de la bonne terre. Nous avons déjà dit qu’elle ne présentait pas les défauts des autres. Voici la manière dont certaines traductions la désignent.
L’une dit que cette terre est bonne, fertile; une autre dit que ces personnes entendent la parole, que celle-ci est la bienvenue. (Nous avons là une excellente pensée). Ce n’est malheureusement pas le cas pour bien des personnes, qui ne souhaitent pas la bienvenue aux paroles qu’elles entendent, c’est en désaccord avec ce qu’elles croient.
Pour celui qui entend bien, le bon sol, tout ce que dit
Avez-vous remarqué ce qui est dit dans ce passage?
Il est dit que celui qui écoute
Une autre tradition dit ceci: «Ces auditeurs ont un esprit ouvert, équilibré, un bon esprit» c’est pour cela qu’ils sont de bons auditeurs parce qu’ils sont ouverts à la vérité. Ils la reçoivent et ils l’acceptent. Dans ces paroles, il y a l’implication que les autres auditeurs n’étaient pas honnêtes avec la vérité. Il y avait en eux quelque chose de mauvais.
En ce qui concerne l’auditeur honnête, nous avons mentionné ces
choses: il a un bon coeur—il a un coeur honnête. Il entend
Allez-vous essayer de vous souvenir de ces cinq conditions pour
être un bon auditeur, cinq choses que nous devons posséder si
Examinons ensemble ces cinq choses en détail. Nous allons voir de plus près ce qu’est le bon sol, de quel genre d’auditeurs Jésus parle là.
Il a bon coeur -pourquoi a-t-il bon coeur? qu’est-ce qui rend le coeur bon?
Lisons dans Esaïe, chapitre 66, verset 2. {Esa 66:2}
La version Segond dit: «il craint
La version Darby dit: «il tremble en
Il est dit dans cette seconde traduction que l’auditeur a un, grand
respect de la parole de Dieu, que lorsqu’il la lit, il tremble. Cela ne veut
pas dire que nous avons besoin de trembler de la tête aux pieds! Ce n’est pas
là l’idée, bien que ce soit le mot exact. Il annonce un profond respect de
Lisons dans le livre de Job, chapitre 23, verset 12: {Job 23:12}
La traduction anglaise dit: «J’ai estimé les paroles de sa bouche plus que la nourriture qui m’est nécessaire».
Job appréciait tellement
Mais Job appréciait les paroles de Dieu, son coeur était bon.
Voyons dans Jérémie, chapitre 15, verset 16. {Jer 15:16}
Ici, il nous faut faire un peu d’histoire. Jérémie parle de
Jérémie a trouvé sa joie dans
Je voudrais dire quelque chose concernant l’auditeur honnête; pour cela, nous lirons dans le 2 {e} livre des Chroniques, chapitre 36, verset 16: {2Ch 36:16}
Il s’agit là d’auditeurs qui ne sont pas honnêtes. Ils se moquent du messager de Dieu. N’avez-vous jamais vu de moqueurs?
Quelqu’un apporte aux auditeurs
Ainsi, le peuple d’Israël parla contre les prophètes, il se railla d’eux. J’emploie le mot «prophète» dans le vrai sens biblique.
Un prophète est celui qui apporte
Il est possible de se servir de notes comme celles-ci, ou d’autres, de se servir d’un plan, et quand même prophétiser. Je ne dis pas que tous ceux qui agissent ainsi sont des prophètes, mais c’est une chose possible. Une parole qui vient de Dieu, qui exprime Sa pensée, qui est donnée sous l’onction du Saint-Esprit, est une prophétie.
Nous lirons dans le livre du prophète Ezéchiel, chapitre 33, versets 30 à 33: {Eze 33:30-33}
Nous avons là un passage très important.
Remarquez ce que disent les foules: «Allons ensemble vers la maison de l’Eternel».
Ils ont une Convention Nationale, allons écouter ce que va dire le
prédicateur. Ils arrivent au Cirque! Ils y viennent tous et ils s’assoient. Ils
entendent ce qui est dit et alors, en paroles, ils montrent beaucoup d’amour.
Ils disent: «N’est-ce pas là un merveilleux message, comme c’était beau!» Mais
ils ne mettront pas ces choses en pratique...Bien sûr, cela ne se passerait pas
en France, mais cela s’est produit au temps d’Ezéchias. Ils ont reconnu que
Voyons dans le Psaume 107 le verset 11: {Ps 107:11}
Nous voyons là la réaction de certains auditeurs. Ils sont entrés
en rébellion contre
Vous vous souvenez avoir vu de tels hommes dans le livre des Actes des Apôtres. Lorsque Etienne prêchait, et leur disait) la vérité, ils se sont mis dans une telle colère qu’ils l’ont lapidé.
Au cours d’une réunion, aux Etats-Unis, je parlais comme le Seigneur me conduisait; soudain, dans le fond de la salle, un. homme s’est levé, il était rouge de colère! Il a quitté la réunion. Savez-vous ce qu’il a dit? «Chaque fois que j’écoute ce Beuttler, je me sens misérable, je ne l’écouterai plus jamais!» Il est très clair que quelque chose n’allait pas dans sa vie, je ne sais quoi, mais apparemment, il me semble que j’ai mis le doigt sur quelque chose dans son coeur, et il s’est révolté. Je suis très souvent accusé ainsi, on dit que les Pasteurs me renseignent avant sur ce qu’il faut prêcher!
Je me souviens d’une dame, dans une certaine église. Elle est venue me trouver après la réunion, c’était une grosse dame, voilà comment elle est venue vers moi: «Frère Beuttler, le Pasteur ne vous a-t-il pas raconté toute ma vie avant que vous prêchiez?»
Je lui ai dit: «Mais qu’est-ce qui vous fait dire cela? Je n’ai pas parlé à votre Pasteur, je suis arrivé de la gare, et je suis monté directement sur la plateforme. La seule chose que je lui ai dite c’est: Dieu soit loué!»
Elle s’est écartée un peu de moi: «Vous n’avez pas parlé sur moi pendant une heure et quart, mais vous avez dit une certaine chose, vous avez même pointé votre doigt dans ma direction!» Elle a ajouté: «Les prédicateurs mentent-ils aussi?» Puis elle est partie...
Je ne connaissais absolument rien de sa vie, j’ai prêché selon que Dieu me conduisait.
Une autre fois, je prêchais dans une autre église aux Etats-Unis (bien sûr!). Dieu m’a conduit à parler des «piliers» dans l’église; toutes les assemblées doivent avoir des «piliers», des «colonnes», des hommes forts en Dieu, qui aident l’église à progresser, notamment lorsqu’il y a des difficultés.
J’expliquais ce que c’était qu’un «pilier»; j’étais pasteur de cette église, mais depuis peu de temps. Je remarquais alors une soeur qui était devenue bizarre après avoir entendu ce message. Elle n’était plus la même à mon égard. Quelques semaines se sont écoulées et finalement, je me suis dit: «Il faut que tu lui parles» Je lui ai donc dit: «Soeur, comment allez-vous?»—«Aucune importance», me répondit-elle. Alors je lui ai demandé ce qui n’allait pas.—«Vous devez le savoir» dit-elle. Mais je ne savais pas.—«Vous ne savez pas? Vous souvenez-vous de ce que vous avez prêché il y a quelques semaines?» Je ne savais vraiment ce qu’elle voulait dire. «Vous avez prêché au sujet de mon mari, sur le fait d’être un vrai pilier dans l’église!»
«Oui, j’ai parlé de cela, mais en quoi cela concerne-t-il votre mari?»
-«Pasteur, je veux que vous sachiez que lorsque mon mari a construit l’église, il n’y a pas mis des piliers pourris! Il a mis du bon bois!»
-«C’est votre mari qui a construit l’église?»
-«Oui, et il s’est servi de bon bois!»
Je ne comprenais pas bien, aussi je me suis informé près des anciens, ils m’en ont donné l’explication.
Son mari avait construit l’église en effet. Sur le devis, il était question de bois de première qualité. Or, les anciens m’ont dit qu’il avait volé l’église, il avait mis du vieux bois et non du neuf; voilà pourquoi cette dame pensait que j’avais prêché contre son mari! Et moi, je ne savais absolument rien de cette affaire. Quand il vous arrive de prêcher ainsi, c’est de la prophétie. C’est vrai.
Cette dame était là, elle écoutait et elle s’est révoltée contre
Voici une autre parole concernant l’auditeur honnête. Nous la trouvons dans le livre des Actes des Apôtres, au chapitre 17 et au verset 11: {Ac 17:11}
Ces auditeurs sont honnêtes parce qu’ils ont un esprit ouvert, il nous est dit qu’ils examinaient chaque jour les écritures pour voir si ce qu’on leur disait était exact. Lorsqu’ils écoutaient la prédication, leur esprit n’était pas fermé, il y a des gens avec un esprit fermé: ils n’ont nullement l’intention d’apprendre quelque chose. S’ils viennent à l’église, c’est uniquement pour trouver des défauts dans ce que vous dites. S’ils n’en trouvent pas, ils critiqueront la manière dont vous parlez. Vous m’avez compris? Ils n’ont pas un esprit ouvert. Ils n’appartiennent pas à ce genre d’auditeurs.
Voyons dans l’Evangile de Jean au chapitre 7 et au verset 17: {Jn 7:17}
Ce genre d’auditeur est un auditeur honnête; non seulement il est
d’accord pour écouter
Voyons dans l’Evangile de Marc, chapitre 7, verset 13: {Mr 7:13}
«Rendant
Il y a des personnes qui préfèrent leur propre tradition à
Il nous faut un coeur honnête.
Lisons un autre passage de l’Ecriture, dans Esaïe, chapitre 50, versets 4 et 5: {Esa 50:4,5}
J’aimerais vous dire quelque chose sur le fait d’écouter
«Ils ont des oreilles, et ils n’entendent point».
Il s’agit là de la capacité du coeur pour entendre, autrement dit, Jésus parle de la compréhension spirituelle.
Dans Esaïe, chapitre 50, nous trouvons une vérité remarquable. Je vous ai déjà parlé précédemment de ce verset où Esaïe, le prophète, écrivait, concernant Jésus-Christ: {Esa 50}
«Le Seigneur Dieu m’a donné une langue exercée afin que «je sache parler une parole à celui qui est fatigué, au moment) «opportun».
Comme je vous l’ai dit aussi, Dieu le Père enseignait à Jésus ce qu’il devait dire, quand il devait le dire, à qui il devait le dire, et comment il devait le dire.
Il y a dans ce verset un enseignement théologique, ce que vous apprenez dans les écoles bibliques au sujet de la prédication. Jésus recevait du Père, voilà ce que j’aimerais souligner. Remarquez le verset: «Le Seigneur Dieu m’a donné la langue de celui qui enseigne». Jésus était enseigné par le Père.
Lisons dans l’Evangile de Jean, chapitre 6 verset 45: {Jn 6:45} «Et ils seront tous enseignés de Dieu».
J’espère, mes amis, que vous comprenez ce verset. Je vais vous dire quelque chose d’important, mais je n’y reviendrai plus.
Ceux qui n’ont pas été enseignés par Dieu ne peuvent pas comprendre
les vérités historiques qui y sont mentionnées, mais les vérités spirituelles, dont parle Jésus, ne peuvent être saisies qu’avec l’Esprit.
«Ils seront tous enseignés de Dieu». Dieu peut vous enseigner pendant que vous êtes assis dans un auditoire, en vous donnant la compréhension spirituelle, une qualification divine, afin que vous saisissiez les vérités spirituelles.
Certaines personnes ne veulent pas admettre cela, en particulier, les super-intellectuels qui sont «amoureux» des livres, et tellement saisis par le processus normal de l’éducation, qu’ils deviennent aveugles; ils ne voient pas qu’il y a un enseignement à recevoir de Dieu. Nous n’arriverons à comprendre les vérités spirituelles qu’au travers du Saint-Esprit, et non pas par aucun autre moyen normal.
Je vous dirai quelque chose à ce sujet:
Avez-vous remarqué cette phrase que nous avons lue dans le livre du prophète Esaïe, en parlant du Christ?
«Il m’éveille matin après matin, il éveille mon oreille pour que j’apprenne comme ceux qui sont appris».
C’est ce qu’a fait le Père à l’égard de Jésus; il réveillait son fils chaque matin, et lui communiquait ce qu’il devait dire.
C’est de lui aussi que je reçois mon instruction. J’étudie, j’ai une petite bibliothèque, je ne m’en sers pas énormément, mais j’ai besoin de connaître certains faits. Toutefois, lorsqu’il m’est nécessaire de posséder des vérités spirituelles, il n’y a rien de tel que de me tenir en la présence de Dieu, permettant à l’Esprit de Dieu de dévoiler sa parole. Jésus le savait et dit: «Ils seront tous enseignes de Dieu». C’est ainsi que vous apprendrez à connaître les choses de Dieu.
Mais permettez-moi de vous montrer autre chose; pour cela, nous lirons dans l’Evangile de Jean, chapitre 8, versets 43 et 47: {Jn 8:43,47}
Vous souvenez-vous de la description du bon auditeur, faite il y a un moment?
Il est dit qu’il comprend
Pourquoi n’entendaient-ils pas ce que Jésus disait? Evidemment, ils l’entendaient, mais ils ne l’entendaient pas avec les «oreilles» de leur Esprit, ils ne comprenaient pas le contenu spirituel, c’est pour cela que Jésus leur dit: «Pourquoi ne comprenez-vous pas mon langage? Parce que vous ne pouvez écouter ma Parole».
Remarquez le verset 47: «Celui qui est de Dieu écoute les paroles de Dieu; vous n’écoutez pas, parce que vous n’êtes pas de Dieu.»
J’espère que vous comprendrez ceci. Pourquoi ne comprenez- vous pas? Parce que vous ne pouvez entendre. Pourquoi ne pouvez-vous pas entendre? Parce que vous n’êtes pas de Dieu. Pour comprendre les vérités spirituelles, il faut avoir la capacité spirituelle d’entendre. Le fait que nos rapports avec Dieu sont bons ou mauvais, a une relation directe sur notre capacité spirituelle de comprendre les vérités spirituelles.
Le bon auditeur a un bon coeur, il a un coeur honnête, il entend
Pour terminer, nous lirons dans l’Evangile de Marc au chapitre 4, les versets 26 à 28: {Mr 4:26-28}
Ici, nous avons l’image d’un homme qui jette de la semence en terre, vous pouvez vous représenter la scène. Il y travaille toute la journée ou toute la semaine: il ne voit pas la récolte, il ne sait pas ce qu’il a accompli, mais comme je viens de vous le dire, le royaume de Dieu a ses lois, et la vie de la semence est en elle-même. Si le sol la retient, si la pluie tombe sur cette terre, si la semence est bonne, elle germera, et portera du fruit de sa propre espèce. Le fermier n’a plus rien à faire avec cette semence, elle va grandir et croître d’elle-même, mais il faudra du temps pour cela. Lorsque le cultivateur a terminé d’ensemencer son champ, il ramasse ses outils, s’en retourne chez lui, ne s’in-quiétant plus de rien. Il sait que la loi de la vie est dans la semence, qu’elle prendra soin d’elle-même et portera du fruit en son temps.
