TITRE

 

ahans. Ce terme se prend :

 

1° pour un monument. Par exemple (Ge 28 :18), Jacob, se levant le matin, prit la pierre qui lui avait servi de chevet et l'érigea en monument. Le même Jacob, conjointement avec Laban, érigèrent un titre ou un monument de leur alliance, en amassant un grand monceau de pierres sur le mont Galaad. (Ge 31 :45). Après la mort de Rachel, Jacob lui érigea un titre (Ge 35 :20), etc. Absalon, pendant sa vie, s'était fait faire un monument ou un titre, qu'il nomma (2Sa 18 :18) la Main d'Absalon. Dans la plupart de ces endroits, l'Hébreu porte matzbah, qui signifie en général tout ce qui est érigé en monument, soit statue, colonne, pierre, monceau, etc. Moïse défend d'ériger des titres superstitieux dans toute l'étendue du pays d'Israel (Le 26 :1 Nu 33 :52).

 

2° Titre se prend pour ce qui se met sur quelque chose; le titre d'un psaume, le titre d'un livre. Ainsi on trouve souvent dans les inscriptions des psaumes (Ps XV, LVI, LVII, LVIII). L'Hébreu lit : Michtam le-David. Ce que saint Jérôme, Aquila et Symmaque ont expliqué ainsi : Psaume de David l'humble et le simple; d'autres : Psaume doré de David. Nous croyons qu'il marque simplement psaume inscrit, scellé, marqué du nom de David.

 

Isaïe (Esa 9 :19) dit que le temps viendra qu'on verra un titre au Seigneur sur les frontières d'Egypte, qu'il y aura un autel ou un monument inscrit de son nom. Les évangélistes disent qu'on mit sur la croix de notre Sauveur son titre, c'est-à-dire le sujet de sa condamnation, écrit en trois langues, en hébreu, en grec et en latin, qui portait : Jésus de Nazareth, roi des Juifs, c'est-à-dire Jésus de Nazareth a été condamné pour s'être voulu attribuer la qualité de Roi des Juifs.

 

[Je ne comprends pas cette explication. Saint Jean (Jn XIX, 19-22) rapporte ce qui suit: « Pilate fit aussi un écriteau qui fut mis au sommet de la croix; et voici ce qu'il portait :]

 

[JÉSUS DE NAZARETH, ROI DES JUIFS. Et parce que le lieu où Jésus avait été crucifié était proche de la ville, beaucoup de Juifs lurent cet écriteau, qui était en hébreu, en grec et en latin. Les princes des prêtres dirent donc à Pilate : Ne mettez pas roi des Juifs, mais qu'il s'est dit roi des Juifs. Pilate répondit : Ce que j'ai écrit est écrit. » Cela me paraît clair. Jésus s'était en effet déclaré roi des Juifs, à Pilate lui-mémé, dans le sens propre du mot, mais il ne fut condamné pour ce fait ni par les Juifs ni par Pilate. Voyez mon explication du texte Regnum meum non est de hoc mundo.]

 

3° Titre semble aussi marquer les épitaphes ou les inscriptions, ou enfin les colonnes, les tombes ou autre chose, qu'on mettait sur les tombeaux des morts. Nous avons déjà marqué en ce sens les titres de Rachel et d'Absalon. Voyez aussi, (2Ro XXIII, 17), le titre de l'homme de Dieu qui fut envoyé pour reprendre Jéroboam, et qui fut épargné par le roi Josias; et ces titres dont parle Ézéchiel, (Eze XXXIX, 15), que l'on mettait auprès des corps morts, afin qu'on les enterrât.