MERCENAIRE

 

Moïse veut qu'on paie le mercenaire à la fin de son ouvrage (Le 19 :13).

Les jours, ou l'année du mercenaire, est une espèce de proverbe, pour dire une année pleine, dont on ne rabat rien. (De XVI :18)

(Job VII, 1): Les jours de l'homme sont comme ceux du mercenaire : on n'y ôte rien, mais aussi on n'y ajoute rien. Et encore, (Job XIV : 6): Jusqu'au temps de sa mort, qu'il attend, comme le mercenaire la fin du jour.

Voyez aussi Isaïe (Esa XXI :16) : In anno uno, sicut in anno mercenarii; et (Esa XVI :14) : In tribus annis quasi anni mercenarii.

 

MERCENAIRE, dans Moïse, se prend quelquefois pour un ouvrier ou un serviteur étranger qui n'était pas Juif : par exemple, il défend à l'étranger de manger la pâque (Ex 12 :45); ailleurs (Le 22 :10) il se prend pour un mercenaire juif, mais qui n'est pas prêtre; il lui est défendu de manger des viandes sanctifiées et immolées au Seigneur. Dans l'Evangile (Jn 10 :12,13), le mercenaire est mis par opposition au vrai pasteur le premier néglige les brebis, et le second les aime et les conduit avec soin.

 

Les mercenaires que le Père de famille (c'est-à-dire Dieu) envoie à sa vigne sont les prophètes et les apôtres, les Juifs et les chrétiens. Les seconds ont succédé aux premiers; ils reçoivent tous leur récompense à la fin du travail (Mt 22 :2,8).

 

L'ouvrier ou le mercenaire est digne de sa récompense, ou de son salaire : c'est un proverbe. (Mt X :10 1Ti V :18).