Ainsi, le fermier s’en va de son champ et il se met au lit.
Si vous conservez la semence dans vos coeurs, si vous l’arrosez dans la prière par le Saint-Esprit, elle va prendre racine, elle va germer, l’épi sortira; le grain de blé poussera en son temps, et les champs produiront leurs fruits, pour certains 30, pour certains 60, et pour certains, au centuple!
W.H. BEUTTLER
6
Dieu a mis sur mon coeur le désir de vous parler de la prière d’Anne. Il veut nous donner quelques leçons concernant la prière efficace.
Nous allons faire la lecture suivante:
1 Samuel, chapitre 1, versets 1 à 19: {1Sa 1:1-19}
Comme vous le voyez, c’est une histoire très remarquable et nous avons, tout d’abord, une leçon fondamentale, un exemple de la puissance remarquable de la providence divine. Nous voyons, ici, les grands effets que peut produire une prière fervente; Dieu est capable de se manifester dans les plus grands besoins des hommes, et cette prière remarquable a été écrite pour nous, de façon que nous puissions apprendre comment prier avec efficacité.
Il y a, bien sûr, beaucoup de personnes qui prient; il y a certaines personnes qui emploient un grand nombre de paroles dans leurs prières, mais savoir si cette prière est efficace ou non, si toutes ces paroles accompliront réellement quelque chose, c’est une autre question. C’est une chose que de réciter, de dire des prières, et c’est autre chose que prier réellement.. Employer un grand nombre de mots, et obtenir un exaucement est différent. Aussi, nous servirons-nous de cette prière d’Anne pour faire ressortir ces différents éléments qui constituent la façon efficace de prier.
Nous allons examiner ensemble sa prière; toutefois, avant de commencer, il est nécessaire de faire quelques remarques introductives: Voici une femme avec une grande souffrance. Son époux avait deux femmes (cela ne vous donne pas le droit d’en avoir deux! ceci se passait aux temps de l’Ancien Testament, et les choses étaient légèrement différentes à cette époque; aussi, ne soyez pas tentés!). Le mari d’Anne avait donc deux femmes, et bien sûr, Anne était l’une des deux. L’autre épouse avait un grand nombre d’enfants, Anne n’en avait pas. Dans ce temps-là, c’était une opprobe qu’une femme mariée n’enfante pas. Cette stérilité était comme une preuve que la faveur de Dieu n’était pas pour elle. On considérait cela comme un jugement de Dieu. L’on supposait que cette femme avait dû commettre quelque péché, et que, maintenant, Dieu la jugeait; l’attitude de la foule à cet égard n’était pas toujours justifiée. En tous les cas, Anne recevait de sévères reproches de la part des gens à cause de sa stérilité.
En plus de cela, l’autre épouse de son mari levait contre elle un doigt d’accusation. Chaque année celle-ci avait un autre bébé; elle disait à Anne: «Regarde, j’en ai un autre; où est le tien? Qu’est-ce qui ne va pas pour toi? C’est la main du Seigneur qui se lève contre toi; l’an prochain, je pense que j’en aurai encore un autre, et encore un autre, et puis, encore un autre...Où sont les tiens?» Cela s’est répété pendant un grand nombre d’années; pendant très longtemps Anne souhaitait avoir un enfant. Mais pour cela, il fallait faire plus que souhaiter. Finalement, Anne est remuée au fond d’elle-même et elle décide de faire quelque chose à ce sujet. Elle commence à prier réellement; jusqu’à ce jour, pendant de nombreuses années, elle n’avait fait que souhaiter.
Cela nous amène vers notre première leçon.
Espérer, souhaiter recevoir quelque chose de Dieu n’est pas suffisant. Il y a des moments où Dieu répond à nos souhaits, mais lorsque nous avons un réel besoin dans nos vies, il ne suffit pas de souhaiter car l’exaucement ne suit que des prières effectives. Nous allons essayer de voir ces prières d’un peu plus près.
Lisons, à nouveau, les versets 6 et 7. {1Sa 1:6,7}
Avez-vous remarqué quelque chose d’autre, dans ces versets?
Anne est maintenant provoquée, c’est-à-dire qu’elle est remuée dans son esprit; elle sent son besoin, elle en est tellement consciente, qu’elle commence à pleurer et perd l’appétit. Nous trouvons là un premier principe: il n’est pas suffisant d’avoir conscience de notre besoin intellectuel. Certains d’entre nous savons que nous avons un besoin dans notre esprit, mais nous ne le réalisons pas suffisamment dans nos coeurs. La prière ne doit pas venir tellement de notre esprit, de notre pensée; elle doit venir infiniment plus du coeur.
Pendant de nombreuses années, Anne a connu ce besoin, elle souhaitait le voir disparaître, maintenant, il a saisi son coeur et cela la place dans une condition telle qu’elle pourra désormais prier avec efficacité.
Lisons dans Esaïe, chapitre 44, verset 3. {Esa 44:3}
Ici, Dieu promet de l’eau, dans sa pensée, c’est l’eau du Saint-Esprit, la bénédiction de l’Esprit de Dieu, qui s’applique à tous nos besoins. Dieu déverse de l’eau sur tous les assoiffés, sur les terres desséchées et voici le principe de cette promesse; Dieu répondra à tous ceux qui réalisent le bien-fondé de leurs besoins, il répondra lorsque nous avons soif, lorsqu’il y a comme un cri qui monte de nos corps, lorsqu’il y a en nous un besoin dont nous sommes parfaitement conscients. Il en est de même à l’égard de la prière, notre besoin, nous devons en être pleinement conscients. Nous devons en être saisi dans notre coeur. C’est ce qui s’est produit dans la vie d’Anne. Elle vivait depuis de nombreuses années avec ce besoin, mais ce n’est que maintenant qu’elle en est pleinement consciente et à tel point, qu’elle ne peut plus rien manger; son coeur est rempli d’inquiétude. Elle jeûne, elle ne veut plus aucune nourriture, plus de fromage, plus de vin, plus rien...jusqu’à ce qu’elle soit arrivée à saisir Dieu, jusqu’à ce qu’elle ait entendu la voix de Dieu. Cela, c’est le vrai jeûne. Ce n’est pas là la façon de jeûner de beaucoup. Pour eux, ce n’est qu’un jeûne légaliste, et tout ce que cela peut donner comme résultat, c’est un estomac malade! C’est vrai! mais pas une réponse de la part de Dieu.
Nous avons des personnes comme cela, chez nous. Elles décident de ne pas manger pendant trois jours et elles disent: «O Dieu! tu vois comme j’ai faim! Maintenant, Seigneur, réponds à ma prière, je me sens tellement faible, mon Dieu, aie pitié de moi!» Mais Dieu n’a pas pitié...
Ce n’est pas là le jeûne d’Anne. Elle a jeûné parce qu’elle avait besoin d’entendre Dieu lui parler; elle ne voulait pas que Dieu ait pitié d’elle à cause de l’état de son estomac, elle voulait tellement avoir un enfant, qu’elle ne trouvait plus aucun intérêt dans la nourriture. C’est pour cette raison que Dieu a pu répondre à sa prière.
Nous avions un homme aux Etats-Unis. C’était un serviteur des Assemblées de Dieu. Il avait décidé de jeûner jusqu’à ce que Dieu conduise notre monde dans un état de paix réelle. Il a dit: «Seigneur, je ne vais plus manger jusqu’à ce que tu donnes aumonde une paix réelle». J’ai lu cela dans le journal, et j’ai dit à ma femme: «Si cet homme n’arrête pas ces bêtises, il va mourir de faim!» Et il est mort! Il est mort de faim et on l’a enseveli. Pourquoi Dieu n’a-t-il pas répondu à son jeûne? Il n’avait pas le droit de répondre à une telle chose. C’était une folie. Vous pourriez aussi bien jeûner jusqu’à ce que Dieu fasse mourir Satan...Or, selon ce livre, il ne mourra pas; il vivra éternellement dans le lieu qui lui est réservé. Nous ne pouvons pas changer la parole de Dieu en éprouvant la faim; et notre jeûne doit être en concordance et en harmonie avec la parole écrite. Le jeûne légal est vain, mais le vrai jeûne nous aide dans la prière. Anne a réellement jeûné, sous ce jeûne, se cachait un réel besoin dont elle avait pleinement conscience...
Nous lirons, maintenant, le verset 10: {1Sa 1:10}
Nous avons, ici, un autre principe concernant la prière. Il nous est dit que son âme était dans l’amertume; autrement dit,
Anne était intensément consciente de son besoin, et lorsqu’elle priait, elle le faisait d’une façon sérieuse. Sa prière était une prière sincère, ce n’était pas seulement des paroles religieuses, derrière ces paroles, il y avait un réel sentiment.
Lisons dans Jacques, chapitre 5, versets 16 à 18: {Jas 5:16-18}
Nous avons, ici, une vérité, un élément concernant la prière efficace et effective. Jacques nous parle d’une prière fervente sincère. Remarquez ce qu’il dit: «Confessez vos péchés les uns les autres, et priez les uns pour les autres afin que vous soyez guéris»
Suivez-moi de près. Il y a un rapport excessivement important entre le fait d’avoir dans nos coeurs et nos vies le péché, et l’efficacité de notre prière. Il y a certaines personnes qui ne peuvent prier avec efficacité, parce qu’il y a quelque chose qui n’est pas en règle dans leur vie. Pour qu’elles puissent prier réellement avec ferveur, d’une façon effective, il est parfois nécessaire de confesser nos péchés.
Nous avions une étudiante dans notre école biblique, elle était très troublée parce qu’elle avait quelque chose sur sa main, une bosse, aussi dure qu’un roc; on pouvait penser que c’était un cancer. Voici ce qui s’est passé: son mari était aussi étudiant dans notre école; sa femme n’était pas dans ma classe. Or, là, Dieu nous visitait souvent par son Esprit, son mari aimait beaucoup la prédication de la parole de Dieu. Il allait trouver sa femme et lui disait: «Nous avons eu une bonne leçon, aujourd’hui; notre frère M. Beuttler nous a donné des vérités magnifiques; j’ai hâte de me retrouver dans la classe avec notre frère». Je ne savais rien de tout ceci. A force d’entendre parler du frère Beuttler, elle en avait assez...Elle lui disait: «Tu ne parles que du frère Beuttler; tu nous parles comme s’il était le seul professeur de l’école!» Elle ne voulait plus entendre parler de moi...Elle avait de la haine dans son coeur à cause de cela. Je ne lui avais absolument rien fait, ce n’était pas de ma faute si son mari lui parlait de moi sans cesse. Son époux me louait, mais elle me haïssait!
Elle avait donc cette bosse sur la main. Je ne veux pas dire qu’elle l’avait parce qu’elle me haïssait, je ne sais pas pourquoi elle l’avait. Mais elle était profondément troublée; elle est allée vers le Seigneur, et lui a dit: «Seigneur, on me dit que c’est un cancer, je veux que tu me guérisses». Dieu lui a parlé: «Si tu vas confesser au frère Beuttler la haine que tu as dans ton coeur à son sujet, et que tu lui demandes de prier pour toi, alors je te guérirai; je répondrai à ta prière».
Elle ne voulait pas le faire. «Oh Seigneur! n’importe comment, guéris-moi!» Mais elle ne recevait pas de réponse. La bosse grossissait, elle était profondément troublée.
Un matin, dans notre chapelle, il y eut une action de l’Esprit; je présidais la réunion ce jour-là. J’ai demandé: «Y a-t-il quelqu’un qui désire qu’on prie pour lui pour la guérison?» Cette dame est venue vers moi; elle m’a dit: «Frère Beuttler, regardez ce que j’ai sur la main. Avant que vous priiez, il faut que je vous dise quelque chose. J’ai eu dans mon coeur de la haine pour vous; j’ai dit beaucoup de méchancetés à votre égard; je vous ai critiqué parce que mon mari ne faisait que de parler de vous; il me disait qu’il recevait tant dans votre classe! Vous ne m’avez jamais fait de mal, mais je ne pouvais plus entendre votre nom. Dieu veut que je vous confesse ce qu’il y a dans mon coeur, je vous demande de me pardonner et de prier pour moi».
Je ne me souviens plus de la prière que j’ai faite, j’ai mis ma main sur sa main; j’ai dit: «Père, au nom de Jésus, manifeste-toi pour notre soeur». Je n’ai même pas regardé sa main, elle l’a retirée, et lorsqu’elle est revenue à sa place, il n’y avait plus rien dessus.
Mes amis, voilà l’une des raisons pour lesquelles les malades ne sont pas guéris; ils veulent être guéris mais ils ont dans leur coeur un cancer pire que celui de la chair; ils refusent de confesser leur faute, alors, Dieu refuse de les guérir. Ils vont vers la tombe avant l’âge, uniquement parce qu’ils ont refusé de mettre en règle ce qui ne l’était pas.
Ecoutez-moi, s’il vous plaît, et laissez-moi vous avertir. Ne dites pas, dans votre coeur: «Je connais un frère qui est mort.
Le Seigneur ne l’a pas guéri; il a dû avoir un péché dans sa vie, un péché qu’il n’a pas confessé». Il faut faire attention. Cela n’est pas nécessairement vrai dans tous les cas. Vous ignorez la raison pour lequel tel et tel sont morts. Tout ce que vous avez à faire, c’est de veiller à ce que votre coeur soit en règle avec Dieu. Je n’ai pas dit que tous ceux qui mouraient avant l’âge, que tous ceux que Dieu ne guérissait pas, avaient un péché non confessé pour lequel Dieu refusait d’agir. Je vous ai dit seulement ceci: il y a certaines personnes qui pourraient être guéries, et qui ne le sont pas parce qu’elles refusent de confesser, de mettre en règle ce que Dieu veut. Quelle que soit cette personne, quoiqu’il arrive, ce n’est pas à vous, ni à moi de juger. Mais nous devons, chacun pour notre part, nous efforcer d’être en règle avec Dieu, avec nos frères et soeurs, si nous voulons prier d’une manière efficace. Nous devons être assurés de cela. Vous me comprenez? La prière efficace est conditionnée à nos rapports avec Dieu, avec nos frères et soeurs.
