SCELLÉS

 

(APPOSITION de).

 

L'histoire de Daniel en contient deux exemples. Des hommes, jaloux de la haute destinée du prophète à la cour de Darius, l'accusèrent de violer une loi qu'ils avaient exprès et par ruse arrachée au monarque, et pour avoir prié le vrai Dieu, il fut condamné à être jeté dans la fosse aux lions. Une pierre fut placée à l'ouverture de la fosse et scellée du sceau du roi et du sceau des grands de sa cour, de ceux qui avaient obtenu la condamnation, de peur qu'on ne changeât ce qui avait été exigé contre Daniel, ses ennemis voulant empêcher qu'on ne fit quelque chose pour le soustraire au supplice, et le roi qui l'estimait, et qui craignait plus la malice des hommes que la rage des lions, voulantde son côté empêcher qu'on ne fit aucun mal à Daniel, si, comme il l'espérait, protégé de Dieu, il était respecté des lions. (Da VI : 16, 17). Dans une autre circonstance (Da XIV : 9, 10, 13, 16), les scellés furent mis sur la porte du temple de Bel. Le Nouveau Testament nous offre un exemple à jamais mémorable d'apposition de scellés : c'est celle qui fut pratiquée par les Juifs déicides, autorisés par le procurateur romain, sur le sépulcre, de Jésus Christ (Mat XXVII, 66).