MÈRE

 

Ce nom se prend quelquefois pour une métropole (2Sa 20 :19), une ville capitale d'un pays ou d'une tribu, quelquefois pour un peuple entier. La synagogue est la mère des Juifs, comme l'Eglise est celle des chrétiens. Isai (Esa L :1) : Où est le libelle de divorce que j'ai donné à voire mère? à la synagogue. Et saint Paul dit que la Jérusalem d'en haut, qui est libre, est notre mère (Ga 4 :6). La grande Babylone, la ville de Rome païenne, est nommée dans l'Apocalypse (Apo 17 :5) la mère des fornications, ou de l'idolâtrie.

 

Une mère dans Israël signifie une femme forte, dont Dieu s'est servi pour sauver son peuple. C'est le nom que l'Ecriture donne à Débora (Jug 5 :7). La Sagesse dit qu'elle est, Mater pulchrœ dilectionis (Eccli 14 :24), la mère du chaste amour. La terre, où nous retournons tous par la mort, est nommée la mère de tous les hommes, mater omnium (Eccli 40 :1). — Avant qu'un enfant sache nommer son père et sa mère (Esa 8 :4), avant qu'il sache bégayer ou parler : Vous éles mon Dieu dès le ventre de ma mère (Ps 21 :11); je suis à vous avant que je sois né.