Dans la première Epître aux Corinthiens, chapitre 11, verset 28, {1Co 11:28} vous lisez souvent que l’apôtre Paul montre d’une façon très claire que certains croyants vont vers la tombe avant l’âge, uniquement parce qu’ils ont mangé le repas du Seigneur sans discerner «le corps du Seigneur». Que veut dire: discerner le corps du Christ? Cela signifie deux choses: cela concerne le corps que Christ a donné pour nous, et cela concerne le corps mystique de Christ, dont nous sommes les membres. Ainsi, si j’ai de l’envie, de la haine contre mon frère Lemarquant, si je suis jaloux de sa position, nous ne sommes plus en communion; je n’aime plus m’asseoir à côté de lui; je préfère qu’un autre frère se mette entre lui et moi, et ce serait encore mieux qu’il y en ait dix qui soient entre nous deux; encore mieux, vingt, et ce qui serait encore préférable, c’est qu’il ne soit pas à la réunion!
Donc, lorsque je participe au repas du Seigneur, je dois discerner le corps du Christ. Nous sommes tous deux membres du même corps et je dis: «Frère, j’ai quelque chose à vous dire. J’ai eu de la jalousie, de mauvais sentiments contre vous; s’il vous plaît, pardonnez-moi». Et, maintenant, nous participerons ensemble au repas du Seigneur. «Ceci est mon corps, ceci est mon sang»..
J’ai discerné le corps du Christ. Je puis donc prendre le repas du Seigneur, sans être condamné.
Revenons à la prière d’Anne. Je n’ai pas voulu vous dire tout ceci, mais cela m’est venu comme cela...
Voyons ce qu’il est dit au verset 11 de ce premier chapitre: {1Sa 1:11}
Remarquez-vous ce que fait Anne? Elle dicte la réponse de sa prière à Dieu. Elle veut que Dieu soit glorifié dans l’exaucement; sa prière n’était pas égoïste. «Seigneur, dit-elle, je veux que tu ôtes de moi cette opprobe, si tu m’accordes un garçon, je te le redonnerai. L’exaucement de ma prière sera pour ta seule gloire». Elle priait pour la gloire de Dieu.
Autrement dit, sa prière avait un juste motif. Parfois, les mobiles de notre prière ne sont pas bons...Cela est un handicap.
Je me souviens d’un jeune homme. Il me dit: «Frère Beut tler, j’ai une question à vous poser. J’ai demandé à Dieu de m’accorder le don des langues; je prie pour cela depuis plus d’une année, mais Dieu ne me l’a pas accordé. Pourriez-vous me dire pourquoi Dieu ne répond pas à ma prière?» Moi, je ne le savais pas. C’est une question qu’il devait poser à Dieu. A mon tour, je lui ai posé une question «Dites-moi, pourquoi avez-vous demandé le don des langues?» Voici sa réponse: «Je pense que cela doit être merveilleux que de parler, soudain, dans une autre langue; de voir tout le monde fermer les yeux, et courber la tête». Je lui ai répondu: «Vous voulez savoir pourquoi Dieu ne vous exauce pas? Parce que le mobile de votre prière est mauvais». Il voulait être quelqu’un; il priait pour quelque chose qui serait tout à sa gloire.
Notre prière doit avoir un mobile exact. Vous avez eu, dans ce pays, un très grand enfant de Dieu: Madame Guyot. Je vous conseille de lire la vie de cette femme; cela vous sera d’un grand intérêt. Il est dit qu’elle était d’une grande beauté; elle était considérée comme l’une des plus belles femmes de Paris. Dieu fit de grandes choses dans la vie de cette femme, mais il y avait quelque chose qui n’allait pas en elle: elle était très fière, orgueilleuse. Elle aimait se regarder dans un miroir. Cependant, elle voulait être humble; c’était une vraie enfant de Dieu; pour bien des choses, elle était humble, mais lorsque cela concernait sa propre beauté, elle aimait sa beauté! Elle aimait qu’on la regarde dans les rues de Paris, car elle était consciente qu’elle était belle. Elle a réalisé ceci: c’est que Dieu ferait beaucoup plus pour elle, si elle n’était pas si fière de sa beauté. Cette femme a fait une prière terrible: une des plus merveilleuses prières que j’ai connues, et en même temps, une des plus terrifiantes. Mais Dieu la bénissait, elle ne voulait plus être fière d’elle-même. Elle essayait de s’en débarrasser, les mobiles étaient bons, mais chaque fois qu’elle se regardait dans un miroir, elle trouvait le motif d’être orgueilleuse. Un jour, elle a dit à Dieu: «Dieu, je ne veux plus de cet orgueil dans mon coeur. N’es-tu pas suffisamment fort, suffisamment grand et puissant pour me rendre humble?»
Dieu a entendu sa prière. Un jour, elle est tombée malade, elle a eu la variole. Sa figure était remplie de boutons, quand sa maladie fut terminée, sa beauté était disparue...sa figure était couverte de cicatrices; personne ne la regardait plus, elle était défigurée pour le restant de sa vie, mais son orgueil était aussi disparu. Dieu avait répondu à sa prière. Certaines personnes ne croient pas Dieu capable de faire de telles choses, mais c’est parce qu’elles ne le connaissent pas suffisamment. Sa prière était fervente; elle voulait être en règle avec Dieu, à n’importe quel prix et elle a payé le prix... Elle a été délivrée de sa fierté. Il y a peu de personnes qui oseraient faire une telle prière, mais ce fut là une prière effective. Elle voulait être en règle, quoique cela puisse lui coûter.
«La prière du juste a une grande efficacité».
Nous arriverons à notre toute dernière pensée: Nous lirons du verset 17 au verset 19: {1Sa 1:17-19}
Avez-vous remarqué ce dernier verset? «Le Seigneur s’est souvenu d’elle». C’est à la fin du verset 19: «L’Eternel se sou vient d’elle».
Ceci est une parole magnifique. Autrement dit: Dieu a répondu à sa prière; son besoin fut très grand; elle en était consciente; elle pria avec ferveur, elle a crié vers l’Eternel; elle a persévéré dans la prière, elle a prié avec son coeur, elle a prié avec un mobile pur, le Seigneur s’est souvenu d’elle. Le Seigneur a répondu à sa prière, et au travers de la réponse à sa prière, vous et moi sommes bénis en ce jour.
Ceci, mes amis, est la leçon au travers de la prière d’Anne.
W.H. BEUTTLER
7 LE FONDEMENT DE NOTRE FOI
Jésus nous donne ici une vérité excessivement pratique. Il nous parle de deux genres de maisons. Observons quelque chose. D’après le texte que nous venons de lire, les deux maisons paraissent semblables. Elles le sont quant au plan, quant à la main-d’oeuvre, aux travaux; d’après l’apparence extérieure, il semble qu’il n’y a entre elles aucune différence.
Pourtant, quelque chose s’est produit pour ces deux maisons, quelque chose qui les a nettement différenciées. Toutes deux ont été soumises à une épreuve semblable, la tempête, les torrents les ont assaillies, le vent a soufflé de toute sa force: une maison est demeurée debout, l’autre est tombée bien qu’elles paraissent identiques.
La question est la suivante: Pourquoi l’une demeure-t-elle inébranlable, et l’autre, pas?
J’aimerais faire l’application de cette leçon de la manière suivante:
Tout au long de ces études, nous avons construit. Chacun d’entre vous représente une maison. Nous dirons que, maintenant, la maison est achevée. Bien sûr, je parle du but et du plan de nos études, mais, en fait, les choses ne sont pas terminées. La question est la suivante: que se produira-t-il dans vos vies, à la vérité qui est en vous, lorsque vous serez soumis à l’épreuve, celle-ci étant encore à venir?
Au long de cette histoire, vous pourrez dire pourquoi l’une des maisons est demeurée debout, pourquoi l’autre est tombée, car en regardant le récit de très près, on constate que la différence réside dans les fondations. L’une était bâtie sur du sable, l’autre sur le roc; la première n’avait pas de fondations, la seconde en avait. Si nous voulons demeurer debout, si notre foi ne doit pas être ébranlée, il faut que nous veillions à nos fondations. En examinant ce passage, nous comprenons très bien ce que Dieu veut dire, au sujet des fondations.
Voici ce qu’il enseigne concernant le genre de fondations qui permet à une maison de demeurer debout dans la tempête. Bien sûr, c’est nous qui sommes cette maison!
Il y a trois choses essentielles, que nous devons avoir dans nos vies; je ne veux pas dire deux éléments, mais les trois; nous ne serons capables de demeurer debout, lors d’une terrible épreuve que si nous avons les trois.
Avez-vous remarqué au verset 41 quelque chose? Jésus dit, d’abord, «Quiconque vient à moi». C’est une part du fondement. Il dit ensuite: «Qui entend mes paroles». Voilà un autre élément du fondement. Et enfin: «Les met en pratique», c’est là le troisième élément du fondement.
Que veulent bien dire ces trois éléments? Examinons-les de près.
Premièrement, Jésus dit: «Quiconque vient à moi». Voici sa pensée: Si nous devons demeurer debout dans l’épreuve, il doit y avoir entre Dieu et nous un réel rapprochement, une communion parfaite; en disant cela, je parle d’un rapport personnel. Quiconque vient à moi -cela veut dire: quiconque vient à moi en entendant la vérité, avec la compréhension de cette vérité, mais il ne doit pas y avoir seulement le consentement de notre esprit à cette vérité, il doit y avoir une venue vers Jésus-Christ, qui est lui-même la vérité. Autrement dit, nous devons nous approcher de lui comme d’une personne; nous ne devons pas venir seulement à ce qu’il nous a dit, mais aussi, venir à lui avec ce qu’il est. Evidemment, pour cela, il y a différentes implications; il y a des choses qui sont impliquées dans le fait de nous approcher de lui. Pour nous aider, lisons dans l’Evangile de Luc, chapitre 14, versets 25 à 27, et ensuite, le verset 33 {Lu 14:25-27,33}:
J’admire le Seigneur-Jésus pour de nombreuses raisons. L’une
d’elles, c’est qu’il était honnête avec les foules qui le suivaient. Beaucoup
de personnes étaient avec lui et on pourrait facilement en conclure qu’elles
étaient de véritables disciples. Mais voici, en fait, ce qu’il leur a dit: «Si vous
désirez me suivre, il va falloir que vous haïssiez votre père, votre mère,
votre frère, votre soeur; il va falloir que vous ayez de la haine pour votre
propre vie, et ainsi, abandonner tout ceux que vous connaissez.» Ce n’était pas
afin de décevoir la foule, ce n’était pas non plus pour qu’elle ne le suive
plus. Ce passage a étonné bien des gens, mais ce n’est pas bien difficile à
comprendre, au fond.
Il veut dire: Si quelqu’un désire me suivre, il ne doit pas mettre son père avant moi, ou sa femme, ou ses enfants; il ne peut pas mettre sa propre vie avant moi. Venir réellement à lui signifie donc: donner à tout le monde et à tout objet une place secondaire—ne pas permettre à un père, ou une mère, ou une épouse, ou à nos enfants de se mettre entre nous et notre Sauveur.
S’il nous demande notre vie, nous sommes dans l’obligation de lui obéir, sans nous préoccuper des opinions de ceux qui nous sont le plus proches, même en ce qui concerne la préservation de notre propre vie. Je sais très bien ce que Jésus voulait dire» par ces paroles; il faut que je haïsse ma famille quand je viens en France, non que j’aie de la haine pour elle, mais je dois lui donner une place secondaire.
Certains d’entre vous se souviendront de ceci: lorsque je suis venu à Rouen pour la première fois, je suis allé par le train à Paris et lorsque je suis arrivé à l’hôtel, une lettre m’y attendait. Mon épouse m’écrivait qu’elle était à l’hôpital; le docteur craignait qu’elle ait un cancer et on allait faire quelques prélèvements, Voici ce qu’elle me disait: «Je ne te demande pas de revenir à la maison; si c’est un cancer, je me ferai opérer. Le docteur ne sait pas comment cela se terminera».
Si j’avais été touriste, je serais rentré à la maison immédiatement; cela aurait été mon devoir. Mais, je n’étais pas un touriste, j’étais un ambassadeur, un messager; je savais que Dieu m’avait demandé de venir en Europe, d’aller en Afrique, en Islande, et pendant tout l’été, je ne pouvais plus rentrer chez moi.
J’ai appris, alors, ce que Dieu avait voulu dire par ces paroles.
Je me souviens avoir dit à Dieu: «Si j’étais un touriste, je serais chez moi demain matin, mais je sais que tu m’as envoyé pour enseigner ta parole, et je veux que tu saches que je vais t’obéir; je n’irai pas à la maison, je vais achever mon travail pour toi; si mon épouse meurt, je visiterai sa tombe lorsque je rentrerai chez moi. Je vais t’obéir».
Ne croyez pas que c’est là une chose facile. Je sais bien ce que cela veut dire lorsque Jésus affirme: «Si quelqu’un n’a pas de haine pour sa famille, il ne peut être mon disciple.»
J’ai risqué plus d’une fois ma vie au cours de mes voyages; je me suis approché plus d’une fois près du désastre; si je pouvais faire ce que je veux, je ne prendrais plus l’avion; je garderais mes pieds sur la terre et je marcherais. Mais je ne peux m’arrêter à ma propre sécurité. Lorsque vous avez l’appel de Dieu, il faut que vous alliez de l’avant, les risques ne doivent pas vous en empêcher. Cela coûte quelque chose que d’aller à Jésus-Christ et de le suivre!
L’an passé, j’étais en Amérique du Sud; je ne vous dirai pas le nom du pays car je dois y retourner. Là, les croyants enduraient une terrible persécution. Il y avait, dans l’auditoire, deux jeunes filles de 18 ans environ. Avant qu’elles viennent à la réunion, leur père leur a dit: «Si vous allez écouter ce prédicateur, vous recevrez une correction lorsque vous rentrerez». Le Pasteur m’a dit: «Je connais ce père; il frappera ses filles sans pitié». Malgré cela, elles sont venues à toutes les réunions et elles recevaient de terribles corrections.
Ce gouvernement persécutait les croyants. Les soldats venaient la nuit; ils sortaient les chrétiens de leur lit, leur attachaient les mains et les pieds, les mettaient sur un char. Ils le faisaient passer sur un pont élevé et ils renversaient le char dans la rivière. Malgré cela, les chrétiens évangéliques allaient à l’église et servaient le, Seigneur Jésus-Christ. Cela coûte quelque chose que de le suivre!
Parfois Dieu délivre les croyants, mais parfois aussi, ceux-ci sont morts pour leur foi.
Dans une certaine ville, une nuit, les chrétiens ont entendu les soldats qui venaient les chercher. Ils se sont tous rassemblés et ils ont eu une réunion de prière spéciale; ils ont demandé à Dieu de les épargner. La nuit, les soldats sont venus avec leurs chars, ils ont traversé un pont (moi aussi, j’ai traversé ce pont).
