LEVAIN

 

En grec, zymè, en latin, fermentum, en hébreu, seor (Ex 12 :15,19).

 

La Loi défendait aux Hébreux de manger du pain levé, ou autre choie où il entre du levain, pendant les sept jours de la Pâque (Ex 12 :15,19). Les Juifs avaient grand soin de purifier leurs maisons de tout levain, dès la veille de cette fête; et Dieu avait défendu (Le 2 :11) de lui offrir dans son temple ni levain, ni miel, c'est-à-dire ni pain levé, ni miellé, dans les offrandes de gâteaux et d'autres pièces de four qui se présentaient au Seigneur sur son autel. Mais, dans d'autres rencontres, rien n'empêchait que l'on ne lui offrît des pains levés et du miel. Voyez (Nu XV :20, 21), où Dieu demande qu'on donne aux prêtres ou aux lévites les prémices des pains que l'on pétrissait dans toutes les villes d'Israël.

 

Saint Paul veut (1Co 5 :7,8) que les fidèles célèbrent la Pâque chrétienne avec les pains sans levain, in azymis, qui signifient dans un sens mystique, la sincérité et la vérité; en quoi il nous donne deux instructions. La première, que la loi qui obligeait à l'observation littérale de la Pâque, ne subsiste plus ; et la seconde, que les pains sans levain désignaient la vérité et la pureté du coeur. Le même apôtre (1Co 5 :6) fait allusion à ce qui se pratiquait dans la cérémonie de la Pâque, où l'on avait grand soin de nettoyer la maison de tout levain, lorsqu'il dit : Veillez sur vous-même, car un peu de levain corrompt toute la masse qui est dans le pétrin. Il ne faut que gros comme une noix de levain, pour rendre impur tout ce que vous aurez pétri de pain. Ainsi dans le moral, l'impureté du coeur souille toutes nos actions. Jésus-Christ appelle (Mt 16 :5,12) levain des Pharisiens et des Hérodiens, les maximes et la doctrine de ces gens-là. — [Voyez AZYMES.]