URIEL

 

URIEL (1)

 

Signifie en hébreu : Dieu est ma lumière. C'est le nom d'un ange. Les Juifs et quelques chrétiens croient que c'est un ange de lumière. Son nom se lit dans un livre apocryphe des Juifs intitulé : la Prière de Joseph, dans lequel on introduit le patriarche Jacob, qui a un entretien avec les anges Uriel et Raphael. Le quatrième livre d'Esdras parle d'Urie comme d'un bon ange, aussi bien que saint Ambroise. Les liturgies orientales et les livres de prières des Grecs font souvent mention de l'ange Uriel ou Suriel, et on l'y invoque comme un bon ange, dit l'Eucologe des Cophtes ; et dans l'édition du Nouveau Testament éthiopien on voit l'image de l'ange Uriel avec cette inscription : Saint Uriel, qui fut avec Adam et Eve, lorsqu'ils sortirent du paradis. On le trouve aussi dans plusieurs anciennes litanies et, entre autres, dans celles que le R. P. Mabillon a publiées au tome second de ses Analectes, et qu'il nomme Carolines, comme étant du temps de Charlemagne. Surius raconte qu'en 1544 on découvrit à Rome, dans le tombeau de l'impératrice Marie, femme de l'empereur Honorius, une lame d'or, où l'on lisait en caractères grecs, les noms de Michel, de Gabriel, de Raphael et d'Uriel. On peut voir les Notes de M. Baluze sur les Capitulaires, et celles de M. l'abbé Renaudot sur les Liturgies orientales, t. Il, p. 299, et Glycas, Annal., part. 1 p. 171.

M. Thiers, dans son épître dédicatoire au R. P. D. Luc Dachery, à la tête de son traité De retinenda voce Paraclitus, imprimé à Lyon en 1669, soutient qu'Uriel est le nom d'un mauvais ange. Il reconnaît qu'on l'invoque dans le rituel de Chartres ; mais il dit qu'il ne récite jamais les litanies où son nom se rencontre qu'il n'en soit comme scandalisé. Il montre que les conciles et les Pères ne parlent jamais que de trois bons anges, savoir, Gabriel, Raphael et Michel ; et que le concile romain, tenu en 745, art. 3, condamne une prière dont se servait un certain Adalbert, où il invoquait les saints anges Uriel, Raguel, Tubuel, Michel, Inias.

 

Les Pères de ce concile soutiennent que tous les noms dont on vient de parler, excepté celui de saint Michel, sont, non pas des noms d'anges, mais des noms de démons; et que l'Eglise ne reconnaît que les noms de trois anges, savoir, Michel, Gabriel et Raphael. C'est ce qu'on lit dans les actes de cette assemblée. Il est toutefois bon de remarquer que l'objet de ce concile était de rejeter les noms nouveaux et inusités des anges, que cet homme voulait introduire dans l'Eglise. Mais celui d'Uriel n'y était pas nouveau, et on l'y a reconnu longtemps depuis, même chez les Latins, comme on le voit dans le quatrième livre, ch. XXXIII :20, de Guillaume Durand, évêque de Mende, qui vivait au treizième siècle, mort en 1296.

Quelques livres apocryphes assurent que depuis le commencement du monde jusqu'à la cent soixantième année d'Hénoch on ne comptait pas par années, mais par semaines, et que ce fut l'archange Uriel qui révéla à Hénoch ce que c'était que le mois, l'année et les révolutions des saisons ou des astres.

 

URIEL (2)

 

Fils de Thahat et père d'Ozias, de la race des lévites de la famille de Caath. Il était le chef de cette ramille du temps de David. (I Par. VI :24; XV :5, 11). — (V oyez Azarias, nommé aussi Ozias, et ELCANA.)

 

URIEL (3)

 

Uriel de Gabaa, fut père de Michaïa, femme du roi Roboam et mère du roi Abia, qui succéda à son père en l'an du monde 3046, avant Jésus-Christ 954, avant l’ère vulgaire 958.