Lorsque les soldats sont arrivés sur ce pont, ils ont vu un homme debout, aussi grand qu’un pylône, vêtu de blanc. Il avait à la main une épée étincelante. Ils ont eu peur et ils ont fait demi- tour. Le lendemain soir, ils sont revenus. Lorsqu’ils sont arrivés devant ce pont, ils ont revu cet homme, aussi grand, vêtu de blanc avec une épée étincelante. Ils ont eu tellement peur qu’ils ne sont plus jamais revenus dans cette ville, et ainsi, les chrétiens, ont été épargnés. Ces personnes savaient ce qu’il en coûtait de suivre Jésus-Christ.
Jésus n’a pas conservé les foules dans l’illusion, dans les ténèbres, Il veut que nous le suivions, indépendamment de tous nos amis, nos parents. Comment pensez-vous que je suis quand je dois quitter mon foyer? Je ne sais ce qui m’attend durant cet été; je vais voyager dans des pays où il n’y a aucune sûreté.
Lorsque je suis sur le point de quitter mon foyer, ma femme ne mange plus, elle quitte la table, et s’en va dans la chambre pour pleurer. Ma petite fille et ma fille aînée en font autant. Finalement, personne ne parle, et vous êtes obligé de vous en aller...
Ce n’est pas une chose facile. Jésus a dit: «Si un homme veut venir après moi, qu’il se renie lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive».
Quiconque vient à moi... Ainsi donc, si nous voulons demeurer debout, nous ne devons pas seulement venir à la vérité, nous devons également venir à Jésus-Christ, qui est la vérité, et cela, par une rencontre personnelle avec lui.
Autrement, lorsque le vent soufflera, lorsque les eaux feront rage,—les torrents célestes—lorsque la tempête se déchaînera contre notre maison, nous ne serons pas capable de demeurer debout; nous tomberons. Plus d’un croyant est tombé parce que ses fondations n’étaient pas suffisamment bonnes pour le tenir debout. C’est une chose très sérieuse, n’est-ce pas?
Jésus avait des vérités vraiment sérieuses à enseigner, suivre Jésus est une question très sérieuse. Jésus n’a pas laissé ceux qui le suivaient dans les ténèbres; il n’y a pas laissé non plus le pécheur. Il lui a dit ce que cela lui coûterait de le suivre, et savez-vous ce que cela coûte: tout.
Maintenant, voyons le point suivant: «Et qui entend mes paroles»
Nous allons revenir à la parabole du Bon Semeur; dans l’Evangile de Luc, chapitre 8, verset 15: {Lu 8:15}
Jésus dit: «Quiconque entend mes paroles», cela concerne sa doctrine. Une partie de notre fondement de chrétien consiste en une connaissance de la vérité. Dieu nous a donné une intelligence afin que nous comprenions. Il est essentiel que nous comprenions les vérités primordiales. Dans cette parabole, Jésus, parlant de la semence de la parole de Dieu, dit: «Qui entend et qui la garde». Si nous voulons un bon fondement, il faut donc que nous conservions la vérité que nous avons entendue. J’ai partagé avec vous beaucoup de vérités, au cours de ces études. Maintenant, il est nécessaire que vous les conserviez.
Nous lirons au chapitre 2, le verset 1 de l’Epître aux Hébreux: {Heb 2:1}
C’est un passage que nous pouvons très bien nous appliquer. Nous avons entendu des vérités toute la semaine, et à cet égard, nous parlerons de ce verset. C’est pour cela que nous devons prêter attention aux choses que nous avons entendues, afin qu’un moment ou un autre, nous ne nous laissions pas entraîner loin d’elles. C’est là une pensée magnifique.
Il nous est possible de tenir quelque chose dans notre main, par exemple, les clés d’une valise. Je les tiens en ce moment dans ma main. Si je me promène avec elles et que je m’intéresse à autre chose (par exemple, en regardant la belle cathédrale de Rouen) je peux devenir négligent, et soudain, les laisser tomber. Je continue ma route, je vais à mon hôtel et je cherche mes clés! Mais, elles sont à Rouen, et moi je suis à Paris! Je les ai perdues...
Nous pouvons faire de même avec la vérité. Nous pouvons devenir tellement négligents à l’égard des choses que nous avons entendues que, par étourderie, nous les laissons tomber de notre mémoire, et cela, c’est malheureux. Il faut que nous conservions la vérité, jusqu’à ce qu’elle soit enracinée dans nos coeurs, et que nous ne puissions plus les perdre. Nous sommes donc avertis pour que ces choses entendues ne soient pas emportées loin de nous afin que nous puissions avoir une fondation doctrinale dans nos coeurs et notre esprit.
Voyons le verset 6 du chapitre 8 et la dernière partie du verset 46, toujours dans l’Evangile de Luc {Lu 8:6,46}:
«Elle les met en pratique»
Ce n’est pas suffisant d’avoir entendu la vérité, il faut qu’il y ait dans notre vie une application de cette vérité. J’aimerais vous montrer quelque chose dans le verset 46, qui est en rapport direct avec l’obéissance de la vie. Lisons-le: «Pourquoi m’appelez-vous Seigneur, Seigneur, et ne faites-vous pas ce que je dis?»
Essayez de comprendre ceci: Pourquoi m’appelez-vous Seigneur, Seigneur...»
Le mot «seigneur» veut dire «maître», cela signifie donc qu’il a de l’autorité sur nous. «Pourquoi m’appelez-vous le Souverain, alors que vous ne faites pas ce que je vous dis de faire?»
Voici ce que dit Jésus. Si nous devons demeurer debout dans les épreuves de la vie, il faut que nous acceptions la souveraineté du Christ sur nos vies; il ne veut pas être seulement notre Sauveur, il ne veut pas être seulement Celui qui guérit. Il veut aussi être notre Seigneur.
Est-il notre Sauveur? J’espère que vous pouvez dire: oui. Est-il Celui qui vous a guéri? J’espère que cette fois encore, vous pouvez dire: oui.
Mais, est-il aussi votre Seigneur, votre Maître? Est-il celui auquel nous obéissons, celui dont nous reconnaissons l’autorité? Mes amis, c’est quelque chose que d’obéir au Seigneur Jésus-Christ.
Ces trois éléments sont une partie de notre fondation, cela nous amène à la conclusion de notre pensée.
Jésus a parlé de deux genres de maisons différentes, comme nous l’avons remarqué dès le commencement, ces deux maisons ont été soumises au même genre d’épreuves. L’une est demeurée debout, l’autre s’est écroulée. L’une avait un fondement, l’autre n’en avait pas.
Mais amis, si nous voulons rester debout au jour de l’épreuve, il
faut que nous ayons un fondement dans nos vies. Il consiste dans une réelle
compréhension de la vérité, dans notre soumission et notre obéissance en
Que le Seigneur vous bénisse tous!
W.H. BEUTTLER
8 ESTHER
C’est pour moi une très grande joie d’être à nouveau au milieu de vous, et il y a longtemps que j’attendais cette réunion. Je veux tout d’abord vous apporter les salutations de vos Frères aux Etats-Unis, et saluer particulièrement mes Frères dans le Ministère, que je suis heureux de retrouver.
Pour notre lecture, lisons dans le livre d’Esther, chapitre 4, versets 13 et 14. {Est 4:13,14}
Je pense que la plus grande partie d’entre vous connaissez cette histoire, elle sort d’une direction providentielle remarquable. Nous allons parler de la reine Esther. Elle était orpheline et captive. N’avez-vous jamais pensé qu’Esther devait considérer cela comme une chose tragique pour sa vie. C’était une tragédie qu’elle soit devenue orpheline, et c’était aussi une tragédie pour elle d’être devenue captive, emmenée dans un pays étranger.
A plusieurs égards nous pouvons dire que cette jeune fille était entourée de tragédie, et pourtant Dieu s’est servi de cette tragédie pour manifester son plan. La providence de Dieu est une chose magnifique. Il s’est servi de ce cas tragique pour accomplir ce qu’il n’aurait pu accomplir d’aucune autre manière. Lorsque Esther était une petite fille, elle a joui de la direction providentielle de Dieu dans sa vie. Dieu la conduisait, du fait même qu’elle avait perdu ses parents, qu’elle était une captive, et qu’elle fut conduite dans un pays étranger contre sa propre volonté. Elle jouissait de la direction providentielle de Dieu dans sa vie sans s’en rendre compte.
Savez-vous que cela se produit parfois dans nos vies, lorsque Dieu nous conduit même au travers de moyens tragiques? Voilà ce que nous réalisons dans l’histoire de cette jeune fille. Elle était alors dans une crise personnelle dans sa propre vie, et en fait la providence de Dieu est entrée dans une crise nationale. Nous avons ici une crise individuelle au milieu d’une crise nationale, et dans ces deux crises, la jeune fille y était.
Nous trouvons le sommet de cette crise dans le passage que nous venons de lire; il nous est dit qu’Esther fut amenée au travers de son oncle Mardochée qui fut un instrument entre les mains de Dieu. La crise nationale était alors très sérieuse, et Mardochée fait appel à Esther.
Voilà maintenant les paroles sur lesquelles nous aimerions concentrer nos pensées: «Qui sait si tu n’es pas venue au Royaume pour un temps comme celui-ci». Je sens que c’est là, la pensée que le Seigneur m’a donnée pour vous apporter. Qui sait si vous n’êtes pas venus au royaume pour un temps comme celui-ci?
Mais que voulait dire Mardochée à Esther? Le voici: «Comment, ne sais-tu pas que tu es dans la providence de Dieu, pour accomplir son plan?»
Mardochée faisait allusion aux crises qui existaient alors.
Je pense que c’est votre intention d’avoir une rencontre comme celle-ci l’année prochaine. Mais comment savez-vous si vous serez ici l’année prochaine? Comment savons-nous s’il y aura une autre occasion pour nous réunir. Nous ne le savons pas. Nous vivons dans des crises particulières, politiques et nationales. Vous savez cela aussi bien que moi-même. Nous vivons dans un temps sérieux international; un temps de crise. Je crois que la crise mondiale est plus grande que l’homme puisse la comprendre, et parfois nous nous demandons combien de temps encore la situation va demeurer. Savez-vous que nous devons nous estimer privilégiés par Dieu pour vivre dans un temps comme celui-ci? Comment ne savons-nous pas si Dieu ne nous a pas placés ici, maintenant, pour un plan particulier? Au fait Dieu nous a placés ici pour un but. Nous pourrions nous poser la question: «pour quel but?» J’aimerais vous donner plusieurs réponses très suggestives, juste comme le Seigneur les a posées sur mon coeur lorsque j’étais aux Etats-Unis.
Voyons ensemble dans l’évangile selon Luc. Chapitre 21, versets 25 et 26. {Lu 21:25-26}
Nous y avons la description d’un temps de crise particulière. Remarquez la référence où il est question d’une détresse parmi les nations. Les nations aujourd’hui ne sont pas seulement dans l’angoisse, la tristesse, mais elles sont bien perplexes. Les nations ne savent plus que faire pour faire face à la situation du monde. Peut-être savez-vous ce qu’il faut faire à la situation en France? La situation nationale est si critique qu’il semble qu’il n’y a pas de solution. Le coeur de l’homme est dans la crainte. Ce sont les jours que notre Seigneur a prédits. Ici, il nous est dit que le coeur des hommes les abandonne à cause de la crainte, parce que les choses qu’ils prévoyaient viennent sur la terre. Je ne vous dis pas ces choses afin de créer en vous de la crainte, je n’ai pas encore terminé de parler, mais je vous dis ces choses afin de vous donner de l’espérance. Cependant, avant que nous arrivions à notre espérance, il faut bien voir les choses en face.
Je ne sais pas comment vous voyez au point de vue mondial la situation en France. J’ai une petite connaissance de la manière dont nous voyons la situation aux Etats-Unis. Nous savons que l’U.R.S.S. a des centaines d’avions dirigés vers les Etats-Unis, et préparés vers leur but. Ils sont prêts pour être envoyés d’un instant à l’autre. Certains d’entre eux visent la ville de Philadelphie, d’autres sont préparés pour New-York, pour Washington, et pour d’autres grandes villes des Etats-Unis. Ils sont réglés pour y arriver en 30 minutes et de façon qu’ils puissent atteindre toutes les villes différentes en même temps. Ceci est rapporté aux Etats-Unis comme un fait absolument véritable.
Ainsi nous vivons avec comme but une mort instantanée possible sous
30 minutes. Mais les Etats-Unis ont fait la même chose quant à
Vous savez que nous pensons aller en Algérie la semaine prochaine. Plusieurs personnes m’ont dit: «N’avez-vous pas peur?» Non je n’ai pas peur, pourquoi aurions-nous peur? La situation n’est pas toujours aussi critique que certaines personnes peuvent le penser. D’autre part, nous avons le Seigneur avec nous. Je crois dans le Seigneur. Je me souviens de notre dernière visite en Algérie il y a quelques années, il y avait alors quelques difficultés. Ce matin-là, j’étais au terrain d’aviation de Marseille, et on m’avait averti qu’il fallait faire attention pour aller en Algérie. Ainsi j’ai laissé mon Frère Lemarquand et je suis allé prier mon Seigneur. «Seigneur, que faut-il faire? Faut-il y aller?» Alors le Seigneur m’a répondu par un verset biblique, que je n’oublierai jamais: «Celui qui considère le vent n’ensemencera pas son champ!» En d’autres paroles, si nous considérons les difficultés, nous ne ferons jamais rien pour le Seigneur.
Le monde est dans une situation très critique, mais notre Dieu a un contrôle parfait de toutes les crises de notre monde. Nous pouvons vivre dans la confiance et non dans la crainte.
Il y a deux années j’étais en Indonésie. Il y avait alors à cette époque une révolution. Des personnes m’avaient averti de ne pas y aller, mais j’y suis allé quand même. Si je restais à la maison toutes les fois qu’il y a des ennuis quelque part, eh bien, je n’irais nulle part. Ainsi j’y suis allé quand même.
Je savais très bien que j’agissais dans la pensée de Dieu. Nous sommes allés sur une île. Il y avait des combats autour de cette île à 10 km environ. Au milieu de cette ville, Dieu avait un grand groupe de Pentecôtistes, et Il nous a donné un temps magnifique dans Sa présence. Lorsque ce fut le temps de m’en aller, je dus avoir une autorisation spéciale des autorités militaires. Si les autorités avaient dit non, je serais encore dans cette ville aujourd’hui. Mais je savais que j’avais un commandant militaire dans les cieux, et celui-là commande toutes les autorités sur la terre. Ainsi je suis allé vers le commandant dans le ciel: «Père, c’est toi qui m’a ait de venir et m’y voici, maintenant c’est ta responsabilité de m’en sortir.» Il n’y avait aucune garantie pour moi de m’en sortir, je me sentais un peu comme un prisonnier dans cette ville, mais je me suis considéré comme le prisonnier de Jésus-Christ. Je suis allé vers les autorités militaires; j’ai dit: «Mon Père, c’est toi qui es au-dessus de cet homme, c’est toi qui diriges, et tu lui donneras les ordres de me laisser aller.» Ensuite j’ai fait part de ma requête. L’on m’a posé bien des questions, puis le commandant a pris son crayon et a signé ma feuille. Il a mis un tampon et il m’a dit: «Vous pouvez vous en aller». Dieu a fait un grand nombre de choses de ce genre-là dans ma vie.
