BERENICE

 

 

BERENICE (1)

 

Fille d'Agrippa, surnommé le Grand, roi des Juifs et sœur du jeune Agrippa, aussi roi des Juifs. Elle fut d'abord fiancée à Marc, fils d'Alexandre Lysimaque, alabarque d'Alexandrie ; ensuite elle épousa Hérode, roi de Calcide, son propre oncle paternel. Après la mort d'Hérode, elle fit proposer à Polémon, roi de Pont et d'une partie de la Cilicie, de se faire circoncire, pour l'épouser. Polémon accepta ce parti, et l'épousa. Mais Bérénice ne demeura pas longtemps avec lui. Elle retourna auprès de son frère Agrippa, avec qui elle vivait d'une manière qui faisait parler tout le monde. Elle assista un jour avec Agrippa, son frère (Ac 15 :13-25), au discours que saint Paul fit devant Festus à Césarée de Palestine. Tite, fils de Vespasien, eut de l'amitié pour Bérénice, et Vespasien lui-même lui fit de grands présents.

 

BERENICE (2)

 

Plusieurs croient que c'est le nom d'une sainte dame, nommée vulgairement Véronique, qui ayant présenté son mouchoir au Sauveur, lorsqu'il allait au Calvaire, il s'en essuya le visage, et y imprima son portrait. On croit que c'est cette même image que l'on conserve à Rome, et que l'on appelle la sainte Face, ou la Véronique. Tout ce que l'on a pùblié jusqu'ici de la Véronique, comme son voyage dans les Gaules avec saint Martial; et ensuite son voyage de Rome, pour y voir saint Pierre; et enfin son retour à Bordeaux, vers saint Martial, n'a pas paru mériter beaucoup de créance dans l'esprit des plus sages critiques. Il y en a qui croient qu'il n'y eut jamais de Véronique, ni de Bérénice, qui ait reçu l'empreinte de la face de Jésus-Christ sur son mouchoir, et que la Véronique n'est autre que vera icon, la vraie image, dont l'on a imprudemment fait une personne, que quelques modernes ont mise au rang des saintes le 4. de février ou en d'autres jours. Mais elle n'est point dans le Martyrologe romain, quoique l'on prétende qu'elle soit morte à Rome. On veut que ce soit elle que l'on honore en quelques endroits sous le nom corrompu de sainte Vénice (Voyez Rolland. 4. Februar., et M. de Tillemont, tom. I Hist. eccles., not. 33 sur J.-C., p. 471).