AGNEAU

 

Sous le nom d'Agneau, dans l’Ecriture, on comprend aussi quelquefois le chevreau. Par exemple, dans le choix de la victime pascale, on pouvait prendre indifféremment l'un ou l'autre (Ex 12 :3) ; en général l'hébreu Seh s'explique du petit de la chèvre ou de la brebis. Agnus anniculus, qu'on traduit un agneau d'un an, peut aussi signifier un agneau de l'année, né dans l'année, mais qui ne tette plus ; car il était défendu d'immoler l'agneau pascal pendant qu'il tétait encore (Ex 12 :5) et de le cuire dans le lait, de sa mère (Ex 23 :19). Dans toute autre occasion, la loi voulait qu'on laissât au moins huit jours le petit avec sa mère avant que de l'offrir en sacrifice (Ex 22 :30).

 

Les prophètes nous représentent le Messie comme un agneau plein de douceur, qu'on tond et qu’on porte à l'autel sans qu'il se plaigne (Esa 53 :7 Jer 11 :19). Saint Jean-Baptiste désigne le Sauveur sous le nom d'Agneau de Dieu (Jn 1 :29, 36), et dans l'Apocalypse (Ap 5 :6, 8, 12, 13, 6 :1, 7 :9, 12 :11) il est représenté en plusieurs lieux sous l'idée d'un agneau immolé. Dans Isaïe, XI, 6, (Esa 11 :6) il est dit qu'au temps du Messie, l'agneau et le loup paîtront paisiblement ensemble ; et dans l'Evangile, au jour du jugement, les méchants sont comparés aux boucs et les justes aux agneaux. Le Seigneur envoie ses disciples annoncer l'Evangile aux nations, comme des agneaux au milieu des loups. (Lu 10 :3)