Nous vivons dans un temps où il y a de la détresse parmi les nations, et je sens que des choses encore plus critiques doivent encore venir. Je ne crois pas que nous verrons la paix sur cette terre à nouveau, jusqu’à ce que le prince de la paix prenne le gouvernement de ce monde. Entre temps, vous et moi, nous vivons de crises, et Dieu s’attend à ce que, dans ces temps de crises, nous puissions le servir. Je pensais autrefois que ceux qui vivaient il y a une centaine d’années pouvaient être bénis, mais maintenant je considère moi-même cette époque comme bénie. Dieu permet que je puisse m’en aller partout sur cette terre afin de contribuer à l’édification de son royaume. Je suis allé sur tous les continents, dans 54 pays différents, et dans certains de ces pays à plusieurs reprises. Qu’est-ce que je fais? Je contribue à l’édification du royaume de son fils, et chacun d’entre nous, nous devons mettre notre contribution à cette édification.
Mes amis ce n’est pas seulement un temps de crise, c’est aussi un temps où nous avons des occasions. Dieu a donné à Esther la possibilité d’être utile dans son plan, et Dieu nous donne à tous de grandes possibilités de lui être utiles. Mais nous ne vivons pas seulement dans un temps.de crise, nous vivons aussi dans des temps d’attente, ou tout au moins nous devrions y vivre.
Lisons à nouveau dans l’évangile de Luc, chapitre 21, versets 27 et 28. {Lu 21:27,28}
Avez-vous remarqué quelque chose dans ce verset? Jésus parle maintenant des choses qui doivent arriver. Est-ce qu’il a dit: «lorsque vous verrez ces choses, soyez découragés»? Non, il n’a pas dit cela, mais: «Levez vos yeux, c’est le temps pour vous de vous attendre à moi». Il nous est dit que nous devons lever nos regards en haut quand nous verrons arriver ces choses sur la terre. Il me semble que ces choses, ces crises sont déjà arrivées il y a quelque temps et nous sommes exhortés à lever nos têtes, afin de mettre notre confiance dans le Dieu, puissant. Nous devons être confiants dans le retour du Seigneur Jésus-Christ. Ce n’est pas seulement un temps d’angoisse, pour ceux qui ne connaissent pas Dieu, mais c’est un temps où nous devons lever les yeux, nous qui connaissons le Seigneur. Les choses que nous voyons se réaliser sur notre terre ne devraient pas nous décourager, elles devraient nous inspirer. Nous inspirer en quoi? Nous inspirer pour le retour du Seigneur Jésus-Christ, et ainsi nous obliger à lever les regards vers Lui, non pas vers les instruments de destruction qui peuvent traverser l’atmosphère, mais nous devons lever nos regards et regarder vers une personne qui doit revenir sur terre.
Observons quelque chose dans l’évangile de Jean, chapitre 9, verset 4. {Jn 9:4}
Nous avons un autre aspect des temps dans lesquels nous vivons. Jésus dit: «La nuit vient où personne ne pourra travailler». Qu’est-ce que Jésus veut dire? Il veut dire que nous vivons dans des temps urgents, il n’y a pas de temps à perdre. Nos occasions pour servir le Seigneur sont comptées et minutées, un temps vient où aucun d’entre nous ne pourra plus servir le Seigneur. Savez-vous que ce temps est déjà arrivé dans certains pays aujourd’hui? Cela devient de plus en plus difficile d’entrer dans certains pays pour annoncer l’évangile, et les missionnaires sont obligés de s’en aller parce qu’on ne les désire plus. J’ai été dans plusieurs situations de ce genre-là. Il y a un grand changement maintenant dans le monde. Il y a dans le monde entier un esprit de nationalisme qui se lève. Certains se nationalisent, mais sont très aveugles, ils ne savent où ils vont, mais tout ce qu’ils savent c’est qu’ils veulent aller quelque part. Je pourrai vous donner plusieurs exemples très choquants. Mais cet esprit de nationalisme révolté, rend l’effort de prédication très difficile dans le monde.
Je suis allé dans certains pays où je ne savais pas si je pourrais y retourner à cause de l’hostilité qu’il y avait à l’égard de la parole de Dieu, et d’autres choses que je ne peux pas mentionner. Les occasions sont limitées. Comme Jésus l’a dit, la nuit vient où aucun homme ne pourra travailler. Je visite des pays dans lesquels la police secrète vient à mes réunions, elle me suit partout où je vais, elle est assise dans les réunions et écoute chaque parole. Et la prochaine fois que je voudrai visiter ce pays, je ne sais pas si on me laissera rentrer.
La nuit vient où aucun homme ne pourra plus travailler. Mes amis les jours dans lesquels nous vivons sont des jours d’occasions. Dieu nous a placés dans ces temps particuliers, afin de faire usage de Ses possibilités.
Regardons encore ce verset. Jésus dit: «Je dois accomplir les oeuvres de Celui qui m’a envoyé.» Ici nous avons une note de responsabilité. Jésus dit: «Je dois accomplir.» Il dit, je dois travailler, je dois faire le travail de Dieu. Savez-vous qu’il y a une grande différence entre faire notre travail et faire le travail de Dieu? Ceci me rappelle un incident qui s’est passé dans notre école biblique. Certainement le plus grand nombre d’entre vous savez que je travaille dans une école biblique. Il y a maintenant 21 années que j’enseigne. Durant ces années, j’ai vu des oeuvres magnifiques du Saint Esprit de Dieu.
Je me rappelle particulièrement que nos études étaient dans le livre d’Osée. Plusieurs fois le Seigneur a répandu son Esprit durant ces études, et le résultat fut que je fus bien en retard sur le plan de celles que je devais donner. Je crois que j’étais trois semaines en retard sur ce plan d’études. Mais ce n’était pas ma faute si le Seigneur bénissait. Il bénissait, moi je ne pouvais rien faire, et je ne voulais rien faire. Ainsi je laissais le Seigneur bénir. Un jour je remarquai à nouveau la présence de Dieu qui descendait dans la classe, et j’ai réalisé ce que cela voulait dire. Je savais que j’allais perdre encore une possibilité d’enseigner, et de faire mon programme. D’autres professeurs m’avaient déjà critiqué d’être en retard dans le plan d’études. Mais vous n’avez pas de gens critiques, n’est-ce pas? Cette fois-ci, je n’étais pas content alors que Dieu allait prendre à nouveau possession de ma classe, parce que je ne voulais pas qu’on me critique encore du retard de mes études.
Mais permettez-moi de vous dire quelque chose. Si vous laissez la possibilité à Dieu de bénir votre vie, soyez sûrs que vous serez critiqués. Vous avez entendu? Si vous permettez à Dieu de se servir de vous, alors vous serez critiqués. Cela semble étrange, et pourtant c’est comme cela.
Alors j’ai dit ceci à Dieu dans mon coeur: «Comment vais-je pouvoir apporter mon enseignement?» Et Dieu me parla. Voici ce qu’il me dit: «Tu n’as aucun travail à faire toi-même, ton travail c’est de collaborer avec Moi afin que Moi je puisse accomplir Mon travail.»
Il y a une très grande différence pour vous et moi entre faire notre travail et Lui donner la possibilité de faire Son travail. Alors je me suis livré: «Seigneur, cela m’est tout à fait égal ce que je fais maintenant, fais ce que tu veux dans ma classe.» Et c’est là ce qu’il a fait. Il a baptisé l’une de nos filles dans le Saint-Esprit, et il a accompli d’autres choses dans cette classe. Je ne pourrai pas prendre de temps pour parler de cela, car j’en ai déjà parlé. Je voulais seulement vous montrer qu’il y a une très grande différence entre accomplir notre travail et accomplir le travail de Dieu. Jésus dit: «Je dois accomplir les oeuvres, le travail de celui qui m’a envoyé». Nous rendons souvent le travail difficile en croyant que c’est nous qui devons accomplir ce travail. Mais Dieu veut que nous accomplissions Son travail. Cela n’est pas toujours très facile.
J’aimerais vous amener encore à notre école biblique. Il y a quelques années, l’Esprit de Dieu a travaillé dans l’école. Je savais que durant plusieurs semaines Dieu voulait nous donner un temps de réveil. Il voulait agir et travailler dans l’école par son Esprit. Cependant Il a eu de grandes difficultés pour le faire. Je connaissais la raison pour laquelle il aurait des difficultés. Les professeurs ne voulaient pas sacrifier leur temps et leur classe, ils voulaient accomplir leur travail, apporter leur enseignement. Ainsi cela ferait un obstacle pour que le Seigneur puisse accomplir son travail. Nous avions un professeur en particulier qui résistait au Saint Esprit. C’était une dame. Elle voulait terminer ses études. Elle ne voulait pas donner au Saint Esprit la liberté, le temps libre. Un après-midi, j’étais assis dans mon bureau, elle avait sa classe en bas, et voici ce que le Seigneur m’a dit: «Je veux que tu descendes et que tu ailles t’asseoir dans sa classe». Ainsi je suis descendu et je suis allé m’asseoir parmi les étudiants. J’ai dit: «Seigneur me voici», je ne savais pas ce que le Seigneur voulait, mais je l’ai bientôt compris. Le Saint Esprit a posé en moi un vrai fardeau. Je ne sais pas combien d’entre vous connaissent cette expérience. Mes amis, vous avez lu dans Ro 8, {Ro 8} concernant ces soupirs inexprimables, vous pouvez lire cela. Le Saint Esprit a donné dans mon coeur des gémissements. Maintenant ce professeur enseignait, et le Saint Esprit a, posé sur mon coeur un tel fardeau, que je ne pouvais dire tout simplement que: «Oh Dieu, oh Dieu, oh Dieu» et je parlais de plus en plus fort, et toujours plus fort, encore plus fort. Pendant ce temps elle enseignait. Alors l’Esprit est descendu sur quelques-uns des étudiants, eux aussi se sont mis à dire: «Oh Dieu!» Finalement on ne pouvait plus s’entendre. Alors elle a réalisé que le Saint-Esprit voulait faire quelque chose. Elle a fermé ses livres, elle est allée près de la fenêtre, elle a pris ses livres et elle a dit: «Seigneur, si tu veux que je te consacre mes livres, eh bien, tu peux les avoir.» Et elle a posé ses livres, alors l’Esprit de Dieu est passé sur cette classe. Il n’y a plus eu de classe dans l’école pendant 10 minutes. Nous avons eu pendant 10 jours un réveil du Saint-Esprit.
Durant ce temps-là, Dieu a rempli des étudiants du Saint Esprit, il en a guéri d’une façon remarquable. Il y avait une jeune fille qui louchait. Je ne savais jamais quand elle me regardait. Elle ne pouvait évidemment pas bien lire. En fait elle ne pouvait même pas distinguer quelle était la nourriture dans son assiette. Elle m’a dit tout ce que je vois, c’est que mon assiette a des couleurs, et elle mangeait d’après les couleurs. Ce jour-là, l’Esprit a travaillé, et, mes amis, ses yeux sont devenus normaux en classe. C’est la vérité, et les yeux de cette jeune fille sont parfaits jusqu’à ce jour. Elle est maintenant une femme qui travaille pour le Seigneur, elle a une vie parfaite. Personne n’a prié pour elle, ses yeux se sont tout simplement mis en place. Et elle commença à crier «je suis guérie, je suis guérie!», alors elle a démontré à chacun d’entre nous qu’elle pouvait lire.
Ce professeur, cette femme retenait le mouvement de Dieu, parce qu’il fallait qu’elle fasse son travail, mais c’est Dieu qui doit accomplir son travail. C’est pour cela que Jésus a dit: «mon tra vail, mon oeuvre c’est d’accomplir le travail de Celui qui m’a envoyé.» Ce n’est pas toujours très facile d’accomplir le travail de Dieu, parce que nous avons toujours nos propres idées. Moi aussi je dois faire attention à cela, même en voyageant’ pour le Seigneur, je dois faire attention d’accomplir Son travail, Son oeuvre et pas mon oeuvre.
Quels sont les jours dans lesquels nous vivons? Nous vivons dans des jours où nous avons tous des possibilités, des responsabilités, où nous devons avoir la pensée de Dieu, afin de pouvoir accomplir et terminer son oeuvre sur la terre. Voilà le travail qu’Esther avait à accomplir. Elle avait un travail à accomplir de la part du Seigneur. Nous vivons dans des jours de crise particulière. Je crois que les temps dans lesquels nous vivons sont beaucoup plus sérieux que les gens ne le réalisent. Je voyage partout sur cette terre, je vois bien des choses, j’apprends bien des choses, mais je ne dis pas tout ce que je vois. Quant à moi, personnellement, je vois la situation du monde comme une chose très sérieuse. Je ne vous dirais pas ce que je pense qui va arriver dans l’avenir, mais je crois le voir venir. Je ne veux pas le dire, mais c’est écrit sur la face de notre monde, et pour vous et pour moi c’est un temps de possibilités.
Malgré cela c’est aussi autre chose. Lisons le psaume 2, versets 1 à 6. {Ps 2:1-6}
C’est un passage remarquable, tout particulièrement au verset 4: «Celui qui siège dans les cieux rit.» Ce psaume correspond très bien à l’époque, au temps dans lequel nous vivons. En particulier ce psaume concernait le temps où Jésus a vécu sur la terre, et d’autre part ce psaume concerne les temps de la fin, lorsque les hommes seront organisés, engagés dans une rébellion contre Dieu, autrement dit ce psaume concerne le temps de crise dans lequel nous vivons aujourd’hui.
Qu’est-ce que Dieu fait? Il est dit que celui qui est assis dans
les cieux rit. Voyez-vous quelque chose? Imaginez-vous les temps dans lesquels
nous vivons. Imaginez-vous bien la grande crise qu’il y a sur notre monde?
Imaginez-vous le danger imminent d’une guerre aujourd’hui? Supposez que les
Etats-Unis et
Maintenant on étudie le plan d’une guerre mondiale par accident. Supposez qu’un homme se trompe et mette le doigt sur le mauvais bouton. Cela est une grande controverse aujourd’hui. Il y a une organisation extraordinaire, mais les erreurs sont possibles, nous pouvons quand même rire, parce qu’il est assis sur son trône. Et je ne pense pas que quelqu’un puisse mettre le doigt sur le bouton sans que Dieu le veuille. Il n’a jamais abandonné le gouvernement de cette terre à quelqu’un d’autre, et Il est encore sur son trône, là, assis, confiant. Si Dieu est confiant pourquoi ne serions-nous pas confiants? Oui ces temps sont des temps de crise, des temps de possibilités, mais c’est aussi un temps de confiance. Une confiance sur le gouvernement absolu, souverain de Dieu.
