FECONDITE

 

Elle était très-honorée chez le peuple de Dieu. «Ce qui influait sur la population des Hébreux plus encore que toutes les autres institutions, dit M. J.-E. Cellérier (Esprit de la législation mosaïque, t. II p. 35), c'était l'honneur dont la fécondité était entourée, et l'opprobre qu'entraînait, dans l'opinion nationale, le célibat ou la stérilité. L'histoire des Hébreux, avec ses espérances et ses promesses, tendait, comme leurs institutions, a produire cet effet. La postérité d'Abraham devait être aussi nombreuse que le sable de la mer. Dès lors une famille considérable fut un bienfait de Dieu et un titre de gloire en Israël ; la privation d'enfants, un châtiment céleste et une honte.

 

Chaque famille devait être continuée par ses descendants et conservée avec le nom de son fondateur, nom qui remontait aux premiers âges de la nation. A ce nom se rattachaient un héritage inaliénable et souvent de glorieux souvenirs; tous les membres de la famille liés à ce nom et à cet héritage regardaient comme un grand malheur de la voir s'éteindre ou seulement s'affaiblir. Si un homme mourait sans enfants, la loi donnait à ses proches des moyens légaux d'en faire adopter à son ombre, et leur en faisait un devoir.» Voyez LÉVIRAT.