OBRIZUM

 

L'or nommé obrizum se trouve assez souvent dans l'Ecriture. Par exemple, (2Ch III, 5) : Laminas auri obrizi ; (Job XXVIII, 15) : Non dabitur aurum obrizum pro sapientia; et (Job XXXI, 24) : Si obrizo dixi : Fiducia mea ; et Isaïe, (Esa XIII, 12) : Pretiosior erit vir auro., et homo mundo obrizo; et Daniel, (Da X, 5).

 

Pline dit qu'on appelle obrizum l'or qui a été plusieurs fois affiné au feu. Mais le texte hébreu, qui est traduit par obrizum, n'est pas toujours le même ; car, dans l'endroit cité des Paralipomènes, le texte original (2Ch III, 5) lit simplement du bon or, et les Septante, de l'or pur. Dans Job, (Job XXVIII), du chetem d'Ophir, ou de l'or fin d'Ophir ; et au chap. XXXI il lit simplement chelem, qui signifie un or fin et épuré. Et dans Isaïe, (Esa XIII, 12) ; Je prendrai l'homme plus précieux que le Phas et que l'or fin d'Ophir. Et dans Daniel (Da X, 5) : Ses reins étaient ceints de l'or pur d'Ophaz. Or l'or d'Ophir et l'or de Phaz ou d'Ophaz, est apparemment celui qu'on tirait du pays d'Ophir et du fleuve Phasis ou Phison, dans la Colchide. Abriz signifie, en arabe ou en persan, l'or pur et sans alliage, que les Grecs et les Latins appellent obrizum.