PRESSOIR

 

torcular ; en hébreu gath, il est assez souvent parlé de pressoir dans l'Ecriture : mais ce nom s'emploie non-seulement pour marquer la machine sous laquelle on écrase le raisin, mais encore la cuve ou le réservoir où le vin qui coula du pressoir est reçu et conservé, et que l'on appelle en hébreu jekeb, et en grec laccos. D'où viennent ces expressions (Esa 5 :2 Mat 21 :33) : Il a creusé un pressoir dans sa vigne (Joe 3 :18): Vos pressoirs répandront le vin par-dessus (Pr 3 :10) : Vos pressoirs se crèveront par la quantité de vin nouveau (Agg 2 :18) : On viendra au pressoir pour y puiser (Jug 7 :25) Zeb fut tué dans le pressoir de Zeb, où il s'était caché. C'était une espèce de citerne souterraine dans laquelle le vin était reçu, et où on le gardait jusqu'à ce qu'on le mît dans des cruches ou dans des tonneaux d'argile ou de bois. Voyez Plin., I. XIV, ; Colutnell., I. XII, ; Calo, de Rerustic., c. CXIII, où ils parlent de ces cuves souterraines où l'on mettait le vin. Nous avons parlé assez au long des pressoirs et de tout ce qui regarde la manière de garder le vin dans le Commentaire sur Jérémie, XLVIII, 11.

 

On lit dans le Psautier plusieurs titres des psaumes qui portent : Pro torcularibus : Pour les pressoirs, ce qui est expliqué diversement. Les uns croient que ces psaumes sont des cantiques de vendange et de réjouissance, qui se chantaient principalement à la fête des Tabernacles, après la recette et les vendanges. D'autres croient que gitthith;qui est le terme hébreu qu'on a traduit par les pressoirs, signifie un instrument de musique. Les Pères les expliquent dans un sens spirituel de l'Eglise de Jésus-Christ, qui est la vigne mystique dans laquelle le pressoir est bâti, suivant la description du Sauveur dans l'Evangile. Nous croyons que l'on peut traduire l'Hébreu par : Psaume adressé au maître de la musique qui présidait à la bande géthéenne. Il y avait dans le temple des bandes de chanteuses, dont quelques-unes pouvaient être de la ville de Geth.