Remarquez ce que Dieu dit au verset 6: «Oui, j’ai oint mon Roi
sur la sainte montagne, montagne de Sion.» Savez-vous ce que Dieu dit au travers de
ce verset? Il dit: «Je vais établir mon fils sur le gouvernement de ce monde.» Pouvez-vous détecter,
voir la sécurité qu’il y a au travers de ce verset? Dieu dit: «C’est Moi qui établis mon
Roi.» Il
parle de son propre fils Jésus-Christ. Le Dieu tout puissant pose un défi aux
nations. Il dit Moi je vais établir mon Roi sur Son trône. Il a une confiance
absolue dans son règne. Si Dieu a confiance dans son règne, pourquoi
aurions-nous dans nos coeurs le doute? Il va donner le gouvernement, le règne
sur cette terre à son fils, et son fils va régner ainsi. Il régnera sur les
Etats-Unis, Il régnera sur
Maintenant mes amis nous vivons dans les temps où il faut avoir
confiance, pourtant cela est un défi à
W.H. BEUTTLER
9 RUTH
Dans le livre de Ruth, nous avons une étude sur la puissance de la providence divine. Je me servirai plus d’une fois de ce mot «providence»; il faut donc que je vous en donne l’explication. Non que vous ne sachiez pas ce qu’il signifie, mais je veux seulement que vous compreniez dans quel sens je l’emploie. Par «providence», je veux dire la puissance de Dieu qui est capa ble de se servir de toutes les occasions pour accomplir son plan. C’est avec cette pensée que nous étudierons ensemble le livre de Ruth, et nous allons utiliser plusieurs passages.
Il y a une vérité très importante dans le Premier chapitre et au verset 1. {Ru 1:1} Il nous est dit que la famine est survenue au temps des Juges. Or, si nous voulons bien comprendre le livre, il est nécessaire que nous sachions le moment où il a été écrit, que nous connaissions les faits politiques et les circonstances. Les incidents du livre des Juges ont eu leur suite, dans l’avenir, et l’histoire de Ruth s’est déroulée au cours de ces quelques années: elle a été écrite longtemps après que les faits se sont déroulés.
Je vais vous donner un exemple, en me servant du livre même: chapitre 4, verset 7. {Ru 4:7} C’est là une coutume de l’époque à laquelle a vécu Ruth, et si l’écrivain la relate, c’est parce qu’il veut rappeler ces coutumes oubliées au moment où le livre a été écrit. Sur cette affaire là, nous apprenons beaucoup plus de choses dans le livre du Deutéronome; si une personne perdait son mari, elle pouvait demander à un parent de son mari de l’épouser, s’il refusait de le faire, elle pouvait lui cracher à la figure..
Nous lirons dans le même chapitre les versets 18 à 22. {Ru 4:18-22}
Oserai-je vous dire que la partie la plus importante du livre de Ruth est le passage que nous venons de lire et notamment le dernier mot? Cela peut vous paraître étrange, mais la personne la plus importante n’est pas Ruth, mais David. Vous voyez que pour comprendre le livre, il faut le voir dans sa perspective.
Au verset 22, nous trouvons le nom de David en effet. Comment l’écrivain a-t-il appris sa naissance? C’est parce que David était né quand le livre a été écrit, autrement, il n’aurait pu dire qui était son père. Dans l’avènement de David, nous avons l’action la plus remarquable de la providence divine.
Maintenant, retournons par la pensée au temps des juges, et retraçons la marque de la providence divine. Vous savez qu’elle est toujours aussi remarquable de nos jours. Cette étude devrait nous en donner la vision et chacun de nous peut l’expérimenter dans sa propre vie.
Voyons ensemble dans le premier livre de Samuel au chapitre 13, versets 13 et 14. {1Sa 13:13-14}
Afin de rafraîchir votre mémoire, je vais retracer brièvement les raisons de la chute de Saul. Il a trahi parce qu’il n’a pas suivi Dieu, il est tombé parce qu’il n’a pas placé Dieu à la première place, parce qu’il lui a tourné le dos. Il a déplacé les responsabilités et il est devenu orgueilleux. Il a rejeté les droits de souverain de Dieu et il est tombé parce qu’il a craint l’homme beaucoup plus que Dieu. Mais au sein même de cette chute, Dieu cherche un homme et cet homme, bien sûr, c’est David. A cette époque, on ne savait rien de Ruth, ni de Boaz. Mais Dieu commençait déjà à chercher un autre homme selon son coeur. Remarquez le mot employé «chercher» cela veut dire que ce genre d’homme, il est difficile de le trouver. S’il en était autrement, pourquoi Dieu «chercherait-il?»
Et cette recherche, il la fait dans ce temps de crise nationale grave.
Il faut que je reste un moment sur le livre des Juges. C’est nécessaire pour comprendre le message du livre de Ruth. Ce n’est pas l’histoire que nous voulons, mais c’est le message. Quel message fondamental Dieu veut-il nous apporter au travers de ce livre? Nous le trouverons dans le livre des Juges, à l’époque où l’histoire s’est déroulée. Il est remarquable, son message aussi; il nous montre l’état déplorable d’Israël. Peut-être devrais-je vous donner le processus des événements qui l’ont engendré.
Vous connaissez le contenu du livre de Josué. Dieu a donné à Israël! le pays de la promesse, Israël devait faire sortir tous les habitants de Canaan, et les exterminer, car Dieu savait que les Cananéens et les Israélites ne pourraient pas vivre ensemble; la raison, c’est que l’impiété ne peut vivre avec la piété, ni la sainteté avec l’impureté. Voilà le danger dans lequel les Israélites sont tombés; ils croyaient pouvoir habiter avec les Cananéens. Je voudrais vous montrer comment Israël est tombé dans une situation aussi chaotique.
Nous avons là un parallèle entre la chrétienté et la mondanité. Dans les livres historiques, il y a des vérités remarquables qui sont encore parmi nous, maintenant. Le christianisme fait la même erreur à l’égard des impies. Quelles furent ces erreurs?
Les Israélites ont commencé par tolérer les méthodes des Cananéens; ils ont admiré leur conduite. Or, l’admiration conduit à l’imitation; l’imitation, à la dégénération, et cela mène à l’apostasie. Celle-ci conduit à son tour à l’anarchie.
Les méthodes des Cananéens étaient toutes différentes de celles des Israélites, et absolument mauvaises. Par tolérance, les Israélites ont accepté ces choses; c’est ce que l’Eglise ne doit pas faire quant à la mondanité. On accepte certains moyens que le monde utilise au lieu de prendre une position ferme contre eux; on les tolère puis on arrive à les admirer, et on s’y conforme. Cela conduit à la dégénérescence spirituelle.
Avec la dégénérescence, nous arrivons à nous substituer à Dieu. L’homme trouve toujours des choses à substituer à celles que Dieu avait données à l’origine; il est possible de substituer en psychologie la véritable puissance du Saint-Esprit; il est possible de substituer l’activité spirituelle à la dévotion spirituelle. Lorsque l’homme commence à dégénérer il va vers l’apostasie, c’est-à-dire loin de Dieu, il rejette la souveraineté de Dieu. C’est ce que nous avons principalement dans le livre des Juges, nous y trouvons un état d’anarchie.
Lisons dans ce livre des Juges, chapitre 21, verset 25 {Jug 21:25}.
Ce verset est remarquable; il montre tout l’état rétrograde d’Israël. Il est maintenant dans l’anarchie; la nation a complètement rejeté le droit de souverain de Dieu. En ces jours-là, il n’y avait plus de roi, plus d’autorité, plus de gouvernement; chaque homme faisait ce qu’il voulait et lorsque chacun fait ce qui lui semble bon, chacun agit différemment parce qu’il devient une loi pour lui-même. C’est le chaos national, et c’est dans cette situation que Dieu va susciter un homme selon son coeur. Avant d’entrer dans notre sujet, il est nécessaire que nous étudiions encore un peu le livre des Juges. Il y a plusieurs phrases qui sont les mêmes; dans plusieurs versets, nous lirons qu’en ce temps-là «il n’y avait pas de roi en Israël», cette phrase est très importante.
Lisons au chapitre 17, verset 6. {Jug 17:6}
«En ce temps-là, il n’y avait point de roi en Israël, chacun faisait ce qui lui semblait bon». L’homme jugeait lui-même ce qui était juste ou non. Lorsque l’homme s’éloigne de Dieu, il rejette Ses ordres, pour faire sa propre volonté, c’est un signe de l’apostasie. Nous devrions bien connaître le contenu de tous ces chapitres.
Le chapitre 17 concerne la vie spirituelle d’un individu. Son nom est: Mica. Au chapitre 18, nous trouvons la même phrase: «Il n’y avait point de Roi en Israël», mais ce chapitre concerne la nation dans son ensemble. Il y a aussi une autre pensée dans ce verset: Dieu n’était plus roi dans la vie religieuse du peuple. Savez-vous que cela peut nous arriver? Nous pouvons rejeter Dieu de notre vie, et faire comme nous voulons. La même chose peut arriver à un mouvement, au peuple élu de Dieu. On peut repousser les droits de Dieu, et agir comme on veut.
Au commencement du livre des Juges, nous avons quelques versets caractéristiques. Il nous est fait mention que plusieurs tribus n’ont pas rejeté les Cananéens:
Chapitre 1, verset 27, {Jug 1:27} Manassé ne les a pas rejetés; au verset 29, {Jug 1:29} ni Ephraïm ni Zabulon ne l’ont fait; au verset 31, {Jug 1:31} Azer ne chasse pas les habitants; au verset 33, {Jug 1:33} il s’agit de Nephtali.
Ainsi, l’histoire continue.
Savez-vous que cela s’est produit sur le plan national? Les
Presbytériens n’ont pas rejeté les Cananéens, les Luthériens non plus, pas plus
que les Episcopaux et les Baptistes. Chacun d’eux a dû payer la co-existence
avec le monde, et cela n’est pas productif. Il y a une cinquantaine d’années,
Dieu a suscité le peuple de
Saisissez-vous ce que je veux dire?
Au début, ces gens ont commencé avec Dieu, et Dieu était avec eux. Mais en tolérant les choses du monde et en s’y conformant, ils Lui ont tourné le dos. C’est alors que Dieu a suscité un autre mouvement, et cela doit nous servir de leçon. Nous ne devons pas revenir aux choses que nous avons rejetées, dont nous avons été délivrés.
Le livre des Juges nous enseigne bien tout ce que je viens de vous dire, mais en réalité, il ne nous apprend rien. Nous n’en appliquons pas les leçons. Mais nous devons nous souvenir que lorsque le chaos arrive, Dieu est obligé de trouver un homme selon son coeur.
J’aimerais étudier de plus près ce livre des Juges parce que c’est le terrain dans lequel a poussé le livre de Ruth.
Voyons Juges, chapitre 17, verset 3. {Jug 17:3}
L’apostasie forge son propre Dieu. C’est le cas de Mica. Celui-ci, rétrograde, n’accepte plus les droits souverains de Dieu, et cependant, il a une forme de religion {Jug 17:5} mais il crée sa propre manière de servir et d’adorer. Il s’imagine que Dieu va bénir. {Jug 17:6} C’est le cas des groupements de dénominations différentes qui se sont éloignés de Dieu. Ils ne se préoccupent plus de ce qui est dit dans la parole, ce qui compte pour eux, c’est ce qui est décidé par eux-mêmes, voté à la majorité. Vous trouverez cela au travers de l’histoire de ces dénominations.
Dans une église d’un certain pays, voici l’annonce qui fut faite un dimanche matin par le prédicateur: «Je ne veux plus» de parler en langues ni d’interprétations dans nos réunions» du dimanche matin. Nous essayons d’attirer dans notre église» une société plus élevée, et certains pourraient être choqués. Si» vous avez un message en langues, vous le donnerez le mardi» soir, à la réunion de prière».
Trouvons-nous dans
C’est là un exemple parmi tant d’autres...
Dans une autre église, ceux qui la dirigent ont établi une loi: personne n’est admis à parler en d’autres langues, car disent-ils, si l’Esprit a quelque chose à nous révéler, il doit le faire dans notre propre langue, car lui sait et connaît toutes les langues.
Cela, c’est rejeter la souveraineté de Dieu. «Chacun faisait ce qui lui semblait bon...»
J’ai connu des hommes remarquables qui, dans leur jeunesse avaient reçu l’enseignement dans une autre dénomination. Ils croyaient à la nouvelle naissance, mais pas au baptême dans le Saint-Esprit. Dans l’école où ils se trouvaient, Dieu leur a donné une véritable faim du Saint-Esprit; ils l’ont recherché et ils l’ont reçu. Alors cette école s’est tournée contre eux; ils ont eu le choix de partir ou de renoncer à leur expérience. Ils sont partis et ce sont ces hommes remarquables qui dirigent maintenant nos assemblées.
Tout le monde connaît l’histoire de David et Goliath, nous pourrions la raconter avec les détails précis, mais il me semble que nous ne comprenons pas toujours la leçon qui s’en dégage. Cette leçon, la voici: Dieu veut que nous employions Sa quali fication et non celle des hommes.
Il ne faudrait pas aller vers le monde et utiliser ses moyens, exactement comme Saul a équipé David; il lui a donné une longue épée, une lance, une grande armure, un grand bouclier et le petit David a essayé de marcher avec tout cet équipement, mais le garçon ne pouvait avancer: l’armure était bien trop lourde pour lui.
Saül lui a dit: «Va maintenant combattre Goliath»
-«Je ne peux pas marcher avec cela, a répondu David,
il faut que je l’enlève.
-Que vas-tu faire?
-Moi, j’ai ma fronde, et quelques pierres!
-Mais tu ne peux combattre Goliath avec cela!
-Nous n’enseignons pas nos guerriers de cette manière!»
Mais David a répondu: «C’est la manière dont je veux combattre» et il est allé vers Goliath avec sa fronde. Il a frappé le géant au front. Ce n’était pas l’épée, ce n’était pas la lance, ni l’armure qui ont remporté la victoire, c’était Dieu!
Ne retournons pas vers l’armure de Saül...
Souvenez-vous de ce qui s’est passé lorsque les Israélites ont pris Jéricho, comment Dieu a agi.
