AFFINITÉ

 

Il y avait parmi les Hébreux plusieurs degrés d'affinité qui empêchaient qu'on ne se pût marier (Le 18:7-18). Par exemple :

1° le fils ne pouvait épouser sa mère ni la seconde femme de son père ;

2° le frère ne pouvait épouser sa soeur, soit du père seul ou de la mère seule, beaucoup moins de tous les deux ;

3° l'aïeul ne pouvait épouser sa petite-fille, soit du côté de son fils ou du côté de sa fille;

4° nul ne pouvait épouser la fille de la femme de son père;

5° ni la soeur ou de son père ou de sa mère;

6° ni l'oncle sa propre nièce, ni la tante son neveu ;

7° ni la femme de son oncle paternel ;

8° ni le beau-père ne pouvait épouser sa belle-fille;

9° ni le frère la femme de son frère encore vivant, ni même après la mort du frère si celui-ci Laissait des enfants; que s'il n'avait point laissé d'enfants, le frère vivant devait susciter des enfants à son frère mort en épousant sa veuve (voyez. LÉVIRAT);

10° il était défendu d'épouser la mère et la fille ensemble, ni la fille du fils de la mère, ni la fille de sa fille, ni deux soeurs ensemble.

 

Si les patriarches, qui vivaient avant la Loi, ont quelquefois épousé leurs soeurs, comme Abraham épousa Sara, fille de son père, mais d'une autre mère (Ge 20:12) ; ou les deux soeurs ensemble, comme Jacob épousa Rachel et Lia ; ou leurs propres soeurs de père et de mère, comme Abel et Caïn ; ces cas ne sont point à proposer pour exemple, parce que dans les uns, ils sont autorisés par la nécessité, et dans les autres par l'usage, et qu'alors la Loi ne subsistait pas encore. Si l'on trouve quelques autres exemples avant la Loi ou depuis la Loi, l'Ecriture les désapprouve expressément, comme l'inceste de Ruben avec Bala, concubine de son père, et l'action d'Amnon avec Thamar, sa soeur, et celle d'Hérode Antipas qui épousa Hérodias, sa belle-soeur, femme de son frère Philippe qui était encore vivant.