TRAVAIL
Dans l'Ecriture le terme labor, qui signifie le travail, se met quelquefois pour le péché, l'iniquité, le mensonge, la peine du péché, par exemple (Ps 7 :15) : Il a conçu le travail, et a enfanté le mensonge; où l'on voit que le travail est comme synonyme au mensonge. Ailleurs (Ps 10 :7) : il a sous la langue le travail et la douleur, ou, selon l'Hébreu, le travail et l'iniquité. Il ne pense qu'à faire le mal, qu'à nuire, qu'à affliger son prochain. Et ailleurs : (Ps 44 :11) : Le crime et l'injustice sont au milieu de la ville. Et encore (Ps 139 :10) : La peine de leur crime, de leur mauvais discours tombera sur eux. Et Isaïe (Esa LIX, 4). Conceperunt laborem et pepererunt iniquitatem. Ces paroles étaient comme passées en proverbe. On les a déjà vues dans le psaume (Ps VII), et elles se trouvent encore dans Job, (Job XV :15). Et Habacuc parlant à Dieu, (Hab I :3) : Pourquoi m'avez-vous montré l'iniquité et le travail? c'est-à-dire, l'iniquité,et les crimes des méchants qui conspirent contre moi.
Le TRAVAIL se met souvent pour toutes sortes de maux, de fatigues, de peines. (Nu 20 :14): Tous les maux que nous avons soufferts. (Ex 23 :8) : Les peines qui ont accompagné leurs voyages.
TRAVAIL se prend aussi pour le fruit du travail : (Ps 104 :44) : Ils ont possédé les travaux des peuples. Et ailleurs : Que des étrangers ravissent leurs travaux, et les prémices de leurs travaux, etc.; c'est-à-dire, ce qu'ils ont acquis par leurs travaux.
Le Travail se met quelquefois pour la peine qu'on fait aux autres. (Ps 139 :10) : Le mal qu'ils ont fait aux autres retombera sur eux-mêmes, ou la peine de leur mauvais discours et leurs calomnies les opprimera. L'Ecclésiaste (Ecc 10 :15): Les méchants seront punis par cela même qu'ils ont voulu faire souffrir aux autres; et le Psalmite (Ps XCIII, 20) : Le trône d'iniquité est-il d'intelligence avec vous, lui qui forme le mal (le travail, l'iniquité), par ses préceptes? car l'Hébreu lit en la troisième personne fingit, et non pas fingis. Le trône d'iniquité sont les méchants, ceux qui abusent de la puissance que Dieu leur a mise en main; ils forment le travail par leur commandement. Ils accablent les faibles par leur autorité, ils les affligent; ils les oppriment. Voyez MENDIER, et (Ge III :17, 18, 19 ; Ps CXXVII :1, 2, 3, 4 ; Prov VI : 6, 7, 8, 9, 10, 11; Ecc XXIX : 28, 29, 30, 31; Ac XVIII :1, 2, 3, 4 ; XX :33, 34, 35 ; 1Th II :9, 10); etc.