Ils devaient entrer dans une ville fortifiée. Dieu a-t-il conseillé à Josué d’étudier le dernier livre paru sur la stratégie militaire? A cette époque, on attaquait les murailles des villes fortifiées, avec des béliers, et cela, jusqu’à ce qu’elles cèdent. C’étaient d’énormes troncs d’arbres avec des bouts de bronze. Mais ce n’est pas ce que Dieu a conseillé à Josué, Il lui a dit:
«Tu feras chaque jour le tour de la ville». Imaginez ce que les gens de l’intérieur ont pu penser: «quels fous! Ils n’ont même pas de béliers, ni d’armures, ni de chariots de guerre, et ils veulent prendre notre ville!»
Mais les Israélites ont continué à faire le tour de la ville une seconde fois, une troisième, une quatrième, et le septième jour, ils en ont fait sept fois le tour. Alors quelque chose est arrivé: le sol a commencé à trembler, et la victoire a été remportée.
Quelle leçon pour nous, si nous voulons gagner les victoires avec
l’équipement du monde. Dieu nous a donné
Dans le livre des Juges, il nous est dit que chaque homme faisait ce qui était droit à ses propres yeux, rejetant ainsi les droits de la souveraineté de Dieu dans tous les domaines: religieux, moral et politique. Dieu considérait la situation comme désespérée; c’est alors qu’il a commencé à travailler le coeur de David pour trouver un homme selon Son coeur. Et cela nous conduit au livre de Ruth.
La nation est en pleine crise, et Dieu suscite une grande famine au pays de Juda. Je sais moi-même ce que c’est que d’avoir faim, j’étais en Allemagne pendant la première guerre mondiale, et nous avons connu la famine.
Dans ces circonstances, Dieu a choisi comme instrument la famille d’Elimélec et nous avons là une belle pensée: en ce temps des Juges où il n’y avait pas de roi, un enfant a été appelé Elimélec, nom qui veut dire: «Dieu est mon Roi». Ses parents, eux, reconnaissaient donc Dieu comme leur roi, et ils ont voulu que leur fils soit le témoignage vivant de leur foi.
Votre nom et le mien peuvent aussi devenir «Elimélec». Supposons que le peuple de Dieu arrive à rejeter la souveraineté divine, mais vous et moi, nous pouvons l’accepter pour notre roi. Vous voyez, mes amis, c’est réellement quelque chose d’être sauvé, d’avoir accepté Jésus pour Sauveur, mais c’est aussi autre chose que l’accepter pour Son Seigneur...Nous l’avons invité à entrer dans notre coeur, nous l’avons reçu, mais la question est: est-Il sur le trône?
Pouvez-vous vous imaginer la persécution à laquelle les parents d’Elimélec étaient exposés? Le nom de leur fils était un reproche à la nation. Tous disaient: «nous ne voulons pas que Dieu soit notre Roi!» et eux affirmaient «Pour nous, Dieu est notre Roi!»
N’est-il pas étonnant que Dieu ait choisi cette famille pour qu’un jour David puisse naître dans ses descendants, et après David, Jésus-Christ? C’est là l’oeuvre de la providence divine. Dieu a cherché un couple parmi la nation, et il a choisi cette famille qui le reconnaissait comme souverain.
Dieu fait de même aujourd’hui. Il cherche ceux qui le reconnaîtront pour leur Roi et qui le garderont sur le trône de leur coeur. Il est possible que vous et moi soyons des «Elimélec».
Dans le pays de Juda, Dieu a donc suscité la famine, résultat direct de la désobéissance d’Israël, et celle-ci touche un couple pieux. C’est là une étrange vérité: les gens pieux peuvent aussi être atteints par les jugements de Dieu qui tombent sur les impies.
Cette famille s’est donc trouvée dans la détresse. «Bethléhem» signifie «maison de pain et de louange» mais ce lieu est devenu la maison de la famine et de la détresse. Pour échapper à cette épreuve, les parents d’Elimélec décident d’émigrer vers le pays de Moab. Je ne sais si vous savez ce que c’est que d’émigrer, tout ce que cela représente. J’en ai fait l’expérience voulant soulager ma Mère qui ne pouvait nourrir tous ses enfants. Je ne connaissais pas Dieu, mais Il s’est servi de cette épreuve, pour m’amener à lui. Je suis allé jusqu’au bord du suicide, mais la pensée de ma mère m’a retenu, et je suis entré dans une église. C’est là que Dieu m’a sauvé.
Au pays de Moab, Elimélec meurt, ainsi que ses deux fils. Naomi est dans le deuil et la tristesse et elle se trouve dans un pays étranger. Il lui reste ses deux belles-filles. A ce moment arrive une bonne nouvelle: l’Eternel a visité son peuple et la pluie est tombée. Il y a à nouveau du pain au pays de Juda. Elle décide donc d’y retourner.
Vous voyez que Dieu a fait tomber sur Naomi une grande épreuve; elle a dû émigrer, elle a perdu son mari et ses fils, et maintenant Dieu la pousse à revenir en Juda, avec Ruth. Ni l’une ni l’autre ne prévoyait le plan de Dieu à leur égard. Mais Dieu avait choisi Ruth comme instrument.
Voyons un peu l’attitude de Naomi au travers de cette crise. Lisons au chapitre 1er les versets 13, 20 et 21 {Ru 1:13,20,21}.
Elle dit que Dieu est contre elle, elle le juge. C’est ce que nous pensons dans l’épreuve. Mais Dieu n’est pas contre Naomi, il est pour elle. Seulement, elle ne le réalise pas. Tout semble l’accabler.
Elle ne pouvait réaliser que Dieu se servait d’elle pour accomplir son plan; l’avènement de David, et au verset 20 {Ru 1:20} elle dit: «Le Tout-Puissant m’a remplie d’amertume»—Nous avons tous fait des expériences amères, et je pense souvent à Ezéchiel. Souvenez-vous ce que Dieu lui a dit; il lui a tendu un rouleau et lui a dit de l’avaler. Sur ce rouleau est écrit: lamentations et malheurs. Ezéchiel l’a mangé, et il a dit que dans sa bouche, c’était doux, mais que ce fut amer dans son estomac. Que veut dire cela?
Lorsque nous entendons la vérité, elle nous paraît douce, mais lorsqu’elle est appliquée à notre vie, elle est amère. Il y a tant de choses amères à manger et boire! Ce que les gens disent de vous, leurs mauvaises interprétations à votre égard...L’apôtre Paul disait: «en péril parmi les faux-frères». Mais ces choses amères peuvent devenir douces dans le plan de Dieu.
Au verset 21, {Ru 1:21} Naomi dit: «l’Eternel me ramène les mains vides»—Elle a encore mal jugé Dieu à cet égard, elle ne voyait que sa nudité. Mais Dieu voulait la bénir. Parfois, Dieu nous vide de nos amis, de nos ambitions, mais il le fait pour nous remplir lui-même.
Il y a encore autre chose au verset 21. Elle dit: «L’Eternel s’est prononcé contre moi, il m’a affligée.» Elle est totalement dans l’erreur. Elle croit qu’on va penser que si elle est affligée, c’est qu’elle a fait quelque chose de mal. Mais, la providence divine est en train d’agir par ce moyen, il faut qu’elle passe au travers des humiliations, des fausses accusations. (Qui de nous ne connaît cette situation?) Il veut faire quelque chose de nouveau, mais elle ne le sait pas.
Nous avons fait cette expérience, de connaître des moments difficiles et entendre dire autour de soi: «Il y a quelque chose dans sa vie qui ne va pas, il a péché certainement, c’est pour cela que Dieu ne répond pas à sa prière».
Et pourtant nous n’avons rien fait de mal, mais Dieu se sert de nous au travers de ces difficultés. C’est là un mystère de la providence divine.
Je viens de connaître une crise, l’hiver dernier. Je suis tombé tellement malade qu’il a fallu m’opérer dans les vingt-quatre heures. On a prié, mais Dieu n’a pas répondu; il avait quelque chose de mieux pour moi. Je suis donc entré à l’hôpital et je suis resté deux mois sans enseigner. Je ne sais ce que les gens ont pensé, mais j’ai eu là un temps merveilleux. Dieu m’a parlé lorsqu’on m’a emmené dans la salle d’opération, et Son Esprit m’a donné un chant. Lorsque je me suis réveillé, le chant était encore là. Je me suis dit: «pourquoi Dieu n’a-t-il pas répondu à ma prière?» Je ne pense pas encore avoir la réponse entière, mais je sais une chose: le Seigneur a agi merveilleusement, il m’a ouvert le livre de Job. Jusqu’à ce moment, je n’avais pu rien en tirer, je le trouvais sec et aride, trop long; Job était malade, Dieu lui parlait de tout, sauf de sa maladie. Il lui faisait un cours de sciences naturelles, alors que cet homme demandait la guérison...
J’étais à l’hôpital, je ne savais comment les choses allaient
tourner et si je pourrais aller à
Le Tout-Puissant permet que nous passions par l’affliction, et s’il nous afflige, il le fait pour notre propre bien. Nous devrions apprendre à avoir confiance dans la sagesse et l’intégrité de Dieu.
Nous avons donc vu Dieu agir avec Naomi. Nous le voyons maintenant agir avec ses deux belles-filles. L’une s’appelle Orpa, l’autre, Ruth. Naomi leur conseille de rester au pays de Moab, de ne pas venir en Judée. Mais toutes deux répondent: «Nous irons avec toi». Finalement, Orpa reste, mais Ruth demeure attachée à sa belle-mère, chacune est persuadée qu’elle fait bien. Ruth prononce alors ces paroles magnifiques des versets 16 et 17: {Ru 1:16,17}
«Où tu iras, j’irai.» N’est-ce pas remarquable? «Où tu demeureras, je demeurerai.» Ruth est prête à aller n’importe où, c’est bien là la consécration chrétienne, c’est ainsi que nous devons servir Dieu, nous abandonner, nous soumettre entièrement à sa volonté. Ce n’est pas toujours facile, j’en ai fait l’expérience au cours de mes voyages, mais le Seigneur veut que nous allions de l’avant avec Lui.
Ruth a pris cette décision, sans aucune réserve et c’est ce que le Seigneur attend aussi de nous. «Où tu mourras, je mourrai, et j’y serai enterrée.» Voyez comme le Seigneur s’est servi de cette femme. Orpa, elle, est repartie en arrière. J’aimerais, ici, dire quelque chose, je ne sais si vous serez tous d’accord avec moi: Dieu nous persuade parfois de faire juste le contraire de ce qu’il veut réellement que nous fassions; cela paraît être une contradiction, mais il y a des versets bibliques qui le prouvent. Souvenez-vous: lorsque Elisée devait recevoir le manteau d’Elie. Celui-ci leur dit: «Attends ici, que je m’en aille plus loin». Elisée a répondu: «Non, je ne resterai pas ici, j’irai où tu iras.» Et tous deux sont partis. En réalité, Dieu ne voulait pas qu’Elisée demeure en arrière, mais il voulait l’éprouver.
C’est ce qui se passe exactement quant à Ruth. Naomi lui dit: «Va avec ta soeur», mais Dieu ne voulait pas qu’elle s’en aille, il voulait seulement mesurer sa consécration. Il y a toujours des gens qui essaient de nous persuader d’aller contre la volonté du Seigneur, et pour cela, ils vous donnent de bons arguments. Mais nous devons considérer l’appel de Dieu reçu dans notre coeur, et ne pas les écouter.
Au verset 22, {Ru 1:22} la providence divine agit d’une façon merveilleuse. Il nous est dit «qu’elles arrivèrent à Bethléem au commencement de la moisson des orges». Boaz était le propriétaire de ces champs, et elles arrivent au bon moment. Dieu sait toujours conduire les événements de notre vie avec précision. C’est là une vérité remarquable.
J’aimerais prendre un peu de temps pour étudier les caractères de Ruth et de Boaz. Dieu avait une raison pour choisir ce couple, en particulier. Il nous est dit, chapitre 2, verset 2, {Ru 2:2} que Ruth était soumise; elle était soumise à sa belle-mère. Cet esprit de soumission manque souvent, et nous avons besoin d’apprendre à nous soumettre les uns aux autres, et aux circonstances que Dieu suscite dans nos vies. Ruth avait aussi de l’initiative, elle cherchait à travailler, à glaner, elle n’était pas paresseuse; ce n’est pas étonnant que Dieu l’ait choisie.
Nous voyons aussi qu’elle était humble. Elle tomba sur sa face et se prosterna. {Ru 2:10}
Au verset 11, {Ru 2:11} nous réalisons que c’était une femme aimable. Boaz a rendu témoignage à sa bonté. Elle était bonne pour sa belle-mère.
Au verset 12, {Ru 2:12} nous découvrons qu’elle avait la foi. Elle s’est placée sous les ailes de l’Eternel.
Au verset 13, {Ru 2:13} il nous est dit qu’elle était reconnaissante. Elle a su apprécier l’amitié manifestée par Boaz, et le lui dit.
Au verset 14, {Ru 2:14} nous trouvons qu’elle était modeste. Elle a été invitée à tremper son pain dans le vinaigre, et elle s’est assise avec les moissonneurs. C’était là le repas des moissonneurs, le pain pour la faim, le vinaigre pour la soif. Remarquez que lorsqu’elle a eu suffisamment mangé, elle est partie, elle savait rester à sa place.
Au verset 17, {Ru 2:17} nous constatons qu’elle était diligente. Elle moissonna jusqu’au soir. Elle ne laissa pas son travail inachevé.
Au verset 23, {Ru 2:23} il est dit qu’elle était obéissante. Boaz lui a dit de rester avec ceux qui travaillaient, et elle l’a fait. On pouvait compter sur elle, elle ferait toujours ce qu’on lui commanderait.
Enfin, encore au verset 23, nous constatons qu’elle était endurante. Elle est restée jusqu’à la fin de la moisson, elle n’a pas fait son travail à moitié.
De toutes ces caractéristiques, nous déduisons que Ruth est un exemple splendide pour toutes les femmes.
Voyons maintenant Boaz. Il avait, lui aussi, des qualités. Au chapitre 2 et au verset 4, {Ru 2:4} nous voyons qu’il était courtois, il saluait ses moissonneurs d’une façon amicale. Au verset 5, {Ru 2:5} nous trouvons que c’est un homme observateur; il a remarqué qu’il y avait une étrangère parmi les travailleurs. Au verset 8, {Ru 2:8} il prouve qu’il était bon. «Ne va pas glaner dans un autre champ.» Il voulait lui accorder quelques faveurs. Au verset 9, {Ru 2:9} il est prévoyant: il craint que les jeunes gens manquent de respect à Ruth, du fait que c’est une étrangère. Il avait de la considération pour elle.
Au verset 10, {Ru 2:10} nous voyons qu’il est gracieux; Ruth lui dit:
«Comment ai-je trouvé grâce à tes yeux?» Il se rendait compte des besoins d’autrui.
Au verset 11, {Ru 2:11} nous constatons qu’il est reconnaissant, lui aussi. Il a apprécié la bonté de Ruth envers sa belle-mère, il avait appris certaines choses la concernant.
