SEPHAR

 

Montagne d'Orient, apparemment aux environs de l'Arménie. Les fils de Jectan eurent leur demeure depuis Messa jusqu'à la montagne de Séphar (Ge X, 29). Nous croyons que ces montagnes furent le lieu de la demeure des Sépharvaïm, dont l'Ecriture fait mention, et des Saspires, dont parlent les géographes. Voyez ci-après SEPHARVAÏM.

 

[Barbié du Bocage raisonne ainsi qu'il suit au sujet de cette montagne : « SEPHAR, montagne mentionnée par la Genèse comme formant la limite des pays occupés par la postérité de Jectan, vers l'orient, ce qui a fait supposer à quelques critiques qu'elle représentait le mont Imaiis. Mais il est à remarquer que les Hébreux regardaient les Arabes comme placés à leur orient, et que ce sont toujours eux que les écrivains bibliques indiquent lorsqu'ils se servent des expressions peuples de l'Orient. Il devient donc naturel de penser que le mont Saphar, situé vers l'orient, était en Arabie; :nais dans quelle partie de l'Arabie? Ce nom ne pourrait-il pas se rapporter à celui d'Afar ou de Saphar, comme on le trouve écrit dans Pline et dans Ptolémée, et qui était celui d'une ville dépendante des Homérites, dans l'Arabie Heureuse. Le mot de montagne est quelquefois employé comme synonyme du mot pays : sous ce rapport il pourrait très-bien's'adapter au pays d'Afar ou de Saphar ; en second lieu, Saphar est cité comme limite du pays occupé par la descendance de Jectan. Or, les enfants de Jectan s'établirent dans cette partie de l'Arabie. Cette dernière conjecture nous paiatt donc de beaucoup la plus probable. »