BATON
BATON (1)
Tobie dit que son fils était, le bâton de sa vieillesse (Tob 5 :23). Dieu menace Moab de lui briser le bâton de sa gloire (Jer 48 :17), de sa force, dans lequel il mettait sa confiance : Quomodo confracta est virga fortis, baculus gloriosus? Les prophètes, menaçant de la famine, disent que Dieu brisera le bâton du pain (Eze 4 :16) : Conteram baculum panis, et qu'il les réduira dans la dernière disette. Espérez-vous de trouver du secours dans ce bâton de roseau (2Ro 18 :21 Eze 29), dans le roi d'Egypte ? c'est un roseau fragile, qui se brisera sous celui qui voudra s'en servir pour marcher, et ses éclats entreront dans sa main et le blesseront (Esa 36 :6). Les méchants seront comme un bâton dans la main de Dieu : il s'en sert souvent pour éprouver les bons (Esa 10 :5). On verra encore dans Jérusalem des vieillards qui s'appuieront sur leurs bâtons (Za 8 :4). Jacob dit qu'il a passé le Jourdain n'ayant qu'un bâton à la main (Ge 22 :10), et qu'il le repasse avec deux grosses troupes de personnes et de bestiaux. Dieu ordonne aux Israélites qui mangent la pâque d'avoir un bâton à la main (Ex 10) comme des voyageurs. David (2Sa 3 :29) fait une espèce d'imprécation contre Joab, en disant qu’il y ait toujours dans sa maison des gens qui marchent avec un bâton, c'est-à-dire des boiteux. Saint Jérôme à traduit, des hommes qui manient le fuseau, tenentes fusum.
BÂTONS (2)
ou baguettes Magiques et divinatoires. Il est dit dans Ezéchiel (Eze 21 :22) que le roi Nabuchodonosor venant avec son armée vers la Palestine, s'arrêta à la tête de deux chemins, et mêla des flèches dans un carquois, pour en tirer un augure de la route qu'il devait prendre. Saint Jérôme, Théodoret, Grotius, et la plupart des nouveaux interprètes, écrivant sur ce passage d'Ezéchiel, disent que les Chaldéens avaient coutume, lorsqu'ils voulaient entreprendre quelque chose, ou quelque voyage, d’écrire sur des baguettes, ou sur des flèches qu'ils mêlaient dans un carquois, le nom des villes où ils voulaient aller, ou des choses qu'ils voulaient entreprendre ; et qu'ensuite tirant au hasard les flèches du carquois, ils se déterminaient à ce qui était écrit sur la flèche ou sur la baguette qui venait la première. Cet usage de deviner par les baguettes, est très-ancien dans l'Orient. Les Scythes et les Alains devinaient par le moyen de certaines branches de saule ou de myrthe. Les Arabes encore aujourd'hui se servent de trois fléches enfermées dans un sac. Sur l'une, ils écrivent : Commandez-moi, Seigneur : sur l'autre : Empêchez, Seigneur ; et ils n'écrivent rien sur la troisième. Si la flèche que l'on tire du sac la première, porte : Empêchez, Seigneur, on n'entreprend point la chose dont il est question. On voit aussi quelque chose de pareil chez les Turcs chez. les Chinois, et anciennement chez les Mèdes et les Hébreux. Tacite le remarque chez les anciens Germains. Ils coupaient en plusieurs pièces une branche d'un arbre fruitier ; et les marquant de certains caractères, les jetaient au hasard sur un drap blanc. Alors le père de famille levait ces branches les unes après les autres, et en tirait des augures pour l'avenir, par l'inspection des caractères qui y étaient.
BÂTONS (3) BASTONADE.
Supplice usité chez les Grecs et les Romains, et que l'on voit, aussi chez les Hébreux. Il est dit (2Ma 6 :19) que le saint vieillard Eléazar fut conduit au supr puce ; et qu'étant sur le point d'expirer sous les coups de bâtons, il dit en gémissant : Le Seigneur est témoin des douleurs que je souffre, accablé de coups de bâtons. Ce supplice s'appelait tympanum, parce que le patient était frappé à coups de verges comme un tambour. Saint Paul (Heb 11 :35) dit que quelques saints ont souffert le supplice du tympanum, espérant une meilleure résurrection.
Cette peine est encore en usage aujourd'hui en Orient. On fait coucher le coupable sur le ventre : il a les pieds élevés. en haut, et attachés à un piquet, qui est soutenu par les soldats. On le frappe avec un bâton sur la plante des pieds, et même sur les échines, et sur le dos, et on lui donne quelquefois jusqu'à cinq cents coups. L'ordinaire est de cent coups. Ceux à qui on en donne mille survivent rarement à ce supplice.