Au verset 12, {Ru 2:12} nous voyons que c’est un homme pieux.
Il avait foi en la récompense divine, et il avait apprécié le fait que Ruth avait placé sa confiance en Dieu.
Enfin, au verset 13, {Ru 2:13} nous remarquons que c’est un homme amical. C’est tellement appréciable pour des étrangers de trouver des gens agréables.
Continuons: au verset 14, {Ru 2:14} Boaz est rempli de considération. Ruth est assise là, et il lui a tendu du grain rôti. Il savait qu’elle était bien trop timide pour se servir elle-même. Les étrangers sont toujours timides, ils attendent que quelqu’un prenne le plat et le leur passe, et si on les oublie, ils restent sur leur faim!
Pour être tout à fait honnête, il faut voir dans ce geste de Boaz plusieurs raisons. Il avait certes de la considération pour Ruth, mais aussi, il tente sa chance. Ce n’est pas difficile d’être généreux, lorsqu’on aime quelqu’un. Au verset 16, {Ru 2:16} il dit à ses serviteurs de «laisser tomber quelques épis pour qu’elle puisse les glaner». Il était généreux.
Si nous assemblons ces deux caractères, nous voyons que Dieu a choisi un couple vraiment remarquable, qui est un exemple pour tous.
Maintenant, nous allons conclure sur le message de ce livre, et voici les leçons que nous pouvons en tirer:
L’individu peut conserver Dieu sur le trône de son coeur, même lorsqu’un groupement, une communauté rejette les droits de Dieu. C’est une grande leçon. Bien que moabite, Ruth a conservé Dieu sur le trône de son coeur; Boaz, aussi, bien qu’il fut riche.
Avez-vous bien remarqué que Dieu a choisi une étrangère, une femme d’un peuple méprisé. Vous savez qui étaient les Moabites; c’étaient les descendants des filles de Lot. Et pourtant, Dieu l’a choisi au milieu de ce peuple, afin qu’elle serve d’instrument pour l’accomplissement de Son plan.
La seconde leçon, en rapport avec la première, est celle-ci: l’individu peut marcher avec Dieu, même si la communauté ne le fait plus. C’est là une responsabilité individuelle.
La troisième leçon: notre entourage ne fait pas de nous des saints. Ruth vivait dans un monde impie, pourtant ce fut une femme pieuse. Boaz vivait au milieu d’une nation qui avait rétrogradé, cependant, il a été un homme de Dieu. Parfois les chrétiens s’excusent de leur infidélité, en accusant leur entourage, mais le livre de Ruth désapprouve ces théories. Nous pouvons être saints, alors que notre entourage est mauvais. L’excuse n’est donc pas valable. Nous ne devons pas être gouvernés par ceux qui nous entourent, nous devons être conduits par Dieu.
Et voici la quatrième leçon: le fait d’être pauvre matériellement ne peut nous empêcher d’être croyant. La position sociale de Ruth était basse et cependant, elle était pieuse. Le contraire est également vrai: la richesse n’exclut pas la piété. Boaz occupait une position sociale élevée; cela ne l’a pas empêché d’être un homme de Dieu. Tout dépend de notre choix, nous devons nous soumettre au désir du Seigneur, et il agira d’une façon merveilleuse dans nos vies.
Le dernier chapitre nous amène au triomphe de la providence divine, et, comme nous l’avons déjà dit, à l’avènement de David. Elle a agi au travers des crises et des épreuves, en vue du plan final, bien que méconnue des hommes.
Nous devons pourtant apprécier la puissance de la providence divine, elle a agi dans la vie de Ruth et de Boaz, et c’est la même qui oeuvre dans nos vies. Nous sommes au terme de notre étude du livre de Ruth, j’ai essayé d’en tirer les leçons fondamentales, afin de vous aider à collaborer avec la providence de Dieu, et surtout de vous la faire comprendre, au travers des crises sévères, et des épreuves traversées.
W.H. BEUTTLER
10 LE DISCIPLE
«Le Disciple», c’est un sujet qui concerne chacun d’entre-nous, que nous soyons des prédicateurs, ou que nous n’en soyons pas. J’aimerai vous parler en particulier du prix que cela coûte. Ce n’est pas une chose facile, ni bon marché, que d’être un Disci ple. Etre un Chrétien, c’est une chose, être un Disciple en est une autre. Bien sûr tous les Disciples sont des Chrétiens, mais tous les Chrétiens ne sont pas des Disciples, dans le sens du mot des écritures. Parfois, c’est nécessaire pour chacun d’entre nous de nous rappeler la vision biblique de ces choses. C’est là ce que nous allons faire, concernant le Disciple. Nous ne voulons pas seulement être un Chrétien, mais aussi un véritable Disciple.
Lisons dans l’évangile de Luc, au chapitre 14, les versets 25 à 30. {Lu 14:25-30}
Jésus était un prédicateur très remarquable dans bien des domaines, et l’une de ses méthodes était la suivante: Il était toujours très honnête, très franc avec ceux qui l’écoutaient, Il disait toujours la vérité à ses auditeurs. Certains prédicateurs ne disent pas de mensonge, mais parfois ont la tentation de retenir des vérités, parce qu’ils ont peur de décourager leurs auditeurs, et de perdre ainsi leur confiance.
Dans la lecture que nous venons de faire, nous remarquons une situation intéressante. Une grande multitude suivait le Seigneur, alors Il se retourna et leur parla. C’est là que nous le trouvons très honnête, Il a réalisé que tous ceux qui le suivaient n’étaient pas de vrais disciples. Beaucoup de personnes venaient écouter Jésus, mais au fond n’étaient pas désireuses de l’entendre, elles l’écoutaient par curiosité, elles voulaient voir comment Il était, quel genre de vêtements Il portait, ce qu’il avait à dire, mais n’avaient nullement l’intention d’obéir à tout ce qu’il disait. Jésus ne fut jamais déçu, trompé par cette grande multitude. Il savait que leurs motifs n’étaient pas tous bons.
Ainsi le Seigneur se retourna, et leur parla très franchement, Il leur donna le prix de ce que cela coûtait pour être de vrais disciples. C’était comme si Jésus leur disait: «Ainsi vous pensez me suivre, vous pensez être des Chrétiens, juste parce que vous écoutez ce que j’ai à vous dire? Si vous voulez savoir ce qu’est un disciple, eh bien, je vais vous dire ce que cela coûte.»
Maintenant prenons notre pensée dans l’évangile de Jean, chapitre 8, verset 31. {Jn 8:31}
Jésus parle ici du vrai disciple, non pas en paroles, «mais en actes, car il y a des disciples qui le sont en paroles seulement. Il montre là ce qu’il faut faire pour être un disciple suivant nos actes: il faut continuer à obéir à sa Parole.
Revenons à l’évangile de Luc. Là Jésus leur dit qu’il faut calculer le prix. Il y a en effet beaucoup de personnes qui ne calculaient pas le prix et Jésus voulait que ces gens là sachent ce que cela allait leur coûter, d’être des disciples. Il ne voulait pas leur cacher les faits. Il leur dit franchement ce que cela coûte. Ne vous êtes-vous jamais laissé prendre, lorsque quelque chose dans la vitrine d’un magasin vous plaisait? Vous avez remarqué que le prix était sur un petit ticket mais que celui-ci était tourné à l’envers pour que vous ne puissiez pas voir l’inscription. S’il en est ainsi, c’est que le prix est bien élevé, autrement l’on vous ferait savoir que c’est peu coûteux. Vous avez donc des raisons de vous méfier d’être suspect, car l’on désire que vous entriez pour poser des questions, et ainsi vous persuader de l’acheter.
Jésus, lui, tourna le prix de l’autre côté, pour permettre de savoir exactement ce que cela coûtera. Il est honnête, c’est ce qu’il fit avec ces gens là. C’est ce qu’il veut faire avec vous maintenant, surtout ne le regrettez pas, Il veut que vous sachiez exactement ce que cela coûtera d’être un Disciple, vous laissant le soin de savoir vous-même si oui ou non vous voulez en être un. Ces gens là n’avaient pas calculé le prix, d’ailleurs ils ne le connaissaient pas. Alors Jésus leur dit: «Vous écoutez mes prédications, vous m’avez suivi tous les jours où j’allais, maintenant je vais vous montrer le prix, et voir si cela vous plaît.»
Je ne sais pas si vous allez aimer le prix, mais Jésus ne le changera pas. Parfois, au magasin vous arrivez à faire changer le prix, je l’ai fait moi aussi. Dans certains magasins l’on peut acheter des complets, et ces gens là aiment marchander, pour moi je ne m’habille pas là, mais je sais comment ils travaillent. Vous entrez et vous marchandez, et si vous êtes assez fort, vous recevez votre complet pour la moitié du prix étiqueté. Mais franchement ces vêtements ne valent même pas la moitié de ce prix, c’est pour cela que je ne m’habille pas dans ces magasins là. Et ces pauvres gens se figurent avoir fait une très bonne affaire, mais c’est le vendeur qui en réalité a fait la vraie affaire.
Il n’est pas possible de marchander ainsi avec Jésus, Il a, et Il nous donne le prix dans sa parole, Il ne le changera pas pour vous accommoder, ni pour moi non plus, ni pour n’importe quel autre. Si d’être disciple, vous coûte trop cher, alors vous n’avez qu’à ne pas l’être, et vous ne pourrez pas l’être.
Jésus s’adressant à la foule lui dit: «Vous croyez être mes disciples, vous voulez vraiment me suivre? Permettez-moi de vous dire combien cela va vous coûter.» Après avoir vu le prix, beaucoup ont changé d’idée, mais nous lisons aussi dans l’évangile de Jean: «lorsqu’ils entendirent cela, ils marchèrent avec Jésus». Jésus était honnête avec ses auditeurs.
Avant de parler du prix, voyons encore autre chose. Je vais vous montrer quatre obstacles, au fait d’être un disciple, c’est-à-dire quatre choses qui empêchent souvent les gens d’être des disciples. Ils peuvent être sauvés, ils peuvent aller au ciel, mais être disciple c’est beaucoup plus que d’aller au ciel, si vous êtes un chrétien, et que vous le demeuriez, vous ne pouvez pas demeurer hors du ciel, même si vous ne le voulez pas, j’ai dit si vous demeurez un chrétien, né de nouveau. Mais le disciple, c’est autre chose, être disciple veut dire: être de ceux qui suivent. Tous les chrétiens ne suivent pas véritablement le Maître, ils croient en leur Maître, ils l’adorent, mais ils ne le suivent pas véritablement. C’est là où se trouve la difficulté, le billet avec le prix. Mais voyons plutôt les quatre obstacles majeurs qui empêchent d’être un disciple, et lisons à nouveau dans l’évangile de Luc au chapitre 14 les versets 18 à 20. {Lu 14:18-20}
Le Seigneur avait donné une invitation, c’était pour un souper, et ces gens là n’ont pas assisté à ce banquet. Ils étaient d’accord sur un fait: avoir une excuse pour ne pas y aller. Et ces choses sont vraies quant à être un disciple. L’un d’eux dit: «Je viens d’acheter un morceau de terre.» Ce qui est un obstacle pour beaucoup, c’est la possession des biens terrestres, cela semble très simple, et c’est simple, mais c’est quand même un obstacle majeur. Cet homme avait des biens. Mes amis, ce n’est pas une chose mauvaise de posséder des biens terrestres, ce qui est mauvais, c’est que les choses terrestres nous possèdent. Cette homme possédait un morceau de terre, mais en fait, c’était le morceau de terre qui le possédait, dominait sa vie, préoccupait ses pensées, son attention, remplissait son coeur. Lorsque le Maître l’a appelé, il a donné cette excuse, je ne peux venir. La possession des biens terrestres est un obstacle qui empêche d’être un disciple.
Au verset 19 {Lu 14:19}, cet homme devait éprouver ses boeufs. Je pense qu’il devait les sortir aux champs, et peut-être les essayer avec la charrue, car il dit: «Il faut que j’éprouve mes boeufs, je veux voir de quelle manière ils peuvent tirer.» Bien sûr c’était une excuse; il fait tellement chaud, ou il semble qu’il va pleuvoir, j’ai peur de me refroidir. Le Seigneur donne la différence, entre une excuse et une raison véritable. Il s’agit ici, d’un paysan, d’un fermier, c’était son métier, mais il n’était pas seulement occupé avec son métier, mais très occupé par son métier, c’est-à-dire, ses occupations avaient priorité sur lui. Il était bien plus intéressé par ses occupations que par l’invitation du Seigneur. Certaines personnes ont aussi beaucoup à faire, et pas suffisamment de temps. Leurs occupations deviennent un obstacle.
Dans le même chapitre nous avons le verset 20 {Lu 14:20}. Là cet homme s’est marié, et c’est pour cette raison qu’il ne peut venir. Pourquoi n’a-t-il pas dit: «Je viens de me marier, je viendrai avec ma femme.» Je pense qu’elle aurait aussi pu venir au festin, mais il voulait tout simplement une excuse pour ne pas y aller. Toutefois le Seigneur ne l’a pas accepté ainsi, mais il a manqué le banquet.
A nouveau nous trouvons là un principe. Nos attaches sociales peuvent être un obstacle pour être disciple. Elles n’ont pas à être un obstacle. Nos possessions ne doivent pas être un obstacle, nos occupations non plus, nos épouses et nos maris ne doivent pas être un obstacle nécessairement. Permettons-nous à ces choses de devenir un obstacle? La raison est de savoir si nous nous en servons comme des prétextes et des excuses.
Il y a encore une quatrième raison majeure, dans Luc, chapitre 9, versets 23-24. {Lu 9:23-24}
Nous trouvons encore un principe: «c’est celui de se considérer soi-même». Voyez ce que dit Jésus:
«Si vous voulez venir après moi, me suivre, il faut que vous renonciez à vous-même.» C’est humain que de vivre pour nous-mêmes, nous aimons vivre pour nous-mêmes, nous sommes pleins d’un sentiment d’intérêt personnel. Mais Jésus dit ceci:
«Si vous désirez me suivre, si vous voulez venir après moi, si vous voulez être un vrai disciple, alors il faudra que vous appreniez à dire non à vous-même.»
Ce n’est pas dans la nature humaine de dire «non» à soi-même, c’est beaucoup plus facile de dire non à Dieu, ou aux autres. Mais dire non à soi-même, c’est dur.
Devons-nous vraiment dire non à nous-mêmes? C’est là une difficulté concernant le prix pour être disciple. Si vous voulez venir après moi, me suivre, il faut que vous disiez non à vous-même, que vous preniez votre croix chaque jour, et que vous me suiviez. Voilà ce que les gens n’aiment pas; parce que ce n’est pas dans la nature humaine que d’aimer cela. Voici nos quatre obstacles principaux:
-Possessions,
-Occupations,
-Rapports sociaux,