NASI

 

ou NASCHI, c'est-à-dire, prince. Les Hébreux donnent ce nom aux chefs des tribus, des grandes familles, et même aux princes des peuples. Il est aujourd'hui en quelque sorte consacré pour signifier le chef, le président, le premier juge du Sanhédrin. Simon Machabée fut honoré du même titre, depuis qu'il fut affranchi de la servitude des Grecs. Il porte le nom de nasi dans ses médailles. Le prince ou le nasi du Sanhédrin était dépositaire de la loi orale ou de la tradition, que Moïse avait, selon les rabbins, confiée aux septante vieillards, qui composaient cette assemblée. Ceux qui tiennent que depuis Moïse le Sanhédrin subsista toujours, font la dignité du nasi aussi ancienne; ceux qui croient que le Sanhédrin et beaucoup plus récent que Moïse, tiennent par conséquent que celte dignité est aussi plus nouvelle. Quelques-uns veulent qu'Esdras soit l'instituteur de cette charge, et qu'il l'attacha à la maison de David. Hillel venu de Babylone sous le règne d'Hérode, environ trente ans avant Jésus-Christ, l'exerça avec beaucoup d'éclat. Après la ruine de Jérusalem on changea ce nom de prince en celui de patriarche, ou chef de la captivité. Il est important de connaître ces titres pour entendre le langage des rabbins, et des auteurs qui ont écrit sur la république et les affaires des Juifs.