BELIER

 

 

BELIER (1)

 

aries ; c'est le mâle de la brebis. Le bélier dogue c'est-à-dire se défend en présentant la tête au chien, ou à un autre bélier qui l'attaque, et va doguer contre lui. Il semble que cet animal ait été la victime la plus agréable au Seigneur. Dans le sacrifice que Dieu ordonne à Abraham de lui offrir, il lui demande un bélier de trois ans (Ge 15 :9). Le même patriarche étant près de sacrifier son fils, suivant l'ordre qu'il en avait reçu, l'ange du Seigneur lui fit voir un bélier (Ge 33 :13) qu'il offrit en holocauste à la place de son fils. A la consécration d'Aaron et de ses fils, le Seigneur commande à Moïse d'immoler deux béliers (Ex 29 :1). Enfin dans la plupart des sacrifices de l'ancienne loi, il était ordonné d'immoler des béliers sans taches et sans défauts.

 

Voyez SACRIFICES.

 

 

 

BELIER (2)

 

Machine de guerre assez connue. Il en est parlé dans Ezéchiel (Eze 4 :1,2 ; 21 :22) en deux endroits, et Nabuchodonosor s'en servit au siége de Jérusalem. Pline dit que ce fut Epéus qui inventa le bélier au siége de Troye. Mais Vitruve et Tertullien en attribuent l'invention aux Carthaginois. Je pense qu'Ezéchiel est le plus ancien auteur qui fasse mention de cette machine.

 

[Ozias, roi de Juda, « fit faire dans Jérusalem des machines d'une invention particulière (hisbenôth ) pour mettre sur les tours et les coins des murs et pour lancer des dards et de grosses pierres. » Sur quoi l'auteur de l'Introduction... à l'Ancien et au Nouv. Test., s'exprime dans les termes qui suivent : Ces machines pourraient bien être des catapultes et des balistes, et peut-être même des béliers, dont le nom propre kârimet l'appellatif mehî qôbel, c'est-à-dire qui frappe vis-à-vis, sont employés dans Ezéchiel, (Eze XIV, 2; XXVI, 9). Quoi qu'il en soit, la catapulte n'était qu'un grand arc que l'on tendait, et qui lançait à une très-grande distance des flèches, des javelots très-lourds et même des poutres. La baliste, qui faisait l'office d'une grande fronde, lançait des pierres à une fort grande distance. Quant au bélier, on en distinguait de trois espèces : le bélier proprement dit ou poutre bélière ; le bélier suspendu et le bélier roulant. Le premier était porté par ceux qui le faisaient mouvoir, le second était soutenu par des cordes sur lesquelles on le balançait, et le troisième roulait sur des cylindres. La tête de la poutre mobile était garnie de fer et destinée à frapper le mur que l'on voulait détruire. Une voûte qu'on appelait tortue protégeait les travailleurs contre les traits de l'ennemi.  Voy. la Diss. sur la poliorcétique des Hébreux, à la tête